Transmettre son savoir. [ft Eiko]

Apparence de Rukia à cette époque. [Ce rp se déroule avant l'ellipse]

Voir un samouraï utiliser le fûinjutsu n'était pas une chose commune, rares étaient les soldats du Fer qui maîtrisaient cet art shinobi. Pourtant Rukia était douée, au même titre que les ninjas elle était capable d'utiliser des sceaux pour toutes sortes d'utilisations. Aujourd'hui la jeune femme devait se rendre aux terrains d'entraînement du village. Le doyen de la résidence des natifs de Tetsu à Kumo lui avait assigné une tâche, elle devait partager son savoir avec un shinobi de Kumo, lui aussi un adepte du Fûinjutsu.

La moitié du visage dissimulé derrière son masque à crocs d'or, la Samouraï quitta sa demeure, habillée de sa tenue de combat rouge et son katana accroché à la ceinture et un petit sac dans une main, l'heure de se rendre au rendez-vous approchait. Sans perdre de temps la jeune femme traversa le village, empruntant les passages les moins bondés du village pour éviter d'avoir à marcher au milieu de tout les civils qui se pressaient dans les rues principales comme tous les jours aux environs de midi.

C'est un temps capricieux qui couvrait le village, le ciel était gris et un vent puissant soufflait en rafales depuis le lever du jour. Ce n'était pas une météo qui déplaisait à la femme du fer car elle lui rappelait sa terre natale où le climat était vraiment plus dur qu'à Kumo, les contrées enneigées de Tetsu lui manquait plus qu'elle ne voulait le reconnaître mais elle savait que sa présence ici n'était que temporaire, elle aspirait à des projets bien plus ambitieux que simplement servir Kumo au nom de l'alliance entre sa nation et le village.

Rukia arriva en avance, elle s'installa sur le terrain précisé par le doyen des Samouraïs, assise sur le sol adossée à un rocher son sabre à la perpendiculaire sur ses jambes entièrement allongées. Il ne restait plus qu'à attendre son élève du jour, un certain Kadoria Eiko dont elle ne connaissait même pas le faciès.

La Samouraï attrapa le sac en cuir posé à coté d'elle et en tira plusieurs rouleaux de parchemin, qu'elle disposa devant elle, bien alignés. C'était simplement du papier vierge pour le cours d'aujourd'hui bien qu'elle ne savait pas encore sur quoi il allait porter.

Après avoir parcouru le village, braver les ruelles bondées, trouver son chemin au travers des gens qui bloquaient les ruelles aux commerces battant leur plein et enfin trouver le terrain d'entraînement qui lui avait été indiqué par son intermédiaire, il arriva les mains dans les poches en face de son mentor de ce jour, assise et adossée à un rocher. Son air sérieux et inflexible contrastait avec une moitié visage séraphique trônant au-dessus d'un masque d'or, la gueule surmontée de crocs acérés qui pouvaient s'avérer terrifiant dans le fracas du métal.
Eiko, tige allumée au bec, s'approcha jusqu'à une certaine distance de la jeune femme aux cheveux noirs, ni trop loin pour éviter que sa voix ne porte pas jusqu'à ses oreilles, ni trop proche pour éviter ce qui pouvait être un manque de respect. Elle l'avait sûrement entendu arrivé, alors il se râpa quelque peu la gorge.

"- Bonjour, vous devez être Katsuga Rukia. On vous a conseillée à moi comme mentor de fûinjutsu et je désire suivre votre enseignement. dit-il en saluant, le buste et la tête inclinés vers le bas pour marquer son respect envers cette personne qui avait dû recevoir une éducation martiale exemplaire auprès des samouraïs, comme sa tenue tendait à le confirmer.
Le Kadoria sortait à ce même moment des parchemins de son bagage arrière et les posèrent au sol, à la verticale. Son regard évitait de trop détailler son interlocutrice, mais il ne put s'empêcher de tomber sur le sabre qu'elle portait sur ses jambes. Une véritable prouesse de l'art du métal se dessinait devant lui, un manche magnifique appelant à la fureur du combat et à la douceur du devoir.

- Vous possédez une magnifique arme, de belle facture à ce qu'il semble."

Le protocole n'avait jamais été son fort et il détestait particulièrement les règles et autres pirouettes du genre. Cependant, il n'était pas question de lui, mais du respect qu'il voulait démontrer à Rukia. En effet, cette courbette signifiait surtout l'importance qu'il donnait à cette femme plutôt que ce qu'il était contraint à faire pour plaire aux mœurs imposées. Son franc parler le titillait déjà et il ne pu s'empêcher de reprendre une dernière fois la parole avant de la donnée.

"- Je tiens seulement à vous souligner que je déteste les saluts conventionnels. Je fais ça surtout pour vous témoigner mon respect, non pas parce que j'y suis obligé. Ce que je dis n'a pas pour but de vous blesser, mais je n'arrivais pas à le garder pour moi."

Il regarda dans le vague peu après cette phrase, son envie plus qu'intense de dire ce qu'il pense pouvait lui être fatal un jour, mais il aimait faire preuve de toute l'honnêteté qui le qualifiait, car il était aussi droit que pouvait l'être quelqu'un qui avait grandi avec une discipline de fer. Il avait tout simplement une autre manière de penser.

