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 La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko]

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Suna
Saibogu Kumiko
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptySam 9 Sep 2017 - 12:08

Kumiko jouait le rôle parfait de la jeune femme légère et sans importance, mais elle s’était bien doutée depuis le début que ce n’était pas simplement pour tailler la bavette l’air de rien. Elle avait pensé à un moment que ce n’était uniquement afin de vérifier que les shinobis n’étaient pas un danger pour ce camp, mais il était vrai que voir arriver des vaux rien avec beaucoup de nourriture étaient tout de même étrange. La Saibogu n’avait pas vraiment entendu parler de cette machine blanche, là, mais elle se doutait que si c’était une division de ninjas, cela pouvait faire des dégâts. Pour ce qui était de ce camp, il n'y avait pas besoin de tant de combattants que cela pour tout les tuer. Ils ne se rendaient sans doute pas tellement compte de cela, mais lorsque l’on était désespéré, quel autre choix ? Le désir de survivre de n’importe quel être vivant était bien trop fort.

Kumiko avait peut-être pris trop d'initiative pour tous les deux, elle était partie du principe qu'aider ce groupe était naturel, mais ils ne devaient pas prendre leurs aises. Elle ne pouvait pas rester ici et tenter de corriger tous les malheurs du monde. Elle serait bien plus efficace à vaincre l’empire, c’était eux le mal du monde après tout. Fujisawa n’avait pas sa méthode de prendre des pincettes, il renvoya alors dans les cordes le roi lépreux et sa formidable armée. C’était une évidence que les hommes même armés n’avaient aucune chance face à des shinobis. C’était se voiler la face que d’espérer autre chose. Elle craignait qu’en se mêlant aux affaires de ces pauvres diables, cela n’attire que trop l’intérêt de l’empire. Parfois ne pas aider pouvait bien s’avérer être la meilleure aide, même si ces derniers pouvaient bien croire que ce n’était que du mépris. Elle leva les mains en entendant bien que le Sabakyô n’était guère très motivé à aider les réfugiés et qu’elle lui avait un peu forcé la main. La jeune femme lui sourit doucement un peu ennuyée. Cela avait été plus fort qu'elle, comme une réaction naturelle tant elle avait le cœur sur la main.

« Fujisawa a raison, le mieux, c'est de changer de coin. Allez donc vers de plus verts pâturages, la survie n’en sera que plus facile qu’au milieu du désert. »

Kumiko soupira légèrement en prenant quelques gorgées de la flasque de Fujisawa, mais elle résistait bien mieux au désert. Elle en avait bien plus l’habitude après tout. Elle était également une rêveuse, elle espérait, sans trop y croire rassurez-vous, à la paix dans le monde, aux petits oiseaux et aux licornes. Bon peut-être pas à tout, il fallait bien garder une part de mystère. Derrière des sourires béats, la Saibogu était plus qu’une jeune fille en fleur. Elle était une personne de réflexion, paraître plus idiote qu'elle n'était se révélerait sans doute un avantage. Le roi accepta le peu d’aide qu’elle se proposait de donner, il était vraiment désespéré. Peut-Être s'attendait-il alors que des Shinobis d'un autre camp que le sien refuserait sans discuter, mais alors pourquoi avoir posé la question ? Par principe ? Elle était bien certaine qu’il n’était pas si idiot que cela.

Kumiko sentit que le garde du corps, qui dans son rôle se devait ne rien dire, en aurait bien lâché quelques mots. Elle le regarda un bref moment, que pouvait-il être avant tout cela ? Se sentait-il vraiment tant dans son rôle ? Savait-il que ce royaume de papier ne pourrait guère survivre à la fin de la guerre ? La rouquine tourna alors par réflexe le regard en direction du guerrier des cendres, alors qu'il forma une mudra à l'aide de ses mains.

« J’imagine qu’ils doivent déjà savoir que l’on est ici avec le responsable du camp. On va bientôt avoir de la visite alors ? »

Dit alors Kumiko avec un calme et un naturel total. Elle avait retrouvé son sourire habituel et elle savait déjà quoi faire. Elle sortit d’un sceau de fuinjutsu plusieurs colliers micro, elle était une personne préparée. Elle en confia un au guerrier des cendres, un à Fujisawa et un qu’elle posa devant le roi lépreux. C’était son choix après tout s’il désirait jouer à ce genre de guerre. Elle plaça un collier micro à son cou et le testa en appuyant sur le bouton de communication.

« J'imagine qu'ils sont là pour récupérer des informations, et notre arrivée n'était pas des plus discrètes. La rumeur a dû se propager partout que la rébellion était arrivée, alors j’imagine que si vous désirez être tranquille, on va devoir faire un peu de bruits. Si vous êtes mis dans la case des soutiens à la rébellion, cela ne sera pas beau à voir. »

La jeune rebelle rit doucement en entendant le roi lépreux parler d’un conseil militaire et elle agita doucement la main.

« Vous avez pas beaucoup de choix possible. Soit vous jetez à la mort les combattants de ce camp, soit vous faites comme rester neutre dans cette affaire, soit vous aidez l'empire, mais c'est peut-être un peu trop tard pour cela. Il est important de comprendre, que ce camp, tout ça, ce n’est pas grand-chose, inutile de prendre des grands airs.

Je ne peux que vous conseillez de rester en dehors de cela, que vous refusez la proposition de la rébellion. On fait péter des trucs à droite et à gauche, on en profitera pour éliminer les ninjas qui ne pourront pas rester cachés bien longtemps et on repart. Les gens de ce camp doivent partir par la suite. Après si vous désirez vraiment vous battre alors, il faudra en assumer les conséquences.
»


Kumiko fit un petit signe de la main en voyant Luca pénétrée dans la tente.

« Oui c’est tout à fait cela ! on en est presque à boire un thé ensemble en se tapant dans le dos ! »
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Nukenin
Sabakyô Fujisawa
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyLun 11 Sep 2017 - 18:31

Fujisawa avait dit ce qu’il pensait, se doutant que ses mots n’allaient être accueillis avec joie par le roi et son garde. Heureusement pour lui, ce n’était rarement une de ses préoccupations. Au contraire, il préférait de loin surprendre ses interlocuteurs par des interventions cinglantes plutôt que se rabaisser à se conformer à leurs attentes. De cette réponse, il obtint même ce qu’il espérait, tout le monde semblait d’un coup beaucoup moins enclins à participer à une guerre.

Alors que Kaderik utilisa ses capacités sensorielles pour prévenir qu’il y avait quatre shinobis présents dans le camp, leur hôte décida d’organiser un conseil avec des hommes à lui. S’il ne disait pas grand chose sur ses intentions, il semblait toutefois ne pas avoir été indifférent aux différents discours. Cependant, si le Sabakyô était curieux de savoir comment tout cela allait se terminer, il se foutait totalement du sort de ces réfugiés, tout ce qu’il espérait était qu’il n’allait pas avoir à affronter directement la division blanche et que Kumiko n’allait pas être entraînée dans des activités inutilement dangereuses.

Elle proposa d’ailleurs de monter un plan où le duo rebelle était censé faire semblant de mettre du chaos dans le camp avant de partir tout en profitant de l’occasion pour éliminer les shinobis présents incognito dans le camp. Évidement, Fujisawa trouvait cette idée amusante tout en ayant quelques éléments à y redire, il fut cependant arrêté dans son élan par l’arrivée de Luca, surprise de voir ainsi son frère et les shinobi en pleine discussion. Il se demanda alors si cette arrivée était synonyme de changement dans la situation du camp ou si elle ne venait que pour prendre des nouvelles.

Plus le temps passait, plus il se disait que la visite de ce camp de réfugié allait être bien plus mouvementée que prévu. S’il n’était pas contre un peu d’action, son aspiration de passer un moment tranquille et intime avec Kumiko venait de s’envoler.
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Nukenin
Asshu Kaderik
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyLun 11 Sep 2017 - 23:58


Peu avant que Luka arrive, Kumiko n'avait pu s'empêcher de faire une proposition par-dessus la réponse du Roi Lépreux. Cela imposait le silence tant à moi que son compagnon, et je dois dire, que, quoi qu'elle y mettait du rire et de la bonne humeur, je trouvais cela aussi excessif qu'il m'apparaissait présomptueux de faire sa proposition. Nos avions bien trop peu d'information pour envisager un plan concret et j'avais pour ma part, beaucoup d'interrogations encore. Elle m'apparut alors aussi impétueuse qu'imprudente en vérité.
-J'imagine qu'ils sont là pour récupérer des informations, et notre arrivée n'était pas des plus discrètes. La rumeur a dû se propager partout que la rébellion était arrivée, alors j’imagine que si vous désirez être tranquille, on va devoir faire un peu de bruits. Si vous êtes mis dans la case des soutiens à la rébellion, cela ne sera pas beau à voir. Rebondissait-elle. Vous n'avez pas beaucoup de choix possible. Soit vous jetez à la mort les combattants de ce camp, soit vous faites comme rester neutre dans cette affaire, soit vous aidez l'empire, mais c'est peut-être un peu trop tard pour cela. Il est important de comprendre, que ce camp, tout ça, ce n’est pas grand-chose, inutile de prendre des grands airs. Je ne peux que vous conseillez de rester en dehors de cela, que vous refusez la proposition de la rébellion. On fait péter des trucs à droite et à gauche, on en profitera pour éliminer les ninjas qui ne pourront pas rester cachés bien longtemps et on repart. Les gens de ce camp doivent partir par la suite. Après, si vous désirez vraiment vous battre alors, il faudra en assumer les conséquences. Concluait-elle enfin.

Je vis la tête du garde du corps s'abaisser, comme s'il connaissait par avance la réponse de son maître, qui lui, n'avait pas l'air des plus enchanté à l'idée que son camp soit le théâtre d'un affrontement direct entre des Shinobis. Il m'avait regardé tout à l'heure et reportait le regard sur moi de la même façon, comme s'il sentait le désordre intérieure qui me tourmentait toujours, je m'en sentais d'ailleurs mal à l'aise même si je me faisais probablement des idées.
Je ne lui laissais pas le temps de répondre, pas plus qu'à Fujisawa, que je sentais aussi peu enclin que moi à donner suite à cette proposition. Je me montrais tempéré dans le discours et le ton, mais il était clair à la forme de mon regard que j'étais bien convaincu de ce que je disais.
-Un affrontement dans le camp pourrait simplement détruire le camp. Nous sommes des Shinobis je vous rappelle. Je m'y oppose, et j'ai encore beaucoup à demander à Bohémon avant de savoir comment agir. Soudainement, après cela, j'avais l'air désolé, tant dans le timbre que le regard que je tournais encore plus précisément sur Kumiko.
-Les Shinobis sont toujours de bons guerriers, mais décidément de mauvais stratèges. Les combats au milieu de ces civils n'engageraient rien de bon, et si ce sont des ennemis que j'ai senti, ce qu'on ne sait absolument pas, à leur place, c'est précisément des civils dont je me servirai comme bouclier face à des rebelles. La Division Blanche est une division de sadiques, certes, mais pas une division stupide. C'est ce qui les rend si dangereux d'ailleurs.

J'allais reprendre, mais je n'en eus pas l'occasion, car cette fois la voix de Bohémon retentissait avec force, non pas qu'il hurlait, ou s'emportait, car on entendit son souffle malade en souffrir. C'était bien qu'il y avait du cœur dans ce qu'il disait, du cœur, autant que de la fermeté. Son garde du corps redressait la tête dans le même temps, comme galvanisé par le simple discours de Bohémon.
-Quand bien même ce camp n'est pas grand chose, commençait-il en relevant la remarque de Kumiko, il reste le mien. Il est hors de question que des Shinobis s'affrontent en son sein.

Là, on vit entrer Luca, qui ne cachait pas sa surprise de nous trouver tous là. Cela coupait court à la discussion, il était évident que chacun doutait qu'elle fût introduite dans les manigances de son frère et on ne voulait pas faire une gaffe.
-Ha ! Je vois que vous faites connaissance !
-Oui, c’est tout à fait cela ! On en est presque à boire un thé ensemble en se tapant dans le dos ! Lui répondait directement Kumiko.
-Je n'en aurai pas pour longtemps, mais je peux repasser, même si je préférai régler une affaire tout de suite.... Demandait avec un sourire gêné Luka à son frère.
-Nous pouvons sortir s'il le faut. Proposais-je immédiatement après.
-Au contraire, vous êtes concernés, me rétorquait Luka.

Bohémon penchait la tête sur le côté, tandis que pour ma part, je tournais mon regard sur lui. Il était clair que nous n'allions pas évoquer les soucis précédents devant Luka. Il ne lui répondit pourtant pas, d'un regard, ils communiquaient tous les deux, prouvant de fait leur complicité, ce qui l'invitait à dire simplement de quel problème il s'agissait. Luka se grattait le menton alors, en reprenant...
-Un homme ivre a tenté de tabasser au bâton une de mes filles. Ce sont les Shinobis ici qui l'ont empêché finalement. Il accuse Maëlis de lui avoir voler plus qu'il ne lui devait pour sa passe.
-Elle l'a fait ? Demandait simplement Bohémon.
-Bien sûr que non ! Tu sais que tout ce qu'on récolte est redistribué au trésor pour la totalité du camp.

Voilà qui me fit un drôle de remous. Elle ne m'en avait rien dit. Pourquoi l'aurait-elle fait au final. Ainsi Bohémon, récoltait les bénéfices de Luka pour les réinvestir dans le camp. Je ne savais que penser de cette méthode. Mais alors, cela sous-entendait-il que l'homme ivre se volait en quelque sorte lui-même ? Bien étrange situation dont nous étions témoins.
-Que faisaient les gardes que j'ai laissé ? Demandait ensuite Bohémon.
-Pardon ? Demandait Luka à son tour avec surprise.
-Tu as dit que ce sont les Shinobis qui l'ont empêché de vous battre. Que faisaient les gardes ?
-Ils... Dit-elle hésitante.
-Où est cet homme maintenant ?
-Au poteau, les gardes sont finalement intervenu à la fin.
-Qu'il choisisse, l'exil ou la lapidation.


Luka fit de grands yeux, la nouvelle ne lui convenait certainement pas. Pour ma part, je tournais un regard tout aussi surpris vers Bohémon. Une telle réponse m'étonnait de lui, jusque-là, je l'imaginais comme un homme doux et sage, mais là, nous avions clairement une preuve de cruelle fermeté. Je n'avais pas à m'en mêler. Mais la sentence me paraissait à moi tout aussi rude. Luka, qui restait elle-même, ne comptait pas en rester là cependant.
-C'est trop ! Tu peux pas lui infliger ça. Tu sais qu'il préféra la lapidation. L'exil pour nous c'est comme condamner à la famine !
-Je dois maintenir l'ordre dans un camp sans discipline. Les gens ici ne sont pas des mêmes villages, des mêmes pays, certains ne parlent même pas la même langue. Si je suis laxiste ce sera bientôt l'anarchie.
-Il était ivre bon sang ! Ce n'était pas sa faute.

Le regard de Bohémon changeait du tout au tout, je sentais alors en lui, une force aussi profonde que tranquille, une volonté de fer en fait, je sentais en fait, que rien ne pouvait plus atteindre cet homme sur qui la mort planait déjà, d'autant plus, lorsqu'il lui répondait en préservant sa fermeté.
-L'ivresse est une folie volontaire, il est responsable des pintes qu'il s'est mis dans le gosier. Ma décision est irrévocable.

Luka, qui ne cachait pas son mécontentement au regard, ressortait directement ensuite sans ne dire un mot.
-Ce soir, le feu de camp sera le moment de la festivité, mais cet après-midi cet homme devra subir sa sentence. Dès demain, si vous l'accepter, je vous ferai chercher pour tenir ce conseil militaire. Nous disait-il enfin en reprenant sa tempérance des débuts.
Je le regardais un instant, lui et son garde du corps, je n'étais pas choqué à l'idée qu'un homme soit lapidé, mais je l'étais à l'idée qu'il le soit pour si peu. À moins que je me trouvais sans ne savoir comment soudainement plus clément. Je ne lui fis qu'un hochement de tête en signe de réponse positive pour ma part, avant de sortir du baraquement. Certainement que les deux autres Shinobis et moi aurions besoin de discuter un peu entre nous avant de le revoir demain, ou même ce soir...

Bien avant cela, tandis que j'effectuais ma détection, Joachim venait de quitter Luka. C'est là qu'il sentit mon chakra perturber le sien et le détecter. Un vent de panique le saisit directement au cœur. Il ne savait pas que c'était moi qui venais de le découvrir, tout comme je ne savais pas que c'était lui que je venais de découvrir. Pourtant, alors qu'il était au beau milieu du camp, ce n'était pas aux shinobis récemment arrivés qu'il songeait, c'est-à-dire nous, mais bien à la Division Blanche Impériale. "S'ils m'ont retrouvé, ils vont tout brûler ici !" S'écriait-il intérieurement en se mettant à courir à toute jambe. Il se dirigeait vers la sortie du camp, c'est là qu'il croisait Nina, qui elle, y retournait.
-Nina !
-Joachim...


L'un était en panique complète, en sueur tant il avait peur, tandis que l'autre, était complètement désarmée et en dépression à cause de ses tourments. Mais Joachim lui attrapait le bras et la tirait en dehors du camp. Il le fit quelque peu violemment, et Nina, qui criait, jusqu'à attirer l'attention de quelques résidents d'ailleurs, ne comprenait pas cette façon d'agir, d'un homme qui l'avait si bien traité jusque-là qu'elle en tomba amoureuse.
-Mais tu me fais mal ! Tu es fou ! Lâche-moi ! Lui criait-elle alors que lui continuait de la tirer pour l'obliger à courir loin du camp.
-Il faut qu'on parte, dès maintenant ! Tout de suite, tu entends !
-Ce n'est pas aussi simple, je t'ai dit ! Mais tu vas m'écouter à la fin !
-Dépêche toi, je te dis !


Ils couraient assez longuement et il la lâchait enfin, une fois suffisamment loin du camp. Nina, en larme, le giflait directement, mais il ne répliquait rien du tout, se contentant de baisser les yeux devant elle, sans pouvoir retenir la tristesse et la honte sur son visage. Nina, qui en ignorait la raison, elle, n'avait que sa maladie en tête, et se mit à lui hurler dessus tant il lui fallait la tension qu'elle avait dans le corps.
-Mais qu'est-ce qui te prend ?! Tu es fou ! Hurlait-elle.
Là, il levait les yeux sur elle, elle y lisait tellement de honte que cela lui en glaçait le sang. Et c'est alors qu'il laissait s'échapper sa révélation, avec la peur au ventre que cela détruirait tout ce qu'il avait pensé construire avec elle.
-Je suis déserteur de l'armée Impériale...
Nina sentit le monde s'effondrer autour d'elle. Son esprit fut paralysé, incapable sur le moment de savoir que répondre. Sous son silence, Joachim continuait.
-Je crois qu'ils m'ont repéré. Si on ne s'enfuit pas maintenant, ils vont tomber sur le camp, et quand ils verront que Bohémon attaquait les convois de ravitaillement de l'armée, leur punition sera terrible. Il faut partir ! Je t'en prie, viens avec moi, je t'en prie. Je ne suis pas comme eux. J'ai déserté parce que je ne voulais plus faire...
-Je...Je... Bafouillait-elle.
Il lui attrapait les deux mains, quand il sentit ses hésitations, n'ayant pas un seul instant conscience de tout le dilemme qui lui faisait presque perdre la raison. Il lui saisissait les deux, et les plaquait contre son cœur.
-Je te jure que c'est pour toi qu'il bat. Je suis Shinobi, avec moi, tu t'en sortiras toujours ! Je t'en prie, ne me quitte pas.
-Je...Je suis...
Commençait-elle.
-T'es sacrément dans la merde. Fut-elle interrompue par une voix étrangère. Une voix, qui glaçait le sang de Joachim, jusque dans son œil, on vit une frayeur comme rarement il est possible, tétanisant. Mais il n'osait encore se retourner. Nina, relevait-elle le regard vers les hauteurs des immenses rochers qui les entouraient, ceux derrière Joachim, les mains toujours sur le cœur de son amant, qu'elle sentit battre si fort, qu'il ne l'aurait pas étonné qu'il explosât. Il vit là-haut, juché sur les rochers, quelques hommes, quatre hommes, étrangement vêtus, avec un masque blanc décoré d'une larme de sang. L'un d'eux, avec une voix grave, reprenait, alors que Joachim et Nina étaient figés dans le mutisme.
-On chasse le coyote et on trouve un déserteur. Un déserteur, et une femelle. Le boss va pas être déçu et nous non plus.

