Les exigences d'un beau-père !

Cela faisait plusieurs jours maintenant que le noble s’était réconcilié avec son père, cela n’avait pas été une tâche des plus simples, il avait dû accepter certaine condition. Il avait dû sacrifier quelque chose ce jour-là, c’était presque une partie de lui-même qui avait soudainement disparu. Toutes ses années d’effort à suivre les enseignements de Yoshimitsu-sensei n’auront servi finalement à rien ? Non, cet homme ne lui avait pas seulement appris le maniement du sabre, beaucoup de choses bien étaient ressorties de cet enseignement, des choses que son propre père avait été incapable de lui apprendre. Sans lui, le jeune homme ne serait peut-être pas le même qu’aujourd’hui. Au moins, ce sacrifice lui avait permis de revenir sans devoir mettre un terme à sa relation avec sa compagne, dans le cas contraire, il aurait définitivement abandonné son clan. Oui, Leika était beaucoup plus importante à ses yeux que sa propre famille ou même son clan, c’était la femme de sa vie à ses yeux. Alors l’abandon de ses sabres n’était qu’un maigre sacrifice en comparaison.

Le patriarche avait vu que son enfant pouvait faire le bon choix lorsque cela était nécessaire, c’était un bon début en tout cas. Il était content de la façon dont la situation avait évolué, il était enfin revenu vers le clan. Cette situation avec sa relation avec une Hayashi n’était pas encore terminée, mais il semblait plus ouvert à la discussion que lors de sa première visite. C’était assez encourageant pour la suite. Ryokai avait proposé à la jeune femme de vivre dans le quartier du clan de l’œil blanc, elle ne semblait pas être contre, même si elle avait quelque inquiétude sur la réaction des Hyûga. Ce ne sera pas facile, mais il était assez confiant. En attendant, le jour de cette invitation était arrivé, nous étions dimanche et le couple allait devoir se préparer pour partir en direction du quartier des Hyûga.

Ouvrant doucement les yeux, sa compagne dormait encore juste à côté de lui, la tête contre son torse. Il était encore trop tôt pour partir, ils avaient encore beaucoup de temps devant eux. Tout doucement, l’une de ses mains s’approcha d’elle, effleurant légèrement la peau de son bras. Elle était si douce, si agréable au toucher. Petit à petit, les rayons du soleil passèrent au travers des fibres des rideaux de leurs chambres, offrant de la luminosité dans la pièce. Sa main continua de suivre son parcours, arrivant doucement vers l’une de ses jambes. Il avait les yeux rivés sur son visage, elle était tellement belle lorsqu’elle dormait aussi paisiblement, le jeune homme aimait beaucoup l’observer ainsi jusqu’à son réveil. Ce qui ne serait tardé.

- Oh pardonne-moi chérie, je ne voulais pas te réveiller !

Que ce soit par ses nombreuses caresses ou par les lueurs du soleil, voir même autre chose. La jeune femme avait fini par ouvrir les yeux. Souriant, celui-ci s’approcha pour lui voler son premier baiser de la journée.

- Ça va, tu as bien dormi ? Dit-il alors que son autre main venait doucement s’approcher de son visage, lui caressant tendrement la joue. - Je dois t’avouer que je suis un peu stressé pour tantôt, même si je suis certain qu’au final tout se passera bien cette fois !

Il ne lui avait pas offert cette invitation pour faire des vagues, du moins c’est ce qu’il espérait, mais rien n’était encore écris. Le jeune homme ne voulait pas quitter son lit toute de suite, il voulait encore profiter de quelque moment d’intimité avec sa compagne, remontant doucement avec l’extrémité de ses doigts le long de son bras. Continuant la discussion vers d’autre sujet, les minutes passèrent petit à petit. Il finit par se redresser, passant ses jambes sur le côté du lit, il était à présent en position assis dos à elle. Étirant ses bras vers le plafond, un léger bruit sorti de sa gorge.

- Tu veux prendre ta douche en premier ? Ou alors j’y vais d’abord ? On peut aussi… y aller ensemble si tu le désires. Dit-il tout en frottant légèrement l’arrière de sa tête.

En fonction de sa réponse, le jeune homme allait réagir en conséquence.

