Citation :

HRP : Ce Rp est effectué peu avant la grande guerre. Les quatre frères sont présents : Coeur, Carreau, Trèfle et Pique.

Point de vue de Coeur :

Cela faisait bien longtemps. Il s’était passé énormément de choses depuis la dernière rencontre de ces deux hommes. L’un avait fait beaucoup de chemin, était devenu un scientifique reconnu et admiré par l’empereur pour les différents projets qui lui avaient été confiés. Autre chose d’assez important sur la différence de force entre les deux hommes. Hisagi était devenu un ninjas de moyenne classe, prouvant son talent dans la hiérarchie du Shukai. Cependant, Cœur et ses frères ne pensaient et savaient clairement qu’ils n’étaient pas encore au niveau de l’homme au hareng, cependant, ils allaient effectuer cette opération pour une toute autre raison. Lors de leur dernière rencontre, Fuka et Hisagi avaient combattus l’un contre l’autre et finalement, trouvant un terrain d’entente, Fuka avait apprit une technique élémentaire de Taijutsu au Jinmenju, une charge. Une frappe rapide et puissante qui surprenait l’adversaire. Assez efficace, et Hisagi s’en servait assez souvent finalement, même pour se déplacer en temps normal. Mais soit, revenons donc à nos histoires, à celle qui nous intéresse.

En pleine journée, dans le centre-ville du Shukai, Cœur et ses frères étaient tous séparés les uns des autres et se baladaient tous dans un coin différent, à la recherche d’une seule et même proie. Cette proie n’était autre que le Taisa. Ils allaient tous lui tomber dessus en même temps pour le surprendre. L’objectif de cette opération était de lui voler son épée afin de pouvoir faire des tests dessus. Elle regorgeait d’un étrange pouvoir qui avait dérangé les Jinmenju lors de leur première rencontre. Ils voulaient en savoir plus, mais ils savaient pertinemment que l’homme ne se laisserait pas faire sans demander son reste. Il combattrait et il ne serait possible d’étudier cette épée que lorsque les Jinmenju se seraient débarrassés momentanément de son porteur. Ils allaient le mettre hors d’état de nuire, l’assommer, piquer l’épée en prenant d’ultimes précautions avant de disparaître avec dans un laboratoire. Ils l’étudieraient pendant quelques jours avant de la rendre au propriétaire pour ne pas s’attirer les foudres des hautes instances de l’Empire.

C’est donc dans cet objectif précis que les quatre Jinmenju filaient le Taisa. Il était près du marché où se trouvait un poissonnier. Impossible de voir le stand, mais l’odeur était palpable. Trèfe se retient de faire une blague sur la relation entre l’odeur de poisson et l’épée de Fuka qui ressemblait plus à un hareng qu’une épée. Il n’allait pas mettre en péril cette opération. Ils bougeaient tous simultanément avec Fuka, afin qu’ils ne puissent être détectés. Puis lorsqu’ils arrivèrent tous dans une ruelle un peu plus loin du marché, en direction du quartier résidentiel, se trouvait Carreau, allongé sur le sol, dos à Fuka, la tête caché par une poubelle posé dans un coin. Il se faisait passé pour une victime, comme un lynchage physique. En plein dans le chemin, l’épéiste porterait forcément attention à Carreau, même s’il ne faisait que passer au-dessus. Et pendant ce moment d’inattention…

Les trois autres Jinmenju attaquèrent les uns après les autres, tous en effectuant une charge apprise par la victime. Cœur attaquait le premier par derrière. Trèfle le deuxième par devant. Et enfin Pique par au-dessus, se trouvant sur un toit. Comment allait réagir l’homme ? Allait-il réagir surtout ?

La journée s’annonçait étonnamment calme pour le Taisa. Ni terrain d’entraînement ni missions pour lui. Un bref séjour à l’hôpital et des prescriptions médicales qu’il jugeait stupides l’interdisait de ce genre d’activités. Un entraînement poussé un peu trop à l’extrême l’avait amené à être ausculter en urgence par un des médecins d’Iwa. Retrouvé inconscient sur les terrains, il avait tenté de maîtriser un jutsu beaucoup trop puissant pour lui. Une technique faisant intervenir maîtrise du Suiton, manipulé avec précision, et une forme physique parfaite. Le problème étant qu’en s’entraînant ardemment tous les jours, la forme physique parfaite n’était jamais véritablement au rendez-vous. Si les premiers essais s’étaient soldés par un échec, le dernier l’emmena de suite chez les blouses blanches après avoir brièvement perdu connaissance.

