Le Jonin avait rendez-vous aujourd’hui avec une kunoichi de Kumo. Une Chuunin qui était affectée à son équipe depuis quelques temps déjà même s’il n’avait guère eu l’opportunité d’échanger autre chose que des salutations ou autres commodités basiques jusqu’à ce jour. La faute très certainement, à un calendrier trop chargé de part et d’autres et des affectations différentes et surtout incompatibles. Depuis qu’ils étaient affectés à la même équipe, lorsque lui était libre, la kunoichi ne l’était pas. Et vice-versa. Pour autant, aujourd’hui était le jour idéal pour une rencontre. Et dans la mesure où les deux kumojins n’avaient guère de temps pour eux-même, Kamikaze décida de profiter de l’occasion pour un face à face. Un entrainement au combat. Il avait déjà tout prévu. La rencontre aurait lieu sur un des terrains d’entrainement du village. Le thème du jour serait le taïjutsu. Une leçon avancée pour les spécialistes de la matière. Quoi qu’on dise on n’est jamais assez puissant pour refuser la leçon de quelqu’un qui potentiellement nous est supérieur.

Cheveux bleu foncés, silhouette frêle, beau sourire. La charmante kunoichi avait de quoi faire baisser sa garde à plus d’un. Et c’est justement parce que lui-même était du genre trompeur sur l’apparence à cause de sa bonhomie qu’il ne se fiait guère à l’image que pouvait renvoyer une personne. Never ever ! C’est donc probablement deux faux culs ou alors un faux cul (Kamikaze) et une kunoichi super sympa qui se rencontrèrent. Dès les premiers regards, les premiers abords, les compliments fusèrent naturellement de la bouche du Jonin. Le sourire aux lèvres, yeux plissés de joie, bras grand ouverts, Kamikaze lâcha :

_ Aaaaaah comment vas-tu Hak ? Cela fait plaisir de te revoir !

La bise cocotte ! Pourquoi pas ? En tous cas Kamikaze tendit la joue lèvres poussées en avant comme s’il voulait embrasser l’air à côté de la jeune fille. On aurait dit les retrouvailles de deux vieux amis. Pourtant, tous deux ne se fréquentaient guère. Ils se connaissaient cependant. Deux gradés d’un même village se connaissent forcément. Il ne faut pas déconner. Chacun sait qui est qui comme on dit. Quoi qu’il en soit, même si Hak évitait la bise ou se la jouait désagréable, le Jonin ferait comme si de rien n’était.

_ J’aurais voulu vous rassembler Otoke et toi pour un premier entrainement, mais il m’a fait savoir qu’il était pris aujourd’hui. Une courte pause. L’homme enchaîna : Je crois qu’il sera très difficile pour nous de parvenir à concilier nos calendriers. Ceci dit, si nous parvenons à le faire, je crois qu’il ne faudra guère longtemps pour que nous puissions parvenir à une entente efficace.

A nouveau il faisait silence. Main droite posée sur l’épaule gauche de la kunoichi, le ninja l’observait de haut en bas. Toujours avec ce sourire satisfait. N’allez pas vous imaginez des trucs hein.

_ Bon nous n’allons pas perdre du temps. Notre entrainement va porter sur le taïjutsu. D’après ce que j’en sais tu te débrouilles pas mal en la matière non ?

Il s’écarta d’elle et recula de trois pas. Mains sur les hanches, sourire aux lèvres, regard plein de confiance il lâchait :

_ On se fait une petite baston au taïjutsu. Je veux savoir ce que t’as dans le ventre… Interdiction d’user autre chose que du taï.

C’est parti !!!!!!

Spoiler:

Je souri calmement alors que le chef – bien que très absent – de mon équipe arrive et me salue chaleureusement, allant jusqu’à me faire la bise. Si ce comportement est tout de même relativement abject et effarant, je ne fais que sourire amicalement et lui rendre la pareille dans les salutations, profitant de l’avoir en face de moi ne serait-ce qu’une fois. Après tout, il reste mon supérieur même s’il n’y affiche clairement aucune importance, et ce genre de relation me convient parfaitement. Les petits cons imbus de leur personne qui se croient supérieur pour quelconque raison sans jamais avoir fait preuve de leur supériorité… Je m’arrange pour voir leurs cous craquer sous mes frappes et leurs cadavres disparaitre soigneusement.

« Kamikaze ! Ca va à merveille et toi aussi on dirait bien ! Ca fait longtemps que l’on ne s’est pas vu oui. »

Souriant de façon innocente, je penche ma tête sur le côté alors qu’il continue de parler. Otoke est occupé, je le sais bien oui – je pense mieux connaître la vie de mon petit sauvageon que n’importe qui à Kumo de toute façon. Même si après tout, ce sont des histoires qui sont loin de le regarder – le Jônin a néanmoins raison sur un point crucial, une entente efficace est réellement possible dans cette équipe. Entre les liens privilégies que j’entretiens avec l’animaliste et le caractère extrêmement laxiste de notre supérieur, c’est un environnement propice à tous les méfaits et toutes les manipulations, exactement ce qu’il me faut. Bien plus que mon équipe avec les trois merdeux où je suis en permanence obligée de me surveiller afin de ne pas faire quelque chose de travers. Ici, je suis loin d’avoir ce problème et je hoche la tête en signe d’approbation de ses paroles. Le Taïjutsu. Je n’ai pas vraiment à me plaindre de ce choix, après tout, même si je me retiens de me crisper lorsqu’il me dit que je ne serai limitée qu’à ça durant tout l’entraînement.

Ils ont quoi comme problème à toujours vouloir me tester en combat ? Entre Otoke, le Monjara et lui, ça fait seulement le troisième en l’espace de… Souriant calmement, je me mets en garde – on ne va certainement pas rester là à attendre que le temps passe, et j’imagine que c’est à moi d’initier l’assaut. C’est peut-être un avantage finalement : si j’habitue tout le monde à mon style de combat au corps à corps pur, le jour où je rajouterai une illusion pour passer dans le dos de quelqu’un et l’égorger comme un vulgaire porc à l’abattoir sera moins prévisible. Que de charme. Inspirant profondément, je concentre mon Chakra afin d’augmenter mes réflexes, au moins de façon suffisante pour pouvoir parer ses coups, puis sans mot dire m’approche de lui rapidement en conservant une distance excédant celle du bras pour le frapper avec mes pieds, usant facilement de cette extension confortable du corps. La grâce et la vitesse de mes coups, fendant le vent à la recherche de son corps dans le but de le frapper légèrement. C’est la réaction à ses coups qui sera preuve de ma capacité de toute façon – aucun combat en conditions réelles ne se déroulerait ainsi.

HRP:

Paupières grandes ouvertes, main sur les hanches, l’air déterminé, Kamikaze attendait de pied ferme la kunoichi. Ils n’avaient pas beaucoup échangé. A peine une ou deux minutes et déjà les voilà face à face près à se taper dessus jusqu’à plus soif sur l’ordre du Jonin. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à première vue, la jeune fille ne semblait guère impressionnée ou même apeurée. Pas même une petite boule au ventre ou au moins une lueur de stress dans le regard à l’idée d’affronter Kamikaze. D’autres à sa place auraient peut être montré des signes qui laisseraient entendre qu’il était mentalement affectés par la situation. Après il faut dire que Kamikaze n’était pas connu au sein du village pour être un foudre de guerre. Il était tout au plus un Jonin à la limite entre le Jonin et le Chuunin. Un Jonin par défaut quoi.

C’est pourtant ces Jonin sous dévalué qui observait dans le détail les moindres mouvements de la kunoichi qui filait droit devant lui. Sans bouger, maintenant sa posture initiale, il lui semblait voir au ralenti le déplacement de Hak. Ce pied qui foulait le sol aussi lestement que le pas d’un cabri en train de faire des cabrioles. Ce mouvement des bras qui lui conféraient largement le potentiel boost qui, en cas de surprise, lui permettrait d’accroître un peu plus sa vitesse. La direction de son corps dans son ensemble, semblait harmonieuse par rapport à l’axe de son corps. Le tout renvoyait l’image d’un ninja qui en phase d’attaque corps à corps disposait déjà de la base, c’est-à-dire un bon potentiel équilibre. Les premières analyses du Jonin furent rapidement confirmées. Au dernier moment, le ninja se présenta de profil par rapport à son vis-à-vis. Pied droit en avant, il présentait le bras droit en avant. Ce serait via ces deux membres que le Jonin pourrait parer les assauts de la Kunoichi.

Vif comme le vent, il esquivait en parant de temps en temps. Le tout, en continuant son analyse minutieuse des mouvements et postures de la jeune fille. Elle se défendait bien. Admirablement bien d’ailleurs il faut le signaler. Tout en continuant à esquiver les coups qui pleuvaient sur lui, le Jonin effectua un salto arrière pile au moment où son adversaire décida d’envoyer une jambe en l’air. Deux pirouettes en arrière et trois autres bonds en zigzag toujours vers l’arrière histoire de mettre quelques bons mètres entre lui son son vis-à-vis. Il accordait une courte accalmie à la jeune fille. On avait beau dire, échanger à grande ou à vitesse moyenne une série de coups entraînait assez rapidement l’essoufflement. Du moins habituellement. Hak, elle semblait gérer sur cet aspect-là. Un sourire.

En à peine un clin d’œil, Kamikaze qui se trouvait à quelques mètres d’écart venait de se retrouver aux pieds de Hak. Dans un mouvement semi-circulaire, son pied droit allait heurter dans quelques tierces le pied d’appui de la jeune fille, vers l’arrière. Largement de quoi la faire tomber à la renverse. Serait-elle capable d’esquiver ?

Droite. Droite. Gauche. Gérant calmement ma respiration alors que notre lutte fait rage, je me contente d’asséner coup sur coup, évitant soigneusement les siens. Rien dans sa posture ou son visage ne laisse trahir ses intentions, et c’est plaisant de combattre quelqu’un qui possède un niveau supérieur au miens. Comme avec Otoke, je sais qu’il faut que je me donne à fond dans mes mouvements plutôt que de me contenter de détruire l’adversaire en un coup – ça ne réussira jamais. Nos membres d’entrechoques et se bloquent mutuellement, parfois nous choisissons tout deux l’esquive – telle une danse macabre à la recherche du corps le plus fort, nous nous affrontons, nous rugissons la rage de notre force brute par la puissance et l’agilité de nos coups. Qui portera le dernier ? Qui sera le chef du troupeau ? C’est une lutte pour une domination factice entre l’hyène et le lion, à la recherche de celui qui se montrera digne de saigner l’autre à blanc.

Inspirant profondément, je tente un enchainement de plus uniquement pour le voir interrompu d’office par le Jônin qui choisit de recule de façon considérable avant de me charger dessus sans presque aucun répit. Rapide, très rapide – c’est loin d’être ce qu’arrivait à obtenir Otoke lors de notre dernier entraînement, mais je suis capable de dire qu’il n’y a rien de serein dans ce mouvement. Où ? La tête ? Le torse ? Les bras ? D’un mouvement rapide, son pied décrit un arc de cercle à la recherche de mon corps et, comprenant où il va essayer de me frapper, je génère une armure de terre pour lui opposer résistance. S’il y a bien quelque chose que j’ai compris avec ce principe d’attaque éclair, c’est qu’elles optimisent la vitesse au détriment de la puissance – les rendant plus simples à protéger.

Momentum. Le compte y est, son coup endommage les parties de roches sur mon corps sans les détruire complètement – seule la position de ce coup de merde me dérange un peu, me rendant quelque peu instable. Si je ne titube pas, le coup que je porte derrière en retour immédiat manque de précision et s’échoue lamentablement sur le sol, m’obligeant à me relever vite et me remettre en garde en prenant de la distance avec mon supérieur. S’il y avait mis plus de puissance… Il m’aurait brisé la jambe sans aucun mal. Putain : nous y sommes. Un homme de plus à me sous-estimer car je suis une femme. Une jambe cassée n’est qu’une blessure parmi tant d’autres, et Shigeru n’est jamais trop loin pour me soigner.

Hochant la tête rapidement pour ne pas me laisse distraire par ces pensées, j’inspire calmement une fois de plus pour réguler mon souffle le long du combat – adage de l’expérience – et concentrant mon Chakra vers mes jambes, j’essaye de charger vers le Jônin afin de lui rendre la pareille de sa pièce. Un pas. Un pas. Un pas. Un pasunpasunpas. Les mouvements s’enchainent à une vitesse impressionnante et je commence à perdre la légèreté de la perception autour de moi, me conduisant à rater lamentablement mon approche : c’est tout juste si j’arrive à ne pas finir trop loin de lui, mais hors de question de le frapper. Soupirant lourdement, j’élève mon bras et bloque son coup suivant, sacrifiant ce qu’il me reste d’armure Dôton. La danse peut reprendre.

Kamikaze venait d’arrêter ses mouvements dès que la kunoichi daigna en faire de même. Patiemment, il avait paré les uns après les autres tous les assauts de son adversaire du jour. Elle se débrouillait bien au corps à corps et son art du taïjutsu était pas mal affiné. Oh bien sûr, le tout était perfectible encore, mais c’était déjà très bien. La senritsu disposait d'un niveau largement capable de lui permettre de tenir tête à la plus part des ninjas que l’on pouvait rencontrer dans le monde. En zone de guerre, rien qu’en se basant sur cet art, Hak pouvait être certaine qu’elle disposerait d’un atout non négligeable pour attaquer et se rapprocher rapidement de ses adversaires tout en s’offrant d’un autre côté une belle possibilité de fuite en cas de difficulté.

_ Tu te défends bien et tes capacités de réaction sont vraiment pas mal. Avait lâché le Jonin entre deux parades. Il poursuivit : essaye par contre de te concentrer uniquement sur l’art du taïjutsu pour le moment.

En prononçant ces paroles, le Jonin s’était reculé ; mettant de facto quelques mètres entre lui et son vis-à-vis. Il remarquait combien Hak en profitait pour récupérer. Elle commençait à s'essouffler légèrement. Si le combat devait se poursuivre sur ce même tempo, il était fort probable, qu’en haussant un iota le niveau de l’affrontement, que Kamikaze mène la Chuunin à la rupture. Elle avait beaucoup de chance que l’entrainement du jour ne consiste pas à accroître son endurance. Il s’agissait plutôt de découvrir les limites de la Senritsu en matière de taïjutsu avant potentiellement de tenter de de lui inculquer quelques techniques ou mouvements basiques salutaires dans un contexte de combat réeL.

_ Essayes de te concentrer sur mes mouvements d’ensemble et sur la posture de mon corps. Essaye de repérer dans mon style de combat à quels moments je suis sur le point d’attaquer et quelle est la posture que j’adopte au moment de le faire.

Comme pour la dérouter, et parce qu'il était largement capable de le faire, il maintint mon buste tourné vers elle tandis que mon centre de gravité descendait. Comme s'il avait perdu quelques centimètres, ses pieds positionnés sur un même axe, étaient quasiment opposés l’un à l’autre. Le talon de l’un faisait face au talon de l’autre avec un peu plus d’un mètre d’intervalle entre les deux. La position du Shiko Dashi. Paume ouverte tournée vers elle.

_ Essayes de prévoir la prochaine attaque Hak.

Il semblerait que malgré la posture pour le moins « artistique », le Jonin en un clin d’œil s’était retrouvé devant la kunoichi. Pivotant sur lui-même, il s’était appuyé sur sa jambe droite pour se propulser dans les airs telle une toupie. C’est bien sa jambe gauche tendue qui vint se présenter devant la kunoichi. D’un plat du pied puissant, il tenta de frapper la poitrine de son adversaire. L’attaque était rapide. Et probablement assez imprévisible compte tenu de la position de départ du Jonin. Les chances pour Hak de parvenir à décoder à temps le mouvement que son adversaire avait réalisé étaient faibles. Et pourtant, il lui faudrait apprendre aujourd’hui à parfaitement savoir anticiper les actions d’un adversaire à partir de ses postures et de ses premiers mouvements.

Fermant les yeux, je soupire calmement devant les paroles du Jônin. Je fatigue et il le voit – ou alors il est d’une stupidité sans pareil, ce dont je doute certainement. Prévoir les mouvements de l’adversaire. Je sais bien que c’est quelque chose qui me fait défaut, Otoke m’en a déjà fait la remarque en manquant de me tuer lors de l’un de nos entraînements. Si je m’étais tout de même amélioré à la force de ma sueur, ce n’était pas d’un niveau permettant de rivaliser avec Kamikaze. Comme quoi la différence de niveau est incontestable malgré tout. Pfff. Rehaussant mon épaule et déplaçant mes cheveux dans un léger mouvement de la tête, je croise le regard de mon supérieur avec toute l’audace dont je peux faire preuve tandis qu’il se prépare. Il compte chier entre temps où comment ça se passer avec cette posture ? Inspirant légèrement, je retiens mon souffle en attendant le fameux assaut annoncé. Est-il seulement conscient que je sais qu’il faut que je fasse quelque chose et que du coup… D’un coup, je le vois disparaitre et je sais qu’il est trop tard pour la moindre armure. Putain. Je m’y attendais, qu’il fasse quelque chose de foireux avec sa posture, mais de là à… Expirant d’un coup de façon presque simultanée à son mouvement, je cherche à essayer de le suivre des yeux sur la fraction infime de seconde que mon cerveau accepte d’enregistre, porté par l’adrénaline et le reste de ma technique d’anticipation d’avant. Putain. Rapide merde.

En haut. Non en bas. Putain ! Voilà qu’il effectue un demi-tour et… Sans prendre le temps de réfléchir, mon corps agit de lui-même porté par mon augmentation de réflexes et mes deux avant-bras se rejoignent sur tout le long devant mon torse pour tenter une protection quelle qu’elle soit. Insuffisant. Si je sens une partie du choc se répandre en eux et une douleur vive au niveau de mes deux coudes, probablement déboités, son pied réussi à forcer entre mes muscles et passer au travers, s’arrêtant de justesse devant ma poitrine devant la perde de vitesse que j’ai occasionnée. C’est… Décevant. Suis-je si faible que ça d’être incapable de tenir tête à quelqu’un en Taijutsu pur ? J’avais réussi avec l’autre Ministre de mes deux à l’époque, ce qui me laisse penser qu’il faisait soigneusement attention de ne pas me surmener. Bande de connards. Tous les mêmes. Considérer que je suis faible pour limiter leur force. Je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas une faible. Je ne suis pas une… Je ne suis pas une putain de pétasse qui passe son temps à pleurer. Sans réfléchir plus que nécessaire dans l’enchaînement des coups, j’élève brusquement ma jambe droite, cherchant à frapper de toutes mes forces dans l’entrejambe du Jônin, comme un réflexe de contre-attaque, avant de désengager le combat rapidement.

La douleur de mes coudes est une infamie, comme si on me les arrachait de façon répétée – les bras légèrement tombant dans une position contraire à toute anatomie, j’adresse un petit sourire à mon chef d’équipe et lui adresse un signe de la tête.

« Deux secondes ! »

Je me rapproche de l’une des installations d’entraînement sur le terrain, coince un bras derrière et tracte dessus de toute la force de mon corps, effectuant au même moment un mouvement d’épaule d’avant en arrière. Un énorme craquement retenti devant une vague de douleur plus intense encore, mais je sens avoir réussi car cette dernière cède rapidement, n’arrachant à mon corps qu’un léger spasme. Réduire la seconde luxation se montre bien plus simple, ayant récupérer l’usage d’une main, et c’est comme neuve que je me présente devant le Jônin qui a assisté à toute la scène.

« Je dois avouer que tu m’as bien eu avec ton coup précédent. J’ai beau m’entraîner à anticiper Otoke, vos niveaux sont totalement incomparables. Une faille de plus à rajouter à ma liste ! »

Malgré l’énorme sourire quelque peu niais que j’affiche, je n’en pense pas moins. S’il n’avait pas demandé de n’utiliser que le corps à corps, je l’aurais déjà plongé dans une foultitude d’illusions et tué avant même qu’il ne se rende compte d’où il est et pourquoi. Après tout, si mes techniques d’approche ne sont pas si développées que ça, c’est que je n’en ai pas besoin à la base.