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 Une illusion qui s'écroule

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Message(#) Sujet: Une illusion qui s'écroule Une illusion qui s'écroule EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 18:54

{D'ici}

Voilà plusieurs soirs d’affilée que la Natsumi se faufilait dehors après le couvre-feu quotidien dans la capitale du Pays du Soleil.

Décidée à découvrir ce qui se cachait derrière ce silence qui était pour elle comme celui qui précédait une violente tempête, la Natsumi risquait sa position plutôt méritante et qu’elle avait si durement obtenu afin de découvrir ce que cachait réellement la muraille qui isolait le Pays du soleil du reste du monde. La jeune femme ne mettait pas en jeu seulement son poste que beaucoup auraient aimé obtenir mais aussi sa vie car ici, toute traitrise devait se payer par la mort. Longuement, Mairu avait pensé que c’était une mesure nécessaire pour prévenir les futurs fauteurs de troubles mais aujourd’hui elle se demandait si là n’était pas plutôt une façon radicale de faire taire à tout jamais ceux qui avaient découvert le vrai visage de Taiyo no Kuni.

En plus de ses investigations nocturnes, la samouraï furetait également subtilement durant la journée, tout en exécutant ses devoirs quotidiens en tant que « gardienne » de la Nation mystérieuse et douteuse.

Si jusque-là elle n’avait jamais cherché à approfondir ses relations avec ses camarades, se contentant d'entretenir une relation purement professionnelle avec eux, mais depuis que sa décision avait été prise, Mairu avait entrepris de se rapprocher un peu plus de certains d’entre eux. Avec subtilité, elle tentait de nouer des relations purement intéressées avec ceux qui pourraient lui fournir des informations susceptibles de l’intéresser mais aussi avec ceux qui pourraient la faire accéder à des endroits difficiles d’accès même pour elle à qui on avait pourtant confié un des postes clés pour assurer la sécurité du pays : celui d’exécuter tous ceux qui tentaient de violer la muraille. Un sale travail qui n’occupait pas son quotidien mais qu’elle devait faire seulement lorsqu’il y avait tentative d’intrusion. Alors, pour combler sa journée, on lui avait confié d’autres devoirs qui étaient parfois de plus ennuyeux comme celui de faire la ronde dans la ville ou la surveillance de l’extérieur depuis le haut de la muraille. Il arrivait aussi qu’on l’envoyait en mission dans d’autres villes et villages dont la plupart étaient toujours en proie à la guerre civile. Ses devoirs se résumaient donc à exécuter des ordres donnés mais ils lui permettaient d’accéder à des nombreux endroits mais malheureusement pas à tous. D’où son obligation de caresser dans le bon sens des poils certains qui étaient en mesure de la faire entrer en ces lieux où elle n’avait pas accès afin d'y fourrager.

Pour mener à bien son entreprise, la Natsumi se forçait parfois à ravaler sa fierté en cédant aux requêtes très personnelles de certains hommes. Jamais elle ne se rabaisserait en couchant avec un être juste par intérêt mais il lui arrivait de céder ses lèvres pour des baisers qui lui donnaient envie de vomir. Certains hommes entreprenaient de la caresser mais elles les arrêtaient immédiatement leur faisant comprendre qu’il était trop tôt pour aller plus loin. En bonne comédienne, elle leur faisait alors la fausse promesse de leur céder le moment venu mais qui en réalité ne viendra jamais. Elle était loin d’être fière de son acte digne d'une vraie catin mais la jeune femme avait compris que parfois son corps se révélait être une arme bien plus efficace que ses sabres. Une arme qu’elle avait appris à affuter autant que ses techniques de combat.

Il était tellement aisé de mener du bout du nez un homme épris de soi. Situation qui lui faisait penser à sa relation avec Shinda Michiki dont elle était amoureuse. Même après plus d’un an loin de lui, la Natsumi se sentait capable de faire n’importe quoi pour le nécromancien qui détenait actuellement son cœur. Ces hommes qui couraient après elle, ou plutôt après son corps, devaient être dans le même état.

