Mizu no Kuni est immensément riche. C’est un des pays les plus vastes mais aussi complets du monde shinobi. L’Archipel qui le compose est bien complexe, et le visiter entièrement est le voyage que Goto, mon mentor et moi avions décidé de faire. Cela faisait déjà trois mois, et ça allait probablement durer encore longtemps. C’était certes long, mais c’était tellement instructif et captivant. Pas seulement sur le plan spirituel mais aussi pour le shinobi que je devenais. J’avais droit presque chaque jour à un entraînement avec Goto et parfois d’autres personnes. C’était une bonne chose d’avoir entrepris ce voyage.

Nous nous trouvions actuellement sur l’une des îles de l’Archipel donc, et j’avais seize ans depuis peu. Bien entendu, les conflits qui régnaient ne rendaient pas ce voyage facile et nous limitaient sur nos déplacements, mais le danger n’avait pas encore frappé à notre porte. De toute façon, les combats se livraient entre eux qui désiraient se battre et ce n’était pas notre cas.

Le soir venait d’arriver, le soleil s’était couché pour laisser place à un ciel sombre. Nous avions pris une chambre dans une auberge d’un village civil proche pour y passer la nuit. Cependant, je n’étais pas fatigué, j’étais donc sorti pour me ressourcer un peu avec une marche tranquille. Après une bonne vingtaine de minutes, durant lesquelles j’avais fait le tour des ruelles du village, je décidai de m’asseoir sur le premier banc que je vis.

Tiens. Il y avait quelqu’un, c’était assez surprenant vu que je n’avais vu quasiment personne durant ma ballade nocturne. Un jeune homme, comme moi apparemment. Allait-il s’asseoir à côté de moi ou juste allait-il passer devant moi. N’étant toujours pas fatigué, je décidai de le saluer d’une façon simple. Bonsoir. L’air était doux, agréable. Est-ce que cet inconnu allait l’être également ?

Spoiler:

Mon voyage était encore long... Pourtant la violence de la pluie, qui en peu de temps avait inondé les vastes champs de Mizu no Kuni, m’obligeait à faire halte en ces terres saintes... Il faut dire que l'endroit n'était pas fort fréquenté, perdu en pleine mer la petite île avait par l'aspect tout d'un havre de paix, mais en vérité il en était tout autre... Loin des désastres de la Guerre, des pleurs et des peines, c'était l'endroit idéal pour y mener à bien mon pèlerinage. Ma capuche me protégeant partiellement de la drache, il me fallait trouver un gîte pour cette nuit - un petit grondement venant de mon ventre se fît alors entendre - et de préférence ou l'on servait le couvert aussi. D'un pas rapide qui dissimulait mal mon impuissance face à cette intempérie, je m'empressa de rejoindre le centre commercial de l’archipel... La pluie avait doublé de puissance et son débit également, il était plus que tant d’aller trouver un toit. La plupart des villageois fuyaient se mètrent à l'abris, comme s’ils venaient tout juste de se rendre compte de la situation. Quand à moi, je me rendis à la première auberge qu'y me passait sous la main. Des gens entraient et sortaient en masse et un fois à quelques enjambés du seuil, je pût y sentir la chaleur du bâtiment accablé mon visage.... La grosse porte en chêne était lourde, et avec peine je m'engouffra à l'intérieur. Un regard autour de moi me permit de constater avec peine que la plus part des personnes qui m'entouraient était des soldats... Trempé, à chaque pas je laissai derrière moi une emprunte humide qui semblait marqué le sol de ma solitude. Une fois à hauteur du comptoir, un petit homme vint à moi, à première vue... il ne devait pas faire plus d'un petit mètre soixante:

Une chambre, s'vous plait et pour soulager ma gorge sèche du saké., Murmurais je à voix basse, histoire de ne pas trop me faire remarquer.

L'Homme me fît un geste de la tête, qui voulait certainement dire un truc dans le genre "Marché Conclut" et se fût dans le silence qu'il me donna en échange de quelques Ryos, un clef à moitié rouillé et une fiole en porcelaine sur laquelle on pouvait lire en toute lettre : SAKÉ... Joignant mes mains à hauteur de mon menton, je le remercia. C'était miteux... le genre d'endroit que l'on évite quand on le peut, en gros c'était tout se que je souhaitai. Montant à l'étage... J’atteignis mes appartements, y déposa mes affaires et en ressortit aussi vite que j'étai entré. Ce soire j'étais de sortie... la drache s'était stoppé et se fît bouteille à la main que j'entreprit ma ronde nocturne. L'aire était frais, froid mais restait agréable...

< Parfait... >

Mon chemin me menait vers je ne sais ou... J'avais confiance au destin, et bien que je n’aurai sur l'expliquer, j'étai sure que cette soirée m'apporterait un tant soit peu plus de sagesse. Par habitude - mauvaise habitude donc - Je plongea ma main dans l'une de mes sacoches et en ressortit tabac et feuille à rouler... Je m'empressa d'y donner vie à une cigarette et à l'aide de mes deux mains... la porta à mes lèvres puis y mit le feux à l'extrémité, une grosse bouffé histoire de décompresser et me voila à présent en paix.... Il y avait la un paradoxe, être en paix tout en se rapprochant de sa mort, un jour faudra t'il que je pense à arrêter de fumer ? Pffff... A quoi bond après tout, je savais plus que quiconque qu'en tant que ancien soldat, ma fin aurait lieu l'arme à la main... A présent cela faisait un peu plus de dix minutes que je marchai, et tout en sortant lentement de mes songes mon regard croisa celui d'un jeune garçon... A première vu, il me semblait plus jeune et se fût dans son regard que je remarqua toute sa tristesse < Et bien... Nous y voila > Un sourire se dessina sur mes lèvres et accompagné de celui-ci je prit place à tes côtés. Tirant une nouvelle taf sur la cigarette que je tenais entre mes doigts... Je me tourna discrètement et prit la parole d'une voie emplit d'assurance :

Il fait pas chaud l'amis..., Il eut alors un moment silence lors du quel ton regard se dirigea dans ma direction. Je me nome Zenko... Mais tu peux m’appeler Zen... C'est plus court et il parait que c'est plus facile à retenir... Au fait tu fumes ? Te demandais-je en te tendant un petit paquet rectangulaire dont tu pouvais distinguer aisément le contenue : Quelques cigarettes roulés.

Le jeune-homme ne tarda pas à venir près de moi, et se mit même à s'asseoir à mes côtés. Hormis la cigarette qu'il fumait, je remarquai ses longs cheveux blancs, voire gris, pour lesquels j'avais du mal à connaître leur véritable couleur au vu de la nuit qui nous survolait. Commençant par une phrase d'accroche simple mais sympathique, mon interlocuteur sembler déterminé à vouloir me parler. Je me confortai dans cette hypothèse lorsqu'il se présenta d'une façon toujours aussi relâchée. Zenko, tel était son nom. Il me proposa de l'appeler Zen en supposant l'idée que son prénom était difficile à retenir alors qu'il ne comportait qu'une syllabe de plus que son raccourci. Ce petit détail me fit sourire intérieurement. Je n'allais pas seulement retenir son nom mais tout ce qui se rapportait à lui. J'avais une mémoire immense et très performante : c'était une des facettes de mon intelligence.

Car oui, je me considérais comme très intelligent. Goto m'avait toujours dit de ne jamais le cacher. Selon lui, l'une des premières formes de l'intelligence, c'était de reconnaître si l'on en avait ou non. Sans me tourner vers lui, je lui répondis. Pour moi, ça sera Zenko. Le concerné me proposa une cigarette en me tendant son paquet ouvert. Me tournant cette fois légèrement vers lui puis regardant ce qu'il tenait dans sa main, je ne pus m'empêcher de penser aux multiples pertes que causaient le fait de fumer. Une perte de temps tout d'abord, il y avait tant à faire mais c'était encore quelque chose que je pouvais concevoir, surtout quand l'on devient dépendant. Mais le plus important, c'est la perte financière et surtout le danger de santé. Il faut vraiment être idiot pour se mettre à fumer, cela coûte à la fois de l'argent et des heures de vie. Enfin bon, le fumeur que j'avais à mes côtés n'était qu'un parmi des milliers, il ne fallait pas trop que je le blâme pour ça.

Non merci, je ne fume pas. Je trouve ça inutile.Je ne voulais pas trop rentrer dans le débat avec cet inconnu. Il avait au moins eut la gentillesse de me proposer un de ses biens, par politesse. Peut-être qu'au fond, il était satisfait que je refuse. Enfin, peu m'importait, et je n'avais pas tellement la tête à cerner profondément le personnage que j'avais avec moi. Je me savais assez distant pour le début de cette conversation, même froid. Je n'avais pas non plus envie qu'il se vexe, même si ça ne semblait pas être son cas. Pour autant, je me présentai à mon tour. Tsumei pour ma part.

Je n'avais pas terminé par un enchanté tout simplement car je me voulais franc, je n'étais pas enchanté, ni ravi, ni frustré de cette rencontre. Cela m'était complètement égal pour le moment, et comme je l'avais dit, mon but n'était pas de creuser afin de tirer quelque chose de cet homme. Je n'avais pas besoin de le manipuler, d'en faire un ennemi ou un ami. Il ne représentait rien d'autre qu'une rencontre hasardeuse dans une soirée fraîche. Peut-être que la situation allait évoluer, mais en fumant, ce Zenko n'allait sans doute pas gagner mon respect.

Inutile... Ça c'est sure l'amis... , Je lui souri car je savais qu'il avait raison, le tabac et l'alcool était un vis dont j'avais du mal à rompre le lien, Et bien enchanté Tsumei... J’aurai une question pour toi, je ne suis pas d'ici et je n'ai pu m’empêcher de constater que sur vos terres... le ciel pleure très souvent, est-se toujours comme ça ?

Peut être devrais je arrêter... de fumer du moins, une pensée futile qu'y se dissipa aussi vite qu'elle était venue. La cigarette entre deux doigts, je la porta de nouveau au bout de mes lèvres et y tirra deux bouffées, avant de recraché plusieurs jet de fumée qui s'en allèrent ensuite tout tourbillonnant dans cette nuit étoilée, je me pencha un peu plus en avent... Durant cette nouvelle rencontre, le temps avait radicalement changé et d'épaisses masses de nuage encré de noire avaient prit place dans le ciel de Mizu no Kuni... C'est moi, ou la température avait brusquement chuté... et c'est quoi ces eaux qui me coulent dessus, de la pluie ? Décidément quand on parlait du loup, c'était incroyable la vitesse avec la quel ces terres pouvaient passées du chaud au froid, tel le yin et le yang, le pays de l'eau était pourvu de territoires complexes qui regorgeaient de bien plus d'un mystère... Pour me protéger de cette brise aux attrait glacial, d'une main je rabattu ma capuche jusqu'au début de mon front... Ma toge de moine étant à moitié usé, elle ne pouvait repousser qu'une infime partie de ce début de drache.... Mon regard béant vint alors se perdre sur le bout de ma clope, là, de la cendre incandescente semblait danser une valse démoniaque, Teichiro... Il était mort au combat, un son éphémère prit alors naissance dans mon âme < Après tout... Tel était le destin funeste de tout shinobi, vivre par la lame et mourir sous le poids de celle si > Alors pourquoi devrais je m’inquiéter pour ce goudron qui peignant mes poumons de noire, tentait tant bien que mal de raccourcir la durée de ma vie ? Un jour... Iroku - un homme sage, mon aîné - m'a dit : Petit frère... Saches que le plus important dans ce monde d'illusion n'est pas d'ajouté des années à ta vie, mais bien de la vie à tes années. Cette phrase résonnait encore dans mon crane et se fût par celle-ci que j'entama mon pèlerinage, dans le bute de parfaire mon vrai-moi.

Sortant de ces pensées mon esprit agité, je me surprit à te fixer... C'est vrai, je suis mélancolique, et même si j’essaye tant bien que mal de me soigner, mon empathie pour autrui à déjà à plusieurs reprises faillit me coûter la vie, ainsi je me devais d'être un peu plus prudent.... Cet océan d'émotion trouble mon âme, et la seul moyen de me guérir était de travailler sur moi même. Ton regard croisa le mien et pour mettre fin à ce silence qui avait commencer à prendre place en notre petit groupe.... Je te posa une seconde question.

Mon ami... Dis moi, si ce n'est pas trop indiscret, quel est pour toi le vrai sens de ta vie, quel est donc ton objectif dans celle-ci ? La question était net et précise, il ne s'agissait pas d'un piège... je souhaitai juste à en savoir un peu plus se qui se cachait sous ce masque.