Vous vous êtes déjà réveillé le matin avec une envie folle de manger des fraises ? Si oui, alors vous êtes enceinte : toutes mes félicitations ! Si non, c’est que vous aimez satisfaire d’autres envies que des fraises au réveil, bien que celles-ci ne soient pas désagréables, enceinte ou non. Il y a par exemple ceux qui ont envie d’un bon café pour démarrer la journée, l’histoire de satisfaire leur besoin crucial de caféine. Il y a ceux pour qui le bol de chocolat chaud est incontournable, pour ses valeurs nutritives qui permettront de tenir jusqu’à la pause de dix heures. Et puis il y a ceux qui, comme Issun, ne sont pas du matin et ne mangent donc rien pour le petit dej’ vu qu’ils n’y participent pas !
Cependant ! Dans le cas certes improbable mais non impossible d’un petit déjeuner, qu’aiment-ils prendre ces gens là ? Bon, on va réduire notre champ de recherche à un seul spécimen : qu’est-ce qu’un Akimichi nommé Issun prend au petit déjeuner ? Autant dire que pour un Akimichi, Issun est déjà un cas à part, ce qui rend notre étude très, très précise et ne nous permettra pas un rendu général lors de la construction de nos statistiques pour le rendu du dossier A-36 nécessaire à l’obtention du diplôme B-75 équivalent à un doctorat en « écriture inutile et aussi longue qu’illisible », ou EIALI. Mais laissons de côté cet aspect purement administratif de notre système éducatif pour en revenir à l’objet de notre étude : Issun, et le petit-déjeuner ! Ce qui pourrait aussi constituer un titre de bande-dessiné pour gosse donc on contactera un auteur l’histoire de toucher des droits…
Ce matin là, le jeune homme se réveilla tôt. Lorsqu’il roula sur le côté pour regarder par la fenêtre, il vit au loin les premiers rayons d’un soleil qui ne tarderait pas à recouvrir le village d’une vague de chaleur plus insoutenable encore que la moiteur de la nuit passée. Cette même moiteur qui l’avait empêché de dormir convenablement et qui allait finir par le rendre dingue. Heureusement, on avait inventé les douches, et l’Akimichi rentra tant bien que mal dans la sienne à peine sortie du lit pour se rafraichir. Et, une fois n’est pas coutume, il se sentit venir une petite fringale ! Mais, diantre, le frigo était vide ?! Et oui, c’était aujourd’hui qu’il allait faire les courses. Aussi avait-il le choix entre attendre d’aller faire les courses, ou sortir dès maintenant pour acheter un « petit-déjeuner » à la boulangerie du quartier. La patience, contre l’assouvissement d’une envie immédiate. Dans son état le combat intérieur ne dura pas longtemps : s’habillant et se coiffant en hâte, Issun fût dehors en dix minutes. A cette heure-ci on ne croisait pas grand monde. Des Ninjas qui partaient en missions, d’autres qui en rentraient. Des commerçants qui se préparaient à ouvrir leurs échoppes, et des personnes âgées qui ne dormaient plus beaucoup et qui du coup, se levaient tôt. Mais alors des jeunes qui, comme lui, se levaient juste pour aller acheter un p’tit dej’… Y’en avait pas l’ombre d’un seul.
Tournant à l’angle de la rue, il trouva là la lumière de la boulangerie d’une énième tante en train d’installer sa terrasse de bonne heure. Elle fût surprise, très surprise même, de voir arriver Issun. A tel point qu’elle s’interrompit même pour le saluer. « Bonjour Issun. C’est rare de te voir debout de si bon matin. Une mission ou … ? » « Bonjour. » Répondit-il d’un ton léger « En fait c’est la chaleur qui m’empêche de dormir, il a fait très lourd cette nuit chez moi. » « Oh, tu viens pour un petit déjeuner alors ? » « Oui… Qu’est-ce que tu me proposes ? » « Des œufs, quelques pâtisseries, des fruits, du jus d’orange ou de pomme… » « Je vais prendre des pâtisseries avec du jus d’orange. » L’interrompit-il « Ce sera parfait pour démarrer cette… belle journée… »
Sa tante lui fît un petit sourire puis termina d’installer les tables et les chaises pour aller préparer la commande de son premier client de terrasse. Les autres n’allaient pas tarder. Car comme vous l’aviez lu au début de ce récit, il existe des tas de personnes différentes qui prennent des tas de petits déjeuners différents. Et parmi elles, nombreux étaient ceux qui prenaient leur premier repas, de bonne heure… La rencontre d’aujourd’hui, vous l’aurez compris, allait mettre en scène l’un de ces spécimens, le confrontant à notre cobaye Akimichi.