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Suna
Saibogu Kumiko
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMar 12 Sep 2017 - 11:44

Kumiko croisa alors les bras en écoutant Luca dire qu’ils étaient concernés dans l’affaire, elle venait juste d’arriver et la jeune femme n’avait pas fait trop de grabuge. Enfin elle pensait bien que c’était le cas non ? Elle soupira légèrement en entendant que c’était encore cette histoire de l’homme ivre. La Saibogu se demandait bien pourquoi parler d’une histoire si banale, c’était juste un pauvre type bourré. Il avait donc l’alcool mauvais et après ? Il y avait sans doute un peu de vrai, de peur ou de rancœur à propos de la situation et il était sans doute plus facile de taper une putain pour avoir l’impression de contrôler davantage la situation. Kumiko trouva cela très original que des prostituées travaillaient finalement pour le bien commun, c’était une manière de contribuer. En entendant la décision du roi quant à la justice dans son camp, elle leva les yeux en l’air. Se faire lapider à mort uniquement pour cela, c’était risible à ses yeux et ce même si elle l’aurait bien frappé elle-même tout à l’heure sur le coup de l’émotion.

« Tiens, va acheter des provisions à votre magasin et propose lui de partir avec ça à la place de mourir, il devrait se diriger davantage vers le pays du feu, c’est tout de même plus vert qu’ici … »

Déclara alors Kumiko en se rapprochant de Luka. Elle lui tendit quelques pièces, largement de quoi acheter de la nourriture pour plusieurs jours. Si cela pouvait éviter de massacrer un pauvre type devant tout le monde, c’était tant mieux. Elle se serrait davantage la ceinture pendant quelques temps, ce n’était pas bien grave. Elle voyait bien dans l’échange entre le frère et la sœur qui portait la culotte. Luka ne faisait que quémander à son frère de prendre une décision. Sans doute que s’il n’était pas malade, il prendrait un malin plaisir à faire beaucoup plus de grabuge. Cette lèpre tombait finalement plutôt bien après tout. Par son geste, elle ne cherchait pas à s’opposer au dirigeant du camp, c’était simplement pour régler le souci plus facilement.

Kumiko regarda alors par la suite Luka partir, que ce soit avec ou sans son argent ou que la prostituée l’utilise pour autre chose n’était pas très important à ses yeux. La kunoishi n’avait pas vraiment à craindre de la famille ou de quoi que ce soit. Elle avait la chance de faire partie des combattants de cette guerre et on avait besoin d’elle pour le moment. Demain se tiendrait une réunion avec les personnes influentes du camp sans doute pour prendre une décision. Cependant, elle était bien certaine avec la petite scène entre le frère et la sœur, que ce dernier avait déjà pris sa décision et qu’il n’en changerait pas. Cela ne l’empêcha pas tout de même de rajouter son grain de sel.

« Vous savez, que vous le choisissez ou non, si ce sont des shinobis et qu’ils se sentent repérer, ils pourraient qu’ils agissent immédiatement. Alors il vaut mieux être l’instigateur que de se faire attaquer par surprise. Il vaut mieux toujours choisir son champ de bataille plutôt que de se le faire imposer par l’ennemi. Je suis consciente qu’il y a des civils partout dans ce camp, je le sais bien. »

Kumiko avait trouvé que ces deux hommes se voilaient la face en espérant éviter un conflit au milieu du camp. Si les choses tournaient mal, elle serait là pour protéger le plus de personnes possible, elle ferait toujours de son mieux pour que les innocents ne soient pas en ligne de mire. Tout cela se terminait là pour le moment, visiblement la réunion était terminée et il faudrait qu’elle recommence à nouveau demain, du moins s’il y avait un demain pour le camp.
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Sabakyô Fujisawa
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMar 19 Sep 2017 - 14:10

Plus le temps passait, plus Fujisawa sentait que son amie était préoccupée par le sort de ces réfugiés, ce qui n’était pas vraiment pour l’arranger. S'il avait été tout seul, il se serait probablement contenté de capturer un réfugié avant d’en extraire toutes les informations qu’il détenait et de se barrer de cet endroit. Il n’y serait même probablement jamais allé d’ailleurs. L’attitude altruiste de Kumiko se confirma à nouveau lorsqu’elle proposa de payer des provisions pour le gueulard de l’après-midi qui n’avait rien eu d’autres à faire que de s’en prendre à une prostituée. Vouloir ainsi porter assistance à un homme contre lequel elle s’était opposée plus tôt était ainsi une des caractéristiques principales de ce que Fujisawa détestait chez les gens.

Il ne se permit pas de faire de commentaire à ce sujet, ne voulant pas lancer un débat alors que tout le monde avait déjà probablement un avis bien tranché sur la question. Cela lui fit toutefois perdre son habituel sourire, il commençait véritablement à en avoir marre de cet endroit. Il se mit alors à réfléchir à un moyen de forcer une évacuation discrètement, mais avec la présence de deux shinobis sensoriels, cela n’allait pas être simple.

Après le départ du Luka, Bohémon conclut en précisant qu'un conseil allait être organisé le lendemain. Cela convenait parfaitement au Sabakyô qui allait pouvoir penser à autre chose pendant la nuit et terminer de s’occuper de tout cela ensuite. Cela n’empêcha cependant pas Kumiko d’argumenter à nouveau en faveur de sa proposition, mais avec le précédent refus du roi lépreux et comment personne d’autre ici n’avait l’intention de la soutenir, le résultat ne risquait pas d’être différent.

- Une chose est sûre, tout le monde dans le camp a dû finir par entendre parler de notre arrivée. Trois shinobis en deux jours, s’il y a vraiment des infiltrés dans votre camp, ça devrait accélérer les évènements à suivre. Cependant, je reste sceptique sur l’identité de ces shinobis intrus, je ne vois pas l’intérêt pour l’armée impériale d’envoyer des hommes en infiltration ici. S’ils avaient le moindre problème avec vous, ils auraient déjà rasé le camp, ils ne sont pas du genre à prendre des pincettes. Mais comme vous l’avez fait remarqué, il s’agit là de votre camp et de votre décision. Si vous souhaitez notre présence à cette réunion demain, alors nous y serons.
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMar 19 Sep 2017 - 19:58

Joachim baissait la tête et serrait les dents sans se retourner. Il avait parfaitement reconnu l'une des voix qui s'était fait entendre. Nina le regardait, pleines de questions, et déjà effrayée elle aussi, mais ne bougeait pas, ni ne s'enfuyait, comme si le corps de Joachim était un obstacle suffisant pour sa sécurité. Joachim, était alors convaincu d'être le responsable de la venue de ce qu'il savait être des impériaux. Cependant, ce qu'il venait d'entendre vint lui mettre un doute. "On chasse le coyote et on tombe sur un déserteur ?" Avait-il entendu. Étais-ce une plaisanterie ou bien étaient-ils vraiment ici par hasard.
-Joachim... Murmurait Nina fixé sur lui, à demander des réponses et une solution.
-Surtout, ne dis rien ! Ordonnait en murmurant Joachim à Nina. Il lui fit un sourire rassurant, qui voulait surtout lui confirmer qu'il n'allait pas l'abandonner. Puis il se retournait. La peur le saisissait fermement au cœur, mais derrière lui, il sentait la chaleur de Nina, qui lui donnait le courage. C'est ainsi donc, pensait-il "le pourquoi de ce qui protège qui vivent plus longtemps". Redressant le regard vers les quatre hommes masqués. Il répondait enfin, imitant comme il pouvait la confiance qu'il aurait en lui.
-Je vous suivrai, mais la fille vous la laisser partir. Dit-il en s'adressant directement à celui qui avait la voix la plus grave et la plus rauque.

Les quatre hommes masqués n'ajoutèrent rien sur le moment. Le regardant silencieusement, et en particulier celui à qui s'adressait Joachim. L'un deux sautait du rocher et fit quelques pas vers eux, mais en conservant une distance de sécurité raisonnable. Son œillade se portait vers le camp de réfugiés, que l'on voyait plus loin à l'horizon et dont quelques fumées s'élevaient déjà.
-Avec les coups de main de la rébellion sur les convois de ravitaillement, on crève la dalle. Ils en ont peut-être eux de la bouffe ! Dit-il sans quitter le camps de réfugiés des yeux.
-Si ça pouvait nous éviter de chasser dans le désert... Commentait un autre d'un timbre plus aigu.

Nina comprenait alors toute la gravité de la situation, et quoi que la sécurité du camp l'importait, elle s'en voulait de vouloir à tout prix sauver sa propre vie d'abord. Joachim, qui préférait éviter le pire, intervint assez maladroitement pour dissuader les hommes d'une attaque.
-Ce sont des réfugiés de guerre... Ils crèvent la dalle encore plus vous !
-Et comment tu sais ça toi hein ?
Demandait l'homme masqué à la voix rauque. On sentait déjà l'accusation, et même la réponse, dans le ton qu'il avait mis dans la question. Il suspectait en effet déjà Joachim d'y avoir séjourné. C'est de là que tu viens pas vrai ? Alors c'est là que tu te cachais tout ce temps. Continuait-il. Un Shinobi, planqué parmi des civils. C'est comme un dieu qui se cacherait parmi les mortels. Peut-on faire plus bas...
Nina saisissait le bras de Joachim, qui lui était maintenant de dos. Mais lui ne dévisageait que l'homme à la voix rauque.
-Depuis quand tu as rejoint les escouades d'éclaireurs ?
-J'aime changer de section, ça rend polyvalent.
Lui répondit-il.
-Finissons-en avec lui, il sera exécuté de toute façon. Quant à sa femelle... Les coupait un autre homme masqué.

Joachim savait parfaitement ce qui attendait Nina s'il l'abandonnait ou mourrait. Mais il savait aussi que ces hommes, quoi qu'il ne les connaissait pas tous, risquaient de le tuer plus facilement qu'il ne l'espérait. L'homme à la voix rauque, qui après avoir longuement observé le camp renvoyait ses yeux sur Joachim répondait finalement à ses hommes.
-La fille, ne la tuer pas quand vous aurez fini, vous camarades seront sans doute ravis du cadeau.

Il y eut un moment de flottement silencieux, comme ce qui arrive souvent, lorsque l'on sait que le combat est inévitable. Joachim s'était déjà préparé à un plan paniqué, mais qu'il jugerait efficace. L'un des hommes masqués lançait un simple kunaï, histoire de commencer. Celui-ci ne devait servir que de distraction à un autre des hommes masqués, mais Joachim répondit promptement d'une technique. En joignant les mains, il fit s'élever du sol, tout autour de lui, un cocon de sable.
-Salopard ! Criait l'un des hommes masqués. Empêchez-le !
-Foutu Kawaguchi. Rageait un autre en crachant de ses yeux de senbon de sang qui n'eurent aucun effet. Putain ! Commentait-il d'ailleurs en voyant cela.