Consciente que tous les hommes n’étaient pas portés sur la chose et que certains s’enfichaient même royalement de ce genre de relation, la Natsumi choisissait minutieusement ses cibles pour de ne pas tomber sur une mauvaise proie qui pourrait la démasquer. Son arme de séduction elle ne l’utilisait donc que sur ceux qui montraient déjà un semblant d’intérêt pour sa personne. Elle ne faisait que souffler sur la braise afin d’attiser la flamme de l’homme puis le pousser subtilement à lui confier ce qu’elle convoitait.

En être prévenant, la Natsumi avait exigé de ces hommes qui se prenaient pour ses amants le silence sur leurs relations qu’elle savait ô combien fausse et bien éphémère. Sachant qu’elle jouait à un jeu très dangereux, un jeu qui pourrait très bien la brûler, Mairu espérait trouver rapidement ce qu’elle cherchait afin de mettre un terme à ses relations risquées en plus d’être malsaines et dévalorisantes envers sa propre personne ...
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Message(#) Sujet: Re: Une illusion qui s'écroule Une illusion qui s'écroule EmptySam 6 Aoû 2016 - 0:26

N’étant pas une femme de petite vertu qui misait tout sur son charme auquel elle n'avait pas d'ailleurs totalement confiance, Mairu comptait surtout sur ses autres aptitudes pour arriver à ses fins. Ce n'était pas des armes pour réaliser ses desseins qui lui manquaient. Elle avait été après tout une kunoïchi entrainée physiquement et mentalement pour surmonter les plus dures des épreuves et récemment elle avait embrassé la voie du bushido afin de devenir une guerrière digne de ce nom. La manipulatrice qui sommeillait en elle ne faisait pas d'elle une samuraï très respectable mais la Natsumi ne souhaitait pas abandonner l'art de manipuler ses prochains. Une arme qu'elle n'avait pas cessé d'aiguiser depuis son adolescence et qui avait déjà prouvé maintes fois son efficacité. Ainsi elle la rangeait au même rang que ses autres armes comme ses sabres.

Durant la journée, Mairu tentait de récolter un maximum d’informations en épiant discrètement ceux qui l'entouraient et en ouvrant grand les oreilles pour capter les conversations de ceux qui étaient susceptibles de lui fournir des informations exploitables pour son investigation. Ainsi, en quelques jours, la jeune femme commença à rassembler quelques pistes à explorer. Certaines informations récoltées l'avaient guidées vers des endroits suspects qu'elle explorait le soir même alors que d'autres l'amenaient à se rapprocher des nouvelles personnes qui pourraient lui fournir des données plus significatives.

La vérité, la samouraï finit par la découvrir sous la ville. La révélation laissa la Natsumi dans une profonde perplexité qui la figea un instant bien qu’elle était du genre difficilement à ébranler. Les yeux écarquillés, Mairu n’arrivait pas à croire ce qu’elle voyait.

Au Pays du Soleil, les plus redoutés étaient les shinobi sauf que les dirigeants du pays avaient trouvé un moyen de leur priver de leur source de pouvoir. Initialement, c’était pour découvrir ce mystère qui inquiétait certains de l’extérieur que la Natsumi avait atterri à Taiyo no Kuni mais très vite elle avait enterré sa mission alors qu'elle désirait s’établir définitivement dans le pays qu'elle était supposée espionner. Sauf que trop des faits suspects à ses yeux avaient fini par la faire changer d’avis et la voilà aujourd’hui face à ce pour quoi on l’avait envoyé ici.

L’instant d’ébranlement passé, la jeune femme entreprit d’explorer un peu plus le lieu qui étrangement se révéla beaucoup moins surveillé que l’extérieur. Sans doute que les responsables avaient jugé qu’aucun étranger à leur projet ne réussirait pas à arriver jusqu’ici.

Pour arriver là où elle se trouvait actuellement, la Natsumi avait dû espionner jour et nuit certaines personnes hautement placées dans la capitale avant de découvrir l’existence de cet endroit dont l'entrée se trouvait dans une pièce "privée" se trouvant dans l'un des bâtiments administratifs de la ville. Tel un arbre caché dans une forêt, personne ne soupçonnerait l'existence du complexe sous leurs pieds. La ville semblait avoir été construite sur celui-ci afin de cacher son existence. La raison pourquoi sans doute le bâtiment était si peu gardé malgré le secret qu'il cachait. Une sécurité renforcée pourrait éveiller de suspicion alors on y avait posté pas plus de gardes affectés à la surveillance des autres bâtisses importantes de la ville.

