Quelques jours après la visite du médecin Akimichi au refuge, j’étais toujours demandée pour y donner un coup de main. Mais ces derniers temps je ne travaillai que pendant des demi-journées, ce qui me permettait de me consacrer à d’autres activités en dehors du soin des animaux. Je commençai à trouver un certain équilibre entre mon rôle d’apprentie vétérinaire et celui de kunoichi et j’espérai que les choses continueraient ainsi.

Après toute une matinée à dorloter nos petits patients sur pattes et m’assurer qu’ils ne manquaient de rien, mon remplaçant fit son entrée et annonça qu’il était prêt à prendre le relai. C’était également un jeune apprenti de dix-huit ans du nom de Kyo. Contrairement à moi son choix s’était définitivement porté sur la médecine vétérinaire et il n’avait donc pas voulu devenir shinobi.

Déposant une petite pile de dossiers derrière le comptoir, je le laissai s’installer après l’avoir salué et m’accoudai sur le meuble en bois. Après tout je n’étais pas obligée de m’en aller tout de suite, je n’avais absolument rien de prévu pour cette après-midi. Alors que je discutai de tout et de rien avec l’Inuzuka assis en face de moi, l’entrée du refuge s’ouvrit et je reconnu une voix familière dans mon dos. Rapidement je m’étais retournée lorsque le jeune Hyûga affirma vouloir me parler. Mes sourcils se froncèrent alors qu’il se rapprochait doucement du comptoir, j’espérai que Ryokai ne venait pas m’annoncer qu’il y avait un problème avec leurs compagnons.

Mes doutes furent bien effacés et je me détendis en écoutant les raisons de sa présence ici. Ainsi lui et Leika avaient déménagé, le noble faisait donc bien de venir nous prévenir. Bon, normalement ce n’était donc pas à moi de m’en occuper mais c’était une tâche des plus simples et Kyo avait déjà bien assez à faire avec sa paperasse.

« Bonjour Ryokai-san ! Je vois, c’est bien d’être venu, il nous est toujours utile de tenir nos dossiers à jour. Je me tournai vers l’Inuzuka et lui adressait un sourire. - Je m’en occupe tu es déjà bien occupé ! »

Il opina en me remerciant et je fis signe au jeune membre du clan Hyûga de me suivre dans un bureau non loin. Une fois à l’intérieur je l’invitai à s’installer tout en sortant son dossier d’une des étagères. Entre-temps il m’expliquait qu’ils avaient décidé d’habiter au quartier Hyûga. Je me souvenais de la conversion que nous avions eue lorsque nous nous étions rencontrés au centre-ville de Konoha, j’imaginais donc que les choses commençaient à s’arranger pour lui.

« Je suis contente que les choses semblent aller pour le mieux pour vous, si vous avez décidé de rejoindre le quartier de votre clan ! »

M’asseyant devant le bureau et en face de mon interlocuteur, je m’affairai à la tâche et notait la nouvelle adresse qu’il me donnait.

« Et sinon, la cohabitation de Riku et Mikan se passe bien j’espère ? »

C’était avec plaisir que le membre du clan de l’œil blanc m’apprenait que sa petite famille disposait à présent d’un grand jardin. Le couple avait longtemps hésité pendant l’adoption à cause du manque de place et de la nécessité de faire garder Riku, mais voilà maintenant que le problème était définitivement réglé.

« Je vois, les choses prennent une bonne direction pour vous, espérons que ça continue ainsi. »

Leurs deux compagnons avaient également réussi à s’entendre. Ce point ne m’étonna pas du tout car Riku était un chien-loup très calme tandis que Mikan était du genre un peu timide et paresseuse mais surtout très câline, il n’y avait donc aucune raison pour qu’ils soient en conflit. D’ailleurs ils avaient maintenant le loisir d’avoir chacun leur petit territoire dans ce nouvel environnement.

« Oui, ils ont des caractères qui coïncident bien ensemble. Mais ce n’est pas étonnant, ceux des animaux choisis correspondent aux maîtres, alors si ces derniers ont aussi des personnalités qui vont ensemble, en général il en va de même pour leurs compagnons. Bien sûr il existe des exceptions. »

Ce n’était absolument pas une science exacte, chaque être vivant était si différent. Pendant notre conversation, Ryokai avait signé les deux nouveaux documents que je lui tendais et tout était maintenant en ordre. Sans que je ne m’y attende le sujet dériva sur ma personne. Le brun m’avait appris à augmenter ma vitesse momentanément pour approcher un adversaire, il était curieux de savoir si je la maîtrisai après tout ce temps qui s’était écoulé.

« Oui j’ai trouvé le temps pour continuer mon entraînement et je réussi à l’utiliser sans problèmes, ça m’a valu de bonnes courbatures ! Un petit rire sorti de ma bouche. – Ces derniers j’ai assez de temps libre, je peux donc alterner entre les deux tout en soufflant un peu, c’est reposant. »

Alors que mon aîné se levait de sa chaise, j’en faisais autant et me retournait vers un tiroir pour tout ranger. Je suivais ensuite l’Hyûga vers la sortie mais avant qu’il n’ait eu le temps de la franchir, il se tourna vers moi pour me faire une proposition que me fit sourire.

« Je venais de finir mon travail lorsque vous êtes arrivé, alors si vous êtes libre, je serai ravie de vous montrer les quelques progrès que j’ai fait. On en a toujours à faire d’ailleurs. Est-ce que vous comptez un jour prendre une équipe ? »

Marchant côte à côte dans le couloir, nous nous rendions donc à l’extérieur après avoir salué Kyo.

Choisir de prendre à sa charge une équipe était loin d’être anodin. Ce devait être une décision murement réfléchie. Qu’est-ce qui faisait qu’on avait l’étoffe d’un sensei ou non ? Tous les chûnins n’avaient pas cette fibre, la patience nécessaire, la pédagogie aussi. J’ignorai encore si j’avais réussi ou non mon examen, mais je savais que dans le premier cas, ce n’était pas demain la veille que je prendrai des genins sous mon aile. J’estimai que je n’avais pour le moment, pas l’expérience qu’il fallait, aussi bien pour ce qui est de l’entraînement que sur le terrain.

« Il vaut mieux prendre votre temps pour y réfléchir, vous n’êtes pas pressé après tout. Ah vous prévoyez quelque chose ? Ce n’est pas très gentil de laisser cela en suspend comme ça, vous savez ! » Plaisantai-je.

Tout en discutant, le jeune Hyûga et moi – sans oublier mes chers compagnons – étions arrivés dans une vaste clairière, parfaite pour l’entraînement qui allait suivre dans quelques minutes. J’avais d’ailleurs déjà observé des membres de la Meute s’y entraîner régulièrement entre eux. Ryokai-san me demanda de m’arrêter où j’étais alors que lui continuait de marcher sur quelques mètres encore, une quinzaine je dirais. Comme je m’en doutai à l’instant où il m’avait dit de ne pas bouger, il m’invita à utiliser la technique qu’il m’avait apprise pour l’atteindre et le frapper.

Je me préparai, concentrant mon chakra dans les muscles de mes jambes. Je le voyais afficher un petit sourire alors qu’il me faisait un signe de la main, montrant qu’il était prêt. Une petite intuition me disait que son sourire cachait quelque chose, mais qu’importe. Mes jambes chargées en chakra, je prenais appui sur elles et me propulsai vers les deux yeux blancs qui me fixaient. Arrivée à sa hauteur en à peine une seconde, j’armai un simple coup de poing au niveau de son estomac. Contrairement aux premières fois, je n’avais plus aucun mal à effectuer cette technique.

Si j’avais réussi à maîtriser la technique que l’Hyûga m’avait montrée, ce dernier semblait avoir, comme je m’en étais douté avec son sourire, d’autres atouts dans sa poche. Lorsque j’avais armé mon poing pour l’atteindre à l’estomac, on aurait dit que Ryokai-san s’y attendait, il lui avait suffi de faire un pas sur ma gauche pour éviter l’impact. Je restai quelques petites secondes, figée dans mon mouvement avant de sentir la main du brun sur mon épaule et de me redresser.

« Oui, il y a toujours un moyen de contrer une technique. »

Sa main quitta ensuite mon épaule et il m’expliqua qu’esquiver de cette matière était plus difficile qu’il ne paraissait. Pour avoir un temps de réaction assez rapide, il fallait avoir la meilleure condition physique possible. Voir le coup venir ne suffisait pas à le parer, si le corps ne suivait pas, c’était en fait complètement inutile. Étant moi-même spécialisée dans le taïjutsu, je voyais parfaitement de quoi il parlait. Le jeune homme supposa que je devais savoir comment m’y prendre pour y arriver, ce qui était vrai. Seulement, je doutai que seuls mes yeux pourraient me permettre d’éviter les techniques les plus rapides.

« Je sais qu’il faut décomposer les mouvements de l’adversaire pour pouvoir l’anticiper, mais contrairement à vous, mes yeux ont une limite à ce qu’ils peuvent voir. »

Pensive, je réfléchissais à la manière dont je devais m’y prendre pour y parvenir. Si la vue était le point fort de Ryokai-san, l’odorat était le mien, mais sur quoi devais-je me focaliser pour être sûre d’anticiper l’attaque ? C’était une bonne question, auquel je ne pourrai répondre qu’en m’y essayant. Pendant mon temps de réflexion, le noble s’échauffait, les légers craquements de ses articulations me parvenaient. L’ouïe aussi était plus développée chez nous mais c’était un peu moins significatif et plus complexe que pour notre nez, à l’avenir je devrais penser à développer cela d’ailleurs.