Joachim et Nina étaient rapidement plongés dans le noir du cocon de sable. Aucune lumière ne passerait, mais la protection était suffisante pour les maintenir en vie, lui n'avait qu'à rajouter du chakra pour combler les brèches que les hommes masqués pourraient faire. L'homme masqué qui avait la voix rauque, demeurait plus calme, il semblait plus vieux et plus expérimenté que les trois autres. Il n'avait pas bougé et réfléchissait encore quelques secondes tandis que les autres continuaient de faire leur programme.
-Tu as du Suiton toi ? Pour mouiller sa saleté de sable.
-Non...
-Personne dans l'escouade n'en a.
-Fais chier ! On va quand même ne pas se barrer et les laisser hein !
-On peut pas tout faire sauter avec les sceaux de Shidoshi non plus. Ni utiliser aucune technique trop bruyante, on risquerait de se faire repérer par le camp et ils décamperaient. C'est au moins du A ce dôme. C'est la merde quoi.

-Shidoshi. Appelait l'homme à la voix rauque en coupant la conversation.
-Oui ?
-Envoie un oiseau de papier à Serafi. Qu'il fasse venir tous les éclaireurs. Et un autre directement à l'armée principal, je suis sûr que le boss en a terminé avec l'armée rebelle au nord. Et explique leur bien la situation, y comprit la présence du camp.
-Mais... Ça va leur prendre des heures, de tous se réunirent ici. Ils ne seront pas là avant le crépuscule.
-Fais ce que je te dis. Ce soir, avec un peu de chance, ce sera orgie ! Et pense bien à donner les coordonnés du camp, qu'ils puissent l'encercler directement. Avec toute l'armée à nourrir, je suis certain que le boss va sauter sur l'occasion de ce camp.


Le Hakushi qui venait de recevoir un ordre de l'homme à la voix rauque s'exécutait donc. Il écrit un grand nombre de messages sur des feuilles, un petit paquet, qui une fois pliées en oiseaux par son chakra, s'envolèrent pour transmettre les messages aux différents destinataires.
Dans le cocon de sable. Nina larmoyait, alors que Joachim réfléchissait. Il avait entendu tout ce qu'il venait de se dire à l'extérieur, et savait donc l'attaque du camp imminente. Un Ketsueki, un Hakushi de présent, et l'homme à la voix rauque, qu'il connaissait celui-là, le seul méritant le rang de Chunin dans le groupe qui les encerclait. Il était d'ascendance Akuzu, et l'un du plus sanguinaire de l'armée Impériale. Heureusement, Joachim se savait proche du rang A, donc suffisamment fort pour repousser beaucoup des Impérialistes de la division qui ne dépassait pas le rang C. Ce n'était que quatre Shinobis qui leur faisaient un siège, assis autour du cocon de sable en attendant que leurs alliés arrivent. Pourtant, cela suffisait à maintenir Joachim et Nina terrés comme des lapins dans leur tanière.

Joachim, tentait de rassurer Nina, qui ne pouvait pas s'empêcher de chouiner. Elle s'inquiétait pour elle, pour Luka, pour ses amis, pour le camp. Elle sentait la peur et le désespoir au fond d'elle. Avec la maladie qui lui rongeait encore le corps, une maladie dont elle n'avait toujours pas pu lui parler. Joachim, la prenait dans ses bras dans le noir, lui disait des mots rassurants, lui promettait que tout allait s'arranger. Cela alors qu'il n'y croyait même pas totalement lui-même.
-Ils voulaient me violer... Finit-elle par lui murmurer avec gravité.
-Je ne laisserai personne te toucher vivante. Lui affirmait fortement Joachim.
-S'ils me violaient tous, l'armée Impériale... La guerre serait peut-être finie. Répondit-elle tristement.
-Mais qu'est-ce que tu racontes ?! S'emportait-il.
-J'ai la syphilis... Tu risques ta vie pour une morte en sursis. Concluait-elle en baissant le regard, les yeux, comme la voix, pleins de fatalité.
Les lèvres de Joachim se décollaient, ses jambes en tremblaient, et titubant, sans ne plus pouvoir se tenir, il tombait assis contre la paroi du cocon de sable. Il devait digérer le choc. Il devait trouver quelque chose. Mais quoi ? Nina, elle, alors qu'il ne la voyait pas, lui souriait, pleine de peur, mais sa plus grande peur n'était pas la guerre, l'armée impériale, ou qu'elle se fasse violer. Sa plus grande peur était que Joachim décide de l'abandonner. Joachim, se mit alors à rire, rien à plein poumons, nerveusement, et à pleine joie. Nina ne comprenait pas, et n'y répondait pas, puis il lui répondit enfin.
-Les Impériaux ont de bons médecins, les baiser ne les tuerait pas ! Lui lançait-il comme plaisanterie.
-Je...
-Tais-toi !
La coupait-il alors qu'elle allait reprendre.
-Pour le moment, on survit ! Et on le fait ensemble !
Ce n'était pas la réponse qu'elle attendait, même pas du tout, et pourtant, elle ne put l'empêcher, ce petit sourire, lui réchauffait un peu le cœur.

Dans le camp, je crois que tous, nous étions loin de nous douter ce qu'il se tramait si loin de là. Nous venions de sortir, avec Kumiko et Fujisawa, congédié par Bohémon. Nous venions d'en apprendre beaucoup pour si peu de temps en comparaison, et pourtant, en réalité, il me semblait que nous en savions encore si peu. À peine étions-nous sortis, que Bohémon, fixé sur son fauteuil, s'adressait directement à son garde du corps.
-Tu leur fais confiance ? Lui demandait-il sans cacher le doute à son timbre.
-Je n'ai confiance qu'en toi. Répondait aussi sec le garde du corps. Pourquoi tu as inventé cette histoire d'éclaireur ? On n'a pas de nouvelles de nos espions depuis des mois. On en sait rien si l'Empire nous traque.
-Je crois que le Shinobi cendré a soupçonné ça. L'Empire nous tombera tôt ou tard dessus, et la division Impériale Blanche est bien sur ces terres. Ils pourraient nous massacrer juste par plaisir, je devais trouver une raison.
-Quand ils l'apprendront, il se peut qu'ils nous abandonnent.


Bohémon, regardait son jeu d'échec sur la table. Une partie y était en cours, une partie qu'il n'avait jamais terminé, avec l'homme qui lui avait taillé dans la roche les pièces de ce jeu, tandis qu'il avait réalisé lui-même le plateau.
-Va les escorter jusqu'à leurs tentes s'il te plait. Concluait Bohémon sans quitter du regard son jeu.
Et le garde du corps se rendait à la sortie.

Dehors, je m'attendais à ce que les deux autres Shinobis s'adressent directement à moi, mais Kumiko préférait s'attarder sur Luka, qui était encore là, à réfléchir. La Shinobi sortit une bourse et la tendit à la putain. J'en inclinais la tête, en me demandant sur le moment s'il n'était pas finalement de l'autre bord, et donc que je m'étais trompé sur ses relations avec Fujisawa. Mais avant que je ne me dis qu'elle touchait à la fois au chocolat et la vanille, ce qu'elle disait à Luka en lui donnant cette bourse me donnait des réponses à mes questions.
-Tiens, va acheter des provisions à votre magasin et propose lui de partir avec ça à la place de mourir, il devrait se diriger davantage vers le pays du feu, c’est tout de même plus vert qu’ici...

Ce souci de l'autre qui caractérisait de plus en plus cette Kumiko. Elle me faisait maintenant penser à un chien de berger qui se cacherait sous la peau d'une lionne. Elle n'avait donc pas pu s'empêcher de vouloir s'en mêler, pour sauver un homme qu'elle avait pourtant repousser pas plus tard qu'aujourd'hui. Je tournais mon regard sur Luka à cet instant, intrigué de voir comment elle prendrait la proposition, et si elle prendrait l'or du moins. Et souriant, elle prit la bourse. Cela m'étonnait sur le coup, mais lorsqu'elle répondait à Kumiko, je l'étais bien moins.
-Vous avez vécu dans une famille aisée ? Les gens riches de naissance pensent toujours que l'or suffit à réparer, à soigner tous les malheurs. Si je lui donne cet argent, qu'il s'enfuit, qu'est-ce qu'il fera ? Il le dépensera en boisson dans le premier village venu, et finira tout aussi mal qu'il le pourrait ici. Et quand bien-même, il cesserait de boire, où il irait ? Les gens qui viennent ici y sont parce qu'ils n'ont plus nul part ou aller. Vous croyez qu'une somme d'argent va changer cela ? Cet argent ira au trésor commun, je vous remercie pour votre don. Quant à cet homme, il choisira son destin, jamais, je n'irais contre la décision de mon frère, jamais.
Luka s'était adressée à Kumiko avec bien de la douceur, celle si simple et si naturelle qui faisait la séduction de ces femmes légères, au point qu'elles délestaient les hommes de leurs malheurs intérieurs. Difficile d'argumenter contre elle à cet instant, quoi que ce n'était pas impossible. Je n'allais pas en laisser le temps à Kumiko pourtant, préférant pour couper court à cet "aimable échange", en répondant à la remarque qu'elle m'avait fait. J'ouvrais alors les lèvres, mais comme si elle m'avait devancé, elle me parlait directement. Laissant Luka, avec sa bourse dans la main qui n'était pas moins intéressée par ce que nous nous racontions.

-Vous savez, que vous le choisissez ou non, si ce sont des shinobis et qu’ils se sentent repérer, ils pourraient qu’ils agissent immédiatement. Alors il vaut mieux être l’instigateur que de se faire attaquer par surprise. Il vaut mieux toujours choisir son champ de bataille plutôt que de se le faire imposer par l’ennemi. Je suis consciente qu’il y a des civils partout dans ce camp, je le sais bien.
Je plissais le regard sur Kumiko quand elle terminait, mâchant patiemment ma réponse, mais Fujisawa intervint à son tour sans se faire attendre.
-Une chose est sûre, tout le monde dans le camp a dû finir par entendre parler de notre arrivée. Trois shinobis en deux jours, s’il y a vraiment des infiltrés dans votre camp, ça devrait accélérer les événements à suivre. Cependant, je reste sceptique sur l’identité de ces shinobis intrus, je ne vois pas l’intérêt pour l’armée impériale d’envoyer des hommes en infiltration ici. S’ils avaient le moindre problème avec vous, ils auraient déjà rasé le camp, ils ne sont pas du genre à prendre des pincettes. Mais comme vous l’avez fait remarqué, il s’agit là de son camp et de sa décision.

