- Hoheinheim Van, Seigneur de Guerre de Taki no Kuni, pays sous l’emprise de l’Empire, marmonna-t-elle morosement. Ainsi donc nous avons un Shukajin qui s’assoit confortablement sur un trône sanglant et non légitime souhaitant me voir ? Pourquoi devrais-je accepter Suno ? demanda-t-elle au bras droit de son clan.

Son bras droit lança un regard sévère à la demoiselle. Certes il comprenait les réticences de la chef de clan mais, comme son titre l’indiquait, elle ne s’appartenait plus. Elle ne pouvait plus – et ne pouvait pas – décider sur une base purement personnelle. Elle devait substituer ses vertus et intérêts personnels au profit de ceux du clan, un exercice qui semblait dépasser la blondinette certains jours. Heureusement, Suno était là pour la rappeler à l’ordre.

- Vous devez le recevoir. Les affaires de l’Empire sont propres à l’Empire, et ne touchent nullement le clan Kawaguchi. Enfin, aux dernières nouvelles, Suna n’a nullement signalé une tension politique entre les deux nations.
- Nous sommes censés être une Démocratie, et eux une Tyrannie. On ne devrait même pas se parler …
- Mais nous nous parlons, clôtura sèchement Suno, indiquant par là qu’à l’heure actuelle, la chef de clan n’avait pas grande possibilité. Vous avez déjà perdu de votre grade en parlant à Konoha au nom de Suna sans son autorisation, ne soyez pas la risée du peuple à nouveau en étant la cause d’un conflit politique entre deux villages, confia-t-il.

Refuser de voir une dignité était, effectivement, un affront, une indication claire d’un penchant politique ou d’une rancœur personnelle. C’était donc, à contrecoeur qu’elle convoqua deux Kawaguchi, l’une en charge de la tenue de sa demeure qui aura pour mission de préparer les lieux pour une rencontre presque « diplomatique », et l’autre en charge d’invités ce fameux Van pour un repas de soir.

- De quoi souhaite-t-il me parler à ton avis ?
- Peut-être vous féliciter pour votre nouveau titre, comme tant d’autres, hasarda Suno. Il a été invité comme tant d’autres à la cérémonie.
- Une autre erreur commise par nos facteurs … Tout Suna, sauf certains … marmonnait-elle en se dirigeant d’un pas boiteux à l’étage pour se changer.

Elle ne portait qu’une simple robe bleue nuit qui moulait à la perfection son corps de Shinobi, un décolleté visible mais sans être bien trop ostentatoire, dévoilant une peau un tantinet pâle – clairement un teint maladif – et quelques bandages par-ci et par-là dans le dos – son tatouage la faisait affreusement souffrir, encore. Pour finir, le haut était ornementé d’écailles dorées. Le tout était en or, évidemment.

- Bonsoir Hoheinheim Van, je suis honorée de la présence d’un Seigneur de Guerre dans ma demeure, mentit-elle à moitié, sans esquisser un grand sourire.

Le ton était poli, le regard neutre et le sourire un tantinet de façade. Non, elle ne portait pas les Shukajin dans son cœur, mais elle faisait son effort. A bien réfléchir, peut-être que tous n’adhéraient pas à la politique et à la manière de l’Empereur.

- J’ai demandé à ce que l’on prépare quelques mets propres à notre pays.

Une table basse dans le hall avait été arrangée, et des coussins et longues fauteuils étaient dispersés partout pour les invités. Il y avait de tout : du chameau, des scorpions marinés ou encore des fruits extrêmement sucrés propre à la région … A priori, cela semblait « étrange » mais les goûts n’étaient jamais éloignés du poulet ou du bœuf …

Il était intrigant pour Van de connaître les visages emblématiques qui définissaient le village de Suna. Pour avoir discuter avec quelques-uns d'entre eux au cour de son séjour au Pays du Vent, le Trentenaire pouvait dors et déjà se vanter d'en avoir rencontrer la majeur partie. Seul le Kazekage demeurait tristement bien trop occupé pour n'accorder ne serait-ce qu'une simple entrevue à un Seigneur de Guerre de l'Empire. Un fait hautement compréhensible pour le Lumineux qui pouvait lui même compter sur les doigts d'une main le nombre de fois où il avait rencontré son propre Empereur...

Ce n'est que durant la cérémonie dans laquelle fut invité Van, que ce dernier formula la demande officielle de rencontrer Kawaguchi Tsukiko en personne. Récemment élue, cheffe des Kawaguchi et soutenue par le Kazekage en personne, cette femme devait très fortement profiter d'une influence non négligeable sur le village de Suna. A travers sa rencontre le Lumineux chercherait à en apprendre plus sur le fonctionnement de ce système démocratique utilisé par le village du sable. Son intention visait simplement à étancher sa soif de curiosité sur le sujet et à mesurer quel genre de "pouvoir politique" détenait chaque personnalité importante... Après tout il fallait reconnaître que leur village s'était drôlement bien développé depuis la grande guerre shinobi. Qui aurait pu croire qu'une cité perdue dans le désert jouerait un rôle si actif dans l'économie du monde que sa parole vaudrait tout autant que toutes les autres grandes nations Shinobis ?

