La nuit de sommeil du fraîchement arrivé avait été épique : une sorte de révélation. Un bien-être : exceptionnel l'accompagnait au réveil et il se sentait comme ci, et cela pour la première fois de sa vie : il avait réellement éprouvé ce qu'était le repos ! Une grande partie de sa tension musculaire s'en était comme par magie envolée et il ne se sentait donc pas : affaiblit par cette prise de risque, tout bonnement insensé ( cela va sans dire ) qu'avait été de dormir sûr un : fûton. Méfiant, il regardait toutefois l'objet de tant de bienfaits avec quelques questions en tête : fallait-il prendre l'habitude de dormir là-dessus ? Ou bien fallait-il s'accorder ce luxe de ponctuelles façons ? Une fois par mois, par semaines, voir même par saisons ? Il n'en savait tout bonnement rien et avant que la folie ne le guette ou que ces élucubrations existentielles continuent : s'enfuit, pour simplement prendre son premier repas de la journée après avoir toutefois remis le tout en ordre. Pas vraiment par habitude car pour dire vrai il se sentait d'ailleurs plus comme un : invité que comme l'actuel propriétaire de cette demeure... Mais il n'en doutait toutefois pas : ce jour viendrait !

Après son thé au citron et quelques galettes de riz au miel, il entreprit de se donner une apparence présentable et un minimum professionnelle. L'intimidation du haut de ces treize années ne relevait tout bonnement pas des possibilités envisageables, mais comme pour jouer, il revêtit l'uniforme conventionnel du village, le textile intelligemment travaillé permettait d'habiller un bon panel de gabarit dont le sien et il n'eut donc aucun problème à y entrer et à s'y sentir bien, mais comme l'heure tournait, il décida non sans surprise de partir en uniforme ; il n'avait de toute manière pas un choix de tenues suffisamment élaborées pour s'adonner à la coquetterie, qui n'avait de toutes façons pas déjà sa place dans son ancienne vie ce qui ne risquait pas de trop le perturber : aujourd'hui. Alors autant s'habituer à l'uniforme au plus tôt conclut-il et essayer de le porter avec un minimum de confiance.

D'un bon pas ; il quitta sa nouvelle maison sans trop s'attarder à la fois sur ce sentiment de séparation alors suscite et sur le trajet. Il s'enfonça donc dans les artères principales encore en proies au calme matinal et arriva rapidement à destination : le palais administratif, où sans plus attendre et presque sans surprise ; il reçut sa première affectation.

Citation :

Depuis quelques jours, les villageois de Mozuku se plaignent que plusieurs graffitis ont commencés à émerger sur les docks une fois la nuit passée. Au départ, il n'y en avait quelques-uns, mais plus les couchés de soleils passent, plus ils s'accumulent et la nuit dernière, ce sont des installations publiques qui ont été vandalisées. Malheureusement, personne ne sait qui sont les responsables, mais une chose est sur, c'est que les volontaires ne sont pas assez nombreux pour tout nettoyer, surtout depuis que l'attention des shinobis kumojins plus compétents et des hautes autorités local est dirigée vers la guerre qui se prépare. Votre mission sera donc de nettoyer le grabuge causé par ces malfrats, mais aussi de trouver la piste de cet ou ces individus crapuleux!

Une mission de nettoyage ; pas si banale que cela puisqu'il s'agissait ici de remonter la piste d'un individu ou peut être même d'un groupe entier de délinquants. L'ordre d'appréhender n'avait pas été donné. Mais : il fallait toutefois agir suffisamment vite pour que la ville ne devienne pas trop un calvaire à nettoyer et faire preuve de suffisamment de souplesse et de sang-froid pour dresser une liste exhaustive des individus en question tout en n'éveillant pas, de trop : leurs méfiances. Si la mission pouvait s'avérer être très simple elle pouvait aussi se finir en une sorte de : bavure, il fallait donc pour le nouveau venu ne pas faire dans les excès de zèle. Alors tandis que l'envie d'effectuer le fameux une pierre deux coups germait dans son jeune esprit une réticence face aux procédés subitement imaginé faisait elle-aussi son apparition : les risques n'en valaient tout bonnement pas la peine... Puisque du haut de son jeune âge, espérer parvenir à : mettre aux arrêts de prime abord les suspects puis dans un second temps de les utiliser pour accomplir le travail qui lui avait été assigné en premier lieu pouvait outrepasser et cela rapidement : ses fonctions autant que ses capacités. Le conduisant alors à un possible blâme ; nul besoin de préciser qu'il ne désirait pas en arriver à ce stade.

