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 Réapprendre à vivre

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Konoha
Nara Natsuki
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyLun 26 Sep 2016 - 15:26

« Parce que tu crois que je suis tombé amoureux de toi pour cela ? » lui demanda-t-il avec un sourire tendre lorsqu'Oniri lâcha finalement prise sous le flot de questions du Nara tatoué.

Il n'attendait pas de réponse, un baiser suffisant amplement à exprimer tout ce qui avait besoin d'être dit. A côté de cela, l'après-midi fila à une vitesse démesurée, et la soirée s'était déjà confortablement installée lorsqu'ils sortirent du musée. L'été de Kaze offrait heureusement des journées très longues, ce qui leur permit de voir un spectacle similaire à la veille, celui du soleil embrasant le ciel alors qu'il épousait les courbes de l'océan à l'horizon. Oniri, qui connaissait davantage la ville et ses bons plans que lui, leur trouva un point de vue de choix dans un restaurant particulièrement chic. Assurément, Natsuki avait bien fait de se changer, car il n'était pas sûr que l'on l'aurait laissé entrer avec la tenue qu'il portait ce matin encore.


« C'est un Pays formidable, qui sait cacher bien des trésors au cœur de son immensité désertique. Et même si je l'aurai peut-être apprécié autant si je l’avais découvert par moi-même, c'est ta compagnie qui a rendu ces journées vraiment merveilleuses. »
répondit Natsuki en lui caressant de son pouce libre la main qu'il regrettera de lâcher lorsque viendra le temps de manger. « J'ai bien conscience que tu ne m'en as montré qu'une infime facette, aussi j'espère que nous aurons d'autres expéditions de la sorte mais... peut-être pas demain. »

Il s'interrompit le temps de passer commande, et opta pour le même plat que sa compagne, puisqu'elle lui vantait qu'il s'agissait d'un menu typiquement régional. Le genre de préparation qu'il ne pourra pas forcément manger ailleurs, à moins de la cuisiner lui-même.


« Tu sais, tu m'as fait passer une journée formidable, et j'ai bien conscience des efforts que cela t'a coûté. Cela se voit sur ton visage, que tu as beau aller mieux depuis que je t'ai offert probablement le pire cadeau du monde, tu es encore sujette à une certaine sensibilité, n'est-ce pas ? »


Natsuki ne montra pas de signe d'inquiétude, dans le sens où la Saibogu était majeure et vaccinée, et elle connaissait ses limites. Toutefois, il ne voulait pas non plus qu'elle se surmène simplement pour lui faire plaisir, même si assurément, à en juger par le sourire qu'il pouvait voir sur ses lèvres, il n'était pas le seul à prendre du temps.


« Ne faisons pas de folie en ville ce soir. Je te propose qu'après avoir récupérer notre collier chez l'orfèvre, nous nous trouvions simplement un hôtel pour nous reposer. Nous avons encore du temps devant nous, les vacances ne finiront pas ce soir. Je sais que tu connais tes limites, mais ne te surmènes pas trop d'accord ? Je préfère te savoir en bonne santé, et je me sens un peu coupable pour tes maux.. »


L'attente de leur plat se fit en discutant, même si le simple plaisir de pouvoir l'observer et l'aimer suffisait amplement. Il était dit que c'était ainsi que l'on pouvait se rendre compte que l'on a trouvé une personne vraiment spéciale pour soi : quand il était possible de se taire plus d'une minute et de profiter du silence en sa compagnie sans que ce soit inconfortable. Même s'il en ignorait la durée exacte, Natsuki était à peu près sûr de pouvoir tenir un sacré bout de temps perdu et noyé dans le regard d'Oniri, à effleurer son visage du bout des yeux, et frémir sous le mouvement de ses lèvres. Il ne voulait pas envisager le jour où cette magie prendra fin, et inconsciemment, il resserra un peu plus fort ses doigts autour de la main de la Saibogu, comme pour se rassurer. Il dû toutefois se résigner à rompre le contact physique lorsque les plats arrivèrent sur leur table. Un nouveau sujet s'ouvrit alors entre deux bouchées.


« Il y a aussi des spécialités maritimes au Pays du Feu, mais elles sont assez rares, compte tenu du peu de frontières étant habitables et mitoyennes avec la mer. Je me souviens qu'une de mes premières missions m'avait mené là-bas d'ailleurs, et fut une excellente opportunité pour m'apprendre la cuisine locale. C'était bien avant que je... enfin, tu vois quoi. Mais le véritable centre culturelle de la gastronomie, c'est à Konoha qu'il se trouve. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de véritables perles un peu partout ailleurs, mais un seul endroit peut se vanter d'avoir un clan qui a élevé la nourriture au rang d'art de vie, et c'est le Village de la Feuille. Bien évidemment, tu auras comprit que je parle des Akimichi. Et pour être au sein d'un clan très lié avec eux, crois-moi que je sais de quoi je parle. Annuellement, nous organisons entre les Yamanaka, les Nara et les Akimichi un immense banquet qui célèbre notre histoire commune d'avant la Grande Guerre des Shinobi et la création des Villages Ninja. L'organisation est attribuée à tour de rôle à chacun des trois clans, mais laisse-moi te dire que quand ce sont les Akimichi qui s'en occupent, eh bien... l'on commence à saliver bien avant d'arriver sur place. Même les moins gourmands d'entre nous ont prit au moins deux kilogrammes à la fin des festivités. Leurs véritables spécialités sont réservées à leur clan, car je crois que n'importe comment, il faut être un Akimichi pour arriver à y survivre. Mais entre nous, si ce qu'ils nous servent est le bas de gamme, je veux bien m'en contenter toute ma vie. »


Il n'y avait même pas songé avant d'en parler mais, maintenant que c'était le cas, maintenant qu'il se rouvrait à la vie, il sentait qu'il allait passer un sacré bout dans son restaurant. Engager Sakurako Nara en tant que chef cuisinière a sans doute été l'une de ses meilleures idées.


« En cuisine Nara, tu connais déjà le fameux flanc au lait de cerf. Ce qui me fait d'ailleurs penser que tu m'avais parler du très réputé ici lait de chameau, et dont il est impensable que je reparte de Kaze sans l'avoir goûté. Je regarderai dans le menu des desserts s'il y en a tout à l'heure. Les Yamanaka quant à eux n'ont pas de plat typiquement '' Yamanaka '', contrairement aux Aburame qui, bien qu'ils ne nourrissent pas exclusivement de cela - cela va de soi - ont beaucoup de plats à base d'insectes. J'avoue qu'il faut une certaine ouverture d'esprit quand l'on a pas l'habitude de manger cela, mais c'est plutôt pas mal. Miko, du temps où elle n'était pas encore Hokage, m'avait apprit la recette des beignets de sauterelles, qui reste à ce jour un incontournable de l'exotisme perturbant. Je sais c'était une recette source de beaucoup de litiges au sein de leur clan à l'époque. A l'origine, les sauterelles sont censées être cuites vivantes pour préserver un maximum de leur saveur et de leur croustillant, mais une partie des Aburame trouvait cette pratique barbare, qui ne respecte pas la dignité des insectes. C'est pourquoi elle a été interdite sous sa première version. »


Une fois de plus, il était difficile de savoir si Natsuki était sérieux ou non. Toutefois, à sa défense, lui-même n'était sûr de la viabilité de cette information, qu'il tenait de l'Akimichi à qui il avait racheté le restaurant – enfin, avant qu'il ne meurt coincé dans la porte de la cave à vin. Les Aburame étaient un clan très secret, et fait suffisamment rare pour être noté, le Nara tatoué ne tenait pas du tout à lever le voile sur les mystères qui les entouraient. L'ignorance était la source du bonheur parfois, et il y tenait beaucoup, à son bonheur.


« Bien sûr, le Pays du Feu n'a pas pour seule merveille sa gastronomie. Je te ferai visiter des sources chaudes plutôt réputées, que nous devons à un clan d'utilisateur de lave – un clan autre que celui que le forum a désigné lorsqu'il a été question de créer une famille référente pour chaque affinité secondaire. La Plaine Herbeuse devrait beaucoup te plaire aussi : c'est près de mille kilomètres de plat herbeux, séparés en deux par un fleuve. Si tu as envie d'éprouver de nouvelles routes avec ton véhicule, et juste profiter de l'ivresse de la vitesse sans avoir à te soucier des arbres qui ont été plantés un peu partout dans le pays, c'est là-bas qu'il faudra se rendre. Et si tu as un intérêt quelconque pour la spiritualité, je t'amènerai au Temple de Kyubi. Konoha, aidés par de nombreux artisans du Pays, a entreprit de le rebâtir après sa destruction il y a quelques années. Chacun y a mit du sien, et notamment le clan Hyô, qui a assuré de superbes peintures. Le chant des miko et des prêtres lors des cérémonies vaut lui aussi le passage, même sans avoir un attrait pour la religion. Leurs voix et leurs instruments couplés à l’acoustique singulière du temple offre un spectacle unique en son genre. »


Natsuki avait même reçu en mission de préparer le spectacle de Noël là-bas à une époque, en tant que guitariste. Dire que sa mauvaise humeur liée à la saison était passée tellement accessoire à côté du massacre qu'avait perpétré Seitô au sein du temple ce jour même...


« Je crois qu'ici, c'est Ichibi qui est vénéré non ? Son temple est-il en partie accessible au public lui-aussi ? J'aimerai beaucoup y faire un tour à l'occasion si c'est possible. Je connais déjà l'essentiel du mythe qui tourne autour des Démons à Queues pour m'être renseigné dessus tu sais pourquoi, mais je serai curieux de voir à quoi ressemble le temple qui est consacré au premier des Neufs. Je sais que ses représentations sont assez variées d'un endroit à un autre même s'il garde la même base, aussi j'aimerai bien savoir à quoi Ichibi ressemble ici, dans le berceau de la croyance qui lui est consacrée. Enfin, je dis cela, le seul moyen d'avoir la vérité sur la question serait de le rencontrer en vrai, mais je doute que cela m'arrive, ce ne sont que des légendes après tout hahaha. »


Toujours se méfier quand l'on souhaite quelque chose, car lorsqu'un dieu veut se montrer cruel, il a juste à réaliser le souhait...


« Le repas est excellent en tout cas. J'imagine que Kaze vit en bonne partie grâce à sa pêche, vu que son climat et ses terres sont assez peu adaptés à la vie sauvage en abondance. »


Même si après sa visite au musée, il avait bien conscience que le savoir faire des Saibogu permettait de contourner bien des problèmes. Une fois débarrassés, la carte des desserts leur fut apportée. Natsuki la passa en revu, puis arrêta son attention sur un assortiment de petits gâteaux. Quelques questions au serveur lui apprirent qu'ils étaient fait pour plusieurs d'entre eux avec de la fleur de cactus, et autres saveurs que l'on associait immédiatement au Pays du Vent. Dont le lait de chameau, même s'il n'était proposé qu'avec avertissement pour ceux qui n'étaient pas habitué à sa saveur particulière. L'affaire était donc entendu.

Et effectivement, ni le serveur ni Oniri ne lui avaient menti : le goût qui lui embrasa la bouche était vraiment singulier. Acide et puissant, il l'emporta sur tout le reste, même sur le plaisir de manger. Une larme perlant sur le coin de son œil, Natsuki s'efforça de rester digne en mâchant et en avalant portion qu'il avait en bouche. Celle qui lui était restée en main était reposée dans l'assiette depuis longtemps. Bien évidemment, cela n'avait pas échappé à Oniri. Et pas besoin d'en commenter beaucoup sur le sujet, tout passa par le regard, les sourires entendu, la lueur de malice dans la prunelle des yeux. Moqueries et amusements dont Natsuki accepta d'être le dindon de la farce. Il avait été averti, et il avait voulu faire le téméraire quand même : il le méritait. Les autres petits gâteaux heureusement n'étaient pas tous fait ainsi, même si hélas, à la fin du repas, aucun ne parvint à lui retirer cet arrière goût qui semblait désormais imprégner sa bouche.


« Même si je déteste cela, je crois que je suis prêt à renoncer à mon vœux de sobriété et boire un verre d'alcool fort juste pour me désinfecter la langue. »
avoua Natsuki en faisant la grimace alors qu'il quittait le restaurant avec Oniri, un bras l'entourant par les hanches.

