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 Parle, monsieur le cadavre

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Shuwa Himawari
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Message(#) Sujet: Parle, monsieur le cadavre Parle, monsieur le cadavre EmptyLun 19 Sep 2016 - 22:54

Guidée par sa patience, Himawari semblait toute proche d'obtenir ce pourquoi elle avait passé presque une année à attendre : des informations sur la Forêt du Sang. Perdue au beau milieu d'un bar miteux en périphérie de la capitale, la trentenaire était attablé en face de Daisuke, un ivrogne qu'elle avait aidé -selon elle- à plusieurs reprises.

-"Allez Daisu-kun, ce n'est qu'une simple lettre..."
-"Donne moi une seule bonne raison de t'aider !"
-"Tu sembles oublier qui t'a sorti des griffes des frères Ganjou."
-"Tu sembles oublier grâce à qui ils m'ont attrapé..."
-"Oui... bon... pas la peine de remuer la merde du passé non plus, hein !? Qu'est-ce tu veux en échange ?" Le visage de l'homme s'illumina d'un large sourire, et avant même qu'il n'énonça son désir, la main de la jeune Shuwa s'abattit lourdement sur la joue de l'ivrogne. "T'es vraiment qu'un con."
-"Ca va, ça va..." Lâcha-t-il en se frottant la joue endolorie. "J'vais l'écrire ta putain de lettre. Le temps que tu arrives à Itabei, mon cousin l'aura reçue. Nul doute qu'il saura t'accueillir comme il se doit."
-"Tu es un amour Daisu-kun. Je te revaudrai ça !" Elle le gratifia d'une bise sur l'autre joue et quitta les lieux, direction la "cité du riz" à Taki.

**********

Loin d'être une férue de la marche et profitant des opportunités qui s'étaient présentées à elle durant le trajet, il ne lui fallut pas moins d'une semaine pour atteindre Itabei. Sur place, et comme convenu avec Daisuke, Hiro l'accueillit en sa demeure le temps nécessaire à ses recherches et la présenta à son contremaître comme un "renfort logistique". À défaut de pouvoir réellement aider à la construction, Himawari fut assignée au service des repas sur le chantier.

En quelques jours, elle parvint à se faire apprécier d'une bonne partie des ouvriers, et s'ouvrit ainsi les portes de la taverne où se rendait la troupe après chaque journée de travail. Musiques, alcools et rires rythmèrent cette soirée entre collègues, mais la douce brise du bienêtre n'effaçait aucunement l'objectif que s'était fixé Himawari en venant ici. Car si parmi eux, beaucoup ne semblaient pas particulièrement concernés par l'établissement d'une immense bibliothèque dans leur ville, la trentenaire y voyait là l'opportunité inespérée d'obtenir toutes les réponses à ses questions sur cette forêt damnée. Alors elle repérait les lieux pour une visite future.

S'extirpant de sa table, elle s'isola quelques instants dans une rue annexe, pour profiter de quelques cigarettes en tout intimité. À travers les volutes de fumée, elle crut apercevoir une silhouette en pourchasser une autre et l'alcool aidant, la curiosité prit le pas sur la peur que devrait procurer pareille situation. Elle traversa son propre écran de fumée et pivota à l'intersection ayant engloutit les ombres dans un étrange gargouillis.

Son pied buta alors sur un boudin chaud, "oh merde..." souffla-t-elle en même temps que sa bouffée. Ledit boudin s'avéra être le bras d'un corps tout juste devenu cadavre. Alors, d'une main tremblotante, elle tapota la joue de l'inconnu, dans l'espoir absurde qu'il se réveille et cicatrise de l'énorme entaille en travers de sa gorge.

Le destin jouait parfois des tours dont lui seul en connaissait les raisons. C'est ainsi accroupie devant l'égorgé que deux gardes la trouvèrent.
-"Ce n'est vraiment pas ce que vous croyez..." Tenta-t-elle de se justifier.

La nuit ne faisait que commencer... .
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Parle, monsieur le cadavre Parle, monsieur le cadavre EmptyMer 21 Sep 2016 - 17:36

Itabei avait résonné, tout le jour durant durant et comme à son habitude, de l'éclat des divers événements mineurs qui pouvaient secouer une ville de cette taille. Les choses allaient bon train, quelles qu'elles soient. Chacun s'afférait au mieux. Les paysans, majeure partie de la population locale, étaient aux champs sans discontinuer. La saison n'était pas au relâchement pour eux, loin de là. Laquelle l'était, d'ailleurs ? Les citadins, eux, faisaient marcher leur commerce, ou s'attelaient à leurs tâches quotidiennes. L'air embaumait de l'enthousiasme d'une cité effervescente et énergique. Il n'y avait pas place pour le découragement ou la morosité dans une pareille atmosphère. Chaque visage semblait chanter les louanges du travail et les vertus du progrès considérable qu'avait connu Itabei ces dernières années.

Seito n'échappait pas à la règle. Lui aussi était touché par cette aura de bien-être et de douce chaleur humaine qui émanait de la ville. Son travail se faisait plus léger, dès lors qu'il était envahi de ce sentiment. Il comprenait à quel point les problèmes sur lesquels il s'évertuait étaient importants, et surtout l'impact réel qu'ils avaient sur la population. En un mot, il constatait les résultats de ses entreprises. Pour lui, la situation des habitants d'Itabei s'était considérablement améliorée, et s'il devait déposer un bilant de son mandat de Shuhan, il en résulterait certainement, après examen consciencieux de tout ce qu'il avait pu accomplir, une conclusion positive.

Pourtant, il ne s'asseyait pas sur ses lauriers. Il lui restait encore beaucoup à faire, il n'en doutait pas, pour faire d'Itabei une cité plus grande et plus glorieuse encore qu'elle ne l'était à présent. Il n'avait jusque-là fait que semer les graines d'un progrès encore à venir: il fallait les entretenir au mieux, tout en continuant à en planter de nouvelles, et les arroser de toutes les idées qui pouvaient encore lui venir. Régulièrement, il faisait le tri dans tous les projets qu'il pourrait mener. Il en arrivait souvent à la conclusion qu'ils étaient trop ambitieux, ou au contraire pas assez. Il fallait garder à l'esprit son objectif, celui de faire d'Itabei une ville phare du Shûkai, sans pour autant devenir aveugle et ignorer les inconvénients de travailler sur un matériau de base relativement modeste. Aussi, l'équilibrage entre ces deux notions était-il souvent difficile à réaliser.

Cette journée avait été fructueuse, en apparences, du moins. Peut être l'effervescence de la ville avait-elle contaminé son humeur au point que les véritables résultats de son labeur du jour avaient été affectés ? Peu importait, véritablement. Ces derniers temps, son travail se cantonnait à de la réflexion, surtout, et de l'administration pure et dure. Il s'agissait de résoudre les problèmes des citoyens au mieux, d'être le juge le plus impartial possible pour apporter les solutions les meilleures. Il avait eu le sentiment d'être bon juge: aussi se coucha-t-il assez fier de lui.

Comme à son habitude, Seito s'était assoupi sur le divan de son bureau. Il avait perdu très vite l'habitude de rentrer chez lui le soir. La Tour était devenue sa résidence permanente. Il y vivait en continu, gardant un oeil bienveillant sur sa cité du matin au soir. Il n'était donc pas étonnant de constater que ce fut dans ce même bureau qu'on vint le chercher, cette nuit-là, alors que l'heure était déjà avancée. Il se réveilla vite, puisqu'il ne dormait pas depuis longtemps, et fut un instant étonné de trouver devant lui un messager.

"Monsieur ... Il s'est passé quelque chose qui nécessite votre examen.

-La dernière fois que j'ai été réveillé en pleine nuit, on spéculait une invasion. Qu'est-ce que vous avez cette fois ?

-Un meurtre monsieur, mais prouvé. On a un cadavre et ... un suspect, sinon coupable."

Seito sentit instantanément une certaine angoisse s'emparer de lui. Il pensait avoir assez repoussé la criminalité par une politique de bonne entente entre les différentes strates sociales pour avoir encore à gérer ce genre de situation.

"Faites monter ce suspect, je vais l'interroger moi-même."

Le messager disparut dans la seconde, et quelques instants après, alors que Seito s'asseyait dans son fauteuil, revêtu de la veste de soie verte des Shuhan d'Itabei, on amenait le suspect devant lui. Il leva un sourcil devant cette figure féminine inconnue, et d'apparence assez innocente.

"Bonsoir, mademoiselle. Votre nom, je vous prie, et le motif pour lequel vous pensez avoir été arrêtée."

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Message(#) Sujet: Re: Parle, monsieur le cadavre Parle, monsieur le cadavre EmptyMer 21 Sep 2016 - 21:00

Maudissant intérieurement sa curiosité et l'esprit encore embué par ce qu'elle venait de boire, la trentenaire suivit les gardes sans aucune réticence -il aurait été vain de protester de toute façon-. Guidée jusqu'à la tour centrale, elle termina sa promenade dans ce qui sembla être le bureau du Shuhan, de toute évidence.

-"Sympa la tunique, tu crois qu'il est tout nu en dessous ?" Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle porta une main sur sa bouche, comme pour ravaler des mots qui n'auraient jamais dû quitter l'état de simple pensée.

-"Shuwa Himawari, c'est un... honneur, Shuhan-dono, malgré cette introduction... . Quant à ma présence ici, je suppose qu'elle est liée au sang du malheureux qui colore l'une de vos ruelles." Ses yeux parcoururent la pièce et s'arrêtèrent sur le divan, son doigt pointa alors cette convoitise. "Vous permettez ?" Fit-elle tout en s'y installant. La nuit avait été suffisamment compliquée jusque là pour qu'elle n'ait plus à la supporter debout.

-"Ne souhaitant nullement vous faire perdre votre temps, je me propose de répondre aux questions d'usage. Je suis arrivée il y a quatre jours à Itabei où j'ai rejoint l'équipe en charge de la préparation et du service des repas sur le chantier. Je vis chez Ishii Hiro qui m'offre gracieusement le gîte, le temps de ma présence ici. Et cette nuit était ma première sortie avec les ouvriers." Elle marqua une pause pour s'installer plus confortablement sur le canapé. Inclinant la tête vers l'arrière, une nouvelle pensée se fit moins ténue que prévu. "Autant dire que je ne risque pas de l'oublier."

Elle posa ses mains sur ses cuisses pour s'aider à se relever, décidément indécise quant à l'attitude à tenir face au jeune Shuhan. La trentenaire s'approcha alors du bureau pour y déposer une petite note sortie de sa poche où y était inscrit "Ikou". "J'ignore le sens caché de cette inscription, mais si le défunt a pris la peine de la serrer dans sa main au moment de mourir, j'ai bon espoir que cela joue en ma faveur." Elle l'ignorait encore, mais l'espoir ne lui serait d'aucun secours dans cette affaire.
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Message(#) Sujet: Re: Parle, monsieur le cadavre Parle, monsieur le cadavre EmptySam 24 Sep 2016 - 17:57

Seito regarda la jeune fille d'un oeil neutre alors qu'elle évoluait dans le bureau jusqu'à aller s'asseoir sur le divan. Il écouta également son récit, avec une oreille attentive. Il était assez content de voir des personnes étrangères à Itabei s'investir également dans le projet de construction de la bibliothèque. Sans doute aurait-il été encore plus heureux si cette jeune femme n'avait pas été soupçonnée de meurtre ... Mais il était encore trop tôt pour tirer la moindre conclusion, qui aurait été hâtive. Seito n'était pas détective, ni inspecteur, et les affaires sordides de meurtres ou d'enlèvements n'étaient pas de son ressort. Cependant, il préférait ne pas inculper immédiatement quelqu'un qui avait de quoi se défendre, sans doute. Même au pire criminel, il fallait laisser une chance d'essayer de se disculper, sinon de se racheter.

Et puis, en laissant parler la jeune fille et en l'observant, Seito en apprenait également beaucoup sur elle. De toute évidence, elle n'était pas en pleine possession de ses moyens, vu les mots qu'elle laissait échapper sans vraiment vouloir les dire, vraisemblablement. Cette hypothèse fut confirmée par la suite quand elle raconta qu'elle était de sortie avec les ouvriers du chantier. Facile de s'imaginer ce qui avait pu la plonger dans un état d'incertitude comme-ça. Même si Seito s'éloignait de la boisson, il n'en connaissait que trop bien les effets sur le corps.

Seito sortit néanmoins de sa neutralité quand elle lui tendit le bout de papier sur lequel était inscrit un simple mot, "Ikou". Il fronça les sourcils. D'un geste mécanique, il déplia les branches de ses lunettes et posa les verres sur son nez, tout en portant le bout de papier à la lumière claire de sa lape de bureau.

"Vous ne savez pas ce que ça veut dire ... Je vois."

Il reposa le papier, et le poussa vers la jeune femme.

"Apprenez, pour votre gouverne, que "Ikou" signifie "prestige". En revanche, pour la véritable signification de ce papier, c'est à dire ce qu'il faisait serré dans le poing d'un homme assassiné, je n'en sais rien."

A ce moment, un messager fit irruption dans le bureau.

"Monsieur, messieurs Itaku et Gen sont arrivés.

-Qui les a fait venir ?

-Ils sont venus d'eux-mêmes en apprenant qu'un meurtre avait été commis.

-Ah ? Faites-les monter."

Le messager s'éclipsa, et quelques instants plus tard les deux conseillers montèrent les dernières marches qui conduisaient au bureau de Seito.

"Messieurs mes conseillers, bonsoir. Si nous sommes réunis à cette heure tardive, c'est autour de bien tristes augure, j'en ai peur. Vous savez qu'un assassinat a été commis dans la nuit. Mademoiselle que voilà a découvert le corps et a été confondue par des gardes en patrouille, qui me l'ont amenée. Cependant, je ne puis pas être convaincu de sa culpabilité pour l'ors, aussi vous prierai-je de la considérer comme simple suspecte dans cette affaire."

Seito ne se préoccupa pas de l'expression de soulagement qui s'affichait peut être déjà sur le visage de la jeune femme. Tout ce qu'il avait pu dire était simple exposition de ses pensées, dans lesquelles toutes les pièces de ce puzzle étaient encore trop éparses et trop moindres pour être mises en ordre par ses petites cellules grises.

"Voici cependant un élément, un indice, peut être, trouvé sur le corps."

Il prit le papier et le montra aux deux hommes. Il ne remarqua pas alors le léger frisson qui parcourut le corps d'Itaku, généralement si flegmatique.

"Une idée de ce que peut vouloir dire ce message ?

-Pas la moindre, monsieur. Il se peut qu'il s'agisse d'une simple coïncidence.

-C'est possible, Gen, en effet. Cependant, je préfère des preuves concrètes au simple hasard. Je me concentrerai sur la résolution de cette affaire dans les jours à venir. Aussi, si l'un de vous à quelque chose à me faire parvenir, il y est invité."

Les deux conseillers s'inclinèrent en signe d'approbation, et après avoir salué Seito ils sortirent.

"Nous revoilà tous les deux. Pour l'instant, je n'ai rien d'autre à vous dire, mademoiselle. Vous êtes libre, pour l'heure, mais sous bonne surveillance de mes gardes. Demain, vous vous présenterez à la Tour. Il me faut le temps de la nuit pour mettre au clair mes pensées. En attendant, reposez-vous et faites, vous aussi, la lumière sur les événements vous concernant."

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