HRP:

Encore une mission.
D’ailleurs, tous les shinobis du village étaient mobilisés pour réaliser toutes sortes de missions, ce qui n’était guère étonnant en ces périodes de troubles. Nous pouvons même dire que ces missions servaient à préparer cette guerre contre Konoha. Malgré ma volonté de ne pas y prendre part, mais surtout de l’arrêter, cette guerre semblait inévitable, car les rumeurs laissaient à croire que c’était la volonté de notre Kazekage. Je n’étais pas du genre à faire confiance aux rumeurs et d’habitude je préférais même m’en éloigner pour que mon esprit ne soit pas embrumé. Mais aujourd’hui c’était différent, car des vies étaient en jeu et si ces rumeurs s'avèrent être vrais, cela voudrait dire que notre Kazekage serait à l’origine de cette guerre. Et si cela s’avérait à son tour être vrai, un genin comme moi ne pourrait rien y faire. Je n’avais ni la force, ni les moyens, ni le rang de tenir tête à notre kazekage, et tenter quoi que ce soit contre lui serait déraisonnable.

Cela reviendrait donc à aller contre mes principes, chose que je n’oserai jamais. Quoi qu’il en soit, pour le moment rien était formel et par ailleurs, je devais rencontrer le Kazekage pour effectuer une mission à ses côtés. Cela me permettrait d’apprendre à le connaître et aussi de vérifier si ces rumeurs sont fondés ou non… D’ailleurs, pour éviter d’arriver en retard, je me vêtis rapidement de ma tenue traditionnelle de mission et je fonçais vers la porte principale du village. Je sortis un livre de mon parchemin et je tentais tant bien que mal de lire pendant le trajet, malgré la chaleur atroce qui dominait le pays. Jetant un coup d’oeil au temps qu’il faisait, je me rendis compte que ce n’était que le début de notre calvaire. En effet, l’absence du vent laissait croire que la chaleur ne cessera de grimper tout au long de la journée…

Quelques instants plus tard…
J’arrivai à destination et le Kazekage se trouvait désormais devant moi. D’ailleurs, il m’interpella en prononça mon nom complet. Certain aurait certainement trembler devant tant de puissance, tant de charisme. Personnellement, je n’éprouvais pas de la peur, mais du respect. Il en imposait, cela ne faisait aucun doute. D’ailleurs, il faut savoir que c’était la première fois que je le voyais en personne. A première vu, on ne semblait pas tant différent, bien au contraire. Si l’on s’en passe de l’aspect force et charisme, nous avions des points en communs. Par exemple, ce regard glaciale, ou encore cette façon de se vêtir en noir, la façon de se tenir, et même l’expression impassible sur le visage. Néanmoins, je savais que je ne devais pas me comparer à cet homme, il était un cran au-dessus de moi et cela je ne pouvais que m’en rendre compte. Quoi qu’il en soit, il poursuivit en me demandant si j’avais des questions avant de nous mettre en route vers le port, notre destination.

« Non Kazekage-sama, je n’ai aucune question. Nous pouvons nous mettre en route si vous estimez qu’il n’y plus rien qui puisse nous retenir ici. » Fis-je, tout en s'inclinant légèrement.

J’attendais que le Kazekage se mette en route pour le suivre. Nous étions désormais en route pour le port. Notre objectif était de trouver une certaine Lumaki Yuhara pour une raison que j’ignorai encore. En tout cas, elle devait soit être très forte, soit très importante, peut-être même les deux pour que le Kazekage se déplace en personne pour la chercher. De mon côté, j’aurai pu questionner le Kazekage en connaître plus sur cette shinobi et notamment sur l’objectif finale de la mission, mais je ne le fus pas pour une bonne raison.

Votre route jusqu'au port se déroule sans encombre.

Vous vous trouvez aux portes du village portuaire, comment allez-vous opérer pour retrouver les traces de la demoiselle ?

HRP:

Plusieurs heures s’étaient écoulées depuis notre départ, et vraisemblablement notre destination ne semblait toujours pas pointé le bout de son nez à l’horizon. Néanmoins, une petite fraîcheur se faisait sentir, provoquée par un doux et léger vent qui s’installait peu à peu sur le territoire. Chose qui me fit penser que nous étions assez proches de l’océan, et probablement de notre destination. M’accrochant à cette idée, je redoublai d’effort pour suivre le rythme ardu qu’imposait le Kazekage. Il faut souligner que l’endurance n’était et n’avait guère été mon point fort, mais il faut surtout reconnaître que cela ne faisait pas très longtemps que j’eus été promu au rang de genin.