Le soleil s'était maintenant couché, et la vie se préparait à battre de son plein dans la capitale. Il était temps qu'ils aillent récupérer maintenant leur collier : l'orfèvre devait avoir terminé à l'heure qu'il était.
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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyMar 4 Oct 2016 - 23:08

Natsuki était quelqu'un d'étonnement curieux. Cet attrait de sa personnalité était sans doute poussé par sa nature de Nara. Je réalisai alors que cela avait tendance à le transformer en véritable pipelette ce qui n'était pas forcément pour me déplaire. Au moins emportait-il toujours la conversation avec lui ce qui faisait que nous n'avions jamais le temps de nous ennuyer. Il semblait également avoir un penchant prononcé pour la cuisine, outre les préparations qu'il avait put me faire le sujet revenait une fois de plus sur la table. Je plaçai ce genre de détail dans un coin de mon esprit, espérant qu'un jour il pu m'être utile. S'il était curieux de tout j'étais curieuse de lui. Je désirai apprendre à le connaître, découvrir ces aspects de sa personnalité qui me poussaient à l'aimer un peu plus à chaque instant.

-Nous pourrons effectivement nous y rendre si tu le souhaites. Je m'avouai finalement vaincue. Reproduire le schéma d'une journée comme celle-ci dès demain n'aurait pas arrangé mon état de santé et tenir un tel rythme en continu aurait finit par entacher le séjour au point où je n'aurais plus été en mesure de profiter à leurs justes valeurs des moments passés ensemble. Contrairement à ce que l'on pourrait croire le temple est un lieu très humble en dépit de la magnificence de son architecture. De mémoire il me semble qu'il s'agit du plus ancien édifice du pays du vent même s'il a été sujet à de nombreuses rénovations.

Et contrairement à ce que l'on pourrait croire mon engouement n'était pas pour cette sortie, mais pour la journée sabbatique qui la précédait. Nous n'avions rien de prévu et allions certainement rester à l'hôtel à passer du temps ensemble avec l'autre comme seul autre source d'intérêt et de distraction. J'imaginai déjà les petits moments à nous alors que nous passerions une bonne partie de la journée à traînasser au lit, à faire l'amour, à discuter et à s'offrir à chacun des moments de rire, d'affection et de complicité. Une véritable petite vie de couple qui suffisait à me faire rêver. Je n'en demandai pas davantage, je ne demandai pas autre chose, je voulais seulement être avec lui. Lui cet apprenti buveur de lait de chameau qui manqua de me faire fondre d'amusement en le voyant faire son possible pour ne pas perdre la face suite à l'ingestion de cet aliment pour le moins atypique. Je retins d'émettre le moindre rire, mais mon regard pétillant et mon sourire furent sans doute plus parlant. Après quelques secondes passées à le regarder se remettre de ses émotions j'allais finalement lui tendre un verre d'eau.

-Bienvenue à Kaze ! Lançais-je avec une pointe d'ironie.

Le restant du repas s'acheva dans la bonne humeur. La journée touchait pratiquement à sa fin si bien qu'un dernier liserait de lumière parsemait l'horizon que bordait l'océan. La nuit était donc presque pleine et ce fut non sans fatigue que j'accompagnai Natsuki de nouveau jusqu'au centre ville afin de retrouver l'orfèvre qui avait certainement finit de nous préparer les pendentifs. Comme à mon habitude je me retrouvais à enlacer le bras de mon Nara, à avoir la tête posée contre son épaule de manière à me sentir toujours au plus proche de lui. Tandis que nous marchions il me fit part de son souhait d'alcool, j'ignorai s'il était sérieux ou non en dépit de la pertinence de ses propos.

-Tu as intérêt si tu souhaites que nous continuions de nous embrasser. Fis-je en déposant cette fois-ci un simple baiser sur sa joue.

Je ne pensais pas le suivre dans cette initiative. J'avais une assez mauvaise expérience avec l'alcool dont la vu avait surtout le don de me rappeler ma plus grande faute. Pour ainsi dire j'ignorai si je reboirai un jour. Peut-être dans un cadre où je me sentirais vraiment tranquille et en confiance autrement dit avec Natsuki lui-même. En attendant je me demandai quel genre de réaction ce dernier aurait en consommant un alcool fort, lui qui n'y était pas habitué. Cela serait-il aussi amusant qu'avec le lait de chameau ? Je l'espérai. Étais-je sadique ? Non, moqueuse surtout et puis il avait eu l'air si mignon sur le moment que je lui en aurai presque pincé la joue.

Nous arrivâmes chez l'orfèvre après un bon quart-d'heure de marche. Le trajet se passa sans encombre mais je savais que le retour serait d'autant plus pénible avec la foule qui ne cessait de s'épaissir dans chaque ruelle. Je me dis cependant que cela en valait vraiment la peine en voyant le résultat des deux pendentifs dont l'un représentait l'astre solaire pour Natsuki et l'autre un croissant lunaire pour moi. Les deux pouvaient s'assembler pour former un cercle et étaient gravés dans un style propre à celui de Kaze. Sans attendre nous passâmes les deux pièces de corail autour de nos cou avant de les assembler entre elle. Prise d'un sursaut d'émotivité à l'idée d'avoir ce souvenir en commun ainsi que toute la symbolique qui s'y prêtait, j'allais embrasser mon bien aimé après lui être préalablement sauté dessus. C'était sans doute ce genre de petit détail qui me touchait le plus. A savoir qu'à présent nous avions ces médaillons en commun dont nous étions les seuls à connaître la signification ainsi que tout ce qu'ils représentaient à nos yeux. Plus que des souvenirs, plus que notre amour, nous venions de créer quelque chose à nous, rien qu'à nous... Encore une fois cela pouvait paraître bête, mais cela signifiait beaucoup pour moi.

-Je ne m'en séparerai jamais... Fis-je en frottant mes yeux embués par l'émotion.

Il en résulta de moi une humeur encore plus câline qu'à l'accoutumé. Je ne le lâchais plus du trajet retour craignant même d'être un peu trop collante avec lui. Ce fut ainsi que nous rejoignîmes le front de mer pour cette fois-ci nous rendre dans un hôtel assez luxueux sélectionné par mes soins. Le prix de la chambre à la soirée valait presque une semaine de mon salaire, mais je n'hésitai pas une seconde. En cette journée rien n'était trop beau pour nous. La suite se trouvait au quatrième étage et était aussi grande qu'un appartement. La vue était sublimée par une succession de baies vitrées qui donnaient sur une grande terrasse de bois faisant elle-même face à l'océan. Le restant des lueurs du soleil filtrait encore à travers inondant d'or et de lumière l'ensemble du logis. Le tout était assez spacieux et moderne avec du mobilier, des tableaux et des peintures murales faites pour s'accorder avec le restant du cadre.

Beaucoup de couleurs chaudes. Les tons marrons s'accordaient avec l'ocre et l'ambre sans jamais être pesant. La pièce centrale s’apparentait à un salon tandis que dans celle d’à coté n'était autre que la chambre elle même ornée d'une baie vitrée. Il n'y avait pas à dire, la vue était vraiment saisissante. Moi-même n'avais-je pas l'habitude de voir le bord de mer ainsi. Sans attendre je défis mes spartiates pour marcher pieds nus sur la terrasse et allait m'accouder sur la balustrade afin d'admirer le crépuscule rapidement rejointe par Natsuki. C'était délicieusement cliché, mais cet instant de sérénité était là l'image de cette journée qui fut partagée avec celui que j'aimais. Lové l'un contre l'autre nous entendîmes que les derniers lueurs disparaissent pour admirer les premiers éclats du firmament qui pavaient la voûte céleste. A ce stade tout s'était envolé. Tous mes problèmes et peut-être même mon cœur qui déambulait certainement quelque part entre les étoiles.

J'aurais voulu lui dire que je l'aimais avec tous l'amour et la tendresse que j'avais pour lui seulement les mots restaient coincés sur le bord de mes lèvres. Ce n'était pas du à la peur de m'engager ni à quoique ce soit du genre. J'étais plus que certaine de mes sentiments, seulement les exprimer était quelque choses de très difficiles pour-moi contrairement au fait de les montrer. Je n'avais pas été éduqué ainsi. L'on ne m'avait pas enseigné la valeur de la sincérité. Être ainsi honnête, exprimer par des mots tout ce que je ressentais pour-lui... ce... ce n'était pas si évident. Et j'en venais à l'envier d'être aussi franc en retour. Ses petites phrases, ses petites attentions qui me montraient à quel point il m'aimait, je souhaitai les lui rendre et quelque part cela me frustrait de ne pouvoir le faire, de ne pouvoir lui donner ce qu'il méritait.

Alors ce fut sans parole, mais sur un baiser langoureux et passionné que cette journée s'acheva avec pour témoins les astres nocturnes au-dessus de nos têtes et les remous de l’océan sous nos pieds. Les températures avaient une fois encore drastiquement chutés, mais nous n'avions pas froid serrés que nous fûmes l'un contre l'autre. Nous restâmes un long moment ainsi à profiter de l'instant, baignant dans l'obscure fraîcheur de la nuit avec nous pour unique centre là où semblait se concentrer toute la chaleur du monde. Nous finîmes cependant par rompre le lien sans pour autant séparer nos mains afin de rejoindre l'intérieur de la suite qui, une fois les lumières allumées, proposait son propre atmosphère intimiste et chaleureux. Je n'aspirai désormais plus qu'à prendre mon temps pour finir cette journée comme il se devait.

-Retire ton haut et allonge-toi a plat ventre sur le lit. Cette remarque sortait effectivement de nulle part. Allez ! Tout de suite et c'est non négociable. Le pis étant que j'avais dis cela d'un ton parfaitement naturel.

Une poignée de minutes plus tard je ressorti de la salle de bain avec ce je cherchai au moment d'entrer. M'avançant avec autant d'aisance qu'un félidé je montai en toute discrétion sur le lit de sorte à me placer à califourchon sur Natsuki. Huilant mes mains je laissai ces dernières courir sur ses omoplates tatouées partante que je fus pour cette petite séance de massage. Je n'étais effectivement pas très douée pour faire part oralement de mes sentiments, mais je pouvais toujours tenter de le faire par toutes ces petites attentions, et puis je mourrais d'envie de le chouchouter un peu.

-J'espère que cette fin de journée te plaît autant que tout le reste. Fis-je d'un ton beaucoup plus mielleux que prévu. Il est tout de même étonnant de voir à quel point nos cultures divergent alors que nos pays sont si proches. Quelques jours de voyage à l'allure de Shinobi suffisent pour séparer deux mondes. Comme ces vacances sont entièrement dédier à Kaze, nous ferons en sorte que les prochaines aient lieu à Hi. C'était assez sot de ma part ayant connaissance de l'avenir que je me réservai. Mais je m'éprenais désormais à rêver d'un avenir encore plus lointain où ces vacances auraient bel et bien lieu. Si tu le souhaites nous pourrons partir pour le temple de Ichibi dans deux jours puis poursuivre notre course pour remonter jusqu'à Suna. J'ai été quémandé pour malmener les participants lors de la première épreuve de l'examen chuunin, mais je devrais pouvoir me libérer pour les jours suivant. J'aurai bien d'autres merveilles à te faire découvrir comme certains oasis ou encore les canyons du nord. Visiter les caravanes de l'ouest le long du fleuve Taiga pourrait également nous occuper plusieurs jours. J'aimerai cependant que nous prenions aussi un peu de temps pour nous. Juste tous les deux à ne rien faire de particulier comme nous le ferons certainement demain...

