Shôdaime Namikage… Rien que d’écrire ce titre me donnait une étrange impression résonnant dans mon esprit. Cela faisait maintenant plusieurs jours que j’avais été affecté à Nami, sur le site de construction du village de la Mer, de par ma nomination en tant que commandant de ce poste militaire avancé. Plusieurs Shinobis étaient affectés avec moi, sous mes ordres, afin d’aider à la construction et la protection des alentours, ainsi qu’à l’accueil des civils qui allaient bientôt devenir « Umijin ». Les choses se déroulaient tranquillement, je faisais plusieurs rondes pour inspecter l’avancée des travaux, me rendre compte de l’état de la situation. Un jour bien calme et tranquille…

… Jusqu’au moment où le cri de la bête qui serait notre pire cauchemar à l’heure actuelle retentie. Tous ici l’entendirent, alors que je m’étais instinctivement mis en garde par la pression qu’imposer ce simple hurlement. Que cela voulait-il dire ? Sans la moindre attente, je fonçai en direction de mes quartiers, pour accéder aux équipements de communications sans plus attendre. Il me fallait rapidement contacter les shinobis sur place et notre Hokage pour nous informer de la situation. Mais à peine j’arrivai sur place que je découvris avec stupeur que mon bandeau frontal se mit à briller… L’état d’urgence, la situation était beaucoup plus critique que ce que j’aurais pu penser ! Au même instant, plusieurs hommes, shinobis et simples fonctionnèrent, débarquèrent dans le bureau.

« - Yusei-sama ! Nous devons rejoindre Konoha rapidement !
- Hachidaime-sama nous demande ! Il nous faut partir sur le-
- Hors de question !
- … Yusei-sama ?
- Envoyez tous nos senseurs inspecter le pays, qu’ils informent immédiatement la base s’ils trouvent des traces de chakra suspectes. Quant aux autres, envoyez les mettre les civils d’Umi à l’abri derrière la cascade. Nous restons ici.
- Mais, Hoka-
- Mizuki nous a confié la protection de Nami, et je ne compte pas la décevoir. Maintenant, partez sur le champ ! »

Le ton de colère employé par ma phrase ne laissait aucune place à la discussion, si bien qu’ils s’exécutèrent sans hésiter. De mon côté, je préparai déjà mentalement un plan de bataille alors que je me dirigeai à la salle de communication du bâtiment, afin d’essayer de joindre Konoha. Si c’était tel que je le crains, avec le cri strident poussé il y a quelques minutes, la menace ne concernerait pas seulement le pays du Feu…

Très vite, la communication fut faite, alors que je lui informai de la situation et de ma décision aux personnes qui prirent mon appel J’eus ainsi les détails de la situation. Rokubi, le massacre de Kawa, le risque encouru aux frontières de Hi et Kaze... Accumulant les informations, je me contentai seulement de voir l’Hokage, mais ils m’informèrent qu’elle était sur le point de s’adresser aux Konohajin. Devinant ce qu’elle comptait faire, j’ordonnai aux radios de transmettre le message de Mizuki à toutes les oreillettes Umijin, alors que je préparai de mon côté qui j’allais devoir convoquer. Le discours était énergique et déterminé, tout comme l’ardeur des Konohajin présents qui répondirent d’une seule voix. Son discours fini, comme si les évènements se voulaient s’enchaîner, un rapport d’un des éclaireurs m’indiqua avoir trouvé l’un des fameux doubles de Rokubi. Profitant d’avoir tous les Shinobis de Nami à l’écoute, je décidai de prendre la parole au micro à mon tour.

« - Je suis sûr que tous les soldats présents auraient aimé rejoindre Konoha pour montrer la même ardeur que nos camarades sur place… Mais nous avons-nous même une nation à défendre. Nami se redresse de nombreuses blessures, ce pays et ses habitants ont beaucoup trop souffert depuis qu’ils ont rejoint l’alliance du Pays du Feu… Il est temps pour nous de montrer que cette confiance qu’ils nous ont accordé n’est pas une promesse en l’air ! Umigakure représente le lien qu’il y a entre le Feu et les Vagues. Ils ne sont pas que de simples alliés, ils sont maintenant notre famille… Et nous, Umijin, allons défendre notre famille jusqu’au bout, car nous portons la Flamme de la Volonté comme n’importe quel autre de nos frères à Konoha ! Tous les shinobis qui entendront leur nom auront pour ordre de se rendre aux portes du village. Tous les autres, exécutez la mise à l’abri de tous les civils que vous croiserez, et protéger les jusqu’au bout. »

Laissant le soin aux membres de l’équipe de communication de transmettre les noms des soldats appelés, je terminai de me préparer et me mis en marche vers ma prochaine destination. Si Rokubi était là, je serais présent pour m’opposer à lui, en tant que Shinobi de la feuille… Et Ombre des Vagues.

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Très vite, l’équipe que j’avais formée et moi-même avons rejoints le senseur qui s’était tenu à distance afin de ne pas s’exposer au risque. Il nous informa ainsi de la situation. Rokubi se trouverait très certainement au temple de Benzaiten, soit l’ancien repère des Nécromanciens. Cette nouvelle n’était pas pour me plaire, car rappelait de trop mauvais souvenirs… Mais je ne comptai pas laisser ces démons me hanter face à un plus grand. Les remarques du senseur, cependant, confirmèrent ce que l’Hokage nous avait informait : nous n’avions affaire qu’à un « clone » de Rokubi, ne ressemblant qu’à une limace géante avec un chakra gigantesque, avec une seule et non six queues. Devions nous en déduire qu’il serait moins puissant ? Ce n’est pas un risque que j’étais prêt à prendre.

« - Arrivé sur place, vous vous disperserez tous par équipes de deux. Plus il aura de cibles éloignées, plus il lui sera difficile de nous avoir tous. Yell-san, vous serez avec moi. Rappelez-vous, notre objectif est de la contenir, et en dernier recours, de l'éliminer. Compris ? »

Sans un regard tourné vers les hommes, je fonçais dans la direction qu’il nous avait indiquée. La colère et la rage me remplissait alors que je voyais que plus l’on se rapprochait du lieu, plus l’enfer semblait avoir fait son apparition sur terre. Des corps calcinés sans la traces de flammes, déchiquetés par je ne savais quoi, alors qu’au loin, les cris de douleurs de malheureux se faisaient entendre. Les arbres n’étaient guère mieux, ils donnaient l’impression d’avoir… Fondu. Si c’était le résultat des capacités de Rokubi, il nous faudrait nous préparer au pire.

Plusieurs centaines de mètres traversées et montée en hauteur pour voir la cour intérieure du temple, et nous voilà enfin face à la bête. Elle correspondait bel et bien aux descriptions des légendes et des rapports qu’il y avait sur elle, mais… Elle était beaucoup plus petite que ce que je n’aurais cru. Un simple clone aurait du avoir sa taille et son apparence entière, alors… Était-ce différent d’un véritable clone ? Mais le fait qu’il soit infiniment plus faible (bien que tout de même extrêmement puissant) et d'une autre apparence me mettait la puce à l’oreille sur ce qui pourrait se passer si jamais nous l'éliminions. Son cri résonnant encore une fois, je ne perdis pas de temps pour donner mes instructions, leur ordonnant d'entourer la créature rapidement, alors que je fis en sorte d'attirer son attention.

« - Tu menaces la sécurité de mon peuple, Démon ! Et je ferais en sortes que tu ne sois rien d'autre. Quelles sont tes intentions pour venir jusqu'ici, alors que tu as été vu à Kawa ?! »

HRP:

Nami se reconstruisait petit à petit et avec elle l'espoir d'une protection renforcée grâce à la construction du village shinobi.
J'étais là lorsque les Sunajins avaient attaqué le port, j'étais aussi présente sur place pour aider à endiguer la maladie et à combattre ceux qui en était à l'origine : et j'étais de nouveau là pour veiller à ce que tout reste aussi tranquille et serein.
L'archipel avait bien trop souffert ces derniers temps : c'était avec la conviction que cela ne se reproduise pas que je me tenais sur place, prête a protéger les habitants.

Lorsque ce rugissement bestial retenti, je me figeai sur place en position défensive tout en scrutant les alentours. La panique gagna rapidement une nouvelle fois les Namijins alors que nous sachions tous que ce cri ne présageait rien de bon. La puissance qui s'en était dégagé suffisait à elle seule pour comprendre que nous avions a faire à quelque chose de titanesque.
Comme si cela ne suffisait pas, alors que je commençais a rassembler les civils pour les mettre à l'abri avec l'aide d'autres shinobis, je vis mon bandeau accroché à mon bras luire... Konoha déclarait l'état d'urgence. Je déglutissai en pensant à tous mes camarades et ma famille présent là bas, à Kihran et à notre enfant aussi... Mais ma mission était ailleurs. Les Namijins avaient également besoin de moi pour faire face à la menace et je m'étais promis de ne plus jamais laisser cette terre souffrir de mon incompétence.

Le regard emplit de détermination, je repris ma tâche pour assurer la protection des civils, leur demandant de ne pas céder à la panique et d'écouter les consignes qui leur seraient données pour garantir leur sécurité. C'est alors que j'entendis la voix de ma sensei et Hokage. Mizuki donnait un discours à Konoha, éclaircissant la situation pour tous tout en faisant part de ses encouragements. Ses mots étaient poignants et réels : notre puissance découlait de notre unité, cette grande famille que représentait chacun des membres de Konoha.
J'appris par la même occasion que cette présence était bel et bien celle d'un démon : Rokubi. Le Bijuu s'en prenait à nos terres mais surtout, il s'en prenait à chacun d'entre nous : il n'était pas question qu'il arrache les vies des habitants de ma nation, de ma famille ! J'avais moi aussi envie de le clamer même depuis Nami si bien que je le murmurai pour moi même :

« Je suis une Konohajin. »

Le poing serré et un sourire se dessinant sur mes lèvres, boostée par les paroles de mon modèle de toujours, je continuais de contenir la foule agitée en entendant cette fois-ci la voix de celui qui était encore mon examinateur à l'examen il n'y avait pas si longtemps et qui était aujourd'hui le Namikage. J'écoutais ses paroles avec soin pour connaître ma mission pour finalement laisser le relais à mes camarades pour s'occuper des civils : j'étais affectée avec Yusei-sama et une escouade pour affronter Rokubi.

