Le village formé sous la tutelle de notre Shodaime Hokage se portait pour l'heure très bien il fallait se l'admettre. De plus ma condition d'ancien Shinobi du pays de l'eau ne me posait aucun problème puisque personne ou presque ne connaissait mon identité.
Les gens me voyait comme leader des Seikas. L'unité personnelle de l'Hokage. Cependant j'ai rapidement déchanté et compris qu'il y avait quelqu'un entre l'Hokage et moi. Elle se faisait appeler la reine des roses. Bien qu'elle n'entachait pas mon statu au près de la population, moi je savais qu'elle m'était supérieur dans la hiérarchie. De plus j'ignorais qui elle était. A vrai dire, je ne l'avais jamais vu ou entendu. Une simple rumeur de couloir qui prenait de plus en plus d'ampleur.

Ainsi, je décidais d'oser une chose. Ma fidélité à l'Hokage ne faisait aucun doute et ma docilité à son égard encore moins. Mais aujourd'hui je ne pouvais me résoudre au silence. Habillé de mon uniforme et masqué comme à l'habitude, je traversais le palais aux yeux de tous ses résidents sans apprécier leurs murmures.

L'Hokage se trouvait aux archives à ce moment là. Je ne pense qu'elle fut prévenu de mon arrivée. Après j'étais sensé être ses yeux et ses oreilles... Sauf qu'une autre l'était aussi aujourd'hui. C'est de toute façon ce que j'avais l'intention de me faire confirmer.

Plutôt que de prendre la porte je disparu simplement pour accélérer le pas. Je savais que quelque soit ma façon de pénétrer dans la pièce Hokage -sama ne serait pas surprise. J'apparus donc sans fioriture ou artifice, rapidement et toute discrétion derrière elle, qui se trouvait en train de feuilleter des dossiers.
L'Hokage feuilletant lui-même les archives... C'était bien là une image qui prouvait bien que le village venait à peine de naitre.
Ma voix se fit souple et basse. Je ne cherchais pas à me soumettre, mais je ne cherchais pas à dominer non plus. Je parlais de façon concise et ne cherchais surtout pas à tourner autour du pot.
Un genou au sol et le coude reposé sur l'autre et voilà. Cela commençait.

• Hokage-Sama. Excusez cette intrusion intempestive. Mais j'ai des questions. Des questions importante à mes yeux. La reine des Roses. Existe t-elle ou n'est ce qu'une rumeur ? Je connais mon rôle et mon rang. Cependant il me semble que si j'ai quelqu'un à qui répondre de mes actes en dehors de vous. Je mérite de le savoir. Je vous ai fais serment et je le tiendrais, cependant, j'attends aussi de vous une transparence sans équivoque. Si je dois être capable de donner ma vie pour vous. Vous devez avoir aussi assez de confiance pour me la confier...
  J'ai aussi un rapport à vous faire. Le village est terminé. Les villageois semble satisfait il n'y a pas le moindre doute la dessus. En revanche eux comme moi aussi d'ailleurs. Les défenses de ce village sont loin d'être au point. Venant du pays de l'eau je ne vous apprendrais pas que là bas c'est une autre histoire. De plus je n'ai pas entendu parler d'une quelconque rencontre prévu avec le myzukage ou raikage. Mais je n'ai pas le moindre doute quand au fait que vous ayez déjà votre idée la dessus.
  

Voilà. Aussi court que possible. Sans bifurcations. Silencieux, calme stricte... Comme moi. Hokage-sama. Je suis tête baissé un genou au sol et j'attends silencieusement...

Miyu rangeait tranquillement les dossiers à classer. Elle préférait le faire elle-même, elle déposait également chaque fois un pétale ou un morceau d’écorce sur les pages. Ainsi elle était certaine qu’aucun de ses documents ne sortirait de la pièce sans qu’elle en soit avertie. En plus, cela lui permettait de relire une dernière fois, les multiples papiers et s’assurer que tout était vraiment résolu.

La demoiselle venait de reposer un dernier dossier quand les portes s’ouvrirent, elle ne tourna pas la tête pour savoir qui venait d’entrer ainsi dans la salle. Il n’y avait que peu de personne encore debout à une heure aussi tardive et encore moins, qui ne se présentait pas dès l’entrée dans une pièce ou bafouillerait une excuse pour avoir surpris l’Hokage. Ainsi, la kunoichi attendait simplement que le ninja entame son énième rapport de la journée, ce n’était pas pour cela que cette journée était faite après tout ?

