C’était la première mission à laquelle le jeune Seiren était affecté depuis qu’il avait rejoint le village caché de Konoha et qu’il était devenu un Ninja.
Son grade était à ce moment de Genin et il lui fallait, en tant que tel, effectuer des missions pour le compte de son village.

Tandis qu’il se rendait sur le lieu de rendez-vous qui lui avait été donné il repensait à l’ordre de mission qu’il avait reçu.
Même loin du Temple Maskine il allait devoir faire face à des victimes de la guerre. Même après tant d’années à en rencontrer il ne se sentait jamais bien à l’aise à côté des gens en pleure qui avaient tout perdu; il ne savait pas comment se comporter face à des sentiments qu’il n’avait fort heureusement jamais ressenti.
Il n’avait pas les détails mais ce qu’il savait c’est qu’il allait devoir s’assurer que les personnes venant de Ki no Kuni puissent se ravitailler sans ennui.
Apparemment, il était possible que des voyous viennent pour voler de la marchandise ou tout simplement pour déranger le bon déroulement de l’opération. Le jeune moine ne savait pas que le monde était comme ça. Parmi les siens il n’y avait jamais de problème, les vols n’existaient. Et il avait naïvement pensait que dans le monde extérieur aussi il n’y avait pas de souci au sein d’une même culture.

La mission se passerait juste à l’entrée principale du village, à la porte Est. Tout ce dont allaient avoir besoin les personnes de Ki no Kuni les attendraient. Et c’était à eux de s'assurer qu’ils aient tout ce dont ils auraient besoin.
« Eux» car l’ordre de mission mentionnait également le fait que Seiren allait faire équipe avec une autre Shinobi de son grade.
Une certaine Miura Sawako.
Ça le rassurait un peu dans le sens où être lâché seul comme ça pour gérer sa première mission l’aurait fait stresser. Il avait hâte de rencontrer sa coéquipière, peut être futur sœur d’armes, mais il voulait surtout être à la hauteur par rapport à elle et ne pas être effacé.

Alors qu’il arrivait au point de rendez-vous en question il constata que la population de Konoha s’activait déjà pour entreposé des fournitures à l’entrée du village. D’autres attendaient surement l’arrivée des réfugiés. Seiren fût ravi de constater que le monde n’était pas si pourri que ça car il avait ouï dire qu’il y aurait des bénévoles civiles pour aider au chargement mais il n’en attendait pas plus qu’on ne peut en compter sur une main.

Lui qui pensait arriver largement en avance pour faire honneur à sa grande ponctualité voilà qu’il était étonné.
Après être assez proche il regarda la petite foule à la recherche de sa partenaire, si elle était plus ponctuelle que lui…

Seirein pouvait apercevoir une sorte de convoi qui arrivait vers l’entrée de Konoha. Les Hommes de Ki no Kuni étaient en train d’arriver.
Au même moment une jeune femme se présentait à lui.

- J'suis Sawako, pour la mission de rang D.

C’était la fameuse partenaire qu’il attendait. Il l’observa rapidement pour ne pas paraître trop déplacé et ce qui le marqua le plus était évidemment la couleur inhabituel de ses cheveux et ses yeux. Mais ça ne le choquait pas plus que ça, il lui en faudrait plus.

-Seiren, enchanté. lui dit-il en tendant la main vers elle pour la saluer.

Seiren n’aimait pas plus que ça les formalités mais il savait être poli et respectueux. C’est le moins qu’on puisse attendre venant d’un moine cela dit.

-Je suis arrivé peu de temps avant toi mais je n’ai servi à rien pour le moment. Par contre tu arrives à temps car les réfugiés ont l’air d’être arrivé. Lui expliqua-t-il en montrant du doigt la zone de ravitaillement. On y va ? Lâcha-t-il, souriant.

Une fois arrivé le petit duo de Genin s’enquit de trouver le représentant de cette opération du côté de Ki no Kuni. Ils trouvèrent ce dernier assez facilement malgré la foule. Plusieurs groupes se formaient déjà. Les quelques personnes âgées qui étaient venus s’empressaient de trouver un coin tranquille pour s’assoir à même le sol. Les enfants couraient, jouaient et s’émerveillaient devant la grandeur des remparts du village. Mais parmi les groupes de jeunes hommes qui étaient surement là pour aider principalement au chargement il y en avait un plus vieux.
C’était un homme à qui on aurait donné la cinquantaine malgré des cheveux ayant blanchis prématurément. Il semblait être civil.

-Bienvenue à Konoha lui lança Seiren en s’approchant. J’espère que votre voyage s’est déroulé sans encombre. Nous sommes là pour nous assurer que le chargement et ravitaillement se passe également à la perfection. Oh ah oui désolé… Nous sommes tous deux des Shinobi de Konoha et on nous a chargés de la gestion de cette opération. Dites-nous ce dont vous avez besoin.

Sawako restait en retrait et laissait parler Seiren. Elle observait beaucoup les alentours et le jeune moine trouvait que c’était une bonne idée car les marchandises pas encore chargées n’étaient pas à l’abri d’éventuels voleurs. De ce fait il fallait rester sur le qui-vive.

A peine arriver Seiren se fit inviter par un homme pour l’aider lui et ses compagnons à charger des troncs d’arbre. Pris au dépourvu par la demande le Kiezan s’attela à la tâche sans faire attention à sa coéquipière.

A plusieurs les troncs d’arbre furent chargés rapidement mais du boulot s’offrait encore en abondance. Le jeune homme était monté sur le toit d’une charrette pour observer les alentours afin de voir si rien ne cloché. Tout avait l’air de bien se passer, il put même apercevoir sa coéquipière qui s’était bien intégrée et prenait sa mission à cœur. Elle le regarda quand il l’a regardé et se moment fut gênant pour lui alors il détourna le regard comme si de rien était.

Après son bref tour de guet il s’était étiré afin de soulager ses épaules qui avaient souffert du poids des troncs d’arbre. Il descendu du toit pour continuer à aider au chargement.

D’autres enfants du village avaient commençaient à rejoindre ceux de Ki no Kuni pour jouer. La plupart étaient les enfants des bénévoles étant venus pour aider au chargement. Un stand de nourriture avait été rapidement mis en place. Et les réfugiés faisaient la queue calmement pour recevoir un plat mijoté par le village.
Seiren aussi profita aussi de ce bon repas à la pause déjeuné. Il était heureux de réaliser cette mission. Tout se déroulait à merveille même s’il commençait à avoir mal aux mains. La bonne humeur de tous ces gens qui travaillaient en souriant et en plaisantant effacé tous les petites gênes que pouvaient causer ce genre de travail manuel.

Alors que le ciel commençait à arboré une douce robe orangée la jeune femme qui accompagné le moine le rejoignit pendant qu’il déposait un dernier sac de farine à bord d’une charrette qui donnait l’impression de s’écrouler sur elle-même tant elle était remplit.

Seiren l’a regarda sans trop savoir quoi dire tout en se massant le bas du dos où il commençait à ressentir quelques picotements.
Afin de briser le malaise il lui adressa tout de même la parole :

Alors… Comment ça se passe de ton côté ?