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 Chambre stérile et blouses blanches

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Suna
Saibogu Yae
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Message(#) Sujet: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyLun 1 Mai 2017 - 11:58

Un médecin m'accompagnait pour cette première journée de garde. Le but était de poursuivre ma formation, bien entendu et c'est pour ça que l'on ne pouvait pas encore me lancer toute seule dans la jungle qu'était actuellement l'hôpital de Konoha. Depuis le début de la matinée, j'avais fait plusieurs soins et effectué plusieurs diagnostiques sous l'œil bienveillant de la vieille medicnin qui s'occupait de moi. Elle ne parlait pas beaucoup et se contentait juste de vérifier ce que je faisais et disais. La prochaine chambre était la trois cent quatorze et mon calepin m'informa qu'il s'agissait là d'un hôte de marque. Deux gardes étaient positionnés devant l'entrée, cela me mit d'autant plus sur la voie. On nous demanda de montrer patte blanche avant que finalement, je puisse donner trois petits coups à la porte avant d'entrer dans la chambre.

Deux autres portes étaient là entourant un homme couché sur un lit d'hôpital couvert de nombreux bandages sur tout le corps et qui semblait dormir.
Je saluais les gardes d'un simple hochement de tête avant de m'approcher du malade. Je commençais par vérifier les constantes de ce dernier avant de tenter de le réveiller en douceur. Je me penchais et l'appelai doucement pour le faire sortir du sommeil :

"Monsieur Matsuno ! Réveilliez-vous…"

Je poursuivais cette opération jusqu'à ce qu'il ouvre les yeux. Je ne voulais pas le toucher pour l'instant, la plupart de ses plaies étant à vif et probablement douloureuse. J'attendis donc avec patiente qu'il sorte des bras de Morphée avant de lever les mains dans un geste d'apaisement :

"Ne bougez pas ! Je suis Hayashi Leika, je suis étudiante en médecine et je vais m'occuper de vous et de vos blessures aujourd'hui ! Mais il faut d'abord que je vous examine et que je vous pose quelques questions si vous le voulez bien ?"

Bien sûr, les récents passages de Kibo par nos salles d'opération avaient permis d'établir un dossier médical assez complet sur sa personne, mais cela ne remplaçait pas la présence humaine. J'affichais un sourire rassurant à l'encontre du blessée avant de lui demander :

"Est-ce que vous avez mal ? Je peux augmenter la dose de Morphine si vous le souhaitez ?"

hrp:
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyLun 1 Mai 2017 - 20:40


Les yeux fermés, j'avais commencé à compter dans ma tête. Je devais atteindre trente, mais le bruit de ma porte s'ouvrit, puis se referma. Quel tricheur! La règle stipulait clairement qu'on ne pouvait sortir de la chambre. Cependant, une voix féminine me tira de mes hypothèses, j'ouvris un oeil et remarqua une infirmière. Le contrôle quotidien était maintenant ? Je pensais qu'il garderait le même horaire jour après jour, mais soit, ce n'était pas bien grave.

    — Bonjour

Déclarais-je avant de balayer du regard la chambre, mais je ne pouvais bouger et négliger l'étudiante ici présente.

    — Faites seulement.

Disais-je pour donner mon approbation. Mes yeux de bloquèrent sur le rideau ou plutôt sur une paire de chaussures.

    — On voit tes pieds.

Annonçais-je avant de voir le rideau bouger et les pieds disparaître. N'avait-il pas compris que je l'avais repéré, je n'étais pas en train de l'aider... Le rideau s'immobilisa et une voix d'enfant retentit dans la chambre.

    — C'est bon ?

Demanda la voix d'une manière tout à fait innocente. Un léger sourire s'afficha sur mon visage malheureusement masqué par les différentes bandes. L'infirmière devait se poser des questions, mais peut-être savait-elle qui occupait cette chambre avec moi.

    — Oui, on voit plus rien.

Et là, Satomu se mit à rire discrètement, content d'avoir trouvé une cachette où je ne pouvais pas le voir. Cependant, son manque de concentration le fit trébucher du rebord de la fenêtre, arrachant le rideau par la même occasion. Instinctivement, je voulus me lever ou du moins redresser mon buste, mais je fus pris par une douleur insupportable. Le gamin se débattit dans le rideau avant d'en ressortir avec une bosse sur la tête. Ses yeux se plongèrent dans les miens avant de se remplir de larmes. L'enfant se mit à pleurer avant de courir contre mon lit et d'y monter dessus pour se réfugier contre moi, la tête sur mon torse. Je souffrais au simple contact de mon fils contre moi, mais je pouvais bien endurer ça pour lui.

    — Ce n'est rien, tu vas tomber plus d'une fois dans ta vie et tu te feras bien plus mal des fois.

Lui avouais-je avant de plier mon bras pour placer ma main sur sa tête.

    — Désolé pour ce cinéma.

Déclarais-je gêné à l'Hayashi.

    — Pour ce qui est des douleurs, je souffre toujours, mais de moins en moins. Je sens que mon corps récupère gentiment. Peut-on jeter un coup d'oeil sous les bandages pour voir l'état de ma peau ?

Je ne savais pas quelle apparence j'allais avoir sans tous ces bandages. Mon corps avait été entièrement ronger par cette vapeur corrosive et je m'attendais au pire.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyLun 1 Mai 2017 - 21:09

Mon intervention fut suivie d'un curieux remu ménage avec l'apparition d'un jeune enfant âgé de deux ans tout au plus, emmêlé dans le rideau de la chambre qui se mit à pleurer toutes les larmes de son corps avant de rejoindre celui qui devait être son père. J'observais toute cette agitation à la fois curieuse et attendris par le spectacle avant de sourire au papa lorsque ce dernier s'excusa :

"Ne vous excusez pas, c'est rien !"

Je me penchais en avant sur le lit pour faire face au petit garçon :

"Tu sais quoi bonhomme ! Je m'occupe de ton papa et je regarderais ta bosse ! Par contre, il va te falloir, être courageux et lâcher un peu ton papa le temps que je le soigne d'accord ?"

Je lui fis un petit sourire pour le mettre en confiance avant de fouiller dans ma bosse et en sortir une sucette à la cerise. J'en avais toujours sur moi car c'était un peu mon anti-stress :

"Tiens ! Pour toi !"

Maintenant, il était temps que je retourne m'occuper du paternel du petit garçon et pour ce faire, j'augmentais déjà sa dose de morphine pour le soulager :

"Oui, je vais vous changer tout ça et observer l'évolution des plaies, mais en attendant, j'aimerais juste faire des contrôles de routine !"

Avec précaution, je lui glissais un brassard autour du bras pour prendre sa tension. Je n'y dénotais rien d'anormal. Je lui glissais ensuite un thermomètre dans la bouche pour prendre sa température et je fis la grimace en le retirant :

"Vous avez de la température, j'ai peur que vos plaies ne soient en train de s'infecter ! Vous avez froid ? Ou trop chaud justement ? J'écoute votre cœur et vous allez doucement vous asseoir pendant que j'enlève vos bandages !"

Ma tutrice profita de ce moment-là pour me souffler quelque chose à l'oreille, quelque chose que j'approuvais d'un simplement hochement de tête. Je me penchais alors doucement en avant pour écouter le cœur de l'ex kazekage, en profitant pour lui murmurer :

"Ça serait mieux que votre fils ne soit pas là pendant que j'enlève vos bandages… Si vous êtes d'accord, une infirmière peut s'occuper de lui le temps que je procède au soin."

Ce qu'il y avait sous les bandages n'étaient effectivement pas très beau à voir.

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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyMar 2 Mai 2017 - 13:10


Satomu regarda avec ses grands yeux encore tout brillant l'étudiante en médecine avant de me lâcher. Je pouvais enfin respirer et ne plus souffrir. Bien sûr, sans hésiter, mon fils s'empara de la sucette qu'il déballa à toute vitesse. La sucrerie lui fit oublier sa bosse, enfin de compte, il n'avait pas si mal que ça.

    — Satomu, on dit comment ?

Le petit me regarda l'air interrogatif, puis eu un déclic.

    — Merki

Dit-il la sucette en bouche. Décidément, je ne savais pas comment Miko avait éduqué mon gamin, mais certaines bases étaient à revoir. Leika me demanda si j'avais trop chaud ou froid, son thermomètre semblait indiquer une température anormale, mais moi je me sentais "bien". Disons que les douleurs sur ma peau m'empêchaient de me focaliser sur d'autres aspects tel que la chaleur que je percevais.

    — Non, je n'ai ni l'impression d'avoir plus chaud, ni plus froid que d'habitude.

Répondis-je tout en bougeant lentement afin de m'assoir au bord de mon lit. Quelle peine pour me mettre assis. Avais-je déjà été aussi mal en point dans ma vie ? Je ne crois pas. La Konohajin m'ausculta alors que je respirais profondément et calmement.

Le médecin et l'étudiante acceptèrent ma requête, mais me demandèrent de faire sortir mon fils. C'était une bonne idée, je ne voulais pas que mon fils voit son papa dans un sale état. Je ne voulais déjà pas qu'il me voit tout bandé, mais ce n'était pas si choquant, il trouvait même ça drôle. J'acquiesçais et on appela une infirmière qui prit l'enfant. Ce dernier ne comprenait pas et je voyais qu'il ne voulait pas quitter la chambre.

    — C'est à ton tour de compter et cette dame va t'aider. Moi je vais me cacher en attendant.

Satomu sourit et sortit sans faire d'histoire. On pouvait à présent retirer les bandages pour vérifier l'état de mon corps et évaluer les dégâts. J'appréhendais énormément ce moment, mais je devais savoir à quel point j'allais être marqué par ce combat.

Effectivement, ce n'était pas beau à voir. Ma peau était rouge, brûlé, ridé et pleine de cloques et de croutes. On rajoutait à cela tous mes sceaux et j'avais un corps qui ne ressemblait plus à rien. Heureusement que je maîtrisait les techniques de bases et j'allais pouvoir donner une apparence illusoire aux autres. À moins que l'on puisse soigner tout ça, mais je n'y croyais pas trop...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyJeu 4 Mai 2017 - 13:47

Sans que cela ne devienne trop contraignant, nous avions pu faire sortir le petit garçon pour l'écarter du spectacle qui allait suivre.

Sous la direction de ma tutrice et après que l'ex kazekage se soit installé sur le rebord du lit, je pris le temps et la minutie nécessaire pour retirer un à un les bandages qui recouvrait son corps.
À n'en pas douter, le résultat n'était effectivement pas beau à voir au premier regard. Mais si on regardait plus en profondeur et avec quelques connaissances, on pouvait se rendre compte que la cicatrisation avait bien commencé à se faire. Je commençais par le rassurer :

"C'est pas mal ne vous en faites pas !"

Je montrais alors à la femme m'accompagnant les zones dont je considérais qu'elles nécessitaient un nettoyage plus approfondi pour qu'elle valide avant que je n'agisse. Se faisant, je pris une éponge spécifique avant de frotter les lésions qui le nécessitaient.

"Votre enfant est mignon ! Quel âge a-t-il ?"

C'était pour faire la conversation, mais surtout pour le distraire des gênes qu'il pourrait ressentir avec les frottements parfois douloureux que j'exerçais sur sa peau.

