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 Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]

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Suna
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Message(#) Sujet: Débriefing [Equipe Hōritsu no ude] Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]  EmptyDim 7 Mai 2017 - 17:53

Un bruit tonitruant fit sursauter Sumasu qui se réveilla en sueur l'air paniqué. Le coeur du shinobi pulsait à au moins deux cents pulsations minutes et son esprit était complètement déboussolé par ce qui venait de se passer. Le genin chercha à se lever du lit, il jeta les jambes hors de celui-ci puis posa ses pieds au sol enfin il se propulsa pour tenter une position debout. Les jambes tremblantes il tenait péniblement sur ses appuis jusqu'à ce qu'elles l'abandonnent lâchement pour qu'il tombe à genoux puis à quatre pattes sur le parquet de sa chambre... Un violent spasme abdominal vint faire remonter de la bile dans son œsophage puis le pharynx pour rejaillir par sa bouche et se déverser au sol dans un fracas liquide abominable. La bile maronnasse et rougeâtre vint former une flaque pestilentielle qui donnait encore plus envie au Dentô de dégobiller, enfin loin d'être une envie c'était surtout quelque chose de subit... Le bougre avait régurgité ainsi toute la nuit sans avoir le moindre contrôle sur ces relents infernales.

Toujours tremblant et en sueur c'est tant bien que mal que Sumasu s'accrocha à son matelas pour remonter péniblement à la force à peine existante de ses bras. Allongé sur le côté une jambe droite et la seconde repliée, une main sous la joue et une autre pliée à angle droit sur l'oreiller le genin tremblait et maudissait cette guerre. La semaine écoulée avait été un cauchemar pour lui, toutes les nuits des images de son combat contre les kirijins l'avaient hantées notamment le corps calciné de ce chef d'équipe qu'Izaya avait zigouillé ce qui avait sonné le début des hostilités. Il ne pouvait se défaire de l'image de cet homme mort pour la conquête d'un pays qui n'était pas le sien sur ordre d'un empire qui n'était pas le sien... Il était quasiment dans le même état physique et psychologique qu'après les événements de Suna si ce n'est qu'il n'avait pas à déplorer la mort d'un être cher.

Le Dentô était un pacifiste dans l'âme, la guerre le dégoûtait au plus haut point et le combat était pour lui absurde bien qu'il en ait fait sa vie, s'il combat c'est bien pour protéger ce qui lui est cher et non pour conquérir ce qu'il convoite. Sa participation à la conquête de Shimo avait été forcée, même s'il aurait pu désobéir par conviction. Cependant, ce cas-là est particulier, car c'est les habitants du pays du givre qui avaient demandés l'aide de Kumogakure no Sato pour se libérer du joug d'un daimyo tyrannique. Sumasu avait donc agi en son âme et conscience pour la libération de ses voisins du givre en tentant de faire le moins de dégâts possible parmi les civils de Touketsu. Eux aussi ils voyaient leurs corps chaque nuit et se souvenait de chacun des visages de ceux qu'il avait dû abattre et après Shimo il lui avait aussi fallu du temps pour digérer les événements. Temps qu'il n'avait pas vraiment eu, car c'est très peu de temps après que l'empire des pays neutre avait lancé son offensive... Sumasu devait connaître le nom du kirijin qui avait perdu la vie sous l'attaque raiton de son instructeur et il se promit en pensé de le demander à Izaya. Après tout, c'est lui qui s'occupait de l'interrogatoire du fameux Ichirô...

