Cela faisait environ deux jours que je tentais tant bien que mal d’apprendre une nouvelle technique sans vraiment y parvenir. Elle paraissait pourtant - à première vue - très facile à apprendre, mais malheureusement j'éprouvais quelques difficultés à reproduire le sceau qui activerait le mécanisme de cette dernière.

Il me fallait donc de l’aide et pour cela je décidai de rendre visite à mon ami, Vegapunk. Il était très intelligent et maîtrisait de nombreuses techniques aussi surprenantes les unes que les autres, je pensais du coup qu’il parviendra à me mettre sur le bon chemin. Cependant, je savais qu’il ne maîtrisait pas le Fuinjutsu et que cela risquait donc de l’empêcher de me mettre sur les bons rails. Quoi qu’il en soit, je devais essayer et j’aviserai par la suite si jamais il ne parvenait pas à m’aiguiller.

Je me vêtus donc - comme à mon habitude - de mon costard pour aller retrouver mon ami à son bureau. Il devait certainement être débordé, mais j’osai espérer qu’il m’accordera tout de même quelques instants. J’avais également en ma possession mon livre de techniques qui expliquait plus ou moins explicitement la technique que je ne parvenais pas à saisir.

Quelques instants après, j’arrivai - enfin - à l'hôpital du village, attendant patiemment Vegapunk dans son bureau. Quelques temps après, ce dernier arriva et s’empressa de me saluer.

« Heyy Kuzu ! Comment ça va ? » Fit-il, d’un large sourire. « Qu’est-ce qui t’amène par ici, c’est rare que tu me rendes visite pendant mes heures de travail. » Poursuivit-il, d’un air curieux.

« Bonjour Vegapunk ! J’y vais bien merci, toi aussi à ce que je vois. » Fis-je, dans un premier temps. « J’ai besoin de ton aide pour une technique que j’ai du mal à comprendre. Tiens, regarde .. » Poursuivis-je, lui tendant le livre ouvert à la bonne page.

« Assieds-toi, je vais regarder ça. »

Après quoi je m’installai sur une chaise, laissant mon camarade analyser la technique en question. Ses expressions faciales me laissaient croire qu’il avait également quelques difficultés à saisir le jutsu.
Une dizaine de minutes plus tard, mon camarade ferma le bouquin et me fit comprendre qu’il ne pouvait malheureusement pas m’être utile sur ce coup-là.

« Je suis navré Kuzu, mais ça me dépasse. Pourtant, ça semble être une technique basique .. » Fit-il, d’un air désolé. « Il faut que tu consultes un expert en Fuinjutsu, tu n’as personne parmi tes amis qui maîtrisent cette spécialité ? » Demanda -t-il, d’un air curieux.

Un ami maîtrisant le fuinjutsu ? Malheureusement, je n’y voyais personne. Je me mis tout de même à réfléchir pendant quelques secondes jusqu’à ce que l’image de Ruri me passe en tête. Ce n’était pas vraiment une « amie » mais rien ne m’empêchait de la consulter pour lui demander son aide.

« Si .. y a cette fille .. Je vais voir si elle peut m’être utile. » Rétorquai-je, d’un léger sourire.

« Tiens moi au courant ! En attendant je file, y a une opération qui m’attend ! » Répliqua -t-il, d’un air pressé.

« Bien, à plus tard. Bonne opération ! » Lançai-je, avant de quitter l'hôpital.

Après quoi je me mis à chercher l’appartement de Ruri. Ce n’était pas évident puisque la plupart des gens refusaient de m’adresser la parole. Je n’avais pourtant rien d'offensive, mais bon il fallait faire avec.
Après un peu plus d’une demi-heure de recherche, je trouvais - enfin - son appartement. Je ne savais même pas si elle s’y trouvait dedans, mais je décidai tout de même de sonner et d’attendre patiemment qu’elle se manifeste.

Spoiler:

Même si je n'appréciais plus vraiment passer du temps dans cette maison, elle avait un côté que je ne pouvais négliger, ou du moins une pièce : l'atelier. La Confrérie mettait à disposition des ateliers pour ses adeptes, mais je n'avais jamais été à l'aise à l'idée de travailler avec d'autres personnes dans la même pièce. La confection d'une marionnette était une tâche très longue et compliquée : il fallait dessiner des plans, décider de son apparence, choisir les matériaux, prévoir le nombre de pièges à installer directement et leurs fonctions, les sceaux qui pourraient être appliqués plus tard, etc. Il fallait essuyer un bon nombre d'échec et recommencer maintes et maintes fois avant d'arriver à un résultat satisfaisant.

J'avais déjà du mal à me concentrer en présence d'autres personnes, alors réaliser des plans et faire du travail de précision me semblait impossible avec quelqu'un qui regarderait sans cesse au-dessus de mon épaule. Et en plus, je préférais échouer dans l'intimité de ma seule personne que devant un public. Ici, je pouvais étaler mes outils comme bon me semblait, faire tout le bruit que je voulais, essayer toutes les idées loufoques qui me traversaient l'esprit. C'était pour cette raison aujourd'hui que je me trouvais dans la maison familiale des Chikamatsu.

Je voulais à la base perfectionner mes anciennes marionnettes, les améliorer autant extérieurement qu'intérieurement. Et en bonne "jamais-satisfaite", je n'atteignais jamais la perfection que j'espérais. Mais malgré tout cela, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer à quoi allait ressembler la prochaine. À quoi allait-elle ressembler ? Un humanoïde ? Un animal ? Un monstre affreux ? La question n'était pas vraiment d'actualité maintenant car il me fallait encore de l'entraînement avant de pouvoir maîtriser trois pantins en même temps.

La séance "réparations et divagations" était en tout cas terminée pour aujourd'hui. Je n'arrivais à rien de bon... et mon esprit était ailleurs. Je préparais mes affaires tout en m'apprêtant à rejoindre l'appartement de Kazushi, où j'habitais depuis plus d'un mois maintenant. La cohabitation se passait parfaitement bien et l'idée de retourner chez mes parents me repoussait de plus en plus. Je me trouvais dans le couloir d'entrée, prête à filer chez mon amant, lorsque que quelqu'un sonna à la porte ; ça tombait bien, je me trouvais juste devant.

Et lorsque j'ouvris la porte, mon cerveau tomba en panne pendant une demi-seconde. J'avais d'abord cru que Kazushi s'était risqué à venir jusqu'ici, mais c'était en fait Kuzushi. Outre le prénom, leur ressemblance physique était également très frappante. Après avoir passé le moment de vide, je le saluais poliment et l'invitais à entrer. Après tout, il ressemblait VRAIMENT à un Ketsueki, mais il n'en était pas un, il n'y avait donc aucune crainte à avoir...

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