Sa main était encore bandée des fruits de son travail. L’eau qu’il y avait accumulée n’avait pas été maîtrisée avec assez de justesse et la travailler à haute pression n’avait en rien arrangé son cas. Quelques blessures superficielles et un peu de fatigue voilà tout ce qu’il avait. Mais le médecin s’était montré insistant sur sa condition. Fuka avait donc choisi d’obtempérer pour s’éviter un autre séjour là-bas où le scientifique lui aurait alors fait la peau pour ne pas l’avoir écouté. Ce qui lui avait laissé peu d’alternatives au final. Allongé sur son lit à fixer son plafond, il en était vite rendu fou et ses discussions avec Samehada n’arrangeaient en rien sa situation. Il avait donc pris la décision de sortir, avec sa fidèle compagne comme d’accoutumée, afin de se changer les idées.

C’était jour de marché et les étalages s’amoncelaient sous les quolibets des vendeurs à la sauvette. C’était à qui crierait le plus fort pour ameuter le plus de clientèle et ainsi refourguer sa marchandise. Fuka vaquait parmi la foule, laissant son regard aller ici et là. Il avait fini par se faire à ce petit congé improvisé. Ce n’était pas désagréable tout compte fait même s’il ne pourrait supporter plusieurs jours d’affilée comme ça. Il s’arrangerait pour ne plus enchaîner les entraînements à l’avenir pour s’accorder des pauses comme celle-ci. Son pas était calme, voire nonchalant, alors qu’il bringuebalait de boutique en boutique. Il ne cherchait rien de particulier si ce n’est un trajet à faire pour ne pas virer maboule. Ce petit parcours lui faisait du bien et il en venait même à profiter jusqu’à ce qu’un affreux sentiment ne lui assaille la colonne vertébrale. Peau-de-Requin aussi semblait tendue. Il déposa une main sur le pommeau avant de lâcher prise. C’était ridicule. Pas ici en plein Shozaichi.

Ses pas l’amenèrent à un coin où l’allée se divisait en plusieurs petites ruelles. L’un d’elle était désert. Il y porta son regard instinctivement et il allait partir lorsque l’information remonta jusqu’à son cerveau. Dans le faisceau de ses yeux, au moment où il avait rapidement regardé la ruelle, une forme humaine au sol était venue se présenter dans son champ de vision. Il s’arrêta et fit demi-tour pour s’approcher de la personne au sol. Ses instincts lui crièrent que c’était une mauvaise idée et Samehada bouillonnait d’avance comme si quelque chose allait lui arriver. Faisant fi de ces éléments, il finit par être aux côtés de l’homme allongé qu’il voulut aider à se relever. Mais tout s’enchaîna à une vitesse folle.

Son épée s’était hérissée à la seconde où il s’était penché, lorsque des formes humaines surgirent en tous sens pour l’encercler. Ils attaquèrent tous simultanément mais fort heureusement, le bretteur avait ses instincts de combattant de son côté. Il s’était saisi de son arme afin de décrire un mouvement de rotation autour de son corps. Une véritable pirouette visant à éloigner ses assaillants. Ils se relayaient pour chacun porter un coup mais fort heureusement le Taisa ne se laissa pas impressionner par le nombre. Il enchaîna toupie sur toupie afin de les garder à bonne distance. Lorsqu’il eut le droit à un peu d’accalmie, il effectua un bond vers les toits afin de s’y retrouver. Un terrain moins désavantageux pour le combat. Il ignorait ce que ces gars voulaient mais il ne comptait pas se laisser faire. Il ramena Samehada au niveau de son visage pour préparer la suite. Ce geste apporta plus ou moins réponse à son interrogation. Plus une supposition qu’une véritable raison pour dire vrai. Mais pour qu’il soit ainsi attaqué, c’était sans doute pour elle. Fuka ne comptait pas céder sa lame, malgré le fait qu’elle choisissait elle-même son porteur. Peu importe qui étaient ces gars, ils allaient devoir affronter l’épée avant d’espérer la posséder.

Point de vue de Pique :

Alors que tout le monde vaquait à ses occupations, les frères Jinmenju avaient profités d’une ruelle plus sombre, plus étroite et moins fréquentée pour prendre en traître, par surprise, l’homme qui avait un hareng en guise d’épée. Se servant de Carreau comme d’une diversion, les trois autres frères avaient fondus sur lui comme des mouches autour d’une merde fraîche. Frappant au taijutsu, l’homme qui avait visiblement ses sens en alerte se mit immédiatement à tourner sur lui-même, sur la défensive, repoussant un par un les assaut frénétiques de Cœur, Pique et de Trèfle. Même Carreau qui avait tenté une attaque depuis le sol fut repoussé. L’homme était puissant cela ne faisait absolument aucun doute, le taijutsu était son art et il ne serait pas évident de l’abattre. Il faudrait pour cela trouver une stratégie digne de ce nom avant d’espérer mettre la main sur son épée. Oui, l’objectif de cette attaque était de le mettre hors d’état de nuire afin de pouvoir s’emparer de son étrange épée. Dans quel but ? Un but scientifique bien entendu. Les quatre frères étaient devenus en peu de temps des scientifiques qui s’accomplissaient chaque jour dans la découverte de nouvelles choses ; de projets, pour l’Empereur plus particulièrement. C’était Samui Kakeshouu lui-même qui avait confié à Hisagi de grandes responsabilités. C’était grâce à son intervention et à sa confiance en lui qu’Hisagi avait pu progresser aussi rapidement dans le domaine de la science. Mais revenons en plutôt à nos moutons. Ou plutôt dans le cas actuel, à nos harengs.

« Coucou c’est nous ! Tu nous replaces ? » Se mit alors à dire Pique avec un grand sourire à la limite du sadisme. En posant cette question, il se mit à pointer son visage du doigt, comme pour indiquer au sabreur qu’il devait se concentrer sur les faciès de ses assaillants pour se remémorer de leur première rencontre.

Effectivement, leur première rencontre avait été assez amusante. Hisagi avait rencontré Fuka sur l’un des terrains d’entraînement pour justement comme son nom l’indiquer, progresser dans le domaine militaire et martial. Cependant, assez orgueilleux, Hisagi ne l’entendait pas de cette oreille et avait tendu un piège honteux à Fuka, une embuscade. Et comme celle-ci, elle n’avait absolument pas fonctionné. Le sabreur était plus grand, plus puissant, plus gradé, plus expérimenté en combat que les quatre frères réunis. L’embuscade s’était soldée par un échec cuisant en plus d’une blessure bénigne de l’un des quatre frères. Cependant, reconnaissant donc la puissance du Taisa, ils acceptèrent de se faire entraîner par l’homme qui leur apprit alors une technique basique de taijutsu, une « charge ». Cela consistait à mettre du chakra dans ses jambes pour accélérer momentanément sa vitesse afin de se rapprocher de l’adversaire tout en effectuant un coup puissant. C’était justement la technique que le Jinmenju venait d’effectuer à plusieurs reprises contre l’homme aux cheveux grisâtres. Ironie quand tu nous tiens. Mais comme la première embuscade, celle-ci avait échouée également, se soldant par un retrait des frères Jinmenju. Trois étaient postés sur les toits : Cœur, Pique et Trèfle. Carreau quant à lui était toujours au sol, la tête levé vers Fuka qui avait réussi à bondir sur un toit pour retrouver une position dominante. Le combat allait-il continuer ?

« Je t’explique le topo garçon ! Tu as deux choix. Mes frères et moi avons reconnu ta force et nous nous devons également de nous parfaire militairement parlant. Donc soit tu nous prends dans ton équipe et tu nous formes, soit on te dépouille de ton épée. Tu pourras peut-être la récupérer quand nous aurons finis de l’étudier. »

Même si les quatre Jinmenju étaient devenus des scientifiques et qu’ils avaient trouvés leur voie dans l’accomplissement scientifique, ils se devaient de se parfaire militairement parlant, de devenir plus puissant, avec plus de force, de vitesse, d’intelligence stratégique. Après tout, chaque homme dans ce monde naissait pour devenir le plus puissant shinobis de sa nation et ensuite partir à la guerre, tuer, puis se faire tuer. Ainsi allait la vue dans le Yuukan. Seuls quelques chanceux arrivaient à devenir suffisamment fort pour toujours remporter les combats, pour tuer avant d’être tué, à entrer dans la légende. Les frères étaient de phase de révolutionner le monde de leur clan, ils progressaient sur les compétences de leur pouvoir, ils voulaient le pousser jusqu’à l’extrême, jusqu’aux limites de la nature même de ce clan. Et pour ce faire, ils devaient absolument gagner en puissance, afin d’allier puissance et savoir.

Fuka ne pouvait maintenant que reconnaître le faciès de ses mystérieux agresseurs. Il avait déjà eu à faire à ces…frères ? Un vrai gang de tarés très étranges au pouvoir inhabituel. Ils avaient partagés un moment ensemble qu’ils avaient mis à profit pour permettre au Heishi d’apprendre à manier l’art du Taïjutsu. Une simple charge pour lui donner une mise en bouche des possibilités d’un tel style de combat. Il semblait avoir suivi les conseils du Taisa.

Mais le fait d’apprendre à charger ne semblait pas lui avoir suffi. Au lieu de quoi il tenait maintenant à s’emparer de Samehada ?! Pourtant Fuka était presque sûr de lui avoir démontré que c’était chose inutile. L’épée ne se laissait approcher par aucun autre que celui qu’elle avait choisi. A moins que…

- Même pas en rêve, précisa immédiatement Peau-de-Requin dans la tête de son porteur.

Il semblerait qu’elle n’avait pas changé d’avis. Elle ne tenait pas à être brandie par cet homme extravagant. On ne pouvait lui reprocher après tout. Ce n’était pas le genre de personne que tu es pressé de présenter à ta chère maman. Et encore moins à ton papa. Mais là n’était pas la question.

Le Jinmenju n’était pas là pour dépouiller Fuka. Du moins pas dans un premier temps. Il lui demandait d’être formé par ses soins. Une nouvelle qui étonna le jeune bretteur mais qui ne s’exprima pas immédiatement sur le sujet. Le deal présenté était simple. Que le Taisa accepte la demande d’Hisagi sans quoi il lui volerait Peau-de-Requin. Pour l’étudier à ce qu’il paraît. La proposition de l’Heishi fut donc accueillie d’un sourire du Sabreur qui se contenta alors d’abaisser sa garde pour tendre la poignée de l’épée à son interlocuteur.

- Je t’en prie fais toi plaisir. Considère que si tu parviens à la porter, je te penserais digne de recevoir mon enseignement.

C’était bien sûr chose impossible. Mais le Taisa laissa un instant au Jinmenju pour réagir et éventuellement tester. Mais afin de ne pas perdre plus de temps, le jeune homme ne tarda pas à remettre Samehada à sa place dans son dos. Bras croisés sur la poitrine il toisa Hisagi de haut en bas :

- On va dire que je suis d’humeur généreuse et que j’accède à ta requête. Néanmoins cela implique de devoir respecter ordres et consignes. Sans quoi je mettrais fin à ce partenariat. Mes derniers collègues m’ont abandonnés suite aux échauffements avec ma partenaire de combat. Nous avons besoin de quelqu’un pour encaisser et rendre les coups.

Ni plus ni moins.

L’homme souriait, mais semblait tout de même surprit de la demande de l’homme aux multiples personnalités. Il fallait avouer que la façon de s’y prendre des quatre frères n’était pas forcément des plus communes. Au lieu d’aller gentiment lui demander s’il pouvait devenir le sensei du Jinmenju afin qu’il puisse l’entraîner, lui apprendre des techniques ou lui faire de grandes morales sur le sens de la vie des shinobis, lui s’y était prit bien autrement. Il avait simplement décidé de lui rentrer dedans, littéralement, physiquement, brutalement, et le menacer, lui faire du chantage. Après l’échec de la façon brutale, le chantage consistait à l’obliger à le former, sans quoi, il volerait son épée pour l’étudier. Et comme il savait parfaitement que l’homme ne se laisserait absolument pas faire, car il semblait tenir plus à cette épée qu’à sa propre vie, il incluait le fait de combattre Fuka avec violence, avec brutalité, de lui voler son épée et éventuellement de mettre un terme à sa misérable existence. Cependant, il fallait également avouer qu’il n’avait pas grand chose à faire de l’épée finalement, même si les découvertes qu’il pourrait faire à son propos pourrait faire avancer la science, il avait actuellement plus à cœur de se faire former, de devenir plus puissant, d’apprendre plus de techniques et de développer une grande capacité en combat pour pouvoir vaincre lors des prochaines guerres.

Alors que les quatre frères attendaient à ses endroits stratégiques différents pour acculer le Taisa par son surnombre en cas de refus, le sourire qu’il affichait voulait dire beaucoup de chose, il parlait avant même que celui-ci ne daigner ouvrir la bouche. Finlement, en prenant la parole, il avoua sa surprise tout en proposant un nouveau deal à l’homme. Si Hisagi réussissait à attraper et à porter l’épée, il pouvait considérer que le Taisa accéderait à sa demande de formation. Un sourire s’affichait sur les lèvres de Pique qui comme à son habitude ne réfléchissait pas une seconde de plus avant de faire quelques pas en avant. Mais il fut vite rattrapé par Carreau qui s’interposait. Toujours en face de Fuka, il était dos à Pique et levait son bras pour lui signifier que Pique ne devait pas attaquer.

« Ce n’est pas le première fois qu’il dit ça. Nous devons être méfiant. » Dit alors Carreau sans même lancer un seul regard à Pique. Immédiatement, celui-ci se mit à chercher dans sa mémoire leur dernier affrontement et ce qu’il avait pu dire ou faire. Et en cherchant bien, il était vrai que lors de leur dernier affrontement, il avait dit exactement la même chose, qu’ils pourraient étudier l’épée s’ils arrivaient à la saisir. C’était donc impossible. Que se passait-il avec son épée ? Elle ne répondait qu’à son chakra ? Elle avait une volonté propre ? A cette idée, Pique ne dit, pour le moins surprenant, rien du tout et se contentait d’observer le reste de la scène. Carreau prit alors la parole pour essayer d’en savoir plus sur cette épée. « Il y a un système de défense sur ton épée c’est ça ? Elle ne répond qu’à ton chakra ? Il y a peut-être une certaine façon de la prendre ? »

Mais avant même qu’il ne puisse terminer ses interrogations, l’homme sourit une nouvelle fois avant de reprendre la parole. Tout bien réfléchi, il accédait immédiatement à la demande d’Hisagi de la former. Ils allaient donc former un duo, qui s’en suivrait alors très certainement des entraînements, des missions, de nombreux cassages de gueules en règle. Il précisait alors qu’il faudrait que le Jinmenju ne se plie aux ordres du Taisa sans broncher. Ce à quoi Pique fit un nouveau pas en avant, mais aussi surprenant que cela ne paraisse, Carreau l’arrêta net d’un gros coup de coude au niveau du plexus, lui coupant ainsi la respiration. L’on pouvait très faiblement entendre un « enfoiré » étouffé par le manque d’air. Tendant le bras, pour ne plus ressentir la douleur, il toucha la peau de Carreau pour fusionner avec lui, ne laissant sur le terrain que trois des quatre frères. Seul, Carreau laissait à son frère le soin de répondre.

« Ne vous en faites pas pour ça, nous saurons encaisser et vous rendre les coups lorsque cela sera possible. Qu’avez vous besoin pour officialiser tout ça ? Et comment allons nous nous y prendre en premier lieu ? Avons nous besoin de quelque chose de particulier ? »

Un sourire radieux sur le visage, Fuka avait alors levé les mains en l’air, jouant l’innocent, pour répondre aux interrogations d’Hisagi sur le tour qu’il lui réservait s’il attrapait Samehada. Mais il ne laissa pas traîner le suspens indéfiniment. Après tout ils seraient amenés à faire équipe. Autant jouer franc jeu sur leurs capacités respectives. Pour qu’un travail d’équipe soit véritablement efficace, ils ne devaient pas avoir de secrets l’un pour l’autre. retrouvant donc un brin de sérieux sur son visage, le Taisa répondit posément :

- L’épée choisit son porteur. Ce qui signifie que quiconque autre que moi ne pourra pas l’attraper sans s’en sortir avec de gros bobos. Mise à part si elle décide de lâchement m’abandonner mais je crois qu’elle préfère que nous restions soudés.

- Que tu crois, murmura-t-elle mentalement.

Mais Fuka restait focalisé sur son futur élève et acolyte. Faisant un rapide récapitulatif des compétences qu’il lui connaissait, il y avait de quoi former un bon duo aux combos intéressants. S’ils parvenaient à s’entraider dans leur progression, aussi bien le Jinmenju que le bretteur pouvait y trouver leur compte. C’était tout ce qui importait. C’était ce qui devait motiver le fou aux multiples facettes. Sur ce côté, ils partageaient plus ou moins un point commun. Ils n’étaient pas seuls. Entre Hisagi hôte de ses frères et Fuka jumelé à Samehada, le tandem serait pris pour une escouade de guerriers schizophrène. Tant que les résultats seront là, ils s’en moquaient.

Le Jinmenju se soucia alors de l’organisation et de l’officialisation. Il posa également une question sur leurs débuts. Fuka croisa les bras avant de reprendre la parole :

- Je pense que notre simple entente suffit. Je ferais le nécessaire auprès du Shozaichi pour tout ce qui est administratif. Quant à notre organisation entre nous voici ce que je te propose : je pense que nous avons tous deux besoin de progresser personnellement pour nous hisser au sein de la cité. Si nous procédons intelligemment et efficacement, même l’Empereur craindrait pour sa sécurité je pense ! A condition que nous ne relâchions aucun de nos efforts. Que ce soit par les missions ou les entraînements, il va falloir se voir souvent. Donc habitue toi tout de suite à ma trogne et…je tâcherai d’en faire de même mais je promets rien, plaisanta-t-il. La seule chose dont tu as besoin c’est de ta motivation. De mon côté, j’aurais besoin de ta confiance. J’ai bon espoir que notre collaboration nous mènera vers les hauteurs. Qu’en dis-tu ?