Je rejoignis rapidement l'équipe non loin du Temple Benzaiten qui était visiblement la cible du Démon, l'ancien repaire des nécromanciens... qu'il se retrouve ici n'était certainement pas du hasard. Il devait chercher quelque chose, ou quelqu'un...
Quoiqu'il en soit, Rokubi n'était apparemment pas réellement lui même : celui ci ne disposait que d'une seule queue, quand bien même l'aura qui se dégageait de lui parvenait à glacer le sang.

J'acquiesçais au Yôgan lorsqu'il annonça notre binôme. Notre objectif était de le contenir mais d'éviter de l'éliminer. L'absence de ses cinq autre queues nous laissait supposer qu'il s'agissait là d'un clone et il était possible que l'original récupère de sa superbe en n'ayant plus a déployer des moyens à travers un double de lui même. Etait-il possible que cela l'affaiblisse tout de même si comme à l'image de nos propres clones, celui ci puisait dans la réserve de chakra colossale de son original ? C'était une idée mais elle était bien trop risquée en plus de signifier le déversement de l'enfer sur la terre Namijin. Tenter de l'immobiliser restait une valeur bien plus sûre le temps que nos camarades parviennent à trouver une solution de leur côté.

Ne perdant pas un instant, nous nous dirigions vers le Démon dont la présence n'était plus a prouver : on pouvait littéralement le suivre à la trace... Des corps défigurés, des arbres ravagés et un temple comme fondu par endroit, sans compter les cris horribles de ses victimes... La colère me gagnait à la vue de ce spectacle, accélérant ma cadence pour nous rapprocher plus rapidement et tenter de sauver ceux qui pouvaient encore l'être.

Notre avancée nous permit finalement d'observer l'intérieur de la cour du temple où il se trouvait bel et bien... Seulement quelque chose clochait. En plus de sa queue solitaire il n'était pas aussi grand que je me l'étais imaginé en pensant aux Démons millénaires sortis de nos légendes, pourtant bien réelles. Etait-ce vraiment des clones ou bien une sorte de progéniture ? J'espérais que non...

Nous nous dispersions rapidement pour tenter d'encercler la créature tandis que je restais aux côtés de Yusei-sama, me mettant en garde tout en observant l'immonde créature ressemblant à une grosse limace visqueuse. Sa simple apparence en plus de l'état de l'environnement après son passage me faisait dire que tenter de l'attaquer au corps a corps n'était probablement pas la meilleure des idées... C'était pourtant dans ce domaine que je m'étais spécialisée : il nous faudrait probablement combiner nos capacités à l'image de l'unité que nous formions en tant que Konohajins...

Spoiler:

Rokubichounet
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Rien d'autre qu'un Démon ? Mais c'est normal, humain.

Gronda la créature d'une voix rauque et rouillée, donnant la chair de poule à plus d'un des Konohajins.

Où est-elle ? Parle ou tu finiras comme ces vermisseaux.

Fit-il, sans avoir à désigner tous les cadavres rongés par l'acide des moines qui avaient voulu repeupler le temple. Sa peau finissant de suinter, elle redevint lisse, alors qu'il réalisait n'avoir que faire de cette vermine qui ne parlerait pas tant qu'elle n'aurait pas compris qu'ils mourraient comme tous les autres.

PAAAAAAARLE.

Rugit-il, faisant un geste circulaire avec son bras qui s'allongea tel un fouet alors qu'il balayait horizontalement la zone. Ils les tuerait jusqu'au dernier s'ils comptaient se mettre sur son chemin.

Spoiler:

J’observai la créature et les dégâts qu’elle avait causé avec un mélange de colère et dégoût. La mort était une chose que j’ai côtoyée depuis trop souvent, et je ne devrai pas être le premier à renier l’horreur de celle que j’infligeai, à cause des brûlures de ma lave que j’imposai aux ennemis. Mais là où les traces que je laissais restaient couvertes malgré tout par ma lave pour ne pas donner de spectacle macabre, ici… C’était au-delà de ce que j’aurais pu imaginer. La chair en putréfaction à l’air libre et l’air pourri ambiant, cela me rappelait quand j’étais attaché ici-même. Ces souvenirs désagréables mis encore une fois de côté, je me devais de me reconcentrer vers notre problème présent.

Le premier contact avec la créature pouvait m’indiquer, comme je m’en doutais de par les rapports de Mizuki, qu’elle était doté malgré son apparence bestiale d’une forme d’intelligence et de capacité de communication… Bien que semblant limitée, car elle n’a pas compris que je voulais dire qu’elle ne resterait qu’une « Menace » et pas un « Démon » dans ma phrase. Problèmes donc de compréhension à dénoter… Mais sa voix macabre qui, je l’admettais, me faisait légèrement frissonner et suer à froid, me ramena à la réalité en me rappelant le danger qu’elle représentait… Tout en m’intriguant avec sa question. Mais avant que je ne puisse demander des éclaircissements, il hurla à nouveau, engageant des mouvement hostile.

« - A terre ! »

Hurlant mon ordre, j’espérais que les membres de la troupe sûre m’écouter à temps. Pour ma part, je choisi d’essayer de contrer son attaque pour limiter les dégâts. Composant les müdras nécessaires et utilisant une surcharge de chakra, j’apposai mes mains au sol pour faire sortir un mur de terre, juste avant que le bras allongé ne nous atteigne, moi et Yell. Le choc se faisant entendre de manière violente, je fus heureux de constater, comme je l’espérai, que la résistance de mon mur fut suffisante pour stopper net l’attaque dans son élan. Cependant, un bruit de crépitement se fit entendre, alors que je tournai la tête vers la muraille. Etait-ce la même chose qui avait réussi à ronger le terrain ici ?

Hélas, pas le temps de m’y attarder, puisque le bras se leva une nouvelle fois pour essayer de s’abattre sur moi. Possédant les réflexes et l’agilité nécessaire, c’est avec calme que je bondis sur le côté, d’une pirouette, afin d’esquive le puissant bras qui allait me réduire en charpie. Relâchant le souffle que je retenais, je me remis debout, à côté de Yell, et observait la créature. C’est ainsi qu’un détail attira mon attention : un étrange liquide avait recouvert son corps. De l’acide, sans aucun doute, vu les dégâts que ça a causé à ma muraille. Cela voudrait dire que le corps à corps serait à éviter tant que l’on ne s’en serait pas débarrassé. Mais pour ça, la Gogyou était la personne idéale pour s’en charger…

« - Si nous voulons nous charger de lui, nous devons nous débarrasser de cette couche d’acide… Ça sera votre travail. »

Sans rajouter de détail après cette messe basse, pour éviter d’informer le démon de mon plan, je levai une main en l’air, signalant à tous les hommes autour de ne pas répliquer immédiatement à l’offensive. L’idée ne me manquait pas de vouloir éliminer cette créature sur le champ, mais tout aussi démoniaque et barbare qu’elle était, elle avait un objectif en venant ici, quelque chose de précis… Et j’allais faire en sorte de le découvrir. Déglutissant en me rendant compte du risque que je prenais, je concentrai une nouvelle fois mon chakra dans le corps afin de me préparer aux futurs assauts.

« - Jusqu’à preuve du contraire, JE suis celui qui pose les questions ! Alors, répond moi sur le champ ! Qu’es-tu venu faire ici, et pourquoi penserais-tu « qu’elle » serait ici ? »

« Elle » référait à soit un objet, soit une personne. Dans les deux cas, dès le moment où je saurais de quoi il s’agissait, la priorité serait de « la » mettre hors d’atteinte de Rokubi, à n’importe quel prix. Et bien que j’agissais comme si j'avais l'avantage de la situation, je savais pertinemment que la moindre erreur me serait fatale. Au final, ce n'était qu'une question de gagner du temps pour le pousser à la faute afin de saisir le moment opportun pour le mettre hors d'état de nuire.

« Alors... Quand craqueras-tu ? »

HRP:

Sa voix semblait provenir des tréfonds des enfers... Un ton rauque et lugubre qui avait de quoi faire frémir même les shinobis les plus aguerris. La présence même de ce Démon millénaire face à nous était effrayante en plus d'être surréaliste. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver un jour face à l'une de ces entités débordant de puissance.

Il reprit la parole, nous faisant savoir qu'il cherchait visiblement quelque chose ou quelqu'un. Le fait qu'il pensait que nous savions où trouver cette chose ou cette personne me rendait d'autant plus curieuse : de quoi ou de qui s'agissait-il ? Quoi que c'était, il était venu dans ce Temple pour la trouver...

Sa peau qui semblait jusqu'ici suinter d'un liquide pour le moins étrange et vraisemblablement corrosif, redevenait lisse en même temps qu'il ordonnait au Yôgan de lui répondre. Il n'attendit de toute-façon pas, envoyant l'un de ses appendices brasser l'air à l'horizontale de manière destructrice. A peine le Namikage nous demanda de nous mettre à terre que je m'exécutai ayant moi même cette idée en tête pour esquiver l'assaut du monstre. Un mur se dressa tout de même entre moi et la bête sur l'initiative de mon mentor, nous protégeant de l'offensive.

Le rempart ne tarda pas à souffrir du choc encaissé, comme grignoté de la même façon que les murs du temple et tout le reste... Mais nous n'avions pas le temps de nous y attarder, Yusei-sama devant une nouvelle fois échapper à une frappe visée sur sa personne.
Il reprit cependant bien vite sa position à mes côtés, me chuchotant ma mission : veiller à ce que le Démon soit débarrassé de sa couche d'acide pour que l'on puisse tenter une approche au corps à corps. J'acquiesçai, même si j'imaginais que cette limace toute molle n'aurait probablement que faire de nos coups sauf peut être s'ils étaient mêlés à nos éléments respectifs...

Nous ne devions de toute-façon pas intervenir pour l'instant. L'heure était aux réponses et bien que je restais prudente, prête à intervenir pour épauler mes alliés ou me protéger moi même, j'approuvai cette démarche que j'aurai moi même tentée si j'avais été à la tête de l'escouade.

Le Namikage ne prenait d'ailleurs pas de gant pour s'adresser à la bête... Il avait du cran pour lui parler de cette façon, a moins que ce n'était que de l'idiotie ? Il ne tremblait qu'a peine devant cette entité quasi divine alors que la plupart semblaient pétrifiés. A vrai dire, je n'en menais pas large non plus mais le simple fait de repenser à tous ces corps mutilés suffisait à me galvaniser d'une adrénaline qui me permettait de l'affronter. Il n'était pas question qu'il cause plus de mort dans son sillage qu'il ne l'avait déjà fait ! La sécurité de Nami et des terres Hijins m'incombaient comme à tout shinobi de notre nation : moi vivante et présente sur place, je ne laisserais pas cela possible !

Toujours sur le qui vif, je m'adressai à mon tour à la bête d'un ton ferme qui était toutefois moins autoritaire que celui employé par le Yôgan et au contraire plus intrigué :

« Pourquoi te manifestes-tu aujourd'hui ? »

Sous entendu pourquoi il ne l'avait pas fait plus tôt ou plus tard ?
Il devait bien y avoir une raison à ce réveil. Ce qu'il cherchait n'était-il pas accessible avant ?

« Toi qui répand la mort partout où tu passes : que cherches-tu à obtenir ? »

Hrp:

Rokubichounet
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Je la sens.

Fit-il de la même voix caverneuse et traînante.

Tu penses pouvoir me donner des ordres ? Ahahahah…

Rigola -t-il d’un ton amusé. Ces humains…

L’heure de votre sentence a sonné humains. Mes forces sont enfin suffisantes pour tous vous éradiquer… Et si je n’y arrive pas ... Elle, m’y aidera.

Souffle mousseux

Sa peau commençait à suinter abondamment. Gonflant ce qui lui servait de poumons, la créature vomit un flot d’acides qui se répartit sur l’ensemble de la zone afin de la zone, ses deux antennes inférieures s’agitant frénétiquement, l’acide ainsi projeté commença à s’évaporer sur la zone, baignant celle-ci dans une brume acide qui finirait de grignoter les plus habiles.

Spoiler:

J’espérais que mon bluff paraissait pour le moins crédible pour la créature, mais aussi pour les hommes qui m’avaient suivi pour cette mission. En effet, même si je me montrais droit et fier devant Rokubi, les tremblements faibles que je montrai étaient plus par appréhension de l’affrontement que l’énervement que je ressentais. Mais je ne pouvais me montrer faible devant mes hommes, pas maintenant. Si leur chef se sentait apeuré face à la créature, pour quelle raison ne le seraient-ils pas aussi. Non, je devais apparaître comme suffisamment pour rivaliser avec ce monstre… Restait plus qu’à voir comment en faire une réalité de cette idée.

Les questions se posaient de plus en plus alors que j’interprétais les propos de la bête. Rokubi semblait chercher un objet en particulier, si ce n’était une personne. Il prétendait être capable de la « ressentir », et je doutais que ce soit comme des animaux traqueurs qui recherchent avec l’odeur, l’ouïe ou la vue. Non, la signature qu’il cherchait été chakratique. Mais était-ce quelqu’un, ou alors un objet particulier… Alors qu’il ria et préparait son attaque, je savais qu’il allait donner sa nouvelle offensive. Plus de discussion possible pour le coup, il était temps pour nous d’agir.

« - Yell ! Maintenant ! »

Comme ce à quoi je m’attendais, la créature semblait enfin considérer l’idée d’utiliser son acide pour nous attaquer, et je comptais bien contrer son offensive entièrement. De sa bouche sorti ainsi un immense nuage mousseux d’acide qui serait très vraisemblablement nocif pour nous, mais il était hors de question que je ne le laisse nous atteindre. C’est pourquoi j’ordonnai à Yell de se charger de la vague en premier. Je savais qu’elle était capable d’opposer à cet acide une vague d’eau pouvant repousser et même le laver de cette chose qui recouvrait son corps.

Mais pour l’heure, il me faudrait faire en sorte de ne pas nous retrouver à nous battre sur un sol d’acide. Accompagnant l’attaque de la Gogyou, je composai mes propres chakra afin de crâcher une immense vague de lave en direction de notre cible commune. Mais pas dans le but de le blesser. La rencontre de son eau avec ma lave ferait que cette dernière se solidifierait entièrement, créant ainsi un sol d’obsidienne sur lequel nous pourront marcher en toute tranquillité. Cela causerait également un énorme dégagement de vapeur, sans doute insuffisant pour boucher sa vue, mais je comptais dessus pour transmettre mon ordre suivant.

« - Cherchez tout ce qui pourrait vous paraître suspect ici ! Ne laissez pas Rokubi s’en approcher ! » »

A défaut de pouvoir nous aider à combattre s’ils étaient trop impuissants, au moins les autres soldats inconnus pourraient nous aider à savoir le fin mot de cette histoire. Bien évidemment, je savais que Rokubi ne les laisserait pas traquer ce que je voulais qu’ils trouvent. C’est pourquoi je choisissais aussitôt d’enchaîner avec un autre de mes arcanes Yôton empli de chakra. Mes poumons se remplissant d’air, je crachai enfin un puissant flux de lave qui prit la forme d’un Dragon de lave, encore une fois renforcé grâce à un surdosage en chakra. Ma volonté n’était pas de lui causer beaucoup de dégâts après tout, mais surtout de l’empêcher de pencher son attention ailleurs. C’est pourquoi, de tous les endroits que j’aurais pu l’envoyer, j’avais décidé de viser sa tête avec mon dragon. Restait à savoir si cela s’avérait utile ou non…

HRP:

Le Démon percevait ce qu'il cherchait, peu importe ce dont il s'agissait. Ce qui sous entendait que ce n'était pas si loin d'ici, même s'il était difficile d'estimer sur quelle distance une entité de ce genre était capable de ressentir une présence...

Ses paroles, quant à elles, ne tardèrent pas a indiquer son intention de passer à l'offensive et cela de manière destructrice : il comptait également sur le soutien d' «elle» pour l'y aider s'il n'y arrivait pas seul.
Le Yôgan ne perdit pas un instant pour m'ordonner d'agir afin de faire face à l'attaque se préparant. C'est alors qu'un flot moussant rosâtre et crépitant se déversa sur le sol dans notre direction.
Les mudras composés, j'envoyais une vague déferlante nettoyer la zone pour tous nous en préserver, la repoussant vers la bête et nous laissant donc hors de danger pour l'instant.

Le Namikage eut cependant une idée brillante en crachant un flot de lave qui se durcit au contact de mon suiton, emprisonnant en son sein les restes d'acides pour nous permettre de fouler le sol devant nous sans soucis.
La vapeur issue de nos vagues combinées s'éleva en abondance dans l'air alors qu'une couche d'obsidienne s'était formée, renforçant l'impression d'enfer sur les lieux.

Le Yôgan donnait un nouvel ordre : l'escouade devait se séparer pour qu'une partie s’attelle à la recherche de cette chose ou personne convoitée par la limace.
La dispersion des troupes rendait leur sécurité difficile à assurer en cas de problème mais il fallait que l'on trouve ce qu'il cherchait avant lui. Quelque chose me disait que s'il parvenait à l'obtenir nous serions mal barrés...

Je campais quant à moi sur mes positions, occupant et retenant la limace géante en attendant. Yusei-sama déversait finalement sa rage à l'encontre du Démon : les discussions ne menaient à rien, dans ce cas il ne restait plus qu'à trouver les réponses par nous mêmes.

Le manipulateur de lave façonna un dragon incandescent qui s'éleva et fila en direction de la tête de la limace tandis que je créai une orque géante qui fonça vers son abdomen. Il nous fallait l'empêcher de s'en prendre a nos alliés qui fouillaient les alentours et de mettre la tentacule sur ce qu'elle convoitait.

Restant pour l'heure à bonne distance de la bête, je me tenais prête à faire face à sa réaction après notre enchaînement puissant, tentant une énième fois de comprendre ses intentions.

« Pourquoi t'obstines tu a vouloir éradiquer toute forme de vie ? Quel est ton but ? »

Peut-être qu'en ayant des précisions sur ses motivations, nous saurions mieux comment la garder sous contrôle.

Hrp:

Rokubaby
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Misérables insectes. Cette humaine. Rugissant alors que son acide puis sa brume étaient repoussés et étouffés, le Démon commençait à suinter de grosses gouttes d’acide, se préparant à encaisser l’attaque qu’il commençait à venir voir lancée par l’humain arrogant. Sa peau se muant, elle gonfla pour exploser, repoussant la minable créature rougeoyante, l’acide de sa mue atterrissant en quelques grosses gouttes parmi les humains qui l’attaquaient, les obligeant à esquiver légèrement.

