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| | [Événement] Procès de Yamada Kioshi | |
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Informations Grade : Chûnin Messages : 2039 Rang : SSS
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Jeu 9 Fév 2017 - 20:50 | |
| Le Juge Mori ne m’avait pas répondu, mais il m’avait écouté. Cela me suffisait amplement. Je vis Toshiro Ogami venir se placer sur le banc des témoins, alors que j’étais une nouvelle fois attaché à ce pilier à l’aide de menottes m’ôtant l’usage de mon chakra. La même scène que le jour précédent, le même public. Cependant, je me sentais déjà moins à l’aise que lorsqu’il s’agissait de mon oncle qui répondait aux questions. Mon clan se trouvait-il devant le bâtiment cette fois également ? J’écoutais patiemment le Régent répondre aux questions en m’étonnant du fait qu’il n’ait pas amené ma menace sur la table. Cependant, je le fixais lorsqu’il indiqua que demain il serait trop tard. Que voulait-il dire par là ? Et les juges ne lui demandèrent pas plus d’informations concernant cette déclaration. Ils savaient donc de quoi il s’agissait ? Pourquoi ne me disait-on rien ? Et la Juge Eri qui me somma d’être bref. Demander plus d’informations sur les propos d’Ogami était donc exclu je suppose ?
Je regardais encore le Régent lorsque l’on m’interrogea, n’écoutant qu’à moitié la Juge Eri. Que me cachait donc Ogami ? Et les Juges également, vu qu’ils ne s’attardèrent pas sur cette déclaration. Que me cachaient-ils tous ? Le verdict de ce procès serait-il déjà établi ? Faisaient-ils tout ça uniquement pour sauver la face alors que le jugement était truqué depuis le début ? Ogami m’avait traité de menteur, de manipulateur et d’incompétent… Trois adjectifs que je pouvais lui retourner avec des arguments à l’appui si je le souhaitais ! Mais Eri ne me l’accorderait sans doute pas… Qu’avait-elle demandé déjà ? Je me sacrifierais pour mes amis mais pour aucun membre de Kaze ou de Suna ? Si Ogami avait raison quant à cette déclaration ? La première partie était véridique. Quant à la seconde, tout dépendait de sa formulation. Ne pas me sacrifier pour Kaze ou Suna ? Il me suffisait de trouver un seul exemple pour pouvoir prétendre le contraire.
« Me sacrifier seulement pour mes amis ? Pas pour Kaze ou Suna, ni aucun de ses membres ? C’est faux. »
Ca n’était pas un mensonge. Si j’étais prêt à me sacrifier pour Kaze ou Suna ? Goren ? Un ami mais qui avait déserté Suna, je l’avais traqué et ramené au village moi-même pour que la justice puisse s’appliquer, plaçant Suna avant les sentiments. Habashi Zanshi ? Alors qu’elle avait déserté Suna et que je l’avais retrouvée, j’avais très bien pu faire mine de ne l’avoir jamais vue, mais je l’avais poussée à revenir au village pour subir son jugement malgré les conséquences probables de son retour. Pour Suna. Ao Kuroi ? Un Jonin alors que je n’étais qu’un bas gradé. Nous n’étions pas proches, uniquement des ninjas envoyés sur la même mission. Il se sacrifia pour me sauver, et, des années plus tard, j’exigeais réparation auprès de Kumo pour sa mort, pour un membre de Suna, et pour sa famille en deuil, mettant par la même occasion notre relation avec une autre grande puissance en péril. Et dans les propos que je venais d’utiliser, je pouvais mettre mon clan dans la seconde partie, ma famille. Ils habitaient Kaze et Suna sans pour autant être mes amis, vu qu’ils étaient plus proches encore. Et par conséquent, je défendrais Kaze et Suna tant qu’ils vivront là. Déclarant ma propre déclaration de fausse, il n’y avait aucun mensonge dans mes propos du fait d’un choix judicieux de la formulation.
Mais la Juge Eri ne s’arrêta pas là en posant une multitude de questions. Les mêmes pour le témoin que pour moi. Hélas je n’avais pas les mains libres pour prendre note de toutes les interrogations. Mais heureusement que, quelque part, ces mots restaient en suspension sur une page informatique au lieu de s’envoler comme le feraient n’importe quelle parole normalement.