Au bout d'une dizaine de minutes le genin réussit enfin à se soulever hors du lit sans chuter au sol, puis il traîna difficilement la patte jusqu'à la salle de bain. Oui, une douche chaude le réveillerait et ferait peut-être cesser ses tremblements insupportables, de toute manière il allait falloir rejoindre les autres. Izaya avait demandé à voir ses deux subordonnées dans pour un débriefing de leur mission dans la forêt de San'Rin' Kisetuhuu durant la guerre et c'est dans cette optique qu'aujourd'hui le Dentô s'était levé... Il n'avait pas encore décidé de la marche à suivre, dissimuler son désarroi face aux événements vécus ou bien avouer clairement sa faiblesse d'esprit face aux affres et tourments de la guerre. Sumasu ne souhaitait pas qu'Izaya et Nako pensent qu'il était incapable d'exercer sa mission de shinobi suite à tout ça, mais il ne voulait pas mentir non plus. D'autant, qu'il avait toujours été sensibles à ce genre d'événement, mais il savait que ça ne l'empêcherait pas d'avancer cette fois-ci. Et c'est le souvenir du premier entraînement avec Otoshi Akane qui le confortait dans cette idée depuis ce jour et ceux qui suivirent en compagnie de Nako particulièrement, il savait qu'il avait passé un cap dans sa vie de shinobi. Malgré sa sensibilité, ses incertitudes intrinsèques qui avant, l'auraient empêchées d'avancer et de progresser, aujourd'hui il était capable de vivre avec même si ce matin-là était particulièrement difficile. L'eau chaude coula sur sa peau, avec le temps cela irait mieux...

______________________________________________________________________

La douche avait été bénéfique pour l'afro-blondin et il était fin prêt pour rejoindre ses camarades au bureau de Kinzoku Izaya. Le juunin leur avait donné rendez-vous ce matin à neuf heures pétantes, mais comme toujours Sumasu distrait par l'on ne sait quoi en chemin était en retard d'une bonne vingtaine de minutes. Et avant d'arriver devant la porte de son instructeur, il repensa subitement à Shiori. Les funérailles de ceux tombés au champ d'honneur n'avaient pas encore eu lieu, mais le genin n'avait pas de nouvelle de son amie, elle n'avait pas pût succomber à cette guerre. Non, elle devait être occupée c'était une chuunin après tout. Bouhou, ce que Sumasu pouvait être content d'être un simple genin, il n'aurait pas pût assumer des responsabilités de chuunin durant les affrontements et encore moins après les affrontements... Tellement de responsabilités incombaient à la hiérarchie à croire que ces gens qui cherchaient absolument à évoluer professionnellement ne se rendaient pas compte du lots d'emmerdes qui les attendaient. Lui au moins avait eu la présence d'esprit de refuser lorsqu'on lui avait demandé de prendre le grade de chuunin. Il toqua, puis entra sans même attendre l'autorisation:

Salut, marmonna-t-il l'air absent les mains dans les poches de son short.

@Kinzoku Izaya
@Seki Nako
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Message(#) Sujet: Re: Débriefing [Equipe Hōritsu no ude] Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]  EmptyJeu 11 Mai 2017 - 0:35

Je me souvenais de chacune des personnes que j’avais tué au court de mon existence. Bien que je ne fusse pas fier que cette liste soit initiée par le nom des membres de ma famille, cette réalité s’imposait. En tant que Shinobi, nous devons tuer pour protéger ceux qui nous sont chers. Tuer pour protéger notre terre et encore tuer pour protéger notre peuple. Les conflits qui déchiraient le Yuukan depuis toute ces années, avant même la création des villages cachés, n’en finissaient pas.

La guerre ne meurt jamais.

Au fil des années, j’avais appris à accepter cette vérité, aussi douloureuse soit-elle. Les visages de mes victimes ne me hantaient plus telle une ombre attendant le moindre signe de faiblesse. Elle veillait sur moi, me rappelant à l’ordre si je m’écartais du droit chemin. Un jour, je parviendrai à rendre ce monde juste, quoi qu’il puisse m’en couter.

Ce fut sur ces pensées que j’observais le village depuis ma fenêtre. Toutes ses âmes grouillant dans les rues, toute ces vies que nous étions parvenus à protéger. Le regard apaisé, je contemplais le fruit de nos sacrifices. Toutes ces personnes vivaient leur vie paisible, sans réellement se soucier du monde extérieur. Une innocence dont nous étions les garants. Une innocence que nous étions parvenus à protéger une fois de plus. Approchant la main de la poignée, je me reculai et ouvrit la fenêtre. Un léger vent s’engouffra dans la pièce, caressant mes joues et mes mains dénudées. Je me baissai légèrement me posai sur la structure en bois, la saisissant de mes mains. Le soleil s’élevait timidement dans les cieux, ses rayons inondant les montagnes et les vallées. Du puit de lumière qui se formait derrière moi, j’observais les poussières en suspension. Aucune troupe ennemie n’était parvenu à arriver jusqu’ici si bien qu’aucun dégât ne fut occasionné au village. Le pays et les villes côtières n’avait pas eu la même chance et bon nombre d’entre elles furent rasés au court des combats. Les soldats et les citoyens s’affolaient de toute part, portant ci et là des matériaux qui permettront la reconstruction de nos campagnes. Un travail auquel j’aurais volontiers assisté si mon devoir ne m’appelait pas à des fonctions plus importantes.