La vie avait son petit lot de surprise et depuis quelques mois, la Kunoichi semblait en plein rêve éveillé. Elle était partie de rien à cause de sa maladie handicapante et avait rapidement atteint le grade de Chônin et finalement celui de Jônin pour finalement intégrer le groupe du Genkai. Ca avait été une véritable surprise pour elle, mais elle l’avait amplement méritée d’après son Senseï et elle avait acceptée cette promotion avec humilité et respect envers ses supérieurs. Même ses parents avaient avoués qu’elle avait fait d’énorme progrès depuis qu’on lui avait permit de faire ses preuves. Elle avait montrée qu’elle avait à défaut de capacités physiques importantes, une tête bien remplie et des capacités spéciales bien à elle qui la rendait à présent indispensable, du moins, elle l‘espérait.
Usant de capacité de Senseur, elle était bien différente de Hyûga et leur Dojutsu ou encore les Inuzuka et leur flair presque infaillible sans oublier les Aburame et leurs insectes, non, elle ne les valait vraiment pas, mais elle faisait de son mieux et au final, elle avait enfin créée un groupe spécialisé dans la protection du village caché de la feuille. Ca n’avait été qu’à l’état de projet depuis quelques temps et dans quelques jours, ça allait enfin prendre forme. Le village serait beaucoup plus en sécurité et les nouvelles générations pourraient grandir dans une relative sécurité grâce à quelques Shinobi et Kunoichi qui étaient tout autour d’elle pour la soutenir et appuyer son projet qui allait prendre forme.
Sortant d’une matinée plus que laborieuse, elle se contenta de se rendre à l’une des boulangeries tenue par les Akimichi. Guise de bonne qualité, elle s’y rendait assez souvent pour prendre un petit déjeuné à l’opposé des membres du clan qui mangeaient pour deux. Elle se contentait d’un thé ainsi qu’une petite salade de fruit délicieuse. Baillant de fatigue, elle ne dormait plus autant qu’avant depuis quelques temps et ça ce voyait sur son visage, quelques petites cernes apparaissaient sous ses yeux, mais elle tenait à poursuivre sa mission. Arrivant finalement, elle ne tarda pas à saluer la gérante d’un signe de main. S’approchant, elle regarda ce qu’elle préparait avant de prendre la parole.
- Bonjour ! Comment allez vous aujourd’hui ? - Très bien et vous Nami ? Qu’est-ce que je vous prépare aujourd’hui ? - Un thé sencha et une salade de fruit si vous en avez de saison ! C’est possible ? - Bien sur ! Allez vous installer, je vous prépare ça tout de suite.
La remerciant, elle regarda les nombreuses tables et se résigna à aller parler à la seule personne installée à l’extérieur sur la terrasse. Rien qu’à le voir, elle savait qu’il était un membre du clan Akimichi lui aussi et d’un pas léger, elle se plaça devant lui avec un petit sourire, posant sa main sur la chaise.
- Excusez-moi, puis-je m’installer avec vous ? C’est toujours plus agréable de commencer la journée avec quelques discutions entre Shinobi de Konoha !
La tête dans le c… Cette expression était vraiment bien trouvée parce que dans cet état de manque, on avait vraiment l’impression de n’être qu’une paire de fesse attendant de trouver le doux contact d’un oreiller moelleux. C’était naturel de s’assoir, comme il était naturel de dormir. Et il était donc tout aussi naturel de manger, hein Issun ? Bien qu’il s’en ficha éperdument, une partie de son esprit nota l’arrivée d’une autre cliente sur la terrasse. Il ne nota parce que sa couleur de cheveux faisait penser à une Akimichi. Mais il aurait été médisant de dire que tous les Akimichis étaient roux ! Totalement médisant. Une bien belle Kunoichi si l’on s’y intéressait de plus près. Le genre à taper dans l’œil de n’importe qui sans doute. Le genre de fille qui n’intéressait pas Issun, et vice-versa d’ailleurs. Pourtant, après quelques mots échangés avec la gérante, c’est à sa table qu’elle proposa de s’installer, prétextant qu’il était toujours « agréable » de commencer la journée par une petite discussion entre Shinobis de Konoha. Si tu le dis, tout dépend de la conversation en fait, et de la personne avec qui on la partage. Et si une inconnue venait lui proposer de converser, c’était justement pour se faire une idée de qui se trouvait de l’autre côté de la table.