Double réponses pour le Shinobi Fujisawa. Bien de subtilités j'entendais là étant donné la situation. Il était clairement plus proche de ma façon de penser que ne l'était Kumiko. Mais là, on vit sortir le garde du corps du barraquement de Bohémon. Cet homme, immense, dont l'épée dans le dos, caché derrière sa cape, sonnait aussi lourdement que son armure. Il nous découvrir tous les quatre, Luka, Kumiko Fujisawa en pleine conversation, mais ne semblait pas y accorder une grande importance. Pas plus qu'à la bourse que tenait dans les mains Luka.
-Bohémon me demande de vous escorter jusqu'à vos tentes. Nous dit-il simplement.
-Je dors chez Luka ce soir. Et je doute qu'aucun de nous n'ait besoin de l'escorte d'un civil. Lui disais-je aussi honnêtement qu'avec un brin de provocation. Je souriais en même temps en effet, un très léger sourire, car il me tardait de vérifier quelque chose que je soupçonnais. Il ne perdait pas immédiatement son sang-froid et je n'en attendais pas moins de lui, mais il ne cachait pas son mécontentement autant de le timbre que le verbe.
-Vous les Shinobis. Toujours au-dessus de tout et de tout le monde. À tondre les civils comme des moutons. Jamais vous ne donnez la pièce après vos passages et vos aigreurs. Me dit-il en me fixant du regard sous sa capuche, car même si on ne voyait pas son visage à l'ombre de celui-ci, je savais qu'il me fixait. Ce que je ne me privais pas de faire moi-même encore, tandis que sans perdre mon propre sourire, je lui répondais comme une leçon que je donnais.
-Quand il dévore le mouton, le loup ne demande pas pardon.

Il dégainait aussi sec son arme. Une épée bien trop énorme pour être qualifiée d'épée, tant ni la taille ni le poids n'auraient dû la rendre maniable par un simple civil. Sa portée fit qu'il n'eut pas à bouger pour m'atteindre. La brandissant et frappant par-dessus moi comme une épée de Damoclès. Je portais ma faux en avant, confiant, pour parer son épée du dos sa lame en la tenant debout. Mais ce fut une surprise, une énorme surprise. J'avais dû utiliser mon chakra pour contenir la violence de son coup, si puissant, que je l'aurai classé en A. Malgré mon boost de force, le pied de ma faux se plantait légèrement dans le sol sous l'impact qui fit sonner les deux aciers comme une cloche d'église, et je relevais un regard étonné, vers l'épée, bloquée sur ma faux, et sur cet homme. Un petit nuage de poussière s'était soulevé à l'impact, défaisant sa capuche et nous le dévoilant. Mais moi, sur le coup, au-delà de la violence qu'il avait réussi à mettre, je ne pensais qu'une chose "Pas de chakra ?!" Ce coup était porté à la seule force brute de cet homme. Ce qui le rendait en quelque sorte "surhumain" il fallait dire.

Il me fixait, avec violence, l'envie du sang, la soif de combat et de mort, je la sentais sur lui comme on sentait l'alcool sur un soûlard. J'aimais ça à un point qu'il n'imaginait pas. Sans bouger ma faux, j'approchais mon visage de sa lame, sans qu'il ne bougeait lui-même plissant un regard intrigué sur ce que je faisais, puis je soufflais dessus jusqu'à faire de grands yeux. "La cendre nanoscopique ne passe pas dans son acier, elle est parfaite !" M'étonnais-je sur son épée. Là Bohémon sortit, sûrement qu'il entendit le tintement des deux aciers. Luka portant la main à la bouche lors du moment du choc n'avait d'ailleurs pu s'empêcher de crier.
-Non pas ici !
-Qu'est-ce que tu fais Batzu ? Demandait alors Bohémon à son garde du corps une fois qu'il fut sortit.
-Je montre les crocs du chien au loup. Répondit-il en redressant sa main pour remettre la lame dans son dos.

La cendre de mon armure, sans que n'eu reformé le casque, brûlait très légèrement tant ce gaillard-là m'excitait. Un civil de cette trempe ! Combien j'en rencontrerai dans ma vie ! Il avait donc réellement sentit la bête ? Il avait entendu loup noir moi grogner de plaisir ? J'en doutais, mais il avait senti quelque chose.
-Je t'ai demandé de leur montrer leur tente... Pas de te battre contre eux. Lui dit-il ennuyé et ferme.
-C'est ma faute, intervenais-je. Je retrouvais aussi rapidement que je l'avais perdu mon calme et ma nonchalance apparente. Puis je continuais de m'adresser à Bohémon. Je voulais tester la bête désolé.

Luka faisait alors des mouvements de mains pour attirer notre attention et forçait le sourire comme le ton vers la détendre, car elle visait sensiblement l'apaisement de chacun.
-Houlaaaa y'a beaucoup trop d'hormones là calmez-vous messieurs !

Mais j'étais déjà calmé. Ce que je pensais alors, c'était que ce n'était donc pas cet homme dont j'avais ressentit le chakra. Mais même si cela aurait soulever bien d'autres questions,
force était d'admettre que mes instincts ne voulaient plus qu'une chose, le voir ou l'affronter en combat ; il fallait que je m'éloigne et vite...
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMer 20 Sep 2017 - 18:02

Kumiko hocha la tête doucement en direction de Fujisawa tant les mots prononcés à propos de leur arrivée était juste. Il était évident que tout le monde devait savoir que des ninjas étaient arrivés dans le camp de fortune. Personne ne devait savoir réellement pourquoi, mais sans doute que des théories devaient circuler. Elle-même ne savait pas trop pourquoi elle se trouvait là vraiment, des informations apparemment. Quoi qu'il en soit, si l'empire était présent dans le camp, se serait pour savoir si cette bande de vauriens était en lien avec ma rébellion. Elle espérait que leur arrivée n'allait pas précipiter des événements plus terribles encore, ces gens en avaient vécus certains des plus éprouvants. Elle sentit en tout cas dans les derniers mots de son compagnon qu'il était réticent à sa façon de voir les choses, mais elle n'était pas femme à s'asseoir sur ses principes. C'était bien pour cela qu'elle n'avait pu laisser quelqu'un mourir pour le simple fait d'avoir été ivre dans une période difficile. Peut-être n'était-il pas quelqu'un de bien, mais elle refusait de laisser quelqu'un être tuer pour se peu. Cela avait beau être la guerre, la vie n'en avait pas perdu pour autant sa valeur. Elle aurait très bien pu le mettre à terre à coup de crosse de fusil, et l'aider par la suite.

« Ma famille avait de quoi vivre sans craindre de l'avenir, c'est tout. Je l'ai quitté afin de suivre mes propres valeurs et convictions. Si quelques malheureuses pièces peuvent sauver la vie d'un homme aussi désespéré soit-il, alors c'est une bonne chose. Qu'il fasse par la suite ce qu'il estime le plus juste. »

Commença par répondre alors la rouquine en croisant les bras. Elle reconnaissait bien par le style de paroles de Luka qu'elle avait été sans doute très puni par la vie. Elle devait se tromper à son sujet, mais ce n'était pas comme si c'était important. Elle ne faisait pas cela pour être remercier ou reconnue comme quelqu'un de bien, seulement par ce que c'était juste.

« Je vous fais confiance pour être honnête, mais je ne pense rien réparer, seulement sauver une vie. N'essayez donc pas de me mettre dans une case, vous n'y parviendriez pas. »

La Saibogu commença à faire quelques pas dépassant Luka.

« La guerre ne durera pas éternellement, vous ne vivrez pas éternellement dans ce camp vous savez ? Je ne vous ai pas donné cet argent pour cela, et ce n'est pas aller contre la décision de votre frère et protecteur que de lui offrir la possibilité de partir d'ici comme votre propre frère à proposer. Mais si vous voulez simplement le tuer, je peux lui tirer une balle d'analyse la tête, ça sera plus rapide et moins douloureux que des cailloux. »

Kumiko se doutait bien que Luka ne ferait rien contre son frère la seule personne défendant le peu de pouvoir ou d'influence qu'elle possédait. Elle devait s'y accrocher comme elle pouvait. Elle avait été quant à elle plus sèche que d'habitude, car elle n'aimait pas trop qu'une simple fille manipule ses décisions.

« C'est une charmante attention que voilà de nous accompagner à nos tentes. »

Dit alors avec un sourire la rouquine sur un ton sans pitié plus agréable que le guerrier des cendres, mais il n'avait pas vraiment tord en même temps.

« Au-dessus de tout le monde... Et bien cela dépend en faite si l'on monte à un mur ou non. »

Commença par répliquer la jeune rebelle avec humour, elle ne se sentait pas plus importante que me forgeron tapant sur son enclume. Cependant en combat, il y avait peu de chances de devoir craindre quelque chose de la part de civils.

« Allons allons... Ne généraliser pas mon ami, sinon devrais-je trouver une citation sur le fait de compenser quelque chose en choisissant une épée si grande ? »

Demanda donc Kumiko, qui était extrêmement loin de la définition du garde personnel du roi lépreux. La remarque était sans doute davantage pour Kaderik que pour elle-même, mais elle devait bien se défendre un minimum. Elle ne réagit pas plus que cela alors que le garde brandit son arme avec un certaine agressivité. La puissance de l'assaut était très étrange pour un garde soit disant civil.

« J'imagine que cela va mieux ? »

Demanda Kumiko en voyant l'échange entre les deux combattants. Elle avait bien remarqué que cela n'était pas très naturel son attaque, pourtant elle n'avait pas dégagée de chakra. Elle préférait ne rien faire paraître avant de comprendre, allez savoir dans quel camp il était vraiment. La rebelle ne put se retenir de rire alors que le garde parla de chien et de loup, non sans glisser une main contre sa bouche presque gênée. Elle se pencha légèrement vers Fujisawa en chuchotant.

« Ce n'est pas une bonne idée de rester dormir dans la tente que l'on nous indiquera. »
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptySam 23 Sep 2017 - 4:13

En entendant le garde de Béhémon dire qu’il avait l’intention de les escorter jusqu’aux tentes qui leur avait été attribuées, Fujisawa ne put s’empêcher de soupirer. Ils venaient tout juste d’accepter de les aider à surmonter les dangers dans lesquels ils s’étaient mis tout seul et voilà qu’ils recommençaient avec cette suspicion. Enfin c’était principalement ce que ressentait Fujisawa face à cela, n’imaginant même pas qu’il puisse s’agir d’une forme de politesse ou tout simplement pour leur montrer l’emplacement de celles-ci. Il fut toutefois encore plus surpris en entendant la réponse de Kaderik qui avait désormais un ton beaucoup plus agressif et provocateur que précédemment. Voulait-il énerver le garde ou en avait-il également marre de tout cela, il lui était difficile de juger, mais une chose était sûre, le civil n’appréciait pas ce nouveau ton.

