Sortie de prison [Feat. Leika]

Nous entamions donc notre route, main dans la main, enjambant les hautes herbes qui obstruaient le chemin du retour. Ryokai semblait toujours autant attentif à son environnement, mais moins qu'à l'aller. Il me faisait d'ailleurs la conversation sur le chemin du retour et cela me fit glousser de plaisir :

"Merci ! C'était agréable pour moi aussi !"

Je l'avais légèrement tiré pour l'arrêter dans sa marche, l'obligeant à me faire face. Je rougissais alors, prenant une jolie teinte rosée avant de lui demander :

"On pourrait peut-être se tutoyer maintenant qu'on se connaît un peu mieux non ?"

Nous approchions des murailles de Konoha et je ne voulais pas prendre le risque que quelqu'un nous voit ou nous entend discuter d'une quelconque familiarité que nous pourrions avoir. Je me rapprochais alors un peu de lui, ma voix n'était désormais plus qu'un murmure au travers des autres bruits de la forêt. Mon visage se redressa et mes pupilles couleur jade, croisèrent les perles qui ornaient ses yeux :

"Moi aussi, j'ai vraiment passé un très bon moment en ta compagnie !"

Je lui souriais timidement, sans pour autant chercher à fuir son regard. Ma main se balançait maladroitement dans la sienne, mais je ne souhaitais pas rompre ce contact. Peut-être étais-je en train de retrouver mes sales habitudes de dragueuse invétérée. Je me rapprochais doucement de lui, me collant une nouvelle fois contre son torse musclé :

"Je garde en mémoire la proposition ! Ça pourra être sympa !"

Cette fois-ci, je m'éloignais doucement et nous reprenions la route après cette toute petite interruption. Nous ne devions pas perdre de vue notre objectif premier malgré et tout. Et toutes les bonnes choses ont une fin, malgré elle. Nous pénétrions dans le village et malgré tout à contre cœur, je relâchais sa main tout en prenant la direction du quartier Hayashi.

"Je pense qu'il serait peut-être mieux que tu m'abandonnes ici, pour ... ta réputation !"

J'avais dit ça tristement, mais lui, comme moi, savait que ça serait sans doute mieux ainsi.

Le sentiment était donc partagé et Ryokai n’était pas le seul à avoir passé un bon moment. Alors en pleine marche en direction du village, la jeune femme stoppa sa course obligeant ainsi le jeune homme à attirer sur regard vers elle. Avait-elle quelque chose de spéciale à lui demander ? Il écouta sa demande qui consistait à se tutoyer l’un l’autre. C’est vrai que depuis leur rencontre les deux, c’était vouvoyez jusque-là, principalement à cause de leur éducation de noble, du moins c’était le cas du jeune homme. Et ce n’était pas seulement avec qu’elle, c’était sa manière de parler généralement inconnu ou pas, même avec ses parents, il utilise ce mode de langage. C’était un peu gênant pour lui qui n’avait pas trop l’habitude de s’exprimer de cette manière, mais il ne pouvait rien lui refusé.

-Oui bien sûr vous… Tu peux me tutoyer.

Toujours main dans la main les deux finirent par arriver aux murailles du village caché de la feuille, il n’était pas encore l’heure de la fermeture des portes donc aucun risque de rencontrer des problèmes du moins logiquement. Leika s’était alors approché de lui croisant ainsi ses yeux blancs qui étaient le symbole physique de tous les Hyûga. C’était avec une voix se rapprochant plus d’un murmure qu’elle lui confia une nouvelle fois qu’elle avait passé un très bon moment, mais cette fois-ci de manière plus familiarisée. C’était toujours étrange pour lui de parler ainsi, mais, ce n’était pas désagréable pour autant, cela avait donné un sens nouveau à leur relation pour lui. Le jeune homme ne la quitta pas du regard, se laissant émerveiller par ses yeux de couleur jade. Lui souriant timidement la jeune femme ne fuyait pas son regard également balançant sa main de droite à gauche tout en gardant la prise avec celle du Hyûga. Elle s’approcha alors encore plus de lui, touchant avec son corps le torse du jeune homme qui avait les joues légèrement rouges à présent en sentant les formes de Leika lui touché le haut du corps.

-C’est vrai ? Génial alors.

Le jeune homme ne pouvait s’empêcher de sourire jusqu’aux dents, elle avait pourtant juste promis de la garder en mémoire, mais, pour lui, c’était déjà beaucoup. Malheureusement pour lui ce n’était pas pour toute suite, d’ici quelque jour, il devra partir loin du village, loin d’elle. D’un côté, c’était une assez bonne raison pour lui de rester en vie, bien qu’il n’ait pas l’envie de mourir avant cette journée, mais, à présent, il avait autre chose en tête que satisfaire les décisions de son clan ainsi que du village. Après cette petite pause discussion, ils reprirent leur route pour retourner aux villages et cette fois-ci sans faire de halte jusqu’à finalement arrivé proche du quartier du clan de la jeune femme. Elle lui lâcha alors la main, prenant la direction de sa demeure. Secouant alors la tête lorsqu’il entendit ce qu’elle venait de lui dire. À cet instant Ryokai n’avait que faire de sa réputation et puis ils n'avaient rien fait de mal non ?

- Ma réputation ? On ne fait rien de mal pourtant non ? Peu importe ce que les gens pensent de moi, je veux te raccompagner jusqu’à chez-toi pour m’assurer que tu ne risques rien. Après tout, tu m’as demandé de te protéger ce matin en partant de chez-toi non ?

Il lui tendit alors sa main droite vers elle, c’était à elle alors de l’accepter ou pas.

- Bien sûr, si tu n’as pas envie que je te suive jusque-là pour préserver la tienne, je peux comprendre, la décision t’appartient.

Qu’elle que soit la décision de la jeune femme, le Hyûga la respectera sans pour autant lui en vouloir, après tout, il serait égoïste de sa part de ne penser qu’a sa propre réputation, la jeune femme en avait une elle aussi.

Aussi mignon, cela pouvait-il être, je ressentais malgré tout une certaine gêne à ce qu'il veuille me ramener jusqu'au plus prêt de chez-moi. Moi, je voulais juste éviter qu'il entende le soufflons que j'allais me prendre. Ma main été restée dans la sienne, serrait timidement autour de ses doigts, mais tellement agréablement enveloppé dans sa chaleur. Je soupirais, car définitivement, je ne pouvais pas lui refuser cela, pourtant, je restais perplexe. Une nouvelle fois, je m'arrêtais au milieu du chemin, et regardant à droite à gauche de façon à voir qui pouvaient nous observer, comme si j'étais gênée par la situation, je me rapprochais encore de lui pour lui parler dans un murmure :

"Ryokai … Je viens de passer deux semaines en prison !"

M'approchant un peu plus encore, je murmurais d'une voix presque imperceptible :

"Tout à l'heure, quand nous étions dans le lac, tu m'as dis toi-même que si ta famille vous voyez dans une situation pareille, elle aurait honte de toi… Mais nous étions en dehors du village. C'était différent, plus intime, plus caché. Nous sommes à l'intérieur du village à présent, tout le monde peut nous voir et je ne voudrais pas que se retrouver en compagnie d'une jeune femme qui malgré elle à passé quelque jours en incarcération te pose des soucis …"

Je lui souriais timidement et malgré moi, je libérais ma main de la sienne. Ce n'était pas forcément bien pour lui et pour ses projets futurs que l'on le voit en ma compagnie. Je préférais vraiment éviter tout malentendu :

"Je traverse le village seule depuis que j'ai 10 ans, je devrais pouvoir m'en sortir, ne t'en fais pas…"

Une nouvelle fois, je lui souriais puis, m'approchant irrémédiablement de lui, je déposais délicatement mes lèvres sur sa joue pour l'embrasser doucement tout en baissant le regard lorsque je m'éloignais de lui :

"On se revoir après ton retour de Nami no Kuni d'accord ! Écris-moi si tu as le temps et fait bien attention à toi !"

La jeune femme était décidée à ne pas entacher sa réputation malgré son insistance du contraire. Elle avait effectivement passé deux semaines dans une cellule après avoir tenté de sortir du village en creusant une sortie sous la muraille qui entoure Konoha. Elle s’était même faite très vite repérer grâce à la surveillance très développée du village. Les insectes des Aburame étaient un outil très efficace et pas seulement pour le combat, elle avait été très vite prise sur le coup et n’avait même pas eu le temps de prendre la fuite. Mizuki était la première à arriver sur place, mettant sous les verrous la jeune Hayashi qui n’avait pas d’autre choix que de suivre les directives données par L’Aburame. Pourquoi avait-elle tenté une fuite en pleine nuit ? Cela le jeune homme n’en s’avait rien et n’avait pas essayé de chercher plus loin.

