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 Ad vitam aeternam... [Kioshi]

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Suna
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Message(#) Sujet: Ad vitam aeternam... [Kioshi] Ad vitam aeternam... [Kioshi] EmptyVen 18 Mar 2016 - 12:14

Le temps n'était pas vraiment aux retrouvailles ni même au désespoir, il fallait garder la tête haute et poursuivre notre avancement si nous ne voulions pas enfoncer que davantage le gouffre dans lequel nous avions échoué. Rien n'était insurmontable, pas même cette bataille et Kioshi devait le comprendre malgré ses airs abattu.

Après son discours et le recueillement qu'il avait instauré à quiconque en exprimait le besoin, je m'approchais de lui tandis que la foule se dissipait après son mutisme ou au contraire ses paroles meurtris. Une main posée sur son épaule, je me tenais droite face à lui cherchant à lui témoigner que c'était là l'attitude à adopter : il représentait Suna, il n'avait pas le droit de perdre espoir.

J'aurais pu lui en vouloir pour ses actes passés, j'aurais pu me repentir de certains des miens mais l'heure n'était pas à une énième dispute entre nous ni même aux marques d'affections : certaines choses devaient être traitées rapidement et avec efficacité.

« Marchons. J'ai a te parler. »

Exprimais-je dans une voix douce sans pour autant dénuée de gravité comme le témoignait mon regard. J'allais bien, il le voyait de lui même et il était inutile de tergiverser là dessus pour le moment.

Nous nous rendions dans le palais du conseil souverain, partiellement détruit lui aussi alors que j'avais cru comprendre qu'un affrontement terrible y avait eu lieu. Les détails manquaient encore cruellement mais là n'était pas ma principale source d'intérêt que je ne tardais pas a expliquer a Kioshi une fois le lieu atteint.

« Il faut que nous retrouvions Oniri. Je suis sûre qu'elle est encore en vie ! Le contraire est impossible ! »

Il pouvait le voir à mon agissement que le sujet m'était des plus chers.

« Je souhaiterais aller la retrouver en tant que mission spéciale du Kakumeigun. Laisse moi le faire. Seule. »

Mes pupilles écarlates transcendaient les siennes. Je le connaissais suffisamment pour savoir que l'idée était hors de question et qu'il valait mieux pour moi apporter quelques arguments pour qu'il accède à ma requête et me face confiance.

« Je sais où elle se trouve. Je la sens a travers notre lien de sang. »

Oniri était la personne avec lequel ce lien était le plus développé car j'avais ingéré son sang de nombreuses fois, celui que je possédais avec Kioshi n'était pas loin derrière.

« J'ai d'ailleurs senti, durant ma propre bataille, que Tetsui était en mauvaise posture grâce à ce même phénomène. Je lui ai porté assistance. Sa vie n'est plus en danger, il est en convalescence à l'hôpital et pour le moment plongé dans le coma. »

Je pensais qu'il aimerait le savoir. J'avais peut-être sauvé la vie de ce dernier en exigeant des soins d'urgence pour lui au centre hospitalier bondé de monde pour lequel j'avais officié.

« Laisse moi la retrouver. »

Il ne s'agissait pas d'un ordre bien entendu mais d'une demande somme toute importante à mes yeux. Le reste du Kakumeigun allait être suffisamment occuper à veiller à la sécurité, rassurer les civils et extirper les blessés et cadavres des décombres. Le village était en effervescence mais je ne pouvais m’affairer à des choses secondaires alors qu'Oniri n'était plus là...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Ad vitam aeternam... [Kioshi] Ad vitam aeternam... [Kioshi] EmptySam 19 Mar 2016 - 13:15

    J’avais remis la coiffe sur mon chef quand Yami me quémanda un entretien. Elle semblait bien en vie, en bonne santé, bien que je le savais déjà. Evidemment, c’était l’un des premiers paramètres que j’avais vérifié dès la fin des affrontements. Mais la voir véritablement me soulageait tout de même, même si le poids sur mes épaules demeurait encore bien grand.