Ma voix était cette fois-ci plus rêveuse tandis que je laissai courir mes doigts le long de sa colonne vertébral avant de les glisser jusqu'à ses muscles dorsaux que je massai avec un mélange de douceur et de fermeté. A un moment mon attention fut attirée par les nombreuses griffures laisser par mes soins durant la nuit dernière ainsi qu'une partie de la matinée. Je m'attardai sur certaine don la largeur était pour ainsi dire inhabituelle. Qu'à cela ne tienne, je n'avais pas d'ongle. Pourtant il y avait des marques dont l'épaisseur laisser supposer davantage. Je m'arrêtai un instant pour aviser mes mains. Non, je n'avais pas pus lui faire cela simplement avec mes doigts. D'autant plus qu'il s'agissait de véritables marques de griffures.Comprenant alors ce qu'il en retournait je ne pus m'empêcher de lever les yeux aux plafonds en m'esclaffant intérieurement d'un éminent « oups »

-Tu sembles être particulièrement porté sur la cuisine. Repris-je encore une fois avec le plus grand naturel du monde. A défaut de devenir Saibogu n'aurais-tu pas manqué ta vocation en tant que cuisinier ? Je me demande parfois ce que j'aurai fais de ma vie, voir même à quoi cette dernière ressemblerait si je n'étais pas devenue une kunoichi. Sans doute me serais-je davantage penchée sur la recherche et l’innovation. J'aurai alors été en mesure de répondre à toutes tes questions au musé. Marquant une pause, pensive, je repris la parole revenant à la charge avec une petite espièglerie en tête. Et si tu étais devenu cuisinier tu aurais sans doute déjà connu à l'avance et su cuisiner le lait de chameau sous toutes ses formes...

Bim ! Il entendrait parler de cette histoire de lait autant de fois qu'il avait fait allusion à la tragédie des muffins. Et pousser par la taquinerie je me penchai afin de lui mordiller l'oreille.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyJeu 6 Oct 2016 - 18:24

Natsuki eu beau enfiler son nouveau pendentif autour de son cou, il n'avait d'yeux que pour celui de la jeune femme, ainsi que celle qui le portait.

« Il te va à ravir. »
lui dit-il simplement en la dévorant du regard.

En toute réponse, elle sauta dans ses bras, et lui accueillit avec plaisir les lèvres qu'elle lui offrit.


« Avec cela, je suis certain que je ne serai jamais très loin de toi, et que tu seras toujours près de mon cœur. »
lui murmura-t-il en gardant son front collé contre elle.

L'enlaçant d'un bras dans le dos, il lia leurs deux fragments de sa main libre, le soleil et la lune s'épousant à la perfection pour ne former plus qu'un, tout comme eux. L'orfèvre avait vraiment fait un travail extra-ordinaire, même si en définitif, ces deux pendentifs n'étaient jamais que le support de fantastiques souvenirs de vacances, lesquels ne pouvaient être arracher du cœur de leurs propriétaires respectifs. Cela ne retirait toutefois rien de la valeur des deux bijoux : ils étaient la cristallisation de tout ce qu'Oniri et Natsuki avaient vécu ensemble, les drames comme l'heureux. Ils étaient le symbole de leur amour naissant, et la promesse de jamais réellement être séparés.

Ils durent toutefois s'y résoudre quand un raclement de gorge leur rappela que l'artisan était toujours là, lui. Après un regard et quelques excuses gênés, ils le remercièrent tous deux pour son travail, et s'éclipsèrent de la boutique. Les rues s'étaient rapidement remplit, et s'y déplacer sans bousculer qui que ce soit était devenu difficile. Heureusement, Oniri et Natsuki ne prenaient guère de place, enlacer l'un et l'autre qu'ils étaient en exhibant fièrement leur nouvelle acquisition reposant sur leur buste.


« Encore une fois, je te laisse me guider, tu connais mieux la capitale que moi. »
lui murmura-t-il alors qu'ils s'engagèrent dans une ruelle moins emplit.

Natsuki commençait tout juste à s'y repérer, bien qu'il avait mémorisé les points clefs de la cité, et qu'il s'estimait capable d'en retrouver au moins la sortie et les lieux déjà visités. C'est ainsi qu'il su qu'Oniri le ramenait vers la partie de la ville en bord de mer. L'hôtel qu'elle sélectionna par contre le laissa ébahit durant un instant, partagé qu'il était entre rien que la luxueuse devanture, et tout ce qui pouvait défiler dans la tête d'un jeune homme à nouveau en bonne santé lorsqu'il s'imagine passer la nuit dans ce genre d'établissement avec sa compagne. Il avait beau avoir passé plusieurs années à apprendre à dominer la rage sanguinaire qui le dévorait, cette dernière ayant occulté toute autre émotion possible, il avait oublié comment dompter tout le reste.

Oniri le ramena vers la réalité en tirant son bras pour l'amener à l'intérieur. Lui qui n'avait jamais vécu ni été habitué à fréquenter le grand luxe à titre personnel, il se sentait d'une certaine manière en décalage avec les lieux. Une impression qui se dissipa assez rapidement, à mesure qu'il se laissait griser par l'excitation de ce nouveau cadre dont il pouvait profiter. Le fait que ce soit aux frais de la princesse le dérangeait un peu, mais lui qui n'avait pas prévu de dépenser tant après la simple visite à la plage initialement prévu, sa bourse n'avait pas le volume adapté à la situation, aussi il devait s'y faire. Les instants qu'il vivait avec Oniri n'avaient pas de prix, mais il se promit de lui faire valoir chaque ryo dépensés plus que de raison. Ce n'était pas tant qu'il se sentait forcé par la galanterie – la Saibogu était une femme indépendante et affirmée – mais quitte à faire des folies, autant qu'elles restent gravées dans le cœur. Une seule question se posait donc : leurs pendentifs seront-ils assez gros pour porter autant de souvenirs que ce qu'il voulait construire ?


« C'est immense. »
commenta Natsuki lorsqu'il entra dans leur chambre.

Immense, c'était le mot, surtout grâce à l'agencement qui donnait l'impression d'être juxtaposée à l'océan. Tout respirait un luxe confortable ici, sans que ce soit étouffant, même si Natsuki s'attarda surtout sur la moquette qui accueillit ses pieds nus. Il avait l'habitude de parcourir des distances immenses, mais cela ne l'empêchait pas d'apprécier après une longue journée de marche le tendre contact duveté dont profitèrent ses pieds à l'entrée. C'en était presque autant confortable – sinon plus – que son propre lit chez lui.

Il continua sur sa lancée, et en compagnie d'Oniri fit le tour du propriétaire – bien qu'il regretta le parquet utilisé pour le reste de la chambre. Les pièces étaient peu nombreuses – entrée, chambre à coucher, toilettes et salle de bain – mais leur dimension étaient sommes toutes plus que respectables. Il repéra d'ailleurs dans la dernière citée, juste à côté du lavabo, un jeu de brosses à dents mise à disposition, avec tout le nécessaire pour enfin l'aider à passer cet horrible goût de chameau persistant sur sa langue. La saveur mentholée dans laquelle baigna sa bouche trois minutes plus tard sonna comme un air de paradis.


« Je t'ai manqué ? »
susurra-t-il à l'oreille d'Oniri en la retrouvant sur la terrasse, le regard perdu vers l'immensité.

Son corps trouva naturellement le chemin pour se lover contre elle et la recouvrir, avant que ses lèvres de dépose un baiser sur son épaule nue. Le visage à demi-enfoui dans la chevelure d'Oniri, il observa distraitement l'océan assombrit par la nuit nouvelle. Mais ce n'était qu'un fond de décor, lequel n'occupait qu'à peine son attention : lorsqu'il était ainsi blotti contre la Saibogu, il n'y avait qu'elle qui comptait. La chaleur de son corps, la douceur de sa peau, l'odeur saline imprégnée dans ses cheveux, le rythme de son souffle, les pulsations de son cœur résonnant à travers tout son être, tout un cocktail dans lequel il se laissait enivrer.

Leur moment se passait de mots, il se vivait, tout simplement. Il se ressentait dans le regard tendre qu'Oniri posa sur lui en pivotant pour trouver ses bras, dans le sourire amoureux que Natsuki lui rendit, dans l'embrassade enflammée qu'ils s'offrirent, dans les frémissements de leurs corps en réponse au désir qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.

La nuit s'était complètement installée lorsque d'un signe de la tête, le Nara tatoué proposa à sa compagne de retourner à l'intérieur. Les étoiles avaient beau être nombreuses, et la passion des amants ardentes, ce n'était pas cela qui les protégeaient de la chute libre des températures – pas indéfiniment, tout du moins. Natsuki se sentit enveloppé par la douce chaleur de leur chambre d'hôtel sitôt qu'il referma la porte vitrée, un contraste bien plus saisissant maintenant qu'il revenait d'une aventure extérieure sans le soleil pour le dorer.


« Je... quoi ? »
fut tout ce qu'il fut capable de répondre à Oniri en tournant vers elle un regard où se mêlait surprise et interrogation.

L'ordre – car s'en était un quoi qu'en dise le ton employé -, était sorti du bleu. Oniri ne s'intéressa toutefois pas à la réponse, puisqu'elle s'éloignait déjà pour vaquer à ses occupations en considération la coopération du Nara tatoué comme acquise. Avec un pistolet et une paire de menottes en plus, la jeune femme aurait fait une très bonne policière, surtout que Natsuki ne se rendit compte qu'il avait obtempéré qu'une fois qu'il se retrouva avec le haut de ses exotiques vêtements en mains.

Il les considéra un moment dans le silence le plus total, avant de hausser les épaules et obéir jusqu'au bout, puisqu'il était déjà en si bon chemin. Il suspendit donc ses affaires dans l’armoire, puis se laissa mollement choir dans l'énorme lit double, les bras en croix, après une brève impulsion des pieds. La literie l'amortit dans bruit feutré alors qu'il s'enfonça de plusieurs centimètres dans dans un matelas moelleux à souhait.


« Chwefghfgwhgmghdhwfhwg. »


Ou autrement dit : '' je ne veux plus jamais quitter ce lit '' s'il avait prit la peine de relever son visage profondément plongé dans la chaude couette. Ce qu'il fini toutefois par faire tout de même, lorsque le peu qui dépassait de ses oreilles entendirent Oniri arriver – même si en vrai, c'est surtout la réception de cette dernière à califourchon sur son dos qui le fit réagir.


« Oui ? »
hasarda-t-il en levant juste le menton pour dévisager sa tête de lit.

En toute réponse, la jeune femme apposa ses mains sur lui, et étala une substance glissante sur sa peau découverte.


« De l'huile parfumé ? »
questionna-t-il davantage comme une réponse en percevant avec son nez l'arôme du produit . « Le programme me plait, je dois avouer. » ronronna-t-il presque en détendant tous les muscles de corps, ce qui lui donna l'impression de fondre.

Sous les doigts d'Oniri, il profita d'un véritable moment de bonheur. Elle n'était pas douée avec ses mains seulement pour construire des armes et tirer avec, il pouvait le sentir. Et même si elle ne maîtrisait pas toutes les subtilités et techniques de massage, la tendresse et l'envie de faire plaisir qu'elle insufflait dans ses geste suffisaient à guider ses doigts, et conduire Natsuki vers un monde exquis.

Les bras le long corps, il bougea légèrement ses doigts pour caresser sans conviction les mollets d'Oniri tandis qu'elle lui parlait de l'avenir. De leur avenir. Autant à court terme, il vivait encore dedans, ce n'était à ses yeux qu'un programme. Mais pour plus loin, construire quelque chose à deux à distance de la bulle dans lequel ils se sont isolés depuis quelques jours, cela sonnait comme onirique. Et tourner ainsi ses yeux vers l'avenir, à imaginer toutes les possibilités de ce qu'il voulait faire avec elle, cela le gonflait d'une joie difficilement exprimable avec des mots.


« Si tu continues ainsi, c'est tout le reste de ce séjour que je vais vouloir passer de la sorte. »
marmonna-t-il alors que les mains d'Oniri continuait de malaxer ses muscles roulant sous la peau.

Cela faisait bien longtemps que l'on n'avait plus prit soin de lui de la sorte – ou même que lui n'avait plus prit soin de lui. Ce fut d'autant plus difficile de rester concentrer sur la discussion alors que des petits doigts stimulaient tous les récepteurs de plaisir encore en état de fonctionner dans son dos.


« Je ne suis pas sûr que j'aurai eu envie d'ajouter cette chose dans ma cuisine si je me serai lancé dans cette voie professionnelle là. »
maugréa-t-il, avant qu'un appuie des paumes d'Oniri de ses épaules jusqu'à ses scapulas ne brise toute volonté belliqueuse en devenir pour le ramener sur son petit nuage.