Le jeune homme ne proposa donc pas cet angle d'approche dès plus alléchant, mais ne pût s'empêcher de penser que s'il n'avait pas fait partit d'un village aussi établit que Kumo il aurait sans doute pût : alors, se permettre pareille approche en fessant fît des éventuels pots cassé, mais sa situation ne se prêtait tout simplement pas à un rapide cumul des attributions et à un reversement de l'ordre de mission. Le simple fait de le proposer l'aurait fait passer à la fois pour un être : arrogant, capricieux et tout à fait stupide. Il préféra donc se raviser, laissant cette possibilité devenir une basique série de tactiques dans la stratégie globale qu'était celle du moindre effort. Après s'être raidit et incliné vers : l'avant, il quitta le bureau et le village à la fois fier et intimidé face à cette tâche qu'il s'apprêtait à mener.

Avant tout ; il devait se préparer à pareil périple, car : il n'en doutait pas : le voyage serait sommes toutes plutôt long et d'éventuelles intempéries ou mêmes rebondissements étaient à prévoir et pouvaient : en plus de cela, le rendre éprouvant. Toutefois, l'avantage était certain : il allait pouvoir s'entraîner et à l'endurance et à la vitesse, non pas qu'il soit spécialement en retard en ce qui concerne ces domaines, mais le genin n'en était pas : non plu, un grand expert et ne pouvait en conséquence décemment continuer à négliger ces aspects encore à travailler de son développement physique qui ferait à n'en pas douter : l'objet d'une mise à l'épreuve dans un futur relativement proche. Que ce soit pour une mission ou dans une situation de confrontation, il serait obligatoire d'apprendre à se dépasser et à surpasser ses adversaires ou même tout bonnement à ne pas retarder ses alliés. Ces réflexions arrivées à leurs termes, il était de retour en sa demeure bien décidé, enfin, à s'apprêter à entreprendre ce voyage vers la septentrionale Mozuku, trois sets de vêtements seraient alors de mise l'un prévu pour le voyage, l'autre pour les situations d'arrêt tel que la prise de sommeil ou encore toute activité sociale et un dernier celui-là préparé juste au cas où.

Cette mission n'étant pas d'une importance vitale et le genin ne comptait donc pas subir les effets du surentraînement en voyageant sans s'arrêter... La perspective restait toutefois plaisante, car cette expérience pouvait s'avérer dès plus enrichissantes. Il décida de couper la poire en deux, un rythme de voyage soutenu couplé à de fréquentes pauses, lambiner se révélerait être un mauvais choix, de plus : l'encombrement prévu, pour un long voyage ne lui permettrait pas de se déplacer rapidement et rallongerait d'autant plus son périple. Cependant se déplacer avec un poids mort conséquent pouvait aussi s'avérer être un entraînement tout aussi efficace et utile pour l'avenir constata-t-il alors en proie à de maussades pensées. Un peu d'argent pour deux semaines et de quoi se sustenter : casserole, gourde et un kilo de riz serait de très loin suffisant pour pareil périple. Véritable caprice, il céda à son envie d'amener avec lui un petit récipient contenant du curry ; car après tout il n'y avait aucune raison de vivre dans la privation surtout depuis qu'il était devenu : richissime... Enfin, il le serait beaucoup moins lorsqu'il devrait se réapprovisionner pour combler ses grands placards ! Pas de temps à perdre donc, puisque l'argent l'attendait. Le tout fût et cela rapidement enfouit dans son sac à dos, le katana fixé à l'épaule le genin prit quelques billets en supplément avant de fermer la maison en conséquence de sa longue absence et de se diriger d'un bon pas vers l'armurerie.

