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 L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]

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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyVen 25 Nov 2016 - 18:41

  • Une chaleur ardente pénétrait l'intérieur de mon habitat de fortune. De fil en aiguille, elle entravait le bon fonctionnement de mon système respiratoire, me faisant suffoquer, m'étouffant, voire m'asphyxiant : cette atmosphère irrespirable me contraignait à m'exposer aux rayons solaires incandescents, qui me menait tout droit vers une cécité inéluctable. En effet, la transition d'un milieu entièrement obscur vers un autre totalement lumineux est nécessairement douloureuse, épouvantable, atroce. L'idée d'être carbonisé, de ressentir une sensation de brûlure interne et externe est cauchemardesque mais, suis-je vraiment en mesure de faire un choix dans une situation où rester dans mon logis entraînerait nécessairement une mort imminente ? C'est un cas extrême, quand on s'aperçoit que le faucheur d'âme aspire à engloutir cette âme rougissante et pleinement vicieuse qu'est la mienne. Moment improbable et irréaliste, celui qui agit dans l'ombre est obligé de se montrer au grand jour : c'est l'apparition publique d'un spectre fantomatique. De fait, tous les yeux étaient rivés vers la sortie miraculeuse du « suceur de sang », tel que le nommait le folklore local : la tradition des fourches qui se pointaient en direction de la monstruosité à annihiler était en place. Il s'en suivit une course-poursuite intense entre une foule en colère et un névrosé en quête de tranquillité et de quiétude.

    Mes déplacements étaient irréfléchis, ne pensant qu'à courir à toute vitesse dans le but de semer et d'échapper à cette vindicte populaire, sans appui juridique. Mettant l'accent sur mon sens de l'observation, il était question de dénicher une issue en jouant sur les spécificités de l'espace dans laquelle je me meut. Cependant, c'était un lieu champêtre ouvert, dénué de grands arbustes enchevêtrés qui feraient office de lieu de camouflage et de dissimulation. Une contrainte supplémentaire qui m'amena à prendre des décisions finement réfléchies. Après délibération, il était temps de sortir la carte de la malveillance, mettant aux oubliettes l'indulgence que j'avais à leur égard. Je me mis instantanément dans une position statique, immobile. Mes poursuivants ont été pris de stupeur : c'était une opportunité à exploiter. Retirant le masque du monstre marginalisé et intérieurement doux, je dévoila ma face sombre et sanguinaire. Ce vampirisme qui était recouvert par mes velléités de pacifisme fut épousseté : un massacre était attendu. Toutefois, c'était une perte de temps : le sang qui coulait dans leur veine était une pourriture, provocateur de gastro-entérite. Un seul regard meurtrier et cruel serait suffisant pour les mettre en fuite.

    À la suite de cette mésaventure matinale, je vagabondais dans ce milieu verdoyant et prenait un plaisir immense et ineffable à contempler ce paysage. C'est tellement paradoxal et illogique : un être qui se nourrit du sang de ses prochains ne peut connaître le bonheur d'être en symbiose avec la nature. Néanmoins, je ne suis pas entièrement vampirisé : une infime humanité se manifestait via cette attitude incompréhensible. En suivant mon instinct lors de cette errance, voire de cette pérégrination, soudainement, je tombais nez-à-nez face à un environnement rocailleux, rocheux et montagneux qui contraste avec la verdure de l'espace qui la précède : c'était fascinant. Étant de nature curieuse, je pris l'initiative de me diriger vers l'inconnu, sentant qu'un événement peu banal apparaîtrait : les démons qui m'accompagnèrent sentirent une force spirituelle orné d'énergie positive. C'était des esprits. Est-il possible que ce soit un Mamoru Kamui ?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyDim 27 Nov 2016 - 13:55

Voilà une journée splendide qui allait s’annoncer pour le Mamoru. Il avait enfin fini de tout défaire au niveau de ses affaires pour s’installer à son chez lui, le confort de l’appartement était équivalent à celui de son ancien domicile, mais qu’à cela ne tienne. Après tout, Higeki n’a jamais été quelqu’un de matérialiste, et de ce fait, il avait toujours de l’argent de côté du fait qu’il n’achetait pratiquement rien à part de quoi vivre. Son dernier achat pour dire était sa nouvelle garde de robe pour son rendez-vous se passant à peine quelques jours après son arrivée. Parlons-en d’ailleurs ! Il avait réussi avec succès à se faire enrôler dans l’ordre des « Judicateurs », lui permettant de pouvoir faire appliquer sa notion de la justice au monde : aveugle, incorruptible, absolue, et vengeresse…

Mais hélas, il allait falloir attendre pour pouvoir laisser libre cours à ses envies du genre. Il n’était qu’un simple Heishi après tout, et comme tout bon petit soldat de l’empire, il devait participer à son tour à des rondes à travers le pays. C’était pourquoi on pouvait le trouver à faire de l’exploration sur les terres de Tsuchi no Kuni, à vadrouiller dans les terres rocheuses pour patrouiller un peu. Depuis qu’il avait choisi d’utiliser les esprits errants locaux pour se renseigner sur les faits du jour, il n’était plus tant que ça ennuyé de se balader seul. Les discussions étaient toujours constantes avec les errants locaux, des histoires de meurtres, de torture et horreur en tout genre… De quoi alimenter son imagination pour de futurs récits à exprimer.

Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, le pauvre n’a pas eu tant que ça l’occasion de rencontrer des personnes qui pourraient servir d’auditoire. Le travail est parfois intense, et bien qu’il aimerait utiliser ses collègues de travail comme « cobayes » pour ses contes, il savait pertinemment que tous n’était pas prêt à aimer trainer avec l’individu après quoi. Il laissa donc tomber, les épaules montantes en se disant qu’il n’y avait vraiment que lui pour apprécier son génie. Au moins, ces petites balades semblaient faire plaisir à ses esprits. Ils virevoltaient dans tous les sens à rire de tout et de rien, prêt à faire des farces et autres aux fantômes qu’ils rencontraient. Il semblait que certains Mamoru remettaient en question leur nature, disant que de leur apparence, ils ressemblaient plus à des Oni-mineurs qu’autre chose. Mais bon, de par leur nature farceuse, il serait difficile de concevoir qu’ils soient entièrement démoniaques, n’est-ce-pas ?

Et c’est en se posant exactement cette question qu’un de ses compagnons d’infortunes s’agit en revenant vers lui. Lui quémandant de faire son rapport, il annonça ainsi qu’il aurait repérer d’autres esprits vengeurs, bien plus hideux en apparence qu’eux même. Etrange, ce genre de créatures ne peut point réellement se balader sans un médium pour les accompagner. Mais justement, cela ne fit qu’attiser la curiosité du jeune Mamoru, car cela voudrait-il dire qu’il aurait l’occasion de rencontrer un de ses collègues ? Fantastique ! Un peu de marche pour se mettre en jambe, et qui sait, peut-être qu’il le trouvera en premier ? Se baladant ainsi entre les pics rocheux à regarder les alentours, il écoutait en même temps les murmures de ses esprits le guider vers l’inéluctable rencontre.

Et enfin, le voilà avec la personne recherchée. Habillé d’un manteau sale et ébène qu’on aurait pu croire à un sauvageon, il n’en était pas à douter qu’il s’agissait d’un Mamoru étant donné les formes spectrales l’entourant. Riant alors que son sourire en coin s’affichait, il sorti de sa cachette en retirant son chapeau, saluant son nouvel interlocuteur.


« - My, my, my, Mais qu’avons-nous là ? En voilà une belle compagnie qui vous accompagne mon cher. »

Bien évidemment, pour accompagner mes propos, je tendais la main pour montrer l’ensemble des spectres autour de l’individu, montrant ainsi que j’étais capable de les voir. Remettant son couvre-chef en place, il croisa les bras lacement sur son abdomen et enchaîna.

