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 | | (#) Sujet: Miko s'étant inclinée... Mar 20 Sep 2016 - 17:19 | |
| Légèrement assoupi dans un bain thermal, j’ouvris les yeux à la disparition du premier clone qui s’était adressé à Miko à Gensou. Quelques minutes plus tard, mon second sosie me ramena ses informations, confirmant les souvenirs du premier. Je rejouais la scène plusieurs fois dans ma tête, cherchant une faille comme si je n’y croyais pas vraiment. Je m’étais attendu à une résistance plus farouche de leur part. A devoir éliminer moult civils innocents avant que le peuple ne se soulève en réclamant la libération de Yamada Arashi. Et bien qu’il n’y ait aucune victime, l’intention était là. Le fardeau qui en découle également.
Je quittais prestement mon bain, me demandant toujours s’il s’agissait d’un piège ou non. Mais Miko ne m’avait pas menti : je l’aurais su sinon. Elle était sincère dans son vœu d’épargner son peuple, et elle espérait, semblerait-il, trouver mon appui pour résoudre la problématique de Suna. Pensait-elle réellement que je me retournerais contre ma propre patrie et mon élève ? Que pouvait-elle bien avoir à me dire pour que je change d’opinion ? Une discussion avec quelqu’un en qui j’avais confiance… Arashi sans doute ? Encore fallait-il qu’un Yamanaka ne l’ait pas trop manipulé…
Je récupérais l’ensemble de mes affaires : le bocal de sable et l’éventail magique, notamment. Des éléments absents dans l’attirail de mes anciens clones. A priori, le pays du Feu avait le moyen de me détecter sitôt sur leur territoire. Commandant suffisamment de provisions pour une bonne semaine, je me dirigeais vers la frontière. De l’Empire au Feu, il n’y avait qu’un pas. Je soupirais. Finalement, aucune ville n’aura eu à tomber pour qu’Arashi soit libéré. Mais d’un autre côté, il ne l’était pas encore. La prudence devait donc rester de mise…
Le pas fut franchi, ma localisation sentie. J’invoquais alors cinq clones à mes côtés qui m’aidèrent à monter la tente le temps que nous attendions la venue de Miko ou de l’un de ses envoyés. Normalement, quelqu’un viendra récupérer mes sosies pour les mener à Konoha. Du reste, ils devront laisser un périmètre désert d’un kilomètre de rayon autour de ma tente. Senseur, si je sentais une intrusion dans cette zone après le départ de mes « moi », le marché serait automatiquement annulé car je considérerais cela comme une tentative d’attaque envers ma personne.
Alors, qui donc viendra m’accueillir ? Miko y avait mis les formes à Gensou, un peu trop peut-être. Voyons avec quel respect le reste du pays me traitera.
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| | (#) Sujet: Re: Miko s'étant inclinée... Dim 25 Sep 2016 - 18:03 | |
| - Tu t’es vraiment inclinée ?
Le soleil se couchait à l’horizon, colorant la verte forêt d’orange. Le vent faisait voler nos cheveux. Les deux avant-bras sur la rambarde, je fixai l’horizon, au même titre que ma senseï et Daimyô de mon pays, mais qui était, elle, à moitié assise, une cigarette à la main, laissant échapper des volutes de fumées de temps à autre. J’écoutai ses explications en détails, ses justifications, ses raisons – pertinentes au demeurant. Toujours sans la regarder, j’eus un petit sourire.
- Tu es devenue trop gentille. Ou alors je suis devenue trop méchante. Son message disait que « Tant qu’il ne sera pas libéré, en vie, l’une de vos villes tombera tous les deux mois »… Personnellement ça ne me dérangeait pas. Tant qu’il n’aura pas arrêté, un morceau de son oncle lui aurait été envoyé tous les deux mois. Tu casses mon pays, je te casse ton oncle…
Soupirant, je me relevai, tournant les talons pour rentrer dans mon bureau, tandis que, derrière moi, un nuage noirâtre prit la place de l’Aburame avant de se disperser aux quatre vents. M’asseyant, sortant de quoi écrire et un parchemin, j’entamai une lettre à destination du Nukenin qui devait attendre aux frontières à l’heure qu’il était.