C'était assez rare qu'il songe à ce qu'aurait pu être son existence s'il n'était pas devenu ninja. Pour lui, la vie était une succession de choix qu'il ne servait à rien de regretter : les choses étaient ce qu'elles étaient. Certes, c'était très terre à terre comme raisonnement, et il ne laissait pas vraiment place à la rêverie, mais Natsuki était plutôt du genre à se demander ce qu'il pourrait bâtir avec ce qu'il a plutôt que ce qu'il aurait pu construire s'il avait fait d'autres choix dans le passé.


« Peut-être sous la menace, et encore... »


Il ne poussa pas la parole plus loin, coupé dans son élan par une délicieuse morsure à l'oreille qui le laissa sans voix. Oniri n'était visiblement pas la seule à explorer le corps du Nara tatoué : son propriétaire aussi redécouvrait des choses dessus.


« Tu vas finir par me jeter dans les bras de Morphée à ce rythme-là. »
lâcha Natsuki en s'efforçant de trouver un regain d'énergie après près d'une demi-heure passée sous les mains délicates – mais oh combien possiblement meurtrières.

D'une ruade du bassin, il força Oniri a vider ses étriers et tomber à côté de lui. Il se redressa alors sur ses genoux, étirant ses bras et son torse en grognant pour ramener le dynamisme dans son corps.


« A mon tour de m'amuser maintenant. »
lâcha-t-il en dévisageant la jeune femme de la même manière qu'un prédateur devant une petite souris acculée dans un coin.

Et c'est ainsi que débuta une fantastique bataille de chatouilles dans laquelle il ne fit preuve d'aucune pitié devant les suppliques jouées par sa compagne. Passée la surprise, elle lui rendit à qui mieux mieux, et c'est dans les éclats de rire que baigna le quart d'heure qui suivit. A terme, Natsuki finit par s'immobiliser sur le dos, la respiration haletante, les cheveux en vrac, et le corps porteur de quelques nouvelles marques légères qui montraient qu'Oniri n'était pas que tendresse. A côté de lui, la jeune femme n'avait plus fière allure que lui, si ce n'était que ses cheveux longs rendaient sa coiffure encore plus désordonnée.


« Haha... c'est que tu sais te défendre au corps à corps aussi. »
lui sourit-il en se tournant vers elle, avant de l'enlacer pour se lover contre sa poitrine.

Un peu d'affection après les jeux de sauvages, cela faisait du bien aussi.


« Tu savais qu'avec la location de la chambre, nous avons aussi le droit de profiter de la salle de bain ? »
lança-t-il après une poignée de minutes, une fois son souffle retrouvé. « Je ne sais pas ce que tu en penses toi, mais je ne suis pas sûr d'avoir envie de passer à côté de cette immense baignoire à bulles que j'ai vu juste derrière la porte. »

Surtout qu'avec toute l'activité de ces derniers jours, prendre une bonne douche était plus que mérité - d'autant plus s'il s'agissait d'un bain à bulles. Natsuki déposa un baiser sur ce qu'il avait à porté de lèvres, annonça qu'il allait faire couler l'eau, puis se motiva pour se lever et quitter non sans regret le confortable lit de leur chambre.

La salle de bain était située juste à côté, et devait faire environ la taille de la cuisine de Natsuki. Elle s'ouvrait sur l'immense baignoire du fond, dont la construction avec les colonnes qui l'entouraient évoquait un lit à baldaquin oriental, le genre capable d'accueillir quatre personnes sans qu'elles se gênent mutuellement. Sur la droite, un miroir trônait au-dessus de deux lavabos aux couleurs se fondant parfaitement dans le style de la chambre, tandis qu'à gauche, une porte vitré donnait accès à une cabine de douche aux dimensions respectables. Un chauffage au sol assurait un confort optimal pour les orteils, de la même manière que les porte-serviettes muraux tiédissaient les serviettes et peignoirs mit à disposition pour les clients. La décoration était sobre, mais les jeux de lumières de l'éclairage judicieusement disposé suffisait à sublimer l'atmosphère détendu de la pièce.

Natsuki commença par écarter le rideau semi transparent qui offrait une intimité relative aux utilisateurs de la baignoire, puis fit couler l'eau à bonne température. Les quelques minutes nécessaire au débit de l'eau pour la remplir entièrement furent mise à profit par le Nara tatoué pour découvrir un peu plus en détails son environnement. Une exploration fructueuse en un sens, puis qu'il mit la main sur du savon de bain moussant et de l'encens.


« Mmh, pourquoi pas ? »
se demanda-t-il en jetant par-dessus son épaule la boule de savon droit dans le bain.

Ce fut à peu près à cet instant qu'Oniri le rejoignit, alors qu'il n'avait qu'une serviette nouée autour de la taille. Natsuki lui adressa un sourire quelque peu gêné, puis se débarrassa de son dernier pan de tissu avant de se glisser dans leur immense baignoire.

Il n'avait pas grand chose à cacher que la Saibogu n'avait pas déjà vu, et pourtant, le contexte avait été différent la dernière fois. En résultait une certaine pudeur rémanente de se présenter dans son plus simple apparat devant Oniri. La mousse du bain se chargea toutefois de cacher l'essentiel, si bien que lui pu reporter son attention sur sa compagne.


« L'eau est parfaite, tu aurais tort de ne pas venir. »
lui adressa-t-il en écartant légèrement le rideau.

Adossé contre le rebord en demi-allongé avec de l'eau jusqu'au buste, il tournait le dos à l'entrée.


« Pourquoi est-ce que je ne prends pas de vacances plus souvent moi ? C'est le pied ici, je vois difficilement comment cela pourrait être mieux... Oh. »
lâcha-t-il après que le système de bulles fut mit en marche. « En fait si, cela peut. Merci chérie. »

Natsuki eu une brève inspiration avant de sceller ses lèvres, comme s'il cherchait à happer le dernier mot qu'il avait prononcé tout seul. Puis, il réalisa qu'en fait, ce n'était pas si difficile à dire, pas plus que cela ne rendait la situation gênante.


« La place est libre si vous voulez. »
invita Natsuki sur un ton séducteur lorsqu'Oniri se glissa à son tour dans la baignoire. « Vous venez souvent ici, mademoiselle ? »

Il eu un bref rire, puis passa son bras autour des épaules de la jeune femme.


« Alala, tu vas me donner beaucoup de soucis toi. C'est le Pays du Feu en entier que je vais devoir retourner pour nous offrir un séjour touristique aussi fantastique que celui-ci. Je pensais marquer de bons points avec les sources chaudes Rakuzan, mais j'ai comme le sentiment de me faire battre par une baignoire de luxe... Tu crois que l'hôtel le remarquera si je la leur embarque pour l'installer chez moi ? »


A moins que l'homme d'entretien soit aveugle – et encore -, probablement.


« Cela tient presque de la piscine privée. »


Il tenta un mouvement de brasse pour atteindre l'autre bord, mais ce n'était pas profond à ce point là. Qu'importe, c'était surtout attraper le savon de corps qu'il l'intéressait.


« Besoin d'un coup de main pour le dos ? »
lui demanda-t-il en faisant mousser ses mains.

C'était au tour d'Oniri de découvrir ce que savait faire Natsuki avec ses dix doigts. Délicatement, il lui frotta les épaules et le dos avec des mouvements des mains bien plus adaptés à un massage. Ses paumes pétrissaient en circulaire les muscles deltoïdes, en appliquant de légères pressions assurées avant que les pouces ne viennent en renfort pour remonter jusqu'à la nuque. Lorsqu'il glissait vers les flancs, c'était davantage ses pouces et indexes qui travaillaient depuis le long de la colonne vertébrale, pour un geste de l'intérieur vers l'extérieur.


« Comment cela se fait-il que je sens encore tellement de tension sous mes doigts ? Il me falloir plus d'une séance pour soulager ce petit corps. »
s'étonna-t-il sur un ton comédien.

A dire vrai, il n'en savait rien, mais tout prétexte était bon pour continuer, surtout au stade où il en était aux reins. Même sous l'eau, il sentait en passant à tel ou tel endroit les cicatrices plus ou moins visible d'Oniri, dont la plus marquante restait celle sur le bas de son ventre. Elle était celle qui l'intriguait le plus, mais dont paradoxalement, il n'avait pas vraiment envie de parler, par crainte de se montrer indiscret ou impoli. Toute cicatrice racontait une histoire, un pan de vie de la personne, mais elles étaient rarement bonnes, aussi le sujet était généralement comparable à un champs de mines : mieux valait l'éviter que de tenter le raccourci en le traversant. Peut-être qu'un jour, elle lui en parlera d'elle-même. En attendant, il préférait se montrer patient. A plus forte raison qu'il y avait encore tant de choses à découvrir chez la Saibogu, de joies à connaître et de plaisirs à vivre avant de s'intéresser à de vieux dossiers sensibles. Il n'était qu'au printemps de sa relation avec la jeune femme, il y avait d'abord tout un été à vivre avant d'arriver vers l'hiver.


« Le bain est toujours à ton goût, ou veux-tu que je rajoute de l'eau chaude ? »


Cela commençait à faire un moment qu'ils étaient dedans, mais à la défense de Natsuki, les bulles qui s'évertuaient à caresser sa peau au milieu des arômes fruités de la mousse rendaient toute résistance futile. Ils finirent toutefois par quitter leur bain, et s'envelopper dans les peignoirs soyeux qui les attendaient à la sortie.


« Hum... c'était revigorant. »
savoura Natsuki en séchant ses cheveux à l'aide d'une des serviettes.

L'eau et les bulles avaient emporté avec elles la fatigue de la journée aussi aisément que le sel et la sueur. A moins que ce n'était tout simplement l’œuvre de la présence d'Oniri à ses côtés. En parlant d'elle, il constata que même de dos, le peignoir en guise d'unique ensemble lui allait plutôt bien. Une pensée qui amena avec elle un défilé d'idées et d'envies dans l'esprit du Nara tatoué.


« Nous avons vadrouillé toute la journée dehors aujourd'hui, et même depuis hier. »
commença-t-il en arrivant dans son dos, bien qu'ils pouvaient tous deux se voir devant le miroir. « Je sais à quel point tes yeux se fatiguent vite au soleil, et te donnent des maux de tête. »

Délicatement, il passa la ceinture de tissu de son peignoir autour des yeux d'Oniri, et la noua sans vraiment serrer.


« Que dirais-tu de les reposer un peu ? »
demanda-t-il avec une voix devenue soudainement beaucoup plus suave.

Ses dents se refermèrent doucement sur l'oreille à laquelle il avait murmuré, tandis que ses bras entourèrent Oniri par la taille pour se retrouver sur son ventre. Doucement, il fit glisser ses lèvres vers la nuque, et lui picora tendrement le cou de plusieurs baisers amoureux. Puis les souvenirs de leur nuit sur la plage remontèrent.


« Je devrai peut-être aussi t'attacher les mains, avant de ressembler à un zèbre. »
ajouta-t-il sur le même ton joueur.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyVen 14 Oct 2016 - 23:07

La séance de chatouille s'acheva dans le rire et la bonne humeur avec les draps du lit aussi retournés que nos chevelures et débraillés que nos vêtements. J'étais certainement la plus à plaindre en terme de coiffure ma longue toison immaculée s'étant transformée en épaisse crinière désormais arborescente de mèches éparses dont certaines qui me retombaient devant le visage. Je soufflai machinalement sur celle qui me gênait le plus afin de la dégager ce qui se révéla inutile puisqu'elle retrouva sa position initiale, à savoir sur mon nez, une seconde plus tard. Natsuki n'en prit pas vraiment compte préférant me complimenter sur mes prouesses au corps à corps.

-Ho tu devrais bien le savoir...

Lançais-je le tout en arborant un sourire à la fois complice et provocateur avant de l'accueillir dans mes bras pour le serrer contre-moi. J'étais définitivement au paradis, n'ayant jamais conçue qu'un tel bonheur puisse être possible avec tant de simplicité. Durant les secondes qui suivirent nous profitâmes d'un nouveau moment de douceur tandis que je continuai de le choyer en glissant mes mains dans sa chevelure et caressant son dos musclé dans le but de m'imprégner de chaque aspect de son être, savourant autant qu'il m'était permis l'instant présent alors que la pointe de désir, apparut suite à la promiscuité du massage, me piquait de plus en plus. Sur le moment je n'avais aucune intention de le laisser se dérober à moi, absolument aucune. Tout du moins jusqu'à ce qu'il soulève l'idée d'aller prendre un bain aiguisant ainsi mon imaginaire déjà bien émoustillé.

