Satochi avait très récemment rencontré Inuzuka Reichi, une kunoichi au chakra surpuissant qu’il avait croisé dans les couloirs du Palais du Hokage.
La rencontre avait été très cordiale et Sato’ avait très rapidement vu qu’elle pourrait incarner une recrue exceptionnelle pour l’ANBU dont il se trouvait à la tête.
Cependant, c’était une toute autre raison qui l’avait amené à venir quémander une audience auprès d’Aburame Mizuki.
Premièrement, il souhaitait savoir si Mizuki possédait quelques noms en tête qui pourrait venir joindre leur cause à celle de l’Unité Spéciale de Konoha.
Deuxièmement, et tel un imprévu, il voulait avoir l’avis de l’Hachidaime au sujet de Reichi et enfin, il désirait aborder avec la Chef du village un projet de grande envergure que le brun avait il y a un certain temps désormais évoqué avec Yamanaka Keiji.

Le Yamanaka avait d’ailleurs été convié à ce petit rendez-vous, et il allait en être l’acteur principal puisqu'il allait devoir faire la présentation du fameux projet et le défendre devant Mizuki.
Le Rakuzan avait été très clair avec Keiji, il lui avait laissé plusieurs semaines pour se préparer à cette échéance, le Jônin espérait donc qu’il ne serait pas déçu par la prestation du Yamanaka.
Au bout, un recrutement au sein de l’ANBU serait d’ailleurs envisageable en fonction de la pertinence et de la qualité du travail effectué par le Jônin du clan Yamanaka.

L’heure ne tarda pas à arriver, et c’est ponctuel qu’il frappa à la porte du bureau le plus important de Konoha.
Une fois à l’intérieur, il salua brièvement sa supérieure.

- Hokage-sama … Merci d’avoir accepté cette entrevue.

Désirant profiter de l’absence de Keiji pour évoquer les deux points précédents celui du Yamanaka, Sato’ ne tarda pas trop à entrer dans le vif du sujet. Ne lâchant pas du regard l’Aburame aux cheveux rouges, il débuta sa requête.

- Comme vous le savez, j’ai ouvert le recrutement pour l’ANBU, j’ai épluché pas mal de dossier, mais je souhaiterais également savoir si vous n’auriez pas des noms à appuyer pour d’éventuelle recrue imprévue que je pourrais tenter de convaincre d’œuvrer pour l’Unité Spéciale. J’ai également fait la rencontre d’Inuzuka Reichi, et j’aimerais qu’elle mette son expérience au service de l’ANBU, mais ne la connaissant pas dans tous les détails, je m’en remets à votre jugement…

Il n’avait plus qu’à attendre les différents retours de Mizuki ainsi que l’arrivée de Keiji qui ne devrait plus tarder.
Du moins, il l’espérait...
Car être en retard le jour où l'on est supposé présenter le projet de toute une vie... ça la fout plutôt mal.

- Concernant, le point essentiel de ce rendez-vous. J'ai convié Yamanaka Keiji à nous rejoindre, il fait partie des shinobis que j'ai fait superviser en premier, son dossier et ses activités étaient intrigantes, c'est ce qui a attiré mon attention, néanmoins, il tiens peut-être un projet de grande envergure qui pourrait améliorer considérablement notre système de communication et ainsi par extension notre système de prévention des attaques ennemis.

En temps de guerre cela pouvait s'avérer capital et Satochi savait que toutes choses susceptibles de protéger les villageois suffirait pour capter l'oreille attentive de la manipulatrice d'insecte.