« Si j’ai nui à Suna ou à Kaze ? Involontairement peut-être, Miko croyant que c’est Suna qui m’envoyait à Hi no Kuni. Quant à la vente ou au don d’informations, je me dois de répondre oui car vous n’avez pas précisé si les informations étaient en lien avec Suna même, auquel cas je crois que non. Empêcher, par mon biais, des enquêtes de Suna ou provoquer des problèmes à Suna ou à Kaze ? Ma désertion est ce qui en découle semble en être un, de problème, donc je suppose que je ne puisse répondre non ? Hum… les alliés présents ou passés de Kaze ou de Suna ? Vous savez que vous mettez l’ensemble des grandes puissances dans le lot, si ce n’est tout le Yuukan ? Mais j’ai été en contact avec l’organisation dirigée par la Grande Grue afin d’acquérir un nouveau bras. Si son organisation nuit à qui que ce soit, je l’ignore. Quant aux personnes pouvant nuire à Suna et Kaze, vous savez que je ne peux répondre non du simple fait que j’ai été en contact avec Konoha pour libérer Arashi étant donné la guerre actuelle. »
Etait-ce suffisamment simple pour elle ? Je ne pouvais décemment pas répondre uniquement par oui ou par non, simplement car l’interprétation serait totalement éloignée de la réalité sans l’explication associée.
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| | | Informations Grade : Nukenin de rang S Messages : 1350 Rang : S
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Mer 15 Fév 2017 - 23:18 | |
| Un mensonge venait s'ajouter à une liste déjà bien garnie. L'homme disait lui même ne pas servir Kaze ou Suna, il ne servait que ses propres intérêts. C'était un fait, passer par des subterfuges en disant que sauver un tel permettait de protéger la chose en question alors que ce n'était en rien le but initial-... C'était se mentir à soit même, mentir à l'assemblée. Le nomade semblait apprécier faire cela et c'était dommage. La justice lui donnait l'opportunité de s'exprimer et il n'avait fait que saboter ce procès, dans certains villages on ne laissait même pas l'opportunité de s'exprimer. Il n'avait pas l'air d'en être conscient. Un séjour dans un village sans justice lui serait peut-être profitable mais même avec sa trahison, je ne considérais pas cela comme une option viable. Il s'était rendu et avait donc droit d'être jugé en bonne et due forme.
Pour en revenir au procès, la juge Eri posa des questions à l'accusé et moi même. Des questions plutôt similaires. Cette façon de procéder me paraissait bien étrange mais pouvait être aussi très efficace.
J'écoutai dans un premier temps l'accusé, ses réponses étaient très floues. Il continuait donc à saboter son propre procès. C'était désolant de voir un tel potentiel gâché, il disposait de capacités étonnantes et pouvaient défaire les plus grands du Yuukan. C'était un gâchis, tout simplement. Il pouvait toujours suivre la voie de la rédemption, il pouvait toujours servir notre pays... Mais comment ? Comment pouvait-il le faire décemment ? Un seul homme aurait pu le canaliser, le comprendre et le raisonner. Cet homme se trouvait être son élève et aussi mon maître. Je regrettai son absence.
Le traître ayant terminé, je pus à mon tour prendre la parole.
« Non je n'ai pas eu de telles informations. Il n'a pas été dérangeant, ou presque, depuis sa trahison. Trahison qui a provoqué un bon nombre de chamboulements. Cependant je n'ai à ce jour aucune preuve qui m'indique qu'il aurait vendu des secrets. » C'était la vérité et j'étais dans l'obligation de la délivrer. Je n'étais pas assez malhonnête pour faire le contraire, je laissais volontiers ce défaut à l'accusé.
Le procès avait grandement avancé, nous avions écouté les principaux témoins et l'accusé. Certaines démonstrations nous laissaient présager des délibérations musclées, c'était un fait. Moi en tant que Régent, je me demandais ce qu'on pouvait faire de lui. Il n'était pas un homme à qui on pouvait se fier et là était tout le problème. J'aurais aimé pouvoir lui faire confiance et éviter tout cela mais ça me semblait tout bonnement impossible. Il était bien dangereux d'être à ses côtés et même ma sœur qui pensait l'aimer ne l'était pas, pourquoi ?