    Nous rejoignons les ruines du Palais. Seule la surface avait été dévastée, mais les pièces en sous-sol demeuraient encore. Ce fut dans l’une de ces dernières que nous nous entretînmes. Là, j’eus droit à plusieurs informations dont je n’avais pas encore connaissance. Tout d’abord, la survie de Saibogu Oniri. Mais dans ce cas, pourquoi ne s’était-elle pas fait remarquer depuis la fin du conflit ? Et Yamada Tetsuï, mon cher cousin était également encore en vie. Mais je craignais ne pas avoir beaucoup de temps pour me rendre à son chevet… Tant pis, j’en dégagerais durant la nuit pour vérifier son état.

    « Où se trouve-t-elle ? »

    Comme elle disait savoir sa localisation. Encore dans le village ? Non, sinon elle ne demanderait pas à la rechercher. Où dans ce cas ? Je comprenais son envie et son souhait, mais je me devais d’agir un peu plus comme une Ombre. Ma main gauche passa dans ses cheveux, effleurant sa joue. J’étais bien content de la retrouver indemne, et voilà que je devais briser ce moment. La politique et les devoirs sont bien cruels parfois…

    « Tu ne peux pas quitter le village, et encore moins la rechercher seule. D’abord parce que j’ai besoin de la cheffe du Kakumeigun présente pour assurer un équilibre, une certaine stabilité le temps que Suna se relève. Et ensuite car les accusations planent encore autour de toi… Et tu sais que je ne te laisserais jamais y aller toute seule. Accompagnée peut-être. Mais ça n’est pas le moment, pas pour toi. »

    Suna au plus bas, que penseraient les gens si j’envoyais les hauts gradés aux quatre coins du Yuukan avant de me préoccuper du village même ? Oniri allait avoir plusieurs jours d’avance avant qu’on ne puisse faire quoique ce soit, en espérant qu’elle n’avait pas été kidnappée par l’organisation ennemie.

    « Je tâcherais d’organiser ton jugement pour la semaine prochaine, afin que tu puisses de nouveau remplir ton rôle librement. Mais je te prierais de ne pas quitter le village pour l’instant. C’est dur à dire, mais je dois d’abord m’occuper de Suna avant elle… Et toi aussi, du fait de ton rang. Mais si tu me dis où chercher, peut-être puis-je déjà envoyer des hommes à sa recherche ? »
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Message(#) Sujet: Re: Ad vitam aeternam... [Kioshi] Ad vitam aeternam... [Kioshi] EmptySam 19 Mar 2016 - 21:57

« Où se trouve-t-elle ? »

« Je ne peux te le dire. Ce n'est pas une localisation précise je ressens simplement sa présence dans une direction et cela se précisera au fur et à mesure que je me rapprocherais d'elle mais plus elle s'éloignera et plus cela deviendra abstrait. »

C'était aussi pour cela qu'il y avait urgence ! Il était hors de question que je perdes sa trace et cela Kioshi ne semblait pas le comprendre alors qu'il exprimait à mon égard un geste affectueux mais somme tout éphémère du fait de la situation. Je n'étais d'ailleurs pas encline à accepter cela comme je l'aurais dû et comme je l'aurais voulu justement à cause du cours des événements...

« Ogami gérera le Kakumeigun durant mon absence et cela comme il le fait déjà actuellement depuis l'accusation. Il s'en sort très bien et continuera de le faire : j'ai foi en lui. »

Même si j'avais ma petite idée quant au motif de départ de la Saibogu il se pouvait très bien que le scénario soit plus catastrophique que ce à quoi je pensais.

« Peut-être s'est-elle fait enlevée ! Elle est la conseillère à la Défense : une proie toute désignée pour faire pression à l'encontre d'un village pour lequel la haine est viscérale ! »

Le Kaiho-sha avait très bien pu s'en prendre à elle.

« Il y a urgence ! Et il y en a beaucoup d'autres c'est pourquoi nous ne pouvons mobiliser des hommes qui seront plus utiles au sein de Suna qu'à mes côtés alors que je saurais la seule à pouvoir la trouver ! »

Mes Kuchiyose l'avaient vérifié : la signature du chakra d'Oniri s'était évanoui dans la nature...

« Tu aurais des rapports réguliers de la situation. Le jugement peut attendre ! D'autant plus que je suis accusée à tord et ne saurais tolérer qu'en plus de ruiner ma réputation et mes fonctions, cette accusation me retarde pour retrouver Oniri voir rende cela impossible puisque je finirais pas ne plus du tout la percevoir ! »

Comprenait-il la gravité de la chose ?

« Tu dois t'occuper de Suna en priorité : je le conçois parfaitement ! Mon rang ? Je n'en ai plus pour le moment ! Alors laisse moi y aller pour que je puisse la retrouver avant qu'il ne soit trop tard ! »

Parce que le lien serait rompu ou parce qu'elle était peut-être en danger !
Le ton de ma voix trahissait mon inquiétude tout comme mes traits.
Je posais ma main fraîche sur sa joue tout en soutenant son regard dans cette mue tout ce qu'il y avait de plus sincère en lui clamant mon désespoir :

« S'il te plaît... »

Cela n'était jamais arrivé depuis qu'il me connaissait que je le supplies de quelque chose... Comprendrait-il alors à quel point cela était important ?
Je préférais avoir son accord que de trouver le moyen de le faire malgré tout...
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Message(#) Sujet: Re: Ad vitam aeternam... [Kioshi] Ad vitam aeternam... [Kioshi] EmptyDim 20 Mar 2016 - 11:24


    Dame Destin, qu’ai-je donc fait pour finir ainsi dans vos mauvais papiers ? Retracez les lignes de mon livre s’il vous plaît. Ne pensez-vous pas que cela suffit ? Ma famille s’en est retournée dans le désert, libre de tout fardeau et devoir. Libre de vivre de nouveau. Ils m’ont laissé un clan à porter sur mes frêles épaules. Ensuite, c’est tout un village qui est venu s’installer par-dessus le clan, alors que ma largeur d’épaule diminuait suite à la perte d’un bras. Sacrifice nécessaire au sauvetage d’une de ceux que je devais protéger. Pour quel résultat ? Disparue de nouveau, mettant Yami dans le désarroi quant à ses obligations à elle. Mon rôle ? Celui qui doit briser ses espérances et ses doléances. Le mauvais rôle. Pourtant, je donnerais volontiers mon dernier bras pour qu’Oniri réapparaisse dans la seconde et que Yami retrouve le sourire. Impuissant.

    Quelque part, j’étais à la fois triste, de la voir ainsi, et content. Quoique vexé. Elle qui ne montrait que peu d’émotions depuis qu’elle avait obtenu son cœur, c’était la plus grande démonstration de sentiments qu’elle fit depuis qu’elle était devenue immortelle. Mais ça n’était pas pour moi… Aimait-elle Oniri davantage ? Dame Destin… Pourquoi ?

    « Si elle a bien été kidnappée, ils la garderont en vie pour s’en servir, et on recevra une missive très prochainement. »

    Ils la tortureront peut-être, voire probablement, mais elle demeurera en vie. Un paramètre qui pourrait peut-être insuffler un peu de calme à la Ketsueki ? Ma main ne la touchait plus et pendait simplement le long de mon corps, sans force. Alors qu’elle me suppliait pour la première fois, je devais refuser. Je n’avais pas le choix, mais elle insistait malgré tout. Ma Dame, que tu es cruelle… M’obliger à appuyer là où ça fait mal pour qu’elle m’écoute…

    « Pars si tu le veux. Tu la retrouveras peut-être. Et en échange ? Suna a besoin de toi ici. N’oublies pas qui tu es. Cheffe du Kakumeigun et du clan des Ketsueki. Pars alors que des accusations pèsent sur toi, et tu jetteras l’opprobre sur ton nom malgré que tu sois innocentée ensuite. Tu perdras cette réputation que tu as mis si longtemps à construire. Tu démontreras à tout le monde que les Ketsueki ne sont pas dignes de confiance, encore une fois, et ils n’auront pas d’autre chance comme celle-ci avant plusieurs décennies. Tu feras péricliter les tiens. Est-ce là ce que tu veux ? »

    Son clan, son nom était ce qui importait le plus pour elle. Peut-être même plus que moi. Et dire qu’après tout ce que j’avais fait, c’était pour Oniri qu’elle redevenait plus humaine… Chacun de mes mots était un poignard que j’enfonçais un peu plus dans ma chair. Depuis quand avais-je ce rôle ? C’était normalement moi qui fonçais tête baissée et aux autres de me rappeler à la raison. Je détestais ça, mais je n’avais pas le choix. Cette cape m’enveloppant m’y obligeait. Dieu que je voudrais partir rechercher Oniri moi aussi, encore une fois. Je donnerais une autre partie de mon corps volontiers pour ne pas avoir à endurer ça, cette position. La maturité est parfois bien douloureuse. Être une Ombre n’est pas une félicité mais une malédiction. C’est aider les autres au dépit de son propre bonheur, jusqu’à ce que notre corps ne nous lâche. Être une Ombre signifie devoir briser les demandes de l’être aimée au risque de se faire haïr par elle. Une Ombre… Tout est dans le nom finalement. Une vie bien noire.

    « Je te demande une semaine. Deux tous au plus. »
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Message(#) Sujet: Re: Ad vitam aeternam... [Kioshi] Ad vitam aeternam... [Kioshi] EmptyLun 21 Mar 2016 - 15:39

« Si elle a bien été kidnappée, ils la garderont en vie pour s’en servir, et on recevra une missive très prochainement. »

« Et si c'est bien le cas ils la tortureront en attendant ! »

Et ils valaient mieux pour eux que personne ne touche à un seul de ses cheveux !

« Je ne veux pas avoir à récupérer une Oniri dépourvue de membres ! »

Ce n'était pas le moment de lambiner ! Pourtant, la suite de ses paroles me touchèrent directement en plein cœur malgré que je ne possédais plus le mien. J'esquissais un sourire quelque peu haineux en baissant la tête avant de la relever. Pour ainsi dire j'avais déjà pensé à tout cela et il m'était impossible de devoir choisir entre mon clan et Oniri. Les deux comptaient pour moi et il n'était pas question que je choisisse l'un au détriment de l'autre ! Malgré tout, la vie shinobi incombait parfois de faire des choix difficiles...

« Non... Mais pour autant je ne peux pas abandonner Oniri. Et c'est aussi pour cela que je veux partir la chercher dans le cadre d'une mission spéciale du Kakumeigun ! »

Il n'était pas question de désertion... Il aurait beau me dire que je ne pouvais pas être affectée à une telle mission du fait de mes fonctions démises à cause de cette stupide accusation je n'allais pas laisser cela empiéter sur le reste ! Ces tracts avaient causé bien plus de soucis qu'ils n'en avaient réglé et il était temps que cela cesse ! J'étais innocente dans l'affaire et il avait pu aisément le constater par lui même alors même que je l'avais clamé haut et fort quelques instants plus tôt ! Ainsi vérifié il n'avait plus qu'à me rendre mes fonctions : le jugement pouvait attendre ! Les priorités étaient revues différemment de toute façon au vue de l'état dans lequel se retrouvait le village.

Chacune de ses paroles semblait pourtant difficile à prononcer pour lui comme s'il était contraint de prendre une telle décision en sachant pertinemment ce que cela impliquait.

« Une semaine ou deux et puis quoi ? Tu me laisseras aller la chercher ?! »

Seule ? J'en doutais... Le temps pressait et ce délai était bien trop long pour que je daigne patienter alors que je perdrais probablement le contact avec elle. Il était hors de question que je m'occupe du reste en laissant écouler ces jours interminables alors que je n'étais pas certaine de ce qui lui était arrivé.

« Peut-être que je ne percevrais alors plus sa présence... »

Avais-je envie de batailler une nouvelle fois contre lui malgré la situation et son état ? Eh bien oui parce qu'il n'était pas concevable que j'accepte son refus sans broncher alors que cela concernait la Saibogu.
Agacée par son esprit fermé je lui adressais un regard emplit de colère alors qu'il ne souhaitait même pas m'accorder cela et tournais les talons en pestant tout en comprenant que ce dialogue n'était qu'une conversation de sourds pour ne pas changer.
Le Kazekage avait parlé. Avé Kioshi.
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