-Bonne idée ! Lançais-je sans vraiment réussir à cacher ma rêverie tandis que le scénario se ficelait tout seul dans ma tête.

Ainsi restais-je sur le lit à le dévorer du regard tandis qu'il s'éloignait vers la salle de bain. Jusqu'alors assise je me laissai retomber sur le matelas au point de m'enfoncer de quelques centimètres à l'intérieur. Ceci donna finalement corps à l'impression que j'avais de me trouver sur un petit nuage. Je m'étonnai de retrouver autant goût à la vie ainsi qu'à cette fioriture de petits détails parfois insignifiant qui pourtant suffisaient à l’égayer. Et il y avait cet amour inconditionnel sans mot pour le définir aveuglant l'âme et embaumant le cœur d'un doux parfum. J'aimais m'y perdre un peu plus chaque fois que je croisai le regard aimant celui qui représentait tant pour moi. Ce ne fut qu'après coup que je me rendis compte que j'étais en train de bêtement serrer un oreiller contre-moi le visage fendu d'un sourire de béatitude.

Je l'envoyais reposer à côté de moi estimant que, bien que confortable, ce dit oreiller ne méritait pas mon attention contrairement à Natsuki à qui je voulais tout donner. Je compris qu'il était temps pour moi de le rejoindre en sentant l'odeur des huiles parfumés et de l’encens provenir de la salle de bain. Je retrouvais mon Nara en simple serviette de bain. La gène clairement lisible qu'il éprouva en la retirant m'amusa. Lorsqu'il me tourna le dos pour entrer dans l'eau je ne perdis pas une miette du spectacle. J'allais à mon tour retirer mes vêtements, mais sans faire preuve d'une once de pudeur, espérant qu'il prendrait autant d'attention à me regarder que j'en avais eu pour lui. En actionnant le système de jacuzzi j'eus droit à un remerciement serti d'un « chérie » qui me surpris plus qu'autre chose. Il ne put le voir de sa position, mais j'avais soudainement écarquillé de grands yeux. Il ne me fallut pas plus d'une seconde pour en venir à la conclusion d'un « pourquoi pas ? ». La légère surprise occasionné fut d'autant plus balayée par les propos un rien taquin du Nara.

-Assez souvent oui... Pour autant c'est la première fois que j'y trouve un homme nu dans mon bain... Répondis-je d'un ton suave de provocation accompagné d'un sourire en coin.

Je me glissai finalement dans le bain. Mes muscles se relâchèrent sous l'action de la chaleur chassant ainsi tout le poids cumulés durant le séjour. Après une journée entière passée à la plage et une autre dans la capitale, il n'y avait rien de tel pour se ressourcer et chasser le sel marin. La température de l'eau était-elle qu'une légère brume vaporeuse ne tarda pas à s'élever dans toute la salle de bain, atténuant ainsi l'éclairage déjà tamisé diffusé par les lampes murales.

Sitôt entrée j'allais rejoindre Natsuki en rampent à la manière d'une prédatrice pour finir par l'embrasser avec sensualité. Je m'allongeai ensuite contre de lui de façon à poser ma tête sur son épaule, cette fois-ci en faisant preuve de davantage d'affection. Ce contact dans le plus simple apparat eu à la fois un effet apaisant et grisant sur ma personne qui, s'il n'avait pas été présent, m'aurait fait succomber aux bras de Morphée. Je me sentais détendue et pratiquement au comble du bien-être.

-Je ne suis pas certaine que les autorités de la ville voit cela comme une bonne chose, d'autant plus que nous n'avons rien pour sceller la sceller et que je nous vois mal louer une remorque pour la tracter avec ma moto. Répondis-je tout en promenant évasivement mes doigts sur son torse.

Tristesse. Il ne nous restait plus qu'à profiter autant que possible de cette baignoire avant que nous soyons obligés de l'abandonner.

-Et qu'importe le séjour. Du moment que je le passe avec toi. Cela prévaudra sur toutes les merveilles du monde. Dis-je avant de l'embrasser à nouveau.

J'accueillis son invitation à me savonner en silence en me contentant de me tourner dos à lui de manière à reposer mes coudes sur les bords en céramiques et poser ma joue sur mes bras croisés. Et que dire si ce ne fut divins ? Je commençai vraiment à me demander s'il y avait quelque chose que ce Nara ne savait pas faire. Ce fut si plaisant qu'il fut à deux doigts de réussir à me faire ronronner. Sa remarque concernant le nécessité de répéter ce genre de séance n'eut droit, en guise de réponse, qu'à un léger gémissement qu'un « oui » traduit dans toutes les langues du monde n'aurait pu égaler. Le désir que j'éprouvai à son encontre avait prit forme sur le lit alors que je le massai et avait finit par littéralement s'embrasser ici-même alors que les rôles venaient de s'inverse.. A présent c'était mon corps tout entier qui le réclamait et n'attendait plus qu'à recevoir moult attentions de sa part. Seulement... Il n'en fut rien... Les minutes passèrent tandis que je m’alanguissais de lui, attendant qu'il se décide enfin à passer à l'acte.

« Il en va tout de même pas me faire cet affront... ? »

Je le vis sortir du bain...

« Si... Il a osé... » Pensais-je dans un soupir refoulé.

Je ne sorti pas tout de suite tant il me fallut un peu de temps pour m'en remettre. Je me laissai alors glisser le long du bord, m'enfonçant un peu plus dans l'eau jusqu'à l'avoir au niveau des lèvres. Un petit souffle en fit jaillir quelques bulles avant que je ne finisse par m'immerger complètement. Sur l'instant j'étais curieuse de savoir qui de l'eau ou de la frustration allait réussir à me noyer en première. En dépit de tout je finis par sortir à mon tour et ce malgré que la température n'était pas encore retombée. J’essayai de relativiser, me disant qu'il me faudrait effectuer un certain travail sur Natsuki afin qu'il comprenne ce qu'il fallait faire et surtout ne pas ne pas faire avec une femme.

-Ho... Fis-je alors que terminais d'attacher mon peignoir et qu'une ceinture de tissu venait me bander les yeux. Des frissons me parcoururent le corps à l'instant où il me mordilla l'oreille.

Tout compte fait il n'y aurait peut-être pas autant de travail que cela à faire...

-Je ne t'imaginai pas ainsi... Le ton de ma voix trahit ma surprise. Et ce fut précisément la surprise de cette soudaine attention qui ré-attisa le brasier laissé à l'abandon deux minutes plus tôt. Bien que je fus aveuglée il m'était encore parfaitement possible de discerner mon environnement. Les yeux bandés n'étaient que d'usage, mais cette initiative me plu fortement tant et si ben que je me collai un peu plus à lui et passai mes mains par-dessus mes épaules pour glisser mes doigts dans sa chevelure jusqu'à aller caresser sa nuque.

-Tu l'as dis toi-même. J'ai besoin de plusieurs séances...

Je ne terminai pas ma phrase préférant me délecter des baisers qu'il déposai dans mon cou. A un moment nos lèvres se rejoignirent, désireuse au point où la tension monta d'un cran. Je pouvais sentir les battements de mon cœur s'accélérer. Ma respiration était de plus en plus lourde et nous n'en étions qu'au début. J'ignorai s'il l'avait compris, mais je le désirai depuis bien avant son initiative. J'essayai alors de maîtriser mes sens de sorte à les atténuer autant que possible. Je ne voulais pas tout deviner à l'avance. Je voulais qu'il me surprenne.

-Fais comme bon te semble, je te suivrais au bout du monde. Lançais-je dans un murmure d'une voix certes sensuelles mais dont les mots voulaient se porter au-delà de ce simple cadre.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyDim 16 Oct 2016 - 14:57

« Le bout du monde ? » répéta-t-il d'une voix taquine. « Jusqu'à la chambre me suffira déjà amplement. Mais pas tout de suite. »

D'abord, il voulait jouer, se faire désirer autant qu'il l'aimait. Alors délicatement, il entrouvrit le peignoir de la Saibogu, et le glissa le long de ses épaules pour les mettre à nue. Ses mains furent les premières à explorer ce territoire découvert, courant le long de ces dernières jusqu'aux bras sans faire davantage que les effleurer du bout des doigts. Il voulait faire naître le frisson, sentir la peau de son amante frémir d'envie sous ses caresses délicieuses et cruelles à la fois, pour la garder sur le fil du rasoir entre le plaisir et la frustration. Ce furent ses lèvres qui poursuivirent la suite du travail, bien que ses mains ne demeurèrent pas en reste, et continuèrent d’œuvrer sur le dos qui leur était présenté.

Natsuki se nourrissait de chacun des soupirs envieux, de chaque gémissement qui s'échappait de la bouche d'Oniri. Il savait qu'il ne l'avait pas vraiment privé de la vue, compte tenu des incroyables capacités sensorielles de la jeune femme, mais la ceinture passée devant ses yeux suffisaient à entretenir le jeu de la sensualité, lequel se déroulait avant tout dans l'esprit et le cœur. Elle ignorait ce qu'il allait faire, et ne pouvait qu'attendre qu'il s'exécute pour le vivre avec ses sens restants. Lui, de son côté, ne rompait jamais totalement le contact physique, que ce qui ne l'empêchait pas de se montrer surprenant.

Notamment lorsqu'il acheva de lui ôter son peignoir, en le laissant tomber d'un coup le long de son corps pour la laisser dans son plus simple apparat. Alors seulement elle pu découvrir qu'elle n'était pas la seule à prendre sa frustration en patience, lorsqu'il se lova contre son dos pour glisser ses mains vers son ventre. Mais il ne céda pas, il fit encore durer l'instant avec la seule agilité de ses doigts et la gourmandise de ses lèvres. Il y avait tant de chair à embrasser, de peau sur laquelle déposer ses caresses, tout particulièrement maintenant qu'il n'y avait plus qu'un manteau de vapeur pour l'habiller.

La tension ne faisait que monter, tout comme le désir, et dans le rôle de l'initiateur, Natsuki prenait un plaisir coupable à faire languir sa compagne davantage encore. Il joua encore comme il savait si bien le faire, jusqu'à ce que soudainement, il la fasse pivoter vers lui pour la soulever par les cuisses. D'un seul élan, il la déposa sur le rebord et l'enlaça étroitement. Voilà trop longtemps qu'il n'avait pas embrassé les lèvres d'Oniri, qu'il avait laissé leurs langues guidées par l'intensité du moment danser ensemble. Il ne resta toutefois que très peu pendu à son visage. Ses mains avaient ouvert la voie, et sa bouche suivit le chemin tracé par ses caresses. Il descendit langoureusement, sans se presser, passant de ses lèvres à son cou, de sa gorge à sa poitrine, de ses seins à son ventre. Il était tombé à genoux lorsque des cuisses empêchèrent ses oreilles d'en entendre davantage, lorsque sa main gauche avait ses doigts entrelacés avec ceux d'Oniri, lorsqu'il n'était plus que le seul garant du plaisir de la jeune femme, ainsi de son intensité

Natsuki l'enserra soudainement par la taille et se releva, haletant. Il quitta la salle de bain en jouant des coudes avec la porte, et jeta Oniri dans l'épaisseur des couettes de leur lit lorsqu'il arriva à son pied. La passion avait mué en désir, et le désir s'étant changé en ardeur. Il n'était dès lors plus question d'attendre, plus question de repousser l'instant de tous les délices. Le Nara tatoué ne l'observa qu'une seconde, le souffle court tandis qu'elle attendait sans savoir ce qu'il préparait, avant de plonger à ses côtés, et de lui exprimer combien il l'aimait de plus charnelle des façons qui soit.

La nuit avait depuis longtemps cédé sa place au jour lorsqu'il se réveilla. Allongé sur le dos et un bras derrière la tête, Oniri, elle, était blotti contre lui en le retenant avec bras et jambe, ce qui l'empêchait de tenter toute fuite éventuelle si l'envie lui en aurait dit. Après, fuir le paradis serait bien bête de sa part... Il resta donc enveloppé dans la douce chaleur apportée à la fois par la couverture et le corps de la Saibogu dont il égarait ses doigts dans la chevelure.