Le soir venu, Van reçu une invitation à dîner de la part de Kawaguchi Tsukiko. Enchanté à l'idée de s'y rendre, le Trentenaire prit soin d'enfiler une blouse neuve et davantage appropriée à la rencontre. La plupart des siennes étant rapiécées, Hoheinheim se remémora le smoking que portait Nara Natsuki le jour de la cérémonie pour se raviser et changer de tenue.
Dans sa salle de bain, le Trentenaire se fit la toilette et se débarrassa de sa barbe plus que naissante à l'aide d'un rasoir. Un peu d'eau dans les cheveux, il tira ces derniers en arrière afin de se donner une allure plus présentable.

Plus tard Van arriva dans la demeure de la Kawaguchi et fut reçu par ce qui devait être un majordome. Conduit dans la salle à manger, c'est avec une agréable surprise qu'il découvrit son hôte. Une belle femme, peut-être un peu pâle compte-tenu de la région où elle résidait... La jeune femme devait encore souffrir de ses blessures puisque quelques bandages recouvraient son dos. La robe qu'elle portait donnait à ce repas un air bien plus formel que ce à quoi Van s'attendait. Mais encore une fois la personnalité d'une femme forte de détermination lui apparu quand il repensa à sa brève apparition lors de la cérémonie. Malgré ses blessures, Kawaguchi Tsukiko n'hésita pas à remplir les fonctions qui lui incombaient.

Van ~ " Bonsoir Kawaguchi Tsukiko-Sama ! Ne le soyez pas c'est à moi de vous remerciez pour ce repas et votre invitation. Je n'aurais pu espérer meilleure conditions pour avoir l'opportunité de vous rencontrez. "

Le Trentenaire remonta ses lunettes comme à ses habitudes. Un mauvais tic qu'il n'avait jamais vraiment réussi à corriger. Lorsqu'elle présenta les différents mets disposés sur la table, le Seigneur de Guerre eut une pensée pour ses scorpions qui n'étaient autre que ses propres kuchyoses. Se dire qu'il allait en manger ce soir donnait à cette rencontre toute son originalité.

Van ~ " Je suis sûr que les scorpions sont exquis ! Permettez-moi de me mettre à mon aise, je souffre moi même de quelques rhumatismes à la cuisse. "

Petit mensonge puisqu'il s'agissait en réalité des deux blessures par balles que lui avaient infligé une certaine Aozora Amaelle il y avait de ça quelques soirs déjà. Pour le coup Van profita des canapés disposés autour de la petite table pour s'installer confortablement afin de prendre la parole.

Van ~ " Vous semblez être un peu plus en forme que l'autre jour à la cérémonie... J'ai cru comprendre que vous étiez souffrante. "

Peut-être lui en touchera-t-elle deux mots. En tout cas le Hoheinheim ne souhaitait pas faire perdre de son temps à la cheffe des Kawaguchi et aussi reprit-il juste après sur la raison de sa présence.

Van ~ " Je suis venu car contrairement à l'autre invité Konohajin qui vous aura fait cadeau de la dague, je n'ai moi même aucun présent matériel à vous offrir pour votre réussite. Aussi j'espérais parvenir à vous aidez d'une toute autre façon que je qualifierais davantage de "service". "

Hoheinheim Van était un homme de la trentaine, aux cheveux dorés et à la stature haute. Il semblait, à priori, un homme fort sympathique. Loin d’être aveuglée par cette apparence superficielle, elle n’en fut que plus méfiante – intérieurement, cela va de soit – vis-à-vis de l’homme. Il avait plus d’expériences qu’elle en terme d’année et pouvait donc avoir une plus grande maîtrise du discours, du mensonge et de tant d’autres choses. Il n’était pas un Seigneur de Guerre pour rien, sûrement. Cependant, quel genre de politicien était-ce ? Un altruiste, un repenti, un opportuniste, un faible, un macho, un égoïste, un avare, un dépensier … ?

A l’annonce du repas, et à la vue du décor qui s’offrait à cet homme, ce dernier semblait apprécier au plus haut point l’attention. Il ajoutait même avoir des rhumatismes à la cuisse. Elle n’était pas médecin, mais cela devait être la première fois qu’elle entendait parler de rhumatismes à un tel endroit. Plus important, sa façon de se mouvoir – après un petit coup d’œil – semblait indiquer une toute autre raison, comme une blessure un brin trop fraîche.

- On ne rajeunit pas malheureusement, surtout dans notre métier, se contenta-t-elle de dire en souriant toujours, préférant méditer sur cette question de blessures plus tard. Elle n’en voyait pas l’utilité à l’heure actuelle.