Feat:

- Il n’est pas vraiment en « bon état »…

M’accroupissant près de l’homme, amorphe, presqu’arrivé à en sucer son pouce en tenant ses genoux et en se balançant d’avant en arrière. Remettant une mèche de cheveux sale et en sueur en place, je me relevai en soupirant, regardant la pièce dans laquelle il avait été jetée. Les prisons de Konoha possèdent plusieurs niveaux, tant au sens propre qu’au sens figuré. Plus on s’enfonçait dans les tréfonds du bâtiment carcéral, et plus on tombait sur des cellules exigües, sales et faites pour les criminels de la pire espèce ne méritant même plus le nom d’homme. Ce n’était pas le cas d’Arashi, prisonnier de guerre et qui n’avait fait que suivre des directives. Des cellules plus adéquates à la condition humaine se trouvait dans les étages supérieurs : et pourtant, le responsable de l’interrogatoire du Yamada avait décidé de le jeter là, comme un vulgaire chien qui a la rage.

- Tu peux me corriger ça ? Pas de torture, interrogatoires cordiaux. Il a toujours été traité comme un prisonnier valeureux pour qui l’on a eu beaucoup de respect. Il avait une cellule correcte, de quoi se nourrir et de quoi se laver. Et une fois que ce sera fait, du coup, donne lui une cellule correcte, de quoi se nourrir et de quoi se laver… Merci, Iji.

Soupirant, je tournai les talons en laissant le chirurgien à l’œuvre. J’usais beaucoup de ses talents récemment, mais c’était le Yamanaka en qui j’avais le plus confiance pour faire du travail bien fait. Avec lui, aucun doute qu’Arashi n’aura aucun souvenir des mauvais traitements subis par Keiji tout en gardant une certaine crédibilité dans le traitement d’un prisonnier aussi important : lui faire croire qu’il a séjourné dans un hôtel cinq étoiles ne passerait pas. Suna n’était pas aussi bête. Les méthodes utilisées par Keiji existaient, bien sûr, mais il fallait les utiliser avec parcimonie. Moi à la tête de Konoha, la dignité humaine ne sera pas enfreinte sauf cas d’urgence majeure ou cas de prisonniers le méritant. Le Yamada n’avait pas encore eu l’occasion de prouver qu’il avait été déchu de sa race humaine.

Sortant de la prison, je me dirigeai vers le palais, où mes rendez-vous m’attendaient. Et justement, de mémoire, je me souvenais que ce Yamanaka Keiji était prévu au programme, amené par Satochi. Me dépêchant, car n’étant pas en avance, c’est avec joie que j’arrivai à l’heure. A peine ma porte de bureau fermée qu’on frappa, et que le Rakuzan y entra. Posant mon regard sur lui, je le saluai après sa propre salutation. Remarquant que le Yamanaka n’était pas là, je devinai qu’il devait me faire part de quelques dossiers avant d’entrer dans le vif du sujet le concernant.

- Asseyez-vous.

J’avais l’impression de passer mes journées à dire ça aux gens entrant dans ce bureau. Bref, je l’écoutai, tout d’abord parler de Reiichi.

- C’est une très grande kunoichi, sans doute l’une des meilleures de Konoha actuellement. Si vous ne la connaissez pas, c’est tout simplement parce qu’elle est habituée depuis plusieurs années maintenant à effectuer des missions de grandes envergures à l’extérieur du village et qui prennent du temps. Sans aucun doute une recrue de premier choix si elle daigne accepter. Et concernant les recrues potentielles… Je vous ferais parvenir une liste sous peu regroupant ceux ne faisant pas encore partis de l’ANBU et pouvant potentiellement y concourir.

M’asseyant à mon tour après avoir enlevé mon manteau blanc aux reliures rouges, je me posai dans le fond du fauteuil en soupirant. On était qu’au milieu de la journée et, déjà, j’étais fatiguée. J’écoutai cependant la suite du discours du Rakuzan qui portait sur Keiji.

- Ouais, je reviens tout juste de la prison. Keiji avait en charge l’interrogatoire de Yamada Arashi. Il est expert en excès de zèle, je pense. Enfin, j’espère avoir pu régler ça. La recrue peut être intéressante également, si tant est que ses… techniques d’interrogatoires soient justifiées. Vous savez quand est-ce qu’il arrive ?