Quoi qu’il en soit, je suivis tant bien que mal mon Kazekage tout en essayant de dissimuler mes lacunes. Après tout, s’il y avait une chose dans laquelle je pouvais exceller c’était la dissimulation de toute émotion. Je pouvais, en effet, remercier la « guerre » pour ce don sublime qu’il m’eut offert dans un monde sans pitié, où afficher le moindre émotion pouvaient s’avérer « problématique ».

Quelques instants plus tard, nous gravîmes quelques dunes qui marquaient la fin désert, et nous arrivâmes ainsi devant les portes d’un village portuaire. Le Kazekage prit aussitôt la parole pour indiquer que nous étions arrivés à destination. J’étais ravi de voir que mon hypothèse était exact ; la brise de tout à l’heure provenait bel et bien de l’océan qui se trouvait derrière ce petit village. M’enfin bref … Aussitôt que nous pénétrâmes au sein du village, le Kazekage me recommanda de m’hydrater si je voulais tenir le coup toute la journée. Il n’avait pas tort, peut-être qu’il avait même ressenti que le voyage m’avait, disons, quelque peu usé.

« Vous avez raison. » Fis-je d’un air neutre.

« Tenez, non pas que je pense que vous ne tiendrez pas le coup, mais disons plutôt qu’il est aussi important de vous hydrater que moi et ce pour des raisons qui me semblent assez évidentes. » Poursuivis-je, tendant une gourde d’eau au Kazekage.

Aussitôt qu’il prit la gourde, j’en sortis une autre de mon parchemin et je pris quelques gorgées pour étancher ma soif, ou plutôt d’empêcher que la soif aie raison de moi. En ce qui concerne le Kage, qu’il ait soif ou non, j’estimais qu’il devait boire également car au-delà du fait qu’il soit un shinobi hors pair, il restait aussi, et ce qu’il le veuille ou non, un être humain. Bref, soudain le Kazekage se mit à progresser vers le port, sans doute pour trouver la mystérieuse jeune femme qui l’obligea a abandonné son bureau. Je décidai de le suivre, et pour éviter d’attirer l’attention, nous empruntâmes les voies aériennes...

De toit en toit, nous fîmes en sorte de rester le plus discret possible afin d’éviter qu’une quelconque personne puisse reconnaître le Kazekage. Il faut dire qu’il était une personne très connue, aussi bien à l’échelle nationale que régionale, et certainement même à l’internationale. Soudain, nous arrêtâmes au-dessus d’une plateforme de construction, plus précisément sur ce qui semblerait être une tour, bien que sa construction ne semblait pas totalement achevée. Le Kazekage devait certainement juger que c’était l’endroit idéale pour observer les moindres faits et gestes de personnes qui se baladaient près du port. Et il avait raison de le penser, car il faut dire que cette tour nous offrait une vue parfaite, mais aussi une grande protection contre le regard des autres. Sortant une photo de sa veste, le Kazekage me demanda de rester attentif et de lui signaler si jamais je voyais cette femme.

« C’est entendu ! » Fis-je, en guise de réponse.

C’était donc elle l’objet de sa convoitise. Un parapluie, des bandages et un regard qui dissimulait sans nulle doute beaucoup de secret. Mais qui pouvait bien être cette femme, et pourquoi le Kazekage lui vouait tant d’importance. Certes, il n’avait guère affirmé qu’elle lui était importante, mais n’importe quelle personne doté, de ne serait-ce qu’un brin de curiosité, verrait que cette femme était importante pour le maître suprême de Suna. Quoi qu’il en soit, je ne devais pas laisser les interrogations me déconcentrer dans ma tâche, et puis de toute évidence, une fois qu’on aura mis la main sur elle, beaucoup de mes interrogations trouveront leurs réponses.

Très concentré dans ma mission, j’observais avec la plus grande attention les environs du port en espérant que cette femme se manifeste. Le Kazekage couvrait l’angle opposé à mon champ de vision et semblait aussi très concentré dans sa tâche, chose qui n’était guère surprenante... Les secondes s’écoulaient, les minutes se défilaient, les heures passaient et visiblement toujours pas le moindre signe de cette femme. Soudain, alors que le soleil s’apprêtait à laisser sa place à la lune, un personnage suspect fit son apparition. Il allait dans la direction où il n’y avait absolument personne, et étrangement il portait un parapluie, similaire à celui sur la photo. Je ne pouvais affirmer que cette personne était bel et bien celle qu’on recherchait, car je ne disposais pas de l’angle idéale pour pouvoir identifier son visage. En effet, je ne la voyais que de dos, toutefois, tout laissait à croire qu’elle était la personne recherchée.