- Oui, je sais et j’ai envie de te dire. Et alors ? Tu n’as rien fait de grave non plus. Ce n’est pas comme-ci tu avais des points en commun avec tous ses criminels qui croule sous les geôles de Konoha. Tu a fait une bêtise, tu as payé ton erreur, voilà.

Entre-temps, elle lui avait lâché la main. Elle était toujours sur ses positions.

- Ce n'est pas parce que t’…

Il n’avait même pas le temps de parler que la jeune femme était venue déposer délicatement ses lèvres sur sa joue qui était devenu légèrement rouge entre-temps. Elle était alors sur le point de partir de son côté, bien décidé à faire en sorte que chacun rentre chez lui seul. Tout ça dans l’unique bût préserver sa réputation de noble. Lui écrire ? Pourquoi pas. Cela dépendra surtout si le temps lui donne cette occasion d’envoyer du courrier, car bon, c’est une mission quand même, pas un voyage de vacances.

- Très bien, je te promets de t’écrire pendant mon trajet ! Fait attention à toi aussi…

Le jeune homme se retourna alors à contre-cœur laissant ainsi la jeune femme seule pour retourner chez elle, il fit alors quelque pas dans la direction du domaine des Hyûga puis finalement décide de faire demi-tour. Laissé une femme retournée chez elle en pleine nuit était contraire aux principes qui lui avaient été inculqué. Si ça réputation était touché ce n’était pas à cause des antécédents de Leika mais plutôt par le fait de la laisser retournez chez elle sans protection. Bon, elle était certainement capable de retourner chez elle toute seule comme une grande, surtout que le village de Konoha n’est pas un repère de truand. Seulement, on n'est jamais à l’appris de rien et le jeune homme n’aura pas la tranquillité tant qu’il n’aura pas la certitude qu’elle soit bien arrivée chez elle sans soucis. Il courra alors dans sa direction pour arriver à sa hauteur.

- Leika attend ! Si tu veux vraiment que je préserve ma réputation laisse-moi t’accompagner jusqu’au bout. Que penseraient mes parents si je te laisse ici toute seule ? Je sais, tu as l’habitude de retourner chez toi depuis que tu as dix ans, mais, je préfère être certain que tu ne risques rien. S’il te plaît ! Façon, je ne pourrais pas dormir dans le cas contraire…

Je n'avais fait que quelques pas dans la direction de ma maison, que déjà j'entendais des bruits derrières moi. Je me retournais alors à peine que j'entendais sa voix me demandant de l'attendre. Aussitôt, je me stoppais dans mon élan et me positionnais de profil pour le regarder finir de s'avancer vers moi et me sortir son discours de bonne conscience. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je gloussais doucement tout en me rapprochant de lui une nouvelle fois. Peut être un peu trop :

"Ce que vous êtes vieux jeux les Hyuga !"

Je me moquais gentiment de lui et je laissais ma main remonter jusqu'à son visage et mes doigts jouer sur l'arrête de son nez :

"Tu es très mignon quand tu es inquiet !"

Je le taquinais volontairement avant de lui tendre la main pour qu'il s'en saisisse. Puisqu'il avait décidé de jouer les chaperons, autant le faire jusqu'au bout.

"Tu voudras venir me border aussi ? Oh et j'aime bien quand on me raconte une histoire !"

Je rigolais après avoir fini ma dernière phrase. Je poussais un peu loin la moquerie, mais cette dernière était bonne enfant. Pour ne pas le vexer, je le bousculais gentiment de l'épaule, me collant un peu plus à lui avant d'avouer :

"Aller, je te taquine, souris ! Ce n'est pas méchant !"

Je continuais à rigoler doucement sans pour autant défaire ma main de la sienne, n'y m'éloigner de son contact qui m'a foi, était rassurant. C'était étrange que je ne me sois jamais posé de telle façon avant, comme ci je découvrais quelques choses de nouveau pour moi. Une chose était néanmoins sûre dans mon esprit, je ne laissais clairement pas le jeune homme indifférent et ça je l'avais clairement comprit. C'était assez flatteur, d'autant qu'il semblait vouloir prendre soin de moi. Un petit coté protecteur qui ne me déplaisait pas. Nous arrivions finalement proche de ma maison, mais cette fois-ci, au lieu de couper à travers champs, je me présentais devant la maison. Le moment était venu pour moi d'affronter mes parents et cela n'allait pas être une partie de plaisir. Souriant délicatement, je m'éloignais cette fois-ci clairement :

"Je pense que par contre, c'est mieux que tu me laisses faire les derniers mètres seules cette fois-ci d'accord ?"

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