« - Veuillez cependant excuser mon impolitesse, où sont mes manières ? Je suis Higeki, Mamoru de nom ! Mais je doutes que celui-ci te soit inconnu si tu es capable de telle rassemblement. Mais dis-moi… Pourquoi se balader dans un tel accoutrement, et surtout… Si discrètement ? »

Un seul œil ouvert vers lui, le sourire mesquin affiché, il se demande quelle sera la réponse qu’il ira lui rapporter, aussi bonne ou mauvaise qu’elle soit.
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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyLun 28 Nov 2016 - 18:46

  • C'était un sentiment d'excitation et d'impatience qui se naissait à l'idée d'être face-à-face avec un spiritualiste, qui aurait connaissance du monde opaque des esprits et des démons. Je m'émerveillait face à l'artère savoureuse qui se présenterait à moi, duquel giclerait des litres de sang aux goûts inconnus : c'est cette nouveauté culinaire qui me mit dans un état d'euphorie. Par ricochet, l'insatiété des démons qui m'entourèrent était épouvantable ; leur soif de sang se faisait sentir par l'aura sanguinaire qu'ils dégageaient. Bref, étant dans un état famélique, c'est la bestialité qui pris le pas sur l'once d'humanité qui me restait. Dès lors, guidé par ces esprits démoniaques, je partais en direction de la source de cette énergie positive que nous ressentons intensément, parcourant l'intérieur de mon être, me faisant frémir et frissonner : plus nous nous y rapprochons, plus nous sommes envoûtés par la dégustation inédite qui s'en suivra. Étonnement, les passants me dévisageaient, ayant un regard très suspicieux mais qui camouflait un sentiment d'effroi : ont-ils deviné le sadisme sexuel qui était masqué par ma tenue vestimentaire impénétrable ? La réaction naturelle de fuite ou de marche rapide n'était pas au rendez-vous : j'en conclu en conséquence que ce n'était que le fruit de suppositions, d'hypothèses, n'ayant pas un appui factuel et avéré. Petit moment d'inattention qui me détourna de mon objectif.

    La force spirituelle s'intensifiée au fur et à mesure que je suivais le chemin antérieurement tracé, néanmoins, l'intensité de cette énergie positive ne s'accroissait pas proportionnellement à mon rythme de pas : j'avais l'impression, qu'à l'inverse, c'était lui qui partait en ma direction. Était-il un suicidaire ? Ou, par bonté, souhaitait-il me servir volontairement de nourriture sanguine ? C'est d'une irrationalité à ne pas comprendre mais, étant de nature prudent, il fallait nécessairement que je prenne du recul : mes travaux de recherches personnelles m'avaient révélé qu'une chasse aux Mamoru diabolistes était à l'ordre du jour. Cette rencontre était-elle délibérée de fait ? Un scénario cauchemardesque, à savoir le risque d'une confrontation sanglante, était pris en considération et, allant de mal en pis, j'y ajoutais un caractère mortel à cette confrontation : c'était un pessimisme effréné. C'est alors que mon état d'esprit extatique fut substitué furtivement par un retour à la raison, me mettant en position défensive dans un but d'anticipation et de précaution. J'étais traversé par diverses pensées, une angoisse imperceptible, de manière à ce qu'une crise de nerf prenait forme : ma tare psychologique se manifestait.

    Une personnalité irascible et irritable surgissait à mon insu : c'est autre moi risquerait de dévoiler ma véritable face dans l'espace publique et, par-là, l'humiliation publique était inévitable. Étant un phénomène récurrent, au fil des expériences accumulées, j'ai pu acquérir un self-control, une maîtrise de soi malgré que ce soit de durée limitée. De ce fait, j'ai pris une grande bouffée d'air, me changeant les idées, pensant à quelque chose de grandiose, la plénitude qu'on éprouve à la vue d'une hécatombe à titre d'illustration. De là on se rend compte du rôle primordial de ma tenue vestimentaire crasseuse et poussiéreuse qui voile mon identité réelle : les passants n'ont pas su déceler une crise nerveuse. Cependant, étant encore obnubilé par ces interrogations qui me mettaient dans tous mes états, l'arrivée imprévisible du réceptacle de cette énergie spirituelle positive me surprit grandement : la mesquinerie et la perfidie qui se voyait dans l'expression de son visage était stupéfiante. En effet, l'image que je me faisais de lui était un être bienveillant, pourfendeur du mal, ayant une moralité infaillible : je me suis mépris. Et, sans attendre, il engagea la conversation.

    « - Veuillez cependant excuser mon impolitesse, où sont mes manières ? Je suis Higeki, Mamoru de nom ! Mais je doutes que celui-ci te soit inconnu si tu es capable de telle rassemblement. Mais dis-moi… Pourquoi se balader dans un tel accoutrement, et surtout… Si discrètement ? »

    « Ton aisance à me parler yeux dans les yeux est remarquable ; ne frissonnes-tu pas de peur face à un hématophage, assoiffé de sang, convoitant tes artères ? La noirceur omniprésente de ma tenue vestimentaire et ma démarche silencieuse et inaudible sont emblématique des démonistes, qui vivent perpétuellement dans la douceur des ténèbres, au côté de spectres fantomatiques et d'esprits maléfiques. Es-tu connaisseur de cette au-delà abominable et cauchemardesque ? Toi qui est un Mamoru Kamui, puis-je supposer que tu es épouvanté par ce monde ténébreux, réunissant les damnés de l'Enfer, les démons ? »


    Ces deux questions n'avaient qu'un seul objectif : déterminer les limites de son insensibilité à tout ce qui se réfère au ténèbre, aux démons, à la malveillance ; dans le but de prouver que cette insensibilité était un masque, une apparence qui voile ce qu'il est réellement. De fait, impatiemment, j'attendais sa réponse.
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyMar 29 Nov 2016 - 14:41

Il fallait croire qu’il existait des personnes dont les civilités n’excédaient pas les talents du Mamoru. Pour beaucoup, Higeki était un cas en termes de relations sociales, puisqu’il avait du mal à apparaître comme quelqu’un d’appréciable, à cause notamment de son fasciés aux expressions assez peu orthodoxe. Oh, ne vous y trompez pas, il lui arrive parfois en effet de s’énerver et d’enchaîner sur des réactions que la plupart qualifieraient d’un tant soit peu « extrêmes », mais il pouvait être également quelqu’un d’agréable avec qui converser… Quand il n’est pas obsédé par l’idée de vous raconter une histoire d’horreur. Après tout, la curiosité est son trait le plus apparent, toujours en quête de savoir. De ce fait, il n’hésitera pas à vous poser beaucoup de questions, à vous laisser parler, afin de pouvoir en apprendre le plus possible sur votre personne… A vos risques et périls, si jamais il désire s’en servir contre vous.

Mais pour en revenir au sujet principal du jour, la personne qui ne semblait pas être aussi douée socialement parlant que le vert était quelqu’un qui pensait que s’habiller comme lors des cultes satanistes étaient une tenue de tous les jours. Pas que ça dérange Higeki plus que ça, trouvant le look assez adapté pour une représentation de ses contes, mais lui-même savait que ça attirait pas mal les regards de se déplacer ainsi dans la rue. Accompagnez à cela le fait qu’il déballe ses questions sans la moindre salutation, tout en annonçant de la même manière des discussions qui n’étaient pas les plus appréciées pour tous (sauf pour les amateurs de l’occulte, si vous voyez ce que je veux dire…). Il ne s’était même pas présenté, en voilà bien un manque de politesse ! Mais sa dernière phrase eu le don de le faire rire, faiblement, alors qu’il cachait sa bouche du dos de sa main, et plaçait une main sur son abdomen.


« - Hahaha… Moi… Avoir peur… ? Hahahahahaha ! »

Oui, en voilà une chose drôle. Higeki était bercé depuis son enfance dans les épouvantes et horreur du monde occulte. Et puis, bien qu’il ne soit pas un adepte de la branche des « hérétiques » chez les Mamoru, il n’a pu s’empêcher de s’intéresser à ces derniers. Il ne maîtrise en rien leur art et relation avec les esprits, mais il s’y intéressait tout de même. Calmant son rire quelques instants en reprenant sa composition, il se redressa en tapant dans son point, son sourire habituel présent.

« - Pardon, pardon, en rien je ne voulais t’offenser. Alors, alors, reprenons point par point. Tout d’abord, je ne savais pas que tu pensais que le vampirisme était à la mode. Je pensais qu’il s’agissait là d’une histoire pour faire peur sur des créatures de la nuit… Mais encore, cela expliquerait le manteau. »

Le vert observait encore de haut en bas la cape poussiéreuse et sinistre, les bras passivement croisés sur son abdomen, se demandant encore une fois s’il n’avait point chaud de se balader ainsi. Il reprit d’une expression plus sinistre tout d’un coup.

« - Quant au meurtre… Et bien, disons que je sais que vous seriez mort avant même que vous ne puissiez humer le parfum de mon hémoglobine, kukuku… »

Une provocation ? Possible… Même si Higeki n’est pas forcément le plus doué dans l’art du combat, il n’en restait pas moins un jeune homme doué dans les arcanes illusoires. Il pouvait très bien lui faire croire que ses poumons étaient perforés, et son corps arrêterait de respirer d’un simple Müdra… Mais pourquoi faire, il avait une source de curiosité devant lui, il n’allait pas la faire disparaître ! Reprenant un sourire moins menaçant, mains devant lui, il continua.