Il se permit ensuite de poser quelques questions au sujet de sa santé. Cette question n’était nullement un secret d’Etat au vu des récents événements. Il était aisé de savoir que la Kawaguchi s’était perforée le poumon et la jambe à Ki no Kuni et a failli mourir là sans les premiers soins d’une certaine Ketsueki. Si le poumon le fatigue toujours, la jambe la martyrise toujours. Ajoutons à cela que le jour de la cérémonie, la tradition du clan exigeait qu’elle se fasse un tatouage propre aux chefs du clan Kawaguchi afin de l’exhiber à tous et chacun aussitôt après, prouvant qu’elle n’était pas une chochotte faiblarde. Elle avait marché, oui, mais avec l’aide d’une quantité surprenante de drogues médicinales.

- Quelques blessures lors d’une mission qui me mènent la vie dure à Suna. Vous devez savoir avec … vos rhumatismes, que le climat de Kaze no Kuni peut être un tantinet rude pour les souffrants.

Puis il parla de sa raison de visite, ce qui plut à la Kawaguchi qui ne souhaitait nullement côtoyer un tel « traître » à sa nation bien longtemps. Elle supportait pour ne pas subir un énième et stupide blâme des autorités indécises du village. Vivement que le Daimyo approuve sa demande de devenir l’une de ses conseillères, et vivement son départ de Suna à la Capitale. Cependant, toutes ces pensées furent balayées comme un vent devant une annonce étrange de Van au sujet d’un cadeau d’un Konohajin.

Hormis Nara Natsuki, Aburame Mizuki et Gekei Senwashi, il n’y avait nul autre Konohajin. Par contre quel Konohajin, c’était la question … L’idée de dévoiler sa méconnaissance d’un tel cadeau devant un parfait inconnu, et prouver que des choses ne tournaient pas rond sous son propre « domaine » ne lui plaisait pas. Il ne fallait pas montrer ses faiblesses. Ainsi donc, prenant avec distinction un verre de vin, elle le dirigea vers Van pour trinquer avec, en gardant toujours ce sourire courtois.

- Un présent que j’ai fort apprécié, répondit-elle avec une très grande assurance, comme si elle avait vraiment reçu ce présent. Trinquons donc, avant tout, pour votre visite, et pour la suite de cette soirée qui semble placée sous des auspices bien particuliers.

Le mot « service » n’avait pas échappé à la demoiselle. Elle ne comprenait pas vraiment le « sens » à l’heure actuelle : pourquoi un Shukajin désirait-il lui fournir un service ? Avait-il vend de quelques choses, ou alors était-ce un piège ou alors était-ce une manœuvre idiote de l’Empire pour déceler les dissidents des autres Nations et les recruter à leur cause ? Cette dernière idée était bien trop idiote, et déjà elle l’éloigna de son esprit.

- Je ne veux pas paraître … Rude, mais j’avoue que je n’ai pas vraiment compris votre « présent immatériel ».

Tsukiko se montra très courtoise envers Van qui partagea d'un simple acquiescement, son avis concernant le métier à risque de Shinobi. Depuis qu'il avait rejoint l'Empire, le Trentenaire avait déjà était blessé à de nombreuses reprises. Il se plaisait d'ailleurs à penser que toutes ses blessures étaient la preuve du sang qu'il avait versé au nom du Shukai et qui à terme lui auront permit d'atteindre le haut rang de Seigneur de Guerre. Il n'y avait rien de simple à se faire un nom dans le milieu. Car en tant que ninja il était indispensable de savoir souffrir en silence afin d'agir dans l'ombre et à l'abri de toute notoriété qui saurait ternir votre évolution...

Il était de ce fait parfaitement compréhensible que Tsukiko ne s'éternise pas sur le sujet. En parler ouvertement reviendrait à révéler la raison de ses blessures et donc quelques uns de ses petits secrets. Puisque le Lumineux n'était décemment pas prêt de son côté à le faire, il n'irait en rien reprocher à Tsukiko de choisir de se taire aussi...

La cheffe des Kawaguchi décida finalement de trinquer en levant son verre. Du même temps le Trentenaire souleva le sien et fit tinter la verrerie avec celle de son hôte avant de boire son breuvage. L'idée qu'il lui avait laissé entendre d'un service, n'était visiblement pas tomber dans l'oreille d'une sourde. Il se fit donc une joie de davantage extrapoler sur le présent qu'elle qualifia d'immatériel.

Van ~ " Honneur, Famille et Unité. Ces mots ne vous sont certainement pas indifférents vu le rôle qui vous incombe aujourd'hui ! Et malgré nos tords, le Shukai vise avant tout à atteindre un idéal de paix qui suit ces mêmes principes. "

Quelques instants pour reprendre son souffle, Hoheinheim reprit tout en ne manquant pas de dévoiler plus de son intention.

Van ~ " Il m'a semblé entendre que vous cherchiez à rétablir les Anciennes Ruines des Kawaguchi. Aussi je suppose qu'une telle entreprise aura besoin de soutien. Je suis donc prêt à vous fournir toute l'aide qui vous permettra d'assurer leur restauration au sein de Suna si cela vous permet de réaliser vos projets. "

Il s'agissait d'une proposition troublante, qui demanderait du même temps sans doute une compensation en échange. Pourtant il n'en était rien et le Trentenaire ne surenchérit pas davantage.