Spoiler:

Je respirais calmement, assoupie dans un sommeil léger qui ne tarderait pas à prendre fin. Les caresses délicates et agréables sur mon visage me firent sourire, puis tout doucement, elle me libérait de mon somme, me faisant doucement ouvrir les yeux, sourire faiblement, puis accueillir les lèvres de mon compagnon alors que je glissais mes bras autour de son cou pour le garder un peu plus longtemps contre moi. Puis, je reposais ma tête contre l'oreiller pendant qu'il sortait du lit :

"Oui, je me suis bien reposée cette nuit !"

C'était vrai, la nuit avait été calme et longue, du moins suffisamment pour que le repos soit compensateur. Je lui souriais, puis je m'étirais à mon tour tout en restant allongé alors qu'il me proposait de façon suggestive de le rejoindre sous la douche. Comme-ci je pouvais refuser ce genre d'invitation.
Posant ma tête dans ma main et appuyant mon coude sur le matelas, je le regardais de façon suggestive :

"Hummm je ne sais pas…"

Il venait de se lever du lit et je devais avouer que la vue de ses fesses musclées était toujours aussi plaisante. Un sourire mutin fit son apparition sur mon visage et j'écartais d'un geste sec la couette pour me découvrir et me lever à mon tour, me plaquant contre son dos dans mon plus simple appareil, j'embrassais son épaule de façon sensuelle :

"Il est dur de refuser une invitation aussi plaisante !"

Je mordillais doucement sa peau avant de remonter lentement vers son cou tout en glissant mes mains sous ses bras pour encercler son torse. Je les joignais devant lui et avec un petit rire, je déclarais :

"En avant, mon commandant ! La douche nous attend !"

C'était un moyen agréable de se détendre non ? Une douche à deux. Je minaudais encore un peu avant de me laisser entraîner sous le jet brûlant ou je me collais frénétiquement à lui.

Derrière cette position, elle ne pouvait pas vraiment le savoir, mais un sourire amusé s’était dessiné sur les lèvres du jeune homme. Cette proposition avait été faite de manière un peu maladroite, il faut bien l’avouer, mais elle venait d’être acceptée par sa compagne. Pour sa défense, c’est vrai qu’il avait quelque attribut assez convaincant dans sa poche. Ses exercices du quotidien n’y étaient pas innocents. Une sensation agréable lui traversa ensuite tout le corps, il pouvait sentir le souffle de sa respiration contre sa peau pendant qu’elle semblait pendre plaisir à faire la dégustation de certaines parties de son corps. Sans perdre une seule minute de plus, il prit la direction de la salle de bains, ne trainant nullement des pieds, tout en lui tenant la main. Ouvrant doucement le robinet de la douche, celui-ci fut aspergé d’un jet d’eau qui le fit sursauter, prenant une inspiration forte. L’eau n’avait pas eu le temps de prendre de la température, au moins cela avait eu l’effet de le réveiller si ce n’était pas déjà le cas !

Prendre une douche avec elle était un moyen d’avoir un rapprochement assez physique tout en ne dépassant pas la limite d’une activité plus que sensuelle. Il arrive parfois que la situation dérape, comme cela avait été souvent le cas d’ailleurs, mais il n’y avait rien de mal à cela n’est-ce pas ? Il était ensemble depuis longtemps maintenant et il avait partagé beaucoup de choses, certaines moins catholiques que d’autre, mais aucun des deux n’avaient ce genre de croyance de toute façon. Le Hyûga tendit ces mains vers l’extérieur de la douche, attrapant le savon ainsi que cette fleur de douche, un objet qui rappelle tellement de souvenirs. Il diminua doucement la pression de la douche vue qu’ils étaient à présent bien préparés pour la suite.

- Mademoiselle Hayashi veillez-vous retournez s’il vous plaît !

Cela sonnait presque comme un ordre, le jeune homme s’était pris au jeu, il prenait son rôle de commandant très au sérieux. Il la fixa du regard, attendant patiemment que cette dernière s’exécute et se retourne. Il s’approcha doucement d’elle, collant le savon contre sa peau qu’il frotta de façon énergique avec la fleur de douche. Tout en gardant une certaine douceur dans son geste bien entendu. Il continua son geste tout en descendant un peu plus vers le bas.

