Devant moi une vaste étendue de sable que je n’ai que rarement foulé et pas forcément pour de bonnes raisons. Le soleil est à son zenith, une caravane s’apprête à passer la porte de la nuit pour rentrer sur le sol du pays du vent. Quelques chevaux chargés de vivres avec les cavaliers couverts de vêtements amples pour tenir face à la chaleur du désert. Derrière eux des chameaux portant l’essentiel des vivres, marchant d’un pas calme et flegmatique.
Adossée à l’un des piliers du Tori qui marque physiquement la porte, je regarde le convoi qui me dépasse d’un œil distrait. L’un des caravaniers me dévisage quelques instants puis me salue d’un léger signe de tête que je lui rends volontiers.
Mon accoutrement est aux couleurs locales, sarouel, large turban sur la tête couvrant mes cheveux d’ébène, tunique large de lin. Mon Wakizachi est à ma hanche, ma sacoche posée sur celle opposée.
Dans quelques heures le soleil se posera sur l’horizon et à partir de là le point de non-retour sera atteints. Je profite de ces instants que je considère comme encore libre, je peux encore m’en aller, ne pas me présenter à ce rendez-vous, ne pas traquer le Kawaguchi, fuir à nouveau comme je l’ai fait il y a dix ans à Konoha et retourner à cette vie tranquille comme une égoïste.
Cette pensée me laisse échapper un sourire, puis je secoue la tête comme répondant négativement à un interlocuteur.
Un petit garçon arrive vers moi en courant, me sortant de mes songes, il gesticule et me hèle :

-Madame, le thé est prêt !

Je me redresse de mon séant puis me dirige vers lui. Il vient m’attraper la main et m’entraine avec lui :

-Doucement, on a encore toute une après-midi à passer ensemble Kioshi, laisse-moi aller à mon rythme…

Prénom choisi par les parents probablement vis-à-vis de l’ancien Kazekage, des gens adorables soit dit en passant qui m’ont accueillis à bras ouvert durant les trois derniers jours.

De la fenêtre de l’auberge, je contemple encore le soleil se coucher avant de me lever. Je prends mes affaires rassemblées en tas, puis me dirige vers la sortie. Sur le palier de la porte j’embrasse les deux parents du petit Kioshi avant de lui débroussailler les cheveux :

-J’espère que vous repasserez par ici lors de votre départ de Kaze, notre porte vous sera grande ouverte, ce fut un réel plaisir de vous avoir.

Je fais une courbette dans leur direction avant de leur dire :

-Le plaisir fut partagé et je ne manquerai pas de revenir si le destin me le permet.

Sortant de l’auberge seule, je parcours les derniers cinq cent mètres qui me séparent de la porte à pied. Une fois arrivée, je m’assois en tailleurs juste en dessous et sors ma bouteille de Sake, avec deux verres que je pose à même le sable.
L’air se rafraîchit rapidement et bientôt la journée caniculaire d’été ne sera plus qu’une autre nuit fraiche au sein de ce désert de sable.
Désormais seule à la porte j’attends, quand une ombre se détache de l’horizon. Je n’en distingue pas les traits, mais elle avance seule en contre-jour du soleil qui se couche. Une fois à mon niveau je prends le temps de la regarder comme il se convient sans bouger de ma position assise en tailleur. Après quelques secondes, je prends finalement la parole :

-Kawaguchi S Okita Sama ? Je vous attendais. Asseyez-vous et prenez un verre, la soirée risque d’être longue.

Ça y est plus de retour en arrière…

Okita était assez déconcentré ces derniers jours au travail. Il avait en effet reçu une bien curieuse lettre d'un auteur inconnu qui l'inviter à un rendez-vous. Cette personne semblait vraisemblablement assez bien renseigné car elle disait être à la recherche de cette enflure de Kira et avait contacté Okita car il était vu comme un paria par les membres du clan du sable. Il n'y avait vraiment que des abrutis comme eux pour penser quelque chose d'aussi absurde mais bon ... Enfin bref, on pouvait dire que dans tout les cas, ce courrier très particulier car en plus n'étant lisible qu'avec une bonne maîtrise de son chakra, avait bien remué notre jeune protagoniste. Au point même que les autres spams à côté passèrent presque inaperçu. Bon, il fallait dire aussi que vu leurs intérêts respectifs, c'était assez normal.