Le jeune homme déballa tous ce qu’il avait en tête d’une traite, comme s’il avait peur que sa dirigeante allait l’interrompre, s’il reprenait son souffle entre deux phrases. Celui-ci remettait sur le tapis, l’existence de son supérieur hiérarchique. La brune en aurait été presque amusée, si elle n’était pas aussi épuisée. Refermant le dossier avec un certain bruit, afin d’attirer l’attention de l’homme qui se tenait avec déférence à plusieurs mètres d’elle, la kunoichi reposa ensuite la farde et demanda au shinobi de la suivre. L’Hokage ne se voyait pas faire cette réunion importante dans les archives du palais. Sachant que le brun la rejoindrait dans la salle d’audience, elle ne l’attendit pas, disparaissant dans un nuage de pétale de fleur.

Elle avait simplement utilisé cette technique pour atteindre la porte un peu plus loin et ensuite passer par une échelle de lierre et rejoindre son trône dans la même matière. S’asseyant sur son imposant fauteuil, la demoiselle tâcha de mettre de le l’ordre dans ses idées. Ne voulant pas traité le superflu, même si elle faisait confiance au membre de son unité, il y avait des choses que même lui ne devait pas savoir. Personne n’était à l’abri de la trahison et elle, encore moins qu’une autre. La guerre était beaucoup trop proche pour avoir déjà cicatrisé des blessures. De plus, comme l’avait mit en avant le shinobi, il n’appartenait même pas à leur terre à l’origine. Une information, heureusement que personne ne savait à part elle. Le cas contraire, le lys, n’aurait tout simplement pas pu faire son travail au sein du village.

-« Yuuri-sama » Commença-t-elle comme à chaque fois que celui-ci revêtit le masque du loup et la tenue aussi blanche que ses pupilles. Le symbole du lys était d’ailleurs épinglé sur sa tenue.

-« Le Seika est une unité qui a pour but de protégé le village. Mis a part la partie Nord, vous n’avez à vous préoccuper de rien. Ce qui, je crois, est déjà pas mal de travail. L’existence de la Reine Rose ne vous concerne pas, comme aucun autre membre de l’unité, vous n’avez qu’un supérieur et il s’agit de moi. Tout comme vous avez le droit à l’anonymat, elle à le droit au sien.» Conclut-elle en espérant que l’homme vêtu de blanc ne reviendrait pas là-dessus.

-« Concernant une rencontre avec les nations, il est déjà prévu qu’il y ai un premier contact. J’ai d’ailleurs déjà envoyé un messager pour Kumo. Ainsi, ne soyez pas inquiet, je n’ai peut-être pas beaucoup d’expérience en tant que dirigeant mais les kage des autres nations non plus. » Ajouta-t-elle pour essayer de mettre un terme aux derniers ressentiments ou crainte d’un de ses soldats les plus fidèle.

Miyu savait qu’elle n’était pas encore parfaite mais elle allait faire en sorte de l’être au plus vite, afin que son village n’en souffre pas. Cela ne faisait que deux ans que celui-ci avait commencé à se construire après tout et malgré ce qu’avait dit le shinobi un peu plus tôt, il était loin d’être fini.

-« Est-ce une façon de me demander l’autorisation de vous rendre à Kiri comme messager ? » Demanda-t-elle pour finir à l’homme qui venait de lui rappeler ses origines et cela certainement dans un but précis.

Ce n’était pas de la provocation, celui-ci ne se serait pas permit et la demoiselle ne l’aurait pas toléré. Or, elle savait que le Seika ne voulait pas être assignée à son domicile pendant plusieurs jours, pour manque de respect face à son supérieur.

Miyu appuya un peu plus son dos contre le dossier de son fauteuil en lierre. Prenant son aise, elle pressentait que le reste de la nuit allait être longue. Elle n’était pas contre les questions et les incertitudes du shinobi, cela lui prouvait qu’elle n’était pas encore assez efficace. Parce que le jeune homme était là pour cela aussi, il avait une voix au conseil aussi, parce qu’il était la voix du peuple. Une minorité peut-être mais une partie de ceux-ci tout de même, ne pouvant pas être partout non plus, c’était pour cela qu’il était aux nombres de quatre.

-« Un jeune Inuzuka, il est important que ce clan trouve leur place dans notre communauté. Ainsi, pour remercier d’être venu à moi, je lui ai donné une mission de confiance. Ce n’est qu’un premier contact, juste pour dire que nous sommes là. Je ne souhaite ni guerre ni conflit avec les autres kage mais je ne vais pas pour autant marcher sur des œufs. Si Kumo prends comme affront que j’envoi, ce jeune homme, alors j’aviserai. »

La kunoichi avait constaté que le shinobi n’avait pas répondu à sa question, elle allait un peu insister mais sans pour autant se plier en quatre. Si le jeune homme ne voulait pas de cette place, elle trouvera bien quelqu’un qui serait ravi de le faire. Bien sûr, elle n’allait pas envoyer le Seika mais bien le simple habitant de Konoha. Elle ne voyait pas pourquoi Kiri aurait un traitement de faveur par rapport à Kumo. Même si c’était vrai que le rang du lys était un peu plus élevé mais le choix était justement parce que celui-ci connaissait le pays de l’eau. Il connaissait le climat ainsi que les traditions de cette nation.