Après leur entretien, Rakuzan Satochi avait laissé du temps au Yamanaka pour préparer son projet de communications à travers tout le pays et ensuite le présenter à l'Hokage. Il y voyait la même importance que le Yamanaka. Keiji s'était fortement pencher sur la question avec l'appui de Kadoria Sho, il avait faits des plans et des plans, des recherches sur les flux de chakra, des rencontres avec différents membres de son clan ou d'autres familles du village de la feuille. Et voilà son projet était quasiment finalisé, ne restait pkus qu'à obtenir l'aval de la dirigeante du village, Aburame Mizuki et ensuite tout irait beaucoup plus vite.

Cependant, le Yamanaka n'avait pas fait que ça entre ses deux entretiens, il avait été choisi pour l’interrogatoire de Yamada Arashi, le seul prisonnier sunajin ramené par les Yogan dans leurs fuites. En ces temps de guerre, il lui fallait des informations importantes afin de donner un avantage à Konoha, il joua alors avec le mental de son prisonnier et parvient à avoir de bons résultats, sur le Kazekage actuel ou sur le gène que possédait Suna. Mais ces méthodes n'avaient pas du plaire à tout le monde, peu conventionnel il se moquait de la méthode tant qu'il y avait un résultat. Mais il fallait maintenant savoir si cela serait en sa faveur ou contre lui dans cette rencontre avec l'Hokage.

Un homme au masque de l'ANBU était venu chercher le chuunin à son laboratoire lui demandant de  le suivre pour rencontrer l'Hokage, Keiji prit alors ses plans, cartes qu'il avait préparé pour sa présentation en espérant que cela marcherait.

Le chemin dura une quinzaine de minutes puis Keiji fut directement guider vers le bureau de l'Hokage où on l'annonça avant de le faire rentrer. Satochi était aux cotés de l'Hokage, le chuunin salua immédiatement les deux gradés.

- Hokage, sir Rakuzan, merci de m'accorder cet entretien pour vous présentez ce projet de communication qui nous offrira un avantage certains en ces temps de guerre.

Le Yamanaka tenait les tubes contenant ses plans et recherches qu'il espérait pouvoir exposer à l'Hokage sans qu'elle ne le vire de son bureau en rigolant. Il était certains de l'importance de son projet.

Satochi écouta attentivement les informations que détenait l'Hachidaime au sujet d'Inuzuka Reiichi. D'après Mizuki, l'Inuzuka faisait sans doute partie des meilleurs éléments du village de Konoha et si l'identité de cette dernière était jusqu'à ce jour inconnue chez le Rakuzan, c'était pour la simple raison. Elle enchaînait les missions à grandes envergures. En somme, elle était une recrue potentielle très précieuse. Autant fallait-elle qu'elle accepte une éventuelle proposition du Chef de l'ANBU.

L'Aburame confia par la suite qu'elle ferait part de la liste quémandait par le Rakuzan très prochainement. Une parfaite nouvelle qui permettrait au brun de centraliser ses efforts de recrutement sur des shinobis qui le méritaient.
Il rétorqua cependant rapidement afin d’avoir un avis direct de l’Hachidaime sur la personne qu’il visait actuellement.

- J’avais également dans mon viseur… Gekei Senwachi. Son dossier frôle l’irréprochable et ses habiletés physiques pourraient être un lux à ne pas se priver.

Laissant définitivement le point ANBU derrière lui, le Rakuzan lança donc le Projet Antenne dont Yamanaka lui avait parlé plusieurs semaines auparavant.
Ce principal intéressé avait été convié à cette entrevue et les deux gradés du village de Konoha n’attendaient plus que lui.

Mizuki confia au Chef de l’ANBU, qu’elle venait tout juste de rentrer de la Prison où elle y avait réparé une bourde commise par Keiji sur Yamada Arashi, un prisonnier Sunajin sur lequel Keiji avait particulièrement forcé lors de l'interrogatoire.

- C’est en effet l’une des zones d’ombre de son dossier. Il semble n’avoir qu’en tête, le résultat. La manière d’y parvenir lui importe peu. C’est un comportement respectable et détestable aussi pour un Chûnin qui se doit de porter les valeurs de notre village. Mais dans l’ANBU, je suppose qu'il pourrait évoluer plus librement... Dans la mesure du raisonnable.