Van ~ " J'ai entrepris ici à Suna l'apprentissage de l'art des Marionnettistes avec l'accord de Kibô Sama. Il me semble tout naturel de chercher à donner de ma contribution pour permettre aux vôtres d'en profiter tout en vous prouvant ma bonne foi. Vous êtes libre juge de décider de la suite, mais sachez que si vous acceptez Taki et moi-même vous témoignerons tout notre soutien. "

En quel Honneur avaient-ils assassiné leur Daimyo ? Avaient-ils pu atteindre une quelconque Unité avec ces pratiques barbares ? Pour finir, la Famille était-elle une raison suffisante qui justifiait de renier les deux autres valeurs ? Ces trois principes n’étaient pas indépendants : elles devaient respecter l’une et l’autre, et cohabiter. C’est cet équilibre que les Kawaguchi ont cherché à maintenir durant des siècles. Ils s’étaient couverts de gloire, de respect et de crainte, à terme.

L’invité ne tarda pas à arriver à un point bien plus précis qu’un simple idéal : Les Ruines Kawaguchi. Leur chantier était sujet à de multiples discussions au sein de Suna. Plusieurs délégations de Kawaguchi, ou de Marionnettistes étaient envoyés, et plus d’un en revenait blessé ou récompensé d’objets hétéroclites avec une grande valeur. Certains inconscients, ignorant les règles de sécurité, s’aventuraient à la poursuite de ce trésor caché mais ils ne trouvèrent que la mort certainement. Ils ne réapparurent pas. Certes Tsukiko pouvait ordonner mais elle ne pouvait transformer ou changer radicalement les ordres millénaires de ces invocations libres : tuer tout intrus non autorisé au préalable par un Kawaguchi.

Autant dire, les Ruines étaient redevenus source de convoitises et de peurs. C’était à la fois une bonne chose, et mauvaise chose. D’une part cela attiré à nouveau des éléments intéressants, comme de bons investisseurs, mais également de mauvaises choses comme d’éventuelles mauvaises intentions. La proposition de cet homme était alléchante mais elle avait vite appris que rien n’était offert en ce bas monde … malgré toutes les promesses faites.

Ses traits si calmes arborèrent soudainement la surprise : un parfait étranger qui n’avait pas fait le moindre vœu de fidélité à Suna ou Kaze no Kuni avait eu l’autorisation d’apprendre l’art ancestral des Marionnettistes ! Elle ne sut quoi dire, à vrai dire. Elle restait tout simplement silencieuse, interdite, droite comme un piquet, traitant davantage l’information que de se préoccuper de son environnement.

- L’art des Marionnettistes est ancestral, finit-elle par dire en reprenant contenance, je suis bien curieuse de savoir par quel accord vous avez bien pu accéder à ce grand savoir. Rien n’est gratuit, en ce bas monde.

Quant aux Ruines, cet homme n’aura nul droit pour Tsukiko. La sécurité de ces dernières était basée sur les pièges des Marionnettistes et sur la fidélité des Invocations libres. Déjà que cet homme venait d’apprendre un des plus grands secrets de Kaze no Kuni, il était tout bonnement hors de question qu’il accède à un tout autre secret.

« Et les Ruines ne sont pas seulement sous Suna. Elles s’étendent sous tout Kaze no Kuni », pensa-t-elle.

- Vous me disiez que le Shukai souhaite la paix. C’est dans cette optique désintéressée que vous proposez une telle proposition désintéressée, je suppose. Cependant, partagez donc cette « vision », je vous prie. Il semblerait que vous avez su toucher Kibo-sama.

Elle se retint de dire que Kibo était un homme aisé à toucher au cœur. Ou alors a-t-il su se montrer un homme d’affaires, et il remontera un tantinet dans l’estime de la demoiselle. Mais du coup, l’image qu’elle avait des Shukajins n’en sera que plus dégrader. D’une certaine façon, Van jouait l’honneur de sa Nation.

Hoheinheim remonta encore une fois ses lunettes un rictus aux lèvres. Le regard fixe sur son interlocutrice, il ne fut pas vraiment surprit de la voir remettre sur le tapis son apprentissage de l'art du Kugutsu. Apparemment cette nouvelle ne l'enchantait pas vraiment, du moins tout dépendrait de la façon dont le Lumineux s'était employé à parvenir à ses fins. Malheureusement il fallait considérer un certain risque à lui révéler la vérité. Pour y parvenir, le Seigneur de Guerre avait dû remettre plusieurs cartes des territoires de l'Empire au second du Kazekage. Mais aussi d'accorder l'apprentissage de l'art des Mamoru à un Sunajin...Des actes de haute trahison qui lui ferait grandement défaut à l'avenir si toute cette histoire finissait par remonter jusqu'aux oreilles de l'Empereur... Surtout pour quelqu'un de sa position.

Heureusement, la question n'en était pas vraiment une et ne devint pas gênante. Une occasion dont Van ne se priva pas de se saisir pour ne rien révéler de plus à Tsukiko sur le sujet. Trop en dire se retournerait fatalement contre lui qui jusqu'ici avait toujours veiller à se montrer prudent.