L’Hyûga me demandait si j’étais intéressée par l’apprentissage d’une esquive, mais puisqu’il s’échauffait, il se doutait déjà de ma réponse. J’aimais m’entraîner, c’était un fait. Motivée, je plongeai ma main dans la poche droite de mon short et en sortait un élastique noir, dont je me servais pour nouer mes longs cheveux. J’appréciai moins me les prendre dans la figure par contre.

« Je suis prête ! Et puis j’ai aussi envie de voir ce que vous savez faire ! » Répondis-je en un large sourire.

« Oui ! »

Pour le moment, mes compétences restaient incomplètes dans pas mal de domaines, profiter de mon temps libre pour palier à ce problème était un bon compromis, qui me permettait de faire les deux choses que j’aimais et dans lesquelles j’avais envie d’évoluer. De plus si j’avais encore une fois l’occasion de m’entraîner en compagnie de l’Hyûga avec lequel je m’entendais bien et qui m’avais déjà appris une technique, c’était encore mieux. D’ailleurs à son sourire, ce dernier semblait apprécier le petit affrontement que nous allions avoir. Le brun s’était déjà placé à une bonne distance en prévision de celui-ci et une fois prêts tous les deux, je senti qu’il concentrait son chakra.

Seulement, dans la seconde qui suivit, il avait disparu de mon champ de vision et était réapparut juste devant moi. Surprise par sa vitesse, je ne fus pas en mesure d’esquiver le coup de pied rotatif qu’il m’envoya dans le flan. Son coup n’avait pas assez de puissance pour me casser quelque chose, mais une douleur vive m’irradia l’abdomen et me coupa le souffle pendant un instant. Ryokai-san venait d’utiliser la charge qu’il m’avait apprise et ne démontrait que mieux l’utiliser de l’entraînement d’aujourd’hui. Si j’étais en mesure de faire la même chose, mes ennemis le pourraient également, il me fallait absolument apprendre à contrer ça.

Le coup me fit chanceler d’un ou deux pas mais je tâchai de ne pas le perdre de vue pour autant, il pourrait bien réitérer l’action. Mais contre toute attente, cette fois-ci il m’attaqua avec une vitesse moindre, bien qu’il reste étonnamment précis. Je compris à l’apparence de ses yeux qu’il avait activé son byakugan et comptait utiliser le style de son clan. Je parviens à esquiver sa paume tendue de justesse en concentrant mon chakra dans mes pieds et sautant sur le côté droit. Malgré cela, une sensation désagréable à mon épaule gauche se fit ressentir. On disait qu’être frôlé suffisait à subir des dégâts avec le juken, j’en avais la preuve maintenant.

« Vous n’auriez pas osé vous en servir quand même ?! » Répliquai-je faussement choquée par ses propos, un sourire amusé sur les lèvres.

Massant mon flan de ma main, la douleur commençait à s’estomper. Je bougeai mon épaule pour faire s’en aller la raideur qui s’y était installé, puis mon attention revint vers le jeune homme.

« Vous ne m’aurez pas deux fois avec la même technique vous savez. »

Sur ces mots, une importante quantité de chakra fut concentrée dans tous les muscles de mon corps, prêts à réagir en conséquence à ses prochaines attaques.

Spoiler:

J’avais laissé entendre qu’il n’aurait quand même pas osé utiliser son katana contre moi, mais j’en connaissais une qui ne s’était pas gênée au combat d’arène. Y repenser me faisait plus sourire qu’autre chose, je me serai sentie un peu vexée si elle s’était retenue lors de notre petit affrontement. Après tout, ces séances avaient été mises en place pour tester notre niveau et nous améliorer par la suite. Malgré l’absence de réel esprit d’équipe entre le rouquin et moi, nous avions tout de même réussi à bien nous débrouiller. Je retenais de cette journée que mon panel de techniques n’était pas encore assez développé pour contrer, notamment les techniques du style Aburame.

Pour en revenir à mon entraînement, Ryokai-san prit ma seconde remarque avec amusement, à en juger par son sourire moqueur. Cela ne présageait rien de bon, j’étais certaine qu’il allait augmenter le niveau en voyant que je n’avais pas eu trop de mal à esquiver ses premières offensives. De quelques pas en arrière, l’Hyûga reformait sa garde, préparée à ce qui allait suivre, j’en faisais de même. Nous étions à environ une dizaine de mètres l’un de l’autre, une quinzaine peut-être, je m’attendais à ce qu’il me charge pour se rapprocher.

Mais ce fut une toute autre attaque qui vint vers moi, le brun avait tendu la paume de sa main dans ma direction, et même si je n’avais pas vu quoi que ce soit, la logique voulait qu’il ne l’ait pas fait pour rien. Grâce à ma concentration aiguisée, je fis un grand bond sur le côté et voyait l’impact de sa technique sur le tronc d’un arbre. Mais je n’eus pas le temps de m’y attarder car un bruit de pas dans l’herbe attira mon attention. Le chûnin avait profité de mon mouvement d’esquive pour se déplacer à toute vitesse. Mon anticipation m’avait permis de voir son mouvement et comprendre ce qu’il se passait, mais avec la rapidité qu’il avait et le peu de distance entre nous, mon corps n’avait pas le temps de suivre.

Je senti sa main pleine de chakra m’atteindre de plein fouet au ventre, où une douleur vive me coupa le souffle tandis que j’étais envoyée plusieurs mètres en arrière, roulant dans l’herbe. Allongée dans l’herbe sur le ventre, une toux me pris alors que je me relevai lentement, tenant mon ventre de mon autre main. Une grimace déformait mes traits pendant que je reprenais mon souffle.

« Je l’ai vu venir...mais je n’ai pas eu le temps...de réagir. Mon anticipation actuelle...n’est pas assez poussée...il faut croire. »

Enfin de nouveau sur mes pieds, la douleur était devenue sourde. Ma main massait encore mon ventre mais ça restait supportable. S’il avait voulu, il aurait pu me faire de graves dégâts cela dit. Ma technique actuelle me permettait certes de voir ce genre d’attaque venir, mais voir le mouvement, ne voulait pas dire pouvoir l’éviter. Je devais savoir quelle attaque viendrait avant même qu’elle ne soit commencée. Humm, une chose pouvait m’y aider. Si j’arrivais à me servir de mon odorat pour sentir les hormones sécrétées lors de la préparation d’une attaque, je pourrais m’y préparer. Notre corps dégageait tout un tas d’hormones en fonction de notre humeur et de notre activité physique ; apprendre à les reconnaître, pouvait s’avérer plus qu’utile. Déterminée à essayer cela, je concentrai une importante quantité de chakra, non pas dans mes muscles, mais dans mon nez.

« Je crois avoir une idée pour tenter de voir vos coups encore plus en avance. Mon odorat peut m’aider à sentir lorsque vous préparez quelque chose. »

Peu à peu mon souffle me revenait alors que j’étais encore assise dans l’herbe fraîche. La douleur restait cependant encore assez présente pour me tirailler légèrement lorsque je respirais. Cela me permettait également de me rendre compte qu’il me fallait m’endurcir car mon corps n’avais pas l’habitude d’encaisser des dégâts au-delà d’un certain point, comme celui-ci. J’apercevais Ryokai-san s’approcher lentement de moi, avant d’arborer un sourire moqueur en faisant remarquer qu’il m’avait eu avec la même technique finalement. Bon ce n’était pas « vraiment » la même, d’abord !

« Pas exactement, il y avait une grande différence ! » Répliquai-je d’un air faussement boudeur en faisant la moue.

Le voyant ensuite me tendre sa main, je finis par sourire et tendis le bras pour la saisir avant de prendre appui pour me relever. Mon ventre demeurait douloureux, mais ça n’allait pas m’empêcher de continuer ! Comme je m’y attendais, vu la méthode que je comptai utiliser, il me faudrait ne compter que sur moi-même pour parvenir à esquiver sa frappe. Nos deux clans n’avaient après tout, pas les mêmes aptitudes au combat. Prenant une grande respiration, je profitai du fait que l’Hyûga s’éloigne assez de moi pour concentrer mon chakra dans mon nez et pouvoir ainsi sentir les signaux chimiques qui annonçaient son intention d’attaquer.

« Oui j’y ai pensé, ça prendra peut-être un peu de temps mais je pense qu’avec de la précision ça fonctionnera. »

Une fois le brun assez loin de moi pour me permettre plus facilement d’anticiper sa charge, je me concentrai sur l’odeur des hormones qui circulaient dans son corps. Pour ça il fallait d’abord faire abstractions de celle superflues comme ses vêtements, son savon (ou autre odeur désagréable). C’était assez complexe à réaliser, celle qui m’indiquait une action était l’adrénaline. Au moment où le jeune homme s’élança vers moi, j’avais réussi à la capter mais ce n’était toujours pas assez rapide. Mes mains placer devant mon visage, j’effectuai un saut en arrière mais senti tout de même son pied en faucher les bras. Au moins je ne l’avais pas pris de plein fouet, mais il manquait encore de la précision dans mon odorat. Ryokai-san semblait avoir choisi cette fois de diminuer la puissance de son coup, il valait mieux car si je devais essuyer plusieurs échecs avec les mêmes dégâts, je n’allais pas tenir très longtemps.

« J’y étais presque, mais si vous aviez mis moins de parfum ça aurait été plus simple pour moi ! » Lançai-je d’un ton moqueur.