A Aburame Mizuki, Hachidaïme Hokage de Konoha


En tant que Chef militaire du Village d’Iwa et Empereur des Nations Neutres, je tiens à présenter mes respects et mes félicitations à votre ascension à un poste aussi prestigieux que délicat à atteindre. Nul doute que vous êtes aujourd’hui la dernière figure d’une longue lignée de combattants et de stratèges, tous ingénieux et compétents ayant marqués leur époque et leur Kagenat de décisions difficiles et de succès ; dans l’espoir que vous puissiez porter la flamme de leur espoir et de leurs ambitions.

C’est en tant que Kamui, et porteur du Vœu de Paix de nombreux peuples, que je vous contacte à travers cette missive. La situation du Yuukan semble évoluer, et tandis que vous découvrez l’importance de votre nouvelle fonction, le monde s’oriente dans une voie de plus en plus dangereuse et destructrice. Personne n’est assez dupe pour penser que les conflits à venir entre les forces de l’Ombre n’auront pas de retombées sur les populations civiles – que la chose soit volontaire ou non. Et dans le dessein de nouvelles alliances pour éviter le pire, des schémas de bain de sang entrent dans des équations que personne ne contrôle ou ne veut.

Le Feu et le Vent, après avoir durablement joués ensemble et s’être testés, semblent aujourd’hui prêts à s’affronter et à se livrer à l’un de ces schémas qui n’apportera rien de bon à l’avenir. Si le choix des armes est compréhensible et reste une solution à un conflit, il peut toujours être évité pour de meilleures conciliations – chose qui ne vous a pas échappé j’en suis certain.
Le Shukaï étant indirectement lié à cet affrontement, et en tant que diplomate de Paix, je vous propose une rencontre afin de voir si toutes les cartes n’ont pas été jouées, et de trouver une possible solution à cette situation de crise.

Je suis actuellement en tournée impériale dans l’ensemble des provinces impériales. Ce voyage me permet également de me rapprocher, voire de visiter certaines contrées limitrophes. Étant d’escale au Pays de l’Eau d’ici un mois, j’envisage de faire un détour par le Pays des Vagues afin de faire connaissance avec le nouveau Daimyo, suite à votre brillante conquête. Si vous étiez disposée à me retrouver sur Nami no Kuni, ce sera alors un honneur de pouvoir vous rencontrer, et une chance inespérée de pouvoir discuter ensemble de l’avenir de ce monde en perdition. Je prends bien évidemment la mesure de cette proposition, et des charges qui pèsent sur votre fonction.

A Samui Kakeshuou, Kamui du Shukai.

Cher Empereur,

Je suis toujours impressionnée et ébahie par la rapidité à laquelle les informations circulent au sein du Yuukan. Mon ascension s’est déroulée il y a tout de même aujourd’hui plus d’un an. Mais au vu de l’étendu des territoires que vous avez à gouverner, j’imagine assez aisément que votre temps, précieux, n’a pu être consacré à l’écriture d’une missive pour me féliciter. Après tout, l’intention prévaut sur la rapidité de la chose : et je vous remercie par la même occasion de l’intention que vous me portez. Du coup, je me permets de vous renvoyer le compliment : je vous présente mes respects les plus profonds pour votre accession au titre d’empereur et pour l’acquisition des responsabilités qui en incombent. Cela n’a pas dû être une tâche aisée de construire cet empire ; quant à la question de le gérer, j’ose croire que c’est une toute autre paire de manche.

Le Feu et le Vent sont en effet d’anciens partenaires, sur les champs de bataille mais aussi dans la vie quotidienne de nos habitants. Mais vous semblez oublier que le Feu et le Vent sont aussi d’anciens ennemis, réconciliés seulement par la volonté d’anciens dirigeants. Certains actuels – dont l’un de vos proches amis si mes sources sont bonnes – ont décidé cependant de détruire ce climat de paix, en attentant à la vie de notre Daimyô. Les raisons importent peu, on pourrait en trouver des centaines : mais en tant qu’Empereur, vous plus que quiconque devriez comprendre que l’honneur et la symbolique sont deux valeurs essentielles lorsque l’on est une puissance mondiale. Matsuno Yamuro a tenté d’assassiner Aburame Miko : ce crime ne restera pas impuni. Tout empereur et ambassadeur de la paix que vous êtes, vous ne me contredirez pas sur ce point : quiconque menacerait directement votre vie verrait le courroux du Shukai s’abattre sur lui, n’est-ce pas ? D’ailleurs, mes oisillons m’ont rapporté votre guerre face à la Foudre et son village, preuve – s’il en fallait – que vous comprenez parfaitement la situation dans laquelle Konoha et Hi se trouvent actuellement.

Dès lors, j’ignore si notre entrevue nous mènera très loin, mais je vous sais gré de me prévenir de votre arrivée imminente. N’y voyez là aucune atteinte à votre honneur : mais avant de rencontrer qui que ce soit sur un territoire relevant directement de la juridiction de Konoha et de Hi no Kuni, vous me rencontrerez moi. J’ose imaginer que vous accosterez au port d’Ebisu, port le plus à même de recevoir la délégation Shukaijin et le plus accessible via vos voies maritimes. Je vous y attendrai d’ici un mois, date qui semble apparemment vous convenir. Ce sera avec plaisir que nous discuterons à ce moment.

En vous remerciant une nouvelle fois de l’intérêt que vous portez à notre nation, je vous prie d’agréer, Kakeshuou-Dono, l’expression de mes salutations distinguées.