Il marqua une courte pause…

- Je veillerai qu’il ne ternisse pas la réputation de Konoha, et s’il le fait, je le plongerai moi-même dans mon bûcher perso.

Cela avait le mérite d’être clair, Satochi avait dépassé le cap du shinobi rêveur, où tout le monde qu’il était gentil et où tout qu’il pouvait s’aimer. En tant que Chef de l’ANBU, il avait des responsabilités. Protéger Konoha quoi qu’il lui en coûte et ça, sans ternir l’image du puissant village. Keiji en rejoignant l’ANBU ne dérogera pas à cette règle.

- Il ne devrait plus tarder maintenant…

C’est alors que la porte toqua laissant alors apparaître après son ouverture le fameux Yamanaka.
Chargé de plusieurs tubes, il avait l’air préparé. Il salua l’Hachidaime Hokage ainsi que le Rakuzan et conclu sa première phrase par une phrase d’accroche. N’ayant pas les pouvoirs de lui autoriser la parole en ces lieux. Le Rakuzan se contenta de s’installer confortablement dans son fauteuil est écouta.

* - C’était une phrase d’accroche digne d’un vendeur de tapis…*

Mais cela avait au moins le mérite d’être vrai. Ce projet était intéressant. Le développer serait un atout. Mais avant tout, Yamanaka Keiji devait convaincre le Hokage huitième du nom. La suite s’annonçait palpitante.

Rakuzan Satochi ne dit mot et laissant le premier temps de parole à la figure d'autorité du village. Mizuki invita le Yamanaka à prendre place, ce qu’il fit en s'asseyant après avoir posé ses tubes si précieux à ses cotés. L'Hokage voulait donc lui poser des questions avant de commencer sa présentation. Keiji sourit, il n’était pas dupe, cela allait sans doute concerner l'interrogatoire de Yamada Arashi.

Bingo, elle voulait des explications cela était compréhensible, Keiji racla sa gorge et croisa ses jambes ainsi que ses mains avant de prendre la parole.

- Je vous demanderai d'abord de bien vouloir me couper sans interruption pour que je puisse exposer mon point de vue quant à tout cela.

En espérant qu'elle accepte.

- Tout d'abord, vous savez très que Yamada Arashi a été ramené suite à l'exode du clan Yogan de Ki no Kuni quand ce pays s'est fait envahir par Suna. Nous avons accueillis les manipulateurs de la lave tandis que le conflit avec Suna continue. Yamada Arashi, de part sa place de chef de clan était donc une source d'informations exceptionnelle pour obtenir un avantage significatif dans ce conflit.

Remise à plan du contexte.

- L'information est la clé des combats. Vous savez aussi très bien que l'actuel kazekage a attenté à la vie d'Aburame Miko, vient d'envahir Ki no Kuni et que Suna partage des liens assez forts avec le Shukai. Nous ne pouvons pas nous laisser prendre par surprise par Suna appuyé par le Shukai, cette attaque à Ki montre bien sa détermination !

Il devait continuer, ne pas flancher.

- Voilà pourquoi je me suis occupé de sortir des informations à ce Yamada, rien de plus simple pour cela, des questions et réponses en s'étant infiltré dans son cortex, comme nos techniques héréditaires le permettent. Et vous avez bien sur reçu toutes mes informations par le biais de Kadoria Sho. Tout d'abord sur la femme du Kazekage, qui pourrait bien sur servir de point de pression en cas de capture, et ensuite une information encore plus importante sur la possession d'un gène par Suna.

La stricte vérité.

- Mon interrogatoire n'a pas été vain, cependant il était clair qu'Arashi n'avait pas encore livré tout ses secrets, d'où ma décision de l'enfermer dans des conditions psychologiques très difficile. Pourquoi ? Le fragiliser bien sur, c'est un haut gradé il ne flanche pas comme ça, et sait maintenant que l'on peut libre à travers ses pensées.

Maintenant il devait convaincre.

- Il est clair que mes méthodes ne sont pas celles utilisées normalement ! Et ne font pas partie de notre déontologie dans le cadre des interrogatoires. Mais nous sommes en guerre, nous ne pouvons rien céder et toujours avoir un coup d'avance sur Suna. Bien sur, cela peut rendre notre prisonnier fou, mais je préfère obtenir ces informations comme ça que voir nos troupes, et la population de Hi no Kuni périrent si Suna passe à l'action.

Voilà son opinion.

- Je suis bien sur près à assumer mes erreurs si vous le désirez, et d'aller de ce pas libérer le Yamada et lui faire oublier toute cette torture. Cela n'est pas un problème. Nous pouvons bien sur déjà exploité les informations qu'il nous a livré.

J’haussai un sourcil à sa demande de le laisser parler sans l’interrompre. Preuve, s’il en fallait, que les débuts de son histoire n’allaient pas me plaire – sans quoi, aucune raison de me demander de le laisser terminer. Je l’écoutais donc, accédant à sa demande incongrue de le laisser terminer… Sans être des plus convaincue. Adossée à mon fauteuil, les jambes croisées, les mains sur mes cuisses, je l’écoutai et, une fois qu’il eut terminé, je lui souris. Sortant du confort de mon dossier, je m’avançai, posant les coudes sur la tables et souriant à Kieji.

- Laissez-moi résumer : face à un shinobi privé de chakra puisque scellé, vous, un Yamanaka d’un niveau plus que correct selon les rapports, avez jugé que votre introspection n’était pas suffisante pour prélever les informations dont nous avions besoin, c’est ça ? Et que donc, pour pallier à votre apparent manque de puissance psychique face à un prisonnier, vous avez décidé, seul, de torturer et de laisser presque pour mort un prisonnier de guerre dont le seul crime est d’être né Sunajin ?

Haussant de nouveau les sourcils, je me repositionnai dans le fond de mon fauteuil, bougeant de gauche à droite légèrement.

- Ce ne sont effectivement pas les méthodes de Konoha. Et ça ne le sera jamais tant que je serais Hokage : on ne torture pas des prisonniers si leurs crimes ne le méritent pas – et quand bien même, on évite même s’ils le méritent. Vous n’êtes que simple ANBU, vous n’avez pas à prendre ce genre d’initiatives : la prochaine fois, vous serez sanctionné, gravement. Suis-je claire ?

Une fois ces banalités passées, j’ouvris le dossier devant moi, contenant les informations importantes du projet pour lequel le Yamanaka et le Rakuzan se trouvaient devant moi.

- Bien. Je vous écoute : convainquez moi du bien-fondé de votre idée.

De ce que j’avais survolé, les moyens pour parvenir à des essais concluants allaient être immenses, que ce soit en terme de personnes ou en terme financier. Alors, ce Keiji avait tout intérêt à être convainquant.

Keiji savait très bien que l'Aburame n'aimerait pas ces justifications et le lui ferait comprendre. Il n'y couperait et donc ne se permettrait pas de repartir sur le sujet. Il n'était pas là pour parler de ça, soit il avait fait une erreur mais les résultats étaient là et cet Arashi n'était pas un simple sunajin, quelqu'un qui dirige des troupes lors de la conquête d'un pays et chasse ses habitants en les tuant. Bon.

L'Hokage avait mis le hola et expliqué pourquoi elle voulait que cela se passe comme elle le désirait. Cela était logique, nous ne sonnes assurément que des hommes.

- Très claire.

Le sujet était donc définitivement clôt, le cas avait été traité et Keiji avait été mis en garde il savait donc maintenant à quoi s'en tenir et au vu de la tête du Rakuzan il aurait sûrement aussi droit à cela aussi avec lui. Mais maintenant il devait se concentré sur son exposé, il devait que Mizuki adhère à son projet.