« - Allons allons, inutile d’aller jusque-là après tout ! Pour te répondre, je suis un fervent admirateur de tout ce qui est lié à l’occulte. Je me passionne d’histoires d’épouvantes et autres horreurs qui pourraient faire réagir mon auditoire ! C’est tellement exaltant ! »

Et comment ne pas être amusé par ceci, il y avait tellement de chose à découvrir, des créatures étranges et ésotériques à contempler. La découverte de ce monde aurait tant intéressé le jeune homme, même si… Même si cela était, pour une raison qu’il ne comprenait pas, interdit par son clan. Hmmm, étrange… Mais bon, pour montrer qu’il était loin de le retrouver répugnant, il se contenta de donner véritable forme à ses petits compagnons. D’un simple Müdra, et un regard échangé avec l’inconnu, il lui permit ainsi de voir les esprits qui l’accompagnaient.

La Compagnie:
« - Et puis, tu vois… Mais compagnons sont tout aussi diablotins que les tiens. Ils aiment beaucoup se balader pour faire des farces, et surtout, accompagner mes histoires et contes… »

On voyait déjà ses amis qui flottaient un peu partout, riant d’un son plus ou moins malicieux, et virevoltant autour. Naturellement, nous étions tous les deux seuls à les voir, donc pas de panique si quelqu’un conversait autour. L’un d’eux se posa alors sur son épaule, ricanant d’un sourire de Cheshire à l’encontre du caché, alors que le vert plaça ses mains dans son dos pour continuer.

« - Mais je me rends compte, au final, que tu n’as pas répondu à mes questions. Qui es-tu ? Un membre de l’armée de Kamui-sama ?... Ou un parasite ? »

Son sourire toujours affiché, il se préparait à devoir exécuter un nouveau Müdra, profitant des mains cachées dans son dos pour ne pas le lui montrer. Du moins, seulement si la réponse n’allait pas le satisfaire…


Dernière édition par Mamoru Higeki le Jeu 1 Déc 2016 - 8:18, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyMer 30 Nov 2016 - 14:55

  • Je présentais un visage impassible et une physionomie apathique, au moment où ce personnage énigmatique répliquait à la question que je lui aie posée. C'était une question de prudence et de précaution : j'étais éperdument persuadé qu'il jouait un rôle, faisait la comédie, que tout est, somme toute, qu'apparence. Qui se cachait derrière ce masque, quasiment imperceptible du fait d'un double jeu excellemment bien mené ? Il m'intriguait. De fait, je me livrais à des gymnastiques intellectuelles, m'exerçait à des raisonnements déductifs en vue de mettre en lumière, d'éclaircir sa face cachée, cette personnalité qui ne devrait pas être dévoilé au grand jour. Divaguais-je ? C'était une piste que j'avais pris en considération mais ce sourire narquois, la lueur qu'il dégageait était inéluctablement joué ; on était dans le mimétisme comportemental, l'imitation. Ce qui faisait que ma conviction qu'il était un cachottier se raffermissait au fur et à mesure que je croisais son regard. Et, par conséquent, cela nourrissait une certaine curiosité : la soif de sang, qui était manifeste, était, petit-à-petit, supplanté par une soif de savoir et une volonté d'omniscience quant à sa personnalité ; pour justement pimenter cette rencontre et en retirer quelque chose. Dès lors, j'entrepris de mener un examen rigoureux de sa personnalité. À commencer par la réaction, loin d'être anodine, du Mamoru quant à mes questions précédemment posées.

    Il était emporté par un rire assez inaudible mais qui sous-entendait l'absurdité et l'impertinence de mes dernières suppositions, à savoir le fait qu'il serait en proie à des sentiments de frayeur et de peur exacerbé quand on évoque les entités surnaturelles malveillantes tel que les démons. A contrario, est-ce à dire qu'il a tissé un lien solide et affectif, si je puis dire, avec le monde abominable des esprits démoniaques ? Les limites de son insensibilité serait, dans ce cas, inatteignables ; étant donné qu'il aurait fait ami-ami avec ce monde ténébreux. Cependant, c'était paradoxal, voire un non-sens : un Kamui n'est pas en mesure de partir à la rencontre de cette face sombre du clan Mamoru ; cela relève de l'hérésie et s'en suit donc nécessairement une ostracisation. Et le comble est le fait qu'il se sent toujours affilié au camp bienveillant du clan : Il est un paradoxe vivant. À la fois talentueux en terme de comédie mais aussi paradoxale dans sa manière de penser, il était évident que cerner sa personnalité n'était pas sans difficulté. Y aurait-il d'autres éléments surprenants à l'avenir ? En poursuivant son monologue, il tourna en dérision cette pathologie du vampirisme clinique qu'il considérait comme une histoire à dormir debout, dont la visée serait de créer un effet épouvante sur d'éventuels passants : il remettait en doute l'effectivité et la réalité de ce trouble psychiatrique ; réciproquement, je crois, qu'il y voyait une imitation. Faut-il, en conséquence, que je lui fasse part de la vérité en m'abreuvant de son sang frais ? C'était peine perdue : j'avais l'impression qu'il avait l'allure d'un bagarreur, une forte combativité et très pugnace. Déclarer une altercation se terminerait nécessairement par le décès de l'un ou de l'autre : fallait-il prendre ce risque ? En l'état, il n'y avait rien de plus saugrenu et niais que de lui prouver mon vampirisme en décédant ou qu'il décède.

    Il a attiré mon attention au moment où il révéla ce qui lui est spécifique et caractéristique : c'était un conteur d'histoires d'horreurs qui vagabondait par-ci par-là à la recherche d'une oreille attentive, qui aurait le courage de l'entendre proférer des horreurs. C'était un point commun, cette passion de l'occultisme, de l'hermétisme. Plus il détaillait sa personnalité, plus des centres d'intérêts communs pouvaient être dégager ; notamment la découverte inopinée de la troupe d'esprit au visage malveillant qui le suivait : c'étaient plus des farceurs mesquins que des spectres profondément machiavéliques, élaborant des machinations en vue d'étancher leur soif de sang. Cependant, cette découverte aurait le mérite d'être à l'origine du regard miséricordieux que j'avais à son égard : il fallait nécessairement que je me repentisse de cette provocation injustifiée qui nuirait à ma réputation. C'était beaucoup trop précipité au regard de l’ambiguïté de sa dernière question : le terme « parasite » m'avait froissé.

    « Je suis ironiquement un parasite, qui vit dans un ermitage en recherche perpétuelle de proie alléchante et savoureuse : tu en déduiras que je suis un gourmet. Quant à mon grade militaire, je suis au plus bas de l'échelle, m'impatientant de mon ascension et de l'acquisition d'une notoriété mondiale en tant que « le suceur de sang ». Je voudrais être l'hantise, le cauchemar, la plus grande peur des citoyens lambda en étant, en effet, le protagoniste des mythes horrifiants qui se raconteraient par les conteurs de rue. C'est à toi que je m'adresse : je voudrais mettre à l'épreuve ta virtuosité dans la narration de ces histoires d'horreurs. Je veux être apeuré, épouvanté, terrifié, tourmenté. Trouve ma plus grande phobie. Bref, serais-tu en mesure de me méduser par tes histoires terriblement captivantes ? Serais-tu capable de fait d'identifier ma phobie ? Le cas échéant, serais-tu prêt à m'offrir un peu de ta gorge dégoulinant de sang frais, ne serait-ce qu'une goutte ? »

    C'est en ces termes que j'envisage de tourner notre rencontre à une challenge : de son côté, il s'agira de me terrifier en trouvant ma plus grande phobie et, de mon côté, implicitement, il s'agira d'augmenter ma crédibilité en tant que « vampire ». En clair, nous devrions, réciproquement, l'un et l'autre se faire peur : qui en sortira vainqueur ? Telle est la question. Néanmoins, tout dépendra de sa réponse et, si elle est affirmative, cela signera le commencement de cette « compétition », loin d'être banal.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyJeu 1 Déc 2016 - 9:58

Tout durant sa petite présentation et le pseudo spectacle qu’il avait présenté au jeune homme, il avait observé l’encapuchonné pour juger de sa réaction. Usuellement, il était censé apporter l’effroi et l’horreur à quiconque voyait pour la première fois ses âmes errantes et vengeresses. Il fallait dire que les Kamui (ou du moins, comme ceci qu’Higeki les appelait) n’étaient pas ressemblant à des esprits pacifique, et plutôt à des petits blagueurs qui se délectent d’un malheur faible des gens. Une personne trébuchant dans la rue, quelque se faisant inondé sous une trombe d’eau, tout était bon pour les satisfaire et rire. Mais bien évidemment, ils avaient trouvé en Higeki le meilleur moyen de se distraire et s’amuser : faire peur aux gens, leur faire monter une sensation d’effroi et de crainte, quitte à les faire monter dans les aigues, ou même, relâcher leur vessie.

Mais la personne en face d’eux, que ce soit le Heishi ou les esprits, ne semblaient pas être satisfaits de la neutralité qu’éprouvait l’inconnu. Il ne montrait aucune émotion, une lasse impassibilité face à la démonstration des talents du jeune Mamoru. Il fallait en partie s’y attendre, il était vrai, car le caché n’était pas inconnu au monde de l’occulte et de l’au-delà, ce qui faisait qu’il se serait sans doute attendu à leur apparence. Mais même au sein de son clan, ses Kamui avaient le don de ne pas laisser indifférents les autres. Dommage… Les Démonistes seraient donc plus résistants à ses emprises ? Possible… Mais trêves de théories, place au moment ! Il semblait y avoir une erreur d’interprétation concernant le dernier terme employé par Higeki, mais il se satisfit de sa réponse. Une bête sous l’apparence d’un homme qui se voulait être protagoniste des histoires démoniaques ?


« - Fu Fu Fu, en voilà bien une belle ambition. »

L’un était le conteur de récits qui entouraient l’outre-monde, et l’autre se voulait être l’incarnation de ces horreurs sur notre plan physique. Je chanterais bien que le monde était petit, mais même les esprits de l’horreur en ont marre de l’entendre. Mais bien que l’annonce de cette nouvelle fut assez exaltante (après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on croisait un hématophage si investit dans sa mise en scène), mais cela n’était rien face à la suite : un défi d’histoire. Il voulait le défier de lui faire peur en racontant une de ses histoires d’horreur. Si Higeki était branché à une prise électrique, nul doute qu’il s’illuminerait comme un sapin de soleil. Voilà un sourire qu’il affichait plus sincère, heureux, à l’idée de pouvoir un cobaye à tester. Mais Bien évidemment, sans le vouloir, c’était une expression plus vicieuse affichée (Yandere style). Que voulez-vous, il n’a jamais appris à sourire convenablement une fois excité…

« - Oh oh ooooh ! Alors, laisse mois résumer… Tu voudrais que je trouve qu’elle serait ta plus grande peur via une histoire ? J’accepte ! »

Après avoir annoncé d’une main levée et d’une révérence son envie de répondre à la demande, il se redressa et claqua une fois des doigts pour rappeler ses esprits à l’ordre. Tous, sans exceptions, se rangèrent autour derrière Higeki prêts à répondre aux prochaines instructions de leur maître d’orchestre. Mais pour ceci, il allait devoir rajouter un peu plus de chakra. Après tout, ses amis de l’au-delà ne pouvaient faire que peu de choses sans un soutien de leur médium. Un nouveau Müdra exécuté, et il pouvait commencer le spectacle.

« - Bien, bien, bien, qu’avons-nous donc là… Pour toute histoire d’horreur, il nous faut déterminer, évidemment, ce qui ferait le plus réagir ! Je doute que des créatures à l’apparence saugrenue puissent faire quelque chose… Donc nous laisserons tomber ceci. »

Pendant son discours, quelques esprits avaient fait en sorte de se changer discrètement en créatures rampantes. Araignées, scorpions, scolopendres… Toutes étaient en train de grimper le long du manteau de l’homme, ou passer en dessous de ce dernier pour longer directement ses jambes… Mais ils disparurent bien vite, alors qu’Higeki observait le ciel dans une pose pensive.

« - Nan nan nan, cela n’aidera point… Pourquoi plutôt lié à une de tes expériences ? Ouiiiii… Une histoire non pas du point de vue des hommes, mais du monstre… Rôdant dans la nuit, la créature qui attendait seulement que les villageois s’endorment pour agir. Seul le bruit des criquets autour et du vent soufflant se faisaient entendre… »

Pour accompagner ceci, un des esprits imita le son du dit animal à intervalle régulier, alors qu’un autre lui souffla dans le dos, une main caressant sa nuque à travers le manteau comme le vent de la nuit.

« - Il s’approcha lentement, repérant depuis un certain temps une famille innocente, avec leur charmante fille qui n’avait connu la peur que dans ses cauchemars. Lentement, la créature s’approcha de son lit, prêt à sucer ce nectar d’hémoglobine… Mais trop tard, il fut vite repéré ! »

Un des fantômes eut les yeux qui lâchèrent une puissante lumière, aveuglant l’encapuchonné comme s’il s’agissait d’une lampe torche dans la nuit.

« - Déstabilisé un court instant, il fut contraint de fuir, sautant par la fenêtre pour se réfugier… Mais il n’en fut rien. Les autres villageois l’avaient trouvé, l’encerclant en étant tous armés de quelconque objet. Très vite, ils se jetèrent tous sur lui, alors que leur visage humain semblait être beaucoup moins sympathique. Plutôt celui de monstres qui avaient chassé une faible bête innocente… Le chasseur était ainsi devenu proie. »

Très vite, les créatures s’agglutinèrent, apparaissant plutôt comme des hommes criant à l’injustice. Il ne pouvait plus réellement bouger, trop alourdi par les corps de ses esprits.

« - Et, alors qu’il pensait sa fin arrivé, le pire remplaça sa crainte. S’il se déplaçait la nuit, s’il évitait la lumière du jour, c’était pour éviter de subir sa plus grande faiblesse : le feu ! »

Instantanément, les créatures prirent feu, avant de se changer en flammes qui consumaient le corps de la victime de l’illusion d’Higeki. Bien évidemment, il n’aurait pas de réelles brûlures, aucun dégât ne pouvait s’infliger, mais la sensation de chaleur, le crépitement de sa peau, ses esprits pouvaient le simuler.

« - La chaleur de flammes qui lui rappelait le soleil, voilà une chose qui le rendait impuissant. Il ne pouvait que se laisser consumer par ce que les villageois pensaient être de la purification, disparaissant ainsi dans un simple tas de cendre qui ne renaîtra jamais… Fin. »

En clapant des mains une seule fois, tout disparu. Le feu, les crépitements, les hommes armés. Il ne restait plus que l’encapuchonné seul, ainsi que les esprits alignés derrière le médium qui imitèrent son geste en saluant le public unique de cette histoire. Relevant la tête, il garda une main sur sa poitrine et un œil fermé, observant avec un sourire mesquin et fier son auditeur.

« - Alors ? Dois-je réessayer ? »

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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptySam 3 Déc 2016 - 21:30

  • Assurément que j'aurais son approbation, quant à une compétition qui mettrait à l'épreuve notre virtuosité en matière d'épouvante, notre aptitude à faire naître un sentiment d'effroi par des procédés personnels et singuliers. C'était irrésistible, tentant, attrayant : peut-on faire acte de résistance, se permettre de décliner cette proposition alléchante, quand on sait que celui qui en sort gagnant peut s'enorgueillir d'avoir effrayé l'ineffrayable ? La récompense, qu'induit ce challenge, serait prestigieuse, précieuse et gonflerait notre palmarès : c'est un exploit individuel à notre propre compte. Il s'en suit nécessairement que les deux compétiteurs font face, croisent leur regard, comme pour créer des tensions, une impression de rivalité et de concurrence rude : c'était annonciateur d'un affrontement redoutable, dont on ne peut prévoir l'issue ; la fiabilité des statistiques étant très faible. Ce qui met en évidence la détermination de l'un et de l'autre, qui communément étaient horrifiés par le titre de « outsider » et, par conséquent, se ornaient du titre de « favori ». Le Mamoru au visage perfide pris les devants en narrant le début d'une histoire d'horreur inconventionnelle, faisant office de « sifflet de départ » de la compétition. Simultanément, j'étais dans un état d'esprit tout à fait serein, flegmatique, en vue de renforcer ma résistance psychologique, qui risquerait d'être ébranlé et fissuré par les abominations qui se raconteraient de cette histoire d'horreur. Comment allait-il s'y prendre pour, au moins, m'émouvoir ? C'était une question qui me taraudait et me titillait. Compte tenu de mes analyses précédentes quant à son niveau de pensée et son esprit d'analyse, il serait possible qu'il puisse dénicher ma phobie naturelle, celle qui me hantait nuit et jour. Si c'est le cas, ma défaite serait irrévocable, irréfragable : un hématophage ayant une hantise ou un monstre de la nuit apeuré est ridiculisé, donc décrédibilisé. Il fallait que je fasse preuve de prudence.

    J'avais des envies de démangeaisons, la sensation que des objets ou des animaux non-identifiés gravissaient mon manteau ténébreux pendant que mon confrère Mamoru se lançait dans un monologue, que j'écoutais attentivement. En vrai, ça n'a pas été dommageable et nuisible, du fait que c'est une sensation usuelle, qui ne m'est pas inconnu : mon antre est le repaire privilégié d'insectes rampants en quête de tranquillité ; et, évidemment, j'ai dû accepté cette cohabitation au détriment d'une bonne nuit de sommeil sans aucun dérangement. Raison pour laquelle, au bout de quelques minutes, cette sensation étrange m'apparaissait comme non-nuisible et, par-là, je fis preuve d'indifférence, en y voyant une futilité. En parallèle, à la suite du monologue assez court, le Mamoru entama le début de son récit court mais riche en sensations : c'était le moment fatidique. Et, nécessairement, je jouais le jeu : je me mis dans une posture apte à ce que je réceptionne bien ce qui sera raconté. Étant de nature anticipatrice, intérieurement, je passa en revue les techniques employées pour démystifier ma phobie ; en bref j'essayais d'anticiper l'élément central de l'histoire. Il était évident que l'histoire serait axée sur ma plus grande peur : c'est ainsi que j'ai eu l'idée de me mettre à sa place, avec ses connaissances limitées de ma personnalité. En me ravivant les informations, à mon sujet, que je lui aie divulgué, il en ressort que j'ai parlé presque inlassablement de mon vampirisme clinique : certainement, par un raisonnement par analogie, il sera convaincu que les points faibles des vampires, à savoir l'oignon, un pieu en bois ou encore le soleil seraient mienne. Or, il s'agit d'idées reçus, de préjugés, de clichés ; c'est une question de logique : le trouble psychique de vampirisme n'amène à aucun dérèglement physiologique ; boire du sang ne suppose pas que mon corps insupporte les rayons solaires. Néanmoins, le fait que je vis dans un antre submergé par l'obscurité peut m'amener à un état de cécité et d'aveuglement temporaire lorsque je m'expose aux rayons solaires. D'un côté, c'était bien réfléchi, ça pourrait me frisonner quelque peu ; de l'autre, c'était encore insuffisant.

    Le Mamoru continuait à narrer son récit. Il était à noter les bruitages réalistes, les attouchements inexplicables qui se manifestaient au moment où le narrateur décrivait les actions : j'étais complètement immergé dans l'histoire, comme si j'en étais le spectateur qui observait le déroulement des événements. C'était incompréhensible, ça n'avait aucun sens. D'où venait ce réalisme intriguant ? Il avait inéluctablement de l'expertise en la matière, j'étais fasciné et admiratif de son talent. Et cela allait de mal en pis : c'était un coup de lumière aveuglant et paralysant qui surgissait, après que les villageois ont repéré le monstre. Sur le coup, la mésaventure du début de la journée resurgit. En effet, après qu'une chaleur étouffante se propageait dans mon antre, j'étais contraint de sortir de celui-ci : il advient que je fus poursuivit par une masse de gens enragée. J'ai eu la frousse. Une telle luminosité au contact de mes yeux n'était jamais arrivé, était impensable, troublante. J'étais médusé, tétanisé, immobile. Ça a été un choc psychologique mais pas suffisamment traumatisante, abominable pour que je puisse perdre mes esprits et transparaître un visage apeuré, marqué par l'effroi. En résumé, c'était une expérience douloureuse, toutefois le narrateur n'a pas su trouver ma véritable phobie.

    « Le coup de la forte luminosité était bien pensée, j'en ai été sacrément choqué : félicitation pour ce début sensationnel. Peut-être un petit bémol : disons que je suis ignifuge, presque pyromane, du fait de la place fondamentale accordée au feu dans les rites d'invocations et de contrôle des démons. Ainsi, le feu et la chaleur de la flamme me sont apaisants et relaxants : il y a eu un effet de compensation ; après le coup de luminosité terrible, j'ai été apaisée par le lapsus sur le feu. Aussi, vois-tu, mes faiblesses, mon talon d'Achille n'est pas similaire à celui des vampires : je n'ai pas une forte sensibilité au Soleil, du fait de mon vampirisme clinique mais par rapport au fait que je vis dans un antre submergé par l'obscurité. En clair, je suis resté sur ma faim. Néanmoins, je t'accorde une seconde chance : que ton analyse soit plus fine, essaye de mieux cerner ma personnalité ; ou, autre idée, montre-moi que j'ai une autre phobie dont je n'ai pas eu conscience. Es-tu prêt pour un deuxième Round ? Si oui, je suis impatient de ré-écouter une autre de tes histoires passionnantes ! »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyMar 6 Déc 2016 - 21:18

J’attendais avec impatience la réponse du dit vampire qui se présentait devant moi. J’avais beau me considérer comme un simple amateur en termes d’histoires d’épouvantes contrairement à mon père, qui lui vendait des bouquins encore aujourd’hui sur ce sujet, je trouvais mon improvisation plutôt réussie. Je pouvais lire même les plus petits changements qui s’étaient profilés sur le visage de l’individu alors que je lui contais l’horreur que j’avais en tête, et que j’espérais, se serait profilé dans la sienne. S’il disait tant être une créature de la nuit, le feu, les gens le poursuivant comme une bête chasse aux sorcières et la mort devaient être parmi ses préoccupations majeures.

Mais non, il semblerait que ce n’était pas encore suffisant pour réussir à satisfaire (étrangement parlant, vu que le vert voulait surtout l’effrayer) l’envie du démoniste. De ce que le conteur avait pu voir, il avait été perturbé un instant en effet par l’arrivée soudaine des villageois et la sensation de crépitement du feu, mais il n’avait pas non plus perdu les pédales suite à cette vision, comme l’auraient fait la plus part des personnes qui se seraient jetés dans les abysses qui se présentaient sous la forme de leur phobie. Déception se lisait sur le visage du jeune homme, sous la forme d’une moue tirée sur le côté, mais qui disparut aussitôt qu’il fut autorisé à une seconde chance.

L’heure était donc à une nouvelle réflexion pour le Heishi : que faire comme nouvelle histoire qui pourrait réussir à lui faire dresser des cheveux sur la tête ? Repensant brièvement à ce qu’il lui avait dit, Higeki faisait en sorte d’étudier le profil du bonhomme. Il était toujours en fuite, vivait à l’obscurité, et se voulait être une légende urbaine… La chose lui arriva alors, sous la forme d’une hypothèse, mais il serait difficile pour lui de concevoir dans ce cas quelque chose sous forme de l’horreur qu’il a l’habitude de conter. Mais bon, cela restait tout de même un exercice assez intéressant qu’il serait prêt à risquer de tenter le coup. D’un claquement de doigts, la bande diablotin se rassembla autour d’Higeki pour faire une mêlée, ou des chuchotements à peine audibles mais indescriptibles se faisaient entendre. Une fois le plan donné, ils se redressèrent tous afin de faire face, les esprits commençant à changer de forme pour accompagner ses propos.


« - Dans ce cas, je supposes que trop d’attention sur ta personne de monstre ne te fait en effet point peur. Tu te défends en effet plutôt à vouloir imprimer cette image d’effroi et de méfiance en eux, pour reprendre tes mots, le protagoniste du ton horrifiant… Mais tu n’es rien après tout. »

Aussitôt, la partie rocheuse était envahi de plusieurs personnes normales, des civils, marchand dans la place comme si de rien n’était. On aurait pu croire aux esprits, mais il n’en était rien, puisque ces derniers semblaient encore flotter tranquillement autour. Ils n’étaient qu’illusions, mais après tout, il n’avait pas besoin de savoir. L’un des passants bouscula Higeki, qui joua le jeu en se poussant sur le côté, faire croire au réalisme de la chose. D’autres encore se rapprochaient de l’encapuchonné sans peur, juste de la joie de lui dire bonjour, alors qu’ils lui retiraient ce qui cachait sa tête.

« - Regarde les, ils se fichent de ce que tu puisses faire, ils te considèrent comme inoffensifs, une simple personne comme les autres qui ne peut pas leur faire du mal. En vrai, tu parais tellement banale que tu passerais inaperçu par moment. »

Aussitôt dit, les personnes rieuses s’éloignèrent, encore un peu plus, et très vite, le lieu devint plus silencieux, trop silencieux. Higeki s’éloigna également, donnant l’impression qu’il ne pouvait être rattrapé si jamais venait l’envie à Ryuuketsu de le suivre.

« - Au final, c’est juste ça : les gens se fichent de ta personne, et iront vite t’oublier, sans t’accorder le moindre intérêt ou l'ombre d’une importance. Tu ne seras plus qu’une rumeur qui n’effraye personne, une réminiscence du passé qui au final importe peu. Tu n’es plus que solitude et le restera, ignoré, jusqu’à la fin… »
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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyMer 14 Déc 2016 - 18:37

  • Mon confrère Mamoru laissait entrevoir une once d'amertume sur son visage perfide : cette déception quasi-imperceptible contrastait avec l'impassibilité qu'il dégageait. Est-il encore sous l'emprise de la sensibilité ? J'en est déduit qu'il jouait un rôle, voulant soit voiler sa vulnérabilité psychologique soit paraître effrayant. C'était là, notre ligne de démarcation : il subsistait en lui une humanité inébranlable et indestructible - étant son essence - alors que je suis naturellement doté d'une bestialité, d'une animalité qui annihile mon reste d'humain. C'est dans cette optique que me vient l'idée, à mon tour, de le faire découvrir le sentiment d'effroi, en jaillissant l'humanité qui se trouvait dans les profondeurs abyssales de son âme : il s'agissait, somme toute, de faire en sorte que le Mamoru prenne conscience qu'il est un humain et, par-là, qu'il peut être apeuré. C'est un dessein ambitieux certes mais je m'attache à l'expression populaire « impossible n'est pas français », plein de sens. Néanmoins, il y avait un ordre de passage à respecter et, par conséquent, le projet porté par le Kamui prévalait. Et, à ce titre, il me fallait une préparation psychologique me garantissant une certaine stabilité émotionnelle : on lisait dans ses yeux une malignité, une expertise dans l'élaboration de machination et de ruse. Que me réservera-t-il ? C'était une question qui était sur toutes les lèvres. Il y avait inéluctablement du suspense.

    Il entama le début de son histoire. J'étais submergé par un sentiment d'angoisse momentané, du fait que j’accréditai le scénario à l'intérieur duquel mon masque tomberait : ce manque de confiance en moi me portera préjudice, sans aucun doute. Il fallait, pour cette raison, me ressaisir, avoir des pensées positives et faire preuve d'optimisme : c'était bien la première fois que je réagissais en me réfugiant vers l'espoir. Et, vraisemblablement, s'en était effrayant. A-t-il réussi à extirper mon insensibilité ? Vais-je redécouvrir la fragilité humaine ? De cette angoisse précédemment évoquée, succèdait un trouble, puis une paranoïa. Mais, par dignité, il fallait ne pas révéler cette instabilité mentale au grand jour : on en déduirait que mon vampirisme clinique était une comédie, un trouble mental. L'heure était alors à la table rase, à l'écoute attentive de l'histoire passionnante qui sera racontée. J'ai pris l'initiative dès lors de fortifier cette stabilité émotionnelle fragile en émergeant exclusivement ma bestialité.

    La fine analyse psychologique, que s'est livrée le narrateur, a révélé une facette histrionique de cette bête sanguinaire que je suis : je suis obsédé par l'envie d'être le centre d'attention. Je veux que l'on m'admire, que l'on me loue, que l'on me glorifie, que l'on me craigne. Bref, que l'on ressente des sentiments désagréables ou agréables à mon égard. Partant de ce principe, l'indifférence des uns et des autres me causeraient des dommages conséquents, un traumatisme psychologique, une peur effrénée. Et, cette fois-ci, mon adversaire n'y est pas allé de main morte. Ses dons en prestidigitation et en illusionnisme m'ont mis en situation : mon impuissance et ma vulnérabilité indifféraient les personnes m'environnant, de manière à ce que je sois imperceptible, « un-moins-que-rien », un faiblard. Cette sensation de faiblesse couplée à la non-considération des uns et des autres était fatale. J'étais en sueur, contenir ma stabilité émotionnelle était un exercice complexe, presque irréalisable. Ce n'était pas ma phobie à proprement dite mais c'était une des situations que je voulais à tout prix éviter. Petit-à-petit, je commençais à perdre mon sang froid, mon endurance, ma patience: c'était une question de temps avant que je sois envahi par cette sensation désagréable d'épouvante.

    Et, c'est à ce moment précis, que je cogita dans le but d'identifier la faille ou de repérer la fissuration de ma résistance psychologique : d'où ont surgit ses émotions et ses sentiments alors que j'étais, de la tête au pied, sous l'emprise de ma bestialité ? Mes capacités intellectuelles s'intensifièrent. En passant au crible toutes les idées que j'avais, une avait retenu mon attention : un atome d'humanité aurait survit dans l'environnement hostile de mon âme animalisée. C'était annonciateur d'une lutte contre moi-même mais aussi un dilemme : que gagnerais-je dans le renoncement de mon humanité ? Une perte de ma sensibilité ? C'est tentant mais la contrepartie, le coût d'opportunité est immense : cela signerait simultanément la perte de mes facultés intellectuelles. En conséquence de quoi, j'ai dû me résigner à la survivance de cette atome d'humanité, qui est à la fois mon point faible et mon point fort. En clair, je ne pouvais plus interrompre la remontée fulgurante de ses sentiments négatives stimulée par l'histoire épouvantable du Mamoru : en revivifiant ce reste d'humanité, l'issue était d'ores et déjà connue ; la victoire lui appartenait.. partiellement. C'est à mon tour de tenter de lui faire ressentir un sentiment de frayeur, un sentiment de crainte, l'horreur.

    « C'était une histoire à frissonner, totalement épouvantable et traumatisante : je reconnais ton génie et ta virtuosité en matière de prestidigitation. Néanmoins, c'est à ton tour de goûter à la saveur amère de la peur, du fait d'être épouvanté. »

    Il était temps de sortir ma dernière carte. Cette manière d'être apathique, parfois me laissant aller dans la bienveillance, se métamorphosa en malveillance, en machiavélisme. Un sentiment de haine et d'inimitié pénétra mes entrailles, submergea totalement mon âme, mon esprit, mon apparence physique : j'étais devenu un être fait d'obscurité, d'aura négative. Bref, j'étais démoniaque : rougissement des yeux, sourire narquois, visage satanique, sang en ébullition. J'étais dans un état de transe, m'auto-flagellant, me mutilant, me mortifiant. Une mare de sang était sur le sol. Mon corps était ensanglanté. Et, cerise sur le gâteau, dans cette hématomancie, je souriais, je jouissais, je m'abreuvais de mon propre sang. Mon sadisme sexuel était mis en exergue. Cela suffirait-il ?

    « Veux-tu me rejoindre dans cette danse endiablée ? Nourris-toi de mon sang, Higeki. Laisse-toi submerger par tes désirs les plus noirs, laisse l'obscurité te prendre dans ses bras, te bercer, t'éduquer. Viens me rejoindre dans cette débauche. »
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyDim 18 Déc 2016 - 11:45

Il était rare à ce que Higeki s’expose à des histoires d’horreur qui ne sont pas liées à l’occulte. Usuellement, il aimait raconter l’histoire des esprits frappeurs et vengeurs, des fantômes du passés qui voulaient se venger de leur vivant, des Kami qui auraient été offensés par les hommes et voulaient infliger vengeance. Parfois même, quand les autres Mamoru n’étaient pas proches de lui, il s’amusait à raconter des légendes sur des démons, même s’il n’en avait jamais connu auparavant. Parfois, l’inconnu était plus effrayant que le reconnaissable. Certains appréciaient l’horreur et un coup de frissons, d’autres ne faisaient que me fuir. Dans les deux cas, le Heishi était satisfait, cela voulait dire que qu’il retenait l’attention du public.

Mais dans le cas présent, les peurs étaient plus humaines pour cet individu. Elles étaient non liées à des phénomènes naturels ou surnaturels, mais à un mal encore plus profond auxquels les hommes ne peuvent échapper : les démons qu’ils créaient dans leur esprit. Ceux-là sont impossible à affronter d’un coup d’épée ou d’exorcisme, et certainement pas en un claquement de doigts. De ce fait, exploiter cette faille chez lui avait réussi à faire des marques. Sueur, tremblement, yeux grands ouverts, des signes de peur débordaient de lui. Il avait fait touche. L’excitation le fit claper des mains à l’attention d’un public plus grand que ce qu’il pensait, mais aussi de ses collègues de travail, n’hésitant pas à répondre aux gestes amicaux qu’ils offraient.

Mais le dénommé Ryuuketsu semblait réussir à retrouver sa contenance après quelques temps. Il admettait apparemment que l’histoire du vert l’avait mis dans un état d’effroi momentané, faisant rire le conteur qui était plus que conscient de l’effet qu’il avait fait sur lui. Cependant, la suite de la conversation l’avait intrigué. Il voulait l’effrayer ? En voilà une première, personne n’avait voulu lui rendre la monnaie de sa pièce ainsi. Cela pourrait être intéressant qu’il lui raconte une histoire d’épouvante à son tour. Mais ce n’était point le cas. A la place, l’atmosphère autour de lui semblait changer, plus hostile, plus dangereuse. Puis vient l’automutilation, une torture infligée pour sa personne. Et alors qu’il semblait vouloir lui faire peur, c’est deux autres mots qui apparurent à ses lèvres.


« - Fascinant… Et écœurant. »

Higeki qui était sur le point d’exécuter des Müdras afin de se préparer à une offensive de la part du démoniste s’en retrouver à l’observer, intrigué par ce genre de pratique. Ses fantômes eux ne partageaient pas son étonnement, vu qu’ils semblaient plus admirer la gestuelle de l’individu, comme s’ils approuvaient ses actions. Étrange, cela était le cas de le dire. Mais de voir ce genre d’actions ne lui donnaient guère l’envie de s’intéresser plus que ça, au contraire. Il se dégoutait d’observer sa forme pittoresque et blessée, alors qu’il semblait l’inviter à se délecter du suc écarlate.

« - Je vois… Tu voudrais me faire goûter à ton fétiche du vampirisme… Pas intéressé. »

Pas vraiment de sourire pour essayer de monter une joie, pas d’aura amusée par la situation. Juste du dégoût à son égard, ses prunelles cyan affichant un regard froncé envers le vampire. Ce genre d’action ne l’attirait guère, et en voyant l’attitude plus que perturbante, plus que sa propre psyché, se déverser face à lui, il n’avait envie d’en apprendre plus. Avait-il envie de l’aider ? Pas la moins du monde. C’était sa façon de faire, et il n’allait pas s’y opposer, sauf quand il s’agissait de l’imposer sur lui.

« - Vois-tu, je ne tiens pas à me comporter de manière si vulgaire. Je me dois de rester digne et élégant afin de montrer la nature de l’empire au monde. Et ce que tu fais, ça ne correspond pas du tout à l’image que je souhaiterais ressembler. Je vais donc te laisser te nettoyer, pour éviter que tu ne t’embarrasses plus que maintenant. »

Et aussitôt, Higeki fit demi-tour pour partir vers là d'où il était venu, repensant ainsi à cette « rencontre intrigante » qui pourrait l’inspirer pour de nouvelles histoires à conter…

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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyLun 19 Déc 2016 - 15:10


  • En dévoilant la noirceur qui me façonnait, j'ajoutais une touche de machiavélisme et de masochisme à cette rencontre improbable, ajout qui était mauvaisement perçu par Higeki : cette mortification spectaculaire était, à l'en croire, écœurant. Et, pourtant, l'auto-mutilation est un art démoniaque, une tradition ancestrale, une adoration divine : il y avait dans cette mutilation une visée purificatrice. En clair, c'est l'idée de se faire souffrir en vue d'une purgation. Que serait le péché d'un démoniste ? La résurgence de la sensibilité, ou de la faculté humaine de s'émouvoir. Redorer son blason aux yeux des divinités passe ainsi par une repentance particulière, la mortification. Dans le symbolisme du satanisme, elle est associée à la synergie démon-humain : la fontaine de sang, qui en résulte, est une pactisation avec les entités démoniaques, dont la transe crée un lien insécable entre l'hôte et ses invités. Somme toute, il y a un arrière-fond artistique, culturel et esthétique dans cette mutilation. De fait, ce dégoût est soit une faute de goût soit lié à une moralité infaillible. La vulgarité que dénotait Higeki était dû à une méconnaissance du sens spirituel de la mortification. De fait, son jugement de valeur ne faisait que le décrédibiliser. Néanmoins, il ne s'agissait pas de donner une appréciation mais de ressentir un sentiment d'épouvante : je récidivais.

    Mon apparence physique était tailladée, lacérée, écorchée de partout. Ma transpiration, liée à la chaleur ardente du moment, était mélangée et combinée à cette substance rougeâtre. Sous l'effet de l'osmose avec mes démons, je m'abreuva du liquide sanguin renversé sur le sol, je m'en recouvrais de manière à coudre une tenue vestimentaire en tissu sanguin. C'était dérangeant, médusant et tétanisant : le « dégoût » était encore un euphémisme. Tout cela dans le but de m'imprégner entièrement de mon propre sang et, par conséquent, passer à la phase finale de la transe, que goûtera mon ami Higeki : une danse endiablée. Par la suite, des mouvements inconscients se manifestèrent, à savoir : clignotement ininterrompue des yeux, hurlements assourdissants et mouvements de jambes incontrôlés ; cela s'apparentant à une crise épileptique. Les démons qui m'accompagnèrent se mirent à jouer à des instruments traditionnels, dont le rythme était enivrant : la mélodie qui en ressortait était soporifique. Et, instantanément, c'était une perte du contrôle de mon corps : j'étais submergé par ces entités démoniaques, attirées par le bruit attrayant qui se dégageait de l'orchestre.

    C'était une valse hypnotisant. Les quelques passants - on en dénombrait deux au total - étaient obnubilés par ces pas de danse atypiques, par l'harmonie entre les roulements de tambours et mon déhanché divin. Dès lors, il y a eu un effet de contagion : ces derniers se laissèrent entraîner par la musicalité attrayante, la symphonie que produisait l'orchestre des démons. Ils se mirent, à leur tour, à danser en synchronisation avec mes mouvements, en créant une forme spiralée. On aurait dit un jour de Sabbat avant l'heure, un rituel occulte et spiritiste en plein air. L'atmosphère de l'endroit était alors assombrie, obscurcie, noircie. Le démonisme se révélait alors au grand jour. Il en résultait une multitude de démons qui s'attroupèrent vers l'endroit où nous les glorifions, où nous les révérons. Une tâche noire sur-dimensionnée prit forme, résultant de cette agglomération de démons. Par satanisme, je m'élançais en sa direction, laissant ces démons suçaient le sang qui recouvrait de haut en bas mon corps : j'étais en extase. Et, j'interpellais Higeki.

    « La vulgarité n'est pas incarnée par cette valse endiablée, représentative de la beauté du démonisme : cette dernière est en effet chorégraphiée, rythmée, mouvementée et dont la mortification en est l'apothéose. C'est une faute de goût que de la dévaloriser. Revoit ton jugement esthétique. »

    Après que j'eusse proféré ces mots, dans l'assemblée de chair fraîche qui me faisait face, je choisissais une proie de manière aléatoire. Assurément, après avoir fait mon choix, je la vida de son sang, en m'attaquant à son artère : elle giclait un sang merveilleux. De là, la moitié de mon visage était aspergé de cette substance sanguine. Ayant provisoirement satisfait mon désir ardent de nourriture sanguine, j'allais en direction de mon confrère Higeki. On était côte-à-côte, on se regardait yeux dans les yeux, mon visage était ensanglanté, j'avais le visage d'une bête sanguinaire, mes crocs se rougissaient. Ainsi, je lui adressa ces derniers mots.

    « Suis-je maintenant assez effrayant pour être le protagoniste des tes histoires d'horreurs ? »


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyMar 3 Jan 2017 - 9:18

Le jeune Mamoru avait choisi de s’éloigner de cette personne qu’il semblait éprouver une forme de dégoût. Pourquoi donc ? Lui qui était si tant attiré par l’horreur de l’au-delà et ces démons qui semblaient posséder le pauvre jeune homme dans sa démence semblait être plus que satisfaisant pour lui ? Il n’était en rien associé au mouvement Kirijin et se considérait même comme un membre de l’Empire des Pays Neutres, alors pourquoi le répugner ? La réponse est simple pour Higeki : le vert considérait Ryuuketsu plus comme une marionnette des démons, et non un chef d’orchestre. Le Heishi avait conservé toute sa tête en se mélangeant aux arts de l’occulte, et donc, se rendait bien compte de la folie des hommes… Même s’il ne voyait pas à quel point lui-même était ancré dans une autre forme d’insanité.

Il fut alors interpelé par la mélodie qui semblait se jouer dans son dos. Un son bien étrange mais représentatif de rites que l’on pourrait retrouver dans des productions cinématographique. Se retournant donc, il fut témoin de la « scène » que Ryuuketsu avait mis en place. Une chorégraphie désorganisée et chaotique dont il était l’épicentre, une bien étrange festivité ce jouait-là. Pour une des rares fois où il avait l’occasion d’assister à ce genre de spectacle, il n’était pas le moins du monde en émerveillement face à cette situation, et pour cause : elle impliquait des citoyens innocents du Shûkai. Higeki en avait que faire de leur sort, ils mourraient un jour ou l’autre après tout, mais ce genre d’évènement serait plus que suffisant pour entacher sa carrière, s’il se retrouvé impliqué à tout ça. Se retournant entièrement, il répondit à son interrogation, le fixant droit dans les yeux un air moins souriant.


« - En effet, tu serais parfait dans une histoire d’épouvante… En tant que victime. »

Et ainsi, il composa quelques müdras et lança un nouveau Genjutsu à l’encontre de l’individu, bien plus puissant et plus agressif que les précédents. L’un des diablotins les plus massifs d’Higeki, armé de deux paires de bras fondit ainsi sur le démoniste pendant sa danse, et après l’avoir traversé et établi le contact sprirituel, il lui attrapa chacun de ses membres et les compressa, comme voulant les écraser. Ceci eu pour effet de rendre ses bras et jambes sans vie, inanimés, sans rien pouvoir faire, faisant s’écrouler le corps sur lui-même. Très vite, alors que la foule reprenait ses sens, le vert s’approcha en interpellant la populace, repoussant le démoniste sans la moindre subtilité d’un coup de pied.

« - N’ayez crainte, les forces de l’empire sont là ! Emmenez cet homme vers un médecin, nous pouvons le sauver ! Je m’occupe de lui… »

Une bien bonne blague annoncée aux plus crédules. Evidemment que la pauvre victime était morte. Mais il devait les occuper en évitant d’attirer trop l’attention sur ce qu’il devrait faire. Profitant que sa victime était encore sous l’influence du Genjutsu (une chance pour lui, il ne semblait doté de dons pour le sortir de cette situation), il l’attrapa par le col et le traîna éloigné des regards innocents, prétextant qu’il ne voulait pas leur montrer un nouveau sort horrible pour un être humain. Une fois éloigné, il souleva ainsi le corps pour le jeter contre un mur, essuyant ses mains pleines de sang.

« - As-tu la moindre cervelle dans ton crâne où les démons te l’ont dévoré ? Je n’ai rien contre le fait que tu pratiques tes petits jeux de démonistes sur des citoyens, mais fait le discrètement, ou du moins, pas en ma présence ! »

Soulignant ses propos, il posa une main sur sa boucle de ceinture, étant en réalité son bandeau indiquant son appartenance aux forces armées du Shûkai.

« - Nous sommes tous les deux des soldats de l’empire, et donc, représentant la volonté de Kamui-sama. Penses-tu réellement qu’il serait heureux de voir un meurtrier représenter son nom ? »

Puis il lui donna un coup de pied aux côtes. Il ne devait avoir que faible force dans ce cou, Higeki étant le genre de soldat bien frêle, non taillé pour le combat, mais qu’importe. Il avait besoin de passer ses nerfs, éviter de hurler comme il le fait dans ces situation de montée d’adrénaline. Soupirant une fois cela fait, il lâcha un dernier avertissement à l’encontre du démoniste.

« - Maintenant, tu vas me faire le plaisir de rester bien tranquillement dans ton coin un moment, le temps que cela se calme. Recommence, et crois-moi, je ne te laisserai pas cette chance. »

Une fois fait, il tourna les talons et s’éloigna tranquillement. Le fantôme qui le tenait prisonnier dans son illusion rejoindrait le reste de la troupe au moment venu, évitant ainsi à Higeki de se prendre une attaque dans le dos. Mais avant qu’il ne sorte de son champ d’écoute, il éleva la voix pour le saluer.

« - Estime toi heureux de m’avoir donné une nouvelle histoire à raconter, tes démons sont une grande source d’inspiration, Possédé. »

Et d’un rire empli de joie malsaine, il s’en alla faire d’autres occupations, comptant sur l’intelligence du démoniste pour ne pas reproduire cette erreur à l’avenir…

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Mamoru Ryuuketsu
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Message(#) Sujet: Re: L'improbable rencontre [Mamoru Higeki] L'improbable rencontre [Mamoru Higeki]  EmptyDim 22 Jan 2017 - 9:09

  • Des déclarations provocatrices, ringardisantes et offusquantes étaient proférées par mon confrère, témoignant de l'inimitié qui nous liait. En effet, nous étions diamétralement opposés, du fait de son attitude condescendante, s'attirant mes foudres, et, d'autre part, de l'humiliation qu'il voulait à tout prix me faire connaître : une rencontre impromptue qui tourna en dérapage, à deux doigts d'une altercation. Le détonateur ? La volonté, clairement exprimée, de victimisation de l'hématophage que je suis dans ces prochains contes d'horreur. Pourtant, s'en était une aberration et une aliénation, si nous tenons compte du fait que je suis une monstruosité écœurante, pour reprendre ces mots : disgracier une abomination, c'est le propre des contes héroïques et épiques, faisant l'éloge de ceux qui repoussent les monstres à leurs retranchements. L'effet suscité ne sera certainement pas l'épouvante, ou encore l'effroi, mais l'admiration béate des protagonistes héroïques de son histoire ; un effet pervers donc. En bref, il se contredisait dans ses propos, dont son inconscience, qui plus est, l'abrutissait. C'est alors qu'un sourire narquois se dessinait sur mon visage, raillant discrètement cette absurdité. On comprends ainsi que ma réponse à sa provocation était courtoisement un sourire moqueur et perfide.

    Le fait est que, soudainement et de manière furtive, je fus sous l'emprise d'un Genjutsu, difficile à s'en démêler, sans l'apprentissage de la technique d'annulation. Me débattre était alors peine perdue, vain. Il fallait que je subisse et que j'endure les illusions ineffables, qui me firent ressentir, illusoirement, une sensation de douleur extrême, d'origine psychologique. C'était alors un avant-goût de ma rencontre avec la douleur physique intense, avec une souffrance paroxystique, divinisée par les férues d'auto-mutilation : en s'aventurant hors des frontières de la douleur plaisante et savoureuse, nous retrouvons notre humanité, celle qui est vulnérable et s'époumone à chaque écorchures, blessures légères ou mortelles ; des retrouvailles tant attendus, puisque la saveur de la vulnérabilité est, semble-t-il, délectable. De fait, en faisant l'expérience temporaire de la vulnérabilité aux douleurs physiques, je me sentais en transe, j'avais l'impression qu'un autre moi refaisait surface : l'infime humanité, enfouie au plus profond de mon âme, semblait renaître de ses cendres, le court d'un instant. Ainsi, mes cris de souffrance me réjouissaient, me faisaient frissonnaient, sentant bouillonné en moi quelque chose d'inexplicable et de délicieux. En clair, les souffrances psychologiques, causées par le Genjutsu de mon confrère, étaient elle-mêmes la cause d'une jouissance extrême. Au terme du maléfice lancé par Higeki, je manifestais ma gratitude.

    « Tous mes remerciements sont adressés à celui que me donna l'opportunité de goûter à la sensation de souffrance. C'est en cela que je te suis reconnaissant. Cependant, sache que c'est une déclaration de guerre, cette offensive couarde : ton fanatisme pro-impérial m'indiffère. Pour la simple et bonne raison que, comme moi, tu méconnais la valeur d'une vie : tu serais prêt à massacrer, à faire des bains de sang, des hécatombes pour t'assurer de la préservation du régime impérialiste ; une méthode barbare et sanguinaire. En revanche, à mon sens, j'opterais pour une campagne d'endoctrinement, de propagande, une méthode pacifiste en vrai. La question est alors : qui d'entre nous deux est le plus dépravé ? »

    Manifestement, cette réplique aux tentatives d'intimidation de mon confrère est intentionnellement provocatrice, voulant, à mon tour, blesser son ego, en mettant en lumière sa part d'ombre, son côté sombre, qu'il a tendance à perdre de vue. En extirpant cette relation de supériorité que connotait ces prises de paroles, c'était le moment opportun d'engager les hostilités, en répondant à ces agressions physiques. Sauf que cela revenait à imiter le comportement pugnace de Higeki. En conséquence de quoi je me suis laissé emporté par la passivité, en contre-partie de mon honneur et de ma réputation. Ainsi, après ce qui semblait être une démonstration de force, l'impassibilité de mon visage était substituée par le retour inopiné de l'obscurité et de la noirceur du vampirisme. Une autre manière de dire que je ne tarderais pas à poursuivre une autre proie alléchante et, par conséquent, cela signait la fin imminente de cette improbable rencontre, avec l'énigmatique Higeki. Je proférais alors mes derniers mots, avant de retourner à mes occupations.

    « Tes menaces ne sont pas crédibles et apeurantes, suffisantes pour que je puisse m'abstenir de me nourrir d'une gorge alléchante humaine. Au risque de perdre la vie, je suis voué, tel une malédiction, à ingurgiter des hémoglobines, à mon insu : c'est donc une nécessité vitale et, de fait, il y a une légitimité derrière ces actes innommables. Bref, je continuerais. Tu as été, il n'empêche, une rencontre stimulante. Nous aurions, je le crois, une forte chance de se croiser dans un futur proche, au vu de nos antagonismes ; et, qui sait, de croiser le fer. Sur ce, je reprend ma route en quête de gibiers savoureux. »
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