Ce jour-là était donc finalement le fameux jour où il était censé rencontrer son mystérieux interlocuteur. Ça pouvait aussi très bien être un piège mais bon, on ne pouvait pas savoir sans y aller non ? Puis à la manière d'écrire qui était très spontanée, on ne pouvait que difficilement croire que l'auteur était en train de préparer un coup monter. Ou alors, c'était vraiment un maître de la calligraphie.

Je m'égare désolé. Donc, le jeune homme avait donc déposé un jour de congé pour aller à son rendez-vous et il prévint ses responsables qu'il devait sortir du village au cas où pour finalement se diriger vers le désert du kaze pour rejoindre un village au nord, lieu de la fameuse rencontre.

L’efféminé ne cessa de se demander qui pouvait bien être cette personne et pourquoi elle avait décider de contacter quelqu'un comme Okita qui n'était pas vraiment un ninja de renom mais bon, il était déjà trop tard pour reculer alors autant y aller jusqu'au bout non ?

Une fois arrivé dans le village, le mécheux se dirigea donc directement vers une porte non loin d'une auberge qui était le lieu prévu et quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'il fît aborder directement par une femme qui semblait d'ores et déjà le connaître. C'était l'auteur, il n'y avait aucun doutes là-dessus. Cette dame semblait être d'une courtoisie à tout épreuve, c'était rare ça de croiser quelqu'un vouvoyant un mineur. Enfin, sa prononciation du S tout seul au lieu de Shinikage montrait qu'elle avait sans doute apprit son nom sur un dossier écrit et même si en temps normal, le jeune homme aurait sourit, il préféra ce coup-ci rester poli et s'inclina pour ensuite saluer poliment la brune.

"- Enchanté madame ... ? "

Ce petit moment de flottement était une manière détournée de demander le nom de l'inconnue mais bon, elle connaissait son nom alors il était normal qu'Okita connaisse le sien aussi non ?

Après cette phrase, le chunin décida donc de s'installer à la table de la même manière que la seconde protagoniste. N'osant quand même pas trop demander à se faire servir afin de ne pas paraître discourtois, l'adolescent décida donc de directement commencer les choses sérieuses.

"- Alors .... Que puis-je pour vous charmante demoiselle ? "

Ouip, il y avait un poil de rhétorique dans cette phrase mais bon, comme à son habitude, Okita préféra essayer de briser la glace en détendant l'atmosphère pour voir quel genre de personne il avait en face de lui. C'était un test simple mais très souvent efficace. Pour pour le coup, c'était vrai qu'il voulait savoir ce que cette inconnue attendait de lui.

-Azuko.

Le son de ma voix est net, pas une hésitation quand je prononce de nom que j’ai choisi de conserver. Avoir deux identités a du bon, surtout pour brouiller les pistes entre deux villages, l’un me connait sous celui de naissance, l’autre sous celui d’emprunt et aucun ne peut coordonner d’action à mon égard. C’est l’une des rares bonnes choses que j’ai pu faire avant de ne perdre la mémoire.
Mais cessons de parler de moi. Le jeune garçon qui me fait face est en réalité bien plus jeune que ce à quoi je m’attendais, mais son apparence physique ne me choque guère et ce pour plusieurs raison. Premièrement parce que j’en ai vu des gens bizarre dans ma vie de shinobi, et que j’ai moi-même à une époque possédé des cheveux rose, mais aussi parce qu’il faut accepter la différence quand on refuse d’appartenir à un clan auquel on est pourtant destiné.
Mais avant d’en venir au raison de ma présence ici je préfère m’assurer d’une ou deux petites choses.
Prenant la bouteille de la main droite je sers nos deux verres respectifs du liquide clair et la repose à même le sable, puis attrapant un verre je dis :

-Avant de commencer j’aimerais vérifier que vous avez bien compris ce que signifie ma présence mais également la vôtre ici. Qu’à partir du moment où vous discutez avec moi vous vous mettez en opposition avec votre clan, mais aussi votre village et que vous encourez donc les peines applicables en cas de haute trahison et de désertion.