Là-bas, le tintement sur le métal était assourdissant et les épaisses volutes de fumée auraient rendu le lieu strictement invivable si la pièce n'avait été alors munit d'une colossale hotte en son centre. Le jeune garçon observa les musculeux adultes à l'œuvre et constata dans la foulée que leurs travaux faisaient la part belle à divers jutsus et autres techniques artisanales que l'on ne pouvait observer qu'en de pareils lieux. Puis, un homme le remarqua, enfin et ordonna donc à son apprenti de venir mander les raisons de cette arrivée qui ne les avaient jusqu'ici guère perturbés. Makkura se fendit alors d'un large sourire pour répondre aux excuses du plus jeune des adulte et demanda donc à voir leurs arcs, l'homme qui pendant ce temps continuait de forger arqua dans la brume artificielle un épais sourcil, puisque même à Kumo les demandes en Yumi se faisaient plutôt rares. Équipé comme l'était le genin, on l'orienta de suite vers le Hankyu en deux parties, bois composites traités et copieusement lesté de métaux articulé cette merveille technologique étaient, en plus, fournie avec des tabis étanches et un habile utilisateur pouvait rapidement assembler le tout pour se munir de l'arc, peu rapide, il est vrai, mais assurément : très discret, le genin prit donc pas moins de trois sets de tabi qui pouvaient même lui servir en défense face à un coup tranchant à tel point : les parties de l'arc lorsqu'elles n'étaient pas assemblées restaient solides; du moins, c'est ce qu'on lui assura ! Puis son dévolu se porta sur une sarbacane articulée encore une fois lestée de métaux, l'outil de survie ultime, peu coûteuse et offerte avec de nombreuses aiguilles : le jeune homme venait de faire d'excellentes affaires, satisfait, il quitta l'échoppe après avoir signifié son contentement par rapport au travail qui avait été fournit pour satisfaire ses besoins de client.

Peu de temps s'écoula avant qu'il ne quitte, enfin, le village caché des nuages et qu'il puisse alors se mette à courir face aux quelques milles trois cent kilomètres qui le séparait de son objectif. Il était prêt ; et bien heureusement : pas trop encombré, il put donc courir à un rythme soutenu sans être : épuisé, bien que pourtant de longues heures durant il sauta de pierre en pierre escalada des pentes abruptes et dévala des monts sinueux, mais suite à cela comme pour le récompenser : il pût traverser une bonne portion de la plaine du fer à un rythme légèrement rehaussé, puisque les contraintes naturelles ne lui demandaient alors plu une trop forte utilisation de son chakra. Son premier objectif qui clôturerait donc la fin de cette première partie de son voyage avait été tout le long : d'atteindre le fleuve Ookawa avant que la nuit ne l'y devance.

Il y parvint ; haletant, le corps coupé en deux par la fatigue, mais il s'en était alors fallu de peu, car à sa droite le soleil se couchait déjà en inondant l'horizon de ces derniers rayons qui se reflétaient sur le fleuve par le biais des aspérités du courant le tout vous offrant alors une impression de force et de majesté ou de calme tout simplement reposant. Se redressant Makkura continua de marcher en direction du fleuve, il avait tant à faire avant de pouvoir s’asseoir et entamé son repos mérité, mais pour l'heure ces quelques pas étaient les bienvenus puisqu'ils atténuaient le traumatisme de cette longue course, il prit aussi le temps de s'étirer en contemplant les environs.

À cette heure il put observer que bien peu d'embarcations à fonds plats descendaient ou remontait le long du fleuve si bien qu'il était seul. Sans ressentir la moindre pudeur : il ôta son habit dans l'espoir de le faire sécher à l'image de son propre corps. Puis, à la suite de cela il entreprit calmement de remplir sa gourde en usant de sa sarbacane et de son écharpe pour la filtrer des plus grosses particules, le résultat restait satisfaisant, mais il décida que puisqu'il en avait le luxe : il préférait purifier l'eau à l'aide de sa casserole. Durant son périple de la journée il avait d'ailleurs pris le soin de récolter divers combustibles légers tels que de la mousse qui avait eu le temps de partiellement sécher durant le trajet qui l'avait rendu en ce lieu. Divers bouts de bois très secs s'étaient retrouvés sur le jeté au grès de diverses décrues et il put rapidement entamer son feu sur les galets secs et légèrement poussiéreux. Il avait pris le soin de faire un stock suffisamment important pour être tranquille pour le reste de la nuit, plus par habitude que par nécessité.

Comme les dernières caresses du soleil se firent timides, il se rhabilla et commença son feu pour faire bouillir l'eau du fleuve précédemment récoltée. Une fois sa gourde remplit, il entreprit de faire cuire son riz par absorption : il serait obligé alors de faire re cuire de l'eau demain ou ce soir, mais il n'en avait cure; car s'il entamait son voyage tôt le matin ces réserves d'eau actuelles devraient être suffisantes pour traverser une partie conséquente du pays.