Van ~ " La paix repose avant tout sur la confiance mutuelle de tout ceux qui la souhaitent ne pensez-vous pas ? Du moins là est la vision que je me plaie de défendre. Kibô-Sama a décidé de me faire confiance afin que nous puissions nous rapprocher de cet idéal. J'ai moi même promis en retour de partager l'art des Mamoru au sein de mon Pays Taki... "

Si le Trentenaire souhaitait entretenir un jour une bonne collaboration avec la Kawaguchi, il se devait de ne pas lui mentir. Simplement lui cacher quelques parcelles de vérité qu'il aurait tout bonnement pu omettre de préciser et qui lui ferait indubitablement défaut à l'avenir.

Van ~ " Par le passé le Shukai et Suna ont manqué de peu d'officialiser cette alliance. " Une référence au mariage entre Yuki et Kibo qui n'eut jamais lieu. " J'aimerai par mon action remettre cette collaboration au goût du jour. N'aimeriez-vous pas davantage vous concentrez sur le développement de votre clan plutôt que sur ces guerres incessantes ? Tout édifice se dresse sur de bonnes bases et je suis venu ici dans le but d'en créer de solides avec vous. "

Le Trentenaire leva à nouveau son verre avant d'en boire une nouvelle gorgée. C'était avec cette même vision qu'il avait su convaincre Kibô de lui transmettre le Kugutsu. Néanmoins le Seigneur de Guerre comprenait parfaitement qu'il n'était pas évident d'octroyer sa confiance à n'importe qui. Le monde shinobi était un monde fourbe et vil. Il était plus rare de ne pas tomber sur quelqu'un souhaitant vous tuer...

Van ~ " Je suis conscient que le Shukai ait pu paraître de mauvais augure lorsque tous les Daimyos de l'Empire ont été éliminés... Cependant, il serait naïf de penser qu'il ne s'agissait là que d'un hasard. Aujourd'hui et ce malgré ce choix, le Shukaï profite d'une totale liberté qu'il se devait de gagner pour instaurer la paix entre ses propres murs. "

Finalement Hoheinheim remonta l'une de ses manches afin de révéler deux fuinjutsus sur son avant-bras.

Van ~ " Lorsque je maîtriserai le Kugutsu ces Fuinjutsu m'empêcheront de divulguer quoi que ce soit au sujet de votre enseignement. Il s'agit d'une assurance prise par Kibô afin que je respecte ma part du marché de vous transmettre l'art des Mamoru. Le second sceau me retirerait aussitôt la totalité de mes souvenirs si l'une de ces deux conditions n'était pas respectée. Voyez par vous même Tsukiko... Je suis prêt à beaucoup pour défendre ma vision. "

Elle écoutait attentivement ce cher Shukajin. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres lorsque cet homme défendait son idéal de paix basé sur une confiance mutuelle. Effectivement, une telle chose était possible mais uniquement au sein d’une seule nation aux valeurs communes, et nullement entre la nation censée représenter la Démocratie – la liberté du peuple – et la « Tyrannie » - soit la raison par la violence -. A son sens, en tuant les Daimyo, l’Empire se posait comme un peuple violent et agressif dont la promesse ne valait rien. Son sourire se fit un tantinet amer lorsqu’il parlait d’une ancienne possible alliance Suna-Shukai. S’il faisait référence au mariage avorté de Kibo et Yuki, il avait choisi là le mauvais exemple : à son sens, cet échec n’était que l’illustration même de sa pensée, et la preuve empirique que l’idéal de Kibo ou encore de ce Van ou encore de tant d’autres était tout bonnement faux et vain.

Pour finir, cette histoire de sceau termina par la faire rire profondément. La grande différence, et spécificité de ce « pouvoir » était la suivante : on n’avait nul besoin d’affinités, ou de talents innés pour. Il suffisait de la logique, de la patience et de quelques petites années pour comprendre par soi-même l’art du Kugutsu, les mécanismes qui animent ces pantins, les pièges qu’ils recèlent … Il n’y avait nul besoin de mots, si ce n’est observer. Et, par expérience, l’art du Kugutsu était un des arts les plus puissants de Suna.

Autant le dire : était-elle convaincue par l’idéal de paix du Shukajin ? Nullement.

- Je ne crois nullement en une paix universelle, cependant je conçois la possible paix avec un groupe de personne. Malheureusement, je ne pense pas que cela soit compatible avec des personnes aux valeurs différentes.

Elle aurait presque « cru » que le petit homme en face d’elle était sympathique, mais il était finalement dangereux. Il n’était pas un simple naïf rêveur.