La Natsumi avait passé plusieurs nuits à surveiller le bâtiment. Guet qui lui avait permis de noter des éléments essentiels pour la réussite de son infiltration : l'accès à l'intérieur de l'immeuble était supposé être interdit au public à dix-neuf heures mais quelques rares personnages occupants des postes importants au sein de la capitale - dont celui qui avait permis à la Natumi de découvrir l'existence de cet endroit au sacrifice de sa vertu - continuaient à y entrer et en ressortir jusqu'aux environs de vingt et une heures. Après, la seule activité visible de l'extérieur se résumait à la présence des gardes dont deux postés à l'entrée principale.

La samouraï avait hésité avant de se décider à violer le lieu suspect dont le seul moyen d’y entrer l’avait obligé à recourir à la violence. Si jusque-là elle avait réussi à fouiner un peu partout sans jamais recourir à la force, elle avait dû assommer les hommes postés sur son chemin. Bien qu'en règle générale, les gardes - comme ceux affectés à la ronde dans la ville - n'étaient en réalité que des bras cassés dont la présence était avant tout pour dissuader, ceux qui étaient affectés à la garde du bâtiment qu'elle avait violé lui avaient donné du fil à retorde. La différence d'expériences lui avait permis cependant de gagner sur eux sans trop s'épuiser. Le fait qu'ils étaient dispersés en binôme lui avait grandement facilité la tâche. Surtout que la samuraï ne s'était équipée que d'un bâton banal comme arme afin de brouiller les pistes sur son identité alors qu'elle avait pris le soin de se camoufler de la tête aux pieds.

Par prudence, Mairu avait caché les hommes qu'elle avait assommés sans avoir oublié de les immobiliser et bâillonner. S'ils revenaient à eux, ils lanceraient l’alerte alors autant retarder le plus possible le moment fatidique. Chose qu'elle espérait ne pas arriver qu'une fois avoir quitté le bâtiment mais les choses ne se passaient pas forcément comme on l'espérait …
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Message(#) Sujet: Re: Une illusion qui s'écroule Une illusion qui s'écroule EmptySam 6 Aoû 2016 - 22:02

Des gardes étaient aussi présents au sous-sol mais la Natsumi avait préféré ne pas les affronter. Plutôt que d'augmenter le risque de se faire repérer, la jeune femme avait préféré se faufiler en douce, quitte à perdre du temps. En effet, malgré le peu de présence, son initiative avait beaucoup retardé son avancée mais elle jugeait avoir suffisamment du temps car le bâtiment ne s'ouvrait de nouveau au public qu'à neuf heures du matin. Heure à laquelle Mairu espérait être déjà très loin.

La samouraï n’avait pas réussi à assouvir toute sa curiosité mais lorsqu’elle jugea qu’il était temps de partir tant qu'elle ne s'était pas encore faite repérée, elle se contenta des données qu’elle avait réussies à avoir et entama une traversée vers la sortie et tout aussi discrètement qu'à son entrée. Après avoir failli se faire découvrir par deux fois, la samouraï réussit à atteindre l’extérieur alors que les gardes qu'elle avait ligotés étaient en train de se débattre pour tenter de se libérer.

Au lieu de se diriger vers le quartier où elle vivait, tout en évitant de se faire repérer par les gardes qui patrouillaient, la samurai fila en dehors de la ville. Ayant elle-même déjà fait des rondes dans la ville, elle connaissait les endroits les plus gardés qu'elle évitait donc soigneusement, quitte à faire des détours. Tout en évoluant, la samouraï ne cessait de surveiller les alentours au cas où on l'épiait. À la moindre alerte, elle s’apprêtait à faire un détour afin de brouiller ses pistes car elle se dirigeait vers l'endroit où elle avait caché ses armes et son fidèle compagnon qu'elle ne tenait pas à abandonner.