Il hésitait toutefois sur le chemin à prendre, d'une part longer le fleuve pour atteindre le mont Raijin était une option tout comme d'une autre finir sa traversée de la plaine de fer en direction des mines; les deux se valaient et il devrait normalement atteindre son objectif après encore quatre jours de course ; si bien évidemment : aucun élément perturbateur ne venait entraver sa progression. Malgré ces quelques réflexions un large sourire éclairait son visage résultant du bien-être éprouvé lors d'un repos dés plus mérités. Son repas fut rapidement englouti et après avoir fait bouillir encore un peu d'eau pour remplir totalement sa gourde : il prépara ses affaires et étouffa les flammes avant de quitter le lieu pour trouver un meilleur campement, sautant de pierre en pierre pour que l'on ne puisse tracer sa route : il trouva une cabane de pêcheur plus ou moins abandonnée où il pût passer la nuit en toute quiétude. La demeure en soit été assez accueillante, il n'y avait ni serrure ni cadenas pour signifier une propriété non laissé au libre accès. Se reposer ici n'avait donc probablement rien de criminel, il était même envisageable que ce soit juste une simple maison de voyageur ou un refuge entretenu par la bonne volonté de ceux qui y séjournaient quelques jours par ans ou de la collectivité. Se couvrant de son écharpe et usant d'un habit en guise d'oreiller, il s'endormit rapidement sur les tatamis beiges de la petite baraque bercé un instant par le lointain, mais puissant bruit de l'eau et par l'activité nocturne des oiseaux de la région.

Après une bonne nuit de sommeil, le jeune genin s'éveilla : enfin. Plutôt bien reposé ; son corps n'en était pas pour autant : frais et disposé, puisque somme toute : assez courbaturé, mais il s'avait que l'unique moyen de calmer rapidement ses douleurs d'alors était de remettre au plus vite tous ses muscles en actions pour que le jour suivant et dans les heures qui viennent ses désagréables sensations soient moins vivaces, il serait même possible d'ici la prochaine journée qu'il n'éprouve plus aucune douleur et que le voyage en soit grandement facilité. Il regrettait quelque peu de ne pas avoir plus couru ces dernières années, mais en citadin qu'il était, il ne pouvait décemment se balader toujours en courant ! Les conventions sociales abondant en ce sens avaient en cela d'étrange que la direction commune entraînée soit celle de l'affaiblissement général et a priori qu'elles mènent donc vers une course lente et constante en direction de la mort...

Il s'étira pendant une bonne trentaine de minutes après avoir bu une quantité importante d'eau, un peu trop au vu de ses réserves, mais la découverte de la petite maison lui offrait le nécessaire pour pouvoir purifier encore une fois ou à loisir des liquides douteux et suprême avantage : sans avoir même le devoir d'amasser du bois pour allumer un feu ! Il ne se priva donc pas. Un temps, il pensa qu'il pourrait être plaisant de pêcher, le nécessaire à cela se trouvant d'ailleurs : là, tout autour de lui, mais comme il n'était pas en vacances ni en manque de vivres, il décida tout bonnement de reprendre sa route sans plus attendre. Sa mission ne relevait bien sûr pas de la plus haute priorité, mais quelles seraient donc les suivantes ? Qui plus est, arpenter de plein front la plaine de fer au plus tôt dans la matinée serait bien plus aisé et d'autant plus agréable s'il le faisait dés maintenant.

C'est suivant cette simple logique que Makkura parcourut les nombreux kilomètres qui le séparait alors des mines de fer au Nord-Est de sa position initiale, la journée serait possiblement plus difficile que s'il avait choisi l'autre trajet, celui auquel il avait de prime abord pensé, mais l'avancée de demain serait à contrario : plus facile, le chemin montagneux devrait être plus court, avec des dénivelées moins importantes et déboucherait sur une plaine et non une forêt. À peine avait-il choisi ce chemin qu'il regrettait déjà de ne pas avoir sélectionné l'autre, pourquoi céder à la facilité ? Maintenant qu'il avait réfléchi sur la course et la marche n'en était-il pas de la même teneur des monts et des plaines ? Il chassa rapidement cette pensée néfaste de son esprit, car après tout : son but expliquait ce choix. Le trajet fut donc relativement aisé, répétitif mais assez agréable.