Je prends une gorgée de saké, regardant les jolis petits dessins érotiques au fond du verre, puis le repose sur le sable, prenant le temps de savourer quelques seconde le délicieux breuvage à base de riz :

-Si vous croyiez encore au monde des gentils Yokaï et qu’on vous pardonnera tout parce que vous êtes mignon et un peu simplet d’apparence, vous vous fourrez littéralement tout le sable de ce désert dans le cul (Et je n’ose imaginer la taille du rectum qui accepterait un tel supplice). Les villages ne rigolent pas et encore moins quand il s’agit de sécurité et tout nuisible se doit alors d’être éliminé. Estimez-vous heureux si vous passez directement par la case exécution, car les geôles regorgent d’outils qui n’ont de limites que l’imagination humaine pour faire souffrir et meurtrir un corps (en réalité il n’a pas encore été trouvé de limite à l’imagination humaine dans le domaine de la torture, mais c’est un autre sujet que je ne prendrais pas le temps d’aborder avec le Kawaguchi).

Petite pause pour lui laisser digérer ce que je viens de dire, mais au moins je suis claire, je ne veux pas de malentendu entre nous. S’il se rend compte trop tard de son erreur, il pourrait me lâcher entre les mains et mettre en péril cette traque :

-J’espère ne pas vous avoir fait trop peur, mais je tiens à ce que la situation soit claire. Vous ne devez pas avoir plus de dix-huit ans, vous avez la vie devant vous, vous pouvez encore retourner à votre train-train quotidien, faire de beau rêve et oublier tout ce que je viens de vous dire comme si cela n’avait été que les propos d’un mendiant vous réclamant quelques sous. Mais si vous acceptez alors on pourra parler de l’objet de notre présence ici à tous les deux : Kawaguchi Kira.

Okita était pour une fois d'un sérieux proche de l'exemplaire. La femme se présenta sous le nom d'Azuko, ce qui devait sans doute être un pseudonyme ou seulement son prénom car elle n'avait pas donné de nom de famille. Ça importait guère au jeune Kawaguchi de toute manière et il estimait de bonne guère qu'elle essaye de ne pas trop divulguer d'informations inutiles, sans doute à cause d'un éventuel refus de la part du manieur de sable.

Après avoir servit le saké auquel Okita ne goutta même pas malgré le goût prononcé pour cette boisson de la part de son père adoptif, sans doute encore s'estimant un peu jeune pour ce genre de boisson qu'il avait du mal à bien tenir, la dame se mit donc à aborder un sujet un peu plus fâcheux mais d'une franchise non dissimulée.

Elle avoua en effet que c'était déjà un gros risque en soit d'être venu et que Suna serait sans pitié envers le chunin si ce dernier venait à l'aider. Ça devait être une personne importante cette femme en fait, au vu du châtiment qui l'attendrait pour l'avoir aidé. C'est vrai que tout ça semblait effrayant et Okita n'avait pas vraiment pensé à tout ça en décidant de venir mais bon, en tant que ninja, il se devait désormais de rester, surtout au vu de la fin des propos de la jeune femme qui conclue en parlant de nouveau de l'homme que l'emo haïssait le plus au monde, le chef du clan kawaguchi, Kira.

Fermant les yeux et respirant un peu pour s’ôter tout doutes et se focaliser de nouveau sur l'essentiel qui était l'enjeu et non sa propre vie, le professeur allait donc répondre d'air air calme et posé.

"- Vous savez,j'ai beau être encore jeune, ma vie ne vaut rien en comparaison du danger que pourrait apporter Kira s'il reste à la tête du clan. Il est hors de question pour moi de faire demi-tour maintenant. "

Renforçant sa voix d'une nouvelle motivation toujours plus importante, le jeune homme allait reprendre.

"- Qu'importe si ça doit me coûter ma place ou me faire passer pour un traître, au fond, ce que je fais, c'est dans l'intérêt du village du sable et même si ce dernier m'en veux d'avoir contribuer au mieux à la disparition d'une de ses fortes têtes, je l'aurais fait pour lui et je le saurais et c'est ça l'important. "

oui, tout ce qu'il faisait été par amour du sable. Ce village était sa vie complète et dieu sait que ça serait dur pour lui d'en partir, laissant derrière lui ses biens-aimés élèves et ses amis, il se devait d'agir en ninja pour le bien de ce qu'il croyait juste. C'était une leçon qu'il avait apprise de Skan et il comptait bien faire honneur aux valeurs morales qui lui avaient étés inculquées, qu'importe le prix.

"- Maintenant que nous sommes sur la même longueur d'ondes, et vous pouvez en être assurée, je vous repose la même question que tout à l'heure, que puis-je faire pour vous aider à faire disparaître ce monstre ? Car je suis loin d'être bête, si vous insistez autant sur les conséquences que ça aurait que je vous aide, ce n'est pas pour boire le saké avec lui n'est-ce pas ?"

L'excentrique faisait preuve d'une détermination à tout épreuve ce soir-là et ce serait donc avec le plus de sérieux qu'il pouvait avoir qu'il continuerait cette conversation qui n'avait sans doute qu'à peine commencé ....

 
 
 
 
 

La jeune femme qui semblait à la base assez calme se révéla assez vite .... plutôt excitée en fait. Enfin, ce n'était pas très important ça mais elle venait de lâcher une information somme toute assez intéressante. Ainsi, cette femme ne voulait pas faire disparaître Kira d'elle-même mais elle avait été dépêchée par un commanditaire qui voulait le chef du clan kawaguchi mort ou vif. C'était assez douteux tourné de cette manière mais bon, ça ne changeait pas beaucoup le fond de l'histoire et Okita allait donc faire abstraction de ça pour réaliser son but qui était de mettre hors d'état de nuire l'être le plus abjecte qu'il avait eut le déplaisir de rencontrer. Il valait clairement mieux aider une femme louche à éliminer un monstre que laisser le monstre agir à sa guise. Enfin minimum, c'était le point de vue du professeur.

Enfin, s'en suivi un interrogatoire plutôt inattendu mêlé à un débit de parole plutôt extrême. C'était plutôt fulgurant mais bon, le jeune homme fit quand même de son mieux pour tout enregistrer afin de ne pas faire répéter à son vis-à-vis ces phrases, ce qui aurait plutôt pour don de lui détruire toute crédibilité sur l'instant.

Azuko donna ensuite une feuille de papier au chunin afin qu'il écrive tout. C'était assez logique mais bon, après tout, il n'y avait qu'à faire un très bref débriefing qui en plus serait rapide à dire et facile à retenir, je vous laisse en juger.

"- Et bien c'est simple. Vous pouvez considérer qu'il n'y a, à Suna, personne qui ne s'oppose au chef du clan Kawaguchi. Il est le meneur du plus puissant clan du village et il en joue pour soumettre presque tout le monde à sa volonté. Même si beaucoup de gens le trouvent odieux, personne n'ose vraiment en parler et tout le monde préfère être de son côté. Il va sans dire que le clan Kawaguchi est maintenant devenu son armée personnelle mais j'ai entendu parler d'un homme qui aurait osé causer du grabuge chez le clan du sable, je peux essayer de me renseigner si vous voulez. "

Réfléchissant ensuite à un plan d'action, une idée lui vint au bout de quelques secondes.

"- Quant à un plan, je peux vous en proposer un ... mon frère, Kawaguchi Amano. Il est devenu semble-t-il très proche de Kira et je pense qu'on peut espérer que si nous enlevons l'un de ses favoris, il se montrera. "

Replaçant sa mèche qui état peu à peu en train de lui tomber devant les yeux, le jeune homme allait ensuite reprendre.

"- Enfin, ce n'est qu'une supposition. Après tout, on ne peut pas vraiment prévoir les réactions d'un fou pareil. "

Voila, c'était plus ou moins tout ce qu'avait à dire l'adolescent pour le moment. Il fallait maintenant savoir si la chamelle -oui, ça va rester car elle a dessiner un chameau, lol, des barres, je suis mort de rire - avait des questions supplémentaires ou non.

Ah au fait, saleté de narrateur d'Azuko, tu viens de dire des bétises car un engrenage bien huilé fait toujours du bruit, même minime. Et j''m'y connais en engrenage, je suis concepteur mécanique ! A bon entendeur, à toi petit eucalyptus.

Le soleil ayant décrut, il ne reste désormais plus que la lune et les étoiles pour éclairer le ciel qui s’assombrit à chaque seconde que le temps fait.
Concentrée sur les dire du Kawaguchi je ne rate pas une miette de ce qu’il me raconte, prenant uniquement le temps de prendre, une fois la bouche sèche, une gorgée de Sake. De temps à autres je griffone sur un papier une idée qui me vient sous forme de kanjis simples. Puis je les rayes, les entoures, les soulignes, bref la feuille devient rapidement un brouillon illisible que je fini par jetter sur le sable.
L’obscurité nous envahissant, je sors de ma poche une lampe à huil e de simple facture, qui ne m’a coûté très cher soit dit en passant, et je l’allume avec un briquet à Silex. Sa flamme dansante vient illuminer nos visages, faisant apparaitre nos deux corps comme des ombres flottantes perdues entre l’horizon étoilé et l’étendue de sable, grisée par le scintillement de la lune. Me redressant en arrière, je me ressers un verre et dis :

-Tout cela est intéressant, pas forcément à notre avantage, mais je savais ce que je risquais à chasser l’ours dans sa tanière. Contactez cette personne si cela vous chante, j’espère seulement qu’elle est digne de confiance, je ne tiens pas à finir mes jours à ergastule car quelqu’un n’a pas su tenir sa langue…

Je mène le vers une énième fois à mes lèvres. Les joues rosies par l’alcool, je sens bien que mes pensées elle aussi se floutent comme mon regard, mais il n’est pas question de laisser paraitre la moindre faiblesse aux yeux de ce jeune homme :

-Ce plan n’est pas pour me déplaire, mais je veux être sûre que Kira viendra seul, et pour ça il faut que vous m’assuriez qu’il est suffisamment orgueilleux et imbu de lui-même pour foncer tête baissée dans la provocation. Je suis assez forte pour lui tenir tête et même le battre, je n’en mettrais pas ma main à couper, même si c’est ma vie et la vôtre que je mets en jeu dans ce coup de poker, mais il doit subir l’humiliation de perdre face à une femme seule et sur son territoire, je veux le briser, briser la crainte qu’il procure, il ne doit plus apparaitre comme ce qu’il était, mais comme celui qui a jeté l’opprobre sur le clan et le village.

Je me redresse subitement, venait de germer en mon esprit les premier desseins d’une suite d’action, était-ce le saké qui agissait ainsi sur moi ? Je ne sais pas mais en tout cas je trépigne presque d’impatience, l’excitation d’un combat qui n’est pas joué d’avance ? Non. Autre chose, cela me fait presque peur, car j’ai encore quelqu’un à qui je tiens et que j’aimerais encore voir une fois avant la fin :

-Fini de rêvasser. Capturez ce proche de Kira, évitez de ne le mutiler outre mesure, il n’est en rien responsable de ce qui se jouera dans ce désert. Bien que votre frère vous ne semblez pas dérangé de le vendre en pâture au premier mercenaire qui se présente à vous. Dès que Kira mordra à l’hameçon, je m’occuperais personnellement de lui. Vous serez libre de fuir comme bon vous semblera dès que le combat sera lancé, vous ne me serez redevable de rien, et Sunagakure risque d’être un ennui bien trop important dont il faudra que vous vous occupiez.