Montrer un peu de respect pour les autorités de cette cour aurait déjà été un bon début. Je ne connaissais pas d'avance la sanction mais j'avais par contre connaissance de l'avenir. Je l'imaginais déjà dans un sous-sol pleurant toutes les informations qu'il détenait. Il avait souhaité la grâce, foutaises...S'il comptait être un frein alors je ferai en sorte qu'il nous parle. La décision rendue par la Chambre 42 allait être respectée mais tôt ou tard il allait devoir se confier à nous.
Cet homme demeurait une énigme et que même lui ne savait résoudre, incompréhensible, illogique... qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer dans sa tête ? Je ne pus m'empêcher de penser à nouveau à mon maître, lui aurait su la résoudre. Kibô avait sûrement connaissance des qualités du Yamada et avait peut-être une idée de la méthode à utiliser afin qu'il retourne sur le bon chemin. Si c'était réellement possible alors une main lui sera tendue, assurément.
- Spoiler:
Je me corrige demain, je vais chercher un nouvel avatar.
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| | | Informations Grade : Chûnin Messages : 781 Rang : A
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Lun 20 Fév 2017 - 19:20 | |
| PNJ MORI Chikanori – JugeChikanori écouta Eri poser ses questions calmement. Il était assis sur son siège et regardait la salle, tournant son crayon dans ses doigts pour prendre quelques notes par la suite. Avait-il tous les éléments, sans doute. Il restait encore un témoin à passer à la barre et à la suite des questions de sa consoeur et des réponses du témoin et de l'accusé, le vieil homme fit appeler le dernier témoin : Yamada Mitsune. Les questions furent posées, tournant toujours autour de la désertion de Kioshi. De son passé peut-être un peu, et de ce qui pourrait le sauver d'un jugement trop dur.
Lorsqu'ils eurent les réponses, le vieux Mori repensa aux paroles du Régent, il avait, à sa manière, protéger le Yamada accusé lorsqu'il avait dit qu'il n'avait pas changé mais qu'il était ainsi pour protéger les siens. Ca avait fait sourire le vieil homme mais il n'avait rien ajouter, comme il n'ajoutera rien de plus à la fin du témoignage de la Yamada.
En se levant lorsqu'elle sortit de la place et retourna s'asseoir, Chikanori inspira lentement.
- Maintenant que tous les témoins sont passés, Yamada Kioshi, je vous laisse adresser un dernier mot aux jurés.
Il avait eu le besoin de lui laisser une dernière fois la parole, parce qu'il le considérait, parce que cet homme leur avait ramener un des leurs, parce qu'il leur avait ouvert une voie et une nouvelle. Parce que simplement, cet homme était un enfant du vent.
Ecoutant les mots de Kioshi s'il en avait, à la fin de ceux-ci Mori donna le dernier ton.
- A présent, les jurés vont pouvoir délibérer.
Relevant ses yeux vers Eri, il laissa le soin à celle-ci de sonner la fin de la séance puis tourna le dos à ce théâtre, espérant peut-être vainement une peine de quelques années de détentions tout juste pour cet homme qui avait fait son devoir d'une bien étrange manière. |
| | | Informations Grade : Chûnin Messages : 2039 Rang : SSS
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Lun 20 Fév 2017 - 22:14 | |
| Etranges furent les réponses du Régent. Certes il n’avait pas menti, mais il n’avait pas cherché à m’enfoncer non plus. Etait-ce une stratégie de sa part, lui qui m’avait pourtant révélé son vrai visage dans ma cellule ? Tout du moins, c’était ce que je pensais. Après tout, il n’avait pas daigné vouloir me parler de Yami uniquement parce que je ne l’avais pas caressé dans le sens du poil. Alors pourquoi ne remettait-il pas ma menace sur le tapis ? Personne n’en dit mot. Donc les jurés n’auront pas accès à cette information qui pourtant aurait pu me condamner. Ogami… Que cherchait-il donc à obtenir ? Pensait-il que j’allais lui pardonner pour autant et oublier mes ressentiments ? Je n’étais pas dupe !