Comme lors de la journée précédente, il évitait sciemment de croiser les habitants des régions traversées tout en les observants à la fois pour être sûr qu'il n'avait pas été vu et pour ne pas de trop les perturber, c'était une sorte de petit jeu qui pouvait très vite attirer la suspicion : il est vrai, mais quand celui-ci deviendrait maîtrisé il serait peut-être capable de traverser de larges portions de territoires sans que personne n'ait même à suspecté sa présence, ce qui à n'en pas douter se relèverait être un avantage certain. C'est donc avec ce petit loisir qui trompait sa fatigue et l'aidait à occuper son esprit avec des actes et pensées productives que Makkura réitéra l'exploit de la journée précédente : atteindre son objectif en ce qui concerne la distance à parcourir.

Dix heures durant le genin s'épuisa en ce sens et il arriva aux alentours des dix-sept heures aux pieds de nouvelles montagnes, cette fois-ci : il trouva directement une cabane abandonnée, mais celle-ci se révélait être bien plus rustique ! Finit le grand luxe, : pas de cuisine en intérieur et décidément une position globale : moins bien situé que la précédente puisque ici la rivière la plus proche était à environs deux kilomètre de sa nouvelle résidence, mais évidemment cela ne représentant rien de bien : insurmontable, Makkura se réjouit d'ailleurs d'une pareille opportunité et se demanda si : demain encore, il trouverait un autre lieu inhabité pour passer la nuit ?

Mais avant de penser au lendemain il devait d'abord s'occuper de diverses occupations : plus ou moins serviles.

Après s'être munit d'un sceau qui était fournit avec la petite cabane située aux pieds des montagnes, il entreprit une rapide course vers la rivière où il comptait bien faire un brin de toilette et s'approvisionner en eau. À sa grande surprise Makkura remarqua que la rivière était suffisamment pure et profonde à cet endroit pour pouvoir y prendre un bain, après s'être déshabillé et mouillé la nuque, il se glissa dans l'eau fraîche qui s'avéra être aussi reposante que fortifiante à la fois pour : le corps et l'esprit. Ceci fait, Makkura effectua quelques exercices de malaxation du chakra pour s'aider à sécher au plus vite et mettre ce laps de temps à profit pour se renforcer quelque peu dans le domaine du contrôle cette énergie, domaine : qui lui fessait tant défaut, mais pour combien de temps encore ?

À ses propres yeux, il : n'était pas vraiment un ninja, ceux-ci étaient capables d'accomplir des prouesses capables de dévoiler les mécanismes et autres mystères de ce monde, lui ? Il n'en était à la rigueur qu'au simple stade de la compréhension ; cette mission, il s'avait qu'il était en mesure de l'accomplir, mais quant serait-il des suivantes ? Lorsqu'il devrait faire l'usage de son maigre savoir pour survivre ou dominer ? En serait-il seulement capable ? Pourrait-il alors égaler l'expérience; ou encore surpasser le nombre ? Force fût de constater qu'aucune réponse ne pouvait être apportée à ces questions hormis celle du temps.

Rhabillé et munit de son sceau remplit, il entreprit de parcourir le même chemin que précédemment, mais cette fois-ci en son sens inverse. Une fois arrivé et comme la faim se faisait ressentir depuis quelques heures déjà : l'adolescent ne traîna pas pour longtemps pour faire cuire son riz au curry et se régaler de ce repas aussi simple qu'efficace. Enfin repu, il s'étira au calme de la fin de journée en contemplant les environs qui l'étaient tout autant.

Comme le bien-être le gagnait : il décida de poursuivre l'entrainement jusqu'à ce que la nuit n'inonde les environs, à la différence cette fois-ci : qu'au lieu de malaxer son chakra ou de traverser une portion ahurissante du pays, il opterait pour un entraînement méditatif à l'arc : relaxant pour le corps et stimulant pour l'esprit ; celui-ci semblait être un bon choix. Après avoir assemblé son arme, il pût entamer la pratique du tir avec une variété d'exercices faisant la part belle à : la vitesse, la force, la précision, la mobilité et enfin pour corser le tout ; de savants mélanges de ces divers composants. L'adolescent n'était pas encore bien habitué à ce style de combat, mais il le trouvait plaisant et plutôt efficace, il offrait de plus une excellente marge de progression et peut-être que d'ici quelques mois ou années : il serait devenu un combattant redoutable à distance. Cette approche du combat à longue portée n'était pas la plus impressionnante, toutefois son efficacité pourrait s'avérer meurtrière, l'usage du kunai se révélait surtout être avantageux à la mi-distance ou au corps-à-corps en apprenant donc cet art de l'arc : il avait de bons espoirs en ce qui concernait le fait de pouvoir être en mesure de dominer les rapports de force par la gestion à son avantage des distances lors d'un affrontement. En ce domaine ce jour là il progressa à pas de géant tellement il commençait de peu et la nuit tombé : il pût s'endormir avec l'agréable sensation que vous offre le sentiment de progression.

