Hirako avait assisté à la scène avec un sentiment d’impuissance qui l’énervait au plus haut point. Strike n’avait pas du tout le dessus, ce qui était loin d’être surprenant, mais l’écart de puissance entre l’adversaire du jour et les Genins était flagrant. Est-ce qu’ils avaient seulement une chance de pouvoir le battre ? Il semblait que non, d’autant plus qu’en étant seul, le gradé qu’ils avaient plus ou moins en face d’eux n’avait pas à partager le handicap des Genins : le manque de coordination due au fait qu’ils venaient de se rencontrer le jour même.

Pourquoi rester ? C’était une question qui taraudait l’esprit d’un jeune homme qui savait qu’en essayant de protéger ce Konohajin, il risquait bien plus qu’il ne pouvait gagner. Ce combat ne servirait en rien à lui donner de nouvelles facultés de médecine, combattre cet homme en noir ne l’aiderait pas à trouver une solution pour sauver son frère cadet de sa maladie.

Il y avait aussi le fait que Sakebi Strike, dans toute l’arrogance qui semblait lui être attachée, avait fait ça de son plein gré. En essayant de l’aider, on rendait vain son élan d’égoïsme et d’héroïsme.

Au final, qu’importe la façon de retourner la problématique, le Kaldera n’avait pas de raison censée de rester… Il se leva.

« Je vois pas de raison logique de rester et d’essayer d’aider quelqu’un qui voulait jouer les héros en affrontant quelqu’un qui nous surpasse de loin… Mais je vais vous soutenir. »

Le jeune homme se tint sur ses positions, prêt et attentif. Son rôle de médecin lui intimait de rester à l’écart, et justifiait qu’il ne se lança pas dans la bataille aveuglément.

« C’est pas logique d’agir ainsi, mais je ne peux pas me dire que j’ai réussi cette épreuve grâce à quelqu’un d’autre. Alors en tant que médecin, je vais me tenir prêt à vous soigner en cas de nécessité. »

Impossible pour Hirako d’imaginer terminer cette épreuve victorieux parce que quelqu’un d’autre s’était attribué le beau rôle. Non, s’il devait se qualifier pour l’épreuve suivante, ça serait avant tout grâce à lui-même.

Il n’y avait probablement pas de sagesse dans son raisonnement, et pas énormément de courage. En réalité, c’était avant tout une question d’orgueil.

Spoiler:

La salle de contrôle était immense, truffée d’écrans permettant de surveiller tout le désert, ainsi que les deux tentes installées à l’orée de Suna. Kibo et Mizuki étaient tous deux équipés de micros Saibogu, des merveilles de technologie, permettant de contacter n’importe quel homme de terrain. Dans la salle, des conversations s’élevaient, entre les gradés venus donner un coup de main, entre les Kage venus assister aux prouesses de leurs protégés, ou encore entre les examinateurs venus faire leur rapport.

Les deux organisateurs avaient les yeux rivés sur les écrans, contrôlant le flux de genins envoyés dans le désert, contrôlant le flux de Genins arrivant à l’hôpital, et contrôlant en même temps l’épreuve 2 qui avait débuté pour les premiers groupes quelques heures auparavant. Il ne restait plus beaucoup de groupes à passer, et le groupe exceptionnel, celui composé de quatre personnes, se débattaient avec un Kumojin du nom de Kuroba. Malgré les difficultés qu’ils éprouvèrent, ils réussirent tant bien que mal à rallier la tour… Enfin, presque. Le Kadoria prenait trop de temps à examiner son groupe, d’autant qu’ils avaient montré bien plus que nécessaire. Trop exigent ? Peut-être. Après tout, il était normal de vouloir être exhaustif sur un examen de cette ampleur. Un ordre fut envoyé : Kuroba devait stopper immédiatement son examen et laisser les Genins accéder à la tour des mirages.

Aussitôt, le Kadoria cessa ses assauts. Les Genins purent terminer leur chemin jusqu’à l’entrée de la tour.