Le garde fit alors une déclaration de haine envers l’ensemble des shinobis, ce qui poussa Kumiko à répondre par humour, tandis que Kaderik continua avec son ton provoquant. Fujisawa, quant à lui, se contenta d’observer la scène en souriant, curieux de voir jusqu’où le shinobi allait pousser son interlocuteur. Ce fut d’ailleurs très rapide, puisque celui-ci brandit immédiatement son arme, qui était d’ailleurs très particulière, puisqu’elle devait avoir une masse bien trop importante pour qu’un homme lambda ne puisse la soulever. Il frappa alors Kaderik avec une puissance phénoménale sans grand succès. C’était dommage, un tel coup aurait pu être particulièrement impressionnant s’il avait choisi un adversaire à son niveau. Au lieu de cela, il ne faisait que prouver son infériorité en montrant que même un civil avec un niveau très largement supérieur à celui de ses congénères n’était pas capable de mettre en difficulté un shinobi entrainé.

Ce fut à ce moment qu’intervint Béhémon qui venait de sortir de sa demeure, interpellant son chien pour le ramener à la raison. Kaderik s’excusa alors, dévoilant alors à qui était attentif que son seul objectif était de jauger le niveau du garde. Fujisawa se demanda alors s’il avait pu être impressionné par ce coup. Lui ne l’était pas en tout cas, perdre ainsi son sang-froid pour rien était plus embarrassant qu’autre chose à ses yeux. A coté de cela, Béhémon semblait dérangé par la situation, Luka essayait de calmer le jeu et Kumiko s’amusait à se moquer du civil. Le Sabakyô reconnaissait bien là son amie et ne put s’empêcher de sourire en la voyant rire de la réponse du garde.

- Je croyais que c’était ce soir les festivités, je ne me suis pas encore échauffé moi, gardez en pour tout à l’heure !

Kumiko lui chuchota alors à l’oreille pour lui faire part de ses inquiétudes quant à leur sécurité pendant la nuit. Sans chercher à contenir un rire moqueur, il se pencha vers elle pour lui répondre également en chuchotement.

- Au pire, on ne dormira pas, comme ça on sera sûr. On trouvera bien de quoi s’occuper.

Il se rapprocha alors des autres qui semblaient s’être légèrement calmés après l’altercation, avant de s’adresser directement au garde.

- Pourquoi ne pas directement nous indiquer où c’est ? L’heure de dormir n’est pas encore arrivée et j’arrête pas d’entendre parler d’un feu de camp et de festivités, je n’ai aucunement l’envie de louper cela ! J’espère qu’il y aura des joueurs prêts à parier ! Quoique, ici, ça doit pas voler bien haut niveau mise…

Fujisawa se mit alors à rire tout seul, se tournant vers Kumiko pour chercher un peu de soutient dans son humour douteux.
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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMar 26 Sep 2017 - 23:11

-J'imagine que cela va mieux ?
Nous commentait finalement la situation Kumiko, alors que Batzu et moi-même avions déjà remis l'arme au fourreau. Le chien de garde, le chien de berger, peut-être, venait de faire une démonstration au loup que j'étais. Chien de berger, le loup est dans le pré ! Et le chien montrait les crocs comme il le disait, pour dissuader le loup de dévorer les moutons. Mais je n'étais pas de cette meute-là. J'étais le loup solitaire, aux crocs bien plus acérés que ceux de la basse extraction, j'étais le loup fou, le loup sombre et ténébreux, au poil hérissé, qui s'assouvissait à se repaître de créatures toujours plus imposantes. Les loups qui se nourrissent de moutons ne sont pas des vrais loups. Les vrais loups chassent en solitaire, des sangliers, des ours, et d'autres loups, ou enfin, d'autres chiens ; ceux qui errent depuis l'enfance, ceux qui luttent pour leur survie, ceux, qui sont seuls, à savoir, ce qu'est de vivre réellement, combattant la charge ; de la vie. C'est bien ça, que je reconnaissais dans ce civil, qui tuerait sans difficulté la plupart des Shinobis. C'était ça que je reconnaissais, la survie ! Ce chien de guerre rendu docile par ce Roi malade, était l'expression de la violence au moins autant que je l'étais. Une violence différente néanmoins, mais présente. J'en éprouvais des envies de cannibalisme !

Le paradoxe trouvait bien d'expressions en un instant si étrange. Tous les six réunis proche du baraquement de Bohémon, il y eut un instant de silence, mis à profit par le chien et le loup qui s'observaient en remuant de la queue, battant le vent de celles-ci, et se tournant autour, comme deux animaux en chasse. Bon Dieu, que j'avais en soit uniquement soif et faim que de vie, et c'était sa vie à lui, tout de suite, que je voulais dévorer. J'ignorais le commentaire de Kumiko, et Bohémon en fit autant, nous regardant tour à tour Batzu et moi. Mon instinct qui le réclamait pour lui seul, je le réprimandais en sachant que j'allais m'en aller pour éviter un carnage. J'envisageais déjà de repartir avec Luka vers sa tente à fin d'y décharger le trop de tension que j'avais dans le corps, tant je puais la mort et l'envie de tuer, que cela ne pouvait sur le moment selon moi se résoudre que par cette basse mais efficace solution.
-Je croyais que c’était ce soir les festivités, je ne me suis pas encore échauffé moi, gardez en pour tout à l’heure ! Intervenait Fujisawa pour rompre le silence, lui aussi sur un brin d'humour.

Le rire enlevait sa gravité à bien des drames, le rire et l'humour faisaient se soigner les torpeurs, les peurs, les malheurs, et les folies. Mais le rire et l'humour pouvaient aussi être aussi noir que la nuit pleine. Ainsi, quand je souriais diaboliquement en regardant encore Batzu, qui me toisait désormais calmement, sans se cacher au regard de n'éprouver pour moi, sur le moment, que du mépris, c'était en songeant à quel plaisir j'éprouverai en le perçant de ma lame. Toutefois, et heureusement, je gardais encore le contrôle, et commençait, tandis que je détournais mon regard de lui, à me diriger vers Luka pour lui dire que je l'accompagnais.
Tout cela n'avait pas échappé à Luka, et quand nos regards se croisaient, je vis pour la première dans son œil l'incompréhension, qui écrasait sa simplicité et sa bonne humeur habituelle. Kumiko s'en allait alors murmurer quelque chose à son comparse Fujisawa, une chose que je ne pouvais pas entendre, et ce murmure n'échappait à personne. Il faut dire qu'elle n'y avait pas mis beaucoup de discrétion. Fujisawa lui répondait lui aussi en murmurant, ajoutant de la suspicion dans le regard de Bohémon, de Batzu et de Luka. Moi en revanche, je m'en moquais, sachant ces deux-là proche, je trouvais normal qu'ils aient leurs petits secrets et je doutais qu'il s'agissait d'un plan machiavélique, ce n'était pas le genre de Kumiko de ce que j'avais pu déceler chez elle, même si Fujisawa me paraissait être capable de bien plus viles machinations.
-Pourquoi ne pas directement nous indiquer où c’est ? L’heure de dormir n’est pas encore arrivée et je n'arrête pas d’entendre parler d’un feu de camp et de festivités, je n’ai aucunement l’envie de louper cela ! J’espère qu’il y aura des joueurs prêts à parier ! Quoique, ici, ça ne doit pas voler bien haut niveau mise… Ajoutait enfin Fujisawa avant de rire un peu, il fallait dire tout seul.

Je me redressais sur le coup, plus qu'intéressé par ce que je venais d'entendre. Une facette du Shinobi qui m'intéressait au plus au point, et alors que je n'étais même pas parvenu jusqu'à Luka, que je me retournais vers lui tandis que Bohémon lui répondait et que Batzu et Luka en buvait de fait les paroles.
-Le camp est grand, très grand, vous risqueriez de ne pas trouver et de vous perdre. Escorter était un mot mal choisi pardonnez-moi et Batzu également. Il ne doit vous accompagner que pour vous indiquer l'emplacement et je vous prie d'excuser son attitude encore une fois, c'est un homme qui a vu beaucoup de choses dans sa vie, il est parfois un peu sanguin.
Luka me voyant me retourner allait m'interpeller, mais son frère parlait, elle perdit son attention sur moi qui me rendait directement vers Fujisawa. J'en avais oublié le garde du corps même. Luka en rajoutait par-dessus son frère le temps que je me rende à lui. Des paroles prononcées sur le ton de la douceur et de la bonne humeur, égale à elle-même en somme.
-Il semblerait que les mâles soient un peu trop d'humeur à la confrontation des excès de virilité. Je pourrais peut-être m'en charger à la place de Batzu ?
-Fais comme tu veux. Répondait à cela indifféremment le garde du corps et l'on pouvait alors deviner le sourire apaisé de Bohémon.
Moi, j'atteignais Fujisawa, me rendant à lui d'un pas décidé et nonchalant, le sourire sur mon visage n'était plus diabolique, mais provocateur, une sorte d'amusement malsain en transpirait, tout emprunt de la sainteté innocente qui rayonnait sur les traits fins et purs de mon visage accompagné de ce regard bleu brillant de malice. Ainsi, le paradoxe se confirmait, en faisant du morbide une idée saint de l'existence.
-Tu aimes parier ? Demandais-je innocemment. Jouons un peu, j'ai une mise à la hauteur des espoirs de tous les vrais joueurs qui aiment le frisson.
Je fouillais rapidement mon armure de cendre, pour en sortir une pièce, somme toute banale, mais très usée. D'un coup de pouce, je la fis voler entre Fujisawa et moi, et l'attrapais dans son vol aussi sec. Quand la pièce fut enfermée dans mon poing, je sourirais encore, mais en plongeant mon regard dans celui de Fujisawa. Je n'avais pas pu me retenir, je voulais le tester lui aussi, et c'était ainsi que ma folie ressortait le plus gravement, car bien que je sourisse et que j'avais l'air plus qu'enjoué, il était clair au ton que j'étais tout à fait sérieux.
-Moi aussi ! Quand j'ouvrirai la main, face je te tue, pile tu vis. Disais-je en laissant un instant de silence flotter avant de reprendre en penchant la tête tandis que j'exultais. Quand tu joues avec la mort, il n'y a qu'une seule mise possible. La vie a prix vois-tu, mais elle ne peut le payer qu'une seule fois.
-Shino... Tu t'emballes là, ça ne va pas ? Osait me demander Luka craignant, pour sa part, que la face apparaisse lorsque j'ouvrirai la main. Mais je l'ignorais, ne lui répondais pas, et faisais fit même du jugement que me porterait chacun de ceux présent, à commencer par Fujisawa, que je ne quittais pas du regard pour voir comment il agissait face à la possibilité de devoir réellement risquer sa vie sur un simple paris.
-C'est bidon, lui, il risque rien... Commentait à son tour Batzu, que j'ignorais aussi. Seul Bohémon, qui sans trouver cela particulièrement excitant, était fortement intrigué par le discours que je tenais à propos de ce jeu en apparence des plus stupide.
-Jouer de l'argent c'est facile. Surtout pour un Shinobi qui en a. L'argent ça se refait, mais la vie, ça c'est du sérieux. Qui est assez fou ou courageux pour jouer sa vie pour rien ? Le courage hein, il n'y a que face à la mort qu'on sait ce que veut dire le mot courage, ce genre de paris on est bien peu à le faire. Disais-je alors beaucoup plus sérieusement sans quitter Fujisawa du regard. Batzu, qui jusque-là trouvait cette démonstration stupide, était maintenant beaucoup moins catégorique, il saisissait parfaitement ce que je venais de dire, et comme Bohémon, il plissait le regard sous le poids d'une vérité qu'il ne connaissait que trop bien. Alors, j'ouvrais la main, lentement, en souriant.
-Pile... Dieu, destin, providence, chance, statistique, peu importe le nom, est de ton côté aujourd'hui. Je rangeais la pièce dans l'armure de cendre en perdant le sourire et retrouvant mes airs tout à fait calme et désintéressés.