Rukia leva alors les yeux en entendant approcher une personne, c'était un jeune homme assez grand et un corps athlétique aux cheveux.... rouges et noirs... Les folies capillaires des shinobis étaient donc sans limites ? La jeune femme dévisagea son élève du jour, il semblait mature, sérieux et sûr de lui. La Samouraï l'observa silencieusement pendant qu'il s’annonçait, faisait un compliment sur l'arme de la Katsuga et balançait quelques futilités sur sa façon d'agir.

Toujours sans dire un mot la Tetsujin se leva, d'un coup de pied elle déroula les parchemins qu'elle avait posée à coté d'elle et posa son regard sur le shinobi,

♦ Garde tes manières et tes preuves de respect pour tes supérieurs - dit la jeune femme. - La notion de respect est une chose très importante pour les natifs du Fer, mais je ne suis pas directement ta supérieure donc rien ne te pousse à me faire des courbettes mais tu veux bien éteindre ça ? - demanda la Samouraï en jetant un regard à la cigarette du garçon.

Effectivement, jamais un Samouraï ne se présenterait de la sorte, mais Rukia n'avait aucun droit sur les Kumojins, même si son grade devait être légèrement supérieur à celui du Kadoria, mais il est clair qu'elle n'aurait jamais toléré ce genre de paroles chez un homologue du Fer. Elle préféra aussi ignorer les propos du Genin à propos de son arme, ce n'était pas la raison de sa présence ici.

♦ Bon, je suis censée te donner un cours en Fûinjutsu, pour commencer peux-tu me dire ce que tu es capable de faire ? Me parler des techniques que tu connais et celles qui pourraient t'intéresser ?

Rukia n'était pas vraiment à l'aise, elle avait l'habitude d'entraîner d'autres Samouraïs au contrôle de l'aura ou à la maîtrise du Bushido mais c'était la première fois qu'elle devait donner un cours de Fûinjutsu, la Katsuga attendit alors la réponse du garçon pur savoir vers quel enseignement elle allait pouvoir diriger le cours.

Eiko écouta attentivement ce que lui disait Rukia et elle le somma d'éteindre sa cigarette. Sans un mot, il s’exécuta en sortant une petite boîte d'une de ses pochettes et y enferma les restes.
Il était aussi rassuré qu'elle ne l'oblige pas à passer par tous les rudiments de la politesse ou ne soit outrée de ce qu'il venait de lui dire. Le jeune shinobi se dit toutefois qu'il avait pu avoir l'air agressif ou impertinent.
La samouraï ne lui avait pas répondu au sujet de son katana, cela devait être le signe de l'arrogance de ceux-ci, ou une volonté de ne pas s'écarter du but principal de cette rencontre. Il fit cependant tomber son regard deux fois encore sur l'instrument d'acier qu'elle tenait avant de lui répondre.

"- Je suis capable d'utiliser mes connaissances du fûinjutsu pour entraver et sceller. Et grâce à mes dons de shinobis, je peux aussi y insuffler du raïton ou la maîtrise de la gravité. Je connais aussi une technique capable de briser du genjutsu, mais à faible niveau. "

Pendant qu'il parlait, une mèche de cheveux lui arriva devant les yeux. Il soupira avant de la plaquée en arrière puis se tapota la jambe gauche avec les doigts. Ce signe de stress montrait qu'il regrettait déjà ses paroles, non pas par peur de ce qui pouvait se passer, mais de ce qu'on pouvait penser de lui. Il se voulait respectueux, mais insoumis et le message aurait pu être interprété différemment.
C'était la première fois qu'il rencontrait un samouraï : tout du moins, la première fois qu'il entretenait une conversation avec l'un d'eux. Cette expérience lui réchauffait le cœur, lui qui rêvait d'apprendre et découvrir. Il avait souvent entendu parler de leur comportement froid et stoïque, ainsi que de leur honneur, loyauté et talents pour le combat. Chose qui semblait émaner de Rukia : elle collait plus ou moins à l'idée qu'on se faisait d'eux.
La question lui traversa l'esprit cependant : la très grande majorité des samouraïs n'étaient-ils pas des hommes ?

"- Au fait, je suis désolé, je ne me suis pas présenté. Bien que ce soit peut-être inutile : Kadoria Eiko, genin de Kumo. Enchanté." lui lança-t-il après que la pensée d'avoir été impoli lui ai effleuré l'esprit. Il souhaitait commencer cette relation sur de bonnes bases.

Le regard insistant du Genin sur son sabre n'échappa à la Samouraï qui une fois de plus se contenta de l'ignorer, il aurait peut-être l'occasion de le voir en action un jour mais pas aujourd'hui. Avec attention la jeune Tetsujin écouta les compétences qu'exposait le garçon, il avait l'air d'être capable de réaliser tout ce que l'on pouvait attendre d'un shinobi de son grade, il parla ensuite de son don héréditaire et de son affinité Raiton, les Samouraïs n'étaient pas entraînés au contrôle du chakra et certains pensaient même qu'après de siècles sans l'utiliser le réseau circulatoire de cette énergie était fermé, l'évolution, pourquoi le corps garderait quelque chose dont il ne se sert pas....