Je reprends la lampe à huile posée sur le sol, que je monte jusqu’à mon visage, faisant valser ombre et lumière devant mes yeux :

-Vous n’aurez pas besoin de me rechercher pour me signaler l’avancement de ce plan, les papiers que je vous ai donné seront largement efficace pour que nous puissions communiquer. Nous pourrons ainsi nous occuper des finitions, points de détails de l’histoire, n’est-ce pas ?

Et dans ces dernières paroles je soufflais la flamme, faisant retomber la porte de la nuit, dans l’obscurité de ce qui la définit.

Okita restait plus ou moins stoïque depuis le début. Il écoutait les paroles de sa nouvelle partenaire de circonstances qui n'était pas plus bête que ça. Enfin, il était quand même évident que le professeur n'allait pas tout confier à un mec comme sans ça s'être renseigner avant et s'être assuré qu'il soit digne de confiance mais bon juste au cas où, il allait quand même l'assurer à haute voix pour n'avoir aucun soucis.

"- Ne vous inquiétez pas, je ferais attention pour assurer le coup pour que cet homme ne soit quoi qu'il en soit pas une menace pour nous. "

Voila, c'était dit, juste au cas où. C'était la moindre des choses après tout.

Après ça, la petite dame commença un monologue assez étrange sur le fait qu'elle insistait pour se battre en un contre un pour anéantir Kira au point de l'humilier. C'était assez curieux comme raisonnement mais bon, le but était toujours le même après tout, on y revenait encore une fois. Bon même si la suite allait un peu faire tilter l’ambiguë. Azuko l'accusait d'être prêt à rendre son frère à n'importe quoi. C'était pas très cool ça et c'est vrai que pour le coup, le jeune homme se devait de remettre un peu les choses en place, il en laissa presque passé le petit morceau signalant que selon la buveuse de saké, le Kawaguchi ne lui devait rien, ce qui était gentil en soit.

"- Vous savez, je ne compte pas faire de mal à mon frère. Je n'emploierais la force qu'en cas d'absolu nécessité. Il reste malgré tout mon frère et lui faire du mal ne m'enchanterais pas, très loin de là. "

A bon entendeur, c'était au moins réglé et avec un petit sourire en finalité, si c'était pas beau ça. Il était décidément trop gentil ce petit Okita, une vraie crème ! Bon, pas anti-ride comme en aurait besoin la joueuse d'Amano et une crème au caramel comme aurait peut-être aimé cette chère joueuse d'Hakai mais quand même ! Et oui, je gratte des caractères car j'ai pas trop d'idée comment prolonger un peu le poste et si vous avez un soucis avec ça, je vous baize non mais !

Après ça, Azuko suggéra de désormais utiliser les petits papiers qu'elle lui avait donné quelques minutes avant pour communiquer et se tenir au courant des détails et avancements de l'opération, une très bonne idée en somme.

"- Très bien. Je vous tiendrais au courant quand j'aurais rencontré le jeune homme dont je vous ai parlé puis je vous dirais quand j'aurais parlé à Amano. Après ça sera à vous de jouer je suppose. "

C'était à peu près tout. Le deal était scellé maintenant et le plan pouvait commencer. Ça ne serait sans doute pas de tout repos mais bon le jeu en valait la chandelle et si tout se passait bien, Kira ne serait bientôt plus une menace pour Suna et pour le monde. Il était maintenant temps de partir.

"- je vous dit donc à bientôt. "

Après un petit mouvement respectueux, Okita se leva donc pour prendre le chemin inverse et rentrer chez lui, de la manière la plus naturelle possible. Il devrait juste se montrer discret mais ce ne serait doute pas trop un problème car personne ne se douterait jamais de cette petite rencontre. Enfin, c'était parti du coup les enfants. A la prochaine pour de nouvelles aventures chocolatées !