A Yamada Kioshi, l’original. Ayant eu vent de votre discussion avec Miko-Dono, sachez que vous êtes attendu au village de Konoha dans les plus brefs délais. Vous serez accueillis aux portes par des shinobis au courant de votre venue. En attendant, suivez le chemin que cet oiseau vous indiquera. Il saura prendre le chemin le plus court. Bien à vous,
Aburame Mizuki,
Hachidaime Hokage.
Retournant sur le balcon, je tendis mon bras pour y laisser se poser un oiseau jaune comme l’or, facilement discernable dans la pénombre verdâtre d’une forêt comme celle d’Hi no Kuni. Accrochant le message à sa patte, je le laissai s’envoler en direction de Kioshi, avec l’ordre de le ramener dans les plus brefs délais.
Chose qu’il réussit efficacement. Quelques brefs délais plus tard, on vint m’informer que le Rokudaime Kazekage se trouvait aux portes du village. Enfilant simplement la cape d’Hokage, je m’empressai de me diriger vers les portes devant lesquelles Kioshi se trouvait, et où il avait dû subir une batterie de tests visant à prouver qu’il n’était pas dangereusement armé. J’avais également envoyé l’un de mes ninjas les plus fidèles chercher Tsukiko dans la chambre d’hôtel qu’elle occupait encore : après tout, c’était là la raison sous-jacente à la venue du Yamada. Arashi lui serait rendu plus tard, en parfaite santé.
- Kioshi. Quel plaisir de vous rencontrer de nouveau... tous les cinq. Quel dommage de ne pas vous accueillir en personne. Vous avez fait bon voyage ?
Léger sourire de circonstance, peu aimable en vérité. J’avais horreur qu’on utilise la terreur contre moi. Et sans l’ordre de Miko, je l’aurais tué sur place.
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| | (#) Sujet: Re: Miko s'étant inclinée... Dim 25 Sep 2016 - 22:37 | |
| Un oiseau doré guida mes cinq personnes à travers le pays du Feu tandis que je demeurais bien à l’abri dans ma tente. Assis en tailleur, je déployais ma sensorialité autour de moi afin de m’assurer qu’à aucun moment ils ne tentent de m’assaillir. Auquel cas, je retournerais fissa à Yu no kuni.
Pendant le voyage, nous nous demandions si nous n’étions pas surveillés. Car à n’importe quel moment nous pûmes nous séparer afin de nous rendre dans les villes alentours. Mais cela ne nous apporterait aucun intérêt. Alors nous continuâmes simplement à suivre l’oiseau. Nous qui pensions qu’ils enverraient un cafard, ou bien un homme. Un volatile, soit.
Quand nous arrivâmes enfin face aux grands Remparts, nous nous dîmes combien il aurait été difficile de les percer seul. Suna avait une armée. Pourtant ils n’avaient rien fait. A dire vrai, nous ne nous attendions pas à ce que nos plans portent leur fruit aussi rapidement.
Pour toute arme, nous n’avions que des kunais et des shurikens, soit l’armement basique de tout ninja. L’éventail étant un faux, car le véritable trésor ancien se trouvait avec l’original, aucune énergie n’émanait de lui. Quant au bocal de sable, il n’avait pas grand-chose de dangereux.
Toujours aux portes, l’Ombre du Feu vint en personne nous accueillir. Deux exemplaires balayèrent les environs du regard, s’interrogeant si la Seigneur allait faire son apparition également. Mais tous nous sourîmes aux propos de la demoiselle. Il y avait un mensonge flagrant dans ses propos. Et il n’était pas difficile de dire que c’était son plaisir de nous rencontrer qui était mensonger. Malgré tout, l’insulter serait une mauvaise entrée en matière. Bien qu’anciennement politicien également, je n’avais jamais fait appel à de la politesse mal placée lors de mes entrevus. Soit.