Le soleil était à peine levé que le genin se trouvait déjà à amasser ses affaires en vue de se remettre en route. Sans autre forme de cérémonie, il quitta le lieu dans lequel il avait passé la nuit, serait-ce la dernière fois ? Rien n'était si sûr, car si d'aventure il avait à repartir pour Mozuku il, pourrait toujours emprunter le même itinéraire : faute de mieux, mais si ses capacités physiques se développaient de considérables manières il lui faudrait évidemment trouver d'autres lieux pour répondre à l'évolution de ses progrès, mais pour le trajet du retour : sauf en cas de force majeure il séjournerait bien évidemment aux mêmes endroits. Le voyage ayant été suffisamment long pour ne pas avoir à se priver de ces luxes, mais il était aussi possible qu'un autre ordre de mission l'attende : directement, une fois cette première menée à bout ! Une forte probabilité en ce qui concerne ce dernier cas de figure, mais aussi la formation d'espoirs infondés, car si à chaque mission, il devait battre la campagne ainsi... Il ne pût nier toutefois que cela lui semblerait tout à fait normal et plutôt efficace, car à n'en pas douter s'il ne cédait pas à la facilité dû à l'habitude il finirait par éprouver les bienfaits de cet entraînement à l'endurance et à l'efficacité sur le terrain. Car être un shinobi selon-lui ne consistait pas seulement à la manière de se comporter en situation de combat, la plupart du temps de mission se passerait à voyager d'un point à un autre, repérer le terrain : se l'approprier, semé et traquer, surprendre et trouver. C'est décidément de cette manière qu'un Homme se réaliserait le plus, à son avis en imaginant bien sûr que cet être désirait avoir un véritable impact sur ces semblables, en bien : comme en mal.

C'est sur ces quelques pensées que Makkura pénétra dans la vallée, il avait décidé de rester proche des cours d'eaux et ainsi de pouvoir traverser la chaîne de montagnes comme s'il s'agissait d'une vulgaire plaine en suivant pour cela les affluents car en plus de bénéficier d'un faux plat à son avantage de confluence en confluence il déboucherait sur le fleuve Kawagiri; alors, en le longeant et en suivant son embranchement ouest il serait sûr d'arriver : enfin, à destination. Ce plan se révéla être terriblement efficace ! Car cela annonçait aussi la fin de son périple terrestre, puisqu'en arrivant à la source du fleuve il prit quelques kilomètres plus tard le luxe de prendre une embarcation fluviale suivie d'un ferry. Car après tout ; il fallait bien : de temps à autre, dépenser un peu d'argent ! Il est vrai qu'il n'était pas encore très à l'aise avec ce point, mais gagner un jour de voyage en valait largement la peine, car on lui assura qu'il arriverait à Mozuku avant le levé du jour et il pourrait donc se mettre immédiatement au travail après avoir profité d'un long repos. La situation lui semblait parfaite.

Avant d'interagir avec la civilisation, il avait toutefois pris ses précautions, un basique : " Henge no jutsu " ; aurait entres autres put faire l'affaire. Non pas qu'il avait peur à l'idée que quelqu'un le reconnaisse, il craignait plutôt la réaction inconsidérée d'une personne voulant tester ses ou ces capacités. Pas de bavure, pour cette première mission : tel était son objectif secondaire et sa volonté. Pour limiter la consommation de chakra que requérait cette technique sur le long terme, il prit pour illusion l'habit d'un pêcheur quelque peu sali et changea légèrement son teint de peau pour qu'il soit plus bruni. L'aspect typique du pêcheur/paysan qui changeait fréquemment d'activité principale et ne puait donc pas en permanence le poisson. Mais finalement, il décida après avoir bien considéré son âge que cela apporterait de trop l'attention sur lui, alors autant changer d’habits : il effectua donc le signe de rupture après avoir bien pesé le pour et le contre en ce qui concernait la meilleur démarche à suivre avant de se mêler à ses semblables. Avec son katana, il ne semblerait pas très commode malgré son jeune âge et il était possible qu'un imprudent désire le défier, mais l’opprobre ne retomberait pas sur le village caché des nuages ! Alors autant éliminer un éventuel psychopathe qui trop longtemps s'était crut tout permit ! Toutefois, on le laissa finir son voyage en toute tranquillité et il put à loisir apprécier ce trajet le long du fleuve alors qu'il dormait par à-coups bercé par le courant. Puis il effectua la jonction avec le ferry qui l'amena directement sur les quais de Mozuku qui l'accueillirent alors : en pleine forme.