Cela me prit un moment d'ailleurs, car la zone à traiter était assez étendue, cependant, j'en profitais pour parfaire mon enseignement. Les brûlures n'étaient pas un cas que j'avais souvent eu l'occasion d'examiner, et même si c'était un peu triste, le patient que j'avais entre les mains était pour moi une véritable aubaine.
J'appliquais à présent sur tout son corps une lotion cicatrisante et hydratante :

"Cela devrait apaiser légèrement les douleurs et vous aurez une sensation de fraîcheur ! Ça devrait vous faire beaucoup de bien !"

Oui, car je me doutais bien qu'à ce niveau-là de brûlure, il devait bien faire semblant de ne pas avoir mal juste pour ne pas que son enfant prenne peur.

Je pouvais à présent refaire tous les bandages que j'avais précédemment changés, la encore, sous l'œil attentif du médecin en charge de ma formation.

Désormais, je n'avais plus rien à faire aussi, après avoir eu l'accord de ma tutrice, je me contentais de demander :

"Est-ce que vous avez besoin d'autre chose ?"

À voir s'il répondait oui ou non. Pour l'heure, je me contentais de faire re rentrer son bambin dans la chambre.

hrp:
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Chambre stérile et blouses blanches Chambre stérile et blouses blanches EmptyJeu 11 Mai 2017 - 7:05


Heureusement, d'après l'étudiante et le médecin qui l'accompagnait, les blessures étaient moins grave que prévu. Elles restaient importantes, mais j'allais pouvoir récupérer mon apparence d'origine. Je poussais un soupire de soulagement, même si au final, je me contentais d'être en vie, car j'aurais vraiment pu y rester sans l'intervention miraculeuse de l'Aburame.

Leika se demandait quel âge avait mon fils et sans hésiter, je répondais.

    — Deux ans, trois cet été.

Bientôt trois ans déjà et combien de temps avais-je passer à ses côtés ? Très peu. Miko avait passé plus de temps que moi. Enfin, je prenais en compte uniquement les moments passés depuis que j'étais guéri de ma folie, pour moi, ce qui s'était passé avant ne comptait pas. En donnant naissance à cet enfant, nous nous étions engager à l'élever, à l'éduquer et à passer du temps avec lui. Cependant, nous avions tout fait au contraire, nous l'avions délaissé - pour son bien - à Konoha, mais les circonstances ont fait que nous ne pouvions pas venir le récupérer plus tôt. Le pire dans cette histoire, c'était que sa mère l'avait quitté, m'avait quitté. Je ne me serai jamais attendu à tel geste de la part d'Ema, elle qui aimait tant Satomu et pourtant, je me montrais plus proche de lui qu'elle. Allais-je le lui pardonner ? Je n'en avais aucune idée pour le moment.

Je me laissais passer de la crème sur ma peau, serrant les dents face à la douleur que je ressentais au moindre contact de sa main sur ma peau. Un "sacrifice" nécessaire si cette lotion était aussi bénéfique qu'elle le prétendait. Je me permettais de grimacer en l'absence de mon enfant, car en effet, devant lui, je m'efforçais de me montrer fort. J'étais un héros, un idole pour lui et je ne pouvais en aucun cas me montrer faible.

Une fois les soins terminés, l'apprentie fit rentrer mon enfant dans la chambre. Satomu s'empressa de sauter sur le lit pour venir se coller à moi, me reniflant, il devait sentir la pommade que l'Hayashi avait délicatement étalé sur mon corps.

    — Papa sent bon.

Je le reniflais à mon tour, pour jouer, mais je descellais une mauvaise odeur.

    — Oui, par contre, toi tu pues.

Déclarais-je en rigolant.

    — Allez, on va à la douche.

Annonçais-je avant de le faire descendre du lit. Je me retournais vers les médecins et les remerciais.

    — Merci pour vos soins et votre temps. Pour le moment je n'ai besoin de rien, merci.

Ils pouvaient prendre conger et quitter la chambre.

HRP:
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