Finalement, Mitsune, la femme qui m’avait cédé le titre de chef des Yamada passa également à la barre. Elle ne put vraiment parler de la désertion comme elle n’était pas : elle se trouvait avec les Yamada qui avaient retrouvé Kaze et renoué avec nos traditions. Elle raconta plutôt quel genre d’homme j’étais. Que je faisais passer les autres avant moi et qu’elle m’avait demandé de prendre sa place en sachant pertinemment que j’aurais souhaité les suivre dans le désert. Mais ayant déjà un devoir envers Suna, étant déjà une Ombre, je ne pouvais m’en aller. Elle m’avait donc légué ce fardeau pour les concentrer sur une seule paire d’épaules.
Non, je n’avais jamais été un homme de pouvoir. Sinon je n’aurais pas vécu dans une tente alors même que j’étais l’homme le plus puissant du village. Je n’étais pas devenu l’Ombre du Vent par souhait mais par choix des autres. Je n’étais pas devenu chef par ma volonté mais pour décharger autrui. Je…
Trois témoins étaient donc passés. Aucun d’eux ne dit du mal de mon cas, bien qu’ils n’affirmaient pas forcément grand bien non plus. Mais l’essentiel était là : une ancienne cheffe, le chef actuel et un Régent. Aucun ne chercha à fournir un témoignage me condamnant. Les jurés allaient-ils être du même avis pour autant ?
Toujours debout, j’écoutais attentivement la suite et observais le juge Mori m’autoriser à prendre la parole. Les poings toujours liés, je le remerciais avant de me tourner du mieux que je pus vers les hommes et femmes détenant mon sort entre leurs mains. Mon sort… Seront-ce mes derniers mots ? Autant les choisir judicieusement. Mais je savais déjà quel message leur transmettre.
« Mesdames et messieurs les jurés, vous souvenez-vous de Saibogu Oniri ? Non de son départ, mais de sa disparition alors que j’étais à la tête du Kakumeigun. Vous souvenez-vous également de ce qui s’était produit ensuite ? J’avais toute une unité sous la main : les meilleurs hommes de Suna. Et qu’avais-je fait ? J’étais parti à sa recherche, seul, bien que d’autres s’y soient également rendus ensuite. Pour une amie, j’avais préféré mettre ma propre vie en jeu plutôt que d’envoyer quelqu’un d’autre, voire une armée. Pour une amie, j’avais perdu un bras. Mais ce que vous ignorez peut-être, c’est que je ne regrettais pas la perte de mon membre car cela a pu la ramener. J’aurais perdu la vie que je n’aurais pas eue de regret. Vous connaissez tous cette histoire : la raison pour laquelle j’étais revenu manchot. Vous le savez tous, car je gardai ce handicap jusqu’à récemment. Je n’étais alors que chef du Kakumeigun et vous saviez. Vous saviez quel genre d’homme j’étais alors, et c’est pour cet homme que vous avez voté. C’est cet homme que vous avez choisi pour devenir votre Ombre, votre représentant, votre gardien. A présent, pour quel crime me juge-t-on ? Pour être parti moi-même, seul ? Pour avoir mis ma vie en jeu pour une amie, une amante, une aimée ? Allez-vous vraiment me condamner pour être resté l’homme que j’étais ? L’homme que vous avez choisi ! J’agissais ainsi avant, et vous avez châtié cet acte par votre confiance en me nommant Ombre. A présent que j’ai commis exactement le même choix que l’homme que je fus, que l’homme que vous avez élu, quel sera votre châtiment ? Selon vous, quelle sanction mérite-je pour être demeuré fidèle à celui que vous aviez voulu pour chef ? Mon souhait vous le connaissez. La liberté pour continuer ce que j’ai toujours fait : mettre ma vie en jeu pour mes proches. »
A présent il ne me restait plus qu’une chose à faire. Attendre… Attendre et prier.
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| | | Informations Grade : Chûnin Messages : 547 Rang : A
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Sam 4 Mar 2017 - 19:01 | |
| Ce procès n'était pas réellement ce à quoi je m'attendais. Un accusé qui n'écoutait que dans une certaine partie les juges, une juge qui n'avait pas l'air très professionnel ou du moins avait l'air de se laisser dépasser par les événements et les jurés. Nous écoutions tout ce petit monde débattre, parfois stérilement, afin que nous puissions nous faire une idée de la sentence que nous allions infliger au Rokudaime Kazekage.
