"Natsume Masataka, messager de l'empire! Je viens à vous, Samui Ketsuen, pour vous livrer cet ordre de la plus haute importance."

Cette voix. Je l'avais déjà entendu il y a longtemps.
Les yeux fermés, les lèvres à semi ouvertes alors qu'elles allaient se déposer sur le bord de ma tasse de thé, je tentai de me souvenir de l'apparence de l'homme quarantenaire avant de me retourner. D'abord, un sentiment de loyauté me vint à l'esprit, une droiture sans pareil. Puis, des yeux bruns foncés dotés de pattes d'oies qui reflétaient une âme généreuse, mais stricte. Enfin, alors que le visage de l'homme me revenait en tête, je ne pu qu'esquisser qu'un petit sourire en coin alors que je prenais finalement ma gorgée encore chaude de ce breuvage que j'aimais tant. Depuis ma première rencontre avec Kirito, j'avais appris à l'apprécié, le thé! Spécialement le thé au gingembre.

Enfin, je me retournai vers l'homme tout en me levant de cette bûche qui me servait de chaise dans cet établissement aux allures rustiques. Tsuchi no kuni était un endroit que j'appréciais, pas seulement parce qu'il avait été le siège de l'empire pendant des années. Non, j'aimais l'aspect brute de ce territoire, de ses habitants. Il y avait ici un ordre, une discipline solide dans l'esprit des gens qui les faisaient aussi aimé les choses simples de la vie. Cela paraissait même dans l'architecture. Tout était droit, sans chichi, sans flafla. Toujours proche des matières premières, solide et résistant. J'adorais tout simplement.

Et Masataka Natsume ne faisait pas exception à la règle. Il était comme tout les autres habitants de son pays natal. Sa dévotion pour son travail en avait fait un messager exemplaire. Et c'est par une chaleureuse poignée de main que je l'accueillis. Peut-être ne se souvenait-il pas de moi, mais je me souvenais de lui. Et je n'hésitai pas à le lui faire savoir. Un homme de cette trempe se devait de savoir son travail apprécié à sa juste valeur.

Masataka-San. C'est un plaisir de vous revoir!
Toujours fidèle à l'empire et à votre travail, surtout. J'admire cela. Allons, faites moi voir cet ordre de mission. Je m'attendais bien à ce que notre empereur profite de mon passage à Tsuchi pour me faire travailler un peu. Du thé?

Certes, je ne refuserai pas une tasse bien chaude. Les temps sont venteux et frisquets. Enfin, vous êtes assigné à la charge d'un Heishi de Tori pour cette mission. Il devrait vous rejoindre d'ici peu, il fut contacté il y a quelques jours déjà. Félicitation pour votre promotion d'ailleurs. Vous progressez rapidement, Taïchou!

Hehe, merci! J'imagine que ma présence à Dhartsedo lors de l'attaque y est pour beaucoup. J'espère me montré à la hauteur de mes fonctions. Alors, qu'est-ce qui se passe ici?

Hmmm. Depuis les attaques, les citoyens se font de plus en plus inquiets quant à la sûreté de leurs propres terres, maisons et familles. Ils commencent à prendre des décisions assez...drastiques pour certains même. Un groupe en particulier à jugé nécessaire de s'armer en achetant au noir. J'ai moi-même un lointain cousin qui a décidé de rejoindre cette bande, et je peux vous assurer que ce n'est pas rien. Des armes en tout genre...et j'ai même entendu dire qu'ils essaieraient de se procurer des explosifs. Ça devient...inquiétant.

Hmmm...je vois.

Entre deux gorgées, j'avais pris soin de d'ouvrir la lettre que m'avait tendu le messager aguerrit afin d'en lire le contenu en même temps que celui-ci me donnait des spécifications sur la situation actuelle. Mon sourcil fronça, mon regard se fit un peu plus critique. Que les citoyens veulent participer activement à la défense de leur pays était bien en soit, mais lorsqu'un groupuscule commençait à verser dans l'excès, puis l'illégalité, cela ne présageait rien de bon. Il fallait intervenir, cela ne laissait pas de doute, car si eux voyaient là une tentative de se protéger, la majorité des autres civils en éprouvaient probablement plus un sentiment de peur, d'inquiétude. Que feriez-vous si vous appreniez que votre voisin s'approvisionnait de munitions et d'armes illégales et qu'une véritable bande commence à se construire autour de ces armements? Surement pas dormir les deux yeux fermés et en toute quiétude.

Et alors que je m'apprêtai à répondre à mon collègue impérial, une tierce personne fit son entrée dans l'établissement quasiment vide. C'était CE Kosobayui qui était sous ma charge? Je ne pu que retenir un long souffle d'exaspération que j'enterrai dans le fond de mon thé. Cependant, mes nouvelles fonctions me sommaient d'agir avec retenue. Il était temps pour moi d'enterrer mon animosité envers le Torijin. Ainsi, je l'invitai à prendre place à la table, tout en lui versant du thé dans une tasse encore propre.

"Comment a été le voyage?"

Après près d'un an et demie au service de l'empire et avec un historique de missions tout à fait correcte Doli commençait à en avoir marre de toujours suivre les ordres de tout le monde, et surtout de tous ses chiens de l'empereur. Toutes ces personnes qui iraient jusqu'à tuer leur mère si cela leur était ordonné. Doli doutait même s'il prenait le temps de demander comment faire l’exécution pour certains des plus fanatique des membres de l'armée.

Donc lorsque il reçut une missive le sommant de revenir à la capitale alors qu'il avait à peine passé deux semaines au sein de son clan, il n'avait qu'une envie. Brûler la lettre tuée le messager et après avoir effacé toutes les preuves prétendre que rien n'était jamais arrivé.

Malheureusement, cela serait trop risqué. Après tout certaines rumeurs couraient au sein des rangs parlant d'une certaine forme de transmission d'information très rapide. Doli pouvait donc légitimement craindre que sa réception de l'ordre de mission avait déjà été signalée.

Certes croire autant de simples rumeurs pouvait paraître étrange et très proche de la paranoïa, mais après les événements de l'année passée et en tant que Kosobayui il était quelque peu dans les mauvaises grâces des personnes importantes. Il ne prit donc pas de risque et commença a empaqueter toutes ces affaires et dire au revoir à tout le monde.

AU moment de partir cependant, il n'était pas seul, en effet son nouveau compagnon de vie Ababil, un oiseau d'une espère particulière élevé exclusivement par son clan pour profiter de son taux de repousse rapide de plume, le suivait.

Ce magnifique oiseau de proie au plumage noir avait très vite pris goût de son nouvel ami et on pouvait donc très souvent trouver le magnifique volatile sur l'épaule ou le bras de Doli. Même si cela était loin d'être toujours pratique avoir tant de contact avec un oiseau satisfaisait énormément le jeune homme.

Il fallut quelques jours pour arriver à la capitale au duo. Heureusement tout c'était bien passé et si ce n'est quelques ballades pour se faire à son nouveau terrain de jeux Ababil semblait ne pas avoir de problème avec le fait de voyager.

C'est donc quelque peu soulagé, mais toujours mécontent de devoir suivre autant d'ordre, que Doli se présenta a la caserne, seulement pour se faire envoyer en direction des quartiers résidentiels pour trouver son supérieur pour la mission directement chez lui.

Comme quoi monté en rang avait quelques avantages, même si les dits avantages ne contrebalançait pas du tout les sacrifices à faire au nom de l'empire pour obtenir les statuts supérieurs.

Ne préférant pas tout de suite tomber dans une humeur négative à cause de son travail, Doli se dirigea vers le lieu désigné tout en caressant Ababil afin de le détendre un petit peu, suite a l'attention qu'il recevait d'un bonne partie de la population de la capitale.

En arrivant près de la porte de son supérieur Doli laissa s’échapper son compagnon afin que celui ci se dégourdisse les ailes le temps qu'il fasse affaire en intérieur.

Cependant dès qu'il pénétra dans le logement, il souhaita immédiatement qu'il était parti voler avec son amie a plume. En effet, son supérieur dans cette mission n'allait être nul autre que Samui Kestsuen. Quand est-ce que celui-ci avait été promu ça Doli n'en savait rien, mais le jeune homme doutait du fait que la promotion ait eu lieu uniquement sur les mérites personnels du Samui. Son nom de famille avait surement joué, mais bon ce n'était pas le moment de s’attarder la dessus. Il allait devoir essayer d'être aussi neutre avec l’épéiste malgré tout l'aversion qu'il ressentait pour cette excuse d'être humain.

Doli fut quelque peu étonné lorsque le descendant du clan manieur de glace entama une conversation pacifique. Cependant sentant que cela allait lui rapporter beaucoup plus que les efforts qu'il allait devoir faire pour garder un ton détaché

"Assez agréable, je vous remercie, bien que j'aurais préféré resté au près des mes frère de clans plutôt que d'être convoqué ici pour une mission dont je ne connait pas le moindre détail... Mais vous devez comprendre ma situation n'est-ce pas Samui-Taichou?"

Certes son ton était tour ce qui avait de plus cordiale, mais il ne pouvait retenir la petite pique gratuite.

Ne prêtant même pas attention a la troisième personne dans la pièce Doli continua sa prise de parole.

"D'ailleurs tant qu'on y est, félicitations pour cette promotion acquise à la dure. Cependant je ne pense pas que l'on m'ait fait venir de Tori uniquement pour cela. Donc si vous pouviez me résumer le but de la mission j'apprécierait beaucoup."

S'il devait sortir une politesse de plus à Ketsuen le Kosobayui allait surement rentre son dernier repas, il s'arrêta donc ici et attendis patiemment la réponse.

Décidément, le jeune Kosobayui n'était pas près à lâcher le morceau, et il y avait là quelque chose à en comprendre. Dès les premiers instants, dès les premières secondes où nos voix se croisèrent lors de notre première rencontre, j'avais tout de suite remarqué que quelque chose n'allait pas chez cet individu et avec du recul, je commençais à comprendre. Ce n'était pas seulement moi. Quelque chose le dérangeait dans ce que j'étais, quelque chose qui le poussait à me narguer qui allait bien au delà de mes simples compétences de combats. J'arquai donc mon seul sourcil visible suite à la petite pique qui avait accompagné les paroles de mon collègue, puis je repris une tasse de thé. Je n'y répondis simplement pas, et fit mine de n'avoir rien entendu. Quelque chose avait changé aussi chez moi, durant cette année. J'étais plus calme, moins enclin à la confrontation verbale. Cela ne m'intéressait tout simplement pas. En revanche, avoir un allié sur lequel je pouvais compter durant cette mission accaparait toutes mes pensées.

Je poussai donc le thé au gingembre en direction du Kosobayui, presque au bout de la table, devant une chaise vide. La tasse fumait encore d'une vapeur aux douces arômes d'agrumes et de cette racine épicée qui envahissait d'une odeur chaleureuse l'ensemble de la pièce avant de ne se disperser par la porte encore ouverte qu'avait laissé notre nouvel invité. Puis je tendis une main, dos vers le sol et paume vers le haut, vers la chaise. Le message était facile à comprendre.

Doli-san, prend place s'il-te-plait. Le thé est bon et saura te réconforté d'une situation dont tu n'avais pas besoin. Oui, moi aussi j'aime être en présence de ma race, mais nous avons tous un devoir à accomplir. Si tu veux, je pourrais demander à notre Kamui de t'assigner plus de missions dans ton pays tant aimé. N'y voit là aucun piège, seulement de la compréhension.

Bon, je vais vous laisser. Il faut que je continue de livrer le reste des ordres de mission. Ce fut un réel plaisir de vous revoir Ketsuen-San. Au plaisir de vous revoir. Gloire à l'empire!

Gloire à l'empire mon ami.

Et le messager repris son sac en bandoulière de cuire et le passa sur son épaule gauche avant de nous saluer tous deux, Le kosobayui et moi-même, et se diriger vers la porte pour enfin quitter l'établissement. Nul n'avait besoin de préciser que son départ était probablement dû au malaise que venait de provoquer le jeune homme issus du clan de la plume. Cependant, il était vrai que j'avais déjà pris un peu trop du précieux temps de ce fidèle employé de la branche des renseignements de l'empire. Il occupait un poste moindre dans la hiérarchie, mais cela ne signifiait pas pour autant que son travail n'était pas important.

Enfin, après avoir salué Masataka, je me retournai de nouveau vers mon second invité et je le jaugeai de la tête au pied. Un sourire en coin me vint à la bouche, mais rien d'insultant. C'était plutôt de la satisfaction. Si le manipulateur de plumes pouvait peut-être y voir la satisfaction d'avoir la chance de profiter de mon nouveau titre qui me plaçait au dessus de lui dans les ordres, de mon côté, je ne faisais que penser à ce sale coup pendable que m'avait fait Samui Kakeshuou. Je savais ce qu'il voulait en me mixant à cet homme, et cela me faisait bien rire.

De toute évidence, tu n'aimes pas travailler avec moi Doli. Je le sais, ça se sent et ça s'entends. Je pourrais même t'avouer que ce n'est pas nécessairement le plus grand des plaisirs pour moi, car tu es comme bien d'autres Kosobayui...qui eux sont comme bien d'autres Samui. Des gens fiers qui pensent ne rien redevoir au monde, nés dans un clan prestigieux au sein d'une contrée qui est leur. Et comme tes copains des cieux, j'imagine que la liberté est une denrée inestimable pour toi, et de devoir te plier aux exigences d'un empire contrôler par un peuple aussi prestigieux que le tien, mais qui a décidé d'étendre sa prétention au dessus de tout les autres pour enfin prendre le contrôle de tout ce qui les entourent, cela ne te convient pas.

Si je n'étais pas né Samui, je penserais probablement comme toi, car je voudrais que mon clan soit totalement maître de ses actions et n'ait de compte à rendre à aucun autre. Malheureusement, je me trouve de l'autre côté de cette barrière, et je dois faire ce que mon clan et mon empereur demandent. Alors, s'il-te-plait, mettons notre fierté de côté le temps de cette mission. Libre à toi de penser ce que tu veux de moi, mais tu ne me connais pas. Et cela va dans les deux sens, je t'assure.

Je pris alors une gorgée de plus, tout en fermant les paupières. J'humectai la vapeur du thé alors qu'il chatouillait mes narines de sa douce odeur d'agrume épicée. Peut-être était-ce ce thé finalement qui me droguait assez pour freiner toutes combativité à l'égard de l'insolent noireau. Quoique, il en faudrait bien plus pour effacer ce que je pensais vraiment de lui. Dans mon fort intérieur, je le haïssait toujours autant. Cependant, je versais de l'eau dans mon vin. Rien de bon ne pouvait naître de cette haine. Je préférais la garder pour ceux que je savais être un ennemi de notre force impérial. Enfin, j'expliquai aussi la situation à mon compagnon de mission afin qu'il connaisse les raisons de sa présence ici.

Et...pour l'ordre de mission, c'est quelque chose de délicat.
Suite aux attaques de la dernière année, qui elles mêmes avaient suivis un attentat ici même, à Tsuchi no kuni, la peur et l'incertidude grogne parmis le peuple. Certains, parmi eux, ont décidé de monté un petit groupe de gens armés. Ils achètent leurs armes illégalement, les volent peut-être même, et les stocks quelque part dans le coin. Mon ami messager, Natsume Masataka, m'a aussi fait mention que l'un de ses lointains cousins avait décidé de rejoindre cette bande criminelle.

Ils disent vouloir protéger la ville eut-même selon lui, qu'ils ne font plus confiance à personne en dehors des leurs, ce qui est un réel problème. Cette paranoïa pourrait devenir néfaste à l'ordre de l'empire, oui, mais surtout à la sécurité des autres citoyens. Disons que nous ne sommes pas Shinobi toi et moi, et que tu me vois arriver avec une cargaison de munition, accompagné de dizaines d'autres personnes que tu connais de proche ou de loin, et qu'ensuite je commence à emmener des armes, et encore plus d'armes. Je ne crois pas que tu dormirais tranquille le soir en sachant ce qui se trame à côté. C'est surtout ça que nous venons faire ici.

Nous devons nous assurer que ce groupuscule soit emmener devant la justice, que ces armes entrées au pays de manière pas très nette soient réquisitionner. Nous ne nous défendrons que s'il est nécessaire. Ce sont des civils, alors la situation est délicate. Il faudra donc intervenir avec la police locale.

Visiblement, le Samui avait eu sa tête refroidie au cours de l'année écoulée, a moins qu'il voulait simplement faire bonne figure devant son ami. Toujours était-il qu'il ignora totalement la pique, relativement gentille, de Doli et a la place l'invita à prendre un siège tout en démontrant a l'aie de sa gestuelle qu'il ne cherchait pas le conflit.

Ce n'était pas ce que cherchait le Kosobayui ici non plus, mais il ne pouvait retenir sa frustration d'être arraché de son foyer pour une mission en compagnie d'une personne le révulsant dans son être.

Cependant pour le moment Doli dut écouter son partenaire temporaire se lancer dans une analyse psychologique de Doli.
Analyse qui on peut le dire était complètement raté. Pour lui, il n'était pas concevable qu'un étranger ait le droit de prendre des décisions qui impactent directement et profondément les habitants de Tori, qu'il soit issu d'un clan prestigieux ou pas n'était pas du tout un facteur pris en compte dans son aversion.

À vrai dire déjà a l'époque de la création de l'empire dirigé par un triumvirat, il ressentait la rage née de l'injustice de la situation. Que la tête ait été modifiée ne changeai rien à sa façon de penser. Le seul fait que cela impactait est l'apriori du clan Samui que Doli avait.

Mais son clan n'était pas ce qui le dérangeait le plus le Kosobayui dans l'existence de Ketsuen, il avait après tout travaillé notamment avec Kirito sans-souci. Non la grosse raison de son dégoût de Kestuen était son mépris pour les arts et l'histoire de son clan, jusqu'à présent tout ce que Doli avait vu de l'homme lui faisant face était un respect pour son épée et jamais pour son clan.

Même s'il disait servir son clan, on sentait qu'il servait plus l'empire en tant que tel plus que son clan. C'était affligeant.

Mais bon malgré son manque de respect de son clan, il semblait encore avoir certain contact en son sein au vu de sa progression rapide ans les rangs, Doli allait donc devoir faire gaffe tout au long de la mission à ce qu'il faisait et ce qu'il disait.

Cela le fatiguait avant l'heure d'ailleurs.

Mais bon, il passa à la suite et écouta l'ordre de mission.

Ainsi, ils devaient aller arrêter des personnes qui avaient décidé de faire ce qu'il fallait pour se protéger malgré les lois de l'empire, et cela, pour palier aux faiblesses de celui-ci.

Doli ne comprenait que trop bien les gens qui commençaient à s'armer, après tout, on est jamais mieux servi que par soi-même, et l'empire avait juste pas assez d'hommes disponible pour allouer plus qu'un heishi comme lui a chaque village comme défense.

Et comme les événements de l'année dernière l'avait démontré a lui et au reste du pays, un heishi était surement pas de taille a contrer toutes les éventualités.

L'empire se mêlait encore de ce qui ne les regardait pas, ou en tout cas pas quand ils ne pouvaient pas protéger les gens comme il le devrait en tant qu'état.

Après tout les gens ne payaient pas les impôts sans cesse plus important simplement pour reconstruire ce qui a été cassé à cause de l'incapacité à l'empire de protéger un aussi grand territoire. Les gens étaient en colère et avaient peur, d'ou la course a l'armement logique qui en résultait. Rien d'étrange pour toute personne tenant a ces terres et ces proches.

Même si cela n'était pas au goût de l'empire, et pour le coup Doli allait devoir suivre l'empire, il ne pensait pas qu'il aurait beaucoup e marge de manœuvre avec Ketsuen comme coéquipier.

D'ailleurs, celui-ci semblait attendre une réponse, que Doli finit par lui fournir d'une voix plus chantante que d'habitude, afin de masquer sa colère.

"Je ne vais pas revenir sur tes propos me concernant, pense ce que tu veux de ma façon de penser, ce n'est pas ce qui est important pour notre mission. Je suis d'accord avec toi sur le fait d'aller contre nos sentiments mutuels et d'essayer de coopérer sur cette mission."

Maintenant que les choses étaient fixées sur le plan relationnel, il était temps de passé sur un plan plus professionnel.

"Concernant la mission, je ne vois pas les mêmes points d'inquiétude que toi. Je pense que la chose plus importante n'est pas de confisquer les armes. Non notre premier but devrait de redonner confiance a ce groupe en l'empire. Il faudrait qu'on puisse faire voir a la fois aux membres, aux sympathisants et au reste de la population que l'Empire est apte à remplir son rôle. Et surtout que l'Empire à pour but de protéger sa population et de la satisfaire avant tout.

Si on arrivait à faire cela les armes ne seraient plus un danger, au contraire, elles seraient une force de défense fidèle en cas de coup dur.

Si on arrivait à atténuer leurs inquiétudes, la paranoïa retomberait et ces armes pourraient être utilisées de la meilleure façon possible : pour protéger ses terres, et ses proches."

Après avoir tant parlé Doli but une gorgée du thé qui se trouva être étonnamment savoureux. Après cela, il conclut simplement

"Cependant, les ordres sont les ordres et tu es le chef, donc je te laisse choisir. Mais de ce que je sais, la seule chose qu'on pourrait reprocher éventuellement à ce groupe pour le moment selon les lois du Shukai est le vol d'arme."

Voilà, il n'avait plus rien à dire maintenant, c'était au plus haut gradé de décider de la voie à suivre pour remplir la mission

Je comprends ton point de vu, et j'approuve totalement. Je suis peut-être l'exemple même du chien de l'empire, mais je ne suis pas stupide pour autant. Ces gens ne veulent que se défendre, mais ils ont emprunté une voie qui va à l'entre des lois de notre empire. Ils devront, par obligation, passé devant le tribunal afin de répondre à ces actes. Il y aura un jugement, et nous allons devoir agir de concert avec les forces policières du Shozaichi.

Sur ce point, je m'étais montré beaucoup plus ferme. Dans l'exercice de mes fonctions, je ne pouvais pas laisser à ces gens le libre arbitre de ce qu'il allait se passer avec eux. Autant ils avaient enfreint une loi, autant une autre s'appliquait maintenant envers eux. Cependant, je levai l'index dans les airs, lâchant momentanément ma tasse presque vide pour renchérir avec une idée qui allait probablement plaire un peu plus au Kosobayui qu'une simple arrestation et mise en cellule.

Celui-ci avait raison sur un point; de ce que l'on savait, cette bande ne voulait que faire ce qui était juste au final et on ne pouvait réellement les punir pour ce fait. Ainsi, je proposai une alternative à tout ceci. Quelque chose qui satisferait et ce groupuscule, et la loi impériale.

Mais...tu as raison et je ne veux pas les voir être enfermés pour le sentiment de justice qui les habitent. Voici donc ce que je propose.

À l'aide du corps de police, nous procèderont à une réquisition des armes comme prévu. Elles ont été obtenues illégalement, et les forces présentent en auront de besoin pour trouver d'où elle proviennent et inculper le revendeur. Si de simple paysans peuvent s'en procurer, elle peuvent donc facilement se trouver entre des mains moins...justicières. Ce que je ne veux pas.

Ensuite, si la défense de leur village est ce qu'il y a de plus important pour eux, je leur offrirai ce qu'ils veulent. Ou j'essaierai du moins. Un poste de patrouilleur. Plus que jamais, nous sommes en demande d'hommes prêt à combler ce domaine. De plus, le salaire est très convenable. J'exigerai, devant le conseil pénitencier, que ces hommes se voient offrir un service de garde obligatoire supervisé non-rémunéré au lieu de l'emprisonnement, sur une durée de un mois. Durant cette même période, ils seront formés à l'assignation de ce même service de garde, soit au poste de patrouilleur, et pourront ainsi intégrer les forces de police impériale en tant que milice locale.

Ils pourront donc continuer de défendre leur village, sans souffrir d'une peine sévère. Comme ça, tout le monde en sort gagnant. Des postes sont comblés, ils exercent leur droit de défendre leur foyer, le système judiciaire démontre sa flexibilité et sa compréhension envers les citoyens désireux de justice.

C'est mieux que rien. Et c'est une bonne alternative entre nos deux idées.

Car c'était bel et bien ce que je pouvais faire de mieux en suivant les lois impériales. Je me remémorai à cet instant ma toute première mission avec Seito, lorsque nous étions parvenus à capturer cette utilisatrice de genjutsu. L'idée avait été à peu près la même. Après avoir signée pour mettre ses talents au service de l'empire, elle avait vu son temps de cellule être considérablement réduit tout en obtenant un emploi à horaire régulier et un salaire décent pour subvenir à ses besoins. Je me demandais bien ce qu'il advenait d'elle maintenant. Amaya...

Et Seito aussi. Je n'avais pas vu mon ami depuis bien longtemps déjà.

Ainsi, Ketsuen essayait de se réapproprier sa qualification en tant que chien de l'empire, comme si cela ne le gênait nullement. Cela semblait un peu gros à Doli, mais pourquoi pas, après tout même une personne délaissant la fierté de son clan n'était pas loin de laisser tomber son amour-propre.

Cependant, le Samui était toujours fermé d'esprits vis a vis des peines même pour un crime aussi mineur devant les événements causant le besoin de ce crime.

"Certes, cette proposition de peine me convient en effet beaucoup plus. Même si j'étais plutôt d'avis de leur proposer de se joindre à la formation directement rémunérée s'ils étaient d'accord pour s'engager dans les patrouilles impériales pour un an à mi-temps. Après tout, ils ont des métiers actuellement, et des activités surement nécessaire à la survie de leur communauté.

Réduire complètement l'impact sur les vies locales de ces hommes risqueraient de créer plus de problème que ce que des envahisseurs pourraient faire. De même, leurs familles ne méritent pas de souffrir du désir de protéger leurs terres de ces hommes, donc on devrait fixer une clause empêchant toute réaffectation es patrouilleurs, comme cela a lieu très souvent dans cette partie du corps militaire de notre empire. En tout cas tant qu'il n'y a pas un appel aux armes général ces hommes ne devraient pas être forcée de quitter leurs terres.

Je pense par contre que les marchands d'armes devraient être poussés à nous donner leurs contacts à leurs tours, après tout l'empire a toujours du mal à se faire à la destruction massive d'une de ces mines principales par Milly Kaguya. "

Et oui par moment même Doli agissait pour le bien de l'empire, fallait bien enlever un peu de la suspicion qui pouvait régner sur lui avec ces actions passées.

La seule question a réglé maintenant était bien sur l'approche des suspects.

"Par contre si on veut limiter tout risque d'émeute, on devrait peut-être contacter les leaders du groupe suspect avant de débarquer dans le village avec les agents de l'empire et exigé la remise des armes. Ca me semble assez risqué. Après tout, il suffirait qu'un seul de nos agents ou des habitants locaux réagissent mal lors d'une telle intervention pour qu'une émeute massive, et probablement sanglante au vu des rapports de force, aient lieu. Ce qui ne rentre pas trop dans le cadre de notre mission, je pense."

Doli était satisfait de sa contribution a la mission pour le moment, il arrivait à aider les suspects tout en suivants les ordres. Il n'osait pas imaginer a ce qui se serait passé si l'empire avait envoyé deux de ces chiens sur cette mission. Il voyait déjà des villages entier détruit juste pour quelques armes, et des familles laissées sans main d'œuvre pour se reconstruire.

Après Doli avait conscience que sa vision apocalyptique des choses avaient très peu de se passer, mais c'était toujours bon de flatter son ego en imaginant la portée possible de ces actions.

Bien, alors nous enverrons un groupe de deux patrouilleurs des forces policières impériales sur les lieux d'entreposage de ces armes afin de boucler un périmètre de sécurité en attendant notre arrivée. Leur tâche se limitera à ça pour l'heure, nous verrons comment les choses se déroulent ensuite.

Je te mets en charge de l'approche de ces villageois mécontent, accompagné des deux patrouilleurs bien entendu. De mon côté, je m'occuperai de nous trouver un transport adapté pour ramener les armes à un point d'inspection...histoire de sécuriser les explosifs que l'on risque d'y trouver. Aussi, j'arriverai quand même avec plus d'hommes, mais ils se chargeront seulement de l'inspection...à moins que les choses ne dégénèrent. Dans ce cas là, ils nous serviront à contenir une emeute s'il advenait qu'ils ne coopèrent pas après ton intervention première.

Le Kosobayui pouvait voir sa tâche comme bon lui semblait, mais si je lui assignait le plus important de cette mission, c'était qu'il puisse faire ses preuves à son tour. Certes, il avait déjà quelques missions à son actif, mais si la réussite de celle-ci venait à être en grande partie grâce à son intervention, sa place se verrait probablement agrandit au sein des forces impériales. De plus, un homme tel que lui me semblait beaucoup plus apte à la négociation et la diplomatie que l'affront directe. Il savait parler, et mieux valait utiliset ses forces que ses faiblesses si l'on attendait un succès.

Je me levai donc de la table et me dirigeai vers la porte en laissant l'ordre de mission devant Doli, qui pouvait donc le consulter afin de connaître l'endroit et l'adresse où se trouvaient les extrémistes que nous devions abordés. Le chemin n'était pas bien long avant de s'y rendre, mais peut-être était-ce mieux pour lui d'avoir qu moins un bref aperçu de la route à prendre. Je sortis donc en lançant mes dernières recommandation au jeune homme.

Alors je t'y rejoins plus tard. Je t'enverrai deux hommes comme promis, attends les avant d'engager les négociations. On ne sait pas comment ils pourraient réagir. La plupart sont des villageois sans entraînements, mais rien nous dit que leur leader n'est pas un fanatique ou même un ancien shinobi.

Doli ne savait pas trop quoi penser de la tâche qu'il venait de recevoir.

D'un côté, il avait enfin la liberté d'agir qu'il voulait lors d'une mission, de l'autre, il avait un petit peu l'impression que le Samui l'envoyait au casse-pipe tout en étant prêt à récupérer tout le mérité de la mission par la suite.

Car en effet si les choses se passaient mal se serait l'intervention des troupes de Ketsuen que leurs supérieurs remarqueraient et se souviendraient. A contrario si les négociations se passaient bien, Ketsuen pourrait facilement attirer le mérite sur lui en vantant sa bonne répartition des taches. En effet, le Kosobayui ne voyait pas le Samui mentir à ces supérieurs en tout occasion, même pour se mettre en avant, il savait donc que le rapport ne serait pas faussé, si ce n'est sur l'importance de chaque décision.

Certes Doli pouvait en ressortir quand même grandit, mais lui avait quand même de bonnes chances d'avoir une position au sein de l'armée impériale encore plus faible qu'actuellement.

De plus bien qu'il allait gérer la prise de contact en elle-même il serait en quelque sorte épié par les deux hommes fidèles à l'empire, cela compliquerait les choses. Surtout que cette arrivée en force risquait de rendre les leaders adverses anxieux. Le Samui ne l'aidait pas vraiment en lui ordonnant d'attendre que les deux patrouilleurs le rejoignent.

Mais bon Doli n'avait pas vraiment le choix, ni l'opportunité de contester les ordres, son supérieur temporaire ayant déjà disparu.

Faisant juste un appel à la prudence pour le déroulement de la mission, comme si Doli était un bleu sans talent.

Mais Doli ne pouvant rien faire de spéciale en réponse se leva simplement et sortir de la maison de Ketsuen, l'ordre de mission en main.

~~~~~~~

Il avait fallu près de trois jours au manieur de plumes pour atteindre le village qui d'après les informations de l'empire servait de point de rassemblement aux leaders de ce mouvement.

Sur le chemin, il n'avait pas vraiment ressenti une atmosphère particulière de danger, ou même une simple patrouille. Pour des gens s'armant dans le but de défendre leurs terres, ils semblaient quelque peu laxistes sur la surveillance.

Cela suggérait fortement que tout le groupe était composé de civil ne connaissant pas vraiment les arts de la guerre et agissait au feeling, à moins que ce ne soit tout à fait l'inverse et que les patrouilles étaient si efficace que Doli n'avait pas réussi à les repérer. Dans le second cas Doli allait au-devant de gros problème.

Cette pensée tendit un instant Doli, ce qui fut suffisant pour qu'Ababil exprime son mécontentement d'être dérangé pendant son somme sur l'épaule de son compagnon.

Doli soupira rapidement avant de caresser distraitement l'oiseau tout en épiant les alentours a la recherche des patrouilleurs devant lui servir d'escorte.

La zone montagneuse relativement proche de Jukusui, ou il se trouvait actuellement n'aidait pas dans sa recherche. Surtout que Doli était dépourvue de toute talent de capteur pour sa plus grande frustration actuelle.

Il n'avait donc pas trop le choix et dut attendre la tombée e la nuit avant que les patrouilleurs le trouvent lui et non l'inverse, ses hommes étant habitué à se promener dans des territoires avec un relief aussi marqué était, en effet, beaucoup plus doué dans la traque que lui dans ces conditions.

Dès que les deux membres des forces de patrouille, qui en plus de le surveiller servirait à expliquer leur métier lors de la prise de contact, Doli leur parla pour leur expliquer sa vision des choses

"Bonjour vous deux, vu l'heure qu'il est, on va attendre demain matin avant de se présenter au village. Vu l'objectif de la mission, on peut supposer que les habitants du village seront relativement nerveux e voir des étrangers arrivés dans un coin aussi reculé à la tombée de la nuit sans vraie raison, d'autant plus qu'on pote tous les trois le symbole de l'empire."

En entendant de telles évidence énoncé les deux patrouilleurs ne purent s’empêcher de hocher la tête par réflexe, longuement acquis au sein de leur travail. Toujours montré, son accord au dire du boss, même quand les dires étaient inutiles.

"D'ailleurs puisque l'on est en mission officielle et qu'on ne peut pas retirer nos symboles à l’intérieur du pays lors d'une mission, je vais vous demander de laisser toutes vos armes ici lorsqu'on ira au sein du village, aucune raison de tenter le diable. Et dans le pire des cas, je devrais pouvoir gérer quelques dizaines de civils, même si ceux-ci sont armés de façon correcte. "

Cette demande sembla contrariée les deux patrouilleurs, qui bien qu'armé que d'une dague et d'un arc ne se voyait pas accomplir la mission sans celles-ci. Et ceci malgré le fait qu'ils avaient chacun dut les utiliser peut-être une dizaine de fois en plusieurs années de service.

Mais Doli en avait un petit peu rien à faire de l'état d'esprit de ces deux collaborateurs, il voulait absolument privilégier la diplomatie pour résoudre cette mission, ce serait beaucoup plus efficace et ne causerait pas d’effusion de sang de gens vivant selon des principes respectables.

Les choses allaient donc se passer comme il le disait, ou sinon il devrait forcer ce fait. Mais pour le moment Doli continua de résumer sa façon de voir les choses

"Pour le rappeler encore une fois, notre but est de convaincre ces hommes de se désarmer et de rejoindre vos troupes temporairement comme peine pour leurs actions. Vous êtes donc là pour présenter votre métier sous le meilleur jour possible sans pour autant mentir, notre but est de vendre la situation sous son meilleur aspect, mais pas de les tromper. On va déjà leur demander d'aller à l'encontre de leurs principes, il faut donc s'assurer qu'ils voient notre offre comme la meilleure fin possible a cette histoire, sinon tout risque de mal tourner, est-ce clair?"

Cette fois, les hochements de tête lui répondant étaient beaucoup plus prononcés comme pour montrer que les deux patrouilleurs comprenaient bien l'enjeu de la rencontre

"Bon si c'est clair, il est temps de se coucher ne vous en fait pas pour le guet, Ababil me réveillera en cas de besoin"

En réponse a cette déclaration le magnifique rapace poussa un cri perçant de satisfaction, ce qui fit sourire Doli quelques instants avant de prendre une dernière fois la parole.

"Ah et avant que j'oublie, n'oubliez pas, demain, vous serez aussi docile que des chatons, si le leader des villageois veut me rencontrer seul à seul,c 'est ce qui se passera, je ne veux pas d'argumentation, on se montre conciliant au maximum"

Une fois les dernières consignes passées Doli alla se mettre à l'aide, essayant de rejeter l'appréhension qui le touchait devant ce qu'il l'attendait le lendemain.

Aussitôt la porte fermée, je jetai un regard par dessus mon épaule et attendit un instant derrière la porte, fixant sa surface de bois lisse en me demandant si le choix que je venais de faire était le bon. Le Kosobayui avait certes un certain talent pour la discution et la négociation, mais son caractère impétueux et arrogant allait-il prendre le dessus lorsqu'il se retrouverait face à ceux qui avaient décidé de faire faux-bon à leur bon sens afin de s'armer d'eux-même et d'ainsi se placer en dehors des lois? De tels hommes étaient soit désespérés ou complètement cinglés et dans un cas comme dans l'autre, essayer se trouver un point d'entente pouvait s'avére très difficile.

Bien entendu, une part de moi pourrait se réjouir de voir le manieur de plume échouer à sa tâche, mais de savoir maintenant qu'il était sous mon commandement, et non mon égal, me donnait l'impression que son échec serait surtout le mien. Peut-être aurais-je dû y aller avec lui tout simplement et lésigner sur les renforts. Mais...ce serait alors un signe que je ne pouvais tenter de faire confiance en mes hommes et que seule mes ordres et ma parole se devait d'être suivis. Hors, je n'étais pas le Kamui et je ne pouvais me permettre d'avoir cette vision des choses. De plus, si ce jeune homme voulait graver les échelons et se démarquer des autres Heishis, cette mission représentait une parfaite occasion pour lui de le faire. À même titre que celle que j'avais effectué à Yuki no Kuni, en allant me présenter seul devant le clan des Suzurane...nos voisins et ennemis de notre race des glaces.

Mes épaules prirent alors en hauteur et mon torse se gonfla suite à une grande inspiration qui closait mes réflexions sur la décision que je venais de prendre. Il était temps pour moi d'aller de l'avant et de ramener un chariot et les renforts nécessaire à la perquisition et réquisition des armes illégales.

__________________

Une dizaine d'hommes au minimum. J'ai pour ordre de m'occuper du groupuscule qui a commencé à se former dans l'Ouest. Leur armement commence à devenir inquiétant depuis que nous savons, d'une source sûr, que des explosifs ont été achetés illégalement par le chef de cette petite organisation.

Et quand pensez vous me ramener mes hommes? Vous prêter main forte ne me dérrange pas, mais je ne peux me permettre de réduire mes effectifs sur une période prolongée.

Hmmm pas plus de vingt-quatre heures soyez en rassurés. Puisqu'il se fait tard, je resterai ici pour la nuit et partirai demain aux premières lueures du jour. Je ne crois pas que mon collègue soit assez fou pour entammer les négociations dans la nuit, je le rejoindrai donc sur place en espérant qu'il ait déjà abordé les suspects demain matin.

Alors ça me va. Je peux vous envoyer dix hommes dès demain matin et un chariot assez gros pour trimbaler ce qui doit être pris là-bas. Vous aurez deux chevaux pour tirer le tout. Ça vous vas?

Amplement!

Hehe! On refuse pas de rendre service au jeunôt qui a reconstruit le Shozaïchi!

Et c'est sur le coup d'un estampe du sceau de l'empire en plein centre d'une des pages du registre du coordonateur des forces de Tsuchi qur notre accord venait d'être approuvé. Serrant la main de ce même coordonateur qui m'envoyait un large sourire suivit d'un rire bien gras, je le saluai en me dirigeant vers la porte de sortie. Deux heures de routes me séparait de l'endroit où j'étais à mon poste temporaire, là où Masataka m'avait livré l'ordre de mission, et les aiguilles des horloges s'allignaient maintenant sur les onze heures de la nuit. Mieux valait trouver un abris pour la nuit et repartir le lendemain matin. L'escouade m'attendrait sur la route et c'est devant le repère des suspects que nous nous retrouverions tous.

Alors que le soleil perçait tous juste la buée matinale dans ces montagnes Doli et ces deux aides pour la mission étaient prêt à rejoindre le village ou vivait leur cible. La boule au ventre Doli mena ces compères sur la route étroite délivrant ce village de montagne.

Le groupe descendait la route de façon aussi voyante que possible, leur but était de ne pas prendre le risque de surprendre les potentielles vigies du village.

Après tout même s'il n'avait jusqu'à présent perçu aucun système de surveillance mis en place, même des amateurs penseraient à poster des guetteurs autour de leur lieu de résidence. De ce fait Doli espérait qu'en étant vu bien avant d'atteindre le village cela permettrait au leader du groupe d'assimiler rebelle de se préparer à leur rencontre.

Ou plus précisément a une rencontre avec des représentants de l'empire, comme leurs blasons l'annonçaient.

Doli gérait cette rencontre comme toute nouvelle rencontre avec un oiseau de proie, faire, les choses lentement et laisser le carnassier se sentir en position de force tout du long, et surtout ne jamais prendre la bête par surprise.

C'est pour cela que lorsque le groupe arriva au village pour être accueillie par une dizaine d'homme arme en main, que le Kosobayui sourit et parla d'une voix douce.

"Désolé de vous déranger braves gens, je suis ici afin de parler avec Jen An, on m'a dit que c'était la personne responsable de votre communauté, et l'empire aurait un accord à négocier avec lui."

À la proclamation de cette déclaration, la tension se fit sentir dans l'air, les hommes de mains rebelles serrèrent leur prise sur leurs armes, avant que celui qui semblait diriger le tout répondu en avançant de quelques pas

"Et qui êtes-vous toi et tes amis pour oser demander à être mis en présence de notre chef ? Être un chien de l'empereur ne devant pas être votre seule identité."

Le sourire de Doli s'agrandit en entendant la pique, ca lui rappelai tellement son point de vue sur les serviteurs de l'empire que s'en était risible, mais bon le manieur de plumes n'était pas là pour rire, mais pour les affaires. Il essaya donc de dissimuler au maximum son amusement et se présenta

"Je suis Kosobayui Doli, heishi du shukai et membre du fameux clan des Kosobayui de Tori. Mes compagnons sont deux membres vétérans des patrouilleurs de l'empire. Ils font partie intégrante de la raison pour laquelle on voudrait parler a votre leader"

À l'écoute de cette présentation le dirigeant du groupe d’accueil fixa Doli quelques instants avant de se tourner son regard vers un point précis d'ou il du recevoir un accord puisqu'il fit signe à Doli de le suivre.

Cependant lorsque ces deux comparses commencèrent à le suivre, ils furent interceptés par le groupe de bienvenue. Le sourire qu'adressa le dirigeant du petit groupe à Doli résuma rapidement la situation, il pouvait rencontrer la personne qu'il voulait, mais se serait tous seul.

Ne voulant surtout pas causer de vagues Doli fit signe aux hommes sous ses ordres de coopérer.

Après quoi, il emboîta le pas de son guide vers l’intérieur du village. Finissant rapidement dans une cave cachée dans une grange, cave qui servait visiblement à la fois de réserve d'armes et de bureau pour leur chef au vu de l'état de la pièce.

Au centre de cette armurerie complète, et digne d'un petit avant-centre de guerre, se tenait le fameux Jen An assis derrière un bureau simple. De ce que voyait Doli cet homme semblait faire entre 1m 70 et 1 m 90, avec de longs cheveux sombre.

La base du visage de ce leader est caché par un masque de tissu à l'instar de certain Konohajin, laissant libre place a deux yeux vairon qui semblait pouvoir tout voir. C' était presque effrayant, ces yeux combinés à l'étrange uniforme que portait cet homme suffisaient pour que Doli ressente des frissons, cet homme était dangereux, il le savait et An le savait également et n'hésitait pas à le montrer.

Spoiler:

D'un coup Doli doutait qu'il puisse réellement sortir de cette pièce par la force si cela était nécessaire, et cela, malgré la présence de nombreuse flèche qui lui fourniraient une source non-négligeable de plume.

D'un coup, il le sentit mal pour la mission, mais c'était trop tard pour faire demi-tour.

Doli alla donc se poster devant le bureau sous le regard vif du leader des rebelles.

Dès qu'ils furent à distance convenable de conversation, An prit la parole d'une voix profonde

"Bienvenue chère Kosobayui, que vient-tu faire aussi loin dans ces montagnes ? À ma connaissance la terre des oiseaux n'est pas vraiment proche d'ici"

Par cette simple prise de parole An venait de faire savoir à Doli qu'il était conscient de bien des choses et qu'il fallait faire attention avec lui. Le manieur de plume déglutit quelque peu avant de répondre sans se perdre dans ces propos sentant que son interlocuteur n’apprécierait pas cela.

"Merci pour cet accueil dans votre antre. Je suis ici sous les ordres de l'empire. Celui-ci a pris conscience de l'existence de votre groupe, et malgré le but louable de celui-ci, est contre son existence"

À ce moment déjà Doli sentit une faible intention de tuer glisser du leader, mais il continua ajoutant un peu de flatterie dans sa présentation

"Ils craignent qu'avoir des hommes aussi habiles que vous avec un tel armement pourriez affaiblir l'unité de leur empire."



Avant que Doli puisse continuer ses explications An se leva et après avoir abattu son poing sur la planche servant de table prit la parole d'une voix marquée parla colère

" De quel droit, ce tyran ose nous interdire de se défendre ? La survie des nôtres devrait être la priorité de chaque homme sur cette terre ! Donc quand nos dirigeants deviennent incapables de s'assurer que leurs terres ne sont pas souillées par des ennemies toujours plus nombreuses, c'est a nous d'agir ! "

Ayant exposé son point le leader obscur respira quelques instants avant de reprendre la parole d'un ton pus calme

"Et qu'est-ce que ces incapables attendent de nous ? Qu'on leur donne toutes nos armes ? Qu'on les sert ? Qu'on leur envoie nos filles et nos femmes en otages pour s'assurer qu'on ne sorte pas des rangs ? Réponds-moi et ne me ment pas si tu tiens à ta vie Torijin! "

Doli déglutit quelque peu devant l'aura de puissance que dégageai le leader rebelle, mais il rassembla son courage et fit ce qu'on lui demandait

"Du point de vue de l'empire, vous vous êtes armées illégalement, et en recourant au vol et à la conspiration avec l'ennemie probablement. De ce point de vue, chaque dirigeant de votre mouvement devrait être emprisonné selon les lois de l'empire. Cependant, on m'a envoyé ici avec une offre quelque peu différente, et plus acceptable pour vois je l'espère.

L'empire serait d'accord pour vous laisser tranquille si vous donnez les noms de vos contacts pour vous procurer vos armes, vous devrez aussi rendre toutes les armes que vous possédez. La dernière chose que l'empire attendrait de vous est que vous vous joigniez a ses forces de patrouille, d'ou la présence de deux membres de ce corps armée dans votre village actuellement."

Voyant la rage dans les yeux du guerrier qui semblait hésité à démontré toute sa maîtrise martiale, Doli continua à parler. Ne voulant pas découvrir si en plus, des aptitudes physiques évidentes de l'homme, il avait aussi des connaissances sur l'usage de son chakra.

"L'empire voit cette offre comme légitime, vous évitant la peine de prison et en vous permettant en plus de défendre vos proches comme vous le voulez !"

Cette phrase était peut-être en trop, car l'instant d'après Doli reçut un puissant coup juste sous son œil gauche qui le sonna quelque peu.

Cependant, il entendit quand même les propos qui suivirent

"Tu te prétends un Kosobayui, un des quelques clans luttant encore quelque peu contre le pouvoir de l'empereur, et pourtant, tu oses venir ici ! Sur mes terres ! Et m'insulter ainsi avec une offre qui me ferait un esclave d'un tyran ? Tu ne dois pas tenir beaucoup à ta vie pour avoir osé me confier ce message dans mon antre".

La prochaine chose que sentit Doli fut un coup sec sur l'arrière de sa tête. Coup qui fut suffisant pour le rendre inconscient au plein milieu du village hostile, et très bientôt emprisonné par un homme plus puissant et dangereux que prévu.

Hrp:

Dix hommes des forces policières impériales étaient en route aux portes d'un petit village qui s'était établis à l'Ouest de l'endroit où j'avais pris le thé la veille. Dix hommes dont la détermination n'avait d'égale que le sentiment de justice qui les animaient. Faire la route avec eux m'apportait quelque chose de nouveau, quelque chose d'enfouie en moi que je n'avais jamais pris la peine d'analyser et de comprendre. Quelque chose que je n'avais jamais réellement eus la chance d'expérimenter et de partager. Un sentiment d'unité. Le sentiment que l'on ressent lorsque, sans même en être réellement conscient, nous sommes avec des gens qui partagent des valeurs communes, un but commun. Les conversations que s'échangeaient les hommes, bien que je fusse très discret et que ma voix ne se fit entendre que lorsque des ordres étaient nécessaires à être donnés, m'intriguaient, m'intéressaient. Qu'il s'agissait de la fois où Kenji, un petit homme blond qui savait en imposer, avait dû faire face à deux criminels dans un quartier mal famé de sa région natale ou encore de ces deux jumeaux qui s'étaient installer à l'arrière complet du chariot et qui avaient dû infiltrer un réseau mafieux afin d'en démanteler chacun des maillons faibles...ces histoires valaient réellement la peine d'être entendus.

Néanmoins, la durée du trajet ne me permettait pas de connaître le passé de tous et chacun dans les moindres détails. Seuls la moitié eut le temps de s'exprimer alors que celui qui menait l'expédition, le plus âgé du groupe, nous fit signe que le hameau occupé par les forces-nés était en vu. Je me levai donc au milieu de tout les hommes et jetai un regard par dessus mon épaule. Entre les têtes des deux chevaux, je pouvais bel et bien voir l'avant poste fait-maison de ces rebelles. De petites palissades en bois avaient été érigés ici et là, aux endroits les plus stratégiques. Derrière celle-ci, en hauteur, un plancher avait été construit afin d'y accueillir quelques archers, mais aussi les éclaireurs qui gardaient probablement la place lorsque la nuit tombait. Heureusement, aucuns ne s'y trouvaient tout de suite, sinon nous aurions déjà été repéré.

Sondant les environs, je fis signe à celui qui guidait les chevaux de se diriger vers un énorme rocher afin que nous puissions y cacher notre moyen de transport ainsi que les chevaux. Le plan de match avait déjà bel et bien été discuté avant notre départ et nous savions tous quoi faire ou ne pas faire, mais il me fallait repérer mon coéquipier avant de procéder à la suite des événements. Mais aussi, il me fallait avoir son rapport à savoir si ces villageois en colère avaient décidé de se rendre ou non. Seulement...le Kosobayui était absent. Aucune trace de lui. Au portes du hameau cependant, les deux gardes qui devaient l'accompagner restaient là sans bouger, comme en pleine discussion avec tout un groupe de résistant qui semblait les empêcher de passer.

Alors...qu'est-ce qu'on fait Taishou?

hmmm...Ça ne me semble pas bon tout ça. Le Heishi n'est pas là, mais les patrouilleurs le sont. Probablement qu'il est partie voir le leader seul. J'espère qu'il ne s'est pas mit les pieds dans les plats, il aurait dû demander à voir leur chef à l'extérieur, pas à l'intérieur. J'aurais pas dû le laisser seul finalement.

Vous pouviez pas savoir...et puis si nous étions arrivé sans même essayer d'envoyer un messager en premier, ils nous auraient canardé dès le départ j'en suis pas mal sûr. J'connais pas leur chef, mais on dit qu'il fait pas dans la dentelle.

Bien. Alors j'y vais seul d'abord. Vous, vous suivez le plan. Aux moindres signes d'hostilité, ou au moindre geste qui vous semblera être un signal de ma part, vous foncés et prenez d'assaut la partie Est du village...il n'y a pas de tour de guet et donc les archers ne pourront pas vous attaquer de cette position. Essayez de ne vous défendre que si votre vie est en danger directement. Ils restent des civils après tout...

Les signes de têtes que me donnèrent l'escouade me confirmèrent que tout avait été bien saisis. Je mis alors une main solide sur l'épaule du plus près de moi et me levai rapidement pour prendre route vers l'entrée du hameau...là où nos deux autres compatriotes semblaient être pris avec leur petite milice illégale. Je m'avançai donc sans discrétion, bien en vu, mais d'un pas déterminé qui frôlait celui d'une démarche hostile. Aussi, lorsque j'arrivai à une vingtaine de mètre d'eux, ils me remarquèrent aisément et me sommèrent d'arrêter mon avancée. Puis, l'un des deux patrouilleurs s'empressa de m'éclairer sur la situation. C'était l'un des volontaires qui m'avait épaulé dans la reconstruction du Palais, aussi me reconnu t'il aisément de par la simple vue de mon patch.

Ha...Halte-là!!! Ce hameau est sous notre supervision maintenant! Personne ne peut entrer sans le consentemment de notre chef; Jen An!

Ketsuen San! Ils ont emmené le Heishi depuis plusieurs dizaine de minutes déjà!

Votre seul et unique chef se nomme Kakeshuou-Samui, Empereur du Shukai. Maintenant que vous savez les raisons de ma venue je vous laisse cinq seconde pour répondre à mes questions et mes exigeances, sinon je vous assure que vous regretterez d'avoir choisis de venir vous installer ici, loin de vos familles et de la protection des soldats de l'Empire.

-Où est le jeune Heishi qui est venu accompagné de ces deux hommes
-Ammenez-moi votre chef. Ici et maintenant. Je n'attendrai pas qu'il m'envoit un de ses laquais sans cervelle me dire si je peux, ou non, entrer. Sachez que s'il ne vient pas en personne, j'entrerai moi-même...qu'importe les dégâts qui en découleront. M'ai-je bien fait comprendre?

Ma voix s'était faite stricte, quasi impériale. L'air sur mon visage précisait bien que je n'entendais pas à plaisanter et la large épée qui reposait entre mes deux omoplates ne faisait qu'accentuer l'image inquisitrice que je voulais dégager dans l'instant même. Le regard de mon unique oeil se posa d'abord tout autour de moi afin d'en analyser le terrain et les objets nous entourant, puis je le plongeai dans celui de l'homme qui se tenait devant moi. Il était bel et bien armé, d'une lance de basse manufacture. Un deuxième homme se dressait à ses côtés, la main sur une épée à la lame courte qui semblait avoir passé plus de temps dans une cave que sur un champ de bataille à en voir les petits éclats de rouille qui sortaient de la garde et qui montait légèrement au milieu des deux tranchants. Deux autres se tenaient de chaque côté de l'arche qui symbolisait l'entrée du hameau, eux aussi armés de lances en bois et à la pointe d'acier, mais qui semblait avoir été fabriquée à la hâte. Des villageois...qui jouaient aux soldats.

Tout ceci ne pouvait que mal finir s'ils ne coopéraient pas. Aussi, je ne tardai pas à mettre une seule main sur le pommeau de mon arme en voyant que personne ne réagissait, à la fois subjugués par des propos aussi direct, mais probablement aussi quelque peu effrayés par une menace qui se voulait peut-être un peu trop grande pour eux. Mon bandeau Shinobi était bien en vu, puisqu'il s'agissait de mon cache-oeil...et probablement étaient-il prêt à imposer leurs petites lois contre des patrouilleurs des forces impériales, mais d'avoir un Shinobi orienté dans les arts de la guerre et du même sang que l'Empereur réussissait à faire naître une certaine crainte dans leurs coeurs.

Je vous conseil fortement de coopérer...Vous avez encore le temps de faire le bon choix. Sachez cependant qu'aussitôt que j'aurai retirer cette lame de mon dos...j'aurai décidé moi-même de votre choix.

Je...Heu...Allez chercher le boss! Dites lui qu'on a un problème en haut. Et qu'il vaudrait ptete mieux leurs redonner le Heishi.

Hrp:

Doli émergea finalement de sa relativement courte inconscience un peu plus tard de ce que son corps lui disait.

En effet, il n'avait pas encore les membres raides malgré le fait qu'e ces bras soit actuellement attaché derrière son dos à un anneau prévu à cet effet placé au mur du bureau de Jen An. De plus, il ne ressentait ni soif ni faim particulière en plus de ne pas avoir besoin de se soulager sans s'être pour autant déjà souillé.

En prenant tous cela en compte Doli estimait que ça faisait entre une et trois heures qu'il était inconscient dans le bureau du ténébreux leader.

Après cette réalisation, la suivante fut en version simple " J'ai merdé ! ", en effet il savait qu'il avait échoué pitoyablement ça négociation et que ca allait être très dur à rattraper. Surtout que de ce qu'il pouvait voir de sa position l'artiste martial était en train de se préparer au combat, prévoyant l'arrivée logique de renfort.

Doli espérait juste que le Samui qui le dirigeait sur cette mission allait réfléchir quelque peu avant de foncer dans le tas avec ces maigres supports. Après tout, il n'était pas sûr que Kestusen puisse prendre Jen An sans problème, en fait, il n'était même pas sûr qu'avec son aide ça suffise. L'aura dégagée par le leader local était vraiment impressionnante.

Malheureusement pour le manieur de plume l'épéiste semblait avoir laissé son cerveau sur la route au vu de l'entrée fracassante faite par un sous fifre.

Celui-ci fit ensuite son rapport en haletant comme s'il venait de courir jusqu'à la nouvelle nommée Iwa.

De ce que Doli entendit, il imaginait facilement la situation. L'épéiste prenant les Montagnards pour des moins de rien, les sommant de se rendre devant sa prestance renforcée par la présence d'une poignée de soldats. Résumé autrement, ça allait mal finir !

Les membres du groupe étaient peut-être facilement impressionnable, mais Doli était sur d'une chose, jamais le leader laisserait tomber sans combattre, et vu que Kestusen avait surement abattu toutes ses cartes ça allait se finir dans le sang.

Le premier qui coulerait serait d'ailleurs surement le sien.

C'est cette réalisation qui poussa Doli à essayer de forcer ses attaches tandis que An évacuait sa frustration devant la situation. Du moins, c'est ce Doli espérait au vu du nombre de coups que se prit le bureau de fortune.

Malheureusement alors que le manieur de plume sentait l'anneau fixé au mur commencé à avoir du jeu dans son attache le leader se rappela la présence d'un otage potentiel et se dirigea rapidement vers lui, saluant son réveil avec un coup de pied montant directement dans son menton, lui ouvrant la lèvre sous l'impact et couvrant une partie de son visage et torse de sang. Malgré le manque de dégâts important l'impression devrait fonctionner.

En tout cas, c'est que Jen sembla penser, car il fit signe à ces hommes de trainer Doli derrière lui.

---------------------

En moins de 5 minutes le leader était en vue du représentant impériale, et captivait déjà le regard des habitants locaux, son aura d'autorités se rependant de plus en plus avec sa colère.

Finalement, le groupe menant Doli en tant que prisonnier arrivèrent à moins de vingt mètres de Ketsuen perché sur son cheval.

C'est à ce moment-là que la voix semblant provenir d'une caverne se fit entendre de nouveau.

"Qui penses-tu être jeune impétueux ! Ton nom de famille à du te monter à la tête pour penser un seul instant que moi, Jen An , accepte de plier l'échine devant des dirigeants incapable d'empêcher la destruction des terres de nos ancêtres ! Ton frère de clan a reconnu lui-même avoir fait tuer les différents daimyo historique pour s'assurer d'avoir un pouvoir complet sur les terres et les défendre. Pourtant qu'elle est le résultat ? des centaines de morts, chaque année à cause du manque de nourriture et des impôts élevé prélevé pour reconstruire notre pays tant de fois détruit par des personnes que nos dirigeant ont contrariées!

On a fait notre choix ici, on est nos seuls maître et on sera les seuls à défendre ces terres qui nous sont chère ! Nous irons jusqu'à verser notre sang sur celle ci avant de laisser des étranger comme vous en prendre le contrôle !"

À ce moment du discours, tous les locaux excités par un tel discours poussèrent un rugissement de soutien.

Un tel son fit frisonné Doli de plaisir, il respectait vraiments ces hommes, ils allaient jusqu'au bout e leur esprits dans la défense de leurs terres comme tout être humain qui se respecte! Pour un peu Doli se joindrai à ce groupe et le menerai chez lui afin de galvaniser a son tour le peuple Torijin et sortir de l'influence néfaste de l'empire.

Malheureusement, ce n'était pas son rôle pour le moment, pour le moment, il était un otage et il allait remplir son rôle comme le leader ténébreux le fit savoir

"Comme tu peux le voir, on tient ton coéquipier, et à moins que tu ne veuilles le voir mort, tu vas vite laisser tomber ta pitoyable lame et nous laisser vivre comme de vrais hommes et non des chiens !"

À la fin de cette phrase Doli senti une lame prendre contact avec la chair tendre de sa gorge, le faisant déglutir quelque peu bien que maintenant qu'il était à peine attaché par un faible corde, il pensait pouvoir se défendre au besoin.

Surtout au vu du nombre de poulet vivant au sein de ce village reculée.

La seule chose qui lui faisait peur dans cette situation était en fait le choix de son supérieur temporaire, si celui-ci s'acharnait dans sa vision des choses, il risquait vraiment de ne pas sortir de ce village en parfaite état. Ou tout du moins pas pus amoché qu'il ne l'était déjà

Hrp a écrit:

100 éme message pour moi sur le forum avec ce compte !!

La seule apparition de ce Jen Ann, suivis de son monologue exprimant clairement son point de vu face au règne impérial, me suffit amplement à me faire une idée sur quel genre d'homme il était. Bien peu de choses en ce monde réussiraient à le déroger de son plan de match, pratiquement rien ne le persuaderait de me libérer le Kosobayui dans les plus bref délais...mais je n'étais pas joueur. L'empire ne capitulait pas. L'empire n'offrait pas de porte de sortie à ses ennemis. L'empire n'était pas un empire pour rien.

Et ses Shinobis ne se laissaient pas impressionner pour si peu.

Cependant, je me tournai de dos et je laissai néanmoins mon sabre tombé sur le sol, toujours enveloppé dans les multiples couches de bandages qui en cachaient la lame fissurée, pleines d'encoches et mal affûtée. Le bruit de sa pesanteur, percutant la terre ferme de Tsuchi no kuni, se matérialisa en un "boum" étouffé par la couche d'herbe qui amortit sa chute. Vinrent ensuite le bruit de sa chaîne que je déroulai d'autour de mon bras gauche et que je laissai elle aussi tomber sur le sol, sans nécessairement en détacher l'autre extrémité du pommeau de l'arme. Tout ceci, sans même quitter du regard le villageois téméraire qui tenait toujours Doli au fil de sa lame. Tranquillement, je pouvais voir un sourire de satisfaction qui naissait sur son petit visage crasse. Il était fier de détenir autant de pouvoir, soudainement, dans sa main. Petite main qui n'avait en fait d'emprise que sur un petit bout de bois rattaché à un morceau de fer affilé. Son sourire me dégoûta...non pas parce qu'il était arrogant ou offensant. Non, parce qu'il représentait l'ignorance de l'homme du peuple face à une caste d'homme qui étaient largement supérieur à eux.

Des gens qui étaient entraîner à être de véritables machines de guerre. Des combattants formés dès leurs plus jeune âge à devenir de véritables guerriers n'éprouvant plus la moindre hésitation à accomplir les missions qu'ont leurs conférait. Mais dans mon cas, la description ne s'arrêtait pas là. Non...et le jeune Kosobayui s'apprêtait à se rendre compte qu'une partie de mon profil ne lui avait pas encore été dévoilé. Une partie que peu de gens connaissaient...une facette de mon âme qui avait été enterrée il y a bien longtemps...mais qui renaissait peu à peu depuis un peu moins d'un an. Car certes, j'étais un Shinobi de l'empire...

...mais ce n'est pas l'empire qui m'avait forgé...qui m'avait élevé et entraîné. Non...c'était Kiri. Et comme tout Kirijins qui se respectaient; La victoire sur l'ennemi ne se faisait que par l'annihilation de ce dernier. Il était donc temps de montrer à ces villageois qu'il valait mieux pour eux de ne pas se trouver derrière les lignes ennemis sous peine d'être pris comme tel.

Quelques secondes à peines, c'est ce qu'il me fallu pour passer de ma position à celle de celui qui retenait mon coéquipier en otage. À peine avait-il eut le temps de comprendre ce qu'il se passait réellement qu'une bourrasque d'air venait faire soulever mes pieds de quelques millimètres du sol afin de propulser chacun de mes pas à une vitesse ahurissante jusqu'à ce que je me retrouve aux côtés du malfrat et de son couteau. Le mouvement de mon bras avait lui aussi été amplifié par cette énergie que m'avait procuré le Futon mélangé à mon propre chakra, et ma main vint prendre le poignet de l'homme afin de le retourner vers l'extérieur de son bras, lui arrachant un petit souffle de douleur alors qu'un petit *crack* se fit entendre près de l'oreille gauche de Doli. Aussitôt, de l'autre main, je laissai tombé un shuriken dans la main de mon comparse alors que mes mains composaient de nouveau mudras, visible cette fois-ci puisque je n'étais plus loin et de dos à la bande qui m'entourait désormais. Il ne fut pas bien long avant que les hurlements de ce Jen Ann n'ordonnent à ses laquais de m'attaquer sur le champs, mais l'air sec des environs commença à se concentrer autour de mes bras alors que je terminais le dernier mudras d'une série de cinq d'entre eux.

Le vent commença à tourbillonner à une vitesse folle autour de mes mains et de mes pieds, sifflant tel une puissante brise qui passait entre les portes d'une grange. Ensuite, je fermai l'oeil...puis bloquai le premier coup qui vint en ma direction de ma paume droite...et je réouvris l'oeil, un calme meurtrier venant de s'installer sur mon visage. Aucun des coups...aucun...de cette dizaine d'homme du peuple ne franchit ma défense. Qu'il s'agissait d'épées, de flèches et de coup de bâtons...rien ne se fit pas repousser par les tourbillons qui accentuaient mes mouvements, mais qui déviaient aussi toutes attaques que mes membres bloquaient. Puis, ce fut au tour de Jen Ann de simplement tirer une petite valse de trois Kunai en ma direction.

Trois Kunai qui furent arrêté par ma dernière parade qui se termina en libérant toute l'énergie accumulée jusque là dans mes membres en une véritable rafale tout autour de moi, faisant s'élever poussière et gravât dans les airs. Cela venait de me coûter une petite partie de mes capacités, mais le manieur de plume était maintenant libre...pour autant qu'il eut pu couper ses liens grâce au Shuriken que je laissai tombé directement dans sa paume.

Alors...souhaitez vous mourir sous l'emprise de cet homme, en ayant rien défendu du tout, ou de rejoindre les rangs de l'empire et de peut-être avoir la chance d'être payer pour le faire...mais surtout de pouvoir revoir ceux qui vous sont cher. Il serait très facile pour moi d'expliquer aux Kamui que j'ai dû vous tuer, parce que vous vous étiez déclarer ennemis du Shukai.

Et au même moment, les troupes de support de l'empire sortirent de derrière leur rocher, prêtes à toutes éventualité, avançant d'un pas militaire vers le village. À leur tête, un homme d'une quarantaine d'année qui maniait une lance de combat, imité par les neuf autres de sa formation...mais d'abord, c'était des arbalètes qu'ils avaient dans les mains. Une seule salve suffirait probablement à éliminer une première vague de résistant.

Toi parcontre...Dis-je simplement à l'encontre du leader de ce groupe....Tu as déjà frappé à la porte de la mort.

Doli commençait à se poser des questions sur les facultés mentales du Samui l'accompagnant sur cette mission. Soit celui-ci avait une confiance impressionnante dans ses capacités, soit, il ne se souciait pas des conséquences que pouvaient avoir ces actions.

Certes, sa charge avait été impressionnante, le Kosobayui n'ayant pas conscience que son partenaire avait de telles compétences. Mais juste foncé dans le tas, espérant que la différentielle de puissance était assez élevée pour que ça passe restait quelque peu présomptueux et dangereux.

Certes, il avait fournie à Doli de quoi se détacher très facilement, mais même comme ça, il avait surement du gaspillé une bonne quantité de chakra lors de son spectacle d'adresse, repoussants toutes les attaques d'une vingtaine d'hommes pendants plusieurs secondes.

Chose qui fut relativement classe, même si le manieur de plumes ne le reconnaissait jamais officiellement.

Sa confiance en lui-même atteint encore un autre niveau lors de sa déclaration, allant jusqu'à menacer de massacrer tout un village sans vraie raison, après tout, ils n'avaient encore véritablement blessé personne. Et certes, leur attitude rebelle méritait surement d'être découragé par l'empire, notamment en les soumettant et les enfermant tous. Mais même l'empire ne massacrerait pas pour aussi peu en tout cas Doli l'espérait pour Tori, sinon les choses risquaient de mal finir chez lui.

L'apparition des renforts impériaux mieux équipés et formés leur assurait certes probablement de pouvoir soumettre le village, mais même ainsi, un peu plus de douceur dans les propos auraient surement été apprécié.

Mais bon, ce n'était plus le moment de traîner, surtout que Samui venait de menacer la vie de Jen An, et là, il surestimait peut-être un peu trop ces capacités. Doli allait devoir intervenir ou les choses risquaient de mal tourner.

Si le leader n'était pas vite mis hors d'état de nuire les villageois risquaient fortement de se défendre de façon trop insistante ce qui causerait de nombreuses blessures inutiles.

Ce de fait Doli allait devoir utiliser une de ces dernières techniques maîtrisées pour accélérer le mouvement.

Profitant de fait que le leader adverse avait toute son attention sur le Samui, et que leur combat n'allait pas tarder à commencer au vu de leurs déplacements. Le Kosobayui commença à enchaîner les mudras, les plumes alentours étant d'attirer autour de lui au fur et à mesure. Les villageois devant cette vision et avec l'approche des soldats commencèrent fortement à douter, surtout que leur figure d'autorité ne leur servait pas encore d'exemple.

L'échange de coup entre ce dernier et Ketsuen venant juste de commencer sans que d'avantage soit pris.

Doli pouvait donc agir librement. Alors que son supérieur semblait vouloir du sang, lui pour une fois voulait juste enfermer Jen An, celui-ci ayant rien fait méritant la mort, au contraire cet homme avait un potentiel énorme et méritait de vivre. Restait plus qu'à espérer qu'il puisse convaincre son supérieur de penser pareil.

Il était maintenant temps d'agir, ayant finie sa série de mudra Doli relâcha son chakra et admira la pluie de plume foncé vers sa cible. L'entourant de toute part puis se refermant autour de lui, l’immobilisant complètement.

Heureusement, le Samui avait réagi à temps et avait sauté en arrière, évitant ainsi d'être emprisonné avec le leader adverse.

Doli sentait son prisonnier forcé autant qu'il pouvait pour forcer les plumes à se détacher. Mais bien ancré sur sa position et concentré, il ne le laissait pas sortir, surtout que le fait de voir leur leader mit temporairement hors combat stoppa toute velléité de résistance du reste des villageois, permettant au renfort de commencer le désarmement de tout le monde. Ou de presque tous le monde, les plus proches de Jen se mettant clairement en position de combat.

Tout se passant pour le mieux le manieur de plus pris la parole tout en maintenant son immobilisation.

"STOP, c'est fini ! Vous battre serait inutile, acceptez juste l'offre de l'empire et rejoignez les rangs des patrouilleurs. Vous serez ainsi payé pour défendre vos terres après votre période de punition ! Je m'engage à ce qu'aucun d'entre vous ne soit contraint à quitter ses terres, vous resterez durant tout votre service rattaché à la décence de cette région. Je vous prie d'accepter cette proposition, vous n'aurez pas plus raisonnable.

Et ne vous en fait pas pour Jen An, celui-ci aura un procès équitable et ne sera pas abattu comme une bête. Votre leader est un homme remarquable, et même l'empire en prendra finalement conscience."

Doli outrepassait son rang en faisant cette annonce, mais c'était la façon la plus simple de forcer la main au Samui. Celui-ci ne pouvant plus tuer le leader sans ordonner aussi le massacre de tout un village.

Après tout si un des engagements n'était pas tenu les autres ne le seraient probablement pas non plus, ce qui pousserait les villageois à se battre malgré leurs chances proches de zéro de s'en sortir en vie.

Le Kosobayui jouait avec le feu, certes, mais cela valait le coup selon lui

Alors que les vestiges de la bourrasque qu'avait créée ma technique, se dissipait sous la forme de petites vaguelettes d'air qui soufflaient les quelques brindilles du sol terreux de l'endroit où nos corps se tenaient, j'observai la réaction de tous et chacun, tout particulièrement celle du leader adverse qui semblait prêt à manier son arme face à la mienne. Toujours debout, ramenant une de mes mains devant mon corps, mon avant bras pointant vers le haut sur un angle d'environ soixante-dix degré vers l'avant, ma paume faisait face à mon torse alors que le dos de cette même main était visible par l'ennemi. Mes doigts pointaient le ciel, raides et prêts à asséner une violente attaque en pointe directement dans la gorge de l'ennemi, s'il tentait de me charger, alors que mon genoux gauche se tenait bien prêt à recevoir le ventre de celui-ci en premier lieux, histoire de le faire pencher vers l'avant et ainsi le contraindre à amener la cible de mes doigts directement sur ceux-ci.

Les villageois péniblement armés tremblaient, se tenant entre l'offensive et la défensive, ne sachant trop quoi faire. Ils étaient perdus et leurs réactions prouvaient qu'ils étaient tout sauf des guerriers. Un seul obstacle, une seule menace sérieuse avait réussit à leurs faire comprendre que la vie ne tenait qu'à un fil et que la menace d'une lame entre des mains entraînées pouvaient effectivement en emporter plus d'un d'entre eux avant qu'ils ne puissent réellement se défendre adéquatement. Ils comprenaient enfin ce qu'était un Shinobi, réellement, et la raison pour laquelle on attribuait la défense de leurs villages à ces guerriers surentraînés plutôt qu'à de simple civils en uniformes. La confusion s'intensifiait...mais la peur régnait, maîtresse de leurs émotions partagées en ce moment et paralysant donc leurs intentions. Qu'elles s'agissaient de la fuite, de l'attaque, ou de la colère.

Cependant, ce qui trancha ce moment de malaise, ce moment d'hésitation de la part de tous, ne fut pas ma voix, ni mes actions. Non...un jeune homme s'éleva et prononça des mots de paix, des mots rassurant et qui fit dissiper la tension qui régnaient dans le coeur des habitants de Tsuchi. Celle du Kosobayui qui se relevait et délivrait de ses entraves pour livrer à son tortionnaire le même sort qu'il lui avait affligé. Une prison de plume s'abattit des cieux, entourant Jen An et l'immobilisant entièrement. Celui-ci tenta de se débattre, mais en vain. Seul son regard meurtrier continuait de me fusiller, comme s'il me jurait que tous ceci n'était pas terminé, qu'un jour...il me retrouverait et que des comptes devraient être payés.

Regard que je ne rendis point et dont aucune réponse ne lui fut rendu. Voyant que la situation devenait maintenant sous contrôle, j'abaissai ma garde, mais ne quittai pas le leader emprisonné du coin de l'oeil. Un homme tel que lui pouvait aussi bien avoir des ressources supplémentaires dans ses manches. Aussitôt, je fis signe à nos hommes de se rapprocher et leurs fit comprendre de baisser les armes. Lorsque les deux premiers arrivèrent près de nous, je leur fis signe d'aller s'occuper du prisonnier avant de ne me retourner vers le reste des villageois qui semblaient maintenant un peu plus coopératif. C'est d'abords à eux que je m'adressai.

Ce Heishi ne vous ment pas. Un poste de patrouilleur vous sera bel et bien donné, à temps partiel. Vous bénéficierez d'un entraînement adéquat pour ce travail, ainsi qu'une rémunération convenable. Puisqu'il ne s'agira que d'un poste temporaire, vous aurez droit à du temps pour vos familles et votre emploi réel...histoire que vous ne perdez pas vos acquis déjà durement gagner. Malheureusement, les armes que vous avez entre vos mains aujourd'hui sont entrées ici illégalement et nous devons en faire la réquisition, principalement des explosifs qui sont en votre possession. Lorsque les armes seront sécurisés, les représentant de l'ordre qui m'ont accompagnés s'occuperont des détails concernant votre réhabilitation aux forces de patrouilles. Je vous prierais donc de choisir des responsables qui dirigeront mes hommes vers vos places fortes afin de commencer à regrouper les armes.

Aussi, que tous ceux qui ont des informations relatives à la vente de ses armes et au trafique dans lequel vous vous êtes retrouvé pour vous les procurez...devrez s'entretenir avec le sergent Mutoshi, qu'il puisse retracer votre revendeur.

Message qui fut suivis d'un grand silence alors que les villageois commençaient à suivre les instructions et entamer la discussion avec les agents qui m'avaient accompagnés. Avant que tous ne soient occupés, je désignai deux hommes à la charge de la surveillance de notre chef de cette petite rébellion, puis je me tournai vers le Kosobayui. Mon regard se fit quelque peu critique, très sérieux...mais aucune réprimande ne lui fut lancée. Seul quelques éclaircissements.

Penser que j'aurais réellement lever mon arme face à ces gens serait mal me juger. Je te pris d'excuser mes méthodes...drastiques...mais ta vie était en danger et je devais m'assurer que leur morale soit ébranlé afin de les mener à la peur plutôt qu'à la haine. Pour ce qui est de Jen An, son sort est entre tes mains Doli. Il est ton prisonnier...mais il devra faire face à la justice impériale. De par ses capacités de guerrier, son jugement sera sévère...et nous n'avons aucun droit de parole sur les conséquences de ses actes. Sinon...je t'avais dis d'être sur tes gardes avec ce gars là. Les négociations, c'est pas toujours possible.

Néanmoins...t'as fais du bon travail pour l'emprisonner. Bravo. Intéressant comme technique.

Ainsi, son supérieur avait préfèré se dédouanné de toute responsabilité sur le leader ayant causé en grosse partir toute cette agitation. Le Kosobayui n'était pas sûr que la difficulté qu'il risquait d'avoir à ramener le guerrier féroce jusqu'à Iwa afin qu'il soit emprisonné et jugé soit atténué suffisamment par son respect de l'homme et ses actions pour vraiment en prendre la peine.

Mais maintenant qu'on lui avait mis le sort de l'homme entre les mains, il n'avait plus tellement le choix, soit il le mettait à mort lui-même ici et maintenant reniant sa parole, soit il le laissait aller et sacrifiait sa carrière et mettant probablement sa tête sur l'échafaud. Soit en effet, il se pliait à la logique de son supérieur et ramenait le prisonnier de force jusqu'à la capitale afin qu'il reçoive sa juste peine selon les juges de l'empire.

Cependant, la remarque suivante le fit plus tilter que celle-ci. Il était marrant le Samui, mais il avait à peine put placer quelque mots avant de se faire mettre hors combat lors de la rencontre devant servir de négociations. L'épéiste ne s'était tout de même pas attendue a ce qu'il convoque le leader adverse au plein milieu du village comme s'il en possédait le pouvoir.

Non un homme comme Jen An se sentait trop supérieur pour se plier aux ordres d'un autre sans raison, ce qui aurait avorté toute tentative de négociations et aurait surement simplement crée un combat entre le village entier contre Doli et ses deux patrouilleurs, autant dire que beaucoup de sang aurait été inutilement versé et que Doli aurait surement finis au même point, emprisonné. Par contre, ses suiveurs, eux auraient été en moins bonne mesure, au minimum emprisonnée dans le pire des cas morts,,et cela, juste parce qu'il aurait osé exiger quelque chose d'un homme fier et qui se savait puissant.

Doli ne voyait vraiment pas ce qu'il aurait pu faire autrement au niveau diplomatique avec Jen An.

Cependant, il savait qu'exprimer un tel avis ne serait pas utile, il se contenta donc d'une réponse beaucoup plus hiérarchiquement acceptable.

"Je ramènerai le prisonnier à Iwa où il pourra recevoir comme je l'ai proclamé publiquement un procès équitable, et je ne me suis point permis de m'avancer sur la condamnation. Tout ce que j'ai fait, c'est rappeler aux habitants de l'empire qu'il vivait dans un système juste pour tous, mêmes les criminelles. Certes la peine de mort existe, mais toujours avec une raison et jamais pour arranger nos dirigeants. À moins que tu n'aies un autre avis le dessus chef ?"

Certes, il faisait toujours un reproche discret à l'empire, mais cela restait complètement acceptable selon lui, en tout cas beaucoup plus que de remettre en cause les faculté mentale de son supérieur comme il le voudrait.

Cependant, son avis n'était pas complètement exprimé et il lui fallait encore remercier le Samui pour sa reconnaissance de ses capacités

"Merci pour le compliment, mais je suis sûr que les Samui possèdent une technique semblable avec leur glace. Après tout la conception de la technique n'est pas si compliquée une fois que l'on a maîtrisé nos capacités de clan"

Juste après cette petite pique de routine, Doli se détourna de son supérieur et se mit en quête d'un charriot à emprunté pour ramener le prisonnier jusqu'à la capitale sans avoir à le laisser se déplacer plus ou moins librement. Se faire trimbaler ainsi jusqu'à Iwa serait probablement humiliant pour un guerrier tel que le leader rebelle, et Doli ne serait pas dans ces bons papiers, mais cela n'importait pas tant que ça. Il lui fallait finir la mission, et au moins en cherchant le dit moyen de transport, il n'avait pas à récolter les témoignages et les aveux des villageois.

Chose qu'il savais qu'il aurait eu beaucoup de mal à faire correctement, compatissant avec leurs sort

Décidément, me mettre à la charge de ce Kosobayui avait été une épreuve pour ma patience et continuait de l'être après même que j'eus intervenu pour le sortir du pétrin dans lequel il s'était lui-même foutu les pieds. Alors que je venais de le complimenter sur l'exécution de sa technique, lui ne tenait qu'à me rappeler que les pouvoirs du clan Samui auraient pu m'aider à y parvenir. Cette pique, lancée avec un automatisme sincère, ne fit que faire naître un sourire au coin de mes lèvres alors que ma main venait se poser sur l'épaule du lanceur de plume en une petite tape "amicale". Je ramenai ensuite ma main dans ma poche droite et m'adressai à mon protégé de l'heure.

J'en doute pas! Maintenant que ma maîtrise de ce sabre a atteint un niveau adéquat, je pourrais peut-être me concentrer à apprendre les arts hyôton comme le fait tout bon Samui.

Puis, je fis volte-face afin de m'assurer que le criminel endurcit était bel et bien entré dans le chariot qui allait le mener jusqu'à Iwa. Prenant moi-même une chaîne et des menottes, je m'assurai que ce Jen An ne puisse s'évader en lui attachant d'abord les poignets aux chevilles puis la taille à l'un des barreau de la cabine de transport. Tout en faisant ceci, je tournai ma tête vers ceux qui chargeait les armes à bord d'une autre charrette et leur indiquai qu'il allait falloir deux gaillards pour se charger de la surveillance du chef de la résistance. Ordre qui fut répondu avec enthousiasme par deux volontaires qui s'empressèrent de rejoindre leur nouvelle position.

Bien, je crois que nous avons notre duo. Faites bonne route, je rédigerai le rapport de cette mission et n'hésiterai pas à faire mention de l'aide de la police locale dans ce projet de réquisition. Vous avez fait honneur à votre travail aujourd'hui, l'empereur en sera informé. Merci de votre aide. Vous serez accompagnés par ce Heishi pour le reste de la route, il s'est porté volontaire. Ses aptitudes pourraient vous être utiles...sait-on jamais.

Puis, je descendis de la charrette en faisant signe au Kosobayui qu'il pouvait y entrer à présent.

Et voilà. Attaché, baillonné...il ne devrait pas causer trop de problème. Bonne route. Je rédigerai mon rapport en précisant que tu t'es porté volontaire pour l'escorter jusqu'à Iwa. Bonne route.

Et de mon côté, j'allai de suite rédiger ce rapport dans l'une des auberges de ce petit village. M'assoyant à une table, je demandai à l'aubergiste de simplement m'apporter une feuille et un crayon.

19 Juillet de l'an 16
Rapport de mission #B-0965
Chargé de mission: Taichou Samui Ketsuen et Heishi Kosobayui Doli

Après avoir reçu l'ordre de mission #B-0965, Nous nous sommes réunis dans une maison de Iwa afin de procéder à la mise en place de la stratégie à adopter. Nous avons donc convenu que Kosobayui Doli serait le plus apte de nous à communiquer avec la tête pensante de la résistance afin que l'on puisse trouver un arrangement, alors que de mon côté je serais charger de faire participer la police locale à cette intervention en cas de réaction hostile de la part des habitants de ce petit hameau sous la garde d'un dénommé Jen An. Jen An est un shinobi, selon nos informations, et aurait réussis à se procurer armes et explosifs de natures illégales par le biais de transaction au marché noir. Kosobayui Doli et deux patrouilleurs impériaux se sont donc rendu sur place en un premier lieu afin d'établir une négociation, sans succès. Le dénommé Jen An aurait demandé à le voir seul dans son repère, mais aurait aussitôt profiter de la situation pour retenir Doli en otage. Jen An est alors classé comme criminel dangereux et refuse toutes communications ou coopération avec les forces de l'ordre. Lors de mon arrivé, les deux patrouilleurs restés en dehors m'expliquent la situation, et j'opte alors d'utiliser la force afin de libérer le Heishi de ses chaînes. Après une brève altercation, les villageois sont dissuadé de toutes prises d'actions contre l'empire, et Jen An est capturé par Doli. Les armes sont réquisitionnés et Jen An transporté à Iwa sous la garde du Heishi.

Je tiens à préciser que ce fut mon choix de limité mes actions dans cette mission. Le jeune Doli étant un Heishi prometteur, mon but était là de voir ses capacités à gérer une situation dans ce genre, malheureusement le criminel Jen An s'est avéré être profondément persuadé que l'empire était un ennemi au citoyens et n'a vu en Doli qu'un adversaire malgré ses intentions pacifiques.

Fin du rapport.