Ils sont en rangs. Fières les guerriers le sont, Kawaguchi jusqu'au bout des ongles. Manieurs de sables impétueux et téméraires, féroces membres du clan aussi raciste qu'à l'idéologie toute faite. Le clan passe avant tout, et surtout les Kawaguchi ne se mélangeront jamais avec la vermine. La racaille et les esclaves qui s'ignorent, ils partagent ces mêmes pensées et sont maintenus dans cet état haineux par leurs supérieure. Elle passe en revue les rangs, un sourire carnassier derrière son masque. Elle ne le cache pas elle adore cette sensation, contrôler et diriger avoir des hommes qui lui obéissent et qui seraient prêts à mourir en son nom. Elle envie Kira, elle le jalouse mais l'admire en même temps. Il a bien joué son coup, cette crapule à forcer la main d'un clan entier alors il fallait bien qu'il récolte les fruits pourris qu'il avait semé. Dans son sillon, à son image la partie extrême du clan a réalisé qu'elle aussi pouvait profiter de l'élection du blondinet. Dans ses yeux vermillons la flamme de la folie danse, et elle se reflète dans chacun des regards qu'elle croise. Cette unité est bien plus qu'une police secrète c'est une bombe à retardement, et pourtant la seconde Kawaguchi du clan sait très bien que Kira se méfie encore d'elle. Il se méfie de ceux qui lui ressemblent, il se méfie encore plus de ceux qui sont plus extrêmes que lui.

Un instinct de revanche, une envie de bouffer ce monde tout cru. Un besoin de prouver qu'elle existe et qu'elle en a, elle aussi, dans le froc. Qu'elle possède probablement une plus grosse paire de couilles que ces porcs d'hommes. Elle laisse le silence faire office de cérémonie d'introduction. Une première réunion? Une première estimation des forces, chacun sait se battre sinon ils ne seraient pas ici. Maintenant après avoir affamé les chiens, il est temps de leur jeter un morceau de bidoche. Elle claque des doigts, on amène un homme, un sac sur la tête. Torse nu, les traces de fouets sont visible sur son dos. Posant une main dans sa chevelure elle la tient à travers le sac. Aucun mot, le silence se romps néanmoins avec les gémissements à travers le sac. Elle sourit légèrement, et lui assène un coup de pied dans les cotes. C'est mieux quand ils se taisent, les suppliques ne font que l'énerver. Saleté de vermisseaux. Elle prend alors la parole en tendant l'autre bras vers ses subalternes.

-Un voleur, dans la capitale la sécurité n'est visiblement pas maximale. Protégeons les Kawaguchi mais protégeons les terres ou nous vivons, voilà ce qui est important. La venue de Kira en tant que chef de clan ne fait pas que des heureux. Pour le moment aucune opposition car nous existons, néanmoins il n'y a pas que le clan Kawaguchi qui voudra sa perte. Bientôt plusieurs voix s'élèveront dans Suna, après son aide auprès du nouveau régent. Commençons par purger les prisons, du moins faisons en sorte que plus aucun de ces insectes ne finissent dedans. C'est trop clément pour ces chiens. La première mesure est la capture systématique des criminels que vous choperez la main dans le sac. J'entend des vrais crimes, pas un type qui vole des pommes. Un minimum de décence messieurs-dames. Non un cas banalement misérable que ce chien, voleur, violeur et arnaqueur. La sentence je vous la demande?

La salle sembla vrombir, ils frappèrent en coeur sur leurs torse. Répétant en boucle la sentence ultime, la mort encore et encore Tali s'abreuva de ces propos. Des graines qu'elle avait semé elle s'en délectait. Oui ils étaient fin prêts à se répandre et à lobotomiser à leurs tours leurs proches. Toujours plus de recrues, elle savait que convaincre que la majorité du clan serait impossible néanmoins il lui fallait des effectifs supplémentaires. Elle éloignait encore l'idée mais bientôt elle serait obligée de l'accepter, elle devrait donner à ces chiens qu'ils capturaient une seconde chance. Mélanger purs-sang et criminels, un cocktail explosif. L'idée était amusante. Mais pour l'heure il fallait abreuver leurs soifs de sang.

Elle le jeta à leurs pieds, se retourna et alluma une cigarette. Le sable déjà bouillonnait. Elle ferma les portes en sortant étouffant les hurlements du misérable, le sable ferait son office et bientôt il reviendrait dans l'autre vie la servir.

Rien ne se perd tout se transforme. Elle rigola nerveusement.

Elle était de ceux qui étaient des méchants. Et par Ichibi elle adorait ça.