Une fois le bateau amarré et les passerelles mises en place, puis solidement fixés : les voyageurs purent descendre sur la terre ferme, ou plutôt pavée. Cette arrivée en ville avait beaucoup plu à Makkura, cela n'avait rien à voir avec une arrivée terrestre, l'impression première que vous offrait ce lieu était tout de suite bien plus impressionnante et une image indélébile se gravait alors dans son esprit. Le jeune homme ne regrettait pas du tout cette première mission qui venait de lui faire découvrir un endroit à la fois mystérieux et chargé de possibilités. A peine en arrivait-il à cette conclusion qu'un homme se détachait des familles et amis des nouveaux arrivants pour venir le saluer.

" Merci d'être arrivé si vite, ne vous en faites pas mon jeune ami la situation est sous contrôle, mais certaines dégradations nécessitent un travail digne de nos meilleurs charpentiers navaux ! Je ne doute pas que pour vous cela relèvera d'un jeu d'enfant, mais je vous en prie : suivez-moi ! "

Makkura était bien sûr impressionné par la lucidité de cet officiel qui de par sa remarquable efficacité ne lui avait même pas laisser le temps de s'enquérir du lieu exact des dégradations et surtout de flâner quelques instants. Il comprenait maintenant mieux pourquoi ils avaient dû faire appel à un ninja, car pour une personne normale le travail aurait été très long et sommes toutes : assez stressant, puisque relativement risqué. Alors que pour un genin cela ne représentait ni risques ni difficultés réelles. En se rendant sur les lieux vandalisés qui requerraient sa participation, il pût à loisir observer quelques citoyens déjà à l'œuvre ulcérés de devoir nettoyer les façades de leurs échoppes ou de leurs maisons alors que leurs propres travaux les attendaient d'après leurs dires : depuis trop longtemps déjà. Ces dégradateurs semblaient bien actifs et ne lésinaient apparemment pas sur les moyens à employer pour excéder leurs prochains. Une bonne variété de couleurs défiguraient les murs rendant l'aspect général à la fois ridicule et déplaisant, mais qui donc c'était découvert pareille fibre artistique et avait mit un point d'honneur à faire partager ce talent naissant à ses semblables ? Une sorte de déséquilibré sans doute. Faire le mal en vu d'un but concret semblait normal au jeune genin, mais une telle inutilité émanait pour lui de ces actes : de par son absence de raison et bien évidemment de but. A quoi bon risquer quoi que ce soit pour si peu. A moins que cela soit une sorte d'entraînement, une recherche d’adrénaline ou bien dans le pire des cas : une sorte de rite de passage. Une dernière possibilité lui apparut alors : un langage codé, mais dans ce cas-là l'ennemi serait assurément plus fort que lui. Son compagnon de route prit la parole l'extirpant par cet acte de ces quelques pensées :

" J'oubliais, mon nom est : Hayato Masato, si vous avez besoin de quoi que ce soit faites-le moi savoir ; durant la journée, je serais à la chambre du commerce de Mozuku. Mais vous ne devriez pas avoir trop de problèmes pour nettoyer les quelques murs de cette pagode puisque tout ce qu'il vous faut se trouve déjà sur place. Si vous arrivez à mettre la main sur les personnes qui ont fait cela laissez une lettre à mon adresse à la chambre, j'enverrais le paiement directement à Kumo; repassez donc me voir pour toucher votre part. Voilà qui devrait suffire, bon courage ! "