Le Kumojin aborda ensuite un sujet intéressant, utiliser le fûin pour briser les Genjutsus. Rukia était assez douée dans ce domaine, peut-être que le cours d'aujourd'hui pourrait porter là dessus. Le garçon aux cheveux bi-couleurs se présenta, comme si il regrettait de ne pas l'avoir déjà fait. La Katsuga leva alors les yeux au ciel en répondant,

♦ Je t'ai déjà dit de ne pas t’inquiéter à propos de ces banalités. Je me doute bien de qui tu es, je ne vois pas pourquoi tu te serais présenté ici si ce n'était pas pour ce rendez-vous.

La mentalité des Samouraïs, ils n'étaient pas tendres ni dans leurs mots, ni dans leurs gestes, la faute à une éducation militaire extrêmement sévère et rigoureuse qui les privait de toute sensibilité sociale.

♦ Alors... - souffla Rukia l'air pensif. - Tu m'as bien dit que tu possédais une technique pour te libérer des genjutsus de bas niveau ? Pourquoi ne pas travailler sur ce sujet ? - demanda la Samouraï.

C'était important de connaître les moyens de contrer les utilisateurs de Genjutsu, des personnes que Rukia pouvait difficilement supporter, des fourbes et des lâches qui se cachent derrière des illusions pour ne pas avoir à se confronter à leur adversaire.

Le Kumojin était prêt à suivre l'enseignement qui allait être dispensé par Rukia. Il ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, mais il allait pleinement assumer le fait d'être venu, surtout que celle-ci semblait avoir trouvé un jutsu à lui enseigner. Une technique de désenvoutement manifestement. Cette technique utile pour briser le genjutsu fut l'une des premières qu'il se décida à apprendre : l'idée qu'un être lui insuffle des illusions et le plonge dans l'irréel le terrifiait et il ne trouvait rien de plus déshonorable.

"- Effectivement, je suis capable d'utiliser un Kaï. Je suis d'accord, mes quelques lacunes dans ce sujet pourraient me mener à ma perte. Par quoi devrions-nous commencer ? questionna t-il pendant qu'il époussetait son haut, voyant quelques bribes de poussières s'étant glissées subrepticement sur son épaule.
Jetant son regard sur le sol après avoir donner quelques coups, il se rappela que ses rouleaux y étaient encore. Il se décida à les ramassés et en garda un sous le coude en levant un sourcil. Sa main gauche caressait sa barbiche délicatement.

- Parce que je peux vous montrer mes quelques notions, histoire que vous sachiez jusqu'où je peux aller. Mais je ne sais pas si ce serait vraiment utile."

En attendant une réponse, il réfléchit un bref instant à ce qu'elle lui avait dit à propos de "banalités. Il était plaisant de voir qu'elle était quelqu'un qui allait droit au but. Cependant il se demanda si les questions la rendrait impatiente également , soulignant une tendance à l'ennui, ou si elle était tout simplement très concentrée et sérieuse dans ce qu'elle entreprenait.
Son âme avait l'air aussi froide que le métal qu'elle transportait, ce qui dérangeait quelque peu Eiko. Ce genre de personnes semblaient dénuées de passion ou d'envies de plaisir, ce qu'il ne pouvait concevoir. Pouvait-elle rire ? Avait-elle des ambitions ? Il ne pu que se questionner sur ce genre de choses.

L'apprentissage allait bientôt débuter et parce qu'il n'avait pas pu terminer sa cigarette, il inspira profondément avant de relâcha son souffle pour évacuer le stress qui commençait à l'envahir.

♦ Non ce sera inutile, je pense avoir compris de quoi tu étais capable, on va pouvoir commencer.

La Samouraï retourna s'asseoir contre son rocher, elle n'avait pas les capacités de créer une table ou quelque chose pour se reposer dessus alors elle comptait travailler à même le sol et invitait le Kadoria à faire de même. C'est maintenait qu'elle se demandait pourquoi le cours ne se déroulait pas dans une salle appropriée.

♦ Alors... - souffla Rukia en attrapant un parchemin qu'elle déroula devant elle. - Je pense ne rien avoir à t'apprendre sur le Genjutsu, tu sais qu'en perturbant ton flux de chakra au niveau de ton cerveau, il est alors possible de dissiper l'illusion. Donc la seule difficulté dans le cours d'aujourd'hui c'est la structure du sceau, plus il contient d'énergie et plus il peut dissiper d'illusions puissantes mais il doit être très stable pour ne pas se défaire sous la pression de l'énergie qu'il contient.

La jeune femme plaça sa main au dessus de son parchemin alors que l'extrémité de son doigt se couvrait d'une lueur dorée, comme les shinobis avec le chakra elle pouvait se servir de son aura pour marquer le papier et écrire ses sceaux ou même des messages. Rukia écrivit alors l'architecture de son fûin, une fois les symboles gravés sur le rouleau elle leva les yeux vers son élève. Elle avait déjà pu remarquer des signes de stress chez le Genin et essaya de s'exprimer le plus clairement possible.

♦ Je sais que mes structures de sceau sont différentes de celles que tu peux utiliser, c'est parce que j'utilise mon aura comme ressource et non du chakra. Mais le principe est le même pour toi.