Mais il avait été trop confiant. Rugissant de douleur sous l’eau qui le frappait à l’abdomen, le ventre d’acide de celle-ci s’était creusé sous l’impact, l’eau emportant l’acide composant une bonne partie du corps. Mais l’abdomen se reforma rapidement alors que le démon continua de rugir, frappant le sol avec ses poings dans un geste rageur, agitant et fendant le sol de la zone, duquel des geysers d’acide commencèrent à émerger aléatoirement. Derrière lui, la statue de la déesse commençait à se fendre à la base.

MOURREZ HUMAINS.

Énervé, il agita sa queue le temps de réunir assez d’acide au bout de celle-ci et finit son mouvement en direction de la Gogyou qui lui avait infligé de tels dégâts, une énorme boule d’acide en étant expulsé. Elle mourrait la première. Quant à l’arrogant… abattant son poing à la verticale, celui-ci s’allongea, visant à nouveau le Yôgan. Sa peau était de nouveau lisse.

Spoiler:

Le retenir ? Le neutraliser ? L’éliminer ? Les différents choix qui s’offraient à nous s’enchaînaient dans ma tête, ainsi que les chances de succès de chacune de ces voies à suivre… Et je n’aimais pas du tout à quel point les valeurs restaient faibles. Une créature si imposante que cela serait que trop difficile à maîtriser avec des techniques conventionnelles, même avec des combinaisons avec Yell, cela nous demanderait plus d’efforts que ça nous prodiguerait de résultat. Le seul vrai moyen de le mettre hors d’état de nuire serait de lui causer des dégâts importants, d’où notre double attaque pour essayer de l’atteindre au moins une fois.

Comme il fallait s’y attendre, la créature n’était pas prête à se laisser faire. Nous avions tous les deux lancé chacun une offensive en simultané, pour pas qu’elles s’annulent en même temps de par nos éléments. Visant la tête en premier, j’avais non seulement l’occasion de lui causer de sérieux dégâts, mais aussi couvrir sa vision pour permettre à Yell d’attaquer. Hélas, il utilisa une sorte de protection qui lui permit de se débarrasser de mon dragon de lave sans difficulté. La surprise fut plus grande quand je vis plusieurs gouttes voler ici-et-là, m’obligeant à faire quelques pas de côtés pour esquiver une m’arrivant dessus.

Heureusement, tout cela ne fut pas en vain. Trop concentré sur mon attaque, Rokubi ne semblait pas avoir vu la créature aquatique lui foncer dans le corps, qui s’apparenter à son abdomen (?), causant de sérieux dommages vus la puissance de la technique. Une personne normale se serait fait mettre KO rien qu’avec l’impact… Mais le Démon n’était pas un adversaire conventionnel. Grinçant des dents, le voyant se reformer, je me tins la tête à cause de son cri de colère et de la menace qu’il annonça à notre encontre. Mais sa colère ne s’arrêta pas là. Suite à ses actions, le sol se mit à trembler dans toute la zone, nous faisant perdre l’équilibre un instant, alors que les Geysers se mirent à sortir du sol, et je doutais qu’il s’agissait de simple eau chaude…

Mon erreur fut cependant de trop me concentrer sur le décor autour de nous et de me concentrer sur ma remise en équilibre face aux secousses. Bien que mes réflexes furent encore sous le coup de mon afflux de chakra, je ne me rendis compte que trop tard du coup-de-poing m’arrivant dessus, si bien que bien que je réussisse à esquiver l’attaque, ma jambe frotta la peau dans l’élan. Je grognai alors de douleur en sentant une brûlure sur cette dernière, me faisant déraper à l’atterrissage. Regardant l’endroit, je me rendis compte que mon pantalon avait fondu sous l’acide et que cette dernière s’attaquait à ma peau. D’un geste de la jambe, je virais l’acide avant qu’elle ne fasse plus de dégâts, et me remît droit, face à la créature.

« - Pas tant que tu n’auras pas répondu à mes questions ! »

Je réfléchissais aux possibilités qui me restaient, et il fallait croire que j’allais devoir me résoudre à utiliser « ça ». Mais le problème est que je devrais très certainement le renforcer pour résister à l’acide, et ça allait me demander plus de chakra que je ne me permettrai de dépenser… Il me fallait jouer les économies jusqu’au moment opportun. Pour l’heure, assurons-nous de le restreindre. Forçant sur ma jambe blessée, je me mis à courir en direction de la créature pour me rapprocher, laissant Yell se débrouiller de son côté. De nouvelles secousses arrivantes, je devinais qu’un nouveau jet allait arriver devant moi, et bondis en avant pour esquiver cette attaque qui m’aurait fait beaucoup plus de dégâts que je n’aurais voulu. Une fois à portée du démon, quelques mètres face à lui, je composai mes Müdras et frappai violemment du pied au sol.

« - Yôton : Mezame no Jutsu ! »

Ce dernier se changea alors rapidement en lave, le phénomène se propageant sur une vingtaine de mètres devant moi… Y compris en dessous du démon. Son corps baignait désormais sur de la lave liquide, que j’espérais allait lui faire bien plus de dommage qu’il ne pourrait supporter. Mais avant qu’il ne puisse se demander pourquoi il commençait à cuir, je composai une nouvelle série de Müdras en prenant une longue respiration, et me mis à souffler un long jet de flammes, encore une fois sur son visage. S’il avait voulu s’en protéger tout à l’heure, c’était peut-être parce que c’était un point faible plus exploitable que je ne le pensais. Je m’étais mis en situation dangereuse… Mais je comptais sur Yell pour m’assurer un support si besoin.

HRP:

Le dragon de lave ne parvint pas à atteindre sa cible mais permit sans doute à mon orque aqueuse de le faire. Il avait foncé en direction de sa tête et probablement camoufler l'arrivée de ma propre technique : nos efforts combinés n'avaient pas été inutiles.

La bête sembla changé de peau dans une mue d'acide qui projeta quelques gouttes corrosives sur les lieux. Concentrée et prête a esquiver le moindre assaut, un pas chassé aurait été suffisant pour ne pas recevoir le projectile mais mes réflexes m'avaient poussé à faire plutôt une roulade pour être certaines de ne pas le recevoir.

Rokubi ne semblait en tout cas pas avoir apprécié l'attaque fulgurante qu'il s'était pris de plein fouet, hurlant de ce cri glaçant le sang avant de s'agiter dans tous les sens au point d'en faire trembler le sol sous nos pieds et de nous déstabiliser. Cette manœuvre me fit tanguer alors que dans le même temps, plusieurs geysers corrosifs sortir de la terre de manière hasardeuse mais j'eus la chance de ne pas être touchée.

Cela dit, le Démon semblait bien déterminé à se venger et alors que je retrouvai ma stabilité, je vis une énorme goutte d'acide arriver dans ma direction. Toujours sur le qui vif, mes réflexes me permirent de m'y soustraire sans trop de problème mais je ne devais pas me contenter de garantir ma propre sécurité, un coup d’œil autour de moi me fit observer que mes camarades s'en sortaient pour le moment même si le Yôgan venait visiblement d'esquiver de justesse le coup de poing de la créature : cela ne l'empêchait pas pour autant de se ressaisir rapidement et de garder son aplomb.

Il semblait d'ailleurs opter pour une nouvelle stratégie, faisant couler de la lave sur le sol sous notre ennemi et profitant de cette distraction possiblement douloureuse pour déverser un jet de flammes sur la tête de la bête. Alors qu'il exécutait son enchaînement, je me rapprochai de lui, pour l'assister en cas de besoin. La précipitation n'était pas la meilleure des options et même si nous devions faire en sorte de rapidement neutraliser ce qui semblait être un clone d'un Bijuu légendaire, nous devions quand même temporisé pour ne pas nous laisser surprendre ni lui permettre de causer plus de morts qu'il n'en avait déjà fait...

Hrp:

Rokubaby
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Énervé. Oui. Il était énervé par tout ça. Par ces ridicules humains qui osaient s’opposer à lui. Qui osaient contrer sa puissance. Qui osaient esquiver son acide. Pour qui se prenaient-ils ?! Pour qui se prenaient-ils à poser questions sur questions ?! C’était à lui d’obtenir des réponses, pas à eux. Eux n’obtiendrez que la mort ! Le sol se fendant sous lui, il pataugea un instant dans la lave de cet avorton. De quel droit pensait-il le souiller d’avantage ?!

Rugissant d’un puissant cri de haine, sa peau initialement lisse commença à suer à grosse goutte, explosant tout autour de lui, repoussant la lave et la roche de toute part alors que plusieurs petites gouttes d’acides retombaient sur tout le terrain. Son corps continuait de suinter abondamment. Il devait la trouver. Mais soudainement, il se figea. Puis ses antennes inférieurs et supérieures commencèrent à s’agiter dans tous les sens.

MA SOEUUUUUUUUUUUR JE TE SENS, MONTRE TOIIII.

Il sentait sa présence. Enfin. Frétillant d’excitation, il regarda tout autour de lui, la cherchant, avant de finalement arrêter son regard sur la statue gigantesque de la déesse, et plus précisément de la brèche dans son poitrail qu’il avait sûrement causé en envoyant valser la roche autour de lui. La statue n’était pas éventrée non. Juste craquelée un peu. Elle était là. Commençant à se diriger vers elle, il se traîna de tout son poids dans sa direction, crachant un jet d’acide sur la statue. Bientôt.

Spoiler:

Je ne connaissais rien qui pouvait résister au feu de manière éternelle. C’était l’une des leçons primaires que j’avais appris lorsque j’avais découvert, tout jeune, que j’étais capable d’utiliser le Katon. Les flammes finissaient par dévorer tout ce qui se trouvait sur leur passage, du moment que rien ne les empêchaient de le faire. L’air était sec et constant, il n’y avait pas de raison que Rokubi échappe à ceci. Et pourtant, Rokubi ne semblait en avoir que faire de cette douche de feu que je lui donnais. Arrêtant soudainement mon trait de flamme, je regardai ainsi à ses pieds et me rendit compte avec horreur qu’il semblait en avoir que faire de ma lave à cet instant. Comment se faisait-il dans ce cas qu’il choisisse de se défendre de mon attaque avant et pas maintenant ?

Mais je n’eus pas le temps de me reposer. J’observai ainsi sa peau qui semblait « muer », donnant l’impression de fondre sur lui-même… ou plutôt de suinter, reprenant la même apparence qu’avant. Je n’eus pas le temps de m’extasier que sa peau gonfla comme lorsqu’il contra mon attaque, précédente, ne laissant pas présager de bon moment pour moi. Le chakra dans mes jambes, j’échappai de peu à la goutte d’acide me fonçant dessus, grognant à l’atterrissage alors que ma jambe brûlée me faisait encore mal. Je cherchai encore la solution à l’énigme alors qu’il se figea soudainement, se tournant vers l’intérieur du temple, avant de crier.

« Sa sœur ? Qu’est-ce qu’- »

Pas le temps de réfléchir plus, les secousses sous mes pieds indiquaient l’arrivée d’un nouveau geyser. Me ressaisissant, je bondis une nouvelle fois sur le côté pour éviter le jet d’acide, commençant à sentir la fatigue grimper entre les enchaînements et la douleur. Il me fallait comprendre la situation. Il était blessé avant mais pas à l’instant. Cette peau changeait plusieurs fois, avait-ce un lien avec sa protection ? Et il parlait quoi de sa sœur ? Comment ça, ici ? Mais perdu dans mes réflexions, je remarquai alors qu’il était en train de se diriger vers l’intérieur du temple et qu’il… Nous ignorait ? Je me serais senti à la fois offensé de sa condescendance et rassuré qu’il nous laisse tranquille, mais entre sa phrase et ses actions… Il semblait vouloir…

« - La statue… Il en veut à la statue ! »

Bien que je m’exclame, c’était surtout pour que seulement Yell m’entende dans ma réflexion. Je ne savais pas ce qu’il entendait par « sa sœur », ni par ce qu’il voulait en s’attaquant à cette statue, mais nous devions l’empêcher de l’atteindre. Mais que faire ? Il était entièrement à notre merci, si on l’attaquait maintenant de toutes nos forces, nul doutes que nous pourrions l’anéantir, mais... Nous n’aurions pas nos réponses, et si ce que je pensais était vrai, il reviendrait vers l’original pour augmenter sa puissance. Mais si nous le contenions maintenant et qu’il se libérait, nous n’aurions pas le chakra pour tenir plus longtemps. Que faire, Que faire ?!... Quelques respirations courtes et gouttes de sueurs finissant de couler, je me redressai, les yeux ne quittant pas Rokubi.

« - Nous devons le stopper. Qu’importe ce qu’il recherche, il ne doit pas l’atteindre ! Avec moi ! »

Composant mes Müdras, je repris une longue inspiration et crâchai une nouvelle puissante vague de lave qui entièrement Rokubi, mais ce n’était pas tout ! Aussitôt, Yell recouvra ma lave d’une couche d’eau pour refaire exactement le même effet que précédemment, à savoir, changer la lave recouvrant Rokubi en obsidienne. Ainsi, j’espérais retenir prisonnier la limace immobile le temps que nous observions tout ceci. Mais non content de ça, je tendis ma paume ouverte vers la lave, et me concentrant sur cette dernière, je fermais le poing pour compacter l’obsidienne, renforçant ainsi sa résistance. Il ne se sortirai pas aussi facilement de ce cocon qu’il ne le pensait.

« - Dépêchons-nous ! Trouvons ce qu’il veut ! »

Sans attendre, je contournai le corps de Rokubi et courrait en direction de la statue, espérant trouver nos réponses à ce moment...

HRP:

Sa peau lisse suintait une nouvelle fois alors qu'il poussait un hurlement de rage. Un rugissement d'énervement mais pas d'agonie : les assauts du Yôgan semblaient ne pas l'avoir touché. Cette « mue » était-elle a l'origine de sa protection ? Sa résistance était-elle accrue lorsque son corps de limace ne sécrétait pas d'acide ? Nous ne pouvions pas encore l'affirmer mais c'était une possibilité.

La bête récidiva et une nouvelle pluie corrosive s'abattit sur la zone même si je parvins à passer au travers cette fois. Ça n'allait peut être pas durer cela dit... Il fallait que nous mettions rapidement fin à tout ça où nous finirions rongés par l'un de ces projectiles acides. Mais que faire ?

Rokubi semblait soudainement obnubilé par quelque chose, ses antennes frétillant dans tous les sens. Il recommençait. Il évoquait cette « elle » en se montrant cette fois ci plus précis en parlant de : « sa soeur »... Un autre double de lui même ? Une effigie religieuse ? Ou bien même un autre Bijuu... ? Les idées les plus folles me traversèrent l'esprit, fulminant à cent à l'heure pour tenter de trouver les réponses à nos incertitudes.

Mais voilà que la terre se mettait une nouvelle fois a trembler, annonciateur sans doute comme précédemment de geysers corrosifs sortant de ses entrailles. Cela ne loupa pas... Sauf que cette fois ci le sol trembla bien plus fortement sous mes pieds, me faisant réagir et esquiver le jet puissant in extremis. Me repositionnant en reportant mon regard sur le démon, je fus surprise de le voir se diriger vers l'intérieur du temple en nous oubliant complètement.
Tout en avançant, il cracha une boule d'acide sur la statue, animé par l'excitation. Qu'est-ce que... Ce qu'il convoitait avait un rapport avec cette imposante statue ?

Yusei-sama en venait à la même conclusion. Il fallait l'empêcher d'obtenir ce qui s'y trouvait et même de s'en approcher. Que cette entité millénaire convoite quelque chose ne pouvait que signifier que cela lui serait profitable et donc, par extension, mauvais pour nous.

Le Namikage créa une vague de lave que je recouvrai aussitôt d'une vague aqueuse, formant une nouvelle fois de l'obsidienne renforcée dans laquelle ses mouvements seraient grandement entravés pour nous permettre de reprendre le dessus.
Sur les ordres de mon supérieur, j'acquiesçai et me mis à le suivre, contournant Rokubi emprisonné en courant vers la statue. De l'acide la recouvrait si bien que j'y envoyais un jet suiton pour la nettoyer, stoppant dans le même temps le grignotage de la pierre.

Mon regard se posa ensuite sur cette fameuse brèche qui ne nous apportait pas vraiment de réponse avant de regarder au sol pour observer s'il n'y avait pas une quelconque inscription ou même quoique ce soit dans l'enceinte du temple qui pourrait nous être utile ou nous conforter dans l'idée de faire en sorte de laisser cette statue tranquille et de l'en préserver du monstre... Monstre vers lequel je jetais de temps à autre des coups d’œil pour ne pas me laisser surprendre.

Hrp:

Rokubaby
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Son acide commençait à ronger la roche. Oui oui oui … Bientôt. Mais il fut surpris par une vague brûlante le recouvrant par derrière. Fondant alors que la lave s’abattait sur lui, le Démon poussa un cri d’agonie avant de s’éteindre, son corps fondant sur le sol recouvert d’une épaisse couche d’obsidienne. Sa carcasse formait à présent une vulgaire bosse sous l’obsidienne. Le duo Konohajin avait-il gagné ? Lavant l’acide de la statue, tous ceux présents purent soudainement sentir une deuxième présence monstrueuse. La quantité de chakra était écrasante.

L’acide avait profondément creusé la statue de la déesse Benzaiten, divinité de Nami donc la représentation faisait une bonne vingtaine de mètres. Un autre assaut semblable et l’acide atteindrait sûrement le cœur … et ce qui semblait s’y tapir. Mais la présence chakratique n’avait pas été ressentie par les seuls Konohajins. Déjà l’obsidienne commençait à se craqueler, un bras de la taille d’un tronc blanchâtre et lisse fissura la plaque, le reste fondant avant de se morceler pour en laisser sortir le monoqueue.

Rugissant de fureur comme jamais il n'avait rugi, la créature hurla d’une voix caverneuse et prophétique une dernière insulte de rage avant de cracher un épais brouillard acide par tous les pores de sa peau. Il fallait en finir. Il fallait la délivrer.

SA LIBÉRATION EST PROCHE HUMAINS, MOURREZ.

Continuant à ramper vers la statue, il cracha un nouveau jet acide, beaucoup plus concentré que le précédent. Bientôt.

Spoiler:

Notre affrontement allait toucher à sa fin. Peu importe qui allait sortir son épingle du jeu ou alors allait annihiler l’autre, les deux camps représentés par la créature et notre duo commençaient à venir à bout de nos forces respectives. Le chakra commençait à se manquer, je pouvais le sentir. Ma jambe brûlée par son acide me faisait horriblement mal, plus qu’elle ne devrait. Je me sentai lourd aussi, l’adrénaline n’arrivant presque plus à m’apporter ce besoin nécessaire pour me faire avancer. Très franchement, deux choses arrivaient à me faire tenir debout face à ce Bijuu : la volonté de rester vivant à la fin de ce conflit, et la frustration de me sentir incapable face à lui.

Si j’avais ordonné à ce que l’on se dirige au pied de la statue, c’était parce que je savais que quoi que voulait Rokubi, nous devions l’empêcher de l’obtenir. Maintenant, la question se posait de savoir de quoi s’agissait-il. La déesse renfermait un secret, mais impossible de savoir lequel tant que nous n’avions pas plus d’informations. Alors que Yell commençait à nettoyer l’acide, chose que je lui remerciais mentalement d’avoir pensé, je regardai au niveau des pieds de la statue. Mais rien, il n’y avait que son nom et ses talents, rien d’utile ! Mais je fus tellement absorbé dans ma recherche que ma surprise fut immense lorsque je ressenti ainsi une autre présence, beaucoup plus grande en terme d’énergie que Rokubi. Et pour que je ressente cette pression sans être doté de sensorialité, vous devez deviner ma surprise quant à la conclusion que j’en faisais.

« - non… Non Non Non Non NON ! »

Les yeux écarquillés, mes iris écarlates rétractées, j’observai avec effroi la statue en arrivant à cette simple conclusion : Il y en avait un autre enfermé. Rokubi était venu ici pour libérer un autre Bijuu se trouvant sur Nami. Mais le plus effrayant n’était pas de connaître la présence des deux démons ici… Mais qu’il était sur le point d’y arriver. Mes jambes m’auraient lâché si je n’étais pas tétanisé par la peur, je voulais hurler mon désespoir mais aucune voix ne sortait… Je ne savais plus quoi faire… Si nous battions Rokubi mais laissions la statue se briser, un nouveau Bijuu serait debout. Et si nous nous acharnions à défendre la statue, nous serions à court de chakra, et le résultat serait le même…

Je voulais donner mes ordres, essayé de trouver un plan pour nous en sortir, mais rien n’arrivait à se former. Mon souffle était court, ma vision se devenait flou avec la fatigue, et la seule chose qui me rappelait que j’étais encore prêt à combattre était ma jambe qui me brûlait suite à son attaque. Non, il devait y avoir un moyen, je devais trouver ! Hélas, comme ce à quoi je m’attendais, le bruit sourd du craquellement, accompagné des explosions de geyser autour de nous, résonna dans mes oreilles jusqu’à ce que je me retourne et constate que notre cage n’avait pas réussi à le retenir, un de ses bras brisant l’étreinte. Sa forme apparue, je constatai ainsi que sa peau était redevenue entièrement lisse… Impossible de l’attaquer donc, si les conclusions auxquelles j’étais arrivé sont exactes. Il me fallait gagner encore du temps, des moyens, n’importe quoi ! Mais comment…

Il continua ses menaces et ses prévisions à notre encontre, promettant notre fin à tous, alors que je me remettais en position de combat. Je n’abandonnerai pas tant que j’ai encore le chakra pour me défendre, hors de question ! Soudainement, de l’acide sorti de sa bouche et fondit sur la statue dans un puissant jet. Par réflexe, je composai des Müdras et plaquait mes mains dans le sol afin de créer un mur qui se trouverait entre le jet et la statue. La protection était insuffisante, j’en étais conscient, mais je ne pouvais guère faire mieux. La vague mousseuse avançait encore vers nous, alors que je composai une nouvelle fois des Müdras, en espérant que Yell possédait encore le chakra pour m’aider.

« - Encore une fois ! »

Et encore une fois, je laissai mes poumons se vider en crachant une puissante vague de lave dans la direction de notre agresseur. Cela ne lui ferait aucuns dégâts, mais j’espérais tout de même que ça me permettrait d’accomplir mon plan. Tout d’abord, repousser en partie la mousse, qui aurait vraisemblablement besoin du soutien de la Gogyou pour la repousser entièrement. Ensuite… préparer le terrain pour m’aider à combattre. Le sol devrait se recouvrir d’une couche de lave solidifiée par la suite, et bien que ce jour-ci, il ne serait pas blesser… Le prochain, je donnerai tout.

« - Approche donc et viens la chercher… »

Je me redressai, droit, déterminé, malgré les doutes qui grandissaient en moi. Je ne comptais pas fuir sans me battre. Je ne comptais pas abandonner tant qu’il y avait une lueur d’espoir, de victoire. Tant qu’il me restait une goutte de chakra et un plan en tête, je continuerais à me tenir en rempart face à ce démon.

HRP:

Alors que je cherchai la moindre chose susceptible de nous aider, je me stoppai net en percevant la puissance qui émanait de la statue... C'était... a glacer le sang. Prise d'effroi, j'observai la représentation de la Déesse avec appréhension, le cœur battant à cent à l'heure.
Ce qui se trouvait là dedans était effrayant... Bien plus encore que ce « semblant » de Rokubi puisqu'il m'était possible de percevoir son écrasant chakra sans même disposer de talent sensoriel.

Mon regard angoissé se posa sur le Namikage qui exprimait tout haut ce que je pensais tout bas : lui aussi l'avait senti , comme tout le monde ici visiblement. Il y avait un autre Bijuu là dedans...
Etait-ce l'original ? Ou bien un autre ? Impossible de le dire mais je ne tenais pas à le découvrir. Le simple fait de savoir qu'un autre Démon millénaire se trouvait ici était anxiogène : qu'adviendrait-il de Nami et de ses habitants, du Yuukan, si une autre de ses créatures était libérée ? Il n'était pas question de le permettre. Beaucoup trop de vies étaient en jeu !

Reboostée par cet élan d'adrénaline, je retrouvai rapidement mes esprits : il n'était pas question de lambiner. Mais déjà, la couche d'obsidienne se brisa sous les coups de la Limace qui rugit plus puissamment encore que les fois précédentes. La terre trembla de nouveau et j'esquivai comme un peu plus tôt un geyser d'acide se manifestant sous mes pieds.
A peine m'étais-je sorti de ce mauvais pas que Rokubi dispersa une brume mousseuse semblable à ce que nous avions déjà vu, se rapprochant de nous et de la statue. Mais ce n'était pas tout ! Un jet d'acide cherchait aussi à atteindre la Déesse de pierre si bien que le Yôgan dressa un rempart qui, je le craignais, ne parviendrait pas a retenir complètement le projectile corrosif. Aussitôt, je composai des mudras et dressai un mur aqueux non loin derrière le sien pour prendre le relais et encaisser les éventuels jets résiduels afin d'éviter que cela n'atteigne la statue. Non, ça n'arriverait pas !

Serrant la mâchoire en songeant à toute ces vies en périls, je répétais pour la énième fois la technique de ma vague suiton pour la combinée avec celle de Yusei-sama, cherchant a repousser et même endiguer la mousse acide qui ne devait en aucun cas contribuer à la libération de la chose contenue derrière nous. Il fallait l'empêcher d'avancer et d'agir, coûte que coûte !

Prise en étau entre les deux Démons présumés avec mon coéquipier, je réfléchissais à un moyen. Il devait bien en avoir un. Nous ne tiendrions plus longtemps en agissant de cette manière, sans compter que Rokubi semblait invulnérable par moment... Réfléchis Yell... Quelque chose... Si seulement je m'y connaissais en fuinjutsu, j'aurai peut-être pu sceller la statue et son contenu pour nous permettre de nous enfuir loin des civilisations, suivi par Rokubi, trouvant le moyen de contacter des renforts. Mais qu'espérais-je ? Mon bandeau de Konoha ne cessait de s'illuminer... Tout le monde était affairé a défendre ailleurs : Kihran et Mizuki-sensei aussi... et tout les autres. Tous risquaient sans doute actuellement leur vie en protégeant ceux qui devaient l'être.
Serrant le poing tout en déglutissant, mon regard déterminé chercha celui du Yôgan avant de se river sur l'entité divine, emplit de hargne et de combativité.

« Nous sommes des Konohajins ! »

Hrp:

Rokubaby
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Il avait été à nouveau contré. Enragé car touchant presque son but, il rugit à nouveau, ses antennes inférieures et supérieures s’agitant dans tous les sens avant de s’immobiliser, pointant tous une même direction. La femme. C’était elle. Elle qui lui avait fait si mal au début, elle qui repoussait sa mousse. Elle qui avait empêché son acide de finir de creuser la prison dans laquelle se trouvait sa sœur. Elle qui anéantissait tous ses espoirs.

Se ruant dans sa direction, il balaya au passage l’homme avec de nouveau un bras-fouet. Ce microbe pouvait attendre. Il semblait être le chef de ce petit groupe d’impertinents. Grosse masse visqueuse malgré l’imperméabilité de sa peau, la limace sauta à moitié, ouvrant sa gueule soudainement immense alors qu’elle retombait de toute sa masse sur la femme. Bruit de succion inhumain, le Démon se redressa, un semblant de sourire apparaissant sur l’embouchure qui ressemblait à des lèvres, alors qu’une légère brume acide s’en échappait, signe distinctif que la digestion commençait.

Vous auriez-dû partir.

Fit-il à l’attention de l’homme avant d’abattre un coup de queue magistral sur la statue, coup d’autant plus renforcé par tout l’acide qu’il y avait accumulé. Mais tant d’efforts l’avaient grandement fatigué. Déjà il recommençait à suinter mais il était prêt à se défendre pleinement maintenant que sa sœur allait enfin être libre.

Spoiler:

Une situation désespérée. Je n’avais pas de mots pour décrire ceci. Le combat avait fait rage et qu’avions-nous comme résultat pour nous vanter ? Rien, néant… Je n’avais plus rien. Mon énergie se faisait si rare que j’arrivai à peine à tenir debout. Les seuls sensations que je ressentais étaient la douleur brûlante de ma chambre et de mes poumons qui n’ont pas arrêté de cracher de la lave dans le maudit espoir de nous en sortir vivant. Mais en fin de compte, à quoi ça avait servi ? A quoi ça servait de se débattre en sachant que c’était perdu d’avance ? Pour la première fois longtemps, je remettais en doute mon Nindo.

Mais c’était ces mêmes questions qui me faisaient me tenir debout face à la créature devant nous. Il n’y avait plus de question de devoir, plus de raison de combattre pour une noble cause au final. J’avais beau crier de beaux discours à sauver le monde, mais ce n’était que des conneries que je me répétai. Au fond de moi j’étais un homme qui ne pensait qu’à sa survie. Tuer ou être tuer, une loi tout aussi simple et bestiale que vraie. Si Rokubi tenait tant à récupérer qu’importe ce qui se trouvait dans cette statue, alors qu’ainsi soit-il ! Ma fierté m’obligeait à rester devant lui, refusait de lui donner raison. Je résisterai, je resterai vivant !