Que dire si ce n'est que nous avons mis beaucoup de temps à nous mettre d'accord. Prison, condamnation à mort, absolument tout y est passé et après plusieurs jours nous étions enfin tombés d'accord. Chacun avait dû faire des concessions sur ses idées et d'autres un peu plus que d'autre.
Je souhaitais une condamnation ferme et exemplaire afin de montrer au monde entier le nouveau visage de Suna, intransigeant et sûr de lui. Je m'étais proposé pour porter notre bonne parole au tribunal et j'avais ensuite été accepté dans ce rôle. Cette responsabilité me donnait un certain stress en plus d'une grande responsabilité. Comment l'accusé allait-il réagir en apprenant le verdict de son procès ? Haine ? Violence ? Acceptation ? Tant de possibilités et tout autant de façon d'aggraver son cas.
______________________________________ Nous étions maintenant retournés dans la salle du jugement afin de donner notre réponse. Mon cœur battait fort et nous étions attendus. J'écoutais ensuite le juge Mori rouvrir la session en tapant son marteau sur sa table afin de faire taire les plus bruyants. Toujours humble et professionnel. Il se tourna par la suite vers nous, les jurés afin de nous demander de nous prononcer.
Je me raclais la gorge avant de me lever pour faire face à l'assemblée. Je devais prêter serment en jurant ne dire la vérité et rien que la vérité et de répéter la sentence choisie par les jurés.
Le vieux Mori prononçait ensuite ces mots ;
« Vous jurez et promettez d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges qui seront portées contre Yamada Kioshi, de ne trahir ni les intérêts de l'accusé, ni ceux de la société qui l'accuse, ni ceux de la victime ; de ne communiquer avec personne jusqu'après votre déclaration ; de n'écouter ni la haine ou la méchanceté, ni la crainte ou l'affection ; de vous rappeler que l'accusé est présumé innocent et que le doute doit lui profiter ; de vous décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant votre conscience et votre intime conviction, avec l'impartialité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et libre, et de conserver le secret des délibérations, même après la cessation de vos fonctions. » Je répondais à ses paroles, en levant la main.
« Je le jure. » Le juge rappela ensuite rapidement les faits et m'invita à prononcer la sentence. C'est à ce moment-là que la tension était la plus haute. On pouvait voir le public se raidir sur leurs sièges et l'accusé en faire de même. Je ne désirais pas mettre de freins à cet homme qui a toujours, d'une manière ou d'une autre œuvré pour Suna, mais il fallait tout de même le juger pour sa désertion.
« Le jury et moi-même avons délibéré pendant des jours avant de trouver un accord. Je jure encore une fois de ne répéter uniquement la sentence qui a été choisie. » Je laissais ensuite quelques secondes pour laisser ma phrase imprégner la salle avant de continuer.
« Yamada Kioshi est condamné à purger les dix prochaines années de sa vie à l'Ergastule. » La sentence était prononcée, mais pas terminée. Je souhaitais que la sentence de Kioshi soit d'abord prononcée avant de donner les détails de celle-ci.
« Par contre, ces dix ans ne sont pas immuables. » Je jetais un regard rapide à Kioshi avant de reposer mon regard sur les juges.
« Il sera possible à l'accusé de réduire sa peine de plusieurs façons. Livrer des informations vitales au village, réaliser des actions profitables à Suna sont des exemples. De plus, Yamada Kioshi aura un droit de visite à son clan, une fois par année, sous haute surveillance. » C'était donc terminé, Kioshi était fixé sur son futur. Il était condamné à dix ans de prison, il était plus ou moins un outil de Suna pendant environ dix ans. Il était aussi libre d'obtempérer pour baisser sa peine ou alors de rester prostré dans son silence pour réaliser sa peine dans son entièreté.
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| | | Informations Grade : Chûnin Messages : 2039 Rang : SSS
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Sam 4 Mar 2017 - 21:19 | |
| Enfin.