« Je pense que c’est elle, Kazekage-sama. » Fis-je, pointant l’indexe dans la direction de la cible. « J’y vais ! » Poursuivis-je, avertissant mon supérieur de mon initiative.

« Excusez-moi mademoiselle … » Lançai-je à la jeune femme, apparaissant à quelques mètres derrière elle. Le Kazekage n’avait plus qu’à apparaître devant elle pour endiguer toute tentative de fuite.

La demoiselle interpellée a bel et bien l'apparence de Lumaki Yuhara, mais dans un battement de paupière, elle disparait... Il s'agissait d'une illusion.

Ce n’était qu’un clone, peut-être même une illusion.
Quoi qu’il en soit, la jeune femme ne semblait guère désirer notre compagnie. Et tout laissait à croire qu’elle nous avait repéré depuis un bon moment et semblait ouvertement se jouer de nous. Et moi qui voulait bien faire les choses, je ne fus que précipiter notre échec. Quant au Kazekage, il semblait bien calme et prenait tout son temps pour me rejoindre. C’était comme s’il s’attendait à cette situation, comme s’il avait fleuré le piège de cette petite garce.

D’ailleurs, cela se confirma très vite lorsqu’il s’était enfin joint à moi. Il me fit - dans un premier temps - savoir que le verbe « signaler » ne voulait en aucun dire « intervenir ». C'était le cas de lle dire, et je ne pus que baiser légèrement ma tête pour m’excuser. Cela devait me servir de leçon : ne pas confondre vitesse et précipitation. Prendre le temps de bien réfléchir avant d’intervenir. Et bien d’autres .. Cependant - étonnamment - le Kazekage ne se montra pas très dur envers moi.

En effet, après cette petite précision pour ne pas dire rappelle à l’ordre, il me fit savoir que notre cible nous avait de toute façon démasqué. Puis, il confirma qu’elle s’était servi d’une illusion pour se jouer de nous. Soudain, alors que je m’apprêtais à l’interroger plus en profondeur sur la nature de la mission, le Kazekage me toucha l’épaule gauche .. Sur le coup, je ne compris pas sa démarche et me demandait s’il s’agissait d’un geste affectueux ou d’une façon à lui de témoigner du respect. Mais je ne voyais, hélas, aucune logique derrière ce raisonnement.

C’est alors que je vis - d’un air légèrement étonné - un spectacle pour le moins curieux. En effet, l'environnement s’était complètement métamorphosé, passant d’un lieu désert, ou le Kazekage et moi cherchions notre cible, à un port presque bondé de passants. L’image vide et calme que je voyais - quelques secondes auparavant - était sans l’ombre d’un doute l’oeuvre de notre cible. Elle devait certainement se cacher quelque part, pas très loin, du moins cela me semblait logique pour qu’elle puisse aussi aisément nous plonger dans son Genjutsu.

D’ailleurs, sans le Kazekage et le sceau qu’il m’avait apposé, je ne me serais hélas rendu compte de rien. Et en parlant de lui, les passants ne semblaient pas particulièrement le porter dans leur coeur. Des regards noirs, quelques critiques par-ci, par-là et des insultes fusèrent .. Ils reprochaient à l’homme fort de Suna d’être la cause de la guerre contre Konoha. Yamuro ne se défendait pas particulièrement, il avait tout simplement l’air de s’enficher et préférait porter toute son attention sur notre mission.

En revanche, bien que je puisse comprendre certaines critiques, j’avais eu un peu de mal à supporter certaines paroles que je qualifierais tout simplement d’injustes. Cependant, la mission prévalait sur ce contretemps, et je ne me voyais de toute façon pas débattre avec tout ce monde, uniquement pour défendre le Kazekage. Je me contentais alors - discrètement - de manipuler le vent pour créer une petite tempête. Rien de bien méchant, juste le nécessaire pour soulever la poussière et le sable afin de brouiller la vision de ces passants. On pourrait presque croire à un phénomène météorologique. Lorsque l’on s’était assez éloigné de ces passants, je décidai de m’informer sur le plan du Kage.

« Elle doit certainement se située en hauteur, ou du moins quelque part, dans un périmètre assez proche. Et si on l'appâtait ? »
Suggérai-je, observant attentivement l’environnement.

« A moins bien sûr que vous ayez un bien meilleur plan, ce qui ne serait guère surprenant. Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à vous servir de moi pour parvenir à vos fins. »
Poursuivis-je, d’un air sérieux.

Devenir un appât ne me dérangeait pas plus que cela, surtout si cela pouvait nous permettre d’avancer dans notre mission. Maintenant reste à voir si cela dérangerait le Kazekage ou non.

Inutile de trouver un moyen pour localiser la demoiselle, car elle apparaît devant vous. Cependant, il ne s'agit que d'une illusion, la vraie Yuhara reste cachée.


"Que me vaut la présence du Kazekage et de ce beau jeune homme ?"

Demanda-t-elle faisant tourner son parapluie au-dessus de sa tête.

Le Kazekage n’avait que faire des ragots et regards pleins de ressentiments de ses citoyens à son égard. En effet, il s’en moquait totalement, restant stoïque et très concentré dans sa tâche. Lorsqu’il aperçut ma petite manœuvre pour tenter de nous dissimuler de la populace, il me fit savoir que ce n’était pas nécessaire, chose à quoi je préférais répondre par un long silence que de devoir me justifier.
Puis, contre toute attente, le Kazekage me fit comprendre que tôt ou tard, lorsqu’il aura instauré la paix, les habitants seront « forcés » de le remercier. Cette phrase résonna plusieurs fois dans ma tête, m’amenant à mes poser de tas de questions que pour le moment j’étais incapable d’y répondre. J’aurais également pu l’interroger directement, mais je jugeais que ce n’était pas le moment le plus approprié.

Bref ! Quelques instants plus tard, le Kazekage me fit savoir que la jeune demoiselle ne devait pas être très loin et l’idée de se servir de ma personne pour appâter ne le déplaisait pas. Formidable, nous allons donc pouvoir mettre en place une stratégie pour l’attraper une bonne fois pour toute ! C’était du moins ce que je pensais avant que la jeune femme ne se manifeste devant nous.

« Encore une illusion ? » Fis-je, à voix basse.

Elle fit preuve de beaucoup d’assurance, s’adressant à nous comme si elle ne craignait rien. C’était en effet cela qui me mit la puce à l’oreille, sans compter sa voix légèrement robotisée. Quoi qu’il en soit, elle semblait désirer discuter et ça c’était une bonne chose.
Le Kazekage lui fit savoir qu’on aimerait discuter avec elle, que nous voulions qu’elle intègre les rangs de Suna. Il lui fit comprendre qu’il souhaitait qu’elle mette ses talents au service du village pour faire face la menace qu’était Konoha. Puis, il acheva son dialogue en demandant à la jeune Kunoichi ce qu’elle désirait en échange.

Il n’y avait pas de doute possible, le Kazekage cherchait à fomenter une armée composée de redoutables shinobis, autant du village que des mercenaires sans foi ni loi. Ce qui l’importait semblait être la victoire face à konoha, et rien d’autre. C’était donc ainsi qu’il voulait apporter la paix à ce monde ? C’était ainsi qu’il pensait pouvoir résoudre le conflit face à nos voisins ? Personnellement, je n'appréciais pas vraiment cette façon de faire, pour moi le mal ne pouvait jamais triompher sur le bien. En agissant ainsi, le Kazekage ne faisait que faire du mal pour en éteindre un autre, si toutefois Konoha était un mal bien entendu. M’enfin qu’importe .. je me contentais pour l’instant de rester calme et silencieux, observant et analysant cette discussion avec beaucoup d’attention et de curiosité.

La jeune demoiselle écouta les paroles de l'Ombre du Vent. Elle fut quelque peu surprise par sa proposition, mais les bandages présents sur son visage masquèrent son expression. Lorsque le Kazekage termina, elle leva les yeux au ciel pour réfléchir, tout en faisant tourner son parapluie comme elle avait l'habitude de le faire. Soudainement, elle prit la parole et brisa le silence.


"J'accepte de servir Suna durant la guerre, mais j'aimerais un demi-million de Ryos en échange."

Elle était une mercenaire et elle profita de la situation pour se remplir les poches. Maintenant, il restait à voir ce que le représentant du village comptait faire, accepter, négocier ou refuser ?

Un demi-million de ryos, voilà ce que désirait la mercenaire en échange de ses loyaux services. Rien que ça ! La seule solution pour satisfaire cette demande consistait - selon moi - à prendre l’argent du contribuable, chose qui - vous en conviendrez - risquait fort bien de plonger tout le village dans une crise économique sans précédente.

Mais fort heureusement, le Kazekage semblait conscient des conséquences d’une telle décision, ce qui le poussa donc à faire une contre-proposition. Il expliqua en effet qu’il lui était impossible de débourser une somme aussi colossale, proposant par ailleurs à la jeune mercenaire cent mille ryos, soit cinq fois moins que ce qu’elle demandait. Il y avait peu de chances qu’elle accepte, néanmoins la proposition me paraissait tout à fait raisonnable et acceptable. Après tout, nous avons besoin d’elle pour une mission spécifique à durée déterminée, pourquoi irons-nous jusqu’à nous ruiner sachant qu’il se pourrait très bien qu’elle échoue dans sa tâche.

« Cette proposition me paraît tout à fait raisonnable. Je conçois que vous n’avez que faire de la politique économique de notre village, cependant si vous réfléchissez un peu vous vous rendrez compte que nous avons beaucoup plus à perdre qu’à gagner en donnant suite à votre demande initiale. » Fis-je, d’un air sérieux.

Je savais que je n’étais pas invité à prendre la parole, mais j’estimais qu’il était nécessaire de préciser cela. Peut-être que cela ferait légèrement réfléchir la mercenaire, ou peut-être pas, mais il n’était pas question que je me contente d’observer sans participer à ma manière. Après tout, le Kazekage n’avait que faire d’un garde du corps, alors pourquoi devrais-je me restreindre à cette fonction ?

Quoi qu’il en soit, l’homme fort de Suna enchaîna en demandant à la jeune demoiselle s’il n’y avait pas autre chose qui pouvait l'intéresser… Je ne voyais pas ce qu’on pourrait lui proposer de plus que l’argent, mais j’estimais que c’était une bonne interrogation. Reste à voir sa réponse … En tout cas, je ne savais pas pourquoi mais je sentais que cette négociation allait se solder par un échec. Espérons que je me trompe, ou pas .. puisque de toute évidence j’étais contre la guerre.

Pour Lumaki Yuhara, il est impossible d'accepter de telles conditions et mise à part l'argent, rien d'autres ne lui convient.


" Désolé Messieurs, mais nos négociations s'arrêtent ici. Adieu. "

La demoiselle disparut et plus aucune trace d'elle n'était perceptible. La mission est un échec, notre duo n'a pas réussi à recruter ce mercenaire.

HRP:

Elle n’avait que faire ce que je disais, tout ce qu’elle souhaitait c’était l’argent et rien d’autre. Et vu qu’elle savait qu’on ne pouvait guère satisfaire sa demande, elle décida - une fois de plus - de se volatiliser. Elle ne laissa aucune trace et mit de ce fait fin à notre mission. Il n’y avait donc rien à faire si ce n’était d’accepter cette cuisante échec. Personnellement, cela ne m’affectait pas tant que ça, bien au contraire j’étais quelque peu satisfait de la tournure que prennent les choses. Ainsi, il n’y aurait plus vraiment de mercenaire au service de suna pour cette guerre indésirable, du moins temporairement.
Étrangement, le Kazekage semblait également accepter la tournure des événements, peut-être qu’il avait déjà une idée de secours, ce qui - vous en conviendrez - ne serait guère surprenant. Quoi qu’il en soit, il me fit signe de rentrer, admettant ainsi plus ou moins notre échec.

« Dites, Kazekage-sama … Qu’est-ce qui vous pousse à recruter des mercenaires ? Ne sommes-nous pas assez bien lôti pour assurer notre protection ? J’ignore tout de la géopolitique actuelle, mais croyez-vous vraiment que Konoha puisse nous attaquer sans aucune raison ? » Fis-je, d’un curieux.

Voilà le moment que j’attendais depuis le début de notre mission.
J’avais évidemment une petite idée concernant les raisons qui le poussent à recruter des mercenaires, mais je souhaitais tout de même l’entendre dire, autant pour confirmer qu’infirmer ce que je pensais déjà. Concernant les relations avec Konoha, j’avais déjà ma petite également, mais je souhaitais entendre le Kazekage m’exposer son point de vue et m'éclaircir sur la situation actuelle. S’il y avait une chose dont j’en étais persuadé c’était le fait que Konoha ne nous attaquerait pas sans aucune raison. Il devait en effet forcément y avoir une raison, qu’elle soit bonne ou mauvaise.

Alors que nous avions parcouru environ trois quarts de notre chemin, le Kazekage m’interpella soudainement pour me poser une question pour le moins intéressante. Il voulait connaître mes idéaux, serait-ce mes précédentes interrogations qui l’avaient poussé à vouloir en connaître plus sur ma personne ? A moins que ce soit simplement par curiosité, ce qui serait tout à fait légitime, après tout il n’y avait aucune surprise à ce qu’un Kage veuille en connaître plus sur ses soldats. Quoi qu’il en soit, je le fixais droit dans les yeux, tout en veillant à lui répondre le plus honnêtement possible.

« J’aspire à la paix, Kazekage-sama. Je suis convaincu qu’un jour viendra où tous les shinobis cohabiteront en paix, où tous les villages n’en feront plus qu’un et où tous les clans travailleront main dans la main. » Fis-je, d’un air sérieux.

Je pouvais aller plus loin et lui faire part de ma façon pour y arriver, mais je jugeais que ce n’était pas nécessaire. Cela risquait de remettre sa façon de faire en question et pour le moment je ne souhaitais pas vraiment m’opposer à mon Kage et ni lui donner l’impression de lui manquer de respect en remettant en cause sa façon de faire...

Comme je le pensais, les mercenaires n’étaient qu’une simple précaution, très certainement pour préserver nos forces. Après quoi, le Kazekage me fit comprendre que ce n’était pas lui qui était à l’origine de cette guerre, mais que c’était Konoha qui l’avait déclarée. Dans quel but ? Je l’ignorais totalement.
Quoi qu’il en soit, Kibo me rassura en me faisant savoir qu’il ne désirait pas de batailles et de mort inutiles et de ce fait il n’était guère disposé à effectuer le premier pas. Il comptait donc attendre Konoha de pied ferme et contrer ainsi leurs offensifs en mettant les mercenaires au premier front. Il semblait s’y connaître en art de la guerre et c’était - en quelque sorte - une bonne chose.

Bref, après une courte pause, le Kazekage repris son monologue, m’avouant qu’actuellement Suna n’était pas de taille face à Konoha. Il ajouta qu’il y avait de bons éléments, dont j’en faisais partie mais que nous étions des shinobis en devenir. De ce fait, il refusait de nous sacrifier, préférant ainsi engager des mercenaires. Cependant, une guerre ne pouvait se gagner seulement avec des mercenaires et cela j’étais persuadé qu’il en avait conscience.
Quoi qu’il en soit, il faut saluer sa façon de penser qui, en un sens me paraissait très noble et raisonnable, bien que je ne sois adepte du sacrifice humain quel qu'en soit leur catégorie. En tout cas, le Kazekage était le mieux placé pour prendre ces décisions, après tout quoi de plus raisonnable pour un homme de guerre de passer l'intérêt des siens avant celui des autres ?

Bref, je me contentais de l’écouter sans dire un mot de plus, acquiesçant par moment de signe de tête.
Soudain, Kibo me partagea une curieuse information, en effet, selon laquelle Konoha souhaitait l’éliminer. Serait-il la cause de la guerre qui allait sûrement éclater ? Visiblement oui, puisqu’en effet Kibo ajouta qu’il avait essayé d’attenter à la vie de leur daimyo. Alors que je me demandais pour quelle raison, il me fit aussitôt comprendre que c’était pour apporter la paix. Tuer une daimyo pour apporter la paix, personnellement j’avais du mal à saisir la logique du Kazekage. Savait-il des choses à son sujet que j’ignorais, très probablement. Mais n’avait-il pas penser que attenter à la vie de cette femme ne pouvait qu'envenimer les choses ? « Cherche pas à comprendre, certaines choses te dépassent. Ait seulement confiance en ton Kage .. » Me souffla une voix interne. Étrangement, c’était exactement ce que Kibo me demanda..

« Je ne crois pas que ce soit la bonne solution, mais je ne crois pas non plus avoir l'expérience ni des éléments nécessaires pour émettre un jugement. Alors, je pense que je ne peux que m'en remettre à vous, Kazekage-sama. »

Laissons donc désormais le temps faire son travail.
Quelques instants plus tard, nous arrivâmes enfin à la voie illusionné… Kibo profita pour me recommander de poursuivre mon rêve et de ne laisser personne me détourner de mon objectif.

« J’y compte bien, Kazekage-sama. » Rétorquai-je, d’un léger sourire. « Je vous remercie de m’avoir choisi pour cette mission, et navré qu’elle se soit soldé par un échec. » Poursuivis-je, d’un air sincère.

Après quoi je m’inclinai légèrement pour saluer Kibo avant de gagner mon appartement.

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