… Pauvre con que j’étais. Au moment où il vit une nouvelle fois son offensive se faire contrer, il n’hésita pas à passer une nouvelle fois à l’action. Alors qu’il nous chargea, je vis sans difficulté son bras se diriger vers moi, et fit un bon en avant pour l’esquiver. Il ne semblait plus avoir envie d’être subtil et fonçait tête baissée. Une chance pour moi. Me retrouvant ainsi dans son angle mort, j’étais debout sur le sol d’obsidienne, prêt à mettre mon plan mon action. Mais je fus interrompu par la vue devant moi. Dans l’effroi le plus total, je vis ainsi Yell se faire avaler par ce monstre, alors que j’entrapercevais une dernière fois le regarder de la bleutée.

Je me retrouvai paralysé, comme si je n’arrivai pas à comprendre la scène. La tête d’abord vide, je voulais savoir. Pourquoi ça arrivait. Pourquoi je devais voir ça, encore ? Pourquoi j’étais si impuissant devant tout ceci. Genji me réapparu en tête en premier, alors qu’il nous ordonna de partir pour sauver notre peau. Vinrent ensuite Megumi et Satsuki, leurs têtes s’étant faites arrachées parce que je n’étais pas arrivé à temps. Je les avais perdu, tous. J’avais cru gagner en force en rejoignant le clan Yôgan, le pouvoir de tous les protéger… Mais au final, j’ai perdu l’homme que je respectai. J’ai perdu des frères et sœur en fuyant Suna. Je n’avais rien pu faire. Et puis… Milly… J’avais tellement de doutes sur elle, tellement que je ne savais plus quoi penser… Et ce n’était que quand j’ai appris sa mort que j’avais compris que je l’aimai. Morte avant que je ne puisse le lui dire. Et maintenant, j’allais assister à la mort d’une Kunoïchi prometteuse de Nami, que je respectai ?

Les larmes sur mes joues coulaient alors que ma voix se faisait silencieuse, alors que j’avais envie de hurler. Non, je refusais que ça finisse comme ça. Qu’il libère ce démon enfermé, je n’en avais plus rien à foutre de tous ceci ! Je ne laisserai personne mourir devant moi, plus jamais ! J’allais finir par crever avec ça, mais qu’importe, ma rage avait pris le dessus sur mon raisonnement. Le poing fermé, je courrai en direction de Rokubi, prêt à frapper de tout le chakra que je pouvais accumuler, dans le but de le tuer, l’exterminer… L’Annihiler. Sautant en l’air alors qu’il ne me portait plus attention, mon poing rouge se préparait à frapper.

« - CRÈVE FILS DE PUTE ! »

Et j’abattis mon poing, une immense explosion retentissant sur le moment. Le temps s’était arrêté, il ne me restait plus beaucoup de temps avant que je ne m’écroule d’épuisement. Une dernière fois, je priai, priai pour que si je ne m’en sortais pas… Elle le pourrait au moins.

HRP:

Rokubi ne semblait pas avoir apprécié de voir ses efforts réduits à néant une fois de plus, ses antennes s'agitant dans tous les sens, trahissant son agacement, mais pas seulement... Son regard de limace se posa sur moi avec insistance, me laissant présager d'une nouvelle attaque qui me serait destinée. Je ne pouvais cependant pas prévoir qu'il se ruerait sur moi, chargeant dans un saut avant de me retomber dessus, gueule ouverte. Je venais de me faire avaler par le démon...

Me retrouvant dans l'estomac de la bête, j'y atterris lourdement et sentais ma peau me brûler atrocement. Bien évidemment, il y avait aussi de l'acide ici en plus de tous les suc gastriques. J'avais beau ne rien y voir, il n'était pas question que je reste à rien faire pour finir digéré par le Bijuu !

Me relevant prestement, je touchais instinctivement les parois de l'estomac - qui ressemblait à un gouffre étant proportionnel à la taille de la limace – avant de les retirer aussitôt : encore de l'acide...
La panique commençait à me gagner et mon cœur accéléra ses battements. J'avais l'impression d'entendre comme dans un lointain écho la voix du Namikage à travers l'estomac : il allait sûrement attaquer le Démon pour essayer de m'en faire sortir le connaissant et j'allais faire pareil !

Pourtant, je sentais bien que mes réserves de chakra s'étaient pratiquement vidées... Je n'étais pas sûre que ce soit suffisant de l'attaquer depuis l'intérieur pour sortir... Je déglutis avant d'en venir à une autre conclusion : si je n'avais pas la force nécessaire pour lui ouvrir les entrailles et m'en extirper, je ferais en sorte de ressortir par là où j'étais entrée !
Mon regard se releva vers la sortie bien que je ne distinguai pas grand chose dans ce noir et cette odeur nauséabonde qui perturbait mes sens et ma concentration.
Vite... Vite... VITE !

Je ne pouvais pas mourir ici ! Je devais sortir et aider mes camarades ! Je devais survivre et rentrer au village pour revoir Kihran, Asahi, mes parents, Mizuki, et toutes les personnes auxquelles je tenais ! Mon cerveau fulminait pour trouver LA solution rapidement : et j'y parvins !
C'était ça ! J'allais lui remplir tellement l'estomac de liquide que le trop plein finirait par le faire vomir et me faire sortir !

Poussée par l'adrénaline et malgré mes brûlures qui restaient pour l'instant supportable, je composai une nouvelle série de signes et créai un typhon se dressant à la verticale, dévastant son corps depuis l'intérieur pour toucher le haut de sa gorge tout en remplissant son estomac d'une grande quantité d'eau. Mon regard reflétait toute ma rage et mon ardeur à vouloir m'en sortir. Non, je ne mourrais pas comme ça ! Ce Bijuu sera neutralisé comme tous les autres ! Nous allions y arriver !!!

Malgré la douleur lié à mon typhon et toute l'eau qui s'était accumulé dans son estomac, cela n'était peut être pas suffisant et j'avais de toute façon besoin d'extérioriser ma hargne tout autant que mon désespoir si bien que je venais frapper l'intérieur de la bête d'un coup de poing recouvert de suiton en rotation pour le blesser mais surtout pour faire s'agiter tout le liquide à l'intérieur.
J'allais faire en sorte qu'il me recrache !

Hrp:

Rokubaby
Pour vous mettre dans l'ambiance :

Éclatant d’un rire tonitruant alors que sa queue allait s’abattre dans un instant sur la statue, il se coupa dans son élan, son corps gargouillant, des rides se formant à la surface de sa peau lui arrachant un cri de douleur. Que … Encore elle. Il allait l’achever et accélérerait la digestion une bonne fois pour toute. Misérable humaine... comment. Mais il ne put jamais finir sa pensée, sa tête éclatant sous l’impact du deuxième humain.

Malheureusement pour eux, il était trop tard. Éventrée en plein poitrail, la statue dégagea un puissant souffle chakratique un cours instant sur tout le temple, soufflant la flaque d'acide qui composait auparavant le corps de Rokubi, révélant la jeune femme épuisée qui se tapissait juste auparavant au fond de son estomac. Puis … plus rien. Le silence.

Qu'allait-il en sortir ? Mais rien ne vint jamais. Inspectant les lieux, ils purent finalement découvrir que l'intérieur était composé de roche vierge faiblement éclairée par une autre source de lumière. Un deuxième trou. Le temps de faire le tour de la statue, ils purent constater qu’une ouverture relativement petite avait été créée à un mètre de hauteur de la statue. La chose qui y était enfermée s’était probablement enfuie sans demander son reste en même temps que le souffle. Un deuxième trou de la même taille se détachait sur le mur du temple, la trajectoire prouvant que la créature s’était sauvée d’un bond et n’avait visiblement pas sourcillé devant les obstacles. À l’extérieur ? Quatre uniques empruntes félines de la taille d’une main à plusieurs dizaines de mètres du temple. Elle était partie.

* * * * *

S’enfuyant aussi vite qu’elle le pouvait, la créature s’arrêta un instant avant de regarder en arrière un moment ce lieu qui avait été sa prison pendant de si nombreuses années. Libre … Elle était enfin libre.

Spoiler:

Le reste de la peau du démon-limace fumait encore lorsqu'un étrange chakra noirâtre en sortit et se dispersa dans les airs, se dirigeant à grande allure vers l'ouest, bien au-delà de l'océan séparant l'archipel du reste du Yuukan.

Blessés mais debout, les Umijins devaient se rendre à l'évidence : ils avaient réussi à repousser à eux deux la menace du démon, donnant non seulement la première victoire de prestige au récent village caché par la mer, mais légitimant d'autant plus la place et l'importance que l'Hokage avaient donné au Yôgan. Une victoire historique, à n'en point douter.

Lors de l'inspection, ils découvrirent rapidement l'intérieur creux de la statue emplie de sceaux en tout genre. Le chef du culte de Benzaiten, et haut-moine de ce temple, se présenta spontanément au Namikage, lui expliquant que, depuis plusieurs générations, son culte se devait de protéger la statue qui servait de cage à Nibi, le démon à deux queues.

Mission que son grand frère avait décidé de stopper, laissant le demon-chat retrouver pleine possession de sa liberté.

Les senseurs, eux, ne trouvèrent plus aucune trace du démon à Nami no Kuni...

Spoiler:

La colère avait aveuglé mon jugement sur le coup. En y repensant, je suis sûr qu’en utilisant une autre méthode pour le faire recracher la Gogyou, genre en utilisant une attaque plus concentrée ou en le compressant pour l’éjecter de son intérieur, qu’importe de comment il était composé. J’aurais pu également me concentrer sur mon devoir et tuer l’empêcher de libérer le Bijuu qui, pour je ne savais quelle raison, était emprisonné au sein de cette statue… Mais quel chef j’aurais pu faire si je n’étais même pas capable de sauver un de mes hommes qui était en danger devant mes yeux ?