Luka perdit de sa joie et de sa bonne humeur, découvrant la folie sous ce nouveau jour dont j'étais capable autant que d'amour et de tendresse. Insaisissable que je lui apparaissais, je ne pouvais voir son regard me prendre en pitié, car elle se trouvait dans mon dos. Une pitié qu'elle me portait d'autant plus en murmurant, juste assez haut pour être entendu de Kumiko, mais pas de nous autres.
-Il faut être sacrément seul, pour accorder si peu d'importance à la vie d'autrui, ou à la sienne... Il me fait de la peine. Elle avait en effet compris, pour sa part, que je n'accordais pas la moindre importance à ma propre vie, que j'étais capable de mettre sur la table du jeu de la mort sur un coup de tête, pour le gout du risque, ou parfois même pour des raisons bien plus obscures que je ne partageais jamais.
-La faucheuse ne tue donc pas au hasard ? Se permettait alors comme allégorie peu subtile Bohémon.
-Des études très sérieuses ont montré que si tu manges sainement, fais du sport et ne consommes ni drogues, ni alcool.. et bien, tu mourras quand même... Le hasard n'a pas de certitude, or, la mort, est, une certitude. Lui répondais-je tout à fait sérieusement malgré l'ironie de la phrase.
-On devrait y aller, Shino... Tes amis sauront bien se débrouiller seuls je pense... Tentait de temporiser Luka.
-Je vais les accompagner moi-même finalement. Dit finalement Bohémon faisant allusion aux tentes qu'il avait assigné à nous autres les Shinobis. S'ils le veulent bien.

Batzu me regardait, alors que je me détournais déjà de Fujisawa pour retourner vers Luka, que je comptais de toute façon suivre quelles que soient les décisions des deux autres. Le garde du corps accompagnerait de toute façon Bohémon, c'était une certitude. Retrouvant un peu mes esprits d'une certaine façon, je savais qu'il me fallait me calmer, et calmer surtout les instincts. Je ne venais de me laisser un peu trop allé et je le savais. Un brin de folie, même si tenter sa chance est toujours un peu de folie, je savais que j'aurai dû me contenir mieux que cela, sombre assassin et imbécile que j'étais.



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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMer 27 Sep 2017 - 1:40

Pendant ce temps alors que la cité de la joie "continuait sa vie" ; en plein désert, loin de là, une bataille venait de se dérouler entre la Division Blanche Impériale, et un régiment de la rébellion. La messe avait été vite dite pour le régiment hélas, et après les sons et les humeurs de la bataille, les aigreurs de la victoire y firent place net en laissant dans leurs sillages les gémissements des blessés et les odeurs du début de leur pourrissement tandis que les Shinobis de la Division Blanche commençaient, comme de coutume, le dépouillement de leurs biens des cadavres et des blessés laissées sur le champ de bataille. Une coutume exercée cette fois avec une grande minutie, car depuis quelque temps, l'attaque des convois de ravitaillement de la division, outre le manque d'arme et de munitions que cela supposait, causait la faim dans la troupe. Plusieurs jours avec des rations minimales et plus aucun village à piller à la ronde dans un désert immense et inhospitalier rendaient les hommes de la division encore plus mordant que d'habitude. La faim les tiraillant, on murmurait qu'ils cherchaient déjà à dévorer les blessés, prisonniers et mort laissés sur leur champ de bataille. Nourrir mille hommes n'était pas une affaire des plus simple, mais si en plus il n'y avait pas de réserve, cela devenait d'autant plus compliqué. La guerre qui se nourrit de la guerre qui plus est, ne pouvait s'appliquer que difficilement dans les régions nord de Kaze no Kuni, qui avait déjà du mal à se nourrir elle-même en temps normal.

La Division Blanche était très bien organisée, et hélas, s'il n'y avait eut leurs exactions commises pour entacher leur réputation, ils seraient sûrement reconnus comme de formidable soldats de l'armée Impériale. La qualité de leur combattant n'avait hélas d'égal que leur cruauté et leur fanatisme impérialiste. Ils considéraient les civils, comme des inférieurs, du bétail à exploiter ou bien destiné à leur divertissement, et dieu sait qu'en cette matière, ils ne manquaient pas d'imagination. Shinobis souvent de pure souche, et/ou issu de clans prestigieux, avec une manie du "sang pur", ils considéraient les sangs mêlés comme des inférieurs à peine plus valeureux que les civils dépourvus de l'usage du chakra. Ne considérant pas réellement les civils comme des êtres de leur hauteur, il leur devenait beaucoup plus facile de les traiter sans la moindre considération, et cela envoyait de fait, à leur capacité de cruauté sans égal envers ceux qu'ils croisaient.

Contrairement à ce que l'on pouvait penser, l'Empire n'aimait pas savoir qu'une de ses meilleures divisions soit responsable des atrocités qu'on lui rapportait. Au-delà de la guerre à gagner, il fallait gagner la victoire comme on disait, et laisser cette division agir selon son gré n'était pas bon pour la réputation Impérialiste. Il y a de ça environ quatre mois, on décidait dans les hautes sphères de remplacer l'officier en charge de la division par un nouveau. Un homme prénommé Shigurui, Jonin Mamoru, qui prit les commandes accompagné de deux autres membres de son clan dont il était proche, Serafi, un homme puissant, Jonin également, qui se vit confier les larmes de sang (c'est-à-dire les escouades d'éclaireurs) et Iliana, une belle jeune femme très étrange qui servit dès lors d'intendante à Shigurui. Les trois shinobis avaient le visage plus ou moins masqués, les deux hommes, pas un casque de métal qu'ils ne quittaient que rarement, tandis que la jeune femme, elle, avait les yeux masqués par un diadème qu'elle ne quittait jamais. Il ne s'agissait pas que de protection ou de coquetterie, mais bien de masquer leurs yeux rouge sang, causé par l'usage de leur pouvoir bien connu des Mamoru, à tel point qu'ils étaient eux-mêmes bannis avec une grande partie de leur clan par ceux aux yeux bleus, qui se considéraient d'essence bien plus sage que leurs homologues.

Ce jour de bataille avait été mené par Shigurui et Iliana, Serafi était en effet à la tête des éclaireurs bien plus loin de là, pour tenter d'organiser une chasse qui serait susceptible de nourrir au moins en partie la Division Blanche. Shigurui, quoi que ne possédant que des hommes affamés, était néanmoins aussi puissant Shinobi qu'il était excellent tacticien, et sa récente victoire ne fit que conforter ses hommes dans cette idée. Cependant, il eut la fâcheuse tendance à leur interdire leurs petits jeux habituels sur les civils, et cela ruinait l'estime acquise de ses hommes qu'il obtenait par sa valeur guerrière. L'Empire l'avait cependant envoyé là justement pour cette raison, ce qui n'empêchait pas la mission d'être difficile, c'était en effet, comme devoir empêcher des tigres d'être carnivores... Invocateur de démons, comme ses deux proches, ce n'était pas un homme qui appréciait la cruauté gratuite, non qu'il était fondamentalement contre celle-ci, mais uniquement si cela s'avérait utile pour un objectif quelconque, effrayer un ennemi pour éviter une coûteuse bataille par exemple. Mais pas stupide, il savait qu'agir toujours en monstre ne voulût plus rien dire au final, et que les adversaires avaient alors tendance à préférer se battre toujours jusqu'à la mort plutôt que de se rendre à un ennemi qui se montrerait de toute façon aussi horrible qu'implacable.

Shigurui me ressemblait beaucoup par bien des façons. Par exemple, c'était un homme qui avait beaucoup d'humour, un humour très noir, mais en même temps capable de l'ignorer complètement comme je l'avais fait quand Kumiko avait tenté de calmer la tension entre Batzu et moi par ses remarques infantiles et innocentes. Il avait également un certain rapport avec la mort, et se trouvait convaincu qu'un jour prochain, les démons que les siens invoquaient auraient le droit de passer de l'au-delà au monde des vivants. Bien que ce jour ne soit pas encore arrivé, c'était son but le plus cher et le plus secret, qu'il ne confiait qu'à quelques privilégiés qu'il appréciait. C'était un homme complexe, aussi imperceptible que je l'étais.
Tandis qu'il observait le champ de bataille, il ne paraissait pas trouver plus de plaisir qu'Iliana à le contempler. Ce spectacle horrifiant pour la plupart des gens, il y était accoutumé, mais jamais il ne songea à trouver de la gloire en cela. Quand il regardait ses hommes, fouillant les cadavres qui s'étendaient jusqu'à l'horizon, lui ne songeait qu'à trouver une solution concernant les attaques des convois qu'ils subissaient depuis un moment. Ces attaques étaient très bien orchestrées et ne laissaient aucun témoin vivant pour en faire les récits. C'est d'ailleurs ce qui lui avait fait supposer qu'il s'agissait d'attaques venant de la rébellion. Sachant que les convois n'étaient que mal protégé par l'armée que ce soit dans un camp ou l'autre. Une nouvelle forme de guerre lui apparaissait par ce procédé, moins glorieuse, mais terriblement efficace car par ce procédé son armée ne tarderait pas à s'étioler, voire pire, se mutiner. Un instant, il se fixait sur un des drapeaux de la division. Il y avait certes les symboles Impérialistes qui flottaient souvent au-dessus des hommes, mais le drapeau blanc flottait bien plus souvent. Drapeau Blanc, de la paix, une ruse que la Division avait inventée pour amadouer les adversaires qui pensant qu'ils se rendaient, ne se méfiaient plus et se faisaient massacrer derrière. Plus personne dans la rébellion ne se laissait prendre par cette ruse aujourd'hui, car trop connu, mais la division par cela avait fini de pervertir ce symbole de paix pour en faire son propre étendard, un drapeau blanc... D'où la division Blanche Impériale.

Iliana, qui accompagnait Shigurui et qui remarquait qu'il regardait très attentivement ce drapeau décidait qu'il était alors temps de rompre le silence qu'ils étaient imposés tous les deux jusque-là.
-Ce n'est pas ton symbole mais le leur. Je sais qu'il ne te plaît guère de le voir assujetti à une si basse ignominie. Mais tu n'y peux rien.
-Un drapeau rouge de sang conviendrait mieux à toutes ces bêtes qui sont sous mes ordres.
-Il va peut-être falloir que tu lâches ces bêtes hors de leur cage. La forteresse est loin d'ici, tu as forcé la marche de la Division, et maintenant nous savons que ce n'était pas ce régiment rebelle qui faisait les mains mises sur les convois. Tes hommes risquent de mal le vivre... Les ramener en arrière ne changera rien, tu dois permettre le pillage tu n'as pas le choix.
-Une énigme qui va de plus en plus m'obséder je le sens. C'est une idée simple, et c'est pour ça qu'elle est géniale. C'est à se demander, non, même se sentir honteux, qu'aucun officier de l'Empire n'y est pensé avant.
-Nourrir tes hommes est la priorité. Avant qu'ils ne deviennent cannibales j'ose espérer. Nous pouvons toujours invoquer des démons mineurs pour qu'il les mange.
-Mes créatures ne servent pas de bétail aux Shinobis. Je préfère les voir tous crever de faim plutôt que de sacrifier mes bêtes à leur estomac.
-Quelle idée tu as eu de nous faire engager par l'Empire aussi.
-Ne soit pas dupe. L'Empire, c'est déjà fini, il va s'écrouler, nous ne sommes là que pour le temps que cela va durer encore, mais leur défaite est inexorable.
-Nous aurions mieux fait de nous débarrasser de l'autre branche du clan.
-Nous n'en avons pas les moyens et tu le sais.
-Alors ? Qu'est-ce que tu vas faire ?
-Je sais qu'ils vont se jeter sur les blessés pour les manger. Du moins certains d'entre eux. Je regarderais les cartes ce soir, même si je sais qu'il n'y a pas vraiment de villages dans cette région. Les peuplades de Kaze ont déjà du mal à se nourrir elles-mêmes, alors une Division entière...
-Tu pourrais simplement retourner vers les bases de l'Empire...
-Et admettre mon échec à la face de tous ces dandins de l'état-major. Les Mamoru sont bien assez humiliés comme ça par leur soi-disant chef. Je m'y refuse, je reste.
-Tu ne digères toujours pas d'avoir été chassé... Je comprends, mais ça t'empêche d'avoir l'esprit clair.
-Au contraire, il est limpide.


Là, un Shinobi s'approchait d'eux, un peu effrayé, il s'agenouillait tout en tendant un petit papier à Shigurui sans oser croiser son regard.
-Un message pour vous des larmes de sang.
-Qu'est-ce qu'il dit ?
Demandait immédiatement Iliana.
Le Shinobi qui avait porté ce message n'attendit pas qu'on le lui demande pour partir, il le fit directement alors que Shigurui, qui l'avait simplement ignoré en saisissant le message, paraissait plus qu'intéressé par ce qu'il était en train de lire. On l'aurait vu sourire, s'il n'avait eu un casque pour masquer et protéger son visage.
-Peut-être la réponse à nos soucis. répondit-il à Iliana au ton satisfait.
-Comment ça ?
-Les éclaireurs ont trouvé un camp de réfugiés, à une trentaine de kilomètres au sud d'ici.
-Tu crois vraiment qu'ils auront de quoi nous nourrir. Si tu lâches les hommes sur eux, dans l'état qu'ils sont, ça va être monstrueux, tu ne les tiens pas encore vraiment tu le sais.
-C'est toi qui as dit que je n'avais pas le choix. Je doute qu'ils soient si bien fournis que ça, mais ce sera mieux que rien, et je préfère les voire se déchaîner sur des civils plutôt que de se mutiner contre moi. Un homme qui ne connaît que la peur et la faim ressemble à une bête. C'est normal, je ne leur en veux pas, je les trouve juste primitif. Nous allons nous y rendre à ce camp de réfugiés. Fais préparer l'armée, qu'il se mette en formation et en marche.
-Ils viennent de se battre, et de marcher pendant des heures... Ils ne vont pas aimer ça.
-Promets leur un festin. On trouve tout bon quand on a faim. Ils ne réfléchiront même pas à quel met les attendent.
-S'il n'y a rien là-bas, tu vas te faire lyncher...
-Ils sont comme des chiens affamés, ils aboient, muent par la faim qui les tiraille et l'envie de sang qu'ils ont éprouvée jusqu'à la racine, mais s'ils tombent sur un ours, alors ils reculent. Pour eux, je suis un ours, ils ont vu nos invocations, et quand bien même la folie les pousserait à nous attaquer, un risque possible, je n'aurai pas de scrupules à me montrer encore plus cruel qu'ils le sont avec les civils pour dresser une bonne fois pour toute ceux qui surviraient.
-Et les larmes de sang ?
-Elles s'y rendent déjà, Serafi a été prévenu il est en route. Ils vont encercler le camp, et nous arriverons par le nord. Ce camp n'aura pas la moindre chance, soit il coopère, soit je le livre à la Division. Nous y serons pour le crépuscule. Va maintenant.
-Bien...

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Message(#) Sujet: Re: La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] La cité de la joie {-18} [PV Fujisawa - Kumiko] - Page 2 EmptyMer 27 Sep 2017 - 18:07

« Mais non, il faut se reposer pour être d'attaque et... Ho ! Tu n'es pas possible ! »

Répondit alors Kumiko en tapant doucement du revers de la main un bras de Fujisawa, tandis qu'il prétexta qu'ils trouveraient de quoi s'occuper cette nuit à la place de dormir. Elle en rougit un peu, même si ce n'était pas forcément une mauvaise idée, enfin quoi ! Ils étaient "en mission". Elle fut légèrement perplexe en entendant la petite blague au niveau de leur faible moyen, ce n'était peut-être pas la meilleur chose à faire face à des gens dans le besoin à cause de la guerre. Alors lorsque Fujisawa la regarda pour avoir du soutient, la jeune femme fit un signe avec ses doigts comme si c'était petit.

« Non mais c'est normal pour les blagues, il faut le temps de se chauffer et de se mettre dans l'ambiance. »

Essaya d'être rassurante la rouquine envers son compagnon de lutte et compagnon tout court même si on osait y venir à cela. Elle remarqua quoi qu'il en soit que les deux hommes ne faisait que se jauger sans aller plus loin pour le moment. Elle soupira légèrement rassurée, mais aussi d'asseoir un bon stéréotype féminin sur l'homme parler à même occasion.

« Aah... Les hommes... »

Se contenta de dire la jeune rebelle en haussant les épaules, comme si elle n'y pouvait rien de toute façon. Elle avait bien remarqué les regards intrigués de tout le monde lorsqu'elle avait chuchoter avec Fujisawa, mais elle ne s'était guère caché pour ce genre de remarques. C'était sûre que l'ambiance du camp de la rébellion commençait presque à lui manquer, mais elle ne savait pas si c'était grave ou non. Il y avait beaucoup de tensions pour pas grand chose. Deux mâles cherchaient à savoir qui avaient la plus grosse... Heuuu appréhension de la situation !

« Ho ne vous inquiétez pas, tout va bien. Ce n'est pas la peine de prendre des gants avec nous, on vous aidera, on l'a dit. »

Répondit alors Kumiko, lorsqu'il y eut une grande démonstration de pommade afin d'essayer de calmer le début de suspicion de Fujisawa. Qu'elle en ait pu pas, elle ne préférait pas que cela se sache. Elle croisa les bras en regardant le guerrier des cendres proposer un nouveau jeu à base d'une pièce à son compagnon. Elle sentait déjà l'ambrouille arriver, mais elle était davantage curieuse. Kaderik semblait vraiment très sérieux lorsqu'il mit en jeu sa vie ou sa mort sur un lancer de des. La rouquine ne pouvait guère y croire qu'il passe réellement à l'action. Elle leva les yeux en l'air en soupirant légèrement.

« On pourrait toujours jouer avec la tienne alors ? »

Répondit Kumiko comme pour signifier qu'elle ne laisserait certainement pas faire une telle folie et stupidité. Luka semblait vraiment s'inquiéter de la situation, mais elle doutait vraiment qu'il tenta d'aller jusqu'à là. Ce n'était que par principe qu'elle avait répondu.

« Moi je préfère jouer ma vie tous les jours pour une cause qui me tiens à cœur plutôt que pour rien ou des futilités. Il y a trop de manières de mourir dans ce monde pour jouer à ce point avec la seule chose que l'on ne contrôle guère. »

Ne put se retenir de commenter à sa manière Kumiko, comme si c'était une énorme perche tendue pour elle. Quoi de mieux que de défendre sa cause et sa vision de la vie, même si cela n'était pas adressé à sa personne. Elle regarda tout de même le résultat de la pièce et elle se demanda alors si c'était vraiment un signe du destin de bonne augure. Cependant, lorsque le guerrier des cendres rangea la pièce en disant qu'une force supérieure en avait décidé autrement, elle se rua à reprendre la parole.

« Hop hop hop attend, à toi maintenant, alors pile ou face ? »

Demanda alors la jeune femme en sortant une pièce à elle, celle-là en parfaite état. Elle n'était pas aussi sentimentale que lui à garder une vieille pièce, mais sans doute devait elle signifier quelque chose à ses yeux de fort de son passé. Elle sourit complaisante au commentaire de Luka sur le guerrier des cendres, c'était sans doute terriblement vraie, mais tout le monde pouvait apprendre tout le long de sa vie. Cependant, il fallait croire qu’il était davantage le temps de se rendre à leur tente pour le moment.
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