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 Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko]

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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyMer 7 Déc 2016 - 14:29

  • Il était midi. Symboliquement, cette heure du zénith est associée à l'heure du repas, où il est question de satisfaire un désir alimentaire pressant et contraignant ; un épouvantable besoin de se ressourcer énergétiquement, par le biais d'un gibier graisseux, alléchant. Cette âme gourmande, perpétuellement en quête de nouvelle saveur, qu'est la mienne dérègle l'heure d'apparition de cette envie incoercible de manger : elle est affamée quotidiennement. Ce désir alimentaire est insatiable et se renforce au fur et à mesure que je tente de la satisfaire. Bref, plus je me nourrit, plus mon corps en demande plus, avide de nourriture qu'il est. C'est ainsi que consommer un aliment ne se fait plus dans un but nutritionnel mais par pure plaisir, dans le dessein de ressentir à jamais la saveur de la mastication, considérée divine. Mais en réalité, cette nourriture n'est pas alimentaire mais sanguine : depuis le jour où j'ai goûté aux hémoglobines des cadavres jonchés sur le sol d'un « no man's land », je suis envahi par une sensation de bien-être et d'euphorie au moment où je m'abreuve dans la gorge abondante d'un homme lambda. Le sang est ma nourriture, cette substance liquide me maintient en vie, me garantit une force physique colossale : sans elle, c'est une mort lente qui est amorcée. C'est pourquoi, prédateur que je suis, donc en haut de la chaîne alimentaire, je pars à la chasse de proies animales mais de préférence humaines - tout en sachant que c'est la qualité du sang qui prime par rapport à la quantité de sang engloutie : c'est par conséquent une mission périlleuse, si l'on part du principe que plus le sang est qualitativement divin, plus celui qui en est constituée est un spécimen rare. Et, somme toute, il allait de soi que j'allais pénétrer le monde extérieur en quête de nourriture.

    À l'extérieur, c'était ensoleillé, horriblement illuminé et, par conséquent, il y avait une chaleur brûlante qui me martyrisait : j'étais à la recherche de zones d'ombres dans cet environnement ouvert dans le but de me déplacer sans entrave. Néanmoins, c'était d'ores et déjà peine perdu, au regard de cette plaine qui me faisait face. Il fallait déambulait sous cette canicule, dont on ne pouvait faire preuve d'endurance : moment terriblement douloureux pour un habitué de l'obscurité que j'ai bien peur d'en faire abstraction. En plus de ce climat inhospitalier, il semblerait que les proies se faisaient rare, reclus dans leur logis en attendant que survienne une brise d'air frais, un vent rafraîchissant. J'étais déçu, famélique, mon ventre gargouillait incessamment, jusqu'à casser mes tympans. Bref, j'étais dans un piteux état même si je gardais espoir qu'arriverait soudainement une délicieuse proie : je compris mieux le sens de cette expression « l'espoir fait vivre ». Quant aux diablotins qui me suivirent, ils ont pu assouvir leur soif en suçant avec gourmandise mon sang : j'étais indigné. Et je les faisait comprendre en mettant en avant la compassion et l'empathie : il était question de les faire souffrir en marchant sur un chemin éclairé par les rayons solaires, en contre-partie de ma bonne santé physique.

    Après des heures d'errance et de vagabondage, j'ai eu l'intelligence de me reposer, de m'asseoir tranquillement dans une zone ombragée et, sur le coup, me permettre de somnoler afin de reprendre des forces pour une éventuelle course-poursuite entre moi le prédateur et ma proie. Il faut dire que j'avais le temps de faire un petit somme, quand on sait que la ville semblait déserte, sans aucun passant, si ce n'est que mes confrères heishi. Les yeux tournaient vers le ciel, je commençais à rêvasser, à m'imaginer toutes sortes de nourriture sanguine les plus appétissantes les uns et les autres. Forcément, je me léchais les babines et, doucement, je laissais le marchand de sable m’envoûtait de son sort soporifique.

    Entamant un sommeil profond, l'enthousiasme des diablotins qui m'accompagnèrent me réveilla, avec une tête forcément grincheuse et acrimonieuse : ils devront avoir une justification légitime et des plus valables. Et, par la suite, ils pointèrent leurs doigts en direction d'un jeunot d'apparence innocente. Serait-ce les divinités qui viennent à ma rescousse ? Guidé par la faim, métaphoriquement je commençais à sortir mes crocs : à quelques pas de l'endroit où il se trouvait, je m'élançais en sa direction sans réfléchir, voulant impérativement satisfaire cette faim qui me rongeait de l'intérieur. Néanmoins, dans ma tête, deux question me trottaient : n'est-il pas étrange de voir un enfant seul dans un lieu presque désert ? Mais, enfin, quel serait sa réaction ? Malgré tout, toutes mes pensées étaient absorbés par cette manne sanguine qui se présentait à moi.

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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyMer 7 Déc 2016 - 17:32

Le chant des oiseaux venaient réveiller notre petit héros qui s’était légèrement assoupi à l’ombre d’un arbre surplombant une petite colline. Son tronc était si large que le garçon aux cheveux blancs avait pu s’y adosser sans dépasser sur les côtés… Comment ?! Gringalet ? Non… Juste ce qu’il faut, là où il le faut ! Voilà comment on pouvait décrire le jeune Sairyo. Hiko n’était pas une masse de muscles, il avait une morphologie relativement longiligne mais cela ne l’empêchait d’avoir une certaine endurance. Ce n’avait pas toujours été le cas bien entendu, il l’avait acquise lors de ses nombreuses missions, ses innombrables missions. Un corps peu musclé, mais très tonique qui faisait de lui un redoutable adversaire si le combat venait à se prolonger.

Mais Hiko s’était bien assez dépensé pour la semaine. Il revenait d’un long voyage et voulait tout simplement se reposer avant d’enchaîner sur une prochaine intervention. Les missions étaient devenues de plus en plus régulières et épuisantes… Mais ce n’était pas tout. Car lorsque le jeune garçon avait un peu de temps libre, il enfilait la casquette de chef de la Rébellion et coordonnait les actions de son mouvement dans l’Ombre. Autant vous dire qu’il avait besoin de repos, et c’était pourquoi il s’était si facilement endormi contre ce large tronc.


« Waaaah… »

Étouffant un bâillement, le jeune Onshi frotta ses yeux rougis par la fatigue. Le soleil avait filtré parmi les feuilles et était venu chatouiller le visage du Sairyo qui s’était alors difficilement extirpé d’un sommeil profond, sans rêve. Jetant un coup d’œil à sa montre, il se rendit compte qu’il était l’heure de déjeuner ! Sans perdre une seconde, il se remit sur ses pieds et prit rapidement le chemin de la ville la plus proche. Cette cité, autrefois relativement peu peuplée, commençait à se remplir. Des shinobis, principalement, étaient affectés à la défense de ce territoire et cette ville faisait donc office de « cité dortoir ».

Depuis un peu plus de 24 heures, le jeune Hiko sillonnait ses rues, arpentait ses allées à la recherche d’une activité lui permettant de tuer le temps tout en reposant son corps. Et alors qu’il venait de pénétrer dans la cité et qu’il venait d’ouvrir un nouveau paquet de bonbons, il sentit qu’un individu se rapprochait en grande vitesse dans sa direction. Légèrement surpris, il arrêta son geste alors qu’il s’apprêtait à engouffrer une bonne quantité de gélatine et tourna sa tête sur le côté. De là, il vit un jeune garçon lui courir dessus. Le plus étonnant était la lueur dans son regard, il n’avait clairement pas de bonnes intentions.

Fronçant légèrement les sourcils, Hiko sonda alors rapidement les environs et s’aperçut que ce jeune homme ne représentait pas une menace. Ses traits s’adoucirent rapidement et comprit alors qu’il n’avait rien à craindre. Sans perdre trop d’énergie, il prit une légère impulsion sur sa jambe droite et se retrouva propulsé en arrière grâce à la seule force de sa cuisse. Le paquet toujours tenu fermement, il s’éloigna encore un peu de son mystérieux agresseur et prit de la hauteur en sautant sur le rebord d’un balcon. Une fois bien installé, il jaugea l’inconnu d’un œil suspicieux et s’adressa directement à lui.


« Bah alors, qu’est ce qui t’arrives à me foncer dessus comme ça ? »

Tout en parlant, le jeune garçon s’était rendu compte qu’une sorte d’aura accompagnait son mystérieux agresseur. Il en avait déjà vu de tels, et avec sa sensibilité pour la sensorialité, il arrivait à percevoir ce genre de petits esprits. Ainsi donc l’inconnu était accompagné, consciemment ou non, d’esprits. Hiko préféra jouer à l’innocent, et continua son petit interrogatoire. Ce jeune homme l’intéressait, il était assez atypique… Et étant de nature curieuse, Hiko n’allait pas se gêner !

« D’ailleurs, tu sais qu’il faut pas attaquer un supérieur comme ça ? On risque gros avec de tel comportement… »

Un large sourire sur le visage et l’index pointé en l’air pour montrer son mécontentement, le jeune garçon attendait maintenant une réponse… et vite !
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyLun 12 Déc 2016 - 17:32

  • Sentant la chaleur que dégageait cette forme corporelle lilliputienne, cette faim s'intensifiait, s'exacerbait au détriment de ma raison et de ma prudence qui s'évaporèrent sous le coup. Je prenais une allure de bête sanguinaire : cette bestialité, qui était emprisonnée dans les cages impénétrables de mon âme, su se défaire de l'emprise de l'infime humanité qui me restait. Une physionomie terrifiante et médusante apparaissait, néantisant mon côté humain. En étant submergé par cette « faim de loup », j'ai eu l'idée monstrueuse d'enrayer cette démangeaison douloureuse en m'abreuvant entièrement dans l'artère appétissante du gamin. Or, plus il se rapprochait de mes crocs, plus j'atteignais un stade supplémentaire en matière de férocité et d'animalité. Et, en cela, j'étais convaincu que j'allais étancher ma soif de manière imminente et inévitable. Loin de moi l'idée d'une absorption rapide, ce serait lent, une délectation interminable ; c'était littéralement de la cruauté. Dans cette animalisation, je laissais échapper toute réflexion, toute intelligence, toute prise de recul. Qu'est-ce à dire ? J'ai osé voir, dans cette adolescent prépubère, une proie vulnérable, fragile, qui ne ferait aucun acte de résistance. L'innocence qui se traduisait dans son regard, les bonbons qu'ils tenaient dans ses mains, étaient une illusion, une apparence. De manière stupéfiante, cette petite bouille avait des aptitudes physiques surhumaines, en se propulsant en arrière. En une fraction de seconde, je sentais le danger qu'il représentait mais, à mon sens, ce n'était qu'un mirage dû à l'aggravation de mon état famélique. En effet, c'était illogique, ça dépassait l'entendement.

    Néanmoins cette supposée démonstration de force n'a pas été en mesure à ce que je reprenne mes esprits et, par-là, que je puisse l'examiner de fond en comble. Les démons qui m'accompagnèrent me firent aucun signe, étant obnubilé par la nourriture sanguine singulière qui me faisait face : « quel serait la saveur du sang d'un adolescent ayant des performances physiques hors du commun ? », pensèrent-ils sans arrêt. C'était une symbiose entre moi et mes compagnons d'infortune qui ne se laissait pas intimider par ce môme, qui cachait sa vulnérabilité par ce spectacle assurément admirable : nous ne sommes pas crédule. C'était, il n'empêche, un très bon acteur, un comédien : sa réaction par rapport à mon attaque furtive était disproportionnée ; il devrait ressentir un sentiment de frayeur, d'effroi. En réalité, il me semblait confiant, indifférent, me regardant d'un air presque malicieux : qui est alors la proie ? Lui ou moi ? Je n'avais pas le temps de spéculer et d'émettre des hypothèses : ce moment d'inattention était une aubaine pour le plan de fuite de ma proie. Je ne lui laisserais aucun échappatoire, que des impasses qui lui mèneront vers un fossé, signant son arrêt de mort. Toutefois, je fus pris de stupeur quand j'entendis clairement le terme « supérieur » qui me remit à ma place : c'était alors cohérent et compréhensible les prouesses physiques de ce jeune homme. Aurais-je fait une bourde par mégarde ? Va-t-il en résultait une rétrogradation ? Mais, enfin, serait-ce encore une ruse de sa part ? Autant de questions sans réponses. J'ai eu la mauvaise idée de m'élancer en sa direction, récidiviste que je suis.

    En plein action, cette humanité, annihilé par cette bestialité, surgit ex nihilo ; sans qu'il y ait une force extérieure qui le poussa à se manifester. Regardant de près la situation dans laquelle je me suis empêtrée, j'ai pris conscience de la gravité de ma décision qui met en jeu ma vie, mon grade, mon honneur, ma dignité. Interrompre cette action était vain, étant justement dans le feu de l'action. C'est alors que je m'adressais à sa pitié et à sa bonté en lui quémandant de me garder en vie. En clair, il devrait me ramener à mon état normal, chasser ma bestialité, sans recourir à la force, par la ruse et l'intelligence. Et, d'une pierre deux coups, c'était un moyen de mettre à l'épreuve sa douance cérébrale : sera-t-il prouvé son génie en réussissant cette « mission » ? Telle est la question.
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyJeu 22 Déc 2016 - 16:17

Certains manquent d’assurance et n’osent pas vraiment se lancer à corps perdus dans leurs rêves, leurs ambitions… Mais l’ardeur et l’assurance ne semblaient pas être des choses dont manquait le jeune homme qui avait tant intrigué Hiko jusqu’ici. En effet, une fois s’être fait ridiculiser en se faisant esquiver avec facilité, il ne semblait pas avoir retenu la leçon et il chargea une nouvelle fois tête baissée en direction de notre jeune héros aux cheveux blancs…

« Mais… Il comprend rien à rien celui-là. »

Soupirant d’exaspération, le jeune garçon eut alors une idée qui leur permettrait à tous les deux de perdre du temps. Car maintenant qu’il s’était fait attaqué sans crier gare, il voulait en savoir un petit peu plus sur les raisons de cette soudaine agression. Utilisant alors ses friandises préférées, l’enfant aux cheveux blancs détacha son chewing-gum de sa bouche et l’étira au maximum grâce à son chakra. Une fois cela fait, il appliqua le chewing-gum juste devant lui afin que son mystérieux agresseur se prenne les pieds dedans.

Et ça ne loupa pas ! Il se prit les pieds dedans et resta collé à deux mètres du jeune Sairyo qui n’avait pas bougé d’un centimètre. Ce dernier regardait maintenant l’albinos avec un petit sourire narquois et rieur accroché sur son visage. Il s’était fait avoir comme un bleu, signe d’un manque d’expérience encore flagrant. Mais ce n’était pas le plus important pour le moment, Hiko n’avait toujours pas obtenu de réponse à ses questions et il ne comptait pas partir avant d’en savoir un peu plus !


« Bon… Maintenant que t’es bloqué, tu vas m’expliquer pourquoi tu veux me sauter au cou comme ça ? »

Tout en disant cette phrase, le jeune enfant eu alors une idée qui germa dans son esprit et qui lui fit parcourir un frisson tout le long de sa colonne vertébrale…

« Ah mais… Enfin… Je préfère les filles hein, les garçons m’intéressent pas ! »

Hiko avait cru que le vampire lui avait sauté dessus pour sa magnifique bouille d’ange, sa classe à toute épreuve, son charisme à faire frémir un glaçon… Bon bref, blague à part, vas-tu te décider à lui raconter ce qui ne clochait pas chez toi petit vampire ?
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyLun 26 Déc 2016 - 18:00

  • Une cible mouvante, souple et agile ; bref gymnastiquée : ce sont les aptitudes physiques les plus patentes, du gamin intrigant qui se jouait de moi. Du fait de ma faiblesse corporelle et de mes capacités physiques réduites, ce dernier avait l'ascendant, me regardant de haut avec un air moqueur et enorgueilli : c'était humiliant. De fait, ma bestialité et ma raison étaient sur une même longueur d'onde : ils voulurent lui rendre la pareille. C'est ainsi que j'ai manqué de prudence et de recul par rapport à sa puissance déployée, révélatrice d'une manière de combattre spectaculaire et d'une force physique incommensurable. Certainement, cette insouciance et imprudence sera porteuse de préjudice lors de la prochaine offensive, n'ayant pas évaluer rigoureusement son niveau de puissance : il ne tardera pas à montrer son vrai visage. Précisons que sur le moment, le désir incompressible de nourritures sanguines était encore inassouvi et inapaisé. Par-là, se manifestait une certaine fureur animale et une férocité : il s'est attiré le courroux du « vampire de l'empire », dans tous ses états. Qui était-il pour ne pas être apeuré face à cette amas de haine ? Comment comprendre sa sérénité ? J'allais le découvrir plus tôt que prévu : il fit une démonstration de force.

    Un vulnérable chewing-gum s'est métamorphosé en une sorte de filet de chasse, mettant hors d'état de nuire des nuisibles, des parasites, des prédateurs, dont j'en faisais partie. J'étais dans un état d'immobilité, de paralysie totale ou plégie : j'étais éhonté. Cet orgueil qui me façonnait était annihilé, me laissant dans les affres de larmoiements interminables : ce qui suppose que j'ai repris mes esprits. En effet, un retour à la réalité a été amorcée au moment où ce génie prématuré m'englua dans le chewing-gum surdimensionné : cette sensation de vulnérabilité et d'impuissance m'obsédait et me rongeait de l'intérieur, de manière à ce que je ne ressentais plus les fortes démangeaisons provoquées par cette état famélique. En bref, cette indigence alimentaire et nutritive s’interrompait temporairement au profit d'un retour à la raison : mon entendement ne pouvait reconnaître la toute puissance du môme, en faisait le déni ; dans le but de garder une certaine dignité face à cette humiliation totale et traumatisante. Par orgueil, je n'admettais pas ma défaite, ne baissais pas le regard et prétextait que c'était une attaque à l'aveugle,qui n'était pas mon mode opératoire habituel. Dans cette posture rabaissante, prenant une tonalité grave, j'apostrophais le jeunot en ces termes.

    « C'était un coup de chance, j'imagine : tu n'as pas encore vu mes stratégies de combat. Néanmoins, tu es d'une agilité et d'une souplesse irréfutable et extraordinaire : ce sont des aptitudes physiques précoces. Qui se cache derrière ce masque de gamin innocent ? Par ailleurs, cette manière incongrue de t'approcher est expliquée par mon état famélique, cette faim de loup qui me démange et qui m'amène à m'en prendre à toute éventuelle proie qui se trouve dans les environs, sans prendre en compte leur niveau de puissance : tu as été sauvé d'une mort atroce, in extremis. En effet, j'ai une physiologie particulière : je suis atteint de vampirisme clinique. Pour vivre, je suis condamné à me nourrir d'hémoglobines. »

    En lui révélant ma pathologie singulière, je voulais en contre-partie des informations sur sa personnalité, sa manière d'être, sur ses spécificités ; c'est du donnant-donnant. Cette curiosité est due à ses performances physiques hors-normes, qui m'intriguaient : il était doté de capacités intellectuelles et physiques précoces. Comment est-il arrivé à un tel niveau ? Pourrait-il m'enseigner son savoir ? Pour le savoir, il fallait lui demander directement.

    « Tu as une manière de te mouvoir, de te déplacer, d'esquiver qui rend compte de ta maîtrise de l'art du combat : étant néophyte en la matière, accepterais-tu de m'instruire ? C'est une demande qui ne passe pas par quatres chemins et, sans hésitation, si un test il y a, je concéderais à ta demande. Par ailleurs, d'où je suis homosexuel ? Tu t'es planté dans ta déduction, complètement à côté de la plaque. Hum.. j'ai l'impression que tu es fort physiquement mais intellectuellement, je reste dubitatif. Halte-là ! À ton âge, on s'intéresse déjà à une relation amoureuse ? Décidément, t'es précoce de tout part. Ne fais-tu pas partie, d'ailleurs, de cette minorité de personnes qui ont une apparence de jeunot mais un vieil âge ? »
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyMar 27 Déc 2016 - 11:33

Alors lui il manquait vraiment pas de toupet… Il venait de se faire prendre comme un bleu dans la toile de chewing-gum formée par le jeune garçon, et il osait encore remettre en question la différence de niveau qu’il pouvait y avoir entre les deux garçons. Cela arracha un sourire amusé au jeune Sairyo qui ne regrettait décidément pas d’être rentré aujourd’hui !

La rencontre était plutôt drôle, et le blafard commença alors à enfin ouvrir la bouche… Il était temps ! Il se demanda tout d’abord comment un garçon aussi jeune pouvait l’avoir mis à l’amende aussi facilement. Réaction typique du genre de personne manquant cruellement d’expérience, ils se fiaient beaucoup à l’apparence et baissait ainsi leur garde. Mais Hiko ne pouvait pas lui en vouloir, il était habitué. Et ce n’était pas ce qui avait retenu son attention dans les paroles de son interlocuteur…


« Un vampire ?! »

Ne prenant même pas la peine de répondre à sa question sur ses capacités physiques, le jeune garçon aux cheveux blancs analysait maintenant de plus près son interlocuteur en le scrutant de toute part, faisant ainsi le tour du vampire pour voir quelles étaient ses caractéristiques particulières. C’est vrai qu’il avait l’air plutôt blafard et que son comportement avait été étrange… Mais un vampire, tout de même !

Hiko se souvint alors de ce qu’il avait appris sur les vampires. Des créatures ne vivant que la nuit, dormant dans des cercueils, n’aimant pas l’ail et ayant des dents extrêmement longues… Il se mit alors à pouffer, cela ne pouvait être vrai !


« Mais comment tu fais pour sortir au soleil, normalement ta peau devrait brûler non ? Et si j’apporte de l’ail… Tu vas fondre ? Ah ah ah ! »

Bien que l’enfant prenne cela à la rigolade, il se doutait que son interlocuteur ne lui avait pas menti. Ce fut donc pourquoi il se calma rapidement et écouta ce qu’avait le vampire à dire. Et là, une nouvelle fois, ce dernier surprit notre petit héros. Il lui demandait clairement de devenir son mentor, la personne qui lui instruirait les arts shinobis, lui qui semblait être un néophyte.

Restant bouche bée quelques secondes, le jeune Sairyo jaugea les réelles intentions du petit vampire. Il semblait être sincère dans sa demande, mais Hiko en avait-il réellement envie ? Il occupait une place importante au sein de l’Empire en tant que Tokugawa, il était à la tête du mouvement Rebelle… Et aujourd’hui on lui demandait de redevenir senseï. Sa dernière expérience ne s’était pas mal dérouler car Fuka avait gravi les échelons très rapidement… Mais Hiko pourrait-il refaire une nouvelle fois cet exercice…

Bien sûr que oui !


« Ah ah ah, tu es vraiment drôle toi ! Mais ok, on peut faire ça. Je veux bien te guider sur la voie pour devenir un shinobi aguerri, mais en retour… Il faut que tu me promettes de ne plus attaquer personne pour boire leur sang ! Il y a plein d’autres solutions, tu peux demander des poches d’hémoglobine à l’hôpital, suivre un régime particulier… et surtout, essaies ça ! »

L’enfant aux cheveux blancs lui lança alors son paquet de friandises. Des shurikens fait de guimauves enroulés dans du sucre glacé… Un vrai régal ! Son désormais nouveau senseï lui sourit alors et reprit la parole.

« Voilà mon régime particulier à moi, les bonbons ! Tu devrais essayer, ça calmera peut être ta soif jusqu’à temps qu’on trouve une nouvelle solution ! Et sinon, je m’appelle Sairyo Hiko et je suis Onshi au sein de l’Empire. Et toi, qui es-tu petit vampire ? »

S’attendant à un nom à la Dracula, Hiko était impatient de commencer cette nouvelle relation maître-élève !
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyLun 23 Jan 2017 - 12:46

  • L'humour puéril du Sensei adoucissait - mais pas suffisamment - l'atmosphère, anciennement mis sous tension par l'offensive furtive et irréalisée de l'affamé Ryuuketsu. En ne remettant pas une couche, quant à mes intentions malsaines à son égard, il m'accorda involontairement l'absolution de mes péchés antérieurs ; ce qui était indubitablement d'une grande sagesse. Il faut dire qu'il avait la possibilité de m'incarcérer, de répliquer à ma pugnacité, de me blesser mortellement mais tout porte à croire que sa magnanimité a pris le pas sur sa combativité : je ressentais une véritable humiliation, du fait de la moralité admirable d'un gamin par rapport à mon exécrable bestialité. Il y avait là un inversement des rôles : mon comportement m'a infantilisé et la réponse de l'adolescent prépubère l'a mûri. Se manifesta une soif de connaissance, en conséquence, qui m'amena à la proposition presque insensée de ma dernière prise de parole et ce, au détriment de ma dignité et de mon honneur. Le suivre signifiait alors un changement radical et fulgurant, une abstention intenable, l'apparition de qualités morales. En sa compagnie, j'allais changer en bien. Une idée bien effrayante pour un buveur de sang, à la fois sadique et occulte, mais qui, néanmoins, était particulièrement novatrice.

    En amortissant les dégâts psychologiques, qu'avait causé ma volonté de subordination vis-à-vis du jouvenceau, j'étais en mesure de prêter attention à ses dires, quelque peu drolatiques : il s'est mis à énumérer les clichés vampiriques avec une tournure railleuse. Ce qui avait le don, momentanément, de me mettre en état de fureur, d'indignation, du fait de la sincérité de ma demande. Pourtant, ce n'était pas mon habitude de me sentir offusqué face à des propos outrageants, me réfugiant habituellement dans le je-m'en-foutisme, afin de ne pas engager les hostilités. D'où, l'idée d'une réaction naturelle : il semblerait que je ne supportais pas qu'il prenait à la légère cette requête, dans laquelle j'ai dû sacrifier ma dignité. Cependant, en évaluant rigoureusement ses capacités physiques, cette colère n'allait mettre que du feu au poudre et amorcé le début de ma fin ; car, je le crois, son indulgence s'estompera, si je récidivais. Par conséquent, il fallait que je ne prenne aucun risque, que je me fasse petit, même si cela est dévalorisant pour un hématophage sanguinaire et sans pitié. Somme toute, face à ces remarques embarrassantes, il était judicieux de montrer un sourire chaleureux, mettant en lumière un aspect plus moral du buveur de sang. Qui plus est, aucune substance rougeâtre ne souillait mes dents – ou crocs – blanchis, exposant une certaine frugalité et une sobriété alimentaire. Bref, il s'agissait de faire bonne impression.

    Une métamorphose comportementale qui m'avantagea dans le dilemme que me contraint le gamin, à savoir : la condition pour laquelle ce dernier acceptait ma demande est l'arrêt définitif de mon régime hématophage. En d'autres termes, le chemin qui mène vers la connaissance et l'expertise demande des sacrifices inestimables, allant de mal en pis : ici, il s'agissait de la nourriture sanguine fraîche. Toutefois, se déprendre de cette substance mielleuse et savoureuse, cadeau des divinités, devrait être le fruit d'une délibération datant depuis des mois: cette abstention se fait par conséquent sur le long terme. Je ne pouvais que faire l'intention de m'abstenir, me désavouant de toutes mes éventuelles tentatives inconscientes d'ingurgitation d'hémoglobines : les mois à venir seront nécessairement éprouvants, en la compagnie de celui qui deviendra mon Sensei. Dès lors, convoitant cette manne gnoséologique qu'est Hiko, jusqu'à respecter ses exigences, un Oui allait se retentir dans les secondes qui suivent. Mais, préalablement à cette affirmation, à la suite de la révélation de son grade prestigieux, je me courba l'échine face à l'éminence de Hiko, faisant preuve dorénavant d'obséquiosité : je m’ôta, sans attendre, du costume du soldat au service de l'empire. Puis, je pris la parole.

    « Tous mes respects à mon supérieur, Hiko ; demandant par l'occasion son indulgence face à l'idiotisme de ma tentative d'agression physique. Je me présente, Mamoru Ryuuketsu, votre subalterne, vivant dans les contrées de Taki No Kuni, en quête perpétuelle de connaissances. Au sujet de la condition que vous m'avez imposé pour la mise en place d'une relation maître-élève, après une courte délibération, je ne peux que me rallier à vos exigences. Toutefois, le fait est que le risque de désobéissance est très fort : les hémoglobines me sont tentants. Seriez-vous en mesure de me faire apprendre, en tant que première leçon, la maîtrise de mes ardeurs et de mes pulsions ? Vous avez évoqué les bonbons : qu'est-ce ? Ont-elles un goût similaire au sang ? Tout compte fait, d'où vient cette histoire d'amour avec les bonbons ? Mais, Sensei, qui êtes-vous vraiment ? »
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Message(#) Sujet: Re: Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] Vampiriser un môme ? [Sairyo Hiko] EmptyJeu 9 Fév 2017 - 8:56

Alors là s’il s’y attendait… Le Mamoru courbait maintenant l’échine devant lui et montrait un profond respect pour sa personne depuis que notre petit héros lui avait appris quel était son grade au sein du Shûkai. Cela avait-il autant d’importance aux yeux du petit vampire ? Il semblerait en effet.

Chassant cette idée d’un revers de la main comme pour lui dire que ce n’était pas nécessaire et qu’il n’avait pas à courber l’échine de la sorte, Hiko sentit ses pommettes s’embraser. Il était gêné par la réaction du Mamoru et préféra briser la glace, tant qu’il était encore temps.


« Arrêtes, relèves toi c’est gênant ! Ce n’est pas parce que je suis ton supérieur en termes de grade qu’il faut que tu courbes l’échine devant moi ! Je t’ai dit que c’était bon, t’es mon élève si tu suis mes règles, point. Pas besoin de plus de formalisme, c’est pas du tout mon genre. »

Un sourire accompagnant le tout, Hiko espérait que Ryuuketsu allait vite se relever sinon la situation aurait un caractère encore plus gênant qu’elle ne l’avait déjà. Lui balançant son paquet de bonbons, notre petit héros lui annonça avec un grand sourire la chose suivante.

« Tu connais pas les bonbons sérieusement ? Tiens goûtes, et dis m’en des nouvelles ! C’est super bon et super sucré, avec ça tu gardes la pêche pour toute la journée ! »

Bon ça c’était pas forcément très vrai. Car Hiko était le seul à pouvoir se nourrir de bonbons sur plusieurs jours sans ressentir de gêne trop prononcée. Mais passons, Ryuuketsu devra se faire son propre avis sur ce nouveau met qu’il semblait ne pas encore connaître.

« Quant à qui je suis. Je ne suis qu’un shinobi ayant réussi à faire son trou. Je pense que j’en suis là où je suis aujourd’hui car j’ai eu de bons enseignants. Alors j’espère que j’en serai un tout aussi bon pour toi ! En parlant de ça, je t’aiderai bien sûr pour ton nouveau régime. Mais d’ici demain, tu devras me promettre de ne toucher à aucun humain. Tente le sang animal, ou tout autre substitut qui te viendrait à l’esprit. Et à partir de demain, on commence ton entraînement… »

Une déclaration pleine de mystères. Mais Hiko ne voulait pas trop en dire, c’est donc pourquoi il tourna les talons après avoir fait un dernier signe au Mamoru. Puis il disparut dans la foule. Ils se reverraient le lendemain… Mais seraient-ils tous seuls ? Et surtout, où et quand se retrouveraient-ils ? Ryuuketsu ne le savait pas encore, mais il serait informé en temps et en heure.

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