La main de la Tetsujin se recouvra d'énergie qu'on pouvait voir se déverser dans le parchemin, alors que le sceau absorbait l'énergie de Rukia les caractères se resserraient jusqu'à former un unique symbole, le même qu'on pouvait retrouver tatoué sur le corps de la Samouraï.

♦ Donc c'est comme le fûin que tu connais, mais tu dois essayer de le rendre capable d'absorber et de contenir une quantité plus importante de ton chakra.

"- Bien. Je suis prêt, dans ce cas." lui dit-il, avant de se lever pour accompagner la samouraï comme elle lui avait signifié. Il s'installa assit, face à elle, en tailleur, tout en déployant son rouleau. Il attrapa une poignée de sa crinière pour la replacer en arrière : ils étaient à nouveau tombés.

Elle lui expliqua les rudiments du genjutsu, ce qu'il savait déjà. Il évita cependant de lui faire remarquer : elle avait débutée sa phrase en l'indiquant. Pourquoi lui répéta t-elle alors cette pratique ? Était-ce coutumier de ses compatriotes d'oublier les bases de ce genre de techniques ? Peut-être était-ce dû au fait que, pour eux, cela restait assez flou.
Il se contenta d'acquiescer en gardant sa moue habituelle.

Il remarqua que Rukia utilisait son doigt pour écrire, ce qu'il ne faisait pas d'ordinaire. Aussi, il ne se retint pas de lui annoncer.

"- Vous utilisez vos doigts ? D'habitude j'utilise un pinceau à travers lequel je fais passer mon chakra. Je n'ai pas l'habitude de l'affrontement, mais j'imagine que cette manière est bien plus pratique et moins dangereuse sous la pression. Je procède d'une mauvaise manière ? lui demanda t-il en levant un sourcil.
Elle lui parla également de de son "aura" qu'elle utilisait comme un shinobi le ferait de son chakra. Il se posa un tas de questions à propos de ceci, et délia à nouveau sa langue.

- Votre "aura" ? Qu'est-ce donc ? C'est une sorte de puissance pure, un saut de votre âme ? Je sais que cette question est impertinente mais... je suis très curieux."

Il vit le parchemin de son mentor s'illuminer lorsqu'elle apposa son sceau. Elle utilisait un symbole qui était inconnu au Kadoria. Sûrement celui du jutsu.
Pour s'impliquer totalement dans son entraînement, il utilisa la même méthode qu'elle : c'est à dire utiliser son doigt comme traceur afin de donner une dimension réaliste à ce qu'il allait entreprendre.
Eiko connaissait parfaitement la méthode à employer pour utiliser un Kai et s'appliqua à la tâche en dessinant le même symbole que celui ayant été dessiné par la guerrière.
Il se concentra pour insuffler une vaste portion de chakra en son dessein, mais le résultat n'était pas suffisant probant pour qu'il en soit fier. Il la regarda l'air circonspect avant de lui demander par mimique si c'était suffisant. Sa joue gauche s'enfonça dans son visage. Il se la mordait légèrement.

Rukia laissa le genin poser ses questions, elle se contenta d'y répondre simplement avant qu'il ne se lance à son tour dans l'exercice qui l'attendait.

♦ Il n'y a pas de bonnes ou de mauvais manières d'écrire sur ton parchemin, si j'utilise l'extrémité de mon doigt c'est dans un but pratique. Je n'ai pas à m'encombrer d'encre ou d'autres objets inutiles sur un champ de bataille voir même ici pour notre entraînement. Tu peux utiliser ce qui te semble être le plus pratique et rapide.

La Samouraï s'y attendait un peu, le Kadoria l'interrogea alors sur l'aura, une chose que les shinobis ne connaissaient pas et n'auraient certainement pas la patience d'apprendre à maîtriser.

♦ L'aura c'est un peu notre chakra à nous les Samouraïs, c'est le fruit d'une parfaite connaissance de son corps et de son esprit. C'est notre source d'énergie, il faut des années d'entraînement pour atteindre l'équilibre nécessaire à la matérialisation et le contrôle de l'aura, certains n'y arrivent même jamais. C'est une énergie pure et puissante, qui possède une capacité très intéressante : Celle de trancher littéralement le Ninjutsu.

Maintenant que la soif de connaissances d'Eiko était assouvie Rukia le laissa mettre en oeuvre ses talents, il utilisa alors son doigt comme moyen d'écriture ce qui fit esquisser un sourire à la Tetsujin derrière son masque doré. Après quelques instants le sceau du genin était terminé et il leva les yeux vers son professeur avec un regard qui trahissait son manque de confiance en sa création.

♦ Si pour t'aider je peux te parler en chiffres, je pense que pour rentre ton sceau viable, tu devrais y insuffler deux voir trois la quantité d'énergie que contient le fûin que tu sais déjà faire. Maintenant, voyons voir ce que vaut ton fûin.

La Katsuga approcha sa main rayonnante du sceau sur le parchemin de son élève. Avant même qu'elle ne le touche, l'énergie contenue par le sceau déforma sa structure et il s'effaça tout seul du papier où il était posé. Rukia leva alors les yeux vers Eiko,

♦ Je pense que ce n'était pas suffisamment stable. Recommence. - demanda fermement Rukia.

"- Deux à trois fois ? Cela risque d'être très fatiguant. J'ose espérer ne pas tomber sur un expert du genjutsu dans un conflit, il risquerait de me faire perdre toutes mes forces rapidement. lui répondit-il en la voyant détruire son sceau d'une simple pression de doigt. Il avait été si facile pour elle de s'en débarrasser que cela faisait peine à voir. Son air se renfrogna légèrement.
Il leva à nouveau son index, y insufflant plus de chakra que précédemment pour arriver à canaliser ce Kai. Eiko y concentrait ce qu'il pouvait pour que cela réussisse. Le doigt s'abattit alors sur le parchemin pour y dessiner le précédent symbole, s'y attelant de façon rapide afin de rendre la tâche plus emplie de passion.
Après avoir accompli son geste avec aisance, il regarda son professeur pour un verdict.

- Ce sera suffisant, ça ?" lui adressa-t-il avec un air perdu. Il n'arrivait pas à comprendre comment, juste avec du chakra supplémentaire, il pouvait décupler la puissance de son fûinjutsu. Ne fallait-il pas autre chose ? Un effort plus concret ?

En l'attente d'une réponse, il regardait à nouveau de long en large la combattante. Entre sa lame et ses spallières qui semblaient solides comme la volonté d'un combattant, tout lui rappela les merveilles qui se camouflaient en dehors du village. Il en esquissa un sourire de contentement. Un jour viendrait ou ses promotions lui vaudraient de pouvoir quitter le village à sa guise. Le Kadoria pourrait découvrir le monde et ses milliers de talentueux combattants à observer.

Le fait qu'une personne dépourvue de chakra soit dotée d'un tel talent qu'il lui soit possible d'outrepasser ses propres limites étaient quelque chose d'admirable et lui donnait une présence qui en était renforcée. Quelle avait été sa vie pour en arriver là ? Et surtout, que ressens t-on quand on a pas de chakra ? Se sent-on plus libre, ou bien plus lourd ? Que de question le taraudaient depuis le début de cette rencontre.

♦ N'oublie pas que ton sceau sera préparé à l'avance, tu auras normalement récupéré cette dépense le jour où tu devras t'en servir. En plein combat je doute que tu auras le temps de refaire un fûin. C'est pour cela que tu dois t'en servir au meilleur moment car une fois utilisé tu ne pourras plus t'en servir. - répondit Rukia aux inquiétudes du Kadoria.

La jeune femme qui était en tailleur se pencha en avant presque jusqu'à ce que son front touche le sol, d'une main elle retira les cheveux qui cachaient sa nuque pour dévoiler au genin un sceau gravé sur sa peau.

♦ J'ai ce sceau depuis plusieurs semaines. - Dit la Samouraï en se redressant. - Le jour où je devrais m'en servir, je dépenserais seulement l'énergie nécessaire à l'activation du sceau. J'ai d'autres fûins plus ou moins puissants posés sur mon corps, plus un sceau contient d'énergie, plus il pourra perturber ton flux de chakra et te libérer d'une illusion puissante. Le problème réside alors dans la structure du sceau qui doit être capable de contenir cette énergie.

La Katsuga regarda son élève faire un nouvel essai et une nouvelle fois elle approcha sa main chargée d'aura pour voir si une légère perturbation extérieure suffisait à détruire le sceau. Cette fois ci les doigts de Rukia se posèrent sur le papier sans aucun problème, le fûin était stable.

♦ Celui la est correct il me semble. Plus tard je pourrais t'apprendre à briser les sceaux de tes adversaires si cela t'intéresse, il suffit d'avoir un contrôle suffisamment précis de ton énergie pour l'infiltrer dans le sceau, le rendre instable et le détruire, te libérant aussi des effets néfastes qu'il pourrait avoir sur toi.

La lueur s'intensifia autour de la main de la jeune femme et le sceau s'effaça alors comme le précédent.

♦ Allez, recommencer encore une fois pour voir si tu arrives à reproduire exactement le même. - demanda Rukia en levant les yeux vers Eiko.

Rukia lui rappelait qu'un expert du fûin se devait d'avoir ses sceaux de disponibles avant le début du combat. C'était en effet logique et il était d'accord avec ce principe : cela faisait un moment qu'il n'avait pas combattu. Ce ne fut jamais non plus d'affrontements d'une importance capitale, il n'avait donc jamais utilisé ce principe. Mais elle avait raison. Il fallait s'y préparer et l'oubli du jeune shinobi était une faute grave. En tout cas, pour lui.

"- Vous avez raison. Je me sens stupide, maintenant que vous en parlez, de ne prévoir ce genre de choses. lui dit-il, tout se concentrant pour alimenter son doigt en chakra.
Son doigt, cette fois-ci, était assuré. Il traça le même signe que la samouraï, à nouveau, on se concentrant pour ne pas foirer ce qu'il avait entreprit. Eiko instilla ce qu'il fallait de chakra, selon-lui, pour que le test soit probant.
Il ne voulait pas assumer un échec après une réussite, bien que son professeur ai l'air compréhensif. La peur de passer pour un imbécile.

- Celui-là sera aussi stable qu'un fûin puisse l'être."

Il traça, de la même façon que le précédent, grinçant des dents sous le coup de la hargne.
Les effluves de son chakra parsemèrent le papier pendant que les résidus qu'il laissait s’illuminaient au gré de ses passages.