Je me relevai et termina de faire mon lit, puis saisissais mon manteau et me dirigeai vers l’extérieur. J’avais convié Sumasu et Nako dans mon nouveau bureau à 9h pour parler d’eux des derniers événements ainsi que de la conquête du pays du Givre. Les conflits s’étaient enchainé à un rythme tel que je n’étais pas parvenu à trouver le temps pour une discussion qui s’imposait. Ces deux jeunes genins ne possédait pas l’expérience que nous juunin avions acquis au cours des années et je souhaitais parler d’eux de ces conflits. M’assurer que malgré le sang et les morts ils parvenaient à trouver le sommeil, ce dont je doutais guère. Fermant la porte à clé, je m’éloignai de ma maison retrouvée et me dirigeai vers le palais du Raikage.

Les Sekis, sous l’impulsion de notre général, s’étaient occupé de mettre tout le monde à l’abri dans l’option d’une défaite de nos troupes. Un plan de secours savamment réfléchi qui consistait à conduire la population jusqu’au village Seki plus au Nord. Village lui aussi caché dont la position n’était connue que de nos dirigeants. Hasaki Seki, chef du clan Seki et notre général. Le Seki mourut au combat contre une femme, une Kinzoku de prime. Mes connaissances sur le sujet se limitaient à ces quelques informations, mais je ne pouvais me contenter de si peu. En tant que Kinzoku et membre du village de Kumo, je ne pouvais laisser un tel crime impuni. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours éprouvé une certaine crainte envers le général. Il ne m’inspirait guère confiance et la réputation qui le précédait ne me faisait aucunement l’apprécier. Mais malgré cela, je ne pouvais nier que c’était un homme d’une droiture exceptionnel qui n’hésitait pas et n’avait pas hésité à donner sa vie pour protéger le pays. Héros de guerre, son enterrement ainsi que celui de tous les autres héros se tenait dans trois jours. Un jour de deuil en mémoire de ceux qui, de par leur sacrifice, nous avait évité à tout un peuple de connaître l’extinction.

Arrivé sur les lieux, je me dirigeai directement vers mon nouveau bureau, saluant au passage les collègues que je croisais. Une pile de dossier se trouvait de chaque côté de mon bureau. Rapport de batailles, descriptions de nos ennemis, rapports du pays, rapport d’interrogatoire, et bien d’autres papiers administratifs dont j’avais maintenant la charge. Un rôle que j’avais accepté avec beaucoup de fierté.

Confortablement assis dans mon fauteuil, j’entendis un bruit sourd émaner de la porte.

« Entrez ! »

Ce fut la jeune femme qui arriva en premier, avec plus d’une dizaine de minute de retard.

« Bonjour Nako, installe-toi, Sumasu ne devrait pas tarder. »

Mon ton ne reflétait aucune colère. En temps normal, j’aurai réprimandé la Seki pour son retard, mais c’était tout sauf des temps normaux. Une dizaine de minute plus tard, l’on toqua une deuxième fois à ma porte et ce fut Sumasu qui apparut derrière le panneau de bois.

« Bonjour Sumasu, entre et installe-toi. »

Lui disais-je tout en lui montrant la chaise libre. Installé bien au fond de ma chaise, je m’approchai de mon bureau et posai les coudes sur le cuir le revêtant. Mes mains croisées au niveau de mon visage, je laissai un léger blanc s’installer avant de commencer la discussion.

« Je vous ai demandé de venir pour que l’on discute des récents événements. Mais aujourd’hui, je ne vais pas parler mais vous écouter. Je veux que vous me racontiez ce que vous avez vécu ces deux derniers mois et comment vous vous sentez. Soyez sincère, vous n’avez rien à craindre de moi et je souhaite juste vous aider, vraiment. La guerre, les conflits, les morts…. Tout cela est nouveau pour vous. Le début du long chemin que vous avez choisi d’emprunter. »
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Seki Nako
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Message(#) Sujet: Re: Débriefing [Equipe Hōritsu no ude] Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]  EmptyJeu 11 Mai 2017 - 7:39

Une légende est morte ce mois-ci, et quelle légende ... Seki Hasaki, le chef du clan de Nako, rien que lui, le Yokai en personne. En tant que Seki, elle devait se rendre au village pour faire le deuil, c'est son chef après tout, celui qui dirigeait le village Seki pendant que, elle, elle restait à Kumo pour devenir shinobi. Elle ne l'a jamais vu, elle aurait pu, elle avait reçu un message l'invitant à se rendre dans le village pour assister à une réunion ... la genin a refusé, elle savait que devant Hasaki elle ne sera pas capable de dire un seul mot, cet homme est l'un des shinobis les plus forts de Kumo, et pourtant, il est mort. Sa mort fait remettre en question ce que Nako pensait après la fin de cette guerre, qu'ils avaient triomphé, mais cela lui rappelle qu'elle a surtout eu beaucoup de chance, elle et l'équipe dont elle fait partis, cela aurait pu être leur enterrement, Hasaki était tellement fort ... il y avait des chances que l'équipe se retrouve face à l'ennemi que combattait le chef de clan. Elle a l'impression d'avoir tricher pendant cette guerre, ils se sont retrouvés face à une équipe de kirijins - même pas des soldats du Shukaï - entièrement composé de genins, le seul jonin du groupe a finit foudroyé sur place par la réactivité d'Izaya qui a pu le tuer sur place en un instant. Pendant cette mort, elle s'imaginait pendant un instant à la place de ce jonin, elle n'est qu'une pionne faible de l'échiquier, elle aurait pu finir comme lui, après tout, elle a bien failli mourir une fois pour annexer Shimo à Kumo, elle avait toutes ses chances de laisser sa vie sur un champ de bataille plus horrifique que cette conquête.

Il était tard lorsqu'elle est revenue du village Seki, le général a pris ses précautions pendant qu'il était au pouvoir, maintenant, un conseil supervise le village. Elle se dit que c'est tant mieux, qu'au moins les efforts d'Hasaki continuera à servir son village et Kumo. La place de chef de clan est libre, mais Nako ne s'imagine pas encore sur cette place, elle n'est tout simplement pas prête, de plus, elle devra redoubler d'effort pour vaincre sa perte de moyen devant les personnages importants. Dans sa chambre, une lettre l'attendait, un rendez-vous d'Izaya dans son nouveau bureau, carrément. Cela ne dérangerait pas Nako si le rendez-vous n'était pas pour le lendemain, très tôt de plus. D'habitude, elle est matinal, mais c'est déjà le lendemain, le village Seki se situe très loin d'ici et elle ne se sentait pas d'humeur à utiliser le chakra pour arriver plus rapidement ... elle ne se sentait pas d'humeur tout court en fait. Elle s'écroule ensuite sur son lit, observant le plafond, se demandant comment a-t-elle pu survivre à cette guerre alors que des grands défenseurs de ce village sont morts à sa place. Elle y repense encore et encore, cela toute la nuit, l'empêchant de fermer les yeux, elle ne se sent pas en paix malgré avoir servi le village et l'avoir protéger avec succès.