« Bonjour mon cœur. »
lui murmura-t-il en l'embrassant lorsqu'elle émergea du royaume des rêves.

La ceinture de soie qu'elle portait sur les yeux était tombée depuis longtemps, le nœud n'ayant pas supporté l'intensité de la nuit.


« Bien dormi ? »


Onze heures était largement passée sur le réveil de leur table de nuit. Mais bon, ils s'étaient endormi assez tard – ou tôt, selon le référentiel.


« Il va peut-être falloir songer à bouger un peu, si nous voulons encore pouvoir profiter du petit déjeuner. »


Il disait cela, mais il ne faisait pas beaucoup d'efforts pour se lever non plus, pour ne pas dire aucun. Il était très bien là où il était, dans les bras d'Oniri, le regard amoureux posé sur son visage. La voir ainsi ne lui donnait que davantage envie de se blottir contre elle, dont il découvrait progressivement les marques de la nuit. Il fallait dire qu'ils n'avaient pas toujours été que tendres.

Dans ce qui tint de l'effort surhumain, il finit par tendre un bras en direction de la table de nuit de son côté, et en tirer un dépliant plastifié du tiroir. Il présentait les menus et sélections qu'il était possible de faire commander par le service de chambre. Un petit déjeuner au lit, voilà une perspective qui le tentait plutôt bien, compromit idéal entre l'appel du cœur et les réclamations du ventre.


« Nous avons de la chance, ils servent encore à cette heure-ci, même si cela tient davantage du brunch que du petit déjeuner. »


Sans quitter sa position couchée, il amena le menu à hauteur de vue pour qu'Oniri puisse aussi en profiter.


« Quelque chose te fait envie ? Qui soit sur le menu je précise. »
ajouta-t-il en sentant un regard dépourvu d'ambiguïté se poser sur lui.

Ils firent leur sélection à l'aide du fantastique système téléphonique existant au sein de l'hôtel, puis s'en retournèrent à plus de chaste tendresse entre les draps. Aucun ne semblait avoir réellement envie de se lever pour le moment de toute façon. Ils avaient décrété la veille que cette journée leur serait exclusivement consacrée, et ils comptaient bien s'y tenir.


« Tu as bien conscience qu'il va bien falloir que l'un de nous deux se lèvent lorsque le service de chambre frappera à notre porte, n'est-ce pas ? »


Envoyer un clone éphémère à leur place serait une solution permettant de laisser les deux parties satisfaits - et surtout, au chaud -, mais Natsuki évitait de recourir à ce genre d'artifice hors du travail. Car après, c'était la porte ouverte à toutes les déviances possible. La paresse était peut-être la mère du génie, mais il convenait pour cela de ne pas céder à la facilité...

Il songea à un moment de jouer cela au jan-ken, puis la galanterie l'emporta finalement. Il s'arracha malgré lui aux bras d'Oniri lorsque des coups sur leur porte résonnèrent, puis hasarda à la recherche de son peignoir gisant au pied du lit pour se couvrir un minimum. Tant pis pour les cheveux, au moins il pouvait cacher le reste.


« Merci beaucoup. »
se contenta-t-il de dire en récupérant le large plateau qui lui était apporté.

D'un habile mouvement du pied, il referma la porte, puis apporta les douceurs parfumés jusqu'au lit où il reprit place en s'asseyant. Il y avait de tout, des viennoiseries aux boissons chaudes, dont certaines typées Kaze que Natsuki voulu goûter une fois qu'elles lui furent certifiées sans lait de chameau dedans.


« Bon appétit. »
lança Natsuki en s'aventurant du côté de la charcuterie.

La qualité du repas était à la hauteur du prix de la chambre : assurément, tout le budget ne partait dans la literie et les salles de bain.


« Une envie particulière pour aujourd'hui Oniri ? »
lui demanda le Nara tatoué en reposant son verre de jus de fruit. « Personnellement, je compte bien retourner du côté de la salle de bain après manger. Je veux voir si la douche dispose d'autant de fonctions sympathiques que la baignoire. »

Surtout qu'il ne se sentait pas encore prêt à dire adieu à cette piscine à bulles. Pas après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble la veille...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptySam 29 Oct 2016 - 19:56

Je me réveillai en douceur, émettant un léger soupir assoupi empreint de satisfaction. Il ne m'avait pas fallu plus d'une seconde pour comprendre que je me trouvai encore contre mon aimé. Le contact de sa peau et chaleur que dégageait son corps était tout bonnement délectable, me combla de bien être si bien que l'idée de m'écarter ne me traversa pas une seule seconde l'esprit. Le bonjour qui s'accompagna de ce petit surnom eu droit à une réponse tardive car mit en attente par le premier baiser du jour.

-Bonjour... finis-je par répliquer avec un sourire de béatitude pendu aux lèvres.

Je n'avais pas un seul instant ouvert les yeux depuis mon réveil, préférant ressentir sa présence à travers mes autres sens. Et lorsqu'il osa émettre la possibilité que nous commencions en bouger, il n'eut droit en retour qu'à un petit gémissement plaintif de ma part. Au contraire j'en vins à renforcer ma prise sur lui en serrant davantage ma cuisse autour de sa taille de sorte à pouvoir lover mon visage dans son cou. J'y déposai affectueusement mes lèvres avant de me laisser aller à la flânerie. Je me sentais tellement bien, si détendue et insouciante avec la tête vide de toutes pensées si ce ne fut quelques rares, positives, qui nous concernaient exclusivement tous les deux. Je dus malheureusement finir par renoncer au contact de ce magnifique corps musclé pour choisir mon petit déjeuné. Hors je n'eus pas le temps de donner la réplique, sans doute trahie par le sourire espiègle adressé à son rencontre, que Natsuki insista sur le contenu de la carte et uniquement ce dernier. La question se posa ensuite de savoir qui de nous deux aurait le courage de s'arracher du cocon de chaleur et de tissu qu'était notre lit pour aller chercher le plateau repas. Ce faisant je lui adressai mon sourire le plus complice, le tout en papillonnant des yeux de façon explicite.

-Vous ferez bien preuve de galanterie mon cher. Voyant qu'il cédait je lui prodiguai mes encouragement en ma manière en l'embrassant. Reviens-moi vite !

Il n'avait que six mètre à faire, mais l'idée de me retrouver privée de lui une seconde était une torture. J'avais l'impression d'être une Saibogu droguée en manque de son Nara. A son retour nous reprîmes une configuration proche de celle de mon réveil à la différence près que je me retrouvai dans ses bras, disposée à entamer notre repas. Pour ma part je me contentai de peu en faisant passer le tout à grand renfort de jus de fruit. Après une telle journée d'hier succédé par une telle nuit je n'avais pas encore prit le temps de me reposer et envisageai déjà de faire une petite sieste au risque de ne pas tenir le rythme. Seulement cela fut sans compter sur la suggestion implicite de Natsuki qui rehaussa mon intérêt à rester éveillée. Il voulait retourner dans la salle de bain...

-D'accord mais à une condition... Je lui murmurais à l'oreille quelques paroles fortement explicite afin d'éviter cette fois-ci toute confusion quand à ce qui pourrait... non, ce qui devait arriver dans cette salle de bain.

Une heure plus tard l'eau coulait encore en abondance dans la douche alors qu'un nouveau nuage de vapeur s'était élevé dans la pièce. L'un contre l'autre, nous nous contentions à présent de nous étreindre tout en nous embrassant avec passion. J'étais dans ses bras, les miens entouraient sa nuque. Nous ne nous quittions plus et aucun n'osait rompre ce moment qui, une fois encore semblait hors d'un temps que délimitait les parois de verre de la cabine. Puis au fil des minutes le désir finit par laisser place à la douceur alors que l'étreinte se ponctuait de caresses lentes et délicates. Je posai ma tête contre son torse, fermant les yeux afin de m'imprégner aux mieux de l'instant. Lorsque j'étais contre lui je me sentais rassurée et protégée. Cela me donnait l'impression que rien ne pouvait m'arriver. Mon passé me semblait si lointain pour la simple et bonne raison que j'arrivais enfin à vivre dans le présent lorsque j'étais avec lui. Plus rien d'autre n'avait d'importance. Voici pourquoi je tenais à faire durer ce moment le plus longtemps possible et aussi pourquoi je m'épris à me lover contre-lui avant tout poussée par le souhait de recevoir d'avantage d'affection que d'en prodiguer. J'ignorai s'il réalisai tout ce que cela représentait pour moi. Une véritable bouffée d'air frais dans une vie polluée par les maux. Natsuki m'apportait tant et pourtant j'avais l'impression de ne pas être à la hauteur de ses espérances. Non pas parce que je ne me sentais pas capable de lui rendre tout ce qu'il me donnait avec amour, mais parce que ces mots persistaient à ne pas vouloir franchir le seuil de les lèvres. Je les pensais du fond du cœur et désirai les lui crier de toute mon âme, mais il n'en fut rien. Nous finîmes par couper l'arrivée d'eau puis par sortir de la cabine. Le temps de nous sécher je demeurai toujours aussi câline car même si je m'efforçais de ne pas y penser, je ne pouvais m'enlever cette idée de l'esprit : à savoir que tout ceci n'était que temporaire.

Natsuki ne le savait pas encore, mais l'avenir s'annonçait plus incertain que jamais en ce qui nous concernait. Et j'en serais l'entière responsable. J'en avais conscience et l'idée que cela puis le faire souffrir m'était insupportable. A plusieurs reprises j'en venais à remettre en cause mes futurs projets, essentiellement parce qu'il était là. Seulement je savais que si je renonçais à tout ceci par amour je ne trouverai alors plus le courage de me regarder en face dans un miroir. Je ne voulais pas être comme ces personnes égoïste qui faisaient passer leur caprice personnel avant le besoin de leur nation, quitte même à aller à l'encontre de ces dernières. Yami et Kioshi en étaient de parfaits exemples. Je ne voulais pas être comparée à eux. Je voulais un avenir pour mon pays et ce n'était qu'après l'avoir assuré que je ferais en sorte de m'en construire un.

Là était toute la différence avec la moi d'il y avait quelques semaines. Grâce à Natsuki, je m'éprenai à espérer, à croire en un lendemain radieux. Après-tout lui-même était bien apparut dans ma vie alors que j'avais depuis longtemps abandonné l'idée de rencontrer une personne pouvant me correspondre. Et pas un seul instant je ne regrettai ma décision qui fut de faire le premier pas vers-lui. Sans le vouloir il était parvenu à me toucher suffisamment pour que je veuilles à nouveau prendre le risque d'aimer et quelque part à me rendre égoïste en voulant de nouveau à croire au bonheur.

Sur l'instant ces pensées ne firent que renforcer l'affection que j’éprouvai à son égard. Mes doigts vinrent entrelacer ceux de sa main et ce fut ainsi que nous sortîmes de la salle de bain, simplement enveloppés dans nos peignoirs respectifs. Malheureusement pour moi le soleil qui filtrait au travers de la grande baie vitrée jugea bon de rappeler à l'ordre mes migraines. Ces dernières devaient également leur retour au poids du sommeil qui lentement alourdissait mes paupières et ce depuis notre sortie de la cabine. Voici ce qu'il en coûtait de passer une nuit aussi agitée sans repos alors que mon état de santé ne s'était pas encore stabilisé. Je me frottai machinalement les yeux.

-Navrée, mais je crois que je vais devoir me reposer un peu auquel cas je crains de ne pas être mesure de suivre le rythme des jours à avenir.

Tous comme les nuits que, dans les deux cas, j'espérai, resteraient inchangés. Je gratifiai Natsuki d'une bise sur la joue avant de me laisser lentement choir sur le lit. Mon intention première était simplement de veiller tout en étant confortablement installée.

-Et si nous faisions un jeu ? Dis-je les yeux clos avec une partie du visage perdu dans cet oreiller moelleux. Posons-nous mutuellement des questions... De toutes sortes, mais surtout sur des choses à anodine et l'autre devra y répondre. Je te connais de plus en plus tu sais... Je me risquai à ouvrir mon œil valide. Mais j'aimerais aussi connaître ce qui fait celui que tu es. Mon timbre de voix déjà somnolent ne concordait pas avec ma bonne humeur. Ce faisant je me retournais sur le dos afin d'aviser le plafond, pensive. Hum... J'aimerais bien connaître ton animal préféré. Et ce qu'il représente pour toi... Le cerf ne compte pas !

J'aurai sincèrement souhaitai connaître sa réponse, mais je me sentis partir avant qu'il n'eut le temps de prononcer le moindre mot. Alors tout se passa sous forme d'ellipse, lorsque je rouvris les yeux je n'eus conscience du temps qui s'était écoulé qu'en adressant un regard au réveille. Déjà seize heure. Le soubresaut d'indignation suite à tout ce temps gâché aurait dû survenir si l'engourdissement dû à l'éveil n'avait pas prit le pas sur mes apparats physiques et mentaux. Au lieu de cela je me contentai de me retourner sur le lit avec tout le mal qui m'était donné pour reprendre contenance.

-Natsuki... Il fut tout ce qui me vint à l'esprit. Un bisou ! Fis-je d'une voix plaintive sur le ton de la gaminerie.

Des lèvres vinrent cueillir mes lèvres. J'affichai un grand un sourire avant de passer lourdement mes bras autour de sa nuque de sorte à y mettre tout mon poids afin de le faire tomber sur-moi, ou tout du moins de lui faire comprendre que c'était ce que je désirai. Et ce fut effectivement ce qui arriva quand, ni une, ni deux, je me retrouvai avec un supplément Nara en guise de couverture. Sa présence, son odeur, sa chaleur eurent l'effet d'un baume apaisant qui me plongea dans cet océan de quiétude. Je passai alors mes jambes autour de sa taille tant pour le retenir que pour le sentir davantage contre-moi. Dans le même temps mes mains glissèrent le long de son dos pour se perdre dans sa chevelure. J'allais déposer un tendre baiser sur le bord de Natsuki.

-Pardon... Je nous ai gâché une partie de la journée... Murmurais-je tout en prolongeant ce moment de tendresse.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyJeu 3 Nov 2016 - 17:06

« Je dois avouer que ne serait-ce qu'une semaine plus tôt... » commença Natsuki tandis que blotti contre le dos d'Oniri, il l'aidait à sécher ses cheveux avec une serviette. « ... je ne t'aurai jamais deviné ce côté si câlin. Et il n'est pas pour me déplaire. » précisa-t-il en déposant un baiser tendre sur le côté de son cou. « Cela dit, une semaine plus tôt, je ne me le serais pas pensé non plus. La vie est assurément pleine de surprises et de rebondissements. Et c'est d'autant plus agréable que ce ne sont pas toujours des catastrophes qui arrivent. »

L'enlaçant avec fermeté en joignant ses mains sur le ventre de la Saibogu, comme s'il craignait qu'elle lui échappe, il posa son front sur son épaule, et se contenta d'apprécier la chaleur qu'ils partageaient à travers leur corps nus.


« Tu es l'une des meilleures choses qu'il me soit arrivé dans ma courte vie Oniri. Merci d'avoir fait un pas dans mon existence. »


Emmitouflé dans son peignoir, Natsuki ne sentit pas trop la différence lorsqu'il quitta la salle de bain chauffée par les vapeurs d'eau de leur douche prolongée. Mécaniquement, il activa la télécommande pour abaisser les volets lorsqu'il remarqua les premiers signes d'irritation de sa compagne dû au soleil.


« C'est moi qui devrait être désolé de te mener au surmenage ainsi. »


Il savait Oniri solide, en ninja expérimentée qu'elle était, mais il n'était pas question ici de devoir pousser sa condition physique à ses limites pour un travail à accomplir : s'ils voulaient apprécier leurs moments complices, cela devait se faire reposé. C'était sans compter que la demoiselle avait encore assez de ressources pour lier l'utile à l'agréable.


« Très bien, jouons, je suis partant. »
acquiesça-t-il en s'asseyant près d'elle, ses doigts commençant à caresser ses cheveux. « J'ai moi-même mille questions me brûlant les lèvres, désireux que je suis de connaître la femme qui réchauffe autant mon cœur que mon lit. A tour de rôle ? »

Mais déjà, à peine les mots s'étaient échappés des lèvres qu'il avait tant embrassé que la Saibogu semblait déjà osciller entre le rêve et la réalité. Les doigt de Natsuki étaient de redoutables armes de neutralisation lorsqu'ils se perdaient dans une chevelure. Il répondit tout de même, ignorant quelle part la jeune femme pouvait encore percevoir à travers les brumes de Morphée.


« Hum... Je suis partagé entre deux, je dirais. En premier, je placerai l'ours, puisque je n'ai pas le droit au cerf. Outre celui du schtroumpf barbu qui trainait à proximité du Village fut un temps, je trouve que c'est un animal ayant une certaine allure. Il est grand, fort, bien chaud avec tous ses poils, et le spectacle de le voir courir, avec son gras abondant roulant en tout sens sous sa peau à chaque élancé, est fascinant, pour ne pas dire particulièrement amusant. Et puis, il représente un peu la vie que je mène. Il chasse et vit avec intensité du printemps à l'automne, assurant ce qui doit être fait dans la période qui lui est alloué, avant d'hiberner durant la saison froide, et d'être un véritable grognon mal luné si l'on daigne entrer en contact avec lui tant que l'hiver perdure. »


A y regarder de près, il ne manquait que les poils pour faire du Nara tatoué un véritable ourson de compétition.


« Et en second, je mettrai la hyène : un excellent public devant les traits d'humour. »


N'est-ce pas Zaza?


« A mon tour. Quel est ton plat préféré, et à quel souvenir le rattaches-tu ? »


Impossible de dire si Oniri était bien là, ou si c'était la partie reptilienne de son cerveau qui avait prit le relais, mais il eu bien droit à une réponse, et apprit donc qu'il s'agissait de la dorade cuit en papillote avec une sauce citron et des rondelles de tomates, le tout accompagné de quelques épices et herbes. Il s'agissait d'un plat que lui préparait les domestiques de son père, à l'époque où elle était bien jeune, et vivait dans la capital. Elle en gardait le souvenir de le manger à l'extérieur, sur terrasse dont la vue s'ouvrait sur la mer. Chaque bouché la renvoyait vers ce passé, lui évoquant toute la partie sud du Pays du Sable, et la belle saison qui y était liée. Un moyen comme un autre de revivre la vie en bord de mer à travers ses souvenirs lorsque l'on n'avait pas la possibilité de s'y rendre immédiatement.

Un peu de temps passa, comme si répondre avait demandé à Oniri bien des efforts – à moins qu'elle n'avait plus qu'un seul sens éveil, celui qui savourait les caresses de Natsuki – avant que le Nara tatoué eu droit à sa question. Il répondit comme il pu dans l’ellipse, puis reprit la main, un sourire espiègle sur les lèvres.


« Puisque tu aimes tant la plage et le soleil de Kaze, préfères-tu un bronzage avec ou sans la marque du maillot ? »


Question pas si anodine que cela, mais amusante, assurément. La balle passa ainsi de l'un à l'autre, alors qu'ils s'ouvraient sur leur histoire, leurs goûts, leur préférences, leurs idées.


« Tu m'avais dit que tu lisais énormément, pour t'occuper la nuit ou focaliser ton esprit lorsque tu n'avais pas envie de penser à autre chose. Quel est donc ton livre ou ton univers préféré ? »


Natsuki ne fut même pas surpris de la réponse, quelque part, lorsqu'elle annonça '' Voyage en Occident ''. Un récit d'aventures et de voyage à la plume très soignée, lequel correspondait tout à fait à ce qu'il avait déjà pu découvrir de la jeune femme. Une personnalité rêvant de liberté, dont elle s'en offrait l'illusion à travers l'ivresse de sa moto. Un voyage qu'elle pouvait désormais accomplir à deux, Natsuki se tenant à ses côtés, alors qu'elle avait avoué elle-même être prête à aller jusqu'au bout du monde désormais.

Les questions défilèrent encore, certaines plus intéressées que d'autres, alors que Natsuki redécouvrait des zones de son cerveau qu'Oniri avait eu grand plaisir à re-stimuler.


« Plutôt cuir ou dentelles ? »


Une réponse qui disparut dans les ellipses, connu seule par les concernés.


« Ta plus grosse bêtise de jeunesse. »


Sous entendu, moins de douze ans, dans l'âge où l'on vit encore avec le cœur léger et l'esprit espiègle, avant de se lancer vers des '' bêtises '' bien plus graves, dont les conséquences n'avaient plus rien d'amusant, qu'importe l'angle sous lequel l'on les regardait.

Des réponses possibles, il en connaissait déjà une, mais visiblement, Oniri jugea que c'était celle-ci la plus grosse, à savoir s'entrainer au tir avec l'arme qu'elle avait dérobé dans le bureau de son père, sur les vases inestimables de la maison. Il n'eu toutefois pas loisir de pousser plus loin son investigation, prétextant qu'elle ne lui apprenait là rien de nouveau et qu'il avait droit à un peu plus, mais sa compagne avait complètement sombré dans le sommeil. Il déposa alors un baiser sur son front, craignant qu'elle se réveillerait s'il dérobait ses lèvres, puis après un moment, se leva.

Il se passa plusieurs heures avant qu'une petite voix de gamine trop gâtée ne s'élève faiblement de l'épaisseur des couettes. Mais comment lui refuser quoi que soit, une fois que l'on posait les yeux sur son visage d'ange ? Il n'y avait pas à dire, elle savait se rendre attachante... et ce, dans tous les sens du terme. Car à peine Natsuki était venu offrir à Oniri ce qu'elle réclamait qu'elle l'attira à lui sous les draps, et lui coupa toute retraite. Effort sans doute facultatif, car une fois qu'il se retrouva blotti contre elle, il n'eut plus aucune volonté de s'en aller. A croire que l'espace entre ses bras lui suffisait amplement pour vivre. Sur le coup, il avait même du mal à concevoir de s'en passer, alors que la Saibogu faisait vivre ses cinq sens au travers de ses attentions.


« Une journée gâchée ? Mmh, parle pour toi, jeune demoiselle. »
glissa Natsuki en se redressant sur ses coudes pour contempler Oniri tout en jouant du bout de ses doigts avec son oreille. « Moi, j'ai passé un agréable moment à te regarder dormir. Mais pas seulement. » ajouta-t-il avec un sourire en coin.

Natsuki fit une démonstration de toute sa force lorsqu'il glissa ses bras dans le dos d'Oniri, et la souleva du lit en se redressant alors qu'elle le tenait toujours ceinturé par ses cuisses. Il fit descendre ses mains vers le bas, à la recherche d'une prise plus assurée et plus... confortable. Ce n'est peut-être qu'alors que la Saibogu se rendit compte que contrairement à elle et son peignoir, lui était habillé.


« Je suis allé faire un tour dehors pendant que tu dormais. J'y ai fait une autre belle acquisition. »


D'un mouvement de la tête, il lui désigna un carnet à croquis A4 reposant sur la table non loin de leur lit. Refusant de lâcher sa compagne dont la position lui était loin d'être inconfortable, il libéra l'une de ses mains en soutenant sans effort Oniri avec l'autre avant-bras, et attrapa le carnet en question pour lui en montrer la première page.


« Il te plait ? »


Entièrement fait au crayon à papier, Oniri pouvait y voir un dessin d'elle tout en nuance de noir, sur lequel elle dormait paisiblement dans leur lit. Le contre-jour mettait en valeur son corps à demi-dénudé, comme si le jeu de lumières crayonné l'enveloppait d'une aura et masquait ce qu'on ne saurait voir. Les draps, dessinés plus fins dans l'imaginaire de l'artiste, nuançaient le rendu osé par une présentation artistique de son modèle, dont seules quelques courbes ressortaient dans les tracés d'ombre.


« Je sais que j'ai un appareil à photographie, mais je me suis senti inspiré en te regardant. Et pour le reste, je dirai que ma main agit toute seule. »


Reposant le carnet lorsqu'Oniri eu terminé avec, il la rassura d'un baiser.