L'homme s'était arrêté, car en effet à la verticale une haute tour s'élevait dominant les hauteurs environnantes ; le jeune exécutant de la mission put observer à loisir les dégradations qui s'élevaient jusqu'à son dernier étage. Après quelques politesses échangées, Makkura se retrouva avec un employé aux fonctions plus manuelles qui le fit entrer et lui montra les divers matériaux alors à sa disposition. Peu de temps après il se retrouvait à l'œuvre, s'employant du mieux qu'il le pouvait à l'aide des différents toits et balcons pour gérer les travaux de restauration qui lui étaient assignés. Toute la journée, il s'acharna à nettoyer divers détritus et à effectuer un premier passage à la peinture, tout en restaurant ou remplaçant certaines tuiles qui avaient été dérangés : puis, il passa une seconde couche pour bien unifier le tout à chaque étages. La tâche était plutôt longue, mais heureusement, pour lui : il était arrivé tôt dans la mâtinée et ses efforts sérieux furent récompensés à la fin de la journée. Les différents étages étaient maintenant restaurés, heureusement le ou les personnes qui s'étaient appliqué(s) à saccager ce lieu semblaient s'y être pris une fois seulement. Ce qui avait par conséquent rendu cette partie de la mission réalisable en si peu de temps. Mais cela recommencerait-il ? La véritable mission du genin commençait donc seulement après ces quelques travaux, trouver : le ou les coupables et dresser un rapport en conséquences pour prévenir d'éventuelles dégradations au futur.

Du peu qu'avait put observer Makkura, il était évident que cela n'allait assurément pas s'arrêter de si-tôt. Bien qu'il fût alors exténué, il se mit à l'oeuvre : remettre sa tâche au lendemain serait potentiellement contre-productif. En se promenant il avait pu observer que les lieux étaient détériorés selon un mode opératoire simple : des rues entières étaient passées à la peinture, il semblait que la nouveauté et la proximité étaient des facteurs déterminant. Par conséquent : après avoir décoré les docks, c'était au tour des rues et ruelles proche de ceux-ci. Accroupis au sommet de la pagode, Makkura attendait donc de voir ce qui allait bien pouvoir se passer, d'ici, il était sûr d'être en mesure d'observer l'individu en actions sans même avoir à éveiller sa suspicion, à condition bien sûr qu'il soit chanceux et qu'en conséquence, il agisse dans les rues proches de sa position.

Quelques heures plus tard alors que les soûlards rentraient chez eux ou remontaient sur leurs bateaux et que le vent soufflait au plus fort de la nuit il vit, non loin de lui : un petit individu munit d'un pot de peinture rouge. Les rues étaient alors plus ou moins désertes à l'heure actuelle, mais par précautions il évoluait par les toits, munit d'un grappin, il s'adonnait à peindre des espèces de gribouillis répétitifs ou formes géométriques inconstantes avec une frénésie et une application qui inspirait à la fois amusement et respect. En s'approchant Makkura put observer que l'individu était jeune ce qui expliquait qu'il pouvait agir sans éveiller les soupçons du fait de son faible poids. Il l'avait aussi vu attendre parfois longtemps allongé sur les toits pour être sûr de ne pas être pris sur le fait et dérangé lors de son oeuvre. Le genin le prit donc en filature, le laissant malheureusement agir à sa convenance et surtout : révéler son identité ce qu'il ne tarda pas à faire au bout de ces trois heures d'inspiration acharné et méthodique. Il se débarrassa d'abord de son pot de peinture après avoir soulevé une plaque métallique sur le sol et en le faisant lentement descendre à l'aide de son grappin dans les souterrains côtiers prévus pour protéger les bâtiments de l’érosion. Puis refermant la bouche, il rentra chez lui en toute innocence, en passant tout de même par une fenêtre pour n'éveiller ni soupçons ni ses parents. Makkura nu donc qu'à relever le nom de famille situé sûr leurs boîte aux lettres. Une fois cela fait il informa la personne qui l'avait accueilli en lui laissant une lettre à son attention comme convenu, en vue de recevoir ces prochains ordres, puis il alla se reposer après cette longue nuit. Plus tard, il devrait peut-être re partir pour le village caché des nuages ou remplir une autre mission : maintenant qu'il était sur place.

La lettre laissée à l'attention d'Hayato contenait : le lieu d'habitation du jeune adolescent ainsi qu'une description succincte de celui-ci, le lieu exact où il entreposait ses peintures et l'endroit où l'officiel pourrait joindre Makkura si ses services étaient demandés durant la matinée, toutefois : il proposa un rendez-vous aux alentours de quatorze heures à la chambre du commerce pour discuter d'éventuels éclaircissements bi-latéraux.

Après s'être reposé le temps convenu dans une auberge il se rendit à la chambre pour clôturer cette première mission.

Spoiler: