-Alors?

-Une demi-douzaine au minimum, on est en pays conquis alors fait attention à tes fesses. Avec les Yogan tu pourrais...

-Ne fait pas même cette blague même à Konoha, ils en font des meilleurs.

-C'bien tout ce qu'ils ont avec un temps plus clément.

-C'est déjà beaucoup.

-On en revient à la mission mademoiselle ronchon ou pas?

La mission d'ailleurs, des indépendantistes du pays du bois encore et toujours. Ces derniers temps suite aux tensions entre Suna et Konoha c'était monnaie courante. Pacifier la région demandait du temps et des ressources. Les poches de résistances étaient exterminés, on ne perdait pas vraiment de temps avec la diplomatie. Inutile dans ces conditions, on avait enlevé le chef de clan Yamada. La politique extérieure de Suna envers Konoha s'accentuait et la guerre était déclarée. Du coup dans ces conditions, la répression était presque officiellement proclamée. Comme l'avait prédis les deux amies tout ceci n'annonçait rien de bon. Dans une guerre ouverte avec Konoha seule l'aide d'un Empire pouvait sauver Suna. Konoha possédait trop de colonies, de territoires. Konoha était un cran au dessus, dans une politique qui se suivait de Kage en Kage. Le Yamuro n'avait pas ça pour lui. Ni ça ni l'amour d'un Daimyo qui n'aimait pas disait-on une guerre envers ses anciens amis. Mais la bâtarde avait-elle réellement oubliée son passé sur le territoire du feu? Son avis n'était-il pas biaisé?

-Réveille toi Tali. Cible à trois heures.

-Attend que ses camarades sortent des ombres. Si ils ont un senseur on est déjà cuites.

-M'est avis qu'ils nous contournent.

-J'espère bien. L'est temps de montrer tes pouvoirs acquis. Madame la métalleuse, détruis moi le premier qui vient sur moi. Je m'occupe des plus faibles.

Le premier des rebelles sort des fourrés, immédiatement accueilli par un pilier de métal qui lui perce le bras droit. Son collègue daigne porter secours avec l'aide d'une femme maniant le pouvoir des Yogan. La lave ça brûle, leçon sur le tas. Pour un pays boisé c'est un peu con de manipuler un tel art mais bon. Le sable qui sort d'un sceau de la blonde protège autant que faire se peut le duo de l'attaque, Liara envoie le blessé sur ses collègues. Puis sort ses armes, les tirs forcent le trio à se replier tandis que Tali enferme la femme dans une prison de dôton. La lave ça brûle mais la lave ne traverse pas la roche la plus épaisse. Enfin la manieuse de sable espère.

-Il en manque trois Liara.

-Bien vu Tali, ils savent tous compter comme toi les Kawaguchi?

-Si les Saibogus possèdent tous ton cynisme pas étonnant que vous fuyiez le clan chacun votre tour.

-Pas mal celle là, je la note.

Les trois qui manquent d'ailleurs surgissent, aidés par le pouvoir sensoriel de l'un des leurs. La situation délicate ne demande pourtant qu'à être retourné avec un peu d'imagination. En se clonant déjà, le nombre donne raison aux deux femmes originaires de Kaze. Trois déploient un périmètre de défense, deux tourelles défensives formant un champ de fuinjutsu défensif. Une tourelle d'attaque qui oblitère littéralement les arbres servant de couvertures aux adversaires. Ne perdant guère de temps la coéquipière de Kira profite de la situation chaotique pour noyer sous le sable, la femme Yogan enfermée dans ses roches. Lorsqu'elle perd conscience, la prison éclate et les éclats fusent en direction des ennemis à côtés. Le sable tient fermement son emprise sur les jambes du blessé au bras. Lui arrachant au passage le bras. Encore quatre, et les clones tombent rapidement le senseur ayant sans doute repéré les originales.

-Maintenant?

-Aye aye! Maintenant!

Naviguant sur son sable Tali se projette dans les rangs adversaire, une armure autour d'elle. Le chakra baissant drastiquement, mais concentrant l'attention sur elle. La tourelle achevant un autre dissident, laissant le soin à Liara de se positionner avec son sniper. La première balle siffle à côté du senseur, il beugle un ordre et un des Kijins se précipite corps et âme vers Liara, détruisant la tourelle. Tali est toujours bloquée avec les deux derniers.

-Du calme.

D'arme longue distance elle passe à ses pistolets, visant les jambes de l'homme du pays du bois. Son tendon droit explose mais cela ne l'empêche pas de se jeter sur Liara. Tali s'énerve, son ami risque gros par sa faute. Elle a pêché par orgueil, et sa vantardise peut lui coûter cher. Elle recule fait s'ébouler une partie du terrain et tire dans la terre le senseur. Il hurle à la mort, son camarade à un tic de peur, cette panique qui le gagne et qui l'empêche de réagir froidement sur le terrain. C'est la différence entre les shinobis formés à distribuer la mort et à des rebelles sans véritable organisation. Que des dons et des affinités mal utilisés, un potentiel qui n'a pas le temps d'arriver à maturité. C'est le travail des envahisseurs de s'assurer que les locaux ne tentent rien de dangereux.

La balle lui éclate la boîte crânienne, son contenu se répand sur le sol et son corps prit de tremblement s'écroule au sol. Apaisée Tali se retourne en direction de sa camarade, souffle légèrement et sort un paquet de cigarette de sa poche intérieur. Percé il ne lui reste guère qu'un bout de clope mais ça fera l'affaire pour un temps. Liara émerge couverte de sang, dans son sillage l'homme de Ki criblé de balle. C'est un beau bordel ce champ de bataille. La terre recrache le senseur au teint livide et aux yeux révulsés. De vivant il ne reste que la Yogan qui servira surement de sujet de torture. Elles pourraient la ramener à Suna pour un interrogatoire mais si elle est encore ici et pas à Konoha avec une partie du clan c'est qu'elle doit opérer loin de son clan.

-Réveille la belle au bois dormant je nettoie ce bordel. Je scelle les corps et on retourne à la frontière Kazejin.

-Tu veux faire quoi d'elle? Je vais devenir jalouse si tu t'en fais une nouvelle amie!

Un rire cristallin de la Saibogu et un haussement d'épaule. C'est qu'elle pèse son poids la catin! La lave doit être contenu dans ses cuisses de poulet ou dans son derrière digne des pires Akimichis, c'est pas possible de bouger aussi rapidement avec un corps aussi disgracieux. Encore une belle journée.

La volonté du sable se répand, avec ou sans consentement.