Avec ou sans information sur ce qui se cachait dans ce pays où lle n'arrivait plus à apprécier, la Natsumi avait décidé de partir ce soir. Ainsi, elle avait déjà préparé son évasion de Taiyo no Kuni qu'elle voyait à présent comme une prison qui finirait par la dépérir. Il fallait qu'elle parte avant que sa suspicion grandissante ne se transforme en peur qui lui ôterait le courage de s'enfuir. À présent, elle avait une autre bonne raison de partir : sa découverte. Elle devrait partager celle-ci à ceux qui pourraient contrecarrer le plan des dirigeants du Pays du Soleil et pour cela, il fallait qu’elle traverse la muraille qui isolait ce pays du reste du monde. Une tâche qui s’annonçait bien plus ardue que l’infiltration qu’elle venait d’accomplir mais sa chance était ce soir ou à jamais. A cause de ce qu'elle venait de faire, la ville sera bientôt en alerte alors la sécurité sera renforcée. Ce qui réduirait la réussite d'une évasion alors qu'il serait fort probable qu'elle se ferait démasquer malgré les précautions qu'elle avait entreprises.

Avançant avec prudence dans la pénombre sur un chemin qu'elle connaissait par cœur, Mairu finit par atteindre le vaste champ parsemé de quelques arbres en bordure de la ville et où elle avait pris l'habitude de trainer avec son sanglier durant son temps libre. Dès qu'il avait senti sa présence, Gouik son sanglier était venu à sa rencontre tout émettant un grognement de contentement mais sa Maîtresse l'invita rapidement à se taire. La samouraï se dirigea ensuite au pied d'un arbre - sur lequel elle s'était souvent perchée - qu'elle tâta le tronc avant de faire quatre pas vers la gauche. Elle se baissa ensuite pour balayer des feuilles mortes puis déterra ses sabres qu'elle avait enterré après les avoir soigneusement emballés dans un tissu. Son daisho et tanto à leur place habituelle sur son corps, Mairu fit trois autres pas vers l'avant avant de balayer d'autres feuilles mortes afin de déterrer son bâton de combat. Ce dernier n'était pas vraiment une arme connue être maniée par un samouraï mais la Natsumi avait toujours eu une affection particulière pour celui-ci. Lorsqu'elle était une kunoïchi, c'était son arme de prédilection et aujourd'hui encore elle appréciait à le manipuler.

Son bâton de combat retrouvant sa place dans son dos, la Natsumi monta sur son suidé.


- Vers la muraille et en toute discrétion mon grand ! Lâcha Mairu tout en flattant sa monture singulière.
- Gouik ! Répondit Gouik avant de filer à toute vitesse en direction du mur ; chemin que l'animal connaissait à présent par cœur à force de s'y rendre avec sa maîtresse.

La samouraï immobilisa sa monture à une distance raisonnable de la muraille, cachée derrière des arbustes. En catimini, elle s'approcha ensuite seule de la petite tour qui permettait d'accéder en haut de la muraille depuis l'intérieur mais où se trouvait également le mécanisme qui permettait d'ouvrir et refermer une partie du mur.

Ne désirant pas tuer les hommes de la tour, Mairu s'arma que de son bâton de combat pour maitriser les gardes mais la férocité de certains finit par la forcer à dégainer son katana alors qu'elle avait perdu son bâton. Après une violente bataille, la Natsumi arriva à bout de ses adversaires au prix des traces de coups et des éraflures ici et là de son corps mais surtout d'une belle entaille juste en dessous de sa poitrine gauche. Ce fut en titubant et une main compressée sur sa plaie qu'elle alla déclencher le mécanisme qui ouvrait la porte dérobée dans la muraille. Malgré la douleur qui la lacerait et le sang qu'elle perdait, la Natsumi ramassa son bâton avant de se précipiter à l'extérieur. Elle n'avait pas de temps à perdre.

Une fois dehors, elle siffla l'air qui lui permettait d'appeler Gouik qui rappliqua aussitôt. Elle grimpa à dos de la bête qui se précipita sans attendre vers la partie du mur qui continuait de s'ouvrir.