Le Kumojin avait également remarquer qu'elle effaçait ses fûins d'un simple geste, comme si elle avait pratiquée le descellement toute sa vie. Il était si aisé pour cette femme de se débarrasser des jutsus du genin.
Peu après son tracé précis, il la regarda, détournant légèrement le regard comme à son habitude, comme s'il louchait.

"- J'espère que cela suffira. Votre technique de descellement semble très aboutie. Vous utilisez les sceaux depuis longtemps ?" demanda t-il en regardant son doigt gorgé de chakra. Cette petite lueur qui en émanait était magnifique et tellement emplie de poésie.

Rukia laissa son élève reconnaître la justesse de ses propos sans dire un mot, elle n'avait ni l'envie ni l'habitude de se vanter ou d'en profiter pour faire remarquer la différence de niveau entre elle et le Kadoria. Le genin reprit alors son exercice, beaucoup plus confiant cette fois ci il écrivit la structure de son sceau d'un air assuré bien que la Samouraï pouvait lire chez lui des légers signes de stress et d'énervement, en voyant le fûin se former Rukia pouvait déjà dire qu'il était correct.

♦ On va voir ça tout de suite. - dit alors la Tetsujin quand le Kadoria eut fini son oeuvre.

Comme les fois précédentes la jeune femme déplaça sa main chargée d'énergie jusqu'à frôler le papier du bout des doigts, le fûin ne vacilla pas et elle ne sentit aucune variation de son intensité. Son regard se leva vers son élève du jour et lui annonça la bonne nouvelle avec un clin d’œil,

♦ C'est parfait.

Rukia n'avait pas l'habitude de se montrer aussi chaleureuse, son cœur étant aussi froid que l'acier de son arme mais elle essayait de faire des efforts car elle pensait représenter les samouraïs aux yeux d'un genin, elle ne voulait pas faire passer sa communauté pour une bande de soldats sans émotions, malgré le fait que se soit plus ou moins le cas.

♦ Je m'entraîne au fûinjutsu sous toutes ses formes depuis presque dix ans déjà. Mon mentor m'a enseigné cet art après mon voyage d'initiation dans le pays du Fer, c'est la coutume là-bas. L'enfant est envoyé en patrouille avec des adultes pendant plusieurs années, c'est une forme de test physique et psychique très... compliqué. - répondit la jeune femme aux questions du genin.

Logiquement l'entraînement était terminé, sa tâche était accomplie mais elle ne voulait pas abandonner le Kadoria qui devait avoir encore plusieurs questions à lui poser.

Eiko semblait être arrivé au bout de son entraînement, selon la samouraï, son Kai était parfait et elle ne lui redemanda pas d'en tracer un nouveau. Il se repassa la main dans sa barbe avec satisfaction et sorti une cigarette.

"- Je peux ? J'estime avoir mérité une petite récompense, non ? lui demanda-t-il avec un sourire honnête et franc. Fumer était son petit plaisir et il comptait très souvent là-dessus. Les arômes du tabac étaient, pour lui, comme un plat cuisiné avec douceur et doigté.

Il rangea son attirail derrière son dos, avant de saluer Rukia pour la remerciée.

- Je vous remercie de votre enseignement. Peut-être qu'un jour, je vous retournerais la faveur, d'une façon ou d'une autre." dit-il pendant qu'il terminait son rangement, toujours assis face à elle et les yeux penchants légèrement sur le côté. Il ne regardait que rarement quelqu'un directement.

C'était une bonne journée, il venait d'apprendre une nouvelle technique et avait sous la main une personne susceptible de satisfaire ses désirs de connaissances, en tous cas dans un certain domaine. Elle semblait ouverte aux questions d'ailleurs, la Katsuga n'était pas partie juste après la fin de l'apprentissage ce l'indiquait bel et bien. Une question trouva même une réponse.

"- Je vois. Cela à du être très enrichissant. Très compliqué ? C'est-à-dire ? Et comment est-ce d'être samouraï ? Cela doit être une source d'honneur considérable, non ? Eiko posait ses questions en débitant tout ça comme un enfant demandait pourquoi le ciel était bleu, mais avec une voix bien plus grave et un ton bien moins innocent.

- D'ailleurs... sans vouloir vous offenser... voyez-vous, ici, nous avons une certaine liberté d'action. En tout cas je suis actuellement libre de faire ce que je veux et possède des engagements minimaux envers mon village en temps normaux. Mais vous qui avez le devoir de servir, ne vous sentez-vous pas prisonnière ?"

Cette dernière question lui tenait à cœur, et cela se voyait sur son visage arborant un léger pli au niveau de la bouche, ses yeux se resserrèrent et il se gratta le cou.
En effet, le principe de liberté était pour lui très important, aussi important que la passion de la nourriture, de l'alcool et l'appel de la violence.

Rukia hocha simplement la tête pour autoriser le Kadoria à rallumer une cigarette, si il voulait se tuer avec ce poison fumant c'était son problème mais le regard qu'elle jeta sur l'objet que portait Eiko à sa bouche était lourd de sens. Une fois sa cigarette allumée le Genin remercia son enseignante du jour avant de lui poser de nouvelles questions comme s'y attendait la Samouraï, Rukia n'avait aucune gêne à répondre aux questions du garçon, il s'agissait des coutumes de son pays bien qu'elles pouvaient paraître rudes pour un étranger.

♦ Enrichissant ? Ce n'est pas vraiment le terme que j'aurais employé. C'est une épreuve plutôt. - répondit la Tetsujin en portant sa main à son sabre. La partie visible de son visage ne dévoilait alors aucune expression, pas de remords ou de honte. - J'ai commencé mon entraînement à l'âge de six ans, c'était extrêmement rigoureux et sévère, lors de mes dix ans j'ai pu faire mon voyage d'initiation.

J'ai sillonné le paysage de Tetsu pendant six ans, accompagnant alors une patrouille de Samouraïs qui devait rester mobile et assurer l'ordre dans le territoire. A onze ans j'ai tué pour la première fois, j'ai assez mal réagi ce jour là, la sanction fut immédiate et j'ai du suivre la troupe sans manger et en buvant le strict minimum pendant plusieurs jours, on m'a fouettée trois nuits d'affilées pour me priver de sommeil. Une punition méritée pour avoir déshonoré ma condition de Samouraï.

Voilà quel genre de voyage attend les Samouraïs pour devenir de vrais soldats du Daimyô.

Rukia ponctua sa phrase en passant sa main dans ses cheveux pour réfléchir aux réponses des autres questions du Kadoria après quelques secondes elle reprit,

♦ Être Samouraï ce n'est pas simplement "servir" comme c'est ce que tu as l'air de croire. C'est se soumettre aux règles du Bushido, de vivre en prouvant sa loyauté envers le dirigeant de la nation, d'honorer nos ancêtres en restant liés aux valeurs qui sont les nôtres, l'honneur, la loyauté, le courage, la force. De prouver sa valeur au combat et de toujours agir dans le but de protéger le pays du Fer et ses habitants.

Mais il s'agit peut-être d'un concept qui échappe aux shinobis, ce que je peux comprendre...

Le Kadoria buvait les paroles qu'elle prononçait pour lui raconter la vie de samouraï. Chaque émotion s'affichait sur son visage au gré de son histoire, débutant par l'interrogation et finissant par le dégoût, cette histoire de punition semblant très cruelle, même pour des gens aussi sévères. Mais ce n'était pas étonnant venant de gens aussi rigoureux.

Ce qui le fit tiquer le plus fut sûrement d'apprendre qu'elle avait tuée à l'âge de onze ans, lui qui n'avait encore occis personne. Cela aurait pu l'effrayer, cependant ce n'est pas de la peur qu'il ressenti à cet instant, mais de la honte. La honte d'avoir tellement de retard sur la voie du guerrier. Il était stupéfait cependant qu'elle ait pu entreprendre des voyages afin de parfaire son parcours initiatique ; elle devait avoir visitée des lieux merveilleux et des contrées inconnues du commun.

"- Cela à du être extrêmement difficile pour vos jeunes jours. Mais vous êtes devenue une femme forte, non ? Vous considérez ce que vous avez vécu comme nécessaire ?" demanda-t-il, la clope au bec, dont la cendre tombait par paquets sur le sol.

Voyant la Katsuga passer ses mains dans ces cheveux, il agit comme un miroir et reproduit la même mimique : il avait ce réflexe depuis longtemps et comme un bâillement, ça se propageait chez lui.
Elle termina son explication par une petite définition de ce qu'est être samouraï. Il laissa ses cheveux tranquille pour, cette fois-ci, s'en prendre à sa pilosité faciale.

"- Cela à l'air fascinant et je comprends tout à fait ce que vous suivez comme principe. Mais je me demande, de vous à moi... êtes-vous totalement convaincue de tous ça ? N'avez-vous pas d'ambitions ?" cette question pouvait être mal prise, mais Eiko, derrière son regard vif, n'avait en réalité aucune idée derrière la tête que celle d'assouvir ses interrogations. Son regard était plongé sur l'armure rouge de la combattante. Il adorait le rouge.

♦ Il était plus que nécessaire, c'est le genre d'expérience qu'il faut pour forger le caractère des soldats du Fer. Ce voyage initiatique est une coutume qui existe depuis toujours, il faut faire face à la dure réalité de la vie pour vraiment s'endurcir. Je ne regrette pas ce que j'ai fait, je n'ai pas non plus de remords à le faire vivre à d'autres jeunes recrues. Les Samouraïs de Tetsu sont les soldats les plus loyaux et féroces du Yuukan, bien que cela requiert des sacrifices.

Toujours avec sa cigarette à la bouche, le genin posa encore deux questions auxquelles ne s'attendait pas Rukia, le Kadoria devait probablemement penser que les soldats du Fer n'étaient que des machines formatées pour le combat, vides de sentiments et privés de libre-arbitre.

♦ Si je suis convaincue de l'utilité du Bushido et des préceptes qu'il inculque aux habitants de Tetsu ? Comment je pourrais ne pas l'être ? Ces principes transmettent les valeurs les plus importantes et fondamentales, grâce au Bushido tout les Samouraïs sont égaux et se traitent comme des frères, bien sûr il arrive parfois des moments où l'on doit s'écarter de ces principes par nécessité, mais globalement le Bushido est la meilleure façon d'éduquer un peuple, du moins c'est mon avis.

Mais qu'est-ce qui te fais croire que je n'ai pas d'ambitions ? Je reste avant tout une personne avec des pensées et des sentiments, bien qu'ils soient parfaitement contrôlés. C'est aussi ça qui rend les Samouraïs si efficaces, nous sommes guidés par une chose en laquelle nous croyons vraiment, nous ne sommes pas des simples coquilles vides au crâne bourré de préceptes pour nous priver de notre libre arbitre. Donc oui, j'ai des projets pour l'avenir, plus ou moins grands.

Et toi ? En quoi crois-tu ? Qu'est-ce qui fait que tu te lèves le matin et que tu veuilles continuer à vivre ? Quelles sont tes ambitions ? - demanda la Samouraï.

Les yeux de Rukia se levèrent vers le ciel qui commençait à s'assombrir, l'heure de rentrer à la résidence des Tetsujins approchait.

C'était étrange, la samouraï parlait beaucoup plus longuement que d'ordinaire. Il lui semblait avoir toucher un point sensible. L'aurait-il vexée ?
Elle lui racontait à quel point ses difficultés avaient étés nécessaires à sa formation de samouraï, pour devenir qui elle était aujourd'hui.

"- Fascinant." furent les seuls mots qui réussirent à sortir de sa bouche. Il ne savait pas quoi lui répondre. Non pas parce qu'elle l'avait mouché, mais parce qu'il était foncièrement d'accord avec cette dureté. Néanmoins, son attitude froide s’expliquait très facilement, désormais.

Terminant sa cigarette, après sa très longue tirade, très longue désignant surtout la samouraï comme point de repère, il récupéra son petit contenant de métal pour y plonger son détritus et la referma avec vigueur, la fermeture étant un peu difficile, un grincement en attestait.

C'était à ce moment là, précis, qu'elle semblait avoir été perturbée par ce qu'il lui avait demander.
Elle posa, en opposition, une question à laquelle Eiko n'avait pas vraiment réfléchit, mais il pouvait y répondre avec le cœur. Ses yeux roulèrent avant qu'il ne commence à parler.

"- Aucune. Je n'ai aucune ambition particulière, à part profiter de ma vie. Bien manger, bien boire et... autre.
Mais j'avoue être un passionné, dans mes passions se trouvent l'assouvissement de mes curiosités et la volonté de combattre de puissants adversaires, devenir un guerrier respecté et reconnu. Je rêve souvent de champs de bataille, d'ailleurs. Cependant je ne crois en rien, je suis guidé par mes envies et ça s'arrête là.
Mes ambitions se limitent seulement aux dons qui m'ont étés donnés à ma naissance, et cela m'a accordé un égo à nourrir. Je sais que ça paraît stupide, mais c'est la strict vérité. Je ne sais pas qui je suis en réalité." il baissait le regard en terminant sa phrase.

Sa révélation le chamboulait légèrement, les nerfs commençaient à monter. Il serrait le poing et repensait à tout ce qu'il avait déprécier durant sa vie et sa volonté de les écrasés par la violence ou le statut.
Le soleil se couchait, cette conversation touchait sans doute à son terme.

Rukia pouvait facilement lire des signes de colère dans les mimiques inconscientes du Genin, elle le laissa alors s'exprimer en l'observant avec un regard neutre, la moitié de son visage cachée par son masque d'or. Il était étonnant d'entendre un Shinobi dire qu'il n'avait aucunes ambitions particulières, les ninjas étaient réputés chez les Samouraïs pour être des personnes avides de pouvoir et de puissance, qui n'hésitent pas à trahir ou se déshonorer pour arriver à leurs fins.

C'était désormais l'heure de rentrer pour la Katsuga mais elle décida d'accorder encore quelques minutes à cette discussion pour glisser quelques mots à Eiko,

♦ Le Bushido pourrait t'aider, je vois la colère gronder en toi et le Bushido pourrait t'aider à la canaliser, la dominer et même t'en servir à ton avantage. Tu pourrais aussi y trouver une véritable voie qui te mènerait à la tranquillité de l'esprit. Si tu ne sais pas qui tu es, comment savoir ce que tu veux ?

La Samouraï attrapa un de ses rouleaux toujours sur le sol, elle en tira un morceau de parchemin qu'elle déchira avant de griffonner quelques mots dessus à l'aide de son doigt.

♦ Tiens - dit-elle en tendant le morceau de papier. - Si un jour il te prend l'envie de t'essayer à la méditation des Samouraïs et de t’initier au Bushido, que tu décides de prendre les choses en main pour t'élever mentalement et trouver des réponses à tes questions. Rend toi aux quartiers des Tetsujins et donne ce message à Nyoumu notre doyen, il t'accordera le droit de participer à quelques séances avec les autres natifs du Fer. J'ignore combien de temps je resterais à Kumo, donc ne t'attends pas à me voir le jour où tu te décideras à trouver ta voie.

La Samouraï recula de quelques pas,

♦ C'était un plaisir de faire ta connaissance, je te laisser ranger ce qui reste, je t'offre les rouleaux. Bonne continuation ! - lança Rukia en se retournant.

Une journée rondement menée.

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