Elle finit par se relever, elle avait encore un peu de temps devant elle, elle essaie donc de se rafraîchir les esprits, se montrer positive que diable ! Elle va dans sa salle de bain, se déshabille, et se passe un coup d'eau froide histoire de la réveiller un peu. Le contact de l'eau froide sur elle l'aide à tenir debout, l'empêchant de finir comme Sumasu, la tête contre les robinets de la douche, ils s'en souviendront encore de ce moment-là. Après cette douche rapide, elle se regarde dans le miroir, regardant la grande cicatrice sur son ventre lui rappelant à quel point elle a été inutile pendant la conquête, cela la fruste autant que ça la rend triste. A cause d'elle, Akane n'a même pas pu rejoindre les autres, se trouvant avec une blessée dans les bras qui l'empêche d'avancer. Elle se promet de changer ça, mais ça risque de ne pas être pour tout de suite, surtout dans cet état, la guerre laisse des marques qu'elle ignorait avoir. Pourtant, la vue du sang et des morts ne l'a pas horrifiée, elle s'y était préparer grâce au récit de Snow. Elle se demande comment réagit Sumasu en ce moment à ces morts ... lui qui avait déjà du mal à tuer un chef d'un groupe de bandit, ça a dû lui faire drôle de voir tant de gens mourir.

Elle se rhabille, enfin, se rhabille, vite fait, elle se contente juste de mette sa tunique sans vraiment serrer et de cacher le tout sous un manteau noir, de toute manière, elle est si fatiguée qu'elle ignore déjà si elle a fermé la porte de sa chambre à clé ... sans doute, elle a les clés en mains, par réflexe elle a dû le faire. Elle se met à traîner le pas, se sentant bizarrement dans la peau de Sumasu, la preuve c'est qu'elle va finir par être en retard en traînant de la sorte, mais elle ne peut pas accélérer le rythme, sinon elle s'écroulerait. Il lui manque plus que les lunettes noires et elle pourrait lui ressembler ... enfin, pas du tout, mais on y est presque. Elle finit par trouver le palais du Raikage et le bureau d'Izaya sans trop de problème, elle ignore l'heure qu'il est, elle est sans doute en retard, mais elle est tellement dans les vapes qu'elle ignore l'heure. Elle toque, on vient lui répondre d'entrer, elle doit être dans les temps et ... tiens, c'est bizarre.

- Bonjour Izaya-senseï ... qu'est-il arrivé à vos cheveux ? Ils sont tombés lorsqu'on est arrivé au printemps ?

C'est vrai ça, Izaya serait-il passé chez le coiffeur ? C'est dommage, maintenant il a l'air plus ... vieux ? C'est ça, plus vieux. Et dire que même avec le moral dans les chaussettes, elle arrive à garder son humour. Enfin, le Kinzoku lui dit de venir s'installer sur une des chaises, ce qu'elle fait sans protester, gardant le manteau noir sur elle. Le pire, c'est que cette chaise est plutôt confortable ... a tel point qu'elle failli s'endormir si Sumasu n'avait pas toquer à son tour. Elle se redresse en voyant son collègue Dentô entrer, mais se contente d'un simple sourire et d'un signe de la main pour le saluer. Il s'installe sur la chaise à côté d'elle, puis Izaya vient se mettre derrière son bureau. Il souhaite parler des événements récents qui a eu lieu ici, à Kumo. Elle peut comprendre, mais elle aurait préféré en parler un peu plus tard ... surtout elle en fait. Il veut savoir leur état mental suite à la fin de cette guerre, c'est vrai que ça ne doit pas être la grande forme, en tout cas, Sumasu a l'air aussi dépité qu'elle ... sans doute pas pour les bonnes raisons.

- J'ai ... l'impression d'avoir triché pendant cette guerre. Si au début j'étais contente d'avoir pu protéger Kumo en stoppant les kirijins dans la forêt, je me suis vite rendue compte à quel point on a été chanceux. Quand je vois que nous, de simples genins, avons survécu alors que d'autres, bien plus puissants que nous tous réunis, sont morts ...

Elle glisse ses deux bras au niveau de son ventre, là où se situe sa cicatrice, preuve de sa faiblesse qu'elle tente toujours de cacher.

- J'ai déjà failli mourir une fois lors de la conquête, je sais que je suis faible et que je ne suis pas prête pour une guerre, et pourtant je suis encore en vie par dieu sait quel miracle. Pendant le deuil de Seki Hasaki, je me suis vite rendue compte qu'à sa place, ça aurait pu être nous.

Elle regarde vite fait Sumasu, puis recommence.

- Je dois avouer que les morts sur le champ de bataille ne m'ont pas trop choquée, mais ça, c'est uniquement grâce à Snow qui m'a préparer mentalement à cette guerre grâce à son récit ...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Débriefing [Equipe Hōritsu no ude] Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]  EmptySam 13 Mai 2017 - 12:15

La kunoichi apporta une réponse silencieuse au salut de son ami un sourire et un signe de la main en guise de politesse, c'était très bien comme ça, le genin n'avait pas très envie d'échanger des politesses. C'est en silence la moue boudeuse que Sumasu obéit à la demande de son instructeur en venant s'asseoir sur la chaise que celui-ci indiquait, il posa son cul lourdement sur le mobilier puis planta son regard vers la fenêtre du bureau toujours l'air absent.

Izaya souhaitait visiblement débriefer les derniers mois et événements survenus en mission pour Kumogakure no Sato, c'est vrai qu'entre la conquête de Shimo no Kuni et la guerre contre le Shûkai beaucoup de choses étaient arrivées. Cette entrevue allait bien tourner comme le redoutait le Dentô, le juunin voulait entendre les ressentis de ses jeunes subordonnées. Du coup le shinobi sorti un peu de sa torpeur et posa le regard sur Izaya pour remarquer sa nouvelle coupe de cheveux et instinctivement passa une main dans sa propre chevelure, Sumasu n'était pas un grand fan de ses cheveux, mais il ne savait pas s'il aurait un jour le courage de couper. Absorbé par ses pensées capillaires Sumasu prit en cours de route les réponses de Nako, mais il avait entendu le début de son discours. Son analyse était intéressante concernant la mission de défense des terres de la foudre, elle se sentait tricheuse et chanceuse. C'est vrai qu'elle, Izaya et lui avait eu de la chance de tomber sur une équipe de genins dirigé par un juunin inattentif qui l'avait payé de sa vie dès le début du combat. S'il en avait été autrement et que le juunin avait esquivé ou parer l'attaque la donne aurait été changé, sans doute ne seraient-ils pas là pour en parler. En infériorité numérique Izaya aurait dû se concentrer sur le juunin pour l'empêcher de s'occuper de Nako ou Sumasu qui n'aurait eu que très peu de chance de survivre face à un shinobi de cette expérience. Les trois kirijins Ichirô, le Jisetsu et la Kosobayui aurait donc affronté le Dentô et la Seki, ils les auraient sans doute écrasé sans ménagement.

Du coin de l'oeil Sumasu vit Nako apposer ses mains au niveau de sa ceinture abdominale l'air attristé elle dit qu'elle à déjà failli mourir une fois en référence à la conquête du pays du givre. Son aventure à Touketsu ne s'était pas excellemment bien terminé à l'inverse de Sumasu, mais celui-ci avait eu très peur pour sa camarade lorsqu'il avait appris son état. Elle se sentait peut-être un peu coupable d'être encore en vie tandis que d'autres comme son chef de clan avait péri dans cette guerre, un sentiment d'impuissance la tenaillait sans doute. Comme le sentiment qui avait tenaillé le Dentô le jour de la mort d'Urei... Nako tourna le regard vers son ami qui lui la regardait avec affection, les ressentis de la kunoichi l'avait sorti de sa torpeur et lorsqu'elle finit sur le fait que la mort ne la choque pas Sumasu savait que c'était plus ou moins à lui de parler:

Je n'ai jamais voulu être shinobi, je ne sais pas si je l'ai déjà précisé, mais si je suis un kumojin au départ c'est par pur traditionalisme de la part de ma famille et mon clan. J'exècre la guerre, les combats et la colère...

Le Dentô fit une pause:

À Shimo no kuni lors de la libération du peuple du givre, j'ai tué beaucoup d'hommes et de femmes qui se battaient pour un daimyo fou. Certains ne voulaient sans doute pas être ici et défendre la folie pourtant je n'ai pas eu l'occasion de faire une distinction, tous groupes armés de Touketsu étaient une menace potentielle. Je revois les visages de chacun, les corps mouillés par la mort venue de mon propre chakra suiton, ces corps gonflés et meurtris dans la fine couche de neige qui tombait par intermittence ce soir-là. J'exècre la guerre, car pour la faire je dois donner la mort...

Nouvelle pause:

Je suis un pacifiste contraint à faire la guerre dans un monde qui ne connaît que ça, contraint à faire la guerre pour protéger ce qui m'est chère.

Sumasu posa un regard sur Nako, elle faisait partie de ces gens qu'il souhaitait protéger maintenant:

J'ai un problème avec ça, je l'admets. Ce n'est pas la première fois que je tue ou bien que je suis confronté à la mort, mais je ne m'y habitue pas et ne m'y habituerai sans doute jamais. À San'Rin' Kisetuhuu contre les kirijins j'étais soulagé que vous ayez abattu le juunin de Mizu no uni, car sans ça je ne serais peut-être pas là pour parler avec vous deux. Et pourtant je ne peux m'empêcher de retrouver son corps calciné dans mes songes, ça me réveille parfois et je me trouve malade. D'ailleurs j'aurais aimé connaître son nom si au détour d'un renseignement vous avez eu cette information Izaya ? Ce n'est pas facile de l'admettre et puis non en fait c'est facile, je ne suis pas un guerrier dans l'âme...

Sumasu souffla faiblement l'air un peu dépité:

Finalement, je suis soulagé que nous n'ayons pas eu à tuer les kirijins.
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Message(#) Sujet: Re: Débriefing [Equipe Hōritsu no ude] Débriefing [Equipe Hōritsu no ude]  EmptySam 20 Mai 2017 - 0:31

Nako fut la première à se confier à moi et contre toute attente elle ouvrit le bal en émettant une critique sur la mission que nous nous étions vu confier. Selon elle, nous avions été chanceux d’être envoyés au nord combattre les troupes kirijins. Cette escarmouche fut en effet très loin de la réalité du champ de bataille, mais elle n’en fuit pas moins importante pour autant. Caressant nerveusement la cicatrice sur son ventre, elle fit référence à la bataille de Shimo no Kuni. Bataille durant laquelle elle avait failli y laisser sa vie. La jeune Kunoichi avait toute conscience se trouver de la chance qu’elle avait eu de survivre, de ne pas se retrouver à la place des guerriers tombés sur le champ de bataille. Le syndrome du survivant était courant parmi les Shinobis rescapés des combats. L’apanage de tout soldat participant à une guerre.

Nako conclut finalement en avouant qu’elle n’avait pas été choquée outre mesure par les morts et la violence du combat. Les cours du professeur Snow lui permirent de se préparer aux horreurs de la guerre. Sumasu continua sur la lancée de sa camarade mais optant pour un tout autre ton. Pour lui qui n’avait choisi cette voie que par tradition – la pire des erreurs que l’on pouvait faire – la réalité était toute autre. Le Dentô confia exécrer les combats. Combats lors desquels il avait pour la première fois tuée des mercenaires et des loyalistes à l’ancienne Daimyo du pays du Givre. Le jeune homme disait revoir sans cesse les corps et les visages déformés par l’eau des hommes qu’il avait combattus. Une vision qu’il ne parvenait pas à supporter. Rien de plus normal pour un novice du combat, j’étais même rassuré qu’il le ressente ainsi. Lorsqu’on cessait de revoir les visages de ceux que l’on avait tué, l’on cessait de se soucier de la vie et de la mort. Basculer du côté obscur et se prendre de folie sanguinaire était une voie facile pour nous Shinobis, contraint à faire couler le sang de ceux que nous affrontions. Pour Sumasu, pacifiste dans l’âme, ce devait être encore plus difficile de faire la guerre. Le périple dans lequel il s’était engagé lui causerait beaucoup de souffrance. Mais il lui fallait accepter cette souffrance, la combattre et surtout, se pardonner. Les deux camarades s’échangèrent des regards mêlés d’inquiétudes et de chaleur, tandis que Sumasu s’exprimait sur les raisons qui le poussaient ainsi à combattre : protéger ceux qui lui étaient chers.

Le Dentô revint sur notre combat à San'Rin' Kisetuhuu contre les Kirijins et me remercia de les avoir sauvé en assaillant un premier coup fatal au chef d’équipe adverse. Mais bien qu’il en fût soulagé, Sumasu ne pouvait effacer son visage calciné de son esprit et me demanda si au détour d’une conversation j’avais appris son nom.

« Ce Juunin s’appelait Samui Rei. Disais-je sans m’attarder. Sumasu et toi Nako – je me tournai alors vers la jeune femme – vous n’avez pas à vous sentir coupable d’avoir survécu. Notre mission n’était pas plus facile ou moins risquée que les autres. Nous n’avons pas été envoyé au front car c’était au nord dont le village avait besoin de nous. Grâce à notre victoire, nous avons empêché l’escadron Kirijin de s’enfoncer plus dans nos terres. S’ils y étaient parvenus, ils auraient récolté les informations suffisantes pour que le reste de leurs troupes puisse avancer et lancer l’assaut sur la ville de Yamanaka. Nul doute qu’ils l’auraient conquis, causant ainsi des milliers de morts. »


J’espérais ainsi apaiser leurs doutes et la culpabilité qu’ils pouvaient ressentir sur toute cette histoire.

« Ne soyez pas désolé d’avoir survécu. Soyez au contraire heureux d’être toujours là aujourd’hui et de pouvoir continuer le combat pour ceux qui vous sont chers, pour votre peuple. Ceux que nous allons remercier, dans trois jours, sont morts pour leurs convictions. S’ils pouvaient vous parler, ils vous diraient de vivre pleinement la vie qu’ils vous ont donné et de ne pas perdre de temps à culpabiliser. »


Je me replaçai au fond de mon siège puis leva les yeux, pensif.

« Je parle très rarement de moi, comme vous avez pu le remarquer. »


Un sourire se dessina sur mon visage, signe du stress que je commençais à ressentir alors que j’allais confier une partie de moi.

« Tout comme toi Sumasu, je n’ai jamais aimé tué. Je n’ai jamais pris de plaisir à donner la mort ou même à combattre et je rêve qu’un jour le monde n’ait plus besoin de nous. Toutes ces guerres… toutes ces souffrances... tant d’injustice qui ne font que rendre ce monde plus difficile encore. Mais quoi que nous fassions, les Hommes restent des Hommes et il y en aura toujours qui seront avides de pouvoir et de puissance. Il y aura toujours un homme ou une femme souhaitant en dominer d’autres et s’approprier ceux que les autres ont et lui pas. C’est le propre de l’Homme. Je souhaite… Je veux que les choses changent, mais je ne me fais aucune illusion, on ne peut changer les choses de notre position. Tout au plus on peut rendre le quotidien de ceux qui nous entourent meilleur, mais pour réellement changer les choses, il faut grimper. Atteindre des positions qui le permettent. Et pour ce faire la réalité de notre époque impose qu’il faille avoir du sang sur ses mains. »


Je fixai d’un air sérieux tour à tour Sumasu et Nako.

« Vous souhaitez protéger ceux qui vous sont chers ? Ou encore faire disparaître les guerres ? Alors battez-vous. Battez-vous et ne perdez jamais votre objectif de vue, car si vous le perdez c’est vous que vous perdrez. Relevez la tête et battez-vous. Car la vie est un combat où il n’y a que deux issus : la victoire ou la mort. »


Tout en prononçant ces mots me revint les événements de ces derniers mois : le Kyomu, la conquête de Shimo, la guerre contre le Shukai. Quelques jours plus tard, j’allais recevoir la réponse de la Daimyo du pays du Givre qui me permettrait d’enfin retourner à ma terre natale que j’avais fuis pendant toutes ces années. Je croyais fondamentalement en ce que je venais de leur expliquer et agissait en suivant la ligne de conduite que je venais de leur énoncer. Moi, plus que quiconque était en position de basculer du côté obscur. La peur d’être rejeté par mon clan, l’envie de puissance qui pouvait me pousser à embrasser pleinement la voie que me traçait Saibogu Red et tant d’autres choses représentaient ces tentations à la puissance et à l’avidité. Une fois perverti par la peur, la culpabilité, la tristesse et le pouvoir il était très difficile de retrouver son chemin.

« Il m’arrive encore de me réveiller en pensant au visage de ceux que j’ai tué et j’en suis soulagé. Car cela veut dire que je crois encore à ceux pourquoi je me bats. »
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