Enfin le grand jour était arrivé. Le grand… Le jour où j’espérais pouvoir reprendre mes recherches quant à Kibõ. Tout ce temps de perdu, de gaspiller pour des broutilles. Pour quoi ? Pour que Suna se donne une façade. La justice… Elle est belle leur justice, à ne condamner que ceux qui se rendent. Par contre, les autres criminels ne sont pas traqués. A-t-on déjà vu un Sunajin chasser Yami ou Oniri ? Justice de couards. Et les Sunajins eux-mêmes, lorsqu’ils ont un haut rang, sont-ils répréhensibles d’une justice quelconque ? Qui était responsable de la sécurité du Nanadaime Kazekage après l’avoir lui-même exilé déjà ? Ah oui, l’actuel Régent. Bon, cette responsabilité ne semblait pas très lourde à porter à ce que je vois.
Mais écoutons plutôt ce que leur justice avait à dire. De toute façon, mon dernier discours ne pouvait qu’aller dans le sens de ma libération. Après tout : ils avaient choisi un homme capable de mettre sa propre vie en danger au lieu d’envoyer d’autres personnes au front. Ils avaient choisi un homme capable d’abandonner tout ce qui le définit pour sauver autrui.
Et pourtant.
Je fis un pas machinalement en avant, très vite rattrapé par l’étreinte froide des menottes. Avais-je bien entendu ? Dix ans ? Dix longues années ? Au diable son droit de visite annuel ! Dix ans ? C’était une blague n’est-ce pas ? Livrer des informations, réaliser des actions profitables à Suna, … Voici donc la justice de Suna ? Je n’avais pas assez donné pour eux. Il fallait encore qu’ils m’asservissent durant dix ans de plus ? Et ta tête, ça diminuera ma peine si je soulage tes épaules du poids de ta tête ? Mon regard balaya l’assemblée, et je vis les gardes se rembrunir à mon analyse. Ils avaient compris cette pensée et se préparaient en conséquence. Mais ils étaient nombreux. Je pourrais probablement en éliminer quelques-uns, voire le Régent, mais m’échapper du village sera compliqué. Or, c’était pour retrouver Kibõ que je devais partir. Perdre la vie ici ne m’aidera pas.
« Puis-je m’exprimer ? »
J’attendis d’avoir l’accord de l’un des juges. Milles et une injure traversaient ma tête en cet instant. Comment pouvaient-ils se montrer aussi ingrats ? De combien d’années le sauvetage d’un chef de clan, alors qu’eux ne firent rien, avait-il diminué ma peine ? Histoire de savoir combien de missions impossibles pour un village entier il me faudra effectuer pour retrouver ma liberté. Mais cracher mon venin à la face de tous ces ingrats ne m’approchera pas davantage de la sortie. Ils avaient néanmoins tout intérêt à me mettre dans les équipes pour retrouver Kibõ très rapidement, car sinon je n’adopterais pas longtemps l’image du docile prisonnier. D’ailleurs, pourquoi ne pas prononcer quelques mots pour rappeler que, bien qu’étant un traître prisonnier, je gardais néanmoins certains pouvoirs ? Dont le plus important : celui d’être écouté en ce moment précis et d’avoir une dent contre quelqu’un.
« Monsieur Mori, vous aviez confié être un homme juste qui met toute son âme dans l’application et le respect de la loi Sunajin n’est-ce pas ? Et vous tous ici présent, honorables dignitaires de ce pays, venus expressément pour observer le verdict de ma déchéance, jusqu’à quel point vous battrez-vous pour votre justice ? La loi. La justice. Ce sont les mêmes pour tous si j’ai bien saisi ? Nous sommes tous égaux face à elle n’est-ce pas ? Expliquez-moi alors. Expliquez-moi pourquoi Toshiro Ogami, votre Régent, demeure en contact avec Ketsueki Yami, une déserteuse pourtant recherchée, sans désir apparent de la traquer ? Il avait avoué pouvoir lui transmettre un message de ma part. Il m’a même dit l’avoir rencontrée depuis sa désertion. Cela semble vous étonner. N’étiez-vous pas au courant ? Très bien, profitons donc des multiples senseurs ici présents pour lui poser la question. Toshiro Ogami, vous êtes-vous entretenu avec Ketsueki Yami depuis sa désertion par un quelconque moyen ? Et avez-vous tenté, alors, de la capturer comme vous l’ordonne votre devoir, la justice et la loi Sunajin ? Bien sûr il peut ne pas répondre. Mais alors vous comprendrez tous ce qu’il en est. Donc je réitère ma question. Monsieur et Madame les juges Mori et Eri, membres du jurés et surtout hauts dignitaires du pays ici présent, quelle justice allez-vous faire appliquer au Régent ? Quant à toi Toshiro Ogami, tu sais où me trouver. Mais je te conseille de te dépêcher car tu risques de partager le même toit que moi très bientôt. »
Allez viens Ogami, viens me voir dans ma cellule qu'on règle nos comptes une bonne fois pour toute.
- Spoiler:
J'ai eu l'accord d'Ema pour la prise de parole.
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| | | Informations Grade : Jônin Messages : 763 Rang : A
| (#) Sujet: Re: [Événement] Procès de Yamada Kioshi Dim 5 Mar 2017 - 16:10 | |
| PNJ : Yamada Arashi, chef du clan Yamada En tant que l'Oncle de l'accusé, membre d'une même famille, et bien plus que ça au fond, Arashi eut un pincement au cœur à l'écoute de la sentence prononcée par le chef du Kakumeigun. Ici, chacun faisait son travail. Chaque rôle était important. Cette décision avait été prise par l'ensemble des jurés, n'était pas le fait d'un seul homme, et devait être respectée. Quand bien même il pouvait en être mécontent ou éprouver de la colère qu'on s'en prenne encore à quelqu'un de son clan et de sa famille. Dix années de prison, mais avec possibilité de réduire la peine de plusieurs façons. Kioshi devenait de ce fait un shinobi-prisonnier à la solde de Suna, sans rien avoir à dire. On imaginait déjà le genre de missions qui lui seraient données, délicates et périlleuses, toujours en faveur de Suna. On aurait pu s'inquiéter de cela, mais connaissant son neveu, son niveau et ses capacités à s'adapter pour vaincre et venir à bout, le chef du clan Yamada décidait de se réconforter un peu. Il pensait qu'il viendrait à bout de tout ça pour regagner un jour son statut d'homme libre. Et puis, concernant le droit de visite unique chaque année au clan Yamada, il s'agissait là d'une nuance bien aimable dans la sentence qui venait de tomber. C'était mince, mais déjà beaucoup à accorder à un prisonnier. Au risque de perdre cela, il valait mieux éviter toute forme de protestation quelle qu'elle soit et accepter. De toute façon, les choix étaient faits. Toujours de son air sérieux aujourd'hui, Arashi grimaçait. Il avait su dès ce matin qu'il ne serait pas d'humeur joyeuse. Dehors, devant le Palais du Conseil Souverain, il y avait encore une bonne partie du Clan qui était venue en guise de soutien pour l'un des leurs. Mais apporter du soutien ne signifiait pas tout casser et lancer une révolte parce que Kioshi était fait prisonnier pour dix ans. Chaque Yamada le savait même avant qu'Arashi leur fasse un rappel plus tôt dans la matinée. D'ailleurs, ne devrait-on pas être content que la sentence ne fut pas la mort.
Malgré la réaction à chaud de Kioshi qui s'évertuait à jeter des arguments en la défaveur du régent actuel, le vétéran n'y prit pas part car rien ne servait d'aggraver les choses.
Aussi, quand il sortit de la grande salle du tribunal pour aller rejoindre ses camarades là dehors, son visage dur parla pour lui. Ils surent en le voyant que ni le pire ni le meilleur n'étaient survenus. Il leur annonça :
« Kioshi est condamné à dix années de prison qu'il peut réduire en servant Suna de diverses manières. Il a au moins évité la peine de mort. »
Et en prononçant ces mots, Arashi savait de quoi il parlait. Son fils n'avait pas échappé à la peine de mort à Konoha.
« Restons calmes et acceptons ce qui a été décidé. Ce n'est pas une fin en soi. Un droit de visite unique à notre clan lui est accordé pendant une journée chaque année. Sans parler des visites possibles à la prison. Maintenant rentrons... »
Les mines dépitées de certains, les visages rassurés de certains, la colère exprimée verbalement des autres... montraient que chacun prenait ce qui venait de se passer à sa manière. Il n'y avait pas qu'une façon de réagir. Mais encore une fois, la meilleure chose à faire était de ne rien faire qui puisse ternir encore l'image du clan Yamada auprès de Suna et de Kaze no Kuni. Le redressement du clan devait commencer aujourd'hui. |
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