- Vous savez, en tant que votre commandant, il est de mon devoir de prendre soin de vous ! Et ce, de différentes manières.

Le Hyûga avait le sourire aux lèvres, cette situation l’amusait beaucoup. Il approcha doucement ses lèvres de son oreille, en mordillant légèrement l'extrémité tout en murmurant quelque phrase.

- Ah vous de me dire de quelle manière vous souhaitez que j’intervienne. Même si en tant que mon second direct sur ce bateau, ce serait plutôt à moi de vous demander un service et vous de l’exécutez ! Mais… On va dire que je suis de très bonne humeur aujourd’hui !

Il passa sa main avec la fleur de douche sur son ventre, savonnant avec énergie tout en attendant sa réponse. C’était un peu sa manière personnelle de faire disparaitre le stresse de cette invitation autant pour lui que pour elle. Était-ce la bonne méthode ? Seul le futur nous le dira ! En tout cas pour lui ça donnait l’impression de fonctionner.

Des rires, des échanges sensuels et voilà qu'il me quittait avec une petite remarque mutine :

"Je me dépêche de finir alors !"

Oui, je me dépêchais. Je devais encore me laver les cheveux, les sécher et me maquiller également. Cela me prit un peu de temps, mais une quinzaine de minutes plus tard, je sortais de la douche, sèche, mais complètement nue, tout en me tressant les cheveux. Je l'observais du coin de l'œil sans rien dire. Il était déjà pratiquement habillé et c'était vraiment un plaisir de le voir aussi élégant.

M'approchant alors délicatement de lui en ondulant des hanches, je l'entourais de mes bras et déposais un léger baiser sur ses lèvres :

"Tu es très beau mon amour !"

Je lui souriais, puis je réajustais le col de son habit avant dans lisser les épaules :

"Parfait !"

Puis je me retournais lui laissant ainsi le loisir d'admirer ma silhouette tout en me dirigeant vers ma propre armoire :

"Bon ! Comment je vais m'habiller moi ? Tu as une préférence sur ce qui pourrait ne pas trop déplaire à la population du quartier Hyuga ? C'est que nous ne voudrions choquer personne !"

Je lui lançais une petite œillade entendue alors qu'il s'avançait vers moi pour me désigner la robe blanche et dorée qu'il m'avait offerte il y a quelque temps de cela. Une jolie robe en soie et en organza qui était juste parfaite pour l'occasion. Je l'enfilais, je m'observais quelques secondes dans le miroir de la chambre avant de remonter mes cheveux sur ma tête pour former comme une couronne. Je joignais un ruban à ma tresse avant de montrer le résultat à mon compagnon :

"Je pense que je suis prête à présent et toi ?"

Nous pouvions donc y aller maintenant que tout était prêt. Après la partie décontractée de notre matinée, il était temps de passer à celle qui était un peu plus "tendue". Je prenais la main de Ryokai dans la mienne après avoir passé mon manteau et je me laissais guider jusqu'à la maison de ses parents en espérant cette fois-ci que tout se passe un peu mieux.

Ryokai était le premier à ressortir de cette salle de bains, les hommes n’avaient pas besoin de autant de temps pour se préparer, mais nous savons vous et moi que cela n’était pas la véritable raison. Il avait pris rapidement le chemin vers sa chambre, ouvrant la porte de son armoire personnelle. Celui-ci devait encore se décider sur la bonne tenue à choisir pour cette invitation. Cela n’avait pas une très grande importance, mais cela pouvait tout de même parfois jouer son rôle. Celle-là ou encore celle-là ? Non celle-là ! Le Hyûga avait eu quelque difficulté à choisir sa tenue au début, mais finalement, il s’était décidé à prendre celle-ci. Une tenue qu’il appréciait beaucoup, il s’agit d’un kimono que lui avait offert sa mère il y a quelque temps qu’il ne portait que dans de rares occasions. Cette invitation semblait justement parfaite pour ça, cela allait certainement faire plaisir à la personne qui le lui avait offert.

Une manche après l’autre après avoir retiré, sa serviette autour de sa taille, le jeune homme était presque totalement habillé. Il jette ensuite un rapide coup d’œil dans le miroir de la chambre qui était installé jusque à côté des gardes robes. Il était assez satisfait de son allure, il y avait encore quelque détails à rectifier, mais sinon celui-ci était prêt en grande partie. C’est à ce moment-là que Leika refis son apparition, complètement nue en prime. Comme tout homme qui se respecte, celui-ci avait quelque difficulté à en décrocher son regard, admirant chacune des courbes de son corps. Face au compliment qu’elle venait de lui faire, ses joues avaient pris quelque couleur, c’était agréable de l’entendre surtout venant de la personne que l’on aime.

- C’est vrai ? Je suis content qu’elle te plaise ma chérie. Dit-il en souriant.

Une préférence ? Oui, elle dispose de beaucoup de tenue qui fera facilement son bonheur, mais ici, il était question de ne pas attirer l’attention des autres nobles. Une main au niveau de son menton, frottant l’extrémité tout en prenant un air plutôt réfléchis. Il se dirigea en même temps vers l’armoire de sa compagne histoire de se faire une idée plus précise sur la bonne tenue. Cependant, il ne voulait pas non plus qu’elle porte une tenue qui ne la satisfait pas. Ses yeux se sont ensuite posés sur une robe en particulier, oui, il s’agit de celle qu’il lui avait offerte il y a quelque temps. Elle venait d’un couturier très riche du village, elle avait été faite à partir de matériau de première qualité ! C’était la tenue parfaite pour ce rendez-vous.

- Que dis-tu de celle-ci ? Je pense qu’elle serait parfaite pour notre visite chez mes parents ! En plus, elle te va vraiment bien !

Écouter-le à venté la tenue qu’il lui avait lui-même offerte, en même temps, lorsqu’elle la portait cela le rendait très heureux aussi. D’une pierre, deux coups comme on dit. Une fois qu’elle avait enfilé cette tenue, le noble resta comme scotché devant tellement de beauté. Elle était vraiment magnifique, si quelqu’un avait quelque chose à redire sur sa tenue, ce serait par mauvaise foi. Il s’approcha doucement d’elle vers l’arrière, entourant sa taille de ses avant-bras virile, il donna ensuite un léger baiser sur sa joue tout en lui avouant.

- Leika ma chérie, tu es magnifique !

Tous les deux étaient à présent fin prêt pour leurs rendez-vous dans le quartier des Hyûga.

- Oui, je pense que nous pouvons y aller.

Une main tendue vers elle qu’elle s’empressait de prendre, le couple fit ensuite le chemin vers leur destination. Au début de cette journée, celui-ci était un peu sous le stress de cette rencontre, mais grâce à tout ce qu’il s’était passé dans la salle de bains, il était assez confiant. Ils étaient finalement arrivés devant la porte, Ryokai s’empressa ensuite de frapper à plusieurs reprises. Un claquement de serrure, la poignée qui s’inclinait vers le bas, la porte qui s’ouvra donnant place à une silhouette familière. C’était Ayano qui venait les accueillir à bras ouvert ! Les invitants ensuite à rentrer sans plus tarder.

- Ah, Ryokai, je suis content que tu aies accepté notre invitation. Ses yeux se tournèrent ensuite vers la jeune femme. – Vous aussi mademoiselle Hayashi, je suis heureuse de voir revoir, mais je vous en prie entrez voyons.

La situation était beaucoup moins stressante que la dernière fois, cette discussion avec son père en était certainement la cause. Il prit la direction du salon, tenant toujours fermement la main de sa compagne dans la sienne. Fugaku fut ensuite son apparition, saluant son enfant avant de jeter son regard vers la Hayashi. Il semblait beaucoup moins en colère que la dernière fois, peut-être du simple fait que cette fois-ci, il n’était pas pris au dépourvu. Il s’approcha d’elle, il venait à lui tendre une main amicale.

- Bonjour mademoiselle, je suis ravi que vous soyez venu tous les deux, asseyez-vous, je vous prie.

Ce n’était pas encore parfait, mais c’était un bon début. Chacun prit sa place dans le salon.

- Je suppose que mon fils vous a déjà tout expliqué ? Sachez que l’idée vient de moi, s’il désire revenir vers le clan, je pense que c’est la meilleure solution pour commencer. Je pense que vous allez le suivre n’est-ce pas ? J'attends d'ailleurs toujours ta réponse là-dessus mon fils.

Malgré les compliments de mon amoureux, je ne pus cacher une certaine forme de stress. Enfin, si j'essayais. J'avais un visage neutre, voir même souriant en partie, mes mains trahissaient pourtant mon angoisse. Je tremblais légèrement, mais je traversais d'un pas rapide la distance nous séparant du quartier Hyuga, me serrant contre mon Hyuga à moi. Au moins, je n'étais pas seule dans cette épreuve.

Il frappa à la porte de chez ses parents et sa mère nous ouvrit, le sourire aux lèvres. Je la saluais délicatement d'un petit hochement de tête et d'un sourire timide avant de pénétrer dans l'imposante demeure ou Ryokai avait passé son enfance.

C'était la troisième fois que je venais ici et j'avais toujours autant de mal à m'habituer à l'ambiance impersonnelle qui y régnait. Cela manquait beaucoup trop de vie pour que j'apprécie vraiment l'endroit. Et puis, cela se rapportait immédiatement à un stress assez important. Ryokai m'aidait à enlever mon manteau et quelques secondes plus tard. Nous étions une nouvelle fois dans le vaste salon, comme la dernière fois.

Mais c'était un peu différent. Son père était déjà la et nous salua tous les deux, puis me tendit la main d'un geste amicale. Prise un peu au dépourvu, je lui tendais maladroitement la mienne, pour la déposer dans la sienne afin de le saluer, une petite courbette en même temps.

Finalement, nous pouvions nous installer dans un canapé et je ne pus m'empêcher de rester proche de mon compagnon tant pour avoir une présence amicale à mes côtés, que pour bénéficier de la chaleur réconfortante dégagée par son corps.

Le début de la vraie conversation débuta alors et je fus surprise que le paternel de Ryokai s'adresse à moi en priorité. Cela du se lire un peu sur mon visage, mais je me repris rapidement, croisant mes mains sur mes genoux :

"Oui, il m'en a parlé et m'a expliqué un peu tout cela …"

Je baissais la voix intimidée avant de déclarer :

"Nous avons mis en vente notre maison et nous allons commencer à en visiter quelques unes dans le quartier pour espérer trouver notre bonheur …"

Je faisais exprès de m'exprimer au pluriel pour qu'ils comprennent bien que je n'avais effectivement aucunement l'intention de me défiler ou bien encore de disparaître. Mais il était sans aucun doute trop tôt pour leur parler de nos projets d'avenir. Pas encore tout du moins.
Mes mains se tortillèrent légèrement de malaise :

"Je ne sais pas comment ma présence sera accueillie dans le quartier… Cela m'angoisse un peu …"

Je n'étais déjà pas le bienvenu chez les Hayashi, même si j'essayais de remédier à cette situation. Le comble serait qu'il en soit de même dans un autre quartier de la ville …

La machine était en marche, le jeune homme en avait vaguement discuté avec elle, il y a quelques jours, la maison avait d’ailleurs déjà été mis en vente. Un léger sourire presque camouflé apparue sur le visage de patriarche, mais disparue aussi vite. Son fils avait semble-t-il fait tous les efforts que l’homme lui avait conseillés lors de leur discutions. Ils allaient même commencer les visites d’ici quelque jour dans le quartier, dans l’espoir d’en trouver une qui satisfait autant le bonheur de l’un que celui de l’autre. Le jeune homme n’avait même pas eu besoin de répondre à sa question, Leika lui avait indirectement donné la réponse à celle-ci. Le souci actuel était surtout comment allait réagir les autres nobles en voyant la présence d’une Hayashi dans les environs, elle semblait vraiment inquiète sur ce point-là ! Ryokai voyant sa détresse, approcha sa main qu’il déposa sur la sienne, serrant celle-ci doucement pour essayer de la rassurer et de lui montrer qu’elle n’était pas seule à affronter cette épreuve.

Sur ce détail, le patriarche ne pouvait pas dire grand-chose pour la convaincre du contraire, étant donné qu’il n’était pas lui-même fou de joie, il y a quelque semaine, à cette idée. Dire qu’il avait complétement changé d’avis serait vous mentir, mais il semble, en tout cas, plus ouvert que la dernière fois. Était-ce à cause de sa discussion qu’il avait eu avec sa femme ou bien est-ce celle avec son fils ? Un peu des deux certainement, il était très heureux que son enfant voulait revenir vers ce qui lui semblait être le droit chemin.

- Ma femme et moi-même acceptons votre présence dans notre quartier. Cela ne voulait pas dire qu’il acceptait leurs relations pour autant, du moins pas encore entièrement, mais cela semble qu’une question de temps. – En ce qui concerne les autres membres de notre communauté, malheureusement, je ne peux pas me prononcer à leurs places, certains seront totalement contre votre venue, d’autre n’auront aucun problème à vous accepter. Cela va déprendre aussi de vous.

En fonction de l’avancement du jeune noble dans les hautes sphères du clan, la situation risque également d’être influencée, en bien comme en mal. La première étape était toujours la plus difficile, mais le noble reste assez confiant.

- Sinon, comme vous n’avez pas encore commencé les cherches pour votre futur logement, j’en ai quelque une à vous proposer si cela vous intéresse ? Dit-il en s’adressant cette fois-ci à eux deux. – Vous me le dite et je vous arrange une visite dans les plus brefs délais.

L’homme avait pas mal d’influence dans le quartier, cela ne devrait pas être une difficulté pour lui. Pendant ce temps, la compagne du patriarche avait demandé aux invités ce qu’ils voulaient boire, prenant la commande de chacun, elle prit la direction de la cuisine. Quelque minute plus tard, elle revenait avec le nécessaire qu’elle déposa sur la table. Le jeune Hyûga pris la tasse de son thé à la menthe dans les mains, soufflant légèrement dessus avant d’en boire une gorgée. C’était délicieux comme toujours, cela avait l’occasion de lui rappeler ses souvenirs d’enfance. Il prit ensuite la parole afin de s’adresser directement à son père.

- Oui en effet, comme viens de vous le dire Leika, nous n’avons pas encore commencé nos recherches. Cependant, si vous en avez quelque une à nous recommander, je ne dis pas non. Sa main, c’était resserrer doucement dans la sienne, tournant son visage vers elle. – Tu es d'accord avec ça chérie ?

Elle n’était pas obligée d’être d’accord avec lui sur ce détail, elle voulait peut-être trouver leur futur logement sans aucune aide extérieur. La mère n’avait pas énormément pris la parole jusqu’à maintenant, quelques mots par-ci par-là, mais sans plus. Cependant, elle n’avait pas l’intention de rester muette toute la soirée.

- Dites-moi, avez-vous déjà prévu certain projet pour votre avenir ? Oh veillez pardonnez ma curiosité, mais je n’ai pas pu m’en empêcher !

Ce qu’elle entendait par-là, c’était des enfants, un mariage aussi pourquoi pas. À vrai dire, le jeune homme attendait de faire la connaissance de sa famille avant de lui faire ce genre de proposition.

La discussion poursuivait son train et les parents de Ryokai étaient étrangement entreprenants envers nos projets d'avenir. Lorsque le père de mon compagnon annonça qu'il avait déjà trouvé quelques maisons et qu'il souhaitait nous les proposer, je tournais mon regard vers ce dernière surprise, puis vers Ryokai qui venait de prendre la parole. Il me demanda par la suite mon avis sur cette proposition et je mis quelques secondes avant de me décider à parler :

"Ça peut être une bonne idée, je pense !"

Je souriais à mon beau-père, acceptant ainsi sa proposition. Mais, très vite, je repensais à ce qu'il avait dit auparavant. Ça serait à moi de faire en sorte que mon intégration se passe bien pour que Ryokai n'ait pas de problème par la suite. Un léger soupir s'échappa d'entre mes lèvres à cette simple pensée et je plongeais ma bouche dans le jus de fruit que la mère de Ryo m'avait servi afin d'éviter de trop laisser transparaître mes émotions. Mais s'était sans compter sur la question on ne peut plus gênante qu'elle posa par la suite. Je faillis m'étouffer dans mon jus d'orange et je posais une main sur ma bouche pour pouvoir tousser sans paraître impoli alors que je rougissais à vue d'œil.

Des projets pour notre avenir ? Imperceptiblement, je tournais la tête vers Ryokai, devenant plus rouge que jamais. Mais après deux ans de vie commune, ses parents devaient bien se douter que nous n'étions pas particulièrement sages dans nos activités communes. Je pris difficilement la parole :

"Nous … Nous en avons parlé en effet… Mais rien de concret pour l'instant, juste … des idées, des envies. Rien qui ne soit réalisable dans l'immédiat."

J'étais vague dans ma réponse, mais s'étais volontaire. Je ne pouvais décidément pas dire à ses parents que nous envisagions d'avoir un enfant alors que la situation avec nos clans respectifs étaient aussi peu stable non ? Je me tournais une nouvelle fois vers Ryokai. C'était lui qui connaissait le mieux ses parents après tout, il saurait quoi dire non ?

La mère du jeune homme venait d’avoir un élan de curiosité, cela en avait d’ailleurs surpris plus d’un. Cette question pouvait sembler un peu indiscrète, mais n’était pas dénué de toute logique pour autant. Il était normal pour une mère de se soucier de l’avenir de son enfant surtout depuis qu’elle avait accepté leur relation. Ryokai avait quelque difficulté à trouver les mots, ils en avaient encore parlé récemment, mais au vu de la situation actuel vis-à-vis de leur famille respective. Certains de ces projets avaient été mis en suspens. Une chose qui n’est pas simple d’expliquer devant des personnes qui indirectement en sont la cause, même si en ce moment, les choses évoluent assez bien. Un rapide coup d’œil vers sa compagne lui avait permis de voir que cette question l’avait mis dans le même état émotionnel que lui.

- Oui, notre situation actuelle n’est... pas assez stable pour nous permettre ce... genre de projet. C’est ce que nous avons décidé d’un avis commun.

- Je comprends, excusez-moi si cela vous a semblé un peu indiscret.

Son regarde se détourna suite à cela de toute chose, fixant simplement le sol avec une certaine tristesse sur le visage. C’était ce qu’ils avaient décidé, mais cela ne l’empêche pas d’y être sensible. Le patriarche n’avait encore rien dit jusqu’à maintenant, celui-ci avait encore quelque difficulté à accepter cette relation, alors parler de mariage, enfant ou autre chose ce n’était pas vraiment le moment. Il posa sa main devant sa bouche, raclant quelque peu sa gorge avant de poursuivre le sujet de départ, c’est-à-dire leurs futurs logements.

- Hum ! Très bien, je ferais parvenir à mon fils les adresses des maisons qui sont actuellement en vente dans le quartier, vous aurez ensuite tout le temps de votre côté pour décider de laquelle vous conviens le mieux à vos besoins.

Un léger moment de silence s’était installé, laissant à chacun le temps de reprendre ses esprits avant de reprendre la discussion sur différent sujet. Ils n’étaient pas venus ici dans la seule intention de discuter des logements du coin. Le patriarche avait encore beaucoup de détails à régler avec sa progéniture qui souhaite revenir dans les hautes affaires du clan. Cela ne concernait pas directement la Hayashi, mais en tant que sa compagne, celle-ci était déjà au courant de ses projets. Il prit une autre gorgée de son thé à la menthe, il y a rien à dire cette saveur était vraiment spéciale, une saveur qu’il n’avait jamais réussi à reproduire jusqu’à maintenant. Avait-elle une méthode particulière ou était-ce due à autre chose ? Les minutes passèrent lorsque soudain le patriarche, c’était relevé de son fauteuil.

- Veiller m’excuser, mais j’ai un rendez-vous important qui m’attend, vous pouvez cependant rester tous les deux, je pense que ma femme souhaite encore discuter avec vous ! Son visage se fixa ensuite vers le jeune homme. – N’oublie pas que nous avons une réunion d’ici quelque jour, j’espère te voir présent, c’est dans ton intérêt si tu souhaites reprendre ta place au sein de notre clan. Ce fut ensuite le cas vers sa belle-fille. – Prenez soin de vous jeune fille.

- Oui père ne vous en fait pas, j’y serais sans faute, je vous le promets !

Une fois ses adieux prononcés, l’homme quitta sa demeure pour prendre la route vers son fameux rendez-vous qui semblait assez important. Il n’en avait pas précisé d’avantage autant donné que cela faisait partie de sa vie personnelle. Cette fois-ci, la rencontre avec son père s’était assez bien déroulée, souriant le jeune homme en était très content. Il prit ensuite la main de Leika entre ses doigts, c’est à cet instant que sa mère reprit le court de la discussion.

- Vous savez, je suis vraiment heureuse que vous aillez décidé de vivre dans notre quartier, au sein de notre communauté. Je sais que cela ne sera pas facile pour vous Leika, cela vous dérange si je vous appelle par votre prénom ? Je pense que nous sommes suffisamment proches à présent pour oublier certaine familiarité, mais vous n’avez pas à vous inquiéter, pour moi, vous êtes la bienvenue et si je peux faire quoi que ce soit pour vous aider, n’hésitez surtout pas !

Elle n’avait pas manqué ensuite l’occasion pour prendre les dernières nouvelles, Leika avait repris ses activités de shinobi depuis et beaucoup d’eau avec coulé sous les ponts. Il valait mieux d’ailleurs éviter de revenir trop là-dessus étant donné les récents évènements, enfin cela va surtout dépendre de la personne directement concernée dans l’histoire. Ce fut ensuite la fin de cette visite chez les parents du jeune homme, le couple prit ensuite la direction de la maison qui est encore là leurs pour l’instant. Main dans la main, une sensation de malaise ne quitta pas Ryokai depuis cette fameuse question.

- C’était bizarre, tu ne trouves pas ? J’étais tellement gêné quand elle nous a posé cette question. J’en suis d’ailleurs désolé, mais bon, elle s’inquiète peut-être un peu pour nous. Soupirant doucement, il reprit. – Sinon je te remercie d’être venu avec moi, je sais que ce ne doit pas être facile pour toi cette situation, venir vivre dans le quartier d’un clan qui n’est pas le tien… Je suis désolé de t’embarquer avec mes soucis.

Il stoppa sa marche, tournant son regard vers la gauche. C’était à la fois gênant et triste pour lui, elle avait déjà eu tellement à affronter dernièrement.

"En effet oui !"

Cette rencontre et discussion avait été des plus bizarre, mais pas pour le moins rassurante. Je me sentais un peu plus légère et surtout soulagé que tout se soit bien passé dans l'ensemble. Et puis, au final, j'avais vraiment hâte que nous puissions aménager.
Me resserrant contre Ryokai pour que ce dernier me prenne dans ses bras, je déposais doucement mes lèvres sur les siennes.

"Ne t'en fais pas ! Je suis ravie de faire partie de ses petits tracas qui rythment ton quotidien !"

Je souriais tout contre ses lèvres avant de me remettre en marche tout en restant intimement collé à lui. C'était agréable et je soupirais d'aisance en glissant mes mains dans son manteau.

"Ta maman à l'air d'avoir hâte d'avoir des petits enfants, on dirait ! C'est plutôt rassurant en soit je trouve ! Et toi qu'est-ce que tu en penses ?"

Je lui souriais puis, je me nichais au creux de son coup tout en marchant. Même si je ne l'avais pas vraiment montré lors de notre visite, cette rencontre m'avait donné du baume au cœur. Pire encore, elle m'encourageait à poursuivre dans la voix que nous nous étions tracée. Je collais mes lèvres contre sa joue :

"J'ai vraiment hâte que nous déménagions en fait ! Tu sais quoi, ça me semble vraiment une très bonne idée d'emménager dans le quartier Hyuga ! Dès que ton père nous aura passé les adresses, je prendrais les rendez-vous pour que nous puissions aller visiter les maisons ! Ça serait vraiment super de trouver une jolie maison avec un petit jardin pour Riku et Mikan ! Et peut-être aussi avec une ou deux chambres pour nos futurs bébés !"

À cette dernière pensée, je gloussais faiblement tout en le regardant rougir. Le reste de la journée s'annonçait terriblement bien.

**Contenu sponsorisé** Informations

» Beau-frère ou beau mort?
» Destin d'un père !
» Je serais père
» Si ce n'est toi, c'est donc ton père.
» Un père, un chef, une famille...

Les exigences d'un beau-père !

Les exigences d'un beau-père !

Sujets similaires

Sujets similaires