« J’avoue préférer le sable à la terre fournie de ton pays. Hélas, je n’ai pu la fouler depuis bien longtemps… Mais si je me souviens bien, lors de notre dernière rencontre, tu officiais aux côtés de Kibo pour organiser l’examen international de Suna. Il est triste de constater que d’anciens camarades s’affrontent à présent… Comment se porte mon oncle ? »
Le tutoiement, comme à l'accoutumée. Miko y avait eu droit également, malgré ses divers titres. Une tradition au sein des Yamada et non une insulte ou un manque de respect.
Dernière édition par Yamada Kioshi le Mar 4 Oct 2016 - 21:13, édité 1 fois |
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| | (#) Sujet: Re: Miko s'étant inclinée... Lun 3 Oct 2016 - 10:33 | |
| J’avais oublié à quel point ce genre de familiarités pouvaient être irritantes. J’avoue, je n’étais pas la plus diplomate – ou en tout cas, la plus formelle et protocolaire, bien que toutes mes négociations en entrevues se soient soldées par des réussites – mais pour le coup, arriver en terrain ennemi, aux portes du village protégeant le pays que tu venais d’attaquer : aie au moins la décence de ne pas te croire chez toi. Surtout lorsque tu es assez fou pour penser que tu peux t’en prendre à un pays pour récupérer un seul homme, mais pas assez courageux pour le faire toi-même et que tu envoies une flopée de clones pour atteindre ton but. Pitoyable.
- Et la dernière fois que je vous ai vu, vous étiez Ombre du Vent. Il est triste de constater que d’anciens ninjas respectables deviennent de vulgaires criminels prêts à tuer des innocents…
Petit sourire, plongeant mon regard dans ses yeux. Malgré le ton cordial de chacun de nos discours, la tension était palpable : derrière moi, les gardes, les ANBU, les shinobis : tous étaient sur leurs gardes, prêts à bondir au moindre mouvement suspicieux de l’ancien Sunajin. J’étais détendue – ou je le paraissais – malgré la réputation du Yamada, j’étais sûre de ne rien craindre. Je pouvais compter sur mes propres capacités, mais aussi sur la fidélité et la loyauté de mon village, chose que Kioshi n’avait plus puisqu’il avait lui-même décidé de trahir les siens apparemment par amour, selon les informations recueillies auprès de La. Rien de sûr, mais la forte relation le liant aux autres fameux déserteurs de Suna (quelle ironie) serait la cause du départ du Rokudaime. Tristesse.
- Heu comment il se porte… Actuellement bien, je présume.
Et ça n’avait rien d’un mensonge : j’avais fait en sorte que toutes les choses qu’il avait vécu en mal par Keiji soit effacé de sa mémoire. Iji s’en était assuré, et j’étais sûre qu’il avait fait un travail formidable.
- Mais je suppose que ce n’est que temporaire. Dites-moi, Kioshi, vous qui étiez Kazekage : n’avez-vous jamais accompli de missions impliquant la mort, la capture ou la blessure d’autres shinobis ? Ne me dites pas que non : c’est le lot des ninjas. Nous avons embrassé une carrière dans laquelle nous connaissions les risques. Les puissances de ce monde ont des shinobis pour se défendre et pour être défendues. Si les shinobis meurent, Kioshi, c’est pour que les civils qu’ils protègent restent en vie.
Je sentais la pression monter en moi. Il pouvait s’en prendre à moi autant qu’il le voulait, il pouvait me conspuer, m’insulter, me traîner dans la boue, me couvrir de honte et d’opprobre : mais jamais il ne s’en prendrait à ceux que j’aime et ceux que je protège.
- Votre oncle est un shinobi, il en connaissait les risques. Venir le réclamer aux portes de Konoha, ç’aurait été courageux et digne. Vous en prendre à des shinobis, ç’aurait été honorable et compréhensible. Mais vous en prendre à des innocents et à des civils, Kioshi…
Desserrant les dents, je soufflai du nez, lui lançant un regard noir en croisant les bras.
- A quel moment êtes-vous tombés si bas ?
Soupirant, je remis mes cheveux en place.
- Mais bref. Avant que vous ne repartiez vers l’infini et au-delà pour massacrer d’autres innocents, j’ai une petite surprise pour vous. Prêt ?
Souriant légèrement, je sentais l’aura de la Daimyô approchée. La suite s’annonçait prometteuse. |
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| | (#) Sujet: Re: Miko s'étant inclinée... Mar 4 Oct 2016 - 22:11 | |
| « Il est triste en effet… »
Mais en connaissait-elle seulement les raisons ? Avions-nous seulement eu le choix ? Oui, diront tous ceux qui n’avaient pas eu à le faire. Idiot sera le qualificatif qu’ils utiliseront pour définir mon choix. Mais lorsqu’on vous donne l’opportunité de sauver votre moitié, ou de la laisser mourir, que feriez-vous ? Et cela quand vous avez enterré une autre compagne quelques années auparavant ? Une bonne Ombre protège les siens. Qu’est une Ombre qui ne sait défendre son aimée ? Nous nous retînmes cependant de dire quoique ce soit à ce sujet. Nous n’avions pas à nous justifier, et certainement pas face à une Konohajin.
« Tu marques un point essentiel, Ombre du Feu. Si les ninjas meurent, c’est pour que les civils qu’ils protègent restent en vie. Les civils qu’ils protègent, et non les civils tout court. Je connais mon métier, et je sais que le succès de la mission prime sur le reste. S’il te faut détruire une ville remplie d’innocents pour sauver ton peuple, hésiterais-tu ? »
Nous rendîmes son sourire à la demoiselle. Nous n’avions pas peur. Simples clones du véritable, nous ne craignions rien, malgré tous ces gens à l’affût de la moindre hostilité. Miko et nous avions passé un pacte. Et s’il n’était pas respecté, je pouvais encore m’en sortir pour réitérer mon plan. Les cartes étaient dans les mains de la demoiselle. Moi, mon destin était tout tracé.
« Mon oncle… est avant tout mon oncle. J’étais chef de clan. Protéger les Yamada est autant mon devoir que je devais protéger les civils. Venir le réclamer aux portes ? C’aurait été stupide et suicidaire. M’en prendre à des ninjas ? Honorable mais inutile. Pardonne-moi, mais si je tenais véritablement à ma réputation et mon image, ne penses-tu pas que l’on m’appellerait encore Ombre du Vent ? »
Hélas, nous préférions vivre en alourdissant au minimum notre conscience. Et voilà où ce raisonnement nous mena. Aucun titre, aucune reconnaissance, mais un cœur presque léger. Presque, car choisir d’attaquer ces innocents n’avait pas été facile. Sauf que je n’avais pas d’autres plans pour sortir Yamada Arashi de là. Suna possède une armée, et qu’ont-ils faits ? Nous sommes seuls, et pourtant nous voilà à Konoha. Les résultats permettaient-ils vraiment de remettre en question mes méthodes ?
« Je ne te demande pas de comprendre mes choix… »
Nous ne nous connaissions pas assez pour cela. Qu’elle nous juge si elle le souhaite donc. Qu’elle finisse de cracher son venin sur l’honneur et la fierté d’un ninja si ça lui chante. Que notre oncle soit libéré, c’était tout ce qui importait. Nous n’étions cependant pas certains d’apprécier sa surprise. Pas après le discours qu’elle venait de proférer à notre égard. Comptait-elle tomber aussi bas que nous ?
« Cela dépend de la nature de la surprise… Vais-je bientôt pouvoir revoir Arashi ? »
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