Laissant son sanglier l'amener où il désirait, donc tout droit, la Natsumi se cramponna comme elle pouvait. Elle n'avait plus la force de jeter un coup d'œil en arrière mais ils ne semblaient pas être suivis. Alors que sa monture pénétra en profondeur une première forêt, la vision de la samuraï commença à se voiler. Elle se força à rester éveillée mais sa force finit par l'abandonner. Elle tomba de sa monture avant de rouler dans une longue pente. Gouik freina, sentant qu'elle avait été délestée de sa maitresse. L'animal revint ensuite sur ses pas pour rejoindre la Natsumi mal au point loin en contrebas. Le suidé grogna plusieurs fois avant de tapoter le visage de la jeune femme de son groin humide et un peu sale, lui signifiant de se relever mais sa maîtresse n'avait plus de force pour. En plus de l'épuisement physique, elle avait perdu trop de sang.

Iyan, son mini-panda paresseux qui jusque-là s'était contenté de faire le mort comme à son habitude, en s'accrochant au sommet de la queue-de-cheval de la Natsumi, finit par se réveiller. L'animal plutôt atypique sauta sur le visage de la jeune femme qu'il fixa ensuite d'un regard interrogateur comme pour lui demander ce qui n'allait pas.


- Désolée mais je dois me reposer. Je compte sur vous pour … la samuraï s'interrompit alors que Iyan reprit rapidement sa place au sommet de son crâne pour se faire passer pour une peluche.

La jeune femme comprit de suite qu'Iyan, qui n'aimait pas être vu animé par des étrangers, avait senti une présence dans les environs.

Retrouvant soudain un regain d'énergie face au danger qui la guettait, la jeune femme se redressa. Se tenant maladroitement, elle dégaina son katana qu'elle tint fermement à deux mains. Tous les sens en alerte, la samouraï s'apprêtait à défendre sa vie jusqu'au bout. Il était hors de question pour la jeune femme de mourir sans rien faire après tout ce qu'elle venait d'endurer.

Deux hommes ne tardèrent pas à se manifester.

- Vous ? Demanda la Natsumi reconnaissant un des deux nouveaux arrivants …
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Message(#) Sujet: Re: Une illusion qui s'écroule Une illusion qui s'écroule EmptyLun 8 Aoû 2016 - 19:16

Le moins que l'on pouvait dire était que cela bossait dur dans le bureau du Hokage. Natsuki, Iji et Mizuki se tenaient autour de la table centrale avec tous l'expression d'intense concentration qui leur était propre peinte sur le visage. Dans leurs mains se trouvaient la raison de leur réunion, à savoir un jeu de cartes tout juste distribuées à côté d'une mise de jetons colorés. Une situation atypique, et probablement inappropriée compte tenu du lieu et de l'heure, mais cela ne dérangeait aucun des trois participants, lesquels ne s'intéressaient d'ailleurs pas plus que cela à leur jeu. Ce que chacun cherchait, en réalité, était de repérer le premier de ses adversaires à tricher, tout en s'efforçant de ne pas être surpris en train de tricher soi-même. Un exercice difficile dont les trois shinobi avaient leur spécialité à leur manière. Iji, le plus avantagé des trois, devait prendre garde à ne pas laisser remarquer son esprit baladeur lorsqu'il sondait, alors que Mizuki , elle, se reposait davantage sur ses micro-insectes pour l'informer du contenu de la main d'en face. Natsuki, pour sa part, comptait sur ses créations d'ombre, silencieuses mais pas invisibles.

Ce fut sur cette trame de fond qui justifiait autant la présence des trois parties ensemble que leur salaire respectif que Mizuki écarquilla brièvement les yeux avant de les tourner vers Iji.


« Elle est sortie il y a moins d'une heure du Pays du Soleil. »
affirma le Yamanaka, dont les facultés avait surpris la communication de la Hokage avec ses insectes.

Natsuki savait ce que cela signifiait : sa taupe avait fini son enquête après plus d'un an, et il était temps d'aller en chercher le rapport.


« Iji, tu viens avec moi. »
fut la seule consigne que donna Natsuki.