« Et ne t'inquiète pas pour aujourd'hui. La nuit, c'est une journée en plus. Et comme je te sais davantage du genre oiseau nocturne que fille du soleil, nous avons tout le loisir de rattraper ce temps perdu. Mais si vous tenez vraiment à vous rattraper, ma chère guide paresseuse... »
lança Natsuki en prenant un ton plus joueur. « … je vous invite à me faire découvrir la capitale de nuit, un plaisir auquel je n'ai pas encore eu le loisir de goûter. Vous m'en avez vanté les mérites à Suna, après tout. Mais pas tout de suite. »

Il accompagna sa précision en coinçant la jeune femme contre le mur avec son propre corps.


« D'abord, je me sens d'humeur à profiter d'un fruit du désert tant qu'il est encore chaud. »


Il ponctua sa phrase d'un baiser sensuel dans son cou, et un besoin soudain le poussa à y laisser une marque de succion, comme une empreinte possessive qu'il n'avait pas encore eu le loisir d'apposer sur le corps de la jeune femme. L'enlaçant comme si ce devait être le dernier jour, il se perdit contre son être, à travers la spirale de saveurs émanant d'elle. Il l'aimait, et peu lui importait ce à quoi devait ressembler leur soirée, pourvu qu'elle reste sienne.


« Après, si tu ne veux pas sortir, je serai ravi de continuer d'explorer notre chambre d'hôtel et ses secrets avec toi. Mais même si ce doit être seulement un petit bain de minuit, j'aimerai prendre l'air en ta compagnie à un moment de la soirée. Le plafond est sympa, mais c'est sous la lumière du ciel et de ses étoiles que je te préfères. »


L'on avait beau être dans la plus confortable des cages, et même d'en posséder la clef, parfois l'on ressentait une envie de liberté. Les bras d'Oniri étaient la seule exception qu'il connaissait.
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Message(#) Sujet: Re: Réapprendre à vivre Réapprendre à vivre - Page 4 EmptyMer 9 Nov 2016 - 23:02

Je n'étais pas encore complètement sortie de ma torpeur que les bras de Natsuki me happèrent hors du lit. Par réflexe je resserrai mon étreinte sur lui avant de coller ma joue contre la sienne. Bien que parfaitement inconvenante cette configuration n'avait rien de désagréable, au contraire. Ce fut ainsi que nous traversâmes la pièce jusqu'à la table où reposait un carnet. Sans en voir les détails, les traits de crayons me firent comprendre ce dont il en retournait précisément ôtant par l'occasion tout effet de surprise bien que dans un sens la qualité de son œuvre m'impressionna. C'était... très flatteurs... au point où je m'en sentis même gênée. Hors dans le fond ce qui me plu le plus fut qu'il laissait implicitement comprendre que j'étais la source de son inspiration et surtout de ses désirs. Plus qu'un dessin, il me prouvait une nouvelle fois à quel point j'étais importante à ses yeux.

-Je ne le redirais jamais assez... Y'a-t-il une chose que tu ne sais pas faire ?

Ce ne fut qu'après coup que je me rendis compte que j'avais parlé avec davantage de provocation que voulu et mécaniquement les doigts de ma main étaient machinalement remontés le long de son buste pour griffer son cou. Piégée par ma propre mise en scène je ne trouvai rien de mieux à faire que de me laisser porter par le courant en le gratifiant d'un long et langoureux baiser.

-Bien que... J'ai l'impression que tu m'aies un peu surestimé. Dis-je en suivant de l'index deux courbes tracées au fusain sur le papier tandis que, pour lui donner la comparaison, je soulevais légèrement un pan de mon peignoir. Et moi qui croyais que tu connaissais suffisamment ton modèle. Il va falloir remédier à cela...

L'ironie fut assez troublante. Alors que cette fois-ci je voulus sciemment adopter un air provocateur, je me retrouvai à lui lancer un regard empli d'amour, sans doute parce que j'en nourrissais tant à son égard dans ce moment où se mêlait pur bonheur et complicité. Je l'avais lui. Cela pouvait paraître difficilement concevable après tout ce qui venait de se passer entre nous, mais je peinai encore à le croire. Et tel fut la raison pour laquelle je restai ainsi à le contempler durant de longues secondes, à caresser sa joue comme pour chercher à me confirmer qu'il était bien-là. L'entendre énoncer le programme de la soirée ne parvint pas à me faire décrocher de mon nuage, trop distraite que je fus pour parvenir à rattraper la moitié de ses dires. Le retour à la réalité ne survint que lorsque je sentis mon dos entrer en contact avec le mur. Suite à quoi je me laissai volontiers porter par le baiser qu'il déposa dans mon cou ce qui éveilla en moi une toute autre forme d'ivresse loin d'être étrangère à la première. Mes mains glissèrent sur son dos jusqu'à remonter dans sa chevelure argenté. Mes jambes ceinturant sa taille resserrèrent leurs étreintes. Sans être en mesure de la voir je savais dors et déjà qu'il venait de laisser une belle marque.

-Non, allons nous balader en ville, mais sans but précis, nous terminerons par la plage une fois venue l'heure de minuit. Mais avant cela.... Je me serrais davantage contre-lui comme s'il s'apprêtait à partir sur l'instant. Mes pieds n'avaient pas toucher le sol depuis maintenant quelques minutes. J'allais l'embrasser langoureusement tout en promenant l'extrémité de mes doigts sur sa joue. Une fois rompu je repris la parole, le souffle court. Viens donc me cueillir... Murmurais-je au creux de son oreille.

Ce fut aux termes d'une bonne heure que nous fûmes finalement prêt à sortir. Le soleil venait de tomber il y a peu et la nuit était pleine. La fraîcheur que dégageait la brise marine était en grande partie atténuée par les murs de la ville et allégée pour son activité. En effet les marchés nocturnes attiraient énormément de foules qu'il s'agisse des résident locaux ou encore des touristes. C'était en ces heures que l'étendue culturelle de Kaze s'exprimait le plus. Civiles et saltimbanques s'agitaient aux rythmes des nombreux artistes de rues qui échauffaient les cordes de leurs instruments moyennant une petite rétribution. Nous profitâmes des heurs avenirs pour nous promener dans les moindres recoins du centre de la capitale explorant même certaine rue dont j'ignorai moi-même l'existence. Le tout fut assez rapidement refréné par l'abondance de la peuplade qui limitait non déplacement et ce sans parler du déluge sensoriel qui finit par avoir raison de mon pauvre cerveau. Malgré-tout cela ne m'empêcha pas de profiter de chaque moment passé ensemble. La moindre chose, aussi simple soit-elle, me semblait dépaysante lorsque je me trouvais avec lui. Que ce soit tant par choix que part dépit j'avais toujours été seule dans mon quotidien et le fait d'avoir désormais à partager cela avec quelqu'un que j'aimais me donnait envie de redécouvrir chaque facette de la vie.


Nous finîmes par retrouver le bord de mer, comme si les lointains échos que murmuraient le remous des vagues sonnaient telle une sonate à nos oreilles démoniaques. Mais avant d'envisager de rejoindre son sol granuleux j'allais pointer du doigt une grande tour à la façade lisse faisant face à l'océan. En son sommet siégeait un immense cadrant aux parois de verres sublimées par un éclairage intérieur. De notre position il était possible d’apercevoir les pourtours ombragés des engrenages. Le tout donnait l'impression à l'édifice d'être un magnifique phare au milieu de la nuit. Si en bas l'air était frais, il n'était pas difficile d'imaginer ce qu'il en serait là haut. Mais il en fallait davantage pour nous arrêter. Ce fut ainsi, qu'après avoir fait l'achat de boisson chaude, nous donnâmes torts à nos principes vacanciers en usant de nos capacités de Shinobi pour gravir la structure faite de sable et de métaux.

Inutile de préciser que ce que nous faisions n'était par vraiment toléré par la municipalité. Hors, là encore il en aurait fallut bien davantage pour m'en dissuader. Passées les quelques minutes d’ascensions qui se firent dans le calme nous parvînmes finalement au sommet. Le fait de pouvoir trouver refuge sur les aiguilles m'aurait certainement plu, hélas l'heure actuelle ne nous en laissa pas le loisir, ou l'impudence selon le point de vu. Aussi nous nous contentâmes de la bordure. Les pieds pendant dans le vide nous savourâmes nos boissons avec pour spectacle une immense mer noircie par la nuit dans laquelle venait se perdre le firmament sur les abords d'une horizon imperceptible. Le vent, bien que présent, n'était en rien une gêne et le fait d'être l'un contre l'autre nous procurait suffisamment de chaleur pour nous sentir à nos aises.

Nous restâmes un long moment ainsi dans le plus pur des silences. Ce genre d'instants se passaient de mot, ils se vivaient, tout simplement. J'avais toujours l'impression d'être complètement détachée de la réalité et ce depuis qu'il m'avait pour la première fois embrassé dans la mer de corail. Depuis tout mon être, toutes mes pensées, tous mes souhaits et mes désirs n'avaient eux de cesse de graviter autour de lui. Je l'aimais éperdument et pourtant avec le souhait de vouloir revivre à nouveau m'était venu cette notion encore plus folle et insensée qu'était celle de l'avenir. Croire en un lendemain. Était-ce raisonnable pour-moi ? Si la réponse était oui, alors ne serait qu'à la condition de l'avoir à mes côtés. C'était horrible. De nombreuses images circulaient dans ma tête. J'avais renoncé à une partie d'entre elles, tandis que toutes les autres... Disons qu'elles ne m'avaient jamais traversé l'esprit. Était-ce Natsuki qui m'avait fait tant changer en si peu de temps ? Ou bien s'agissait-il de celle que j'avais toujours été sans oser l'admettre ?

Et dans cet instant de plénitude, à la lors entre le ciel et la terre, face aux confins d'un océan obscure que caressaient les étoiles, mon cœur nourrissait un intense bonheur que je devais entièrement à Natsuki. Perdue dans cette naïveté juvénile j'en venais à l'aimer aveuglément en sachant pertinemment que le destin que je m'étais forgée allait m'arracher de ses bras. Une bonheur intense... et une infinie tristesse... Voilà ce que je ressentais en ce moment-même. J'en venais enfin à envisager le futur... alors pourquoi celui-ci me paraissait-il si lointain au point de sembler inaccessible ? Jusqu'alors collée contre mon aimé, la tête posée sur son épaule, les doigts de ma main entrelacé dans les siens, je sentis le mélange d'émotion réussir à me faire céder une larme.

-Dis Natsuki... J'avais voulu ne rien laisser paraître, mais les mots brisés soulignés par le faible ton de ma voix me trahirent. Si... si un jour je venais à tout perdre... Si je n'avais plus nul part ou aller... Est-ce que tu voudrais bien accueillir au près de toi... ? Je n'en dis pas davantage préférant m'appliquer à faire taire les nombreuses perles salines qui coulaient le long de mes joues.

S'il te plaît rassure-moi... Dis-moi que tout ira pour le mieux... Sert-moi fort contre-toi... Dis-moi que tu m'aimes...Puis enfin, embrasses-moi...

___________________________

Deux jours plus tard le couple fut obligé de rentrer à Suna afin d'assister à l'examen internationale Chunin. Ce fut à ce moment-là que le Kaiho-sha prit d'assaut le village. Tout fut plongé dans le chaos et Oniri, également poussée par les accusations qui pesaient sur elle, décida de mettre son plan à exécution. Après avoir échouée en tentant d'assassiner le Kamui, elle se rendit à la mégalopole pour fonder son organisation qui n'était rien de plus qu'une des nombreuses pièces d'un immense puzzle qu'elle commençait à assembler. Calculer, anticiper, négocier, corrompre et assassiner finirent par faire partie intégrante de son quotidien. Tout cela dans le but de faire en sorte, qu'à terme, sa nation en ressorte grandie.

Oniri n'osera sans doute jamais se l'avouer, mais elle déteste le fait d'être une Kunoichi. Malheureusement le destin voulu qu'elle fut une prodige en tant que telle au point ou elle en perdit à nouveau le désir de vivre en tant que femme. Si Natsuki occupa ses pensées durant la plupart des nuits succédant son départ de Suna, la maladie de son démon ne tarda pas à gangrener son âme éteignant ainsi la dernière flamme qui brûlait en elle.

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