Spoiler:

Emmêlé dans un véritable torrent de flamme j'envoyais, avec force et vitesse, notre examinateur s'encastrer tête la première dans une bloc de pierre qui appartenait autre-fois à la façade d'un bâtiment. Ce dernier vola littéralement en éclat sous la violence du choc. Je perdis l'équilibre sur le coup, cessant mon assaut dans sa lancée pour lourdement m'écraser sur le sable. La douleur et la fatigue formait un paquetage assez pesant que mes épaules n'étaient plus en mesure de supporter. Haletant, je tentais péniblement de me redresser, usant de ma seule main valide pour prendre appuie. Autour de moi le sable avait noirci sous l'influence des flammes. Un rapide coup d’œil en avant me permit de constater que ma contre attaque était une réussite. Le MIB était encore là, encastré dans le décor, mais inconscient.

-Si tu te voyais dans cette posture. T'as l'air aussi tocard qu'un chef d’œuvre de l'art moderne...

J'eus un léger sourire en coin avant de me laisser retomber sur le dos. J'aurais été d'autant plus fiers de moi si je m'en étais sortie en un seul morceau. En même temps je n'aurais jamais cru que les examinateur irait jusqu'à blesser aussi gravement un participant à l'épreuve. Si je n'avais pas été en mesure de passer outre une partie de son attaque, j'aurais été bon pour finir aux urgences dans un état critiques. Enfin, toujours fut-il que l'autre bande était certainement arrivé à destination pendant que je faisais diversion. J'avais au moins pour consolation de savoir que mon équipe était parvenue à accomplir la « mission ». Je me demandai par ailleurs s'ils iraient m'apporter des fleurs à l’hôpital. Les infirmières de Suna étaient-elles sexy ? Toutes ces questions me tiraillaient l'esprit. De quoi m'occuper jusqu'à ce que les secours viennent me récupérer. Cependant...

-Putain ! Mais qu'est-ce que vous foutez ici ?

Je manquai de sursauter en voyant leur tête entrées dans mon champ de vision. La team ? J'en revenais pas. Il me fallut quelques secondes pour digérer l'information avant de rapidement me redresser, faisant fit de la douleur durant un instant. Je leur lançai tour à tour des regards hallucinés, avant de m'attarder un instant sur le corps inconscient de notre examinateur. Si j'avais été capable de transpiré j'en aurai certainement laisser perler une le long de ma tempe.

-Vous... vous avez-vu ce qui s'est passé ?

La crise de panique. Il ne manquerait plus qu'ils soient au courant pour ma nature de Gogyou de feu. Je les voyais déjà sortir leur fourche pour tenter de me jeter dans un puits à défaut d'un brasier. L'histoire se répétait en boucle, cela finissait toujours de la même façon. L'histoire de Makka ne m'avait vraiment pas facilité la vie. Autant je me moquai d'être recalé à l'examen, autant je tenais à garder ma nature secrète.

-Vous avez-vu ça ? Ce coup de chance ! Son attaque m'a frôlée. Il m'a vraiment manquée de peu. En tout cas on pourra dire que notre dernière étreinte aura été torride !

J'émis un rire jaune avant que la douleur parviennent finalement à me rappeler à l'ordre. J'étirai une grimace avant de plier les genoux à terre. Non, la vérité étant qu'il ne m'avait pas, mais absolument pas manqué. Le mal m'élançait depuis toute la partie gauche de mon dos jusqu'à arriver au niveau de mon thorax en passant par les côtes. Maintenant que le feu de l'action était passé, je n'avais plus mon chakra ni l'adrénaline pour me maintenir debout. Il m'était probablement impossible de marcher jusqu'à la prochaine épreuve. Je pestai intérieurement contre ma personne. Moi qui aurait valu paraître cool jusqu'au bout, je me retrouvais à ployer l'échine devant eux.

-Bon, ben je crois que vous allez pouvoir continuer sans-moi, mais je vous en prit ne pleurer pas. Je suis sur que vous arriverez à vous débrouiller.

A cet instant je sentis une chaleur plutôt agréable me parcourir le dos. Je tournais brièvement la tête pour m’apercevoir que l'autre rouquin penché sur-moi. C'était du chakra médical. Je le reconnaissais.

-Ainsi donc c'est ça ta spécialité ? Décidément j'ai eu tort de croire que vous pourriez vous passer de moi.

J'eus un petit rire faible. Après avoir reçu les premiers soin Hizoka me présenta ses épaules pour me soutenir et ensemble nous rejoignîmes la tour.

Décidément. On trouvait vraiment de tout dans cet examen....

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