La tête penchée de côté, Issun poussa son verre de jus d’orange et son croissant à moitié entamé pour faire de la place à la demoiselle, l’invitant d’un mouvement de la tête à prendre place comme elle le souhaitait. Puis se fût le grand silence, pendant quelques minutes. Un silence à peine souligné par les piaillements de quelques oiseaux, et le passage de quelques badauds de-ci de-là. Ces moments étaient rares, il fallait en profiter un peu, même si cela ne se faisait pas de ne rien dire à une personne qui avait expressément demandé à « converser » avec vous. Finalement le grand jeune homme à la chevelure blonde, vêtu pour l’heure d’un kimono blanc à motifs floraux verts, avec dans son dos l’emblème Akimichi, tourna ses yeux d’émeraudes vers la Kunoichi et lui posa cette fameuse question existentielle…
« Vous venez souvent ici ? » On applaudit bien fort l’entrée en matière ! Quatre minutes et trente sept secondes pour en arriver à cette question ! Nouveau record ! Mais Issun ne se démonta pas et fît un léger, mais sincère, sourire à la jeune femme en tendant la main vers elle par-dessus la table. « Akimichi Issun. Ravi de partager mon petit déjeuner avec vous mademoiselle… ? »
Elle n’eut comme seule réponse du jeune homme qu’un regard et une petite place à la petite table. C’était déjà bien et la demoiselle s’installa sur sa chaise, regardant le copier petit déjeuner du membre du clan Akimichi. Imposant était le mot, tant pour ce qu’il allait manger que par la prestance du Shinobi. A côté de lui, Nami était… une gamine. Petite et maigrichonne, le blond était à l’opposé de celle-ci, mais c’était un attribue de son clan après tout. N’ayant pas encore travaillée avec les membres de ce clan, elle savait tout de même après la lecture de certains dossiers qu’ils utilisaient leur masse physique pour décupler leurs forces. Décuplement du bras, des jambes, ils étaient des spécialistes du Taijutsu et avaient une force hors du commun. La belle se doutait bien qu’avec une simple gifle du jeune homme en face de lui, elle serait mise KO pendant un petit moment ! Elle n’était pas bien résistante, elle le savait bien. Un silence religieux s’installa entre eux pendant qu’il mangeait et qu’elle attendait jusqu’à ce qu’il prenne finalement la parole.
- Le plus souvent possible oui ! La géante sait bien fidéliser sa clientèle… Et vous ? C’est votre établissement ? Ou celui de l’une de vos tantes ou cousines ?
Elle appréciait le calme, mais s’il désirait engager la conversation, elle était également preneuse. Après tout, n’était-elle pas venue pour avoir un peu de compagnie ? Souriante, elle mémorisa le nom du jeune homme en un instant, ne sait on jamais ! La plupart des restaurants, boulangeries et autres appartenant aux Akimichi, elle ne pouvait pas vraiment se tromper, sachant déjà que la gérante était une Akimichi et que ce dernier également, elle ne se mouillée pas vraiment avec une telle question. Les présentations étant de mise et la jeune femme adressa un charmant sourire avant de poursuivre.
LTapant dans ses mains, elle remercia la gérante en la gratifiant d’un magnifique sourire ainsi que de quelques Ryôs et attrapa la petite fourchette ainsi que son bol de fruit frais tout justes coupés. Il y avait en tout et pour tout… six variétés de fruits et c’était une farandole de couleur et de délice. Piquant dans une pomme, elle l’apporta à sa bouche et ce fut le délice le plus total. C’était simple comme nourriture, mais c’était ce qu’elle préférait le plus. Elle aimait manger sainement bien que quelques gourmandises -assez souvent- lui faisait également plaisir. Ca lui redonnait de l’énergie pour toute la fin de la journée, enfin, jusqu’au prochain repas.
- Alors, de quoi pourrions nous parler ? Vous auriez un sujet qui vous plairait ou nous pourrions tout aussi bien nous présenter plus en profondeur non ? Par exemple hum… J’aime les fruits frais, le thé, je ne suis pas super fan de la réglisse, je bois très occasionnellement, j’aime les sucreries en général sinon ! Je mange souvent pour deux, mais c’est plus par gourmandise j’ai envie de dire haha ! Et toi ?
Amicale et souriante, elle invita le jeune Shinobi à se lâcher et à engager une conversation sans retenue.
« C’est la boulangerie de ma tante. Mes parents tiennent le restaurant « La Rive Étoilée », peut-être y êtes-vous déjà allée ? » Confirma-t-il à la demoiselle avant que celle-ci ne se présente à lui. Iwasaki Nami hein ? Possible qu’il ait entendu parler d’elle récemment. Il y avait de belles perles qui brillaient dans le village depuis sa création. On avait rapidement attribués grades et responsabilités à ceux qui en étaient dignes. Depuis on formait à tour de bras les jeunes à devenir de bons petits Shinobis au service de leur village. Et parmi ceux à qui on donnait leurs chances, on découvrait d’autres pièces uniques. C’était le cas de cette fille qui n’était pas beaucoup plus âgée que lui, et paraissait bien frêle à côté d’Issun qui, du haut de ses dix-sept ans, la dépassait de deux bonnes têtes -comme il dépassait la plupart des gens-. Cela n’avait pas rendu Issun prétentieux pour autant : cette grandeur physionomique ne lui avait apporté que des problèmes dans son enfance, alors il restait humble.
Détail amusant… La croissance du jeune homme n’était pas terminée. D’après un médecin de la famille, il allait encore prendre quelques centimètres et dépasser les deux-mètres. On évitait de penser à l’éventualité d’aller au-delà car cela risquait d’être dangereux pour son organisme et si cela devait arriver, le médecin l’avait assuré de vite revenir le voir pour qu’ils travaillent ensemble à le maintenir en « vie », en toute honnêteté. Quoiqu’il en soit, le fait était qu’il connaissait mademoiselle Iwasaki de nom. Promotion fulgurante en quelques mois… Il s’était lui-même arrêté au chapitre durant lequel elle passait Jônin. Ce qui était déjà impressionnant en soi ! Mais il ne toucha mot de ce qu’il savait, car dans le fond, il ne savait rien lui-même. On lui avait raconté telle ou telle chose, mais cela ne permettait pas de connaître une personne. Il devait s’en faire sa propre opinion, basée sur ses propres questions et sa propre rencontre, pour avoir un avis concret sur Nami. Et pour le moment, tout ceci était assez positif.
Une Kunoichi belle, talentueuse, et pas trop collet-montée. Le rêve de tout Shinobi… Ou pas. La gérante arriva sur ces entrefaites et servis à la Kunoichi un petit déjeuner digne d’une jeune femme. Des fruits, principalement. Au moment où elle déposa le plateau devant la Jônin, elle adressa à son neveu un regard plein de curiosité. Regard qu’Issun rendit avec neutralité. C’était si étonnant que ça de le voir parler à une fille ? Ok il ne donnait pas trop signes de vies sociales depuis deux ans mais cela ne voulait pas dire qu’il était incapable de parler avec les gens ! Il réagissait juste très mal à l’hostilité d’autrui et se braquait vite dans des cas de violence verbale ou physique avérés. Ce n’était pas le cas ici, mais il restait un peu suspicieux. Surtout quand la jeune femme lui demanda d’un ton guilleret s’il avait envie de parler de quelque chose. Puis elle décida également dans la foulée de se présenter un peu plus à lui. Ou plus en « profondeur » comme elle en parla. Brrr, faut que j’arrête de me rappeler cette rencontre avec le Hyuga Toshiba, ça me laisse un souvenir amèrement choquant…
« Manger est un besoin naturel, mais nous avons appris à nous démarquer des autres êtres vivants par notre capacité à transformer les choses naturelles à notre image. C’est pour ça que vous prenez autant de « plaisir » à dévorer cette salade de fruits mademoiselle Iwasaki. » Dit-il en souriant, fin philosophe gastronomique qu’il était, comme certains membres de son clan. « J’aime moi aussi beaucoup le thé, surtout glacé par les chaleurs d’été que nous connaissons actuellement. Mais j’ai plutôt tendance à manger salé que sucré. Les brochettes de viande sont mon petit péché-mignon d’Akimichi, en quelque sorte. » Puis il se gratta l’arrière du crâne avec un sourire timide avant de continuer, honnête « Je vous connais de nom en fait, j’ai entendu des gens parler de votre promotion fulgurante. Et même si c’est avec du retard, et bien… félicitation pour votre promotion. Cela doit être éprouvant, d’être au poste que vous occupez… Moi je ne suis encore qu’un simple Genin qui doit faire ses preuves, je n’imagine même pas tout ce que vous devez apporter à ce village pendant que des petites têtes comme moi en sommes encore à bien retenir les signes incantatoires et à retrouver les chats perdus. »
La demoiselle fit un simple non de la tête en guise de réponse. Autant elle aimait aller prendre ses petits déjeuner tôt le matin ou encore boire un thé, autant elle n'allait pas bien souvent au restaurant pour manger. Habituellement elle se plaisait à faire elle même la cuisine avec sa mère et sa tante lorsqu'elles avaient le temps. C'était un petit passe temps entre elles du tant des grandes guerres ou lorsque les hommes allaient protéger les environs, elles, elles préparaient les repas, ainsi que l'intérieur de la nouvelle demeure dans laquelle elles venaient d'entrer. Du plus loin qu'elles s'en souvenait, elle n'avait jamais eu de véritable maison sauf cette dernière. Une grande demeure séparée en trois parties bien distinctes. Les deux plus grandes pour les parents et l'autre pour l'oncle et la tante. La plus petite, pour Nami afin qu'elle ait son propre appartement. Il y avait certes un cours centrale, mais ils avaient aussi des petits jardins personnels et celui de Nami était un véritable jardin botanique.
Elle avait beau avoir des fruits dans ce dernier, ils étaient loin d'égaler les saveurs de ceux des Akimichi qui avaient un savoir faire tout à fait particulier. A chaque fois qu'elle venait, c'était un régal et elle découvrait ou re découvrait des saveurs encore inconnues et oubliées. Laissant pour le moment son thé de côté le temps qu'il refroidisse légèrement, elle préférait savourer les fruits tous justes coupés tout en écoutant Isuun parler du savoir faire de ceux de son clan. C'était joliment dit et le sourire de la Kunoichi n'en était que plus agréable, il ne semblait pas être une « mauvaise » personne vu qu'il lui répondait quant à savoir quels étaient ses goûts. Le thé glacé en été... il ne pouvait que dire oui. C'était juste un régal et un petit plaisir quotidien après chaque séances d'entrainements qu'elle faisait. Doux et frais, c'était juste idéal pour cette période de l'année. Plutôt salé que sucré, l'Akimichi avouait sa faiblesse face aux brochettes de viandes. Ah... c'était des gourmandes ces Akimichi ! Ils aimaient les bonnes choses et ne pouvait que les comprendre.
- Je dois avouer que les tartes au citron meringuée me rendre particulièrement folle... et plus particulièrement celles que fait votre tante. Je me refuse d'en acheter trop sinon j'ai bien peur qu'à un moment, j'en serais dégoûtée à force d'en manger et d'être trop habitée à ce goût délicieux.
Oh oui, la tarte au citron meringuée... Elle en était folle. Elle savait bien entendue en faire, mais face au talent des Akimichi, elle semblait bien faible ! Comme elle l'était lorsqu'elle en rachetée une seconde par pur et simple gourmandise. La suite mit légèrement mal à l'aise la demoiselle qui rougie légèrement face à cette félicitation. Apparemment, bien du monde avait entendu parlé de son histoire et ça la mettait légèrement mal à l'aise, elle qui n'avait pas l'habitude d'être sous le feu des projecteurs. Ce fut cette fois-ci à son tour de se frotter l'arrière du crane avec un petit sourire gêné. Oh... ce n'était vraiment pas simple d'être une Jônin, elle avait de nouvelles et nombreuses responsabilités, mais c'était extrêmement gratifiant. Elle n'avait plus autant de temps pour elle depuis ces promotions rapides, mais elle trouvait toujours des compromis pour être avec les siens le plus souvent possible.
- Hihi... merci ! Oui, c'est assez éprouvant, mais le travail accomplit me transporte de joie. Moi qui voulais me rendre enfin utile au village, je me rend compte que finalement, je peux faire des choses que je n'aurais jamais imaginée être capable il y a de cela quelques mois...
Elle avait eu une chance de faire ses preuves auprès de Nikkou-Sensei et depuis, on lui faisait bien plus confiance. Elle l'avait sauvée d'une situation désastreuse et avait quand même réussit à ramener les prêtresses qui avaient étés kidnappées. Depuis, elle faisait tout son possible, mais de temps à autre, son handicape refaisait surface pour la calmer totalement. Souriant, elle savait plus que quiconque que la pante pouvait être rude à monter, mais qu'une fois les pas pas effectués, il était facile de poursuivre avec un désir inébranlable de montrer aux autres qu'on pouvait être capable.
- Chaque Shinobi est utile à son niveau. Je peux parler d'expérience, vous pouvez me croire. Il faut persévérer dans la voie que nous avons nous même choisis et ne pas faire de détours ! J'ai eu la chance que Nikkou-Senseï m'ait offert la chance de faire mes preuves et c'est malheureusement dans ses situations critiques que nous en apprenons plus sur nous Issun. Il ne faut donc pas se blâmer d'être en bas de l'échelle, car les choses peuvent changer rapidement !
C'était un bien beau discours, bien que ce n'était pas vraiment le sujet de la discussion, du moins totalement.
- C'est surement déplacé, mais je me lance ! Quel sont vos rêves, vos objectifs, votre Nindô ? J'ai appris qu'on en apprend énormément sur les gens en connaissant tout ceci. Après tout, nous sommes normalement tous unis sous cette même bannière qu'est Konoha, ce magnifique village.
EDIT : Suite au RP de l'accouchement de l'Hokage, cette dernière ma cassée la main droite ! Donc vu que ce RP se passe après, j'ai la main dans le platre pendant quelques temps. C'est un petit détail, juste pour la forme et la vraisemblance : D Tu n'es pas obligé de le prendre en compte ceci dit ^^
Les tartes au citron meringuée ? Pas mal, il y avait de la recherche là-dedans, et c’était ce qui plaisait à l’Akimichi dans les pâtisseries. Il n’y avait guère que cet exceptionnel matin qu’il était en train de vivre pour lui faire manger des pâtisseries toutes simples. Sinon, quand il en mangeait à d’autres moments de la journée, on y allait de son mille-feuille, de sa forêt noire, de ses fruits de la passion… Bref, on parlait bien là de vraies pâtisseries comme en faisait sa tante dans cet établissement. Mais ce que Nami ajouta sur la fréquence à laquelle on mangeait les aliments qui nous plaisaient vraiment n’était pas exactement ce que pensait Issu de la chose : pour un Akimichi, manger faisait parti de leur culture. Alors, autant manger ce qui était bon pour eux non ? Il comprenait bien que les gens normaux puissent vite être écœurés de manger trop souvent la même chose. Ce n’était pas son cas : il mangeait des brochettes de viande à tous les repas, en accompagnement de tout. Il ne s’en sentait jamais mal pour autant. Il faut dire qu’il variait les plaisirs et les épices à côté, l’histoire de ne pas être justement trop « écœurés » -il ne voyait pas d’autre mot pour décrire cette sensation-.
Nami fût gênée par ses félicitations, mais elles étaient amplement méritées en même temps, et n’importe qui dans le village devait avoir pour elle le plus grand respect. On ne devait pas Jônin du jour au lendemain sans avoir au préalable longuement travaillé et surtout montré aux dirigeants du village qu’ils pouvaient compter sur nous et avoir confiance en nous. Ce qui voulait dire… que l’on pouvait sans doute avoir confiance en Nami. Cela voulait-il dire qu’Issun lui-même allait lui faire confiance ? Pas exactement, mais c’était déjà un bon point et pour le moment, cette matinée se transformait lentement en un moment agréable à passer, ce qui n’était pas pour lui déplaire bien au contraire ! Il eut droit à un petit couplet sur l’importance de chacun dans le village. Le jeune homme écouta en souriant, et sans l’interrompre par politesse, mais sa propre opinion était forgée depuis trop longtemps et sur bien trop de souffrances pour être changée par cette seule rencontre. Il aurait fallu quelque chose, ou quelqu’un, d’exceptionnel pour le faire changer d’avis…
« Mes rêves ? » Répéta-t-il à voix haute en se demandant s’il avait bien entendu la question, ce qui était apparemment le cas. « Je ne sais pas quoi vous dire… Je me suis jamais posé la question de savoir si j’en avais. Idem pour les objectifs, ou un quelconque Nindö… » Il faillit oublier qu’il parlait là à une Jônin du village. Quelle image misérable il allait donner maintenant. Un Genin sans buts ni rêves, se battant juste parce qu’on le lui demandait, cuisinant juste parce qu’on le lui demandait, vivant juste… pour quoi au juste ? Il fallait rattraper le coup, parce que sinon, cela voudrait effectivement dire que là tout de suite, il n’avait rien à défendre, ou protéger de façon égoïste ?! Si, attendez, j’ai des choses à protéger ! « Si je dois vraiment vous répondre, je pense que mon Nindô serait de défendre le village, comme tout bon Ninja qui se respecte et qui défend sa famille contre ceux qui lui veulent du mal. Parce que, je n’aimerais pas qu’il arrive quelque chose aux personnes qui comptent pour moi. Et par extension, s’il arrivait quelque chose au village, cela affecterait la vie des personnes que j’aime, et la mienne. Alors je veux protéger Konoha pour cela. » Il acheva un croissant d’un mouvement de dent et n’ajouta pas la petite phrase ambigüe qui lui vint juste après. Il aurait eu le même comportement quelque soit l’endroit où sa famille serait allée s’installée. « Et vous Iwasaki ? Votre promotion n’est sans doute pas le fruit du hasard n’est-ce pas ? Vous devez avoir une ambition personnelle à toute épreuve pour vous démarquer ainsi des autres Ninjas du village ! »
La puissance des convictions et des sentiments des gens devenaient de plus en plus puissantes au fil des mois et des années. Plus un désirs était intense et désiré, plus il prenait de temps de murir, de grandir dans l’esprit de la personne qui avait des rêves et objectifs. Elle-même depuis sa tendre enfance avait toujours rêvée d’être plus forte et de se rendre utile. De protéger sa famille qui étaient constamment obligés de la surveiller à cause de sa maladie dès plus grave et handicapante. Oh, ils avaient tentés bien des choses pour la soigner, mais rien n’y faisait. Même l’Irou n’arrivait pas à retirer cette maladie, mais les effets de ces techniques étaient plus qu’agréable pour la Kunoichi qui se sentait toujours plus vivante après chaque soins qu’on lui prodiguait. Ainsi, depuis toujours elle avait désirée devenir forte pour protéger les autres et finalement, elle en était rendue à être l’une des plus gradés du village.
L’Akimichi n’avait pas véritablement de Nindô à proprement parlé, mais il était tout de même animé par la flamme de Konoha qui désirait toujours protéger les siens, car même si les grands villages étaient construits et actifs, il y avait toujours des problèmes dans le monde, des tensions et des personnes aux intentions impures. Il devait donc toujours y avoir des gens pour tenter de protéger le village de la feuille et Nami était l’une d’entres elles. Elle vouait à présent toute son existence à cela, c’était la moindre des choses qu’elle pouvait faire pour les gens qui l’avait enfin acceptée comme étant une Kunoichi remarquable et non un boulet que l’on doit trainer. Finalement, le jeune Akimichi lui retourna sa propre question. Avoir une ambition personnelle hein…
- Du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours battue pour survivre. Non pas contre le monde entier, mais plutôt contre moi-même, pour être franche, de par ma constitution physique frêle et ma… maladie, tout le monde m’a toujours protégée des problèmes du monde.
Elle fit une petite pause le temps de terminer sa salade de fruit qui avait été un véritable petit plaisir culinaire.
- Depuis toujours j’ai donc désirée aider ceux de mon entourage, les protéger à mon tour et depuis quelques temps, j’ai enfin pu le prouver aux autres, à protéger ceux qui me sont cher et ceux de ce magnifique village. Je ne désir pas être la plus forte, mais seulement pouvoir aider les autres. Un désir et une envie de prouver au reste du monde que même en étant malade, on peut se rendre utile, telles sont mes intentions.
Elle ne désirait pas être la plus puissante pour tuer tous les ennemis de la patrie. Elle voulait préserver la paix et la tranquillité au sein de son village et pourquoi pas un jour dans le monde, mais pour le moment, Konoha lui suffisait amplement. Elle avait prouvée à mainte reprise qu’elle était capable de préserver les vies de ses compagnons, surtout durant la guerre sur Hai no Kuni, mais le tribu était qu’elle se devait de se reposer pendant plusieurs jours après de tels affrontements. Elle pouvait pousser son corps, le forcer à avancer, mais au bout d’un moment, de plus en plus long à présent, sa maladie revenait à la charge pour totalement la paralyser et l’empêcher de continuer son but. Souriante, elle prit son thé entre ses doigts fin tout en poursuivant.
- Notre propre Nindô se forge au fil du temps que nous mettons à atteindre nos buts. Tu as encore du temps devant toi, un jour surement, lorsque tu auras grandit et prit de l’expérience, un Nindô plus profond et personnel t’apparaitra. Il faut prendre confiance et sur conscience de son potentiel et ainsi, nous pouvons nous élever jusqu'au sommet.
Elle n’était surement pas plus âgée que lui, mais sa vie avait étée compliquée et rude, elle pouvait donc parler avec liberté tout en étant certaine de ses propos.
La réponse de Nami ne tarda pas à se faire entendre, bien qu’elle ait prit un peu plus de temps pour répondre au jeune homme cette fois. Issun en profita pour achever le plus consistant de son petit-déjeuner et se lancer dans le « sirotage » -mot qui n’existe pas- intensif de son jus d’orange. Ainsi la Kunoichi était assez malade pour avoir dû vivre aux dépends des autres pendant longtemps ? Voilà qui était surprenant car on n’offrait rarement la possibilité aux personnes handicapées ou ayant des maladies graves d’être des Ninjas. Si elle avait pu surmonter ça maladie et le regard des autres pour s’élever au-dessus d’eux… cela signifiait qu’elle avait en elle une grande force, bien plus grande que toute la puissance que le jeune Issun pourrait jamais rassembler de son côté. Car lui, qui ne devait pas être son cadet de beaucoup d’années, souffrait toujours d’une différence naturelle qui n’avait rien à voir avec une quelconque maladie. Il n’arrivait pas à passer cette différence qui l’avait tant fait souffrir par le passé… Autant dire qu’il manquait cruellement de confiance en soi et que les paroles de Nami avaient de quoi le faire rougir de honte.
Celle-ci fît une petite pause pour finir sa salade de fruits et finalement reprendre là où elle s’était arrêtée, racontant l’histoire de sa vie, en quelque sorte, et la façon dont elle arriva au Nindô qui est actuellement le sien et qui n’est pas bien différent de celui qu’évoqua Issun. A ceci près que l’un évoqua cela en balbutiant alors qu’Iwasaki croyait pleinement en ce qu’elle disait là. Oui mais que voulez-vous ? Il n’était pas encore l’heure pour Issun de montrer au monde qu’il était capable de croire en quelque chose assez fort pour se dépasser. Cela viendrait, en temps et en heures… La Kunoichi dû noter son embarras car elle essaya de le rassurer à ce propos. Son propre Nindô viendrait avec le temps. Un coin de son esprit nota d’ailleurs qu’elle le tutoyait à présent, surement parce qu’il était plus jeune qu’elle. Lui-même ne pouvait se le permettre : c’était une femme et sa supérieure, la politesse et la délicatesse étaient de mises. Et puis, finalement, la discussion s’était bien passée ! Même s’il n’avait pas de quoi faire le fier et qu’il ne pensait plus qu’à prendre ses jambes à son cou, honteux de n’être qu’un grand idiot coincé dans une prison de solitude qu’il avait lui-même forgé par manque de confiance en lui-même.
Aussi, une minute après la fin du discours de la jeune femme, Issun acheva son jus d’orange et se leva en repoussant lentement sa chaise derrière lui.
« La confiance, c’est quelque chose de difficile à trouver quand on en a jamais eu en soi. Bien peu de personnes atteignent le sommet, et c’est parce que bien peu de personnes peuvent prétendre à une destinée aussi glorieuse que le sommet de quoique ce soit de glorieux. » Son discours perdait en cohérence dans la confusion mais l’idée principale que son cœur lui criait avait été transmise : Issun était un lâche et il fallait que ça sorte, voilà, point. « J’ai été ravi de discuter avec vous mademoiselle Iwasaki, nous aurons peut-être l’occasion de nous recroiser à un prochain petit-déjeuner qui sait ? » Il lui fît un petit sourire timide et recula pour lancer à sa tante quelques mots « Ma tante ! » « Oui Issun ? » « Je rentre, j’ai oublié mon argent à la maison, je repasse tout à l’heure ! » « Aucun problème, à tout à l’heure ! »
Issun jeta un dernier coup d’œil à Nami avant de la quitter. « A plus. » Dit-il avant de partir en direction du restaurant de ses parents au-dessus duquel ils habitaient et où il allait finir sa nuit vite-fait bien fait ! Cela lui permettrait sans doute de méditer sur cette rencontre et sur la volonté qu’avait eu cette Kunoichi pour arriver où elle en était aujourd’hui malgré des conditions bien plus difficiles que tout ce que connaîtrait jamais Issun. La journée risquait d’être bien longue et déprimante, franchement…