-« Voulez-vous être le messager de Konoha pour Kiri ? » Insista-t-elle ne répondant pas vraiment à la question mais la jeune femme, ne voyait pas la nécessité de l’informer du message, s’il ne faisait pas partie du voyage.

Elle aurait pu mais cela n’était pas juste par rapport à l’Inuzuka. Une chose qui restait entre le kage et un ninja, restait entre eux. Même son mari, n’était pas au courant de certaine affaire d’Etat alors le shinobi n’allait pas l’être.

Miyu resserra ses doigts contre les accoudoirs de son fauteuil en lierre, restant le plus calme possible à la phrase que venait de jeter le jeune homme. Celui-ci n’avait peut-être pas vécu la même guerre qu’eux, c’était à cet instant, la seule idée qui lui venait à l’esprit. Surtout la seule excuse pour le brun, dans le cas contraire, il n’aurait jamais osé dire ses mots. Comme si, une seule personne ne pouvait oublier les affres de la guerre en deux petites années paix.

L’Hokage était particulièrement touchée par ce sujet, parce qu’elle savait que son existence aurait pu être différente, en d’autre temps. Elle avait été élevée comme arme de guerre, elle n’avait pas eut le droit à des sentiments et encore actuellement, elle ne pouvait retirer son masque alors qu’elle était dans les bras de la personne qu’elle aimait. Si sa mère n’avait pas fait cela dans le but de la protégée, de peur qu’un jour cette guerre lui prenne sa vie, elle l’aurait certainement haïe.

-« N’ayez crainte, personne, n’oubliera jamais cette guerre. Et je ne permettrai pas que celui-ci se reproduise » Déclara-t-elle d’une voix qu’elle savait glacial.

Même si son visage lui n’avait pas changé d’expression, parfois, ses pupilles blanchâtres lui étaient très utiles. Ses yeux étaient comme mort ainsi personne ne savait jamais ce qui se trouvait derrière ses orbes couleurs perle. Sa posture était à peine plus droite, mis a part, la légère contraction de ses muscles aux doigts, rien n’avait changé. Or, le shinobi était trop loin pour constater un vrai changement. Il devait recevoir ses mots comme une claque mais cela importait peu à la brune. Elle n’était pas vraiment connue pour sa douceur, certain l’appelait même la reine des glaces dans son dos. Titre qu’elle trouvait ironique, vu que c’était la place du Mizukage.

-« Un Genin vous accompagnera. » Confirma-t-elle après quelques secondes d’un silence lourd.

Miyu ne renvoya pas pour autant le brun immédiatement, elle réfléchissait rapidement à ce qu’elle devait lui dire. Parce qu’elle ne pouvait l’envoyer en dehors de la salle, sans un mot, sur sa mission.

Gardant un soupir dans sa gorge, grimaçant intérieurement en pensant au reproche qu’elle allait subir de son époux, quand il remarquera ses cernes. Elle trouvait que celui-ci s’inquiétait beaucoup trop de sa santé, cependant, comme il aimait le souligner. Si lui ne le faisait pas, personne ne le ferai. Elle n’avait pas encore d’ennemi ou d’homme, femme envieux de sa place, qui voulait sa perte. Bien qu’elle prenne soin d’elle, avec la rigueur qu’elle demandait à ses soldats, ce n’était pas encore ‘’assez’’.

Mettant de côté toute ses pensées un peu futile, la demoiselle passa simplement sa main sur son siège et dans les quelques secondes qui suivait, elle se retrouva avec une fleur entre les doigts. Celle-ci était petite, elle avait des pétales encore vert mais un cœur jaune.

-« Vous allez apporter un bouquet de cette fleur : la bégonia. Entouré d’un tissu de soie. Si vous devriez dire qu’un seule message, ce serai celui-ci. ‘’ Le peuple de Konoha vous souhaite un long règne dans un pays en paix. Nous voulons juste faire part de notre présence. Ni plus, ni moins. »

Le choix de la fleur était très important, même si la kunoichi était la seule à en connaître vraiment la signification. Elle tenait cette communication de son clan, elle tenait à continuer à parler ce langage.

-« Des questions ? »