L’adrénaline parcourant mon corps, je n’étais plus concentré sur ce qui pouvait m’arriver, les sensations étant coupées pour le coup. J’étais devenu un berserker qui n’avait pour objectif que de se débarrasser de la créature qui subissait mon gourou. C’est alors que l’explosion retentit, créant puissant souffle après que mon poing se soit enfoncé dans ce corps visqueux, me repoussant par la même occasion contre la statue. Le choc m’assomma quelques instants, alors que je tombai sur le sol, quasiment inconscient. Quelques secondes plus tard, presque une minute, je me relevai difficilement. Ou du moins, essayait. Appuyant mon poids sur ma main dominante, je rechutai immédiatement alors qu’une immense douleur envahi mon poignet. Le souffle lourd, je soulevai légèrement mon bras pour constater les dégâts.

« - Merde merde merde… »

Secouant rapidement mon poignet pour me débarrasser de l’acide, je me rendis compte avec horreur de l’état dans lequel avait fini ma main : La peau était si déchiquetée à certains endroits que j'avais l'impression de voir de l'os à certains endroit, et la douleur n'était pas omniprésente. Croyez-moi, ça faisait un mal de chien, mais c'était pas partout. Il ne me restait plus qu'à espérer qu'aucun nerf moteur n'était touché... Me tenant le bras, comme si ça pouvait m’aider à calmer la douleur, je me relevai enfin en essayant de calmer mon souffle, jetant un regard hésitant vers là où se trouvait la créature… Pour me rendre compte qu’elle n’y était plus. Il ne restait plus que de légères traces de sa présence sous forme d’acide… Ainsi que Yell qui se relevait avec des blessures semblables à celle sur ma jambe.

Soufflant à la fois d’exaspération, de fatigue et de soulagement, j’essayai de me rapprocher d’elle pour vérifier son état, m’assurer qu’elle n’avait pas plus mal qu’elle ne semblait, mais fit vite interrompu par le chakra noir émanant des restes de Rokubi. L’observant sur mes gardes, je les vis ensuite partir dans une direction qui, si je me rappelai bien, était le continent principal. Donc mes suppositions étaient bonnes : tuer un des clones ramenait les « restes » vers le corps original. J’espérais juste que nous avions réussi à suffisamment le fatiguer ne pas trop renforcer le vrai démon…
Mais je n’eus pas le temps de réfléchir plus. Yell attira mon attention sur la statue. Me réveillant soudainement, je me maudissais d’avoir oublié ce détail important. Me retournant rapidement, je vis ainsi l’énorme trou dans la statue. Me rendant compte de l’étrange clarté dans l’ouverture, je compris rapidement et me pressai à rejoindre l’arrière de la statue pour, effectivement, voir le trou ouvert dans le dos de la statue mais aussi dans le mur. Qu’importe ce qu’était enfermé dedans, nous n’avions pu l’empêcher de fuir.

« - … Nous sommes trop tard. Cherchons les autres, et prévenons le village. »

Sans vraiment faire face à la Gogyou, j’utilisai ma main valide pour attraper mon communicateur et transmettre mes ordres et Rapport à Umi. Tout d’abord, leur informer que le Rokubi était éliminé, mais qu’il ne s’agissait que d’un clone, en concluant qu’il nous fallait une équipe médicale expérimentée. Je n’étais pas expert, mais il me fallait me rendre à l’évidence… Une opération chirurgicale avec l'aide de Ninjutsu médical avancé allait devoir être faite. Ravalant ma fierté, je continuai en demandant également aux Senseurs de traquer la nouvelle source de chakra qu’ils ont très certainement ressenti, comme nous, en leur précisant qu’il s’agissait très vraisemblablement d’un autre Bijû. Je terminai en leur informant de transmettre ces mêmes informations à Konoha, qu’ils se débrouillent également pour informer ceux qui se trouvaient à Kawa no Kuni.

Une fois ma communication terminée, je prenais enfin le temps de m’adosser à un mur et de souffler. J’étais au bord de l’épuisement avec les dépenses chakratique que ce combat m’avait donné. Les seules choses qui me tenaient encore debout étaient les douleurs respectives dans ma jambe et mon bras, ainsi que ma tête qui n’arrêtait pas de réfléchir à comment cela a pu arriver. Je fus vite interrompu par Yell qui m’appela pour m’informer qu’elle avait trouvé des survivants. L’un d’entre eux, le chef des moines, voulu me parler. Et dieu qu’il avait de la chance que je sois épuisé… Il m’informa ainsi de toutes les informations qui nous manquaient : la nature de la chose qui était enfermée dans la statue, à savoir, Nibi, ainsi que le moyen. Ils le savaient donc… Sur le coup de la frustration, je prenais son col de la main gauche et le souleva pour le rapprocher de moi.

« - Vous êtes en train de me dire que vous saviez depuis le début qu’une bombe ambulante été enfermée ici et vous ne nous avez rien dit ?! La prochaine fois que votre foi vous fera faire quelque chose d’aussi insensé… Foutez-vous là où je pense et utilisez plutôt votre tête pour changer. »

Le relâchant sans délicatesse, je m’éloignai pour essayer de respirer. Je ne pouvais plus rien faire pour l’instant que d’attendre les retours de ceux encore en mission dans le pays, avant d’autoriser la fin de la mise en alerte. Trouvant refuge dans le dos de la statue, je me laissais glisser contre la paroi et m’assoir un peu, observant mon bras encore une fois. La dégénérescence semblait s’être propagée un peu plus, et il me faudrait prier pour ne pas devoir me faire amputer. Soupirant ainsi, je regardai le ciel une dernière fois avant de laisser la fatigue prendre le dessus et m’assommer pour le reste de cette soirée, une dernière pensée en tête.

« Au moins… Je suis toujours vivant. »

Le mot de la fin:

Je m'attendais à une réaction brusque de la bête mais certainement pas à ça... Son corps... explosa ? Du moins c'était l'impression que j'en eus depuis l'intérieur, laissant s'évacuer toute l'eau que j'y avais enfermée sur le sol et moi avec.

Face contre terre, je tournai la tête vers la statue, les yeux embrumés par la fatigue alors que tout mon corps me brûlait, ma peau touchée par l'acide de Rokubi. Heureusement pour moi, avoir été immergée sous mes techniques aqueuses m'avait permis d'empêcher que l'acide ne creuse encore plus ma chair.

Est-ce que c'était... fini ? Me ressaisissant après quelques instants, je me relevai, chancelante, voyant avec soulagement que le Namikage était toujours en vie. Quant à la statue... Qu'est-ce que... ? Elle était perforée... Quoi qu'il y avait là dedans, c'était parti...

Mon regard se rabattit alors sur les restes du Démon duquel sortait une sorte d'aura chakratique noire, quittant les lieux vers l'ouest. Il allait sans doute retrouver l'original...
Je serrai mon poing et pestai intérieurement en imaginant le pire : comment était la situation auprès du véritable Rokubi ? Nous venions de laisser filer deux Bijuu... Nous avions évité le pire à Nami pour le moment mais nous aurions pu faire tellement mieux ! Épuisée et frustrée, il me fallut une poignée de seconde supplémentaire pour reporter mon attention sur la statue et appeler le Yôgan pour qu'il vienne regarder par lui même.

Écoutant ses ordres, je cherchai des survivants, les signalant aux membres de notre escouade possédant des connaissances en médecine pour qu'ils soient pris en charge. Je tombai ainsi sur un moine, dirigeant visiblement les lieux, qui souhaitait parler à Yusei-sama. Il semblait secoué mais ne déplorait aucune blessure grave. Acquiesçant, je l'y menais, retrouvant le Yôgan adossé contre un mur, reprenant ses esprits. C'est à ce moment là que je remarquai l'état de sa main, souffrant de l'acide avec lequel elle avait été en contact.

Par réflexe, et bien que je n'étais pas médecin, je m'approchai un peu plus de lui et entourai sa main blessée d'une bulle d'eau pour en nettoyer les restes d'acides et empêcher que ça ne la ronge encore plus, sans parler des risques d'infections. La fraîcheur de l'eau l'engourdirait aussi peut-être suffisamment pour le faire moins souffrir jusqu'aux premiers soins.
J'écoutai en même temps le discours du moine, arquant un sourcil en l'entendant révéler qu'il savait pour le Bijuu dans la statue : pour Nibi...

Pourquoi ne pas en avoir parlé aux autorités compétentes plutôt que de laisser ce Démon sans réelle surveillance ? Je ne doutais pas de la ferveur des moines a vouloir protéger leur secret mais ils auraient dû penser à la faille qui permettrait sa libération. Leur silence avait mis en danger toute la population Namijins et même l’entièreté du monde !
Si la réaction du Yôgan était plus violente envers l'homme de foi que je ne l'aurai été moi même, ayant une certaine retenue, je partageais son sentiment. Je veillai quand même à ce que la situation ne dégénère pas et puisque j'avais fini de « soulager » la main du Namikage, je me tins prête à réagir dans le cas contraire, malgré mes pauvres forces restantes et mon corps endolori : heureusement les choses en restaient là.

Puisque Yusei-sama se retirait pour aller se reposer, j'aidais pour ma part à coordonner les troupes et préparer le transport des blessés. Comment se portait Kihran ? Mizuki ? tous les autres ? L'angoisse me serrait le cœur.
Si les senseurs nous informaient qu'il n'y avait plus la moindre trace de Nibi sur le territoire, cela ne signifiait pas pour autant que nous étions hors de danger, tous comme les autres Konohajins... Bien au contraire...

Hrp: