Vous y croyez-vous ? On m’a missionné pour un mandat d’ultime importance ! Une mission de ouf avec prise de risques MAXIMUM ! Ah qu’est-ce que j’adore ça moi, je vous dis pas ! Tant qu’il y a du sport, ya de la vie ! Une de mes maximes ! J’en ai plein des comme ça ! Tiens une autre pour vous : A trop s’faire chier à faire des rela’ on tourne en rond. Ou encore à trop faire des rp fight on finit défoncé ! Ah celle-là je la connais bien ! Dans une autre vie, j’ai eu à combattre si souvent que j’y ai perdu ma peau bêtement. Pourtant, à bien y regarder, vu l’endroit où je me trouvais, on pouvait facilement me faire remarquer que je n’avais guère tiré les leçons de toutes ces expériences d’un autre âge, d’une autre vie. Sinon comment expliquer que je me trouvais en plein Yuki no Kuni, du moins sur les côtes de cette grande île au nord de l’archipel de Mizu no Kuni ? Un mandat donné par la cheftaine Saibogu Red ! C’est suffisant pour que j’aille guerroyer. Bah je lui devais pas mal à Red. Déjà de faire partie d’une organisation structurée. Ça aide quand on est nuke. Puis de pouvoir faire des rp prises de risque pas mal amenés. Ah je lui dirais un GRAND MERCI un de ces 4 pour tout ce beau travail. Ah non ! On ne se tourne pas les pouces au Kyomu. On gagne bien sa vie et on ne fait pas l’amour ! Bon mis à part peut-être la cheftaine, mais bon, c’est bien normal ! Dans tout système bien établi, le chef dit de faire ce qu’il ne fait pas. Hier par exemple, sur le chan Kyomujin, la cheftaine nous a tous rappelé ceci, je cite : « hey ho on se calme ! On est au kyomu ici ! Pas au club des bisounours ». En gros le programme c’est castagne, repos puis castagne et ainsi de suite ! Pour des nukes oisifs aussi c’est parfait ! Alors bon, je viens servir les intérêts de ma patronne !

Ma mission ici ? Eh ben… Vous avez vu les plateformes maritimes là ? (…) heu… D’ailleurs c’est quoi une plateforme maritime ? Il aura fallu que mes hommes m’expliquent le truc sérieusement. J’ai un stratège dans le groupe. Un vieux marin édenté. Charlie qu’il s’appelle. Bah c’est lui qui m’a expliqué, croquis et carte à l’appui, ce qu’était une plateforme et où est-ce qu’on devait aller exactement. Bon j’étais le chef, désigné par Red ! Ça c’est clair, mais dans les faits, pour ce qui est de l’orientation, c’était lui qui prenait les décisions. Non pas que je ne sais pas me diriger sur l’eau, mais… presque ! En ce qui me concerne, c’est plus la voie des airs que je maîtrise. Un vol direct Haï – Yuki en moins de deux, ça je suis capable.

Je vais vous faire une confidence, le narrateur a dit qu’on a pris à revers la plateforme pour mieux l’assiéger… Faut comprendre que c’est une erreur en fait. Ouais mais non ! Techniquement ça ne s’est pas exactement passé comme ça… Bah je m’explique ! On suivait tranquillement les gros navires kyomujins jusqu’à ce qu’on se rapproche de la côte et là subrepticement, une brume épaisse a commencé à s’étaler sur la zone. On y voyait plus à 10m j’vous jure ! Par d’habiles manœuvres, en allant pourtant tout droit, nous en sommes parvenus à prendre de revers une des plateformes au pif. Tout ça grâce aux sens aiguisés de navigation de Charlie. Quand on a un as avec soi, ça fait la différence ! C’est comme ça qu’on s’est retrouvé de « l’autre côté » après que les affrontements aient commencé. Ah ça, on entendait bien les coups de canons et tout. Il ne faut pas abuser. Je ne parlerais même pas du surcroît de fumée occasionnée par les combats. Pour ma part, je demandais à Charlie et à ses quelques matelots de tenir le navire à distance respectable de la plateforme. Avec mes hommes, nous sautions sur l’eau et poursuivions notre avancée en courant.

Je n’ai pas besoin d’être un très grand stratège pour gérer la suite ! Mes ordres étaient clairs : tuer tous ceux qui n’étaient pas de notre groupe qui tenteraient de s’opposer au sabotage de cette plateforme. De deux choses l’une, soit ils s’écartent et nous regardent faire, soit ils nous affrontent et meurent. Et généralement, vu qu’ils étaient aux prises avec les gros navires kyomujins, faut dire que notre percée serait un peu fastoche dans un premier temps. On ferait presque comme Achille et ses myrmidons arrivant sur la plage de Troie. Un beau carnage en perspective !

Nous étions parvenus au sol et déjà mes hommes s’éparpillaient en partant par groupe de deux-trois vers les cibles identifiées – les premiers bâtiments accessibles au fait. Pour ma part, je m’avançais vers une espèce de grenier. On aurait dit une cache d’arme ou un dépôt si vous préférez. Y parvenant, je liquidais en usant de l’effet de surprise un des gardes avant de constater qu’effectivement… J’étais bien tombé. Cependant, comme toujours, à chaque fois qu’on a l’occasion de poser une acte d’éclat, un enquiquineur se pointe… Du moins ce fut la sensation que j’en eus…

Spoiler:

Ils l’avaient collé là. Oui, oui « eux », pas le maître, pas son Maître, alors il n’y avait aucune surprise que sans directive de ce dernier –le seul qu’elle respectait à l’heure actuelle, que la bête n’en faisait qu’à sa tête. Pour commencer, la situation globale lui annonçait qu’elle ne pourrait pas manger ouvertement sur ce buffet pourtant géant qui se présentait à leur rivage. Autant dire que l’affront à sa nature gourmande était très grand, surtout que son appétit s’était fait vorace depuis ces derniers temps où elle avait été expédiée ici. Pour se forger qu’ils disaient.

Ils l’avaient plutôt affamé qu’autre chose, heureusement que les journées prises par les entraînements lui faisait un peu oublier qu’elle était sur ses réserves. Taki lui manquait, son pays, ou plutôt et surtout ses mauvaises habitudes acquises là-bas. La grande générosité de vies humaines du Gouverneur aussi. Han ! Sous l’eau, tandis qu’elle barbotait en mer les laissant à ce qui était pour elle des futilités, de sa bouche s’échappaient des bulles de mécontentement. Comme les crabes pas contents, à la surface, ça aurait surement même fait un bruit bizarre.

Ceci dit, une heureuse providence coupait court à sa complainte, une ombre à la surface de l’eau était venue gâchée sa vue. La bête n’avait pas le souvenir d’attendre un mouvement maritime de renfort de ce côté. C’était précisément pourquoi elle était venue se planquer -*tousse*, par ici…

Avec souplesse sous l’eau, le monstre hybride s’amorçait dans le cheminement du bateau, restant en dessous aussi longtemps que la profondeur pouvait la garder à l’abri des regards. Elle les laissait amarrer tranquillement, se disperser tout aussi simplement, depuis sa position en mer, à travers les flots, la bête était parfaitement capable de les distinguer. Quand l’attention était assez détournée, elle se rapprochait du plat géant que constituait le bateau. Depuis l’eau, d’un tentacule, elle attrapait violement et rapidement une cheville d’un des marins, les pauvres diables gardaient l’embarcation. Le traînant jusqu’à elle, la bête ne perdait pas de temps pour autant avec son second jeu de tentacules. Elle en avait huit. Elle attrapait le second de la même manière, tandis qu’elle avait déjà commencé à dévorer le premier ramené à son bec. Ce gout, cette sensation, l’extase à ce moment, la créature lasse et égrise redevenait malicieuse et demanderesse. Après avoir rapidement dévoré le second dans son appétit, il lui en fallait bien plus encore.

Son regard, sous le manteau de l’eau se fixait sur la terre qu’elle était censée garder. Et voilà comment en apercevant la suite de ses petites entrées, la kunoichi se rappelait son rôle –ou presque, et se décidait à aller décrassé un petit peu son rivage. Une dernière présence sur le bateau poussait un cri strident quand son bourreau bondissait sur son pont, une vaine tentative de fuite, un tentacule avait suffi à lui briser le cou pour qu’elle s’en délecte et le monstre bondissait dans l’eau pour nager jusqu’au bord et passer à son plat de résistance. Non pas sans être déçue qu’il n’y avait que si peu d’offrande facile pour garder ce bateau impie…

Spoiler:

Je me retournais après avoir entendu des cris, des hurlements bien distincts qui laissaient présager le pire. Derrière moi, du côté du bateau, là où j’avais laissé Charlie et ses hommes, de marins inoffensifs qui devaient être chargés de me ramener à la maison ? Pffff… J’étais presque dégoûté lorsque je compris qu’ils venaient d’être pris en traitre. Ainsi l’on tentait de me couper toute retraite ! Affûtant mon regard, je remarquais au loin l’objet du grabuge. Une femme, que dis-je un être des plus bizarre venait de s’inviter sur le pont du bateau et visiblement, avec des tentacules provenant de sa nuque et j’en passe, se mettait à tirer vers elle les hommes à Charlie. Ils n’étaient que trois au total. Trois marins… Dont Charlie que je commençais à apprécier entre nous. Sérieusement. Après tout c’était lui qui nous avait mené jusqu’ici tranquillement. Rhooooo ! Mon cœur sembla se briser lorsqu’il fut lui aussi capturé à la suite de ses ouailles. Sans autre forme de procès, il passa également de vie à trépas.

Serrant mon poing, les yeux lançant des éclairs, je suivais du regard ce monstre qui s’engouffrait dans l’eau avant de s’avancer vers moi. Elle comptait nous faire passer un sale quart d’heure à nous autres certainement. Mais bien entendu, je ne l’entendrais pas de cette oreille. Je n’avais nullement l’intention de mourir ici, et surtout pas dans ces conditions. Par contre, il me faudrait trouver le moyen de lui faire très chèrement cette monstruosité qu’elle venait de commettre. Mon regard cependant se porta sur tout ce qui se trouvait autour de moi. Il y avait là de l’eau à perte de vue. Ce monstre marin saurait certainement en faire un excellent usage, surtout contre une créature telle que moi. Je devais donc me méfier et chercher un terrain potentiellement plus favorable. Attendant que l’espèce de gorgone se rapproche du rivage, je la fusillais du regard avant de lui lancer tout en reculant :

_ TOI ! TU VAS ME LE PAYER !!!!!!

Cela dit, je couru vers la plateforme. Une porte se dessinait non loin de moi. Au-dessus, un espace sur lequel étaient construits des bâtiments en bois. On aurait un petit poste d’étude. Je sautais au-dessus et commençait à exécuter mon travail de sape, ce pourquoi j’étais ici au final. Prendre l’ennemi et lui faire passer un sale moment dont il n’aurait aucun souvenir. Une fois parvenu à ce stade, je tombais sur un garde que j’éliminais à la faveur de l’effet de surprise. Je m’introduisais dans les bâtiments à la recherche d’âme qui vive. Le sang ça me connait. J’en ai fait couler dans mon histoire. Je ne trouve pas beaucoup de personnes ici, à la place beaucoup de matériel. Je dois avouer m’en moquer un peu de ce que cela peut représenter ou être. Tout ce qui m’intéresse c’est que ça prenne feu. Ressortant du bâtiment, je me place en face de la mer, bien en vue du monstre marin qui désormais était sur le point de sortir de l’eau. Nous étions encore séparés de quelques bons vingt mètres au bas mot. Et je me trouvais dans une position surélevée par rapport à elle.

_ Je t’attends le monstre ! Viens voir par ici !!!!

J’étais déjà prêt à filer rapidement en cas de pépin. Ma mission avant tout. Et même si j’espérais lui faire payer à cette gorgone, je n’avais nullement l’intention de faire vieux os en ce territoire hostile. Du moins, tant que le Kyomu ne se serait pas durablement installé sur les côtes de Yuki no Kuni.

Spoiler:

Et voilà comment s’ouvraient les rideaux de cette journée terne, vers un spectacle macabre et sanglant. Sans surprise, après le cri qu’elle avait fait pousser à l’autre humain, tous, ennemis, comme alliés ceci dit, avaient plus ou moins pu la remarquer. C’était ce que la bête voulait au final, toute l’attention pour que l’on vienne à elle et qu’elle puisse ainsi dîner dans le moindre effort. Sa petite fantaisie, par la même occasion avait mis en alerte ses gardes pseudos alliés, oui pseudo, car ne la reconnaissant pas, ils s’affichaient vite aussi hostile avec elle, qu’avec les intrus qu’ils repéraient.

Pas une grande importance, le monstre esquivait avec facilité leur pitoyables projectiles, les laissant s’entretuer entres eux maintenant que la calme avait laissé place aux rencontres métalliques. L’amusement la faisait ricaner, tandis que tout droit sorti des contes de Grimm, l’hybride prenait du terrain d’une démarche nonchalante maintenant que ses pieds foulaient la terre. Au loin, un cri raisonnait, plus fort et intense que les autres, un qui lui était particulièrement adressé. Une invitation ? La créature n’était pas du genre à se faire prier, alors sans pour autant se presser, et toujours affamée, elle activait ses sens pour capter la prochaine âme qui voudrait se dérober à son banquet. A la place, le monstre faisait face à un rouquin bien emporté, le capitaine peut-être ? Passer au dessert avant le plat la dérangeait un peu, mais s’il insistait.

~ Monstre ? Demandait-elle en relevant la tête, ses tentacules dansaient dans les airs, la bête était dans le plus simple de ses apparats, même pas un bandeau visible pour la rallier à quoi que ce soit. Bien qu’il existait au fond de sa chevelure étrange… Elle ne tenait pas à subir des représailles du Shukai pour ses petites addictions hors moralité aux communs des mortels. Tu aurais pu rajouter « marin ». Qui mange des marins, elle ricanait amusée devant l’excitante débouchée.

De sa démarche lasse elle devenait vive d’un bond, la bête s’invitait pour rejoindre la hauteur du gars qui s’époumonait. Dans toute sa passivité démesurée, la bête commençait à apparaître en se redressant, tout d’abord sa tête mortellement ornée où l’eau dégoulinée encore, car elle était trempée. Son regard de braise se fixait vers l’inconnu qui avait tout des attraie d’un intrus. Quoi de plus logique avec ce raffut pas si loin au final où la bataille faisait rage. Sa progression se poursuivait et elle était silencieuse, en observant sa cible quelques éclats de sangs à leur simple vision réanimaient sa salive. Ça l’obligeait à glisser sa langue sur ses lèvres qui se faisaient mordiller en suivant, il avait un parfum appétissant.

~ C’est donc toi qui m’a offert ce petit repas délicieux, je t’en remercie, j’étais en train de dépérir, mais grâce à toi, je me sens revigorée plus que jamais… En appétit. Un sourire se dessinait sur son visage, laissant paraître ses petites dents pointues et inquiétante. C’est pour les hommes du bateau que tu t’emballes ainsi ?

Spoiler:

J’avais beau essayait de savoir à quoi j’avais affaire, je ne parvenais pas à y arriver. Qu’est-ce que pouvait être cette chose répugnante hormis un véritable monstre ? Si en plus elle ajoute elle-même l’adjectif marin c’est que j’avais vu juste ! Alors ce n’était pas une sirène. Parce qu’une sirène a une queue de poisson. Ca tout le monde le sait. Et puis une sirène c’est agréable à regarder quoi qu’on dise, ce qui était loin d’être le cas de cette chose que je voyais arriver. Ce n’était pas non plus une une harpie. Une harpie est mi oiseau, mi humaine. Et là non plus. Je penchais plus sur la gorgone, même si j’avais un pti doute en la matière. Mais BON sang ! Que pouvaient bien faire des personnages de contes et légendes dans un univers de ninjas ? Hein ? Quelqu’un peut me l’expliquer ça ? Quoi qu’il en soit, une chose en elle me répugnait au plus haut point : sa tête dégueulasse emplie de choses pas nettes. Je parle bien de ces tentacules poussant n’importe comment. C’est en repensant à cela que le distingo entre la gorgone et cette créature que j’avais sous les yeux se fit. Une gorgone a sur la tête des serpents en réalité. Alors que là… La curiosité aidant, je contenais encore un peu ma fureur histoire de poser une question toute bête qui me brulait les lèvres.

_ Non mais sérieusement ! Qu’est-ce que t’es au juste ? Je veux dire, c’est quoi ton style ?

Une foule de question venait de me venir à l’esprit dont une encore plus bête que les précédentes : si jamais il se trouvait qu’elle était réellement une créature des bas-fonds marin, donc elle appartiendrait à la grande espèce des poissons. Du coup, elle serait comestible quelque part ? Parce que des tentacules comme ça… Peut-être étais-je tombé sur une créature non répertoriée ? Par contre il est curieux qu’elle parle… A moins qu’elle ne soit un kuchyose ? Je me grattais la tête à force de me questionner.

*BON ET PUIS MERDE § RIEN A FICHE !*

ATTENTION C'EST GROS !:

Kuchyose ou pas, elle devait payer pour avoir buté Charlie. Le reste on verrait après ! Comestible ou je ne sais quoi, ce serait en second lieu. Je posais une main et une jambe sur la rambarde qui se trouvait juste devant moi. En dessous de moi, à portée d’attaque pour peu que je me projette un peu, se trouvait la drôle de créature. Ah celle-là je n’allais pas lui faire de cadeau ! Je vous le promets ! Mes yeux lançaient des éclairs (au sens figuré) tandis que soudainement, je m’élançais dans le vide en fonçant droit sur sa position la tête la première, comme si j’avais voulu effectuer sur elle une prise de catch, ou comme si je comptais la heurter de plein fouet, tête contre tête ! Ah la dure les gars ! On ne badine pas ! Arrivé à deux mètres d’elle, je me changeais subitement en flammes. En heurtant le sol toute la zone se trouva subitement en proie aux flammes. J’en étais l’épicentre et le déclencheur. Sur une large zone tout commençait à brûler, même le bâtiment tout juste derrière nous. Je nous refaisais une Makka là. J'avoue. Je dosi dire que c'est d'ailleurs la technique préférée des Gogyou de mon genre. Mon adversaire serait probablement piégée. A moins qu’elle ne tente de s’éclipser dans l’eau, elle serait foutu. Et encore ! Il me semble qu’elle n’aurait guère le temps d’atteindre le rivage ! Quant à moi, dans les flammes, je serai tel un poisson dans l'eau !

Bon après j’avoue une technique de zone suiton et c’est fini, ouais c’est vrai… Mais bon, d’ici là peut être que… Sait-on jamais ?

Spoiler:

Spoiler:

Il faut croire que mon attaque avait trop puissante. D’un coup j’avais déchaîné les enfers comme on dit. Le terrain, du moins la plage, toute entière était désormais en proie aux flammes. Des flammes puissantes qui s’étalaient sur le sable fin brulant tout ce qui pouvait être brulé. Derrière moi, la plateforme commençait très sérieusement à crouler. Des bruits étranges et plutôt inquiétants se faisaient entendre. Le fruit de poutres qui craquèlent ? Il était évident que la partie supérieure du bâtiment, le premier étage ou niveau, dont les flammes commençaient à lécher le « sol ». Encore un peu et tout ceci ne serait qu’un tas de cendres. Les gens piégés dans le bâtiment commençaient à se manifester. Je les entendais distinctement quand bien même je ne pouvais les voir encore. Mon attention était portée sur mon adversaire. Un adversaire qui faisait montre de qualité digne d’une kunoichi. Ainsi donc ce monstre marin n’en serait pas totalement un… Je la vis d’abord prise dans les flammes sautiller dans le feu pour filer tout droit vers le rivage. Alors, j’étais bien tenté de la rusher. Mais l’expérience de vies antérieures m’avait appris qu’il ne faut jamais poursuivre un ninja qui fait un mouvement bizarre ou qui bat retraite. Il faut plutôt le laisser faire ou l’accompagner à distance par de savantes attaques ninjutsu. Ce dont j’étais capable. Mais comment dire… je n’étais guère certain de leur impact réel. Puis cette gorgone était déjà touchée. Les flammes lui avaient léché le corps. Je l’avais vu de mes yeux. Alors qu’elle aille plonger toute brûlée dans l’eau de mer… Bonjour l’épreuve qu’elle s’infligeait ! Le choc entra la chaleur et ses blessures liées au feu et l’eau, l’eau salée qui plus est… Non… Elle aurait largement de quoi méditer pour quelques bonnes semaines.

Je ne m’intéressais donc plus à cette gorgone, tournant le buste et portant mon regard vers la plateforme. Je bondis d’un coup sur le premier niveau. En dessous, le feu prenait de plus en plus d’ampleur. Toujours sous la forme d’un Gogyou, je constatais la présence d’hommes sur le pont. La fumée qui s’élevait obscurcirait un peu, ce qui me permis de prendre un peu d’avance sur tous ces bonhommes. Les flammes présentes dorénavant sur cette esplanade prenaient l’espace et je profitais de ma forme pour m’avancer sans peurs sur les gens qui avaient la malchance de se trouver là. Le carnage fut rapide et enflammé. Probablement que j’avais affaire à des ninjas de faible niveau, voir des civils. Dans l’action, je n’avais guère eu le temps de pouvoir faire la différence.

Pour le reste je ne m'intéressais plus tant que ça à mon adversaire initiale. Pour m'atteindre, à moins de voler, il lui faudrait traverser le "lac de flammes entre le rivage et le point où je me trouvais". Et ça... je ne pense pas que ce soit aisé à faire.

Spoiler:

Au bout d’un certain moment, la zone entière était en proie aux flammes et à la fumée qui en découlait. Je jetais un regard autour de moi. Des corps calcinés. Des ninjas de bas niveaux ou alors des civils, du matériel également complètement détruit et j’en passe. Au bout de ce carnage, je me tenais seul en mode Gogyou. J’ai envie de dire en mode ifrit. Ce n’est pas tout à fait pareil mais c’est pas mal représentatif de ce que je suis quand même. Mon regard porté vers les autres installations de l’île, je constatais qu’un silence bien calme y régnait. Certainement que mes hommes avaient pu mener à bien leur mission. Au large, à l’opposé de notre position, les puissants navires kyomujins continuaient de tonner en riposte aux défenses yukijines. Le combat devait être féroce de ce côté-là. Qu’importe. Chacun sa bataille. La mienne était plutôt remplie.

Je retournais sur la berge d’où je venais plusieurs minutes auparavant. Tout près de l’endroit où j’avais affronté la mystérieuse gorgone. Le feu s’était éteint de lui-même dans cette partie du terrain. Chose normale, le feu ne peut prospérer longtemps sur un terrain sablonneux. Portant mon regard sur l’endroit où se trouvait initialement la gorgone, il me sembla voir son corps patauger dans l’eau. Etait-ce une feinte ? Une manœuvre pour m’avoir ? J’imaginais qu’elle devait être bonne en suiton. Et étant donné que j’étais un maître en katon… Mes hommes revenaient de leurs différentes assignations. Il en manquait une bonne poignée cela dit. Les survivants me confirmèrent avoir effectué un carnage. Ils avaient essentiellement rencontrés des civils. L’un d’eux affirmait même avoir un doute sur la cible réelle qu’était la nôtre. Je lui indiquais qu’on ne s’était pas gourés et qu’on avait bien attaqué les plateformes que Saibogu Red souhaitait nous voir prendre d’assaut. A aucun moment je ne doutais de moi-même, quand bien même nous nous étions initialement fourvoyés avec Charlie et qu’en plus la résistance ici était plus que faible… C’est bien plus tard que j’allais saisir qu’en réalité, les plateformes maritimes que nous étions censées attaquer étaient celles qui étaient prises d’assauts par les grands navires kyomujins. Je ne fais pas un bon capitaine, je vous l’accorde !

_ Retza, Pau, allez me chercher la gorgone qui flotte dans l’eau. Elle a tué Charlie et les gars.

Je marquais un temps d’arrêt tandis que les deux désignés s’exécutaient. Puis, m’adressant au reste du groupe je poursuivais :

_ Certains d’entre vous savent naviguer ? Parce qu’il va falloir qu’on se débrouille seuls pour le retour.

Certains se manifestèrent. Ils étaient peu nombreux, mais j’avais foi qu’avec de bonnes indications, nous serions à même de les appuyer histoire de pouvoir tous rentrer tranquillement.

Retza et Pau ramenèrent la gorgone. La pauvre était réellement dans les vapes. Probablement à cause de ses blessures et du fait qu’elle s’était engouffrée dans la mer, espérant probablement calmer ses brûlures par ce moyen… Grosses erreur à priori. Les deux sbires emmenèrent la gorgone jusqu’au navire. Nous les suivions. Tous ensembles, nous entreprîmes notre périple jusqu’à Haï no Kuni. C’est là que je fis enfermer la gorgone dans les geôles kyomujines. Un ninja médecin et deux autres pour l’immobiliser, étaient censés la retaper jusqu’au moment où elle pourrait à nouveau être en pleine possession de ses moyens. J’avais ordonné –c’était mon plein droit vu que cette gorgone était devenue mon butin- qu’aucun mal ne lui soit fait. Seule Saibogu Red pouvait contrevenir à cette décision. En attendant son retour de Yuki no Kuni, je laissais à cette dernière une note.

Puis j’étais parti. J’avais affaire à mener avec le Sikari…

Spoiler: