Ordre de mission:

La tête sur l’oreiller et les yeux délibérément fermés, je cherchais le sommeil malgré la clarté qui régnait dans ma chambre. La matinée était bien avancée et pourtant je venais tout juste de rentrer chez moi afin d’essayer d’avoir un peu de repos. Une enquête que l’ANBU nous avait demandé de nous occuper nous avait gardés éveillés toute la nuit et une bonne partie de l’avant-midi. Heureusement que ça ne s’était pas éternisé, car j’ignorais si nous aurions été capable de tenir plus longtemps. Une fois l’enquête menée à bien, je retournai porter mon uniforme au QG et empruntai le passage secret menant jusqu’au Palais, d’où je sortis comme si de rien n’était. Enfin, ce n’était pas tout à fait exact puisqu’il me sembla que j’avais l’air un peu trop pressé de quitté le Palais alors que je n’avais que mon lit en tête. Aka peina à me suivre – pour une fois – jusqu’à l’appartement et je ne pris même pas la peine de me déshabiller avant de sauter dans mon lit. Et me voilà exténué dans mon lit sans pour autant être capable de m’assoupir.

Je sentais ma conscience s’éloigner, mon esprit s’embrumant par le sommeil qui était sur le point de m’emporter, lorsqu’un coup à la porte me ramena fermement à la réalité et annulait toute chance que j’avais eu de m’endormir. Il se passait des jours sans que personne ne vienne me voir et c’était LA journée que je ne voulais pas qu’on me dérange qu’on venait cogner à ma porte? De mauvaise humeur, je tempêtai jusqu’à la porte et l’ouvrit brusquement devant un membre masqué de l’ANBU. Pendant quelques secondes, mon sang se figea tandis que l’espace d’une seconde je pensais qu’on venait me quémander pour l’enquête que je venais tout juste de terminer, mais j’aurais dû mieux savoir. Ils ne prendraient pas la peine de briser ma couverture en venant directement chez moi pour tout ce qui avait attrait aux forces spéciales. Si ce n’était pas cela, c’était donc invariablement un ordre de mission. Je pris le morceau de papier et refermai la porte alors que je me dirigeais vers ma cafetière pour me faire l’un des rares cafés que je buvais. Deux missions de suite, sans à peine avoir pris le temps de me reposer, j’avais définitivement besoin de quelque chose pour me remonter.

Mettant également quelque chose de plus consistant dans mon estomac pour essayer de passer à travers la journée, je pris le chemin que je venais de faire en sens inverse il n’y avait même pas une heure et me dirigeai vers le Palais de l’Hokage. Cette fois-ci je ne bifurquai toutefois pas vers l’entrée du QG et allai plutôt vers les salles de briefing. C’était un chemin qui m’était beaucoup plus familier et je rentrai dans la salle que la convocation m’avait indiquée. Quelques secondes plus tard j’entendais la porte s’ouvrir de nouveau et une silhouette familière s’asseyait sur la chaise à côté de moi. Senwashi-san était donc celui avec qui je ferais ma prochaine mission. Un salut bref de la tête – accompagné de son côté de l’habituel repli du bras de son côté – et notre réunion commença. Cette dernière se retrouva être particulièrement courte : nous devions intercepter une groupe de bandits qui voulaient passer sur nos terres afin d’aller piller ailleurs. C’était notre devoir que même s’ils ne s’en prenaient pas à nos terres ce n’était pas le genre d’activité cautionné par le pays du Feu. Nous n’avions pas le temps de passer sur chacun des membres les uns après les autres, c’est pourquoi ils se contentèrent de nous avertir de leur nombre et de l’équilibre qui en résultait. Une salutation au shinobi qui nous avait briefé et nous partîmes en direction des Remparts. Suite à cela, nous piquerions directement vers le Nord avec une légère inclinaison vers l’Ouest, en direction de Ki no Kuni. Dans le meilleur des cas, nous devions les rattraper tandis qu’ils étaient encore sur le territoire de Hi.

- Et bien, Senwashi-san, on peut dire qu’on ne s’ennuie jamais avec toi!

J'essayai de cacher ma fatigue derrière une énergie que j'étais loin d'avoir et cette remarque, qui ne pouvait cependant être plus vraie. La dernière fois que nous étions partis en mission en sa compagnie nous étions également tombés sur une troupe avec l’avantage du nombre que nous avions dû nous farcir. Aujourd’hui c’était encore le cas, même qu’ils étaient encore plus que lors de la mission précédente. Ils étaient quatre et j’avais trouvé cela un bon challenge pour notre groupe, maintenant nous ne savions même pas combien ils étaient réellement. Tout ce que nous savions c’était que leur nombre était important, la raison pour quoi ils étaient apparus sur notre radar d’ailleurs. Après quelques minutes de marche je lui donnai rendez-vous aux Remparts quelques minutes plus tard afin qu’il puisse aller chercher quelques effets personnels qui pourraient nous être pratique pour la mission. Pour ma part, j’avais pris l’habitude de tout prendre avec moi dès mon départ de l’appartement – je trouvais que c’était plus efficace de la sorte – je pris donc immédiatement le chemin vers les Remparts, où j’attendis l’homme ailé.

J’étais en train de lire paisiblement mon Konoha News lorsqu’on vint cogner à ma porte. Déposant alors le journal ainsi que la tasse de café que je tenais de l’autre main puis je me diriger vers la porte. J’ouvris la porte à une jeune, à peine plus vieux que… Takeo-kun je dirais. Il avait des cheveux noir hérissé sur la tête, le bandeau frontal passer de biais sur son visage de façon à dissimuler l’un de ses yeux, l’autre étant bleu comme l’océan. Il avait aussi une sucette à la bouche, avec laquelle il ne cessait de s’amuser. Il avait toutefois un air non chalant qui me ferma aussitôt au personnage. Voyant probablement mon non-verbal parlé pour moi, il se contenta de me tendre le parchemin roulé puis disparu avec un shunshin. Je refermai sèchement la porte puis essayai de reprendre contenance alors que je déroulais le parchemin. Sans grande surprise, il s’agissait d’une convocation de mission. Je terminai alors mon café rapidement mon café puis me rendis m’habillé pour ma mission. Je fis un tour au petit coin puis je montai sur le toit pour y décollai avec la Palais de l’Hokage comme destination.

Lorsque j’arrivais sur place, je me dirigeai aussitôt vers les salles de briefing. Je repérai la mienne puis y entrai sans délais. Je reconnu aussitôt mon coéquipier principalement au ninken qui reposait à ses pieds, trouvant ironique que je pensais justement à lui il y avait à peine une demi-heure. Lorsque je m’assis, j’adressai un bref hochement de tête auquel Takeo répondit après les quelques millièmes de secondes lorsqu’il me reconnut. Ne perdant pas plus de temps, le shinobi en charge débuta le briefing. Notre cible était un groupe de bandits qui se dirigeait sur notre territoire, espérant apparemment se rendre à Ki no Kuni. Là où les choses se corsaient un peu était dans leur nombre. Il ne pouvait nous confirmer le nombre exact de brigands, leur nombre dépassant au moins la dizaine. Eh bien, celle-là ne serait pas de tout repos. Remerciant alors l’aîné, nous étions sur notre départ lorsque celui-ci m’interpella spécifiquement. Il nous avertit de rapidement sceller cette affaire puisqu’une mission autre m’attendrait à mon retour. Le remerciant d’un simple hochement de tête, je rejoins finalement Takeo-kun et Akamori qui attendait à la porte de la salle. Je répondis d’un simple sourire à la remarque de l’Inuzuka alors que nous sortions du Palais. Une fois descendu les marches, Takeo-kun proposa de se donner rendez-vous aux Remparts dans quelques minutes, le temps que chacun nous terminions nos préparatifs respectifs.

- Pour ma part, j’ai déjà tout ce qu’il me faut.

Il en était de même pour Takeo-kun, alors nous nous dirigeâmes tous les trois en directions de la Grande Porte puis, une fois la paperasse remplie, nous prîmes comme convenue la direction du Nord avec une légère bifurcation vers la droite. Le début du voyage se fit dans le silence, chacun concentré dans notre mission. Pour ma part, j’essayais de me souvenir de la disposition de la région telle que vue sur la carte. Une forêt assez dense longeait une partie de la frontière alors que l’autre partie était partie intégrante d’une chaîne de montagne qui s’étendait jusqu’au Lac Sennyo, à la bordure d’Ame no Kuni. Nous pouvions assurément tirer profit soit de l’un, soit de l’autre. Je demandais alors l’avis de Takeo-kun.

- La route risque de ne pas être bien longue, nous devrions donc déjà établir une stratégie face à l’ennemi. Les prenons-nous par surprise dans la forêt? Ou alors nous pourrins aussi tiré profit des montagnes.

J’avais entendu dire que le Clan Inuzuka excellait en ce qui attrayait aux traques, la raison pour laquelle il menait cette mission après tout. J’espérais pouvoir bénéficier de son expérience et même apprendre de celle-ci. Nous n’arrêtâmes en aucun cas la cadence et nous pûmes rapidement voir le Mont Mori s’élever à l’horizon.

Tout comme moi, le Gekei avait tout prévu et nous pûmes donc partir vers le Nord sans attendre un instant de plus. Chaque minute les rapprochait de Ki no Kuni et nous devions coûte que coûte les empêcher de s’y rendre. Après le cataclysme qui l’avait frappé, le pays du Bois ne serait pas capable de se défendre contre un si grand nombre de brigands et tous les efforts de reconstruction auront été en vain. Non, nous devions nous rendre là au plus vite. Heureusement, je savais qu’en compagnie du Gekei je n’aurai pas besoin de ménager ma vitesse, qui normalement aurait tôt fait de distancer n’importe qui d’autre que Senwashi-san. Le Gekei avait des ailes puissantes et j’avais pu voir par le passé leur efficacité donc nous nous mîmes d’un commun accord pour y aller dans le champignon.

Les premières heures du voyage furent silencieuses, je n’étais pas vraiment du genre bavard en mission. Rencontrez moi n’importe où dans l’enceinte de la ville je suis le mec le plus chaleureux du village, mais une fois que j’avais commencé une mission c’était elle qui prenait toute la place dans mon esprit. Ce fut même l’homme-oiseau qui me tira de mes pensées, me demandant s’il n’était pas mieux d’établir un plan d’action au préalable. Je pesai l’idée quelques secondes avant de venir à la conclusion qu’il serait effectivement une bonne idée de décider un peu à l’avance comment nous y prendrions. Déjà Senwashi-san proposait quelques idées, y allant de l’avant avec des guets-apens soit dans la forêt ou dans la montagne. Repassant rapidement la géographie du coin en mémoire, ils étaient probablement sortis de la San’rin Maboroshi; ils nous étaient donc impossible de les prendre de court là. Restaient le mont Mori ou la San’rin Seika où nous pouvions nous rendre avant qu’ils ne quittent notre territoire. Je fis rapidement mon choix et convint d’une procédure avec le Gekei.

- Bien vu, Senwashi-san. Les forêts sont une bonne idée, mais les montagnes nous donneraient une meilleure couverture. Ils n’auront pas le choix de passer par le Mont Mori s’ils veulent se rendre jusqu’à Ki et cela nous donne un avantage sur eux. De plus, je préfère les prendre le plus loin de la frontière possible si jamais nous rencontrons un peu plus de résistance que prévu et que nous devions étendre le combat.

Pas que je n’aie pas confiance en nos capacités, mais ils étaient plus qu’une dizaine et nous étions trois. Qui plus est, nous n’avions pas la moindre idée de l’étendue de leur puissance. Je ne redoutais pas des mercenaires shinobis – ces Nukenins qui vendaient leur service aux plus offrant – mais nous pouvions parfois être surpris parce que seul le corps était capable d’accomplir. C’était pour tout ça que je ne voulais pas prendre de chance et leur tomber dessus à la première occasion au Mont Mori. Si jamais nous avions une mauvaise surprise, nous pourrions toujours nous replier et les embusquer une fois de plus dans les forêts. Après tout, Hi no Kuni était mon terrain de jeu depuis ma jeunesse et je ne doutais pas que le Gekei avait vu du bout de pays lui aussi, cela nous donnait l’avantage du terrain envers ces bandits de Ta.

Le restant du voyage fut un peu plus animé tandis que nous discutions de tous les détails et approches que nous pouvions prendre avec notre embuscade. Il fallait prévoir plusieurs stratégies différentes puisque nous ne savions pas encore de quoi ils étaient capables. Si nous n’étions pas certains d’utiliser chacun des plans que nous concoctions, c’était tout de même un excellent exercice stratégique qui n’était jamais de refus pour un shinobi, aussi expérimenté soit-il. Le temps de le dire et nous étions rendus au pied de l’immense chaîne de montagnes où trônait le mont Mori. La première chose que je fis sur les lieux fut de renifler les alentours afin de voir si nous n’étions pas trop tard. Heureusement, je ne sentais nulle part la trace de leur passage, cela voulait donc dire qu’ils ne s’étaient pas rendus jusqu’ici. Je notifiai aussitôt le Gekei, qui hocha de la tête. Cela nous laissait amplement le temps de nous préparer. Le soleil commençait à se coucher et j’étais prêt à parier qu’ils profiteraient de l’obscurité pour essayer de passer inaperçus. C’était sans compter la vue perçant de Senwashi et notre odorat expérimenté.

- Le Soleil est sur le point de tomber, mais je dirais que nous avons encore quelques heures avant qu’il ne fasse noir, dis-je en levant le regard vers le ciel. Allons prendre nos positions et attendons-les, je mettrais ma main au feu que nous allons bientôt avoir des nouvelles d’eux.

Au moment même où je disais ces mots, une odeur âcre que je reconnaissais comme le mélange de crasse et de sueur humaine me parvint aux narines, me faisant immédiatement plisser le nez de dégoût. C’était les bandits, il n’y avait pas de doute. À sentir la puissance de l’odeur ils étaient encore loin, mais cela ne faisait plus aucun doute qu’ils ne comptaient pas s’arrêter pour la nuit même en pleine montagne. En plus d’être malodorants ils n’étaient pas brillants. Qui se promenait en pleine nuit dans un terrain aussi irrégulier qu’une montagne? Enfin, ce n’était pas moi qui allais m’en plaindre; cela nous rendait la tâche que plus facile.

- Je les sens, ils sont sur leur approche. À plus tard, Senwashi-san!

Je lui souhaitai bonne chance pour le combat qui s’en venait puis pris la direction que nous avions convenu que j’allais prendre alors qu’Akamori allait prendre son poste lui aussi. Le Gekei prit finalement son envol et alla sur son perchoir d’où il pourrait les voir arriver. Un peu de patience sera de mise, mais ils finiront par arriver et là nous leur montrerons que des racailles leur genre ne sont pas les bienvenus sur les terres d’Hi no Kuni.

Il ne nous fallut pas beaucoup de temps pour traverser la mince plaine qui nous séparait du Mont Mori. Takeo-kun fit une brève inspection des alentours, constatant que nous étions les premiers à passer ici. C’était donc parfait pour nous qui voulions leur tendre un piège. Nous en avions discuté assez longuement, mais l’Inuzuka choisi finalement le terrain irrégulier de la montagne comme terrain de chasse. Voyant alors que le Soleil s’approchait de l’horizon, Takeo-kun nous envoya chacun à nos postes respectifs, comme convenu. Nous avions décidé de profiter nous aussi du couvert de la nuit et je partis donc immédiatement vers les montagnes si je voulais être en position. Saluant donc une dernière fois l’Inuzuka, je m’envolai dans les airs pour aussitôt prendre ma forme d’aigle. Je me dirigeais donc vers le sommet de la montagne, puis, une fois perché à une bonne altitude, je me mis à la recherche des fauteurs de troubles.

Je devais tout de même me concentrer avec ma vue perçante pour mieux voir. La nuit rendait les choses plus difficiles, mais pas impossible. Si je me concentrais assez, je pouvais utiliser les jeux de lumière crées par la lune pour mieux distinguer les choses. Sous ma forme d’aigle, non seulement n’avais-je pas besoin d’utiliser du chakra pour faire ma technique, mais j’avais en plus les deux yeux, ce qui me donnait évidemment un avantage. Je n’aurais toutefois pas dis non à l’odorat d’un Inuzuka, qui à ma connaissance restait le moyen de détection le plus efficace de tous. Je vis soudainement des ombres se dresser sur la paroi blanche de lumière. Voyant là le signale de passer à l’action, je repris alors forme humaine pour ensuite me concentrer quelques secondes. J’effectuai alors la série de mudra apprise de de Satochi-san puis me multipliai en cinq copies conforme de moi faisant un total de six Senwashis. N’ayant même pas besoin de formuler aucun ordre, nous fonçâmes tous les six comme une seule et même personne vers le troupeau qui n’attendait que d’être happé. Je ne m’attendis toutefois pas à la réaction aussi rapide des brigands.

Après les deux premiers enlèvements, ils se mirent tous à se disperser tout en gardant la même direction générale. Un autre fut happé par un clone avant que je mette finalement la main sur l’un d’eux. Aussitôt les serres de mes mains agripper à ses épaules, je l’amener avec moi dans les airs. Réalisant alors le sort qui l’attendait, il se mit à implorer le pardon, mais il était trop tard. Je le relâchai finalement de son étreinte pour le sentir s’agripper à ma jambe, pleurant maintenant son pardon au lieu de le crier. Je ne ressentais toutefois pas le moindre remords pour un bandit qui allait profiter d’un pays justement dans le besoin. Je lui donnai un coup de pied de mon autre jambe, puis un autre pour finalement le faire lâcher prise dans un cri d’horreur. N’attendant pas une seconde de plus, j’activai mon œil d’aigle puis je me mis à la recherche des fuyards. Je les trouvai si dirigeant, comme nous l’avions prévu, vers la forêt. Ils y trouveraient toutefois un genre de surprise qui les attendait à l’orée de la forêt.

- *Laissez-m’en au moins un*, me dis-je en fonçant dans leur directions, ne voulant pas laisser tous le plaisir à Takeo-kun et à Akamori.

Nous séparant du Gekei, nous grimpâmes le long de la falaise du mont en cherchant le meilleur endroit d’où je pourrais les sentir arriver. Je m’arrêtai bien çà et là dans mon ascension alors que je pensais avoir trouvé l’endroit idéal, mais finalement c’