Et dix minutes plus tard, ils avaient quitté Konoha, Iji avec les mains dans ses poches, et le Nara tatoué avec le strict minimum de matériel pour ce genre d'opération. Seul un objet se détachait sur reste de par son poids. Guidé par Annabelle, et avalant les centaines de kilomètres en quelques heures seulement, le duo du Village de la Feuille tomba sous le couvert d'une brume matinale sur la demoiselle recherchée.

Une illusion qui s'écroule Big-2910

D'une posture incertaine, elle les menaçait de son sabre brandit à deux mains, avant de reconnaître l'un d'entre eux. Ichinisan ne fit aucun geste apaisant à son encontre, mais lorsqu'il fut identifié, elle baissa son arme, un geste suffisant pour indiquer qu'il pouvait ouvrir le dialogue.


« Bonjour Mademoiselle Natsumi, cela faisait longtemps. Avez-vous ce que je vous ai demandé ? »


A ses côtés, et tandis que la jeune femme répondait par l'affirmative en énonçant son prix, Sanchigo attira d'un mouvement des yeux l'attention de son collègue vers le décolleté de Mairu, et plus particulièrement sur la profonde entaille répandant le sang par hectolitres qui se trouvait juste dessous. Ce à quoi Ichinisan lui demanda d'un simple regard circonspect s'il le prenait pour un aveugle. Leur source d'informations était blanche comme un linge, et couverte de poussières et de saletés collées par la sueur, signe que son évasion ne s'était probablement pas très bien passée, contrairement à elle qui ne tardera pas à le faire à gauche en l'état. Elle avait perdu beaucoup de sang, ce qui n'arrangeait pas son épuisement physique.


« Vous n'irez plus très loin dans votre état. Vous avez besoin de soins et de repos. »
annonça Ichinisan d'une voix dépourvu de la moindre inquiétude. « Et moi, j'ai besoin de ce que vous savez. Je vous propose donc de joindre l'utile au pratique : allongez-vous, et pendant que mon collègue récupérera directement dans votre esprit ce que je veux apprendre, je m'occuperai de votre blessure. »

La proposition donna lieu à quelques doutes, interrogations et hésitations, mais en finalité, Mairu accepta. C'est ainsi qu'après avoir été abandonnée par son sanglier lorsque Ichinisan s'avança vers elle que la samurai se retrouva sur un tapis de feuille, avec Sanchigo à genoux près d'elle, des mains sur ses tempes. De son côté, Ichinisan fit sauter sans hésitation le seul bouton qui maintenait le haut de Mairu fermé.


« Ce n'est pas le moment de jouer les prudes. »
se contenta-t-il de dire d'un ton froid en sentant un mouvement de recul de sa patiente improvisée.

La plaie n'était pas très belle, et nécessitait bien plus de soin que lui était en mesure de lui apporter. Il faudra donc se contenter du minimum, lequel pouvait au moins lui sauver temporairement la vie. Faute de matériel adéquat, Ichinisan s'intéressa à son environnement proche, et découvrit non loin une fourmilière de taille respectable. Et pour cause : ses habitantes comptaient parmi les plus grandes de leur espèce, atteignant sans problème la taille d'un pouce humain, os métacarpien comprit. Tout comme les braves travailleurs de ce monde, elles se levaient avec le soleil pour travailler, et la première file indienne d'exploratrices en quête de nourriture quittait son logement. Toutes n'eurent pas l'occasion de rentrer au soir...


« Cela devrait suffire avec celle-ci. »
annonça Ichinisan en attrapant la dernière fourmi.

Tout comme avec les précédentes, il la maintenait par le thorax et approchait la tête de la plaie dont les bords étaient rapprochés avec l'autre main. Au contact de la chair sanglante, et se sentant menacé, l'insecte plantait ses mandibules dans la peau avant de sécréter son acide. Ichinisan lui arrachait alors l'abdomen, ce qui tuait la fourmi tout en verrouillant ses mâchoires en un point de suture improvisé. Il acheva le tout en rinçant la blessure avec de l'eau pour diluer les sécrétions. C'était douloureux, mais nécessaire.