- Tout d'abord, vous n'êtes pas sans savoir que notre monde est actuellement secoué par de nombreux conflits dans lesquelles nous sommes impliqués. Et un des éléments les plus importants pour la réussite dans ces conflits est la communication et le traitement de l'information, militaire ou non. Mon projet concernerait donc la mise en place d'un réseau sécurisé à l'échelle nationale permettant l'envoi d'information très rapidement.

Pourquoi ce projet concrètement :

- Il a été prouvé, à travers les âges et par de nombreuses reprises depuis la création des villages ninja que l'information a toujours été une donnée importante, lors des guerres contre les furyous, les traques des nukenins, des conflits armés, des catastrophes naturelles.

Premier point.

- Ce réseau sera plus fiable, ne comportera peu ou pas de risques de désinformations, de retard ou de manipulations des ces informations, et il sera complètement traité par des techniques Yamanaka et des sceaux à chakra, qui pourront être conçu par les hyo.

Un projet d'envergure donc.

- Ce projet s'oriente autour de plusieurs points que je vais maintenant vous présentez. Tout d'abord, dit en sortant une carte, la construction d'antennes réseaux à chakra dans des endroits surélevés et protégés.

Spoiler:

Keiji venait d'ouvrir une grande carte de Konoha sur le tableau, elle était marqué par différents points, en rouge, représentant les endroits qui étaient les plus propices à la construction des antennes.

- Vous voyez ici donc, que ces antennes seraient d'abord au nombre de trois principales, nous pourrions plus tard améliorer le réseau avec d'autres antennes sur Hi comme dans à Nami et Ame.
Ces antennes seraient reliés à une salle d'opération contenant l'émetteur géré par des Yamanaka.

Le Yamanaka mit alors le doigt sur le village de Konoha et plus précisément le bâtiment qu'occupait l'ANBU :

- Cet émetteur serait situé dans le village, dans un endroit très sécurisé dans le QG de l'ANBU ou alors en hauteur afin de faciliter les transmissions. Il fait donc le lien entre les trois antennes du réseau. Ensuite dans le cas où Konoha serait attaqué et la salle détruite, la construction d'une deuxième salle d'opération secrète avec un émetteur de secours, ne pouvant être activé que si le premier est désactivé, devra être faite peut être dans le Palais du Daimyo. Il devra d'ailleurs être protégé, comme les antennes, par une barrière au niveau de celle du village.

Spoiler:

Il fallait éviter tout type de problème et s'assurer que le réseau tienne malgré les imprévus. Après la présentation de ce point, Keiji sortit ces autres plans. Il tendit les premiers à ses interlocuteurs qui pourraient y voir en détail de quelle façon serait construire une antenne réseau. Le deuxième papier, plus petit, était l'écriture d'un sceau mais pas n'importe lequel.

- Vous devez sûrement vous demandez quel est ce fuinjutsu Hokage. Laissez donc moi vous le présentez. Le but est simple, ce sceau devra être obligatoire sur toutes les tenues de nos soldats et il permettra alors au porteur de recevoir les informations.

Cela semblait très simple et pourtant.

- Vous pouvez actuellement pensez que cela ne servirait à rien et pourrait être une faille. Mais ce fuinjutsu est plus spécial.
Tout d'abord, lors de la destruction d'une antenne réseau, le premier sceau le plus proche deviendra alors lui même « l'antenne réseau », le transmetteur. Cela faisant que le flux d'information ne sera alors jamais coupé. Puis cela passera au deuxième sceau le plus proche si le premier est désactivé.
Cela implique que l'ordre sera donné de faire en sorte que le flux ne soit jamais coupé en cas de combat, d'embuscades, le soldat qui détient le sceau transmetteur devra être passé en priorité.

Raclement de gorge.

- Mais pourquoi cela ? Car ce système de sceau laisse penser à l'adversaire qu'il est primordial de détruire ces antennes et mettre des moyens pour le faire alors que le flux continuera a être diffusé.
Autre question peut être. Dans le cas des soldats blessés, capturés, ne pouvant pas se déplacer, il sera obligatoire d'envoyer une dose de chakra sur le sceau, celui ci se fermera alors de l'intérieur et l'ennemi ne pourra pas l'utiliser et en travaillant encore sur le sceau celui ci pourra émettre un autre permettant de le tracer. Et sur le long terme, en travaillant avec le clan Senritsu, lorsque le sceau sera désactivé, il permettra l'accès à l'environnement sonore autour de son porteur.

La sécurité du réseau avant tout.

- Vous comprenez donc à quel point nous avons réfléchi à assurer la sécurité de notre réseau, et voilà donc pourquoi la mise au point de ce fuinjutsu que je continue d'améliorer avec Kadoria Sho en combinant nos domaines de compétences.

Voilà donc le point final au projet du Yamanaka, cela semblait être quelque chose de très cher, irréalisable et pourtant.

- Ce projet a plusieurs avantages, tout d'abord il nous permettra de créer beaucoup d'emplois pendant une période donnée et donc lancer une activité économique autour de la construction des antennes. Ensuite cela permettra d'obtenir un véritable contrôle de nos troupes et de l'information. Enfin, si ce projet prend forme à Hi no Kuni, il pourra s'étendre sur d'autres territoires et pourra mettre en relation les différents clans du village dans ce projet.

Ce projet permettrait l'entrée dans une nouvelle ère de communication pour Konoha et Hi no Kuni. Et ouvrirait la porte à de nouveaux horizons, Keiji en était certains.

J’écoutais le loooooooooooooooong exposé du Yamanaka, me retrouvant l’espace de quelques instants sur les bancs de l’Académie. Je regrettai presque de ne pas avoir pris de notes, j’avais peur qu’on me piège à la fin avec une interrogation surprise. Durant l’exposé, je lançai des petits regards à mon chef ANBU, pour voir si j’étais la seule à m’être perdue dans les milliers de mos de l’explication technique de Keiji. Une fois qu’il ait terminé, je lui affichai un grand sourire.

- En tout cas, on peut vous accorder que vous avez travaillé sur votre projet et que vous souhaitez vraiment le mettre en place. Je ne vais pas vous le cacher, je n’ai pas tout compris. La fatigue, sans doute.

Je sortis un parchemin et de quoi écrire de mon tiroir et y griffonnai quelques mots, puis le refermai. Le scellant rapidement (car je suis une experte en fuinjutsu, bien entendu), je lui tendis.

- Je n’y connais rien en technologie moderne, et je n’y connais rien en compétences Yamanaka. Je vous donne mon autorisation pour lancer les recherches nécessaires à la réalisation du projet. Un budget et une petite équipe. Ce parchemin vous autorise à faire des prospections aux endroits que vous m’avez indiqués.

Ca, c’était pour la partie positive et qui allait en son sens. Maintenant…

- Néanmoins… Le budget que je vous alloue n’est pas illimité, pour le moment il est capé, et assez bas. Avant de lancer de réels travaux, je veux que vous me prouviez l’intérêt concret de ces antennes. Konoha dispose déjà de moyens de communication important, sans compter que le tatouage que vous avez et qui s’illumine en cas d’alerte n’est pas là pour décorer. Je veux que vous investiguez et que vous me faites un rapport sur la valeur ajoutée de ce projet par rapport à ce qu’on a déjà. Pas votre avis : des preuves. Je vous donne deux mois pour réaliser ces recherches et vous représenter avec.

Attendant sa réponse, je lui adressai un sourire et le regardai partir du bureau, me laissant avec Satochi.

- Veillez quand même à ce qu’il ne fasse pas n’importe quoi. S’il peut torturer de sang-froid un prisonnier sans raison, j’aimerais éviter qu’il ne continue ses exactions de manière cachée après avoir été réprimandé.

Puis je me replongeai dans mes dossiers. Cette réunion était terminée : j’espérais qu’il serait plus synthétique dans deux mois… Parce que j’ai jamais aimé les cours magistraux.