L'entraînement était finalement terminé, je n'avais pas été cette fois-ci aux terrains situés dans le complexe sportif de Suna, j'avais préféré me diriger vers une salle spécialisée dans la musculation. J'avais d'ailleurs suivi les conseils d'un homme qui m'était inconnu, un ancien Shinobi qui s'était converti dans l'enseignement. Il m'avait d'ailleurs dit officier de temps en temps à l'académie, son expérience se faisait ressentir à travers ses paroles. Il avait traversé les guerres, traversé les conflits, j'avais chacun de ses mots avec autant d'attention que je pouvais lui en donner. Il m'avait d'ailleurs conseillé un programme pour me maintenir en forme.

Sans doute, je tenterai de revenir à un moment où il serait présent pour apprécier à nouveau sa compagnie. C'était plutôt rare en ce moment d'apprécier une compagnie, la seule étant celle de mon équipe et de mes élèves. Je n'abandonnais pas pour autant celle qui comptait le plus à mes yeux, je cherchais seulement un moyen de l'atteindre, j'avais beau y réfléchir, je n'y parvenais guère, c'était comme un casse-tête sans fin.

Je marchai en direction, les yeux rivés sur le sol dans mes pensées quand je sentis assez rapidement une foule oppressante autour de moi. Tandis que je levai les yeux, je pus voir des dizaines d'habitants devant leurs habitations, devant les commerces ; Ils étaient différents et pourtant avaient tous un point commun, tous disposaient en leurs mains d'un papier presque similaire. Étant presque arrivé devant chez moi, je me hâtai pour finalement voir le même type de papier devant ma porte. Je m'abaissai rapidement pour voir de quoi il en revenait-..

Une simple lecture en diagonale eut le don de me faire bouillonner de l'intérieur, tellement que j'ouvris la porte pour finalement la fermer tout aussi rapidement, avec colère. Jetant le sac sur le côté, je m'assis sur le canapé pour examiner plus en profondeur la missive. Elle avait été rédigée par la dirigeante du clan Kawaguchi, un clan pilier du village ; C'était Tsukiko, une femme que j'avais rencontré à de nombreuses reprises et dans de différents contextes.

« Comment ? »

M'exprimai-je alors que j'étais seul devant ces mauvaises nouvelles. La manieuse de sable accusait ouvertement Saibogu Oniri, la conseillère à la défense d'avoir exécuté la défunte Godaime Kazekage. Je n'en croyais pas mes yeux, de telles accusations, comment avait-elle pu ? Était-ce vrai ? Non, je ne le pouvais le croire, elle n'avait pu faire ça. J'avais entendu qu'elle avait été son élève et puis je la connaissais... Je pensais réellement cela et pourtant, une petite partie de mon être émettait un doute. Mes sentiments obstruaient la voix de la raison mais le Kakumeigun m'avait appris à me méfier de tout, l'entourage y compris. La Saibogu m'avait apporté son aide, son altruisme m'avait été presque « vital » à mon retour à la « normale ».

Le pire n'était pas là, j'avais peur d'y arriver au fur et à mesure que je lisais ma lettre. Lors de ma pré-lecture, j'avais lu « Ketsueki Yami » et ça me faisait peur, très peur. Elle liait ma sœur à l'assassinat pour plusieurs raisons, une enquête non terminée, une liaison entre les deux femmes ? Non, là j'en étais certain, ce n'était que mensonge. Elle n'aurait pu faire ça, la mort de la Godaime remontait à quelques temps et Yami était encore elle même à ce moment là. Il y avait erreur sur la personne, une très grosse erreur. J'en venais même à douter de la pertinence de ce papier, intérieurement je bouillonnais.

Je serrai le papier dans ma main droite avant de le laisser tomber au sol et pendant quelques secondes, ce fut le calme plat dans mon appartement. Je soulevai mon pied brutalement pour envoyer ma table basse sur les baies vitrées juste en face de se mobilier. J'étais tellement énervé que je ne savais que faire de plus pour me défouler. Sentant mon Akuma se développer peu à peu dans mon corps, je penchai légèrement mon buste en tentant de respirer doucement. Malgré ces mauvaises nouvelles, je ne devais pas céder.

Ne prenant pas la peine de me doucher après mes efforts, je décidai de prendre la porte pour rejoindre mon maître. Il devait savoir que faire dans ce cas. Je le savais aussi, je devais dans un premier temps faire éclater la vérité et innocenter Yami. Il était impossible que ma sœur puisse faire ça, elle était la raison de ma colère et allait être ma volonté d'éclairer cette affaire.