« Cela devrait désinfecter la plaie. »
précisa-t-il en faisant tenir comme il le pouvait un pansement de feuilles. « Mais si vous ne voyez pas un vrai barbier prochainement, cela empirera très vite. Quel est son budget ? » demanda-t-il ensuite en s'adressant à son collègue.

Ce dernier lui fit comprendre qu'avec ce qu'il avait récolté, elle pourrait probablement s’acheter la clinique dans laquelle elle se rendra. Ichinisan porta alors la main à sa bourse, qu'il déposa toute entière à côté de la jeune femme. Le salaire d'une année d'un shinobi.


« Nous sommes quitte. Adieu, Mademoiselle Natsumi. »


Sans autre forme de discours, le duo de Konoha la quittèrent, indifférent à son sort. Ichinisan savait toutefois qu'elle s'en sortira, il l'avait vu sur les muscles de son corps : elle s'était endurcie au Pays du Soleil.

Elle n'aurait pas tenu plus d'une demi-heure avec sa blessure autrement...
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Message(#) Sujet: Re: Une illusion qui s'écroule Une illusion qui s'écroule EmptyMar 9 Aoû 2016 - 18:22

Le soulagement s’empara de la Natsumi constatant que ceux qui étaient venus à sa rencontre n’étaient pas ses ennemis. Ils n’étaient pas non plus ses alliés mais ils n'en avaient pas après sa vie qu'elle s'apprêtait à défendre bien qu'elle avait du mal à se tenir correctement. Chose qui la rassura donc car elle ne se sentait même plus capable de brandir son arme. Dans son état, même un enfant pourrait l’achever.

L’un des deux nouveaux arrivants était celui qui lui avait confié la mission d’espionnage au Pays du soleil. Pour respecter son engagement, la Natsumi lui accorda donc le droit d’accéder à son esprit afin qu'il y extirpe les informations qu’il était venu chercher. Elle n’avait même plus la force de parler alors cela lui épargnait des efforts qu’elle ne se sentait même pas en mesure de fournir. De plus, il lui avait proposé de la soigner pendant que son camarade s'occupera de prendre les informations dans sa tête. Un rafistolage même le plus grossier était la bienvenue dans son état actuel alors elle coopéra sans discussion.

La Natsumi avait imposé la condition de ne pas fouiller plus loin que les images qu’elle partagerait tout en leur promettant de leur révéler tout ce qu’elle avait appris sur Taiyo no Kuni,. Des noms, des lieux et le plus important : le grand secret.

Une fois leur travail respectif terminé, les deux hommes s’évaporèrent aussi rapidement qu’ils étaient venus, lui laissant une compensation pécuniaire pour le travail accompli. Lorsqu’on lui avait confié la mission, la Natsumi avait déclaré qu’elle dirait ce qu’elle souhaiterait en échange des informations qu’elle aura récoltées au moment de l’échange mais ils avaient jugé que c’était de l’argent dont elle avait besoin et ils n’avaient pas tort.

Assise, le dos contre un arbre, la Natsumi tenta de reposer son corps épuisé. Elle devrait se dépêcher de repartir mais elle ne se sentait même pas capable de se cramponner sur sa monture. En parlant de la bête, la voilà qui revint d'ailleurs vers elle, après avoir fui lâchement à l’approche des deux hommes. Gouik fuyait à la moindre alerte alors qu’Iyan faisait le mort à la moindre présence. La samouraï se disait qu’elle ne s'était entourée que des animaux trouillards sur qui elle ne pouvait même pas espérer un semblant d'aide en cas de détresse.

- T’es vraiment une créature inutile !
- Gouik ! Se contenta de lâcher le sanglier avant de s’allonger à côté de sa maîtresse, reposant sa tête sur les jambes de cette dernière comme s’il cherchait à se faire pardonner.

Plus de dix minutes plus tard, la Natsumi, qui n’arrivait pas à se détendre, finit par se relever. Sans perdre de temps supplémentaire, elle grimpa péniblement sur le dos de Gouik qui fila ensuite sans demander son reste mais guidé cette fois-ci par sa cavalière ...
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