- Vous me dites que l’assassinat des Daimyo a pu apporter une « mauvaise image » du Shukai mais vous défendez aussitôt une totale liberté. Effectivement, sur ce trône qui appartenait jadis à un autre, vous siégez, glissa-t-elle. Vous passez du statut d’un simple Shinobi au statut de « presque-daimyo ». Vous me dites cependant que cette liberté vous aidera à apporter la paix entre vos murs. Est-elle finalement arrivée, cette fameuse paix ? Si non, comment faites-vous ? Etes-vous prêt à assassiner « encore » pour cette fameuse liberté, ou cette paix ? Jusqu’où irez-vous ? Tuerez-vous vos ennemis, sûrement. Tuerez-vous vos alliés, sûrement car un allié n’est jamais éternel. Tuerez-vous vos amis … hum, qui sait si vous les rangez dans des catégories alliés ou ennemis. Tuerez-vous votre famille ? Ou accepterez-vous qu’on vous tue tout simplement pour cette prétendue liberté et paix ?

Elle ne disait rien de tout cela agressivement, elle posait simplement une « question ». Elle pourrait, à terme, presque rejoindre la vision : pour arriver à un but, jusqu’où étions-nous prêt à aller ? Pour sa part, plus les jours passés, et plus elle se disait qu’elle donnerait tout sans la moindre hésitation. Malheureusement, en l’état actuel des choses et même dans le futur, une telle chose n’était pas à dire. Suna avait tendance à mal interpréter les choses.

- Plus important, que vaut votre parole ?

En somme, à quoi bon blablater si c’est pour dire pur mensonge ?

Tsukiko était sceptique des propos tenus par son homologue Shukaijin. Les termes qu'employa la jeune femme étaient des plus brutes et accusateurs à l'encontre de l'Empire. Comme le Trentenaire s'y était attendu il serait bien plus délicat de parvenir à convaincre la cheffe des Kawaguchi de ses bonnes intentions. Il était à noté que celle-ci prit tout de même la peine de laisser une ouverture à Van. Malgré tous les reproches qu'elle fit à leur système, la Sunajin s'attendait à ce que le Seigneur de Guerre de Taki lui prouve la valeur de ses mots.

Van avait une vision bien à lui de son rôle au sein du Shukaï. Beaucoup voyaient en lui un partisan fidèle de la cause de l'Empereur. Un homme de confiance qui n'agissait que dans le but de faire progresser la domination de l'Empire. Une sorte de despote qui serait arrivé au pouvoir uniquement suite au bon vouloir de son Empereur... En réalité les aspirations du Hoheinheim étaient tout autres. Bien loin de l'envie de dominer le monde où quoi que ce soit d'autre que son pays, l'homme se plaisait à pensé qu'il avait déjà de quoi bien s'occuper avec Taki. Car contrairement à ce qu'aurait pu penser Tsukiko, Taki était en train de changer et ce malgré son séjour à Suna.

Van ~ " Vous pointez du doigt les actions du Shukaï mais je suis certain que Kaze a lui aussi connu son lot d'histoires sanglantes pour en arriver où il en est aujourd'hui. Ne tueriez-vous pas n'importe quel ennemi qui s'en prendrait à votre village Tsukiko ? Je pense que sur ce point, le Shukaï et Suna partagent bien plus que quelques similitudes. "

Délicatement le Hoheinheim attrapa cette fois un scorpion grillé qu'il déposa entre ses dents. L'instant d'après l'homme croqua franchement puis mastiqua quelques instants afin de bien ressentir les saveurs. Ce n'était pas mauvais et l'idée de griller un jour ses propres scorpions si il venait à se retrouver seul sur une île déserte le ravi quelques instants..

Van ~ " Que vous le vouliez où non les Daimyos agissaient à l'encontre de l'idéal du Shukaï et représentaient à travers leur influence une menace aux yeux de l'Empereur.. Par ses ordres Samui Kakeshuou aura endossé toute la responsabilité de ces meurtres afin d'assoir son autorité totale sur l'Empire... N'imaginez pas que j'ai moi même choisi du jour au lendemain de tuer l'homme que je remplace aujourd'hui. Néanmoins il aurait été stupide de refuser le pouvoir offert par l'Empereur en contre partie de mes services... Car si je l'avais fais, peut-être qu'un autre que moi se tiendrait face à vous ce soir. " Fit-il en affichant très clairement une ambiguïté à qui saurait la saisir.

Le Lumineux prit un instant pour se redresser sur son fauteuil. Discuter avec la Sunajin était plaisant et lui faisait passer un agréable moment. Il découvrait peu à peu de quoi était faite la toute jeune nommée cheffe des Kawaguchi. Loin d'être idiote il commençait à peine à entrevoir la raison qui avait poussé le clan des manipulateurs de sables à la choisir elle plutôt qu'un autre...

Van ~ " Quant à la paix au sein de nos murs et bien... Je suppose que le Shukaï est encore jeune et se doit de faire ses preuves... J'ai moi même entreprit de grands changements pour Taki qui opèrent à l'heure actuelle où je vous parle et ce malgré mon absence. J'ai désormais beaucoup de responsabilités auxquels je me dois de satisfaire au mieux chaque attente. . D'autres que moi partagent mes objectifs et travaillent avec acharnement dans le but d'instaurer la paix. Vous seriez surprise de découvrir un jour mon Pays je suis sûr... Pour cela permettez moi de vous faire une offre qui vous séduira certainement... "

Puisqu'il était sans doute encore bien trop tôt pour penser collaborer avec Tsukiko et que celle-ci estimait légitime d'avoir quelques preuves de la bonne foi de Van, ce dernier imagina une toute autre stratégie d'approche.

Van ~ " Lorsque l'examen sera terminé et que je serais de retour à Taki, je vous ferai parvenir une invitation. Ce sera l'occasion de vous rendre ce dîner et de vous prouvez les progrès du Pays des Cascades. En attendant je vous pris de prendre en considération mon offre. La décision vous revient et je ne cherche aucunement à vous forcez la main. Réfléchissez-y simplement.. "

Spoiler:

- Je ne retiens qu’une chose de votre discours : être daimyo par les temps qui courent est une mission bien trop dangereuse.
 
Effectivement, l’autorité effacée des Daimyo les mettait littéralement dans un panier « d’Inutiles » et les Shinobis semblaient incroyablement volontaires ces derniers temps à purger tout ce qui pourrait faire obstacle à leur suprématie. En somme, et elle retenait bien la chose, dès qu’elle deviendra conseillère du Daimyo de Kaze no Kuni – ou un autre peuple si ce dernier la refusait, et la rejetait comme une malpropre -, elle se promettait de prendre bien vite des dispositions militaires pour se protéger « au cas où ».
 
- Je vais y réfléchir, je vous le promets. Cependant, je ne fais aucune promesse sur l’issue de cette proposition, disait-elle en laissant à suspens cette parole.
 
Effectivement, elle devait réfléchir sur les pour et contre de cette visite. En acceptant l’invitation, elle avait l’impression de supporter un régime totalitaire. Refuser était bien plus logique mais, une raison personnelle, insistait pour qu’elle s’y rende. Il semblerait que des Mamoru y vivent, et si c’est bien le cas, alors elle aurait bien besoin de se rendre dans ces parages-là. Ces derniers temps, et après réduction des doses de ses médicaments, certaines halluciniations continuaient. Certains parlaient de la malédiction de l’arbre-mère de Ki no Kuni, d’autre parlait d’une malédiction plus ancienne qui se manifestait maintenant, d’autres disait que l’âme serait encore en partie au pays des morts – car elle avait frôlé de très près la dite-mort … Peu superstitieuse en théorie, il fallait avouer une chose : elle s’inquiétait.
 
- Pour que je puisse constater un progrès, il faudrait que je connaisse le Pays des Cascades à l’heure actuelle. Décrivez-moi donc ce pays, et les dites progrès. Je suis curieuse de nature pour tout ce qui a trait à la modernité, au progrès et à l’évolution d’un pays.
 
Elle aurait dû naître Saibogu mais, malheureusement, on ne choisit ni le lieu ni les talents de naissance. Elle est née Kawaguchi, avec une maîtrise exceptionnelle de l’élément Suiton. Cependant, ce dernier point, personne ne le savait. Jusqu’à maintenant, elle avait toujours été la demoiselle incapable de maîtriser autre chose que le sable. Or, depuis Ki no Kuni, elle semblait avoir un talent inné pour l’eau. Oui, des choses étranges se sont déclenchées en elle, et elle voudrait bien savoir en quoi.
 
- Je ne doute pas un seul instant qu’un Saibogu vous aide, dans votre quête. Ne soyez pas surpris, j’ai seulement souvenir d’un dirigeable signé clairement par ces bricoleurs lors de la catastrophe de Ki no Kuni. Est-ce également un cadeau de paix de la part de Suna ?
 
Progrès signifiait bien souvent Marionnettistes ou Saibogu dans le désert. Autant dire, en mettant l’accent sur cette idée, il avait éveillé en la demoiselle une vision floue mais bien claire : un engin volant Saibogu. Par quel diable avaient-ils eu un accès à cette information ? Par le chef du clan, encore ? Si c’était le cas, elle souhaiterait vivement un entretien avec le Daimyo et ce chef pour comprendre leur stratégie …
 
- Et, je suis vraiment curieuse de votre système politique. Il est très flou, à vrai dire. Je ne vois qu’un régime qui outrepasse une cours de Justice, sauf votre respect, dit-elle avec politesse.
 
Son fond de pensées ? Elle voulait voir comment ce trentenaire allait se défendre.
Et qu’il discute quelques heures.
 
« Ce n’est pas une soirée complètement perdue ». Il y avait des choses intéressantes qui en sortaient.

Le Lumineux ne pu qu'appuyer les propos tenus par la Kawaguchi qui comprit bien rapidement le danger que représentait le statut de Daimyo de nos jours. Sur le territoire de l'Empire, il ne restait désormais plus que le Daimyo de Mizu qui était resté en fonction malgré les disparitions successives de ses autres congénères des Pays Neutres. Tous les autres pays se virent finalement distribués aux différents Seigneurs de Guerre et Gouverneurs qui en plus d'être les fidèles Shinobis du Kamui, se voyaient investi du même rôle que leur précepteurs avant eux.
Van retint en tout cas la bonne volonté de Tsukiko qui lui affirma prendre le temps de réfléchir avant de se prononcer. Néanmoins la Sunajin ne manqua pas d'ajouter qu'elle ne disposait pas d'assez de renseignements sur Taki pour se faire une idée globale et impartiale lorsqu'elle viendrait supposément le visité. Elle demanda ainsi à son invité du jour de lui donner un bref aperçu de ce à quoi il pouvait bien ressembler aujourd'hui... Et donc partager avec elles quelques un de ses futurs changements.

Van ~ " Connaissez-vous personnellement les Mamoru Tsukiko ? Il s'agit d'un clan très réputé au Pays des Cascades... Malheureusement leur utilisation de l'art de l'occulte a tendance à rendre très superstitieuse la majorité de la population locale... Certains se sont ralliés dans l'objectif d'exterminer tous les membres de ce clan. En vérité mes meilleurs hommes enquêtent à l'heure où je vous parle dans le but de faire cesser ces meurtres de masses... Je ne saurais laisser ces pauvres Mamoru déjà obligés de vivre reclus de ma société, se faire lyncher tels des Martyrs alors que je suis en mesure de faire quelque chose pour eux... "

Inutile de préciser la raison pour laquelle Van était prêt à faire tout cela. L'avenir de ce clan était pour lui indissociablement lié à ses nombreux projets. En tout cas beaucoup de choses étaient en train de changer dans ce Pays qui abritait aussi sa première école impériale.

Van ~ " J'ai entrepris la construction d'un Temple au sein même d'une Cascade afin d'y rendre libre tout enseignement pour l'art du Kuchyose et de fournir un abri sûr aux Mamoru qui souhaitent y vivre. Je compte offrir l'opportunité à Taki de s'ouvrir au reste du monde afin de partager son savoir. Je ne suis à la recherche que d'un échange culturel qui saurait enrichir les connaissances de mon Pays. "

S'en suivit l'évocation d'un souvenir peu anodin qui visait particulièrement le fait que l'Empire détienne en sa possession une technologie similaire à celle des Saibogu. Le Trentenaire se souvint de la jeune Tenmei qui était venu travailler dans son Temple quelques temps... Il découvrit effectivement par la suite que celle-ci lui avait donné un faux nom le jour de leur rencontre et qu'elle était effectivement bien en réalité une Saibogu originaire de Suna. Que dire sur le sujet alors que le Seigneur de Guerre n'avait connaissance d'aucun détail dans cette histoire... Le Lumineux supposait que l'influence de l'Empereur pouvait s'étendre bien au delà des frontières de son Empire.

Van ~ " Mon manque totale d'implication dans cette affaire ne me permettra malheureusement pas de vous satisfaire je le crains... Tout ce que je peux dire c'est qu'effectivement cette même Saibogu à participer à la construction de mon Temple. Je ne connais cependant rien d'autre à son sujet puisque notre relation se limitait strictement à du professionnel. "

Cela faisait d'ailleurs un bon moment que le Hoheinheim ne l'avait plus revu... Il ne savait pas non plus ce qu'elle était devenu et ce depuis Ki no kuni. Le sujet changea encore une fois rebondissant cette fois sur le système politique de l'Empire. Tsukiko était bien curieuse de comprendre comment pouvait bien marcher une Tyrannie. Intrigué Van se demandait bien ce qui pouvait intéressé la sunajin en partant sur un tel débat.

Van ~ " L'Empire est une Tyrannie Tsukiko. Une cour n'a pas sa place lorsqu'un seul homme décide de tout. " Souligna-t-il en se redressant sur son siège. " Je crois pour ma part que l'Empereur détient probablement la plus grande expérience à ce jour. Sa réputation sans précédent parle de lui comme un véritable homme de pouvoir. Qui mieux que lui saurait représenté la force et la détermination de notre Empire ? "

Simple rhétorique la question ne visait pas à obtenir une réponse car après tout il n'y en avait aucune. Kakeshuou était un homme qui ne se laissait abusé d'aucune autre décision que les siennes. Le monde n'était pas fait pour tourner sous la coupe de plusieurs rapaces tous prêts à s'enrichir pour leur bon confort personnel. Qui mieux qu'un homme détaché de tout autre projet que celui de la paix pouvait interpréter ce rôle ? Jusqu'à ce qu'il trouve mieux Van resterait particulièrement attaché à l'Empereur. A ses côtés le Trentenaire aurait l'occasion de jouer un rôle crucial lui aussi et de contribuer à ce noble objectif. Seul un fou qui ne tenait pas à la vie chercherait à se mettre à dos Samui Kakeshuou.

Van ~ " Sachez que je me montre honnête avec vous Tsukiko. J'ai grand espoir que nous puissions un jour collaborer ensemble. Vous ne semblez pas cheffe à vouloir engranger plus de guerre qu'il y en a et je dois dire que je partage cette même volonté. Je vous laisse donc prendre le temps de réfléchir. Si vous n'avez rien d'autre à ajouter je vais prendre congé et vous remerciez pour ce dîner. Comme promis je vous ferai parvenir une lettre dés mon retour. A très bientôt Kawaguchu Tsukiko... "

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