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 L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro]

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Konoha
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Message(#) Sujet: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptySam 12 Nov 2016 - 0:57


L’an 10 – Été. Aujourd’hui mes parents avaient décidé de faire une balade dans la forêt de Konoha. J’étais super contente à l’idée de pouvoir m’y amuser avec mes deux loups Yoi et Shira. Les ninkens de mes parents étaient deux énormes chiens mais super affectueux ! J’aimai monter sur le dos, je me sentais super grande. Même si en réalité pas tant que ça, en fait.

Nous nous dirigions vers la forêt au nord du village, ma mère avait préparé un pique-nique pour tout le monde. Me sentir au milieu de la nature était vraiment apaisant, du haut de mes dix ans, je comprenais déjà à quel point elle était importante. Mes compagnons s’amusaient à gambader autour de nous. Ils proposèrent dans leur langage de faire une course.

« Oui c’est partie ! » Criais-je.

Je sautai du dos du chien de ma mère et me mettais en position, je comptai jusqu’à trois et démarrai en trombe. J’avais tellement l’habitude de courir avec eux, que je n’étais pas laissé derrière malgré le fait qu’ils soient des ninkens. Instinctivement, je me mis à courir à quatre pattes, mes ongles s’allongeant, devenant des griffes. Mes canines, naturellement plus pointues que la normale, s’aiguisaient-elles aussi. Yoi était devant Shira et moi, il avait toujours été le plus rapide de mes deux loups. Le plus joueur aussi, sa sœur savait se montrer plus calme, même si elle aimait les farces autant que lui.

Une clairière se trouvait devant nous, encore quelques mètres et nous y serions. Je me doutai que c’était en son sein que nous allions pique-niquer, le soleil recouvrait toute la zone. Sans beaucoup de surprise, mon loup au pelage gris arriva le premier. Shira était légèrement devant moi, j’avais encore des progrès à faire ! Ils vinrent tous les deux me faire un câlin comme ils avaient l’habitude et je les serrais fort dans mes bras.

« Maintenant que vous vous êtes dépensé, je suis sûre que vous avez faim ! » Dit ma mère qui arrivait derrière nous.

« La question ne se pose pas ! » Renchérit mon père en riant.

Pour montrer leur enthousiasme, nos ninkens se mirent à sautiller dans tous les sens alors que je riais également. Mon père étala un grand tapis au sol et nous prîmes tous place dessus. Il était temps de dévoiler ce qu’il y avait dans ce gros panier que portait ma mère. Elle aimait le préparer en cachette pour nous faire la surprise.

« Aller maman, fais voir, il y a quoi dedans ? » Demandais-je impatiente.

Mes ninkens reniflaient au loin le panier, ces chanceux ils savaient surement déjà ce qu’il y avait dedans.
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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptySam 12 Nov 2016 - 11:48

L'air fouettait le visage de Taro alors qu'il courait de toute la force de ses petites jambes, sautant par-dessus les racines noueuses, s'accrochant aux branches comme un singe pour s'y balancer et reprendre de plus belle sa course effrénée à travers la forêt. A ses côtés, Fuyu se livrait au même exercice d'agilité, avec autant de brio. Ses quatre pattes étaient déjà puissantes et souples, malgré sa petite taille. Elle jappait joyeusement, de temps à autres, encourageant son petit maître à ne pas s'arrêter, à courir sans discontinuer, quitte à traverser toute la forêt, s'il le fallait. Les deux louveteaux s'amusaient follement. C'était une sorte de plaisir enivrant, que d'être dans la nature, baigné dans la liberté. Le monde s'offrait à eux, et même s'ils savaient qu'il leur faudrait bien rentrer au bercail à un moment, ils avait le sentiment profond qu'ils ne connaissaient aucune limite.

Endurance le veut, ils firent une pause dans une clairière. Taro sortit de sa besace une gourde, et but une longue gorgée d'eau fraîche. Il fit ensuite boire Fuyu. Tous deux étaient essoufflés, mais heureux. Taro s'allongea dans l'herbe grasse, la tête contre le flanc de sa bête. Celle-ci grogna affectueusement, et lécha la main de Taro. Le garçon sourit, puis finit par fermer les yeux, livrant ses sens au bon vouloir de la forêt. Il entendait les cris des animaux qui rôdaient dans les bois, la brise qui agitait les feuilles, et au loin un bruit d'eau, comme un ruisseau qui coulerait doucement sur un lit de galets. Sous ses doigts, il sentait le tapis d'herbe lui chatouiller les mains, et la fourrure de Fuyu, douce, chaude, réconfortante. Une senteur boisée émanait de la terre, fertile à cette époque de l'année et chargée de nutriments. Taro s'endormit sur ces observations.

Il se réveilla une heure plus tard, environ. Fuyu lui donnait de légers coups de pattes en gémissant étrangement. A voir sa camarade dans un tel état, qui ne lui était pas habituel, Taro émergea rapidement.

"Qu'est-ce qu'il se passe ? T'as mal quelque part ?"

Les coups de pattes redoublèrent en réponse à cette proposition erronée.

"Aïe ! Je sais pas, t'as senti un truc ou quoi ?"

Signe de la tête affirmatif.

"Ca veut dire que ... Y'a quelqu'un pas loin ? Un humain ?"

Nouveau hochement de la tête.

"On devrait aller prévenir les parents ... Mais, en même temps ... Si on peut l'intercepter avant eux, ça peut être marrant, non ?"

Encore un hochement de tête. Taro sourit malicieusement à l'adresse de Fuyu, qui le lui rendit d'un jappement discret.

Les deux compagnons quittèrent la clairière, Fuyu en tête. Taro la suivait de près, tendant l'oreille pour repérer le moindre son qui puisse trahir la présence d'autres hommes dans les bois. Il avait toute confiance en l'odorat de la bête, et si elle avait senti quelque chose, c'était qu'il devait y avoir quelque chose. Le plus discrètement possible, donc, ils reprirent leur cavale dans la forêt, en quête de ces visiteurs inattendus.

Au bout d'une vingtaine de minutes à parcourir les bois, Fuyu ralentit le pas. Taro lui fit un signe de tête interrogateur, auquel elle répondit d'un mouvement du museau. Tout en se cachant derrière un tronc épais, Taro épia alors la clairière désignée par la bête. Un groupe d'humains y était rassemblé. Ils étaient trois. Et à leurs côtés ... Taro ouvrit de grands yeux étonnés. Des chiens, presque des loups, trop grands pour être normaux. Des ninkens ? Ca voudrait dire que ces gens-là ... Ils pouvaient être des Inuzuka, eux aussi !

Taro paniqua un peu. Il ne savait pas vraiment quoi faire. D'un côté il pensait qu'il serait judicieux d'aller chercher ses parents, de l'autre il ne voulait pas laisser ces possibles cousins s'éloigner sans qu'il leur ait parlé. Mais en même temps, il était trop timide pour se présenter comme ça à des inconnus. Chaque fois que des voyageurs se présentaient à la maison de ses parents, il se cachait pour éviter de les croiser, mais écoutait tout de même les histoires qu'ils avaient à raconter. Sauf que là, ils étaient seuls, avec Fuyu, et ce n'était pas elle qui allait faire la conversation.

Il en était là de ses réflexions quand il fit un pas en arrière. Son pied écrasa une branche qui craqua sous son poids.

"Zut ..."

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptySam 12 Nov 2016 - 21:19


Le pique-nique faisait l’unanimité, il faut dire que je n’avais jamais été déçue par ce que ma mère y mettait ! Elle avait pensé aux goûts de chacun, même à ceux de nos ninkens. J’engloutissais une partie des yakitoris au poulet ou au porc, ainsi que des dangos comme une gourmande. Mes loups aussi se régalaient de leurs bouchées de viandes, il faut dire qu’ils n’étaient pas particulièrement difficiles. Manger en pleine forêt comme cela, en plein soleil, était des plus agréables, encore plus que les dîners en famille que l’on organisait parfois à la maison.

Quelques minutent suffirent à mes compagnons pour qu’ils aient terminés leur plat. Complètement repus, ils commencèrent à bailler tout en s’allongeant de tout leur long. Ils avaient cette manie de vouloir faire la sieste juste après manger, de vrais bébés, et pourtant ils étaient déjà âgés de cinq ans ! Mes parents aussi profitaient du moment, avec leur travail de shinobi, ils n’avaient pas beaucoup d’occasion pour se détendre comme aujourd’hui. Alors que mon père s’apprêtait à mordre dans un sushi, il stoppa brusquement son geste.

« Qu’est-ce qu’il y a papa ? » Lui demandais-je.

« Je sens une odeur pas loin de nous, on dirait un membre de notre clan. » Répondit-il.

« Oui moi aussi je la sens. » Confirma ma mère.

« Je ne sens rien du tout moi... » Dis-je en bougonnant.

De toute évidence, mon odorat n’était pas encore assez développé pour comprendre de quoi parlaient mes parents. Yoi et Shira avaient eux aussi relevé la tête. Mon père tourna la tête sur le côté, continuait de humer l’air pour être sûr de ce qu’il sentait. J’essayai de m’exercer et l’imitai, mais en vain. Alors que j’allais abandonner l’idée de repérer l’effluve toute proche de nous, un craquement retentit dans les bois avoisinant la clairière. Aussitôt, mes parents se levèrent pour aller voir ce qui se cachait derrière ces arbres. Ne voulant pas lui laisser une chance de s’en aller, ils sautèrent sur une branche, pouvant ainsi avoir une vue d’ensemble. Je les entendais alors parler sans vraiment comprendre ce qu’ils disaient.

~~~°~~~°~~~°~~~°~~~°~~~°~~~

« Eh mon garçon, qu’est-ce que tu fais dans la forêt tout seul ? » Demanda mon père.

« Chéri, il m’a tout l’air d’un Inuzuka avec son petit chien, mais je ne l’ai jamais vu. » Ajouta ma mère.

Sur ses mots, ils descendirent tous deux de leur perchoir pour faire face au jeune garçon devant leurs yeux.

« Dis-moi, d’où tu viens comme ça ? » Demanda ma mère d’une voix douce.

En ayant marre d’attendre sans rien voir venir, je me précipitai à la rencontre de mes parents. Ma course s’arrêta quand je vis un garçon semblant aussi jeune que moi. Il était brun avec des yeux dorés et avait une drôle de capuche avec des oreilles. Il était aussi accompagné d’un petit chien roux trop mignon.

« Oh c’est qui ? » Demandais-je toute contente d’avoir peut-être un nouvel ami.

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyDim 13 Nov 2016 - 12:57

Taro se cacha du mieux qu'il le pouvait derrière un buisson. Il avait bien vu que tous les regards s'étaient tournés vers lui après qu'il ait fait craquer la branchette. Il lui restait un vague espoir de rester dissimulé derrière son maigre bouclier de feuillages, mais sans plus. S'il avait bien deviné, et si c'étaient bien des Inuzuka qu'il avait vus, accompagnés de leurs Ninkens, alors il n'avait pas beaucoup de chances de ne pas être repéré. Il savait les compétences d'un Inuzuka pleinement entraîné. Il avait déjà eu l'occasion d'observer ses parents alors qu'ils s'entraînaient. Si lui ne connaissait que quelques petits "trucs", des farces, tout au plus, il connaissait cependant le véritable potentiel d'un maître et de son Ninken. Nul doute qu'il ne resterait pas dans l'ombre très longtemps. Il se terra un peu plus sur lui-même, serrant Fuyu contre lui. La bête faisait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas gémir trop fort, malgré la peur qui lui tiraillait certainement les entrailles.

Tous ses espoirs partirent en fumée quand il entendit qu'on s'adressait à lui. Aucun doute possible: c'était bien lui qu'on appelait par "mon garçon". Il n'avait vu aucun autre enfant que cette jeune fille. Il sortit de sa cachette, le regard baissé. Il n'osait pas répondre, ni regarder droit dans les yeux ces inconnus. Il hésitait encore. Etaient-ils des amis ou de dangereux criminels, de ceux dont on n'entend que les histoires ? Rien ne lui certifiait qu'il était en bonne compagnie. Après tout, les Inuzuka pouvaient tout aussi bien être devenus des bandits de grand chemin, pour ce qu'il en savait. Il avait simplement compris que les deux adultes avaient sauté sur des branches, en hauteur, là où ils pouvaient l'observer à leur guise. Une position bien menaçante ...

La femme avait une voix beaucoup plus rassurante que l'homme, aussi doux voulut-il paraître. Peut être était-ce le naturel féminin à attirer la confiance, l'instinct maternel, ou toute autre qualité dont le secret reposerait dans le sein le plus secret de la gente féminine. Taro désigna du doigt la direction de sa maison. En fait, il ne faisait que montrer un coin de la forêt sans aucune valeur pour ces visiteurs. Sa maison était éloignée d'une bonne dizaine de kilomètres, peut être plus. Savoir dans quelle direction elle était ne les avancerait guère.

Taro releva les yeux en entendant de nouveaux pas s'approcher. Une voix beaucoup plus aigue, au ton enfantin, contrastant clairement avec celle des adultes, sembla l'apostropher. Même si elle ne s'adressait certainement pas à lui, cette gamine l'avait marqué. Il l'observa un instant, ses grands yeux intrigués par cette apparition. Il n'avait pas souvent l'occasion de rencontrer d'autres enfants, humains, en tout cas. Voir apparaître une créature de cette espèce-là devant lui était une sorte de choc. Il s'étonnait d'autant plus de la familiarité de la jeune fille. Peut être est-ce pour ça qu'il rougît un peu. Cependant, il pinça les lèvres et s'efforça d'adopter un air déterminé. A ses côtés, il savait que Fuyu faisait de même, quoiqu'elle devait sans doute être plus impressionnée encore que lui en voyant ces bêtes monstrueuses qui accompagnaient les visiteurs.

"Je ... J'm'appelle Taro !"

Il s'était présenté sans raison véritable, surtout pour se donner une contenance. Peut être il en apprendrait plus sur ces inconnus en essayant de tisser un lien ? Ses parents lui avaient appris à se présenter correctement, pour le cas, rare, certes, mais tout de même existant, où des étrangers se présenteraient chez eux. Il était ainsi capable de donner tout un petit CV qu'il avait monté lui-même, et qui était rempli de titres aussi glorieux que "Roi des bois", "Dompteur de scarabées" ou "Prédateur silencieux". Des noms bien pompeux pour un enfant vivant isolé de tout dans une forêt habitée en majorité par les bêtes. S'il y avait un seigneur dans ces contrées, c'était certainement parmi la faune qu'il fallait le chercher. Mais il est dans la nature humaine de voir son environnement comme un moyen, et pas une fin en soi, même avec la meilleure volonté du monde.

Taro examina la situation calmement, du moins l'essaya-t-il. Difficile pour un gamin de neuf ans de prendre du recul sur une situation aussi exceptionnelle, et à laquelle il n'avait jamais été préparé. Le doute qui demeurait, et qu'il élevait en danger, était de savoir si ces gens étaient des amis ou des ennemis, des Inuzula ou de complets étrangers. Il devait le lever pour savoir s'il pouvait mener plus avant le dialogue.

Il serra ses petits poings, releva le regard vers les adultes perchés dans les branches, et prit sa voix la plus déterminée:

"Vous ... Vous êtes des Inuzuka ?"

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyLun 14 Nov 2016 - 0:57


L’enfant sortit de sa cachette avec hésitation, ayant compris qu’il ne servait plus à rien de se cacher à présent. Sa tête était baissée, on pouvait clairement sentir son malaise, surtout en étant Inuzuka. Son cœur battait vite et son petit chien était également assez angoissé. Trop intimidé, il montra du doigt une direction dans la forêt sans rien ajouter d’autres pour répondre à ma mère. Il n’avait à première vue aucune raison de leur répondre de toute façon, ils ne les connaissaient pas.

Le garçon me regarda avec étonnement, comme si c’était la première fois qu’il voyait une fille, bizarre. En plus il avait le visage tout rouge maintenant, est-ce qu’on lui faisait peur ? Après tout il était tout seul avec des gens qu’il ne connaissait même pas, j’aurais surement eu peur moi aussi à sa place. J’espérais qu’il voudrait bien rester un peu jouer avec nous, ce serait plus marrant avec un autre enfant comme moi !

Voyant son comportement craintif, mes parents s’empressèrent de le rassurer sur notre provenance. On voyait qu’il avait pris son courage à deux mains pour poser cette simple question, ses poings étaient serrés et sa voix tremblait quelque peu.

« Oui nous faisons partie du clan Inuzuka, nous vivons au village caché de Konoha. » Répondit mon père.

« Tu vis dans la forêt si je comprends bien, c’est ça ? » Demanda ma mère.

« Moi c’est Shizu, dis tu restes pique-niquer avec nous ? » Ajoutais-je avec un grand sourire.

« Shizu, tu vas lui faire peur. » Répliqua ma mère.

« Mais quoi ? Avec tout ce que t’as fait il y en a assez pour lui. » Bougonnais-je.

« Excuse-là, elle est un peu trop directe. » Fini-t-elle en m’ébouriffant les cheveux.

Mon père rit légèrement en voyant mon entêtement, avant de lui-même confirmer à Taro qu’il pouvait effectivement manger avec eux s’il le voulait et qu’il en avait le temps. C’était que j’avais hérité de sa curiosité et je l’avais souvent de mon côté dans ces cas-là. Je me baissai pour être à la hauteur de sa petite chienne et l’appelai pour la caresser et lui montrer qu’il n’y avait pas de quoi avoir peur de nous.

J’ignorai qu’il existait encore des Inuzuka qui avait choisi de vivre à l’écart. Ceux qui voulaient rester en contact complet avec la nature vivait au Village Inuzuka. Ses parents devaient avoir quitté les autres depuis un moment car Taro réagissait comme si c’était la première fois qu’ils voyaient d’autres personnes. Ou alors, il vivait complètement seul ?! Ce serait bien triste si c’était le cas, espérons que non. Ça m’étonnerait quand même, un enfant qui vivait tout seul dans la forêt, le Hokage ne l’aurait quand même pas laisser passer aussi facilement.

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyJeu 17 Nov 2016 - 18:46

Taro tendit l'oreille en entendant le nom du village caché de Konoha. Il avait déjà eu l'occasion de l'entendre, de la bouche de voyageurs passés par chez lui durant leur errance dans la forêt. C'était encore une structure assez récente, s'il avait bonne mémoire, mais qui promettait un avenir radieux. Déjà, elle avait joué un rôle important et non négligeable dans les grands événements de ce monde. Ceux-là, Taro ne les connaissait encore que par l'éducation qu'avaient su lui donner ses parents. Cependant, il avait très vite compris l'ampleur des grandes crises, les dangers qu'elles représentaient et la puissance qu'il avait fallu rassembler pour les contrer. Que ce village caché -pourquoi cacher un village, d'ailleurs ?- fasse partie des élites qui avaient su chasser le mal de cette terre ne faisait que renforcer la curiosité du jeune garçon, déjà assez intéressé par le mystère que représentait cette communauté.

De ce qu'il en savait, c'était le refuge de nombreux clans, qui s'y côtoyaient et y vivaient dans une certaine harmonie. En tout cas cohabitaient-ils ensemble suffisamment bien pour conserver un certain équilibre au sein du village. Si Taro imaginait aisément ce à quoi ressemblait le reste des Inuzuka, puisque ses parents en donnaient à vrai dire un assez bon exemple, il n'avait cependant pas la moindre idée de ce à quoi pouvaient ressembler les autres clans de ce monde, ni même quelles capacités formidables ils pouvaient exploiter. Tout ce qu'il avait pu imaginer, il le tirait de légendes, de contes rapportés de-ci de-là, et qui ne faisaient que nourrir l'imaginaire naturellement foisonnant d'un enfant. Peut être des hommes de ce fameux Konoha voyageaient-ils sur le dos d'immenses oiseaux de feu. A moins qu'ils ne nagent avec les requins et qu'ils ne parlent aux fleurs ? Le monde regorgeait de possibilités, après tout, et il semblait impossible de ne jamais tomber sur quoi que ce soit qu'on avait pu imaginer dans ses rêves les plus fous.

Si Taro avait eu toutes ces pensées dans le temps d'un flash, il était maintenant assailli de questions par la famille toute entière. Cependant, le fait de savoir qu'il avait affaire à des Inuzuka, et donc à des parents plus ou moins proches, mais en tout cas à des gens qui lui étaient relatifs de près ou de loin, le rassurait un peu. Il desserra les poings, et se risqua à nouveau à tourner ses gros yeux innocents vers ces visiteurs d'un autre monde.

"Voui, je vis ici. Avec mon papa, ma maman et les ninkens. Vous êtes venus ... Vous êtes venus pour nous chercher ?"

Taro avait en effet une crainte qui le hantait depuis qu'il savait que ces gens-là venaient de Konoha: qu'ils ne le forcent à quitter cette forêt. Il ne savait rien des autorités qui gouvernaient le pays. Il n'avait d'ailleurs aucune notion de pays, ni même de territoire. Aussi ne pouvait-il, une fois de plus, que s'imaginer quels systèmes pouvaient mettre en place les élites qui dirigeaient le monde. Dans l'esprit d'un enfant un brin trop craintif, peut être, il était tout à fait envisageable qu'on vienne dénicher tout son petit foyer, son monde, parce qu'ils n'avaient en fait pas le droit d'occuper la forêt. Ce genre de situation lui aurait paru tout à fait injuste, et il ne manquerait pas de protester violemment avant de s'enfuir si jamais la réponse à sa question était positive.

Il n'eut cependant pas le temps d'en avoir une. A entendre qu'on avait parlé de repas, Fuyu avait déjà tendu la truffe. Pendant que Taro se triturait les méninges pour savoir quelle conduite adopter, elle reniflait l'air avidement, semblant se nourrir simplement avec les effluves qui lui parvenaient. Sans pouvoir se retenir plus longtemps, après que Taro ait posé sa question, elle s'élança vers la clairière où étaient déposés tous les éléments du repas. Taro le remarqua instantanément, et il sentit son sang se glacer dans ses veines.

"Fuyu !"

Trop tard. La bête s'était déjà lancée sur sa proie. En un instant, elle l'eut dans ses crocs. La seconde d'après, elle commençait son repas innocemment, lançant à son maître qui se précipitait vers elle un regard de pure candeur. Taro lui arracha l'onigiri qu'elle avait commencé à mettre en pièce, et la menaça de son index tendu.

"Qu'est-ce que c'est cette attitude ? Quel fidèle compagnon, vraiment ! Je vois qu'on peut compter sur toi !"

La ninken baissa les yeux et les oreilles en gémissant. Taro se retourna vers les étrangers, et s'inclina profondément devant eux.

"Je suis désolé ! Fuyu est un peu jeune encore, et moi aussi. Pardonnez-nous !"

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyLun 21 Nov 2016 - 19:18


Le jeune garçon se détendit un peu lorsque mes parents lui expliquèrent que nous étions bien de Konoha. Cependant, il restait quand même un peu stressé et mal à l’aise, il m’avait l’air vraiment timide comme Inuzuka. Ou alors c’était juste parce qu’il ne nous connaissait pas. Je trouvais qu’il était vraiment différent de mes autres cousins du clan. Les Inuzuka était du genre extraverti et jovial en général, peut-être que c’était parce qu’il vivait dans la forêt. Il ne devait pas croiser grand monde. Malgré cela, ça devait être super de se réveiller entouré de la nature tous les jours, d’être libre d’aller où on veut, quand on le veut !

Taro releva enfin sa tête qui était restée baissée jusqu’à maintenant, et répondit à la question de ma mère avec une toute petite voix. Il avait bien une maison pas trop loin d’ici, seulement je ne compris pas la question qu’il posa ensuite. Venir le chercher ? Pour quoi faire ? Mon père ne tardât pas à lui répondre.

« Bien sûr que non Taro. Nous étions juste ici pour pique-niquer et on a entendu du bruit donc est venu voir. » Dit-il avec un sourire bienveillant.

À peine avait-il répondu, Fuyu la petite ninken de Taro courra à toute vitesse vers le tapis où se trouvait notre repas. Elle n’avait pas attendu longtemps pour humer l’air et en prendre l’odeur après que je l’ai mentionné. Fuyu m’ignora complètement et fit de même avec son jeune maître et se délecta d’un onigiri tout frais. Elle jeta un regard innocent au jeune brun et continua de dévorer sa prise. Perdant tout à coup sa timidité, Taro s’élança vers la gourmande et lui prit sa proie tout en la sermonnant. Je trouvais la scène vraiment drôle et ne pus m’empêcher de glousser, cachant mon rire derrière mes deux mains jointes. Gêné, le garçon s’inclina devant nous en s’excusant.

« Mais non, ne t’excuse pas Taro-kun ! » Dit ma mère, un sourire franc sur le visage.

« Puisque Fuyu a entamé le repas avec autant de ferveur, pourquoi ne resterais-tu pas manger avec nous ? » Proposa mon père.

« Aller reste on va bien s’amuser ! »
Renchéris-je toute contente.

« On te raccompagnera chez toi après si tu veux. » Ajouta ma mère, qui finalement, avait envie de connaître le garçon.

J’avais vraiment envie de le connaître, j’aimais me faire des amis, être entouré. Et puis, s’il vivait seul ici, ça voulait dire qu’il n’avait surement jamais vu d’enfant de son âge. Je trouvais cela tellement dommage, que je voulais y remédier. Il devait être heureux là où il vivait, mais je me demandais pourquoi sa famille avait choisi de s’isoler du reste du clan. Pourtant, il n’y avait rien de plus important qu’être unis, alors pourquoi ? Est-ce qu’il voudra répondre à ces questions ? Il faudrait déjà qu’il accepte de manger avec nous...Voulant le convaincre de s’installer avec nous, je m’approchai du tapis et m’emparais d’un onigiri que je lui tendis avec un gros sourire.

« Tiens c’est pour toi ! »

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyDim 27 Nov 2016 - 14:19

Un peu parla force des choses -entendons par là "par le comportement de Fuyu"- Taro dut se résigner à accepter l'offre qu'on lui faisait. Il hésita un instant, cependant. Sa prudence naturelle, héritage de toute une enfance passée dans le milieux le plus sauvage qui soit, certainement, le poussait à rester attentif. Peut être avait-il affaire à des menteurs, après tout. A de purs et simples kidnappeurs, des voleurs d'enfants de la pire espèce, qui venaient jusque dans les recoins les plus reculés de la forêt pour trouver une proie innocente qui leur convienne. Hypothèse très peu probable, et sans doute exagérée, cependant. Pourquoi seraient-ils accompagnés d'une jeune fille s'ils étaient vraiment de ces criminels que Taro s'imaginait ? Ils s'étaient montrés gentils avec lui, prévenants ... Si la faute revenait à quelqu'un, c’était certainement bien plus à lui pour fomenter des conspirations comme celles-ci plutôt qu'à eux. Pourquoi ne pas les croire, après tout, et se laisser aller à profiter de la présence d'autres Inuzuka pour en apprendre un peu plus sur le clan ?

"Bon, d'accord. Je vous présenterai à mes parents, je suis sûr qu'ils seront contents de rencontrer d'autres Inuzuka."

Il s'était forcé à avoir l'air sympathique, lui aussi, mais sa tentative n'était pas très convaincante. Si le fond était en effet assez chaleureux, la manière dont il l'avait dit ... Non, la barrière de la timidité, et d'une forme de suspicion, sans doute, restait trop importante pour qu'il puisse encore la surmonter. Le temps et l'habitude de cette nouvelle compagnie seuls pourraient éroder cette frontière mentale tracée dans l'esprit du jeune garçon, qui relevait certainement d'une certaine psychorigidité.

Comme il y avait été invité, il s'assit à côté de Fuyu, et lui tendit à nouveau l'onigiri qu'elle avait commencé à dépiauter. La jeune Ninken semblait se réjouir bien plus que son maître de la compagnie de ces gens-là, et s'inquiéter bien moins de leurs intentions. La nourriture avait un effet très ... apaisant, sur elle. A cela s'ajoutait la compagnie de nouveaux camarades de jeu, tout aussi jeunes et fougueux qu'elle-même ne pouvait l'être, et qui ne demanderaient certainement qu'à aller parcourir les vastes étendues de la forêt une fois leur repas terminé. Taro sentait toute cette fébrilité purement animale qui émanait de sa camarade à quatre pattes. Il reconnaissait assez bien les symptômes de l'excitation la plus joviale, de l'attente impatiente de l'amusement. Pour avoir lui-même été le moteur, bien des fois, de cette attitude chez son amie à poils, il comprenait tout à fait dans quel état d'extase elle devait se trouver. La seule perspective de pouvoir jouer avec de nouveaux camarades semblait l'enthousiasmer au plus haut point.

Pourquoi lui ne ressentait-il pas la même fébrilité ? Après tout, cette Shizu, comme elle s'était elle-même présentée, pouvait tout à fait être une nouvelle camarade de jeu pour lui aussi. D'ailleurs, elle s'était jusque-là montrée tout à fait prévenante et avenante. Taro jeta un coup d'oeil discret dans al direction de la jeune fille. Celle-ci s'approchait justement de lui, onigiri à la main, le lui tendant avec le sourire qui allait avec. Taro hésita un instant devant cette nouvelle marque de convivialité. Sans doute dut-il rougir un peu, car il se sentait plus embarrassé que véritablement détendu. Il se saisit timidement de la boule de riz, et marmonna un remerciement. Il croqua une première fois dans l'onigiri, jetant un regard d'appréhension à ses hôtes. Il craignait d'être la cible de tous les regards.

Finalement, il décida que s'il voulait se sentir le plus à l'aise possible, il fallait qu'il engage la conversation sur un terrain qui l'intéressait et qu'il aurait choisi lui-même. Son choix de sujet de discussion était évident, et, mobilisant toute les forces de sa volonté, il prit la parole:

"Vous ... Vous venez de Konoha, alors ? Il paraît que c'est très grand, et qu'il y a beaucoup de monde, là-bas. Est-ce que le reste de la Meute y vit aussi ?"

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyJeu 1 Déc 2016 - 17:24


Taro hésita encore un instant avant de prendre une décision. Je me demandais à quoi il pouvait bien penser. De quoi il pouvait bien avoir peur, s’il portait le nom Inuzuka, il avait le droit de vivre où il veut dans notre pays que je sache. C’était peut-être dû au fait que le brun n’avait jamais vu d’autres personnes en dehors de sa famille, mais il était plus craintif que je ne le pensais. Moi à sa place, j’aurai été super contente de faire connaissance avec des personnes de mon clan que je n’aurai jamais vu. En plus, la petite Fuyu avait tout de suite compris qu’ils ne risquaient rien avec nous. Les animaux sentaient ce genre de chose, elle jouait déjà avec mes deux ninkens et ceux de mes parents.

Finalement, Taro accepta enfin de rester avec nous, il proposa même de nous présenter ses parents ! Même si je trouvais qu’il n’avait pas encore l’air à l’aise avec nous. J’avouai être assez curieuse à leur sujet, pourquoi avoir choisi de vivre à l’écart des autres membres de la Meute ?

« Si c’est ce que tu penses, ce sera avec plaisir. » Répondit mon père.

Le garçon s’approcha du tapis où était posé le pique-nique et s’assit auprès de Fuyu. Il lui rendit ensuite son onigiri qu’elle s’empressa d’engloutir. Je choisi ce moment pour moi-même m’emparer d’un des mets pour le lui donner. Il restait largement de quoi remplir le ventre de tout le monde, nous n’avions pas encore totalement entamer notre repas à son arrivée. Le brun hésita encore une fois avant de prendre la boule de riz dans ma main. Il s’était même mit à rougir sous l’embarras, j’admettais que ça lui donnait un côté mignon. Taro saisit enfin timidement l’onigiri en me remerciant d’une voix si basse que j’eus du mal à l’entendre. Ahlala, il fallait vraiment qu’il se détende, on n’allait pas le manger quand même !

Il nous lança des regards un peu, inquiet, alors qu’il goûtait ce que je lui avais donné. J’échangeai un regard avec mes parents qui avaient des sourires amusés sur le visage. Je fini moi aussi par m’assoir à côté de notre invité et m’emparai de deux sushis dans le panier en osier. Contre toute attente, Taro engagea de lui-même la conversation, c’était un bon début comparé à tout à l’heure.

« Oui c’est vrai, c’est un très grand village qui regroupe plusieurs clans différents. Le clan Inuzuka y a d’ailleurs son propre quartier. Il y a aussi le Village Inuzuka pour les membres de la Meute préférant continuer de vivre entourés de la nature. »
Lui expliqua mon père.

« Comment ça se fait que tu ne le sache pas, Taro ? » Demanda ma mère, très étonnée qu’il ignore tout cela.

Entre-temps, mes loups Yoi et Shira s’étaient rapprochés de lui par curiosité et commençaient à le renifler discrètement. Ce comportement ne devrait pas le surprendre de toute façon.

« Ils sont très curieux, fait pas attention ! » Lui dis-je en riant.
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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyDim 4 Déc 2016 - 17:53

Taro jeta son regard le plus neutre possible sur les Ninkens qui le reniflaient doucement, curieusement. C'étaient deux beaux loups, au pelage épais et soyeux, aux yeux fiers et nobles. De toute évidence, ils appartenaient à la jeune fille, Shizu, comme elle le dit elle-même. A côté de ces deux bestiaux, Fuyu faisait pâle figure. A vrai dire, elle était plutôt intimidée par ces cousins à l'air bien plus sauvage qu'elle. Elle continuait de grignoter son onigiri, mais ses pupilles d'ambre étaient tournées vers les loups. Taro savait qu'elle était plutôt timide, de premier abord. Cependant, contrairement à lui, elle avait cette faculté purement animale d'oublier bien vite son caractère timoré pour y préférer une attitude plus extravertie. Nul doute que dans quelques minutes elle serait en train de s'amuser follement en compagnie de ces deux compagnons de jeu fraîchement dégotés. Les loups semblaient plutôt jeunes, ils seraient également ravis de trouver une nouvelle partenaire, certainement.

Taro, après une observation minutieuse des deux fort belles bêtes, tendit sa main vers le museau de l'un des Ninkens, pour lui caresser doucement le front. Son regard couleur de miel rencontra celui de son voisin animal, et c'était comme si un langage muet s'était instauré dès lors entre eux.

"Bonjour, toi."

Puis il reproduit l'opération avec le second Ninken, avec une même intensité dans l'étincelle de ses pupilles.

"Fuyu aussi est curieuse. Mais ils s'entendront tous très bien, je pense."

Taro sortit soudainement de cette espèce de transe animale, pour retrouver sa timidité première.

"Euh ... C'est que je vis ici depuis ma naissance, avec mes parents. Ce qu'on sait du monde en-dehors de la forêt, c'est des voyageurs qui nous le racontent. Mais ils ne sont pas nombreux, alors on ne sait pas grand chose. Comme ça, on est préservé. C'est maman qui dit ça."

Taro fit une courte pause, et croqua dans son onigiri. Il avait froncé les sourcils.

"Mais ... Moi je préférerais vivre avec les autres gens du clan."

Voilà qui était tout nouveau pour lui. Il se confiait à des presque-inconnus, et leur disait ce qu'il n'avait jamais eu l'occasion de dire à qui que ce soit d'autre. Il n'aurait certainement pas pu révéler le fond de sa pensée à ses parents, de peur de les froisser. Et comme ils étaient les seuls humains avec lesquels il avait établi des liens durables, et qui vivaient avec lui ... Fuyu partageait son opinion, il le savait, car il lui avait souvent parlé, à elle, de son désir d'explorer le pays, le monde. Mais la discussion était à sens unique, Taro ne comprenant que sommairement les aboiements et les glapissements de sa compagne à quatre pattes. Peut être avait-il secrètement toujours souhaité avoir la possibilité de parler avec quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Maintenant qu'il en avait l'occasion, il sautait dessus. Le faisait-il inconsciemment ou non, là était le mystère.

Taro en venait maintenant à se demander s'il préférerait vivre dans Konoha lui-même ou dans le Village Inuzuka, qui paraissait être plus écarté de la population grouillante et massive, et qui promettait de rester entouré de la nature à celui qui s'y installait. Après tout, la forêt, les végétaux, l'élément naturel, en un mot, était son environnement natif. Il s'y sentait à l'aise, et il ne voulait le quitter définitivement pour rien au monde. Quel mal cela serait de s'écarter de ces arbres, de ces fleurs, de ces racines de cette faune sans espoir de jamais y revenir ! Mais ne serait-ce pas également intéressant de découvrir un monde nouveau, ou l'Homme était roi de son milieu ?

"Vous ... Vous pensez que ce serait possible de vivre à Konoha, avec la Meute ? Pas tout de suite, papa et maman ne voudront jamais partir, mais ... plus tard, dans quelques années ? Vous croyez que je pourrais y arriver ?"

Une question bien innocente.

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyDim 11 Déc 2016 - 16:04


Shira, ma petite louve rousse, était la plus téméraire des deux, son frère Yoi était surtout de nature très curieuse. La première ne se gêna pas pour faire le tour du jeune garçon pour le voir sous toutes les coutures. Lorsque son regard doré croisa celui de Taro, ce dernier levait doucement sa main. Shira sursauta légèrement sur ses petites pattes, puis se laissa docilement caresser sur le front. On pouvait voir qu’une entente c’était rapidement créée entre les deux. Le second se sentant un peu à l’écart, tapota le genou du brun de sa patte pour attirer son attention. Encore une fois leur regard se croisèrent, aussi intense qu’avec la première. Mes loups avaient définitivement adopté Taro, cela ne faisait aucun doute ! L’Inuzuka précisa que Fuyu était tout aussi curieuse. Sa timidité avait disparu pendant ce laps de temps, comme s’il avait oublié qu’il venait de nous rencontrer.

Pour le moment, Fuyu me semblait un petit peu timide mais j’étais moi aussi persuadée que ça passerait.

« Oui, il n’y a pas de raison pour qu’ils ne s’entendent pas. »

Je tournai ma tête vers la ninken qui se faisait maintenant tapoter le museau par ceux de mes compagnons, leur manière à eux de faire connaissance. Un sourire tendre apparut sur mon visage, j’étais contente de les voir comme ça. Le brun reprit ensuite la parole pour répondre à ma mère, seulement son hésitation avait refait surface soudainement.

« Je vois, c’est aussi une bonne chose de vivre tout en simplicité. Mais avoir des liens autres que sa famille proche, c’est aussi très enrichissant. »
Répondit ma mère d’une voix douce, le sourire aux lèvres.

Taro croqua dans son onigiri, j’étais certaine qu’il ne regrettait pas d’être resté avec nous. Je me saisissais d’un dango et m’empressais de déguster la première bouchée, demeurant attentive à la conversion qui se poursuivait. Contre toute attente, l’Inuzuka aurait préféré vivre aux côtés des autres membres de la Meute. Mes parents s’échangèrent un regard très étonné, eux aussi ne pensaient pas que le brun aurait pu souhaiter cela, vu comme il avait réagi à notre rencontre.

En y réfléchissant, ce n’était pas si étonnant. Si Taro n’avait pas de frères et sœurs, il arrivait surement qu’il se sente un peu seul parfois. Et puis, que des voyageurs lui racontent des choses sur Konoha, devait lui donner envie de le voir de ses propres yeux. L’idée qu’il puisse habiter au village un jour me paraissait super, on pourrait devenir amis si on habitait au même endroit. Je regardai mes parents, attendant qu’ils répondent. Ce fut mon père, Ichiro, qui s’en chargea.

« Mais bien sûr ! Si un jour tu ressens le besoin de venir au village, il n’y a aucun problème, après tout tu fais partie du Pays du Feu. Et d’ailleurs, si ce moment arrive, Mei et moi nous seront ravis de t’accueillir chez nous. Comme ça, tu auras un foyer en attendant que tu te sentes prêt à prendre ton indépendance. Qu’est-ce que tu en penses Taro-kun ? »


Mon père lui proposait carrément de venir habiter chez nous le jour où il viendrait à Konoha. Je savais que mes parents étaient des personnes très serviables, mais j’étais assez surprise, et contente en même temps. En tant que fille unique, et même si j’adorais mes ninkens plus que tout, l’idée d’avoir un autre enfant de mon âge à la maison, me faisait plaisir.

« Ce serait vraiment super que tu viennes à la maison ! »
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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyMar 20 Déc 2016 - 18:20

Taro observa Fuyu alors qu'elle se faisait saluer, selon toute apparence, par les deux Ninkens de Shizu. Les animaux avaient décidément un contact bien plus facile que les humains, ou en tout cas que lui. Si sa camarade à poils était également timide, elle parvenait cependant bien vite à se libérer de son handicap social, quoique de telles notions n'existassent peut être pas dans l'esprit d'une bête ... La jeune Ninken se dirigea ensuite vers Shizu, comme les compagnons de la jeune fille s'étaient approchés de Taro. Fuyu posa son museau sur le genoux de Shizu, et leva vers elle des yeux guillerets. Elle s'était déjà faite à ces nouveaux camarades de jeu, semblait-il, puisque sa queue battait l'air comme un fouet. Elle poussait quelques gémissements de satisfactions, et quand Shizu tendit la main, elle la lui lécha aussitôt, avec affection. Taro sourit un peu en voyant son amie se dénuder subitement de tout sentiment de gêne. Il aurait aimé pouvoir en faire autant, et retirer sa timidité comme on enlève des vêtements sales. Mais voilà: il ne le pouvait pas, et il fallait qu'il brave sa propre personnalité pour se délivrer de ce poids qu'il portait.

Taro faillit lâcher son onigiri quand on lui dit qu'il pouvait venir habiter à Konoha. La perspective soudaine de pouvoir réellement aller dans cet endroit qu'on disait si fabuleux, d'y habiter, d'y rencontrer le reste de la Meute, dit battre son petit coeur à toute allure.

"Euh ... Ben ... C'est ... Oh ..."

Il aurait voulu dire toute une foule de choses, à commencer par des remerciements, mais les mots refusaient de sortir en bon ordre de sa bouche, comme si quelque matière étrange avait collé ses lèvres. Il se sentit idiot, arrêta de balbutier, et rougit. On lui faisait une proposition qu'il avait attendu toute sa vie, presque, et il ne pouvait décemment pas la refuser. Mais comment l'accepter aussi facilement ? Que pouvait-il offrir en échange à ces gens qui lui paraissaient si bons ? Quel cadeau serait à la hauteur de leurs offres, quel présent pourrait toucher suffisamment leurs esprits si altruistes ?

Taro bondit sur ses pieds.

"Ve ... Venez avec moi ! Il faut qu'on aille voir mes parents."

Et sans attendre, il fit volte-face et s'enfonça à nouveau dans la forêt, Fuyu sur ses talons. Il connaissait parfaitement le chemin qui les ramènerait à la clairière si familière où ils étaient établis, et dans laquelle ses parents avaient érigé par le passé une charmante maison en bois. A travers le dédale végétal des bois, parsemé d'embûches, de racines et de branchages hostiles à première vue mais utiles pour celui qui savait les utiliser à bon escient, le jeune garçon et sa camarade à poils guidèrent leurs invités surprise sans une once d'hésitation. Tous sens aux aguets, ils se repéraient à la vue tout comme aux sons, car ils savaient quels animaux habitaient quelles parties de la forêt, et quels végétaux peuplaient telle autre partie. Ainsi, ils pouvait découper le périmètre boisé en zones distinctes, et s'orienter en fonction de leurs croisements.

Au bout d'une vingtaine de minutes de déambulations, ils arrivèrent jusqu'à la clairière. La mère de Taro était dehors, en train d'arroser les plantations du potager. Même s'ils parvenaient à se nourrir avec les aliments naturels que prodiguait la forêt, ils aimaient cultiver leurs propres légumes. Elle ne se retourna pas en entendant son fils, mais quand le son d'autres paires de jambes résonna jusqu'à ses oreilles elle fit volte-face, la main déjà plongée dans sa sacoche pour en tirer quelque arme.

"Qui êtes-vous, que voulez-vous ?

-Pas de dangers maman, ce sont des Inuzuka, comme nous !"

La mère observa attentivement les Ninkens, puis les marques rouges que portaient les inconnus au visage. Elle sembla satisfaite, et parut aussitôt plus sereine.

"Oh, des gens de la Meute ! Toutes mes excuses pour cet accueil ... trivial. Bienvenue chez nous ! Qu'est-ce qui vous amène dans un coin si reculé de la forêt ?"

Taro fit à sa mère le résumé de sa rencontre avec la famille, et la proposition qu'ils lui avaient faite, qui brûlait encore dans son esprit.

"Eh bien ... Ca demande réflexion. Il faut que j'en parle avec mon mari, mais je peux déjà vous dire que ce sera un refus catégorique."

Taro fut dépité.

"Pour l'instant du moins. Taro est trop jeune pour aller vivre seul dans une si grande ville, et nous ne souhaitons pour rien au monde quitter la forêt, qui a su nous offrir protection et amour. Nous ne lui avons pas encore tout à fait remboursé cette dette ... Mais je suis certaine que d'ici cinq, six ans tout au plus, Taro pourrait aller à Konoha. La Meute pourra certainement l'accueillir et prendre soin de lui ... Mais je suis une mauvaise hôtesse, pardonnez-moi ! Entrez-donc, je vais vous servir du thé."

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyDim 25 Déc 2016 - 19:28


Si certains ninkens pouvaient se montrer de nature timide, les miens étaient tout l'inverse. Toi et Shira étaient des loups très sociables, ils prenaient toujours plaisir à aller à la rencontre des personnes où canidés qui leur inspiraient confiance. C'était donc sans surprise qu'après avoir fait plus amples connaissances avec le jeune Taro, le frère et la soeur se dirigeaient vers la petite Fuyu. Cette dernière semblait également les apprécier car elle répondait positivement à leurs petits coups de museaux amicaux. Toute joyeuse, la ninken vint ensuite à ma rencontre et posa sa tête sur mes genoux. Ses yeux étaient pétillants, témoignant de sa bonne humeur, en plus de sa queue qui se balançait sans vergogne de droite à gauche. Ravie de la voir si enjouée, je tendais ma main et lui caressai la tête, le sourire aux lèvres.

« T'es toute belle ! »

Après encore quelques grattouilles derrière les oreilles, Fuyu se retourna et s'en alla jouer avec mes deux compagnons sur pattes. Mon attention se retourna ensuite sur son jeune ami, qui s'avérait être plus qu'étonné des paroles de mon père, qui l'avait carrément invité à loger chez nous le jour où il souhaiterait venir au village de la Feuille. Il balbutia des syllabes incompréhensibles avant de se lever subitement en nous proposant d'aller voir ses parents. Savoir que son souhait pouvait se réaliser avait l'air d'avoir estomper un peu sa timidité. Sans même attendre, il s'était déjà mit à courir dans les bois, Fuyu le rejoignit instantanément.

« Taro-kun ! Attends deux minutes ! » Lui cria ma mère.

Mes parents échangèrent un regard avant de se lever à leur tour. J'en faisais autant pour leur permettre de replier le tapis du pique-nique. Une fois qu'ils eussent terminé, mon père me pris dans ses bras pour que nous puissions rattraper le brun. Nos ninkens se mirent eux aussi tout de suite en route. Taro se baladait à travers la forêt sans une once d'hésitation, il savait parfaitement où il allait. Je n'étais pas aussi douée que lui pour ce qui était de me déplacer dans cet environnement, aussi je sautais des bras de mon père une fois que nous avions réduit la distance. Je faisais en sorte de passer au même endroit que l'Inuzuka à travers tous ces branchages, histoire de m'entraîner un peu. Après environ une vingtaine de minutes à déambuler, nous arrivions dans une clairière où se trouvait une très jolie maison en bois, j'étais assez essoufflée par cette course, je n'avais pas l'habitude.

Devant nous se tenait une femme occupée à planter des légumes. Elle ne s'était pas retournée lorsque son fils s'était approché, mais elle le fit brusquement à notre arrivée. Ne m'y attendant pas, j'avais sursauter. Taro la rassura rapidement en lui expliquant que nous étions aussi du clan Inuzuka. Elle se calma après nous avoir observé quelques secondes, mes crocs rougeoyants sur nos joues et nos ninkens ne trompaient personne.

« Désolés pour le dérangement. Je suis Ichiro et voici ma femme, Mei et ma petite fille Shizu. » Nous présentait mon père.

Ma mère et moi la saluèrent chaleureusement puis le jeune brun reprit la parole pour lui expliquer notre rencontre et la raison de notre présence ici. Malheureusement, la mère du jeune garçon nous fit comprendre que son fils n'irait pas à Konoha. J'affichai une mine déçue à l'entente de cela, jusqu'à ce qu'elle ajoute quelques précisions. La mère de famille nous invita ensuite à discuter autour d'un thé. Nous la suivions donc à l'intérieur de sa maisonnée, je lançai un sourire à Taro, contente de découvrir sa famille et où il vivait.

C'était une petite maison, une table de bois se trouvait au centre de la pièce unique, cette dernière possédait un coin cuisine, ainsi qu'un autre pour dormir. Je trouvais l'endroit très agréable bien qu'il soit petit. En fait, c'était certainement ce qui le rendait chaleureux. L'hôtesse nous invita à nous asseoir et ma mère prit alors la parole.

« Nous comprenons tout à fait vos raisons et surtout le lien qui vous unis à la nature. Après tout c'est notre environnement de prédilection. Taro est encore petit, il a encore besoin de son cocon familial. Soyez sûr que le jour où vous jugerez qu'il est apte à quitter la maison, nous nous ferons un plaisir de l'accueillir et de nous occuper de lui. » Lui répondit-elle d'un ton très compréhensif.

« Oui, après tout, les membres de la Meute se doivent de s'entraider et prendre soin les uns des autres. » Renchérit mon père.

« Ce sera comme si j'avais un frère ! D'ailleurs quel âge tu as Taro ? » Demandais-je en croisant mes bras sur la table en y posant ma tête.

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyLun 26 Déc 2016 - 15:06

La mère de Taro servit du thé dans des petites tasses de porcelaine blanche, ébréchées par endroits mais justement fiables par leur ancienneté. Taro connaissait bien ces récipients, pour les avoir vus toute sa vie et avoir bu leur contenu, de sa plus tendre enfance jusqu'à son enfance actuelle, encore relativement tendre, en fait. Il aimait ces objets a priori simplement pittoresques, et sans intérêt particulier. Les tasses n'avaient aucun attrait esthétique, elle n'étaient pas particulièrement fonctionnelles non plus. Elles remplissaient leur tâche, simplement, et s'acquittaient de ce devoir depuis déjà des années avec le même succès. Taro aimait justement cette constance, cette immuabilité sur laquelle il n'aurait pas su mettre de mots pour décrire à la fois a faiblesse apparente des objets, leur fragilité, mais aussi tout le respect qu'on pouvait avoir en sachant qu'elles avaient été pour la famille de fidèles servants au fil du temps. Un respect qui serait bien vite oublié une fois qu'elles se seraient brisées sur le sol ...

"C'est une proposition très généreuse que vous nous faites, et je suis très gênée de devoir accepter sans contrepartie ... Nous n'avons pas l'habitude de recevoir des gens, vous comprenez. Mis à part les quelques voyageurs qui errent parfois dans ces recoins de la forêt, elle est complètement déserte d'hommes. Nous sommes seuls. Aussi, je n'ai rien à vous offrir qui puisse valoir le service que vous nous proposez de nous rendre, et vous m'en voyez bien embêtée ... Enfin, l'affaire n'est pas jouée encore. Il reste à voir ça avec mon mari."

Taro buvait son thé à petites gorgées, tout en écoutant sa mère. Lui aussi se sentait très gêné de n'avoir rien à offrir à des gens si généreux. Il se sentit soudainement très ingrat. Il avait partagé le repas de ces gens, après qu'ils l'aient invité, et maintenant voilà qu'ils lui proposaient de venir habiter chez eux quand il le souhaiterait. Ils prétextaient que ce devait être ainsi entre tous membres de la Meute. Cet organisme des Inuzuka, si mystérieux encore pour Taro, était-il donc un cercle de gens particulièrement généreux avec les leurs ?

Le jeune garçon releva la tête à l'appel de Shizu. Il était toujours aussi décontenancé par le franc-parler de la jeune fille et son manque évident de timidité.

"J'ai ... neuf ans."

Il rougit un peu, comme si son jeune âge était une honte.

Quant à la question d'obtenir l'accord de son père, c'était déjà chose faite, ou presque. Taro connaissait son père sur le bout des doigts, et il pouvait prédire avec suffisamment d'assurance qu'il lui accorderait cette faveur, ou plutôt ce privilège, sans hésitation. Il savait trop bien ce qui plaisait à son fils pour le lui refuser. Et puis, de ses deux parents, son père était le plus enclin à le diriger vers la civilisation. Taro avait cru comprendre, en écoutant les souvenirs de jeunesse de ses parents, que sa mère avait été celle qui avait décidé de s'éloigner de la Meute. Certes, son père y avait consenti, mais sans doute de moins bon coeur. Ca, le jeune garçon le devinait aux renseignements qu'il glanait auprès des voyageurs égarés et à son expression en entendant parler du monde extérieur. Son père regrettait peut être la vie qu'il menait, dans la forêt ...

La porte de la maison s'ouvrit, et l'homme en question entra, suivi de deux Ninkens robustes. C'était un gaillard haut et fort, mais aux traits et aux gestes empreints de douceur. Ses jambes étaient celles du travailleur, ses bras ceux de l'ouvrier, mais son regard était bel et bien celui d'un père. Aussitôt, il interrogea de ces yeux protecteurs sa femme, en voyant des étrangers chez lui, qui portaient la marque des Inuzuka, qui plus est. La mère de Taro eut tôt fait d'expliquer à son époux toute la situation.

"Oh, je vois ! Eh bien, c'est très généreux ce que vous nous proposez là. Et j'aurai du mal à refuser, quand je vois tous les bénéfices que Taro pourrait tirer d'une telle expérience. Mais que vous offrir en retour ? Nous ne pouvons décemment pas accepter sans rien vous donner en échange, ce serait ... inconvenant. Que vous soyez de la Meute ou pas, nous ne pouvons pas accepter si facilement."

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptySam 31 Déc 2016 - 18:03


Du thé bien chaud nous fut servi par la mère de Taro, dans de petites tasses en porcelaine qui semblaient tenir bon face à l’épreuve du temps qui s’abattait sur elles. La maison de l’Inuzuka et tout ce qui la composait respirait la simplicité. Être heureux avec peu de choses, avec l’essentiel, c’était surement ce qui caractérisait le plus la petite famille des bois. Il y avait un contraste étonnant entre notre mode de vie et le leur. Notre maison était particulièrement spacieuse, possédant plusieurs pièces, mais nous n’avions qu’un jardin faisant office d’espace (bien que nous pussions aller en forêt souvent). Taro et sa famille eux, avaient peut-être une petite maisonnée, mais ils pouvaient vivre dans toute la forêt s’ils le souhaitaient. En soit, leur domaine s’étalait sur des kilomètres si on regardait les choses autrement. Ils jouissaient d’une liberté que l’on pourrait envier, ce qu’ils leur manquaient peut-être était la compagnie de la Meute ou plus généralement, des autres natifs de Konoha.

Écoutant la discussion de mes parents, je tenais la tasse chaude - sans être brûlante - dans mes deux mains, je trouvais la chaleur qu’elle dégageait très agréable. Soufflant légèrement sur le breuvage, je portai ensuite le récipient à ma bouche et buvais quelques gorgés.

« Ne vous sentez pas gênée, nous ne vous demandons absolument rien en échange. Nous avons l’habitude de rendre service aux membres de notre clan et réciproquement, cela nous fait plaisir. Vous devez trouver ça soudain alors qu’on ne vous connait pas, mais pour nous c’est tout naturel. » Répondit ma mère avec un léger sourire tout en portant sa tasse à ses lèvres.

Je m’étais ensuite tournée vers le jeune garçon pour lui demander son âge et il s’était encore une fois mit à rougir. C’était la première fois que je rencontrais un Inuzuka aussi introverti. Nous étions connus pour notre franc-parler et notre côté extraverti, alors j’étais assez étonnée. Mais il n’avait après tout pas l’habitude de parler à d’autres personnes en dehors de ses parents alors ce devait être normal. Peut-être qu’en venant à Konoha, sa timidité finirait par s’estomper.

« Oh on a pratiquement le même âge, moi j’en ai 10 ! Tu sais, j’ai plein de cousins de mon âge, je suis sûr que tu t’entendrais bien avec eux ! »
Lui répondis-je toujours avec un sourire jusqu’aux oreilles.

Quelques instants plus tard, un bruit survint à la porte d’entrée et le père de Taro entra dans la pièce. L’homme était très grand et avait une carrure imposante, mais son visage démontrait une certaine douceur dans les traits. Mon père était un peu tout l’inverse, il faisait une taille moyenne, tout à fait normale pour un homme et possédait une corpulence svelte tout en étant musclé, métier de shinobi oblige. Le maître de maison accompagné de deux imposants ninkens, questionna sa femme du regard, qui lui expliqua la raison de notre présence. L’époux s’adressa ensuite à mes parents et donna son avis sur la possibilité pour Taro de se rendre au village de la feuille.

Tout comme son épouse, il semblait apprécier la proposition faites par mes parents, mais insistait pour nous offrir quelque chose en retour. C’étaient deux personnes toutes aussi généreuses que les autres membres du clan, peut-être était-ce juste dans notre nature.

« Comme nous étions en train de dire à votre femme, vous n’êtes pas obligés de nous offrir quoi que ce soit en retour. Lorsqu’on décide d’aider une personne, il ne faut pas attendre quelque chose en échange, mais le faire avec le cœur, vous n’êtes pas du même avis ? »
Demandais mon père.

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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptySam 7 Jan 2017 - 15:42

Taro sentait que ses parents étaient à la fois enchantés et gênés de la proposition qu'on leur faisait. Il les connaissait. S'ils acceptaient de donner l'hospitalité aux voyageurs qui la demandaient, ils refusaient cependant toujours ce qu'on pouvait leur offrir en retour -ce qui arrangeait bien quelques-uns de vagabonds qui venaient séjourner chez eux. Maintenant, ils se retrouvaient exactement dans la même situation que tous ceux auxquels ils avaient, à un moment ou à un autre, offert le gîte et le couvert. Taro pouvait sentir qu'ils étaient tendus. Sa mère semblait réfléchir rapidement à une solution, et il la voyait de temps en temps jeter des regard anxieux vers les objets les plus précieux de la maison. Envisageait-elle d'en faire cadeaux à leurs bienfaiteurs ?

"C'est vrai, la générosité est une qualité louable. Je me souviens, du temps où nous vivions encore avec la Meute, que c'était même un trait propre aux Inuzuka. Nous devons en avoir hérité, tout comme vous, de toute évidence. Mais tout de même, cette situation est bien inconfortable ..."

Le père de Taro semblait moins angoissé qu'amusé par la situation. A vrai dire, il devait être ravi de revoir des gens de la Meute. Lui qui répétait si souvent qu'ils pourraient partir en excursion retrouver les leurs, le temps d'une semaine, il en avait maintenant devant lui, en chair et en os. Cela ne lui faisait cependant certainement pas oublier ses bonnes manières, ni ses principes, d'ailleurs. Il poursuivit, voyant que sa femme n'était pas prêt à faire une proposition, encore.

"Voyons, disons que nous acceptons votre proposition. Vous offrirez alors le gîte et le couvert à Taro pendant le début de son séjour à Konoha, c'est bien ça ? Il lui faudra le temps de trouver un logement, de quoi le payer et de quoi vivre avant de pouvoir vous décharger de lui. Disons que cela lui prenne trois mois. Cela représente tout de même une certaine dette. Nous ne pouvons pas vous laisser l'éponger comme ça, même si nous risquons de heurter votre générosité, je suis désolé."

Il était en effet assez dangereux de repousser ainsi constamment les offres de la petite famille, au risque de se les voir refusées, finalement.

"Mais il me semble qu'une solution apparaît logiquement, non ? Le principal intéressé, dans cette histoire, c'est Taro. Il veut prendre son indépendance, aller vivre à Konoha et se débrouiller par lui-même. Très bien, alors qu'il s'assume jusqu'au bout. La dette qu'il aura contractée auprès de vous en vivant chez vous, ce sera à lui de la payer avec l'argent qu'il gagnera en travaillant, voilà tout."

Son père jeta un regard complice à Taro. Le jeune garçon lui sourit, et se tourna vers leurs invités.

"Si vous êtes d'accord, alors je le ferai avec plaisir. Moi aussi, je trouve que ce n'est pas juste si vous êtes les seuls à nous offrir quelque chose, et ... Je ne me sentirais pas à l'aise de vivre avec vous en sachant que je vous dois quelque chose. Quoique vous en disiez, d'ailleurs ...

-Bien ! L'affaire semble réglée alors ! Qu'en dites-vous, nos chers invités ?"

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Inuzuka Shizu
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Message(#) Sujet: Re: L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] L'odeur de ses semblables [Inuzuka Taro] EmptyLun 9 Jan 2017 - 20:25


Si mes parents étaient des personnes à la générosité débordante, il semblait en être de même pour les parents de Taro. Ces derniers souhaitaient réellement nous offrir quelque chose en retour, c’était même pour eux une finalité évidente dans le cas où ils accepteraient que leur fils unique vienne loger chez nous. À voir à quel point les deux époux étaient tendus, payer ses dettes s’avérait être extrêmement important. Voyant leur insistance, je savais que mes parents comprendraient et accepteraient. Après tout, si cela leur tenait à cœur, il serait stupide de vouloir imposer quoi que ce soit. L’important était que tout le monde trouve un terrain d’entente. Mon père rit légèrement puis reprit la parole.

« D’accord Taro-kun, si ça te convient et que tu te sentiras mieux comme cela, ça nous va. Mais, je ne veux pas que tu te sentes comme oppressé par ta dette, tu prendras le temps qu’il te faut pour la payer, ok ? »
Finissait-il avec un sourire bienveillant.

« En tout cas je trouve ça honorable que vous acceptiez que votre fils se rende à Konoha dans les prochaines années à venir. Certains parents n’auraient surement pas approuvé que leur enfant désire s’éloigner de la vie qu’ils auraient préparé pour lui. »
Ajouta ma mère.

Mon paternel approuva ses dires d’un hochement de tête. Un sourire avait pris place sur mes lèvres. Maintenant que les choses étaient réglées, Taro viendrait à la maison lorsqu’il sera prêt, s’il ne change pas d’avis avec les années, c’était toujours possible ça aussi. Dans ce cas-là je viendrai le voir, au pire.

« Eh bien, nous sommes ravis d’avoir fait votre connaissance, mais nous ne voulons pas abuser de votre hospitalité. Je pense qu’il est temps pour nous de rentrer. »


À l’entente de ses mots, je levai la tête vers mon père, je n’avais pas vraiment vu le temps passer. Ma mère acquiesça et nous nous levâmes tous les trois.

« À bientôt Taro-kun.
Prononça mon père avant de se tourner vers les parents du jeune garçon et de reprendre. - Merci de nous avoir reçu, nous nous reverrons certainement. »

« À la prochaine Taro ! » M’exclamai-je en faisant un signe de ma main.

Une fois à l'extérieur, nous retrouvions nos ninkens en train de s'amuser avec la petite Fuyu. Ils se tournèrent d'un coup vers nous et vinrent nous rejoindre presque aussitôt.
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