Franchement, je ne savais même plus la raison pour laquelle j'avais accepté de faire ce qu'on m'avait proposé, sûrement par ennui ou pour autre chose .. Mais ce n'était plus le moment de se poser ce genre de question vu qu'actuellement j'avais déjà accepté, et quel genre d'homme reviendrait sur sa parole ? Enfin, de toute façon, c'est pas comme si on allait mourir. Et c'était dans cette optique que je me dirigeais vers le point où on devait se retrouver, je n'étais pas vraiment stressé .. En faite je l'étais vraiment, j'essayais juste de me persuader du contraire, en me répétant plusieurs fois 'Il ne se passera rien de grave, tout ira bien !'

Bon, après avoir marché pas trop longtemps, je suis enfin arrivé à l'endroit du rendez-vous, et on dirait que les deux autres étaient arrivés plus ou moins en même temps. Vu que je connaissais que celui qui nous a convoqués, je regardais l'autre d'un œil suspicieux. Mais ce regard s'était vite calmé quand je le regardais, il avait l'air d'être fort. Pourquoi je disais ça ? Parce qu'il avait une petite touche d'arrogance qu'on remarquait assez rapidement quand on regardait les personnes. Enfin, "arrogance", je devrais plutôt appeler ça fierté peut-être ? Peu importe, au final ça revient à la même chose. Et seule une personne forte pourrait être arrogante, du moins c'est mon point de vue. Et c'est ainsi que j’acquiesçais, un moyen de lui dire "salut", parce que franchement j'étais presque trop stressé pour parler à ce moment.

Il était enfin temps des discussions "sérieuses", donc je toussotais deux fois pour me libérer la gorge du nœud que je ressentais et j'écoutais enfin ce qu'avait à proposer l'autre. Et vu que je pouvais presque me sentir suer à ce moment, je remettais mes longues manches avec ma veste noire correctement.

-S’lut. Maintenant que vous êtes là, on va établir le plan. D’abord, toi, Shigeki. Tu joueras le rôle du relai. Je n’pense pas que tu sois le roi de la discrétion, donc je préfère te confier cette tâche. Ta mission consiste à veiller à ce que personne ne trouble l’enquête, et à distraire d’éventuelles visiteurs comme tu peux. Aussi dois-tu me communiquer toute chose inhabituelle. Quant à toi, Keitei. Je te fais confiance, tu seras notre taupe. Tu t’infiltres dans la demeure et tu prends les infos en ne te faisant surtout pas repéré. Eventuellement, procure-toi certains documents qu’on étudiera une fois hors de la zone. Quant à moi, je surveille. Mon faucon est planqué dans le coin. S’il pousse un cri, c’est qu’on doit se dissimuler au mieux. S’il en pousse trois, on met les voiles.

Je bougeais la tête dans un "Hmm" de temps en temps, montrant que j'écoutais bien en suivant ce qu'il dessinait, et j'apprenais même que l'autre s'appelait Shigeki. Je l'oublierais sûrement rapidement vu que j'ai une mauvaise mémoire pour les prénoms .. Et- Attends, je dois être celui qui doit rentrer dans la demeure pendant qu'eux restent dehors ? Ouhla, je le sens mal là. Ils essayent quand même pas de me faire tomber dans un piège, là ? Bon, c'est peut-être juste une coïncidence parce que je suis plus discret que "Shigeki" ? J'espère que c'est ça, parce que sinon .. De toute façon, ça le ferait pas que je refuse ça après être venu jusqu'ici, alors pourquoi pas aller jusqu'au bout ?

-T'es sûr de ton coup ? Parce que ça risque vraiment d'être difficile tout ça .. Et puis .. A ce moment je les regardais d'un air qui disait "Vous l'avez fait exprès hein ?", Bon, pas grave, je vais faire de mon mieux, je compte sur vous hein !

Je mettais donc rapidement ma capuche, histoire d'avoir au moins mon visage de caché si je me faisais repérer, parce que oui, j'espère que si c'est le cas j'arriverais à partir sans qu'on m'attrape, j'ai pas envie de me faire frapper non plus. Je restais un moment de plus pour écouter ce qu'avait à dire Shigeki, après tout partir sans l'écouter ne serait pas si cool que ça pour lui. Je ne faisais qu'hocher la tête à ce qu'il disait, et franchement, ma tête nonchalante aurait presque pu dire "J'en ai rien à faire", mais c'est vraiment pas ce que je pense pour autant.

Je m'attendais à ce que Shigeki dise quelque chose d'intéressant, puis voilà qu'il ouvre sa bouche ... pour dire une des choses les plus idiotes qui pouvaient êtres dites à ce moment. Je me demandais si c'était possible que quelqu'un pouvait être aussi débile ? Enfin, au moins j'avais déjà repris mon calme et je n'étais plus anxieux grâce à l'autre idiot. Je soufflais d'un air légèrement déçu avant d'hocher ma tête un instant. Je relevais la tête calmement juste après en regardant autour de moi, vu qu'on était plus ou moins dans une rue près de la résidence des Hakushi. Je me disais que ça devait être comme la plupart des clans ici avec des murs de quelques mètres pour bloquer la vue directe sur l'intérieur, de quoi protéger leurs intimités quoi !

Je partais donc rapidement sans un mot, essayant de rester dans l'ombre des bâtiments ou dans l'obscurité en avançant dans les ruelles d'une rue. Après tout, ce serait une chose des plus idiotes que de marcher en plein milieu de la rue à cette heure dans le quartier, les gens se poseraient pleins de questions et si jamais cette "mission" réussissaient, ils se douteraient sûrement que ça avait quelque chose à voir avec "le type et son blouson noir si tard la nuit". Ugh, ce genre d'attention n'était clairement pas ce qu'il me fallait ..

J'attendais à chaque fois environ une dizaine de secondes avant de bouger d'une cachette à une autre, essayant d'être le plus discret possible dans cette rue. Clairement, ce qui m'aidait le plus était qu'il n'y avait vraiment personne ici. J'avais pu avancer quelque chose comme une centaine de mètre avant de voir ce qui était là où résidaient les Hakushi. J'avais étais excité une seconde grâce à la vue de celui-ci et je voulais me dépêcher pour y aller, puis j'entendis un cri, "cré". Je savais direct ce que ça voulait dire, et je me retournais rapidement avant de courir vers un arbre à quelques mètres derrière moi avant de sauter dessus rapidement pour y grimper assez agilement, et je montais vers le milieu des feuillages. J'étais assez pressé donc je me suis mit dedans sans être à l'aise et je devais me tenir avec mes mains écartées sur deux branches d'arbres. Je le voyais s'approcher, je sentais une goutte de sueur sur mon front, mais je serrais mes dents et retenais ma respiration histoire de ne pas me faire repérer.

Une seconde, deux, trois .. Quinze secondes plus tard et il m'a dépassé pour partir au loin. Malgré le fait que dès qu'il le fallait j'arrivais à garder un sang-froid plutôt normal, je ne pouvais m'empêcher de sentir que ces quinze secondes paraissaient comme étant des minutes et mon cœur qui battait la chamade. Sûrement l'adrénaline, et ce n'était pas une sensation qui me déplaisait du tout ! Enfin, je ne pouvais plus le voir à ce moment, alors c'était le temps de VRAIMENT commencer cette "mission top-secrète".

Je descendais de mon arbre avec précaution cette fois, n'étant plus vraiment préoccupé par une personne qui pouvait arriver. Cette fois-ci je courais en essayant de faire le moins de bruit possible vers le mur en face de moi et une fois proche je sautais dessus, et utilisant du chakra sous mes pieds je sautais deux fois d'affilés dessus avant d'utiliser ma main droite arrivé en haut pour l'enjamber et retomber à l'intérieur dans un léger "Pouf".

'Putain, si ça valait pas le coup je vais les tuer tous les deux ...'

Bon, il était temps de regarder aux alentours et je ne voyais personne à première vue à part quelques petites "maisons", avec deux d'entre elles ayant de la lumière qui sortaient des fenêtres de certaines pièces. Je savais déjà que ça allait puer la merde pour moi si je me faisais chopper, mais en plus ils n'étaient même pas en train de tous dormir ? Meeerde, je vais faire comment moi ? Bon, d'abord je vais me cacher sur le côté d'une maison où il n'y a pas de lumières et qui est assez cachée, et je vais attendre un peu histoire de voir si ça s'éteint tout ça ..

Ce soir pas un seul nuage ne venait perturber l’immense astre blanc, le vent très doux rafraichissait l’atmosphère pesante du lieu.  Le silence inhospitalier ne rassurait absolument pas le Kinzoku, évasif, allongé il s’était mis à frotter le sol de sa main assommé par le temps.  Mouken n’avait pas voulu lui répondre, même Keitei (qui d’ailleurs s’était montré aussi taciturne) devait savoir ce qu’il cherchait.  Qu’est ce que des Genins iraient bien foutre dans un endroit pareil ? En tout cas, surement pas quelque chose d’important si on s’en réfère à la situation de la mission. Pas un chat, pour un soir comme les autres c’était tout à fait normal mais tout de même, Shigeki espérait rencontrer quelques complications histoire de pimenter la mission.

Il se releva brusquement de sa position, un cri cristallin résonna à travers les rues. En levant les yeux le blandinet sembla reconnaître la silhouette du faucon de Mouken fendre le ciel pour les avertir d’un danger.  La seconde d’après, le Genin se retrouva face à son clone.

- Toi tu restes ici, si tu vois quelqu’un tu improvises comme on sait si bien le faire. Je vais en profiter pour faire un tour et voir ou en est keitei, m’enfin avec le peu de prestance qu’il dégage ça ne devrait pas être difficile pour lui de se cacher. D’une tape à l’épaule il quitta son clone et traversa la cours.

Mais en partant, une sensation étrange le saisit à la gorge, comme un mauvais pressentiment. Qu’importe, son acolyte ne devrait plus tarder, la lune penchait de plus en plus et cela devenait éprouvant pour Shigeki qui, commençait peu à peu à scruter chaque bout de coin de ses yeux lavande. Un son délicat se fit ressentir, alors que le Kinzoku s’imaginait être seul depuis plusieurs minutes. D’un raclement de gorge il tourna la tête libérant les mains de ses poches prêtes à toute initiative.

- Qui est là... ? Réussit-il à articuler d’une voix fragile. Mais en se retournant, il ne vit que la chaussée qu’il empruntait actuellement. Je dois être fatigué, se dit-il pour se rassurer.  
Voila qu’une légère pression lui empoigna l’épaule, sans réfléchir le blandinet dégagea de sa sacoche un kunai qu’il plaça instantanément sous la gorge de l’individu. Heureusement, il reconnut sa chevelure blanche et ses yeux rouges. Tout en rangeant son Kunai Shigeki souffla, bien content d’être tombé sur Mouken. Pourtant, une certaine hésitation naquit dans son esprit, Mouken n’aurait jamais pris la peine de venir jusqu'à lui. Il se remémora le cri, l’avertissement du faucon, c’était surement pour éviter cette situation.

De toute évidence ce n’était pas le vrai Mouken en face de lui, l’atmosphère était si pesante qu’elle en était devenu palpable, les secondes qui suivirent se révéleraient surement les plus décisives. Alors, dans un élan de courage, Shigeki s’efforça de paraitre aussi crédible qu’il ne le pouvait.

-  Pardonnez moi, on est jamais sur de ce qu’il se passe la nuit, j’ai peut être exagéré, sa phrase s’accompagna d’un rire nerveux. Son objectif était simple, feindre qu’il ne le connaissait pas.

-  Non, c'est de ma faute, veuillez m’excusez je n’aurais pas du. L’individu lâcha l’épaule du blandinet, sa voix bien plus rêche que Mouken, prouvait dorénavant qu’un type (surement un garde) avait du prendre l’apparence du fauconnier.


Il en aura fallu de peu, le son des pas sur les graviers s’éternisèrent un petit moment avant de retomber dans ce silence solennel que Shigeki semblait dorénavant apprécié.  Mais la mission n’était pas fini, le Genin rebroussa le chemin pour avertir le véritable Mouken qu’un type avait du les reperer. Bordel, le Kinzoku s’en voulait d’avoir autant hésité. Comment avait-il pu relâcher autant sa vigilance ? Il s’était fait avoir à son propre jeu. Traversant les allées, le ciel tantôt si majestueux arborait maintenant un aspect plus triste et surtout plus froid, l’impression d’etre épié de toute part ne le quitta pas tout le long du trajet.

De mon côté, je ne savais rien de tout ce qui se passait en dehors de ces murs. Par contre, la chose que je savais c'est que ça allait puer la merde pour moi si je me faisais prendre et je devais préparer quelques contre-mesures dans ce cas. Bien sûr, j'étais sûr de ne pouvoir battre aucune personne de ce clan, il était Genin après tout. Cependant, j'étais certain de réussir à gagner au moins quelques secondes pour fuir. Je m'apprêtais à sortir ma flûte sous ma veste, sans l'ouvrir pour rester à l'abri de regards indiscrets, quand je me disais que c'était vraiment la pire idée. Merde, j'étais sûr de pouvoir fuir comme ça, mais je m'étais interdit de montrer mes capacités de manière si évidente à moins que j'étais sûr de mourir .. A la place de sortir ma flûte, je sortais un kunaï d'une petite pochette accrochée à ma ceinture. Suite à ça, je l'utilisais pour arracher 5cm de mon bas et je coupais une nouvelle fois pour en faire un tissu en longueur et le gardait dans ma poche juste après. Je répétais la même action mais sur les manches de mon tee-shirt cette fois-ci. Calmement, j'utilisais le blanc de mon tee-shirt pour le plier autour du tissu de mon bas et l'utiliser comme un tissu servant à nettoyer. Il avait l'extérieur blanc et l'intérieur semblait légèrement rempli. Puis je range le kunaï dans sa pochette tranquillement.

Bon, étape n°1 finie. Je gardais ce tissu en main et j'enlevais ma capuche. J'allais essayer de me faire passer pour un type qui a était embauché à la va-vite en tant que servant et que je devais "Nettoyer les endroits sale jusqu'à ce que ça brille !" et j'allais devoir utiliser mes talents d'acteurs .. Bon, j'étais pas confiant du tout sur tout ça, et franchement, je le sentais mal. Bon, je lève la tête pour voir où est le piaf et s'il a de nouvelles consignes. Et c'est là que je l'entends gueuler deux fois pour- ... Pour quoi ? Merde, on avait un dit cri pour se cacher et trois pour mettre les voiles, mais absolument rien pour deux ! Mais merde, ce type est inutile jusqu'au bout ou quoi ?! Bon, bon, je vais lui briser les jambes dès que je me casse d'ici, c'est décidé. Vraiment, il avait pensé à ce "pseudo-plan" donc je me suis dis que j'avais pas vraiment le choix et que "Tant pis !" mais en plus il a mal géré ses trucs ?! Ce type fera jamais un bon chef, ça, je le note dans un coin de ma tête. Et .. Et .. ?! PUTAIN ! Même son foutu moineau se fait attaquer maintenant ! Par des papiers en plus ? Il est vraiment incapable ce pigeon ! Attends deux secondes .. Du papier .. Papier .. C'est pas, genre, par hasard, là où je me trouve ? Donc ce pseudo-chef a fait un travail nul pour le repérage et tout le reste ? Il a réussi à alerter les types où je suis sensé m'infiltrer ? Très bien, très bien. Là je me demande s'il le fait pas exprès tout ça, parce que bon, gueuler plusieurs fois avec son faucon près d'ici, c'est louche.

Là, j'ai décidé d'utiliser un autre plan que je voulais pas utiliser parce que c'était pas fair pour mes "coéquipiers". Bon, je suis quasi-sûr de tomber à ce stade là, j'vais les embarquer dans ma descente. J'allais sortir de ma cachette et fuir mais voilà qu'un type se ramène. Juste en le regardant je peux savoir qu'il est puissant et que je me ferais démonter .. Je pouvais le voir légèrement, et je remets finalement ma capuche, parce que le plan du servant n'allait vraiment pas marcher avec ce genre de types .. Tant pis, je range le "chiffon" dans ma poche. J'ai déjà entendu des rumeurs sur lui, mais les rumeurs c'est des rumeurs et peu importe ce qu'elles disent je les ignore tout le temps. Pour croire à une rumeur faut vraiment être un abruti, après tout.

Pendant ma réflexion, le type ne semblait pas m'avoir vu et je le reconnaissais malgré tout, car bon, j'ai "appris mes leçons" et je connais le nom et le visage de chaque personne de mon village qui sont haut placés. C'est mon moyen de survie de ne jamais les approcher pour ne rien avoir à faire avec eux tant que je ne suis pas assez fort et ne pas me faire détruire si je fais un mauvais pas .. Et devinez où je me trouve ? 'Mouken, tu peux dire adieu à tes jambes connard.'

Fiou, il venait de se barrer en papiers, mais ça annonçait quelque chose de mal: je l'avais perdu de vue. Mais perdre quelqu'un de vue, pour moi, c'est devenir sa proie. Bon, foutu pour foutu, je lance mon Plan B. Je regardais à droite et à gauche et partait pour continuer plus profondément dans ma cachette et ne pas partir vers la cour principale. Je prenais un chemin plus long que normalement histoire d'essayer de ne déclencher aucun mécanisme, parce que sinon ça va être dur d'expliquer ça. Bien sûr, je touchais le moins de choses possibles. Finalement, j'arrivais aux côtés de la maison qui paraissait celle où je devais récupérer les documents, et il semblait n'y avoir personne dedans ... ?

Arrivé à la cours, le silence l’accueilli une nouvelle fois et son  visage de décomposa, le clone n’était plus présent. De toute évidence Shigeki avait du être repéré, pour sur la rencontre avec le type n’était pas une coïncidence. Le blandinet s’appuya au mur, la situation n’était pas de tout repos au vu des moyens employés par le gars de tout à l’heure et le mystère autour des informations recherchées.  Il y avait forcement anguille sous roche. Mais la réflexion n’était pas permise, le volatile était venu l’avertir par deux cris avant de disparaitre à nouveau dans le noir. Absent,  Son regard en disait long, il n’avait aucune idée ce que deux cris signifiaient à défaut de ne pas avoir écouté les consignes convenablement.

- J’imagine que j’ai un don pour me foutre dans la merde ! Il se remémora sa rencontrer avec Heisaki et Chigai dans laquelle il avait du affronter un groupe de loubard. Plus de peur que de mal, malgré tout chacune de ses virées entre potes se terminaient en baston. Cette fois ci son résonnement se reposait entièrement sur l’instinct, comme celui d’un animal il avait ressentit la présence de quelqu’un de beaucoup plus fort que lui. La difficulté n’est pas un frein, bien au contraire, cependant même un débile comme avait su pressentir le danger. La mission échouerait quoi qu’il advienne.

L’inquiétude remplacée par la frustration, le Kinzoku commençait à en vouloir à Mouken et Keitei d’avoir été aussi silencieux quant à l’objet de leur recherche. Enfin décidé à se mouvoir il passa une main dans ses cheveux pour se recoiffer, le blandinet, quelques peu abattu face à la situation, engagea un pas en avant, puis un autre. Sa marche constituait son abandon, lui qui tantôt avait une confiance aveugle envers Mouken se révélait ne pas être aussi blanc qu’il ne parait.  


Cette nuit, la lune se coucherait avec un homme en moins a surveillé, dans cette bâtisse maudit qui n’apporterait qu’une effusion de sang,  le choix avait été porté par la prudence. Dans l’obscurité la plus totale, Shigeki s’efforçait de disparaitre dans la ville lâchant son acolyte et son « ami ». Couard, peut être, mais pas aussi naïf qu’il veut laisser croire. Le silence, encore et encore, finit par recouvrir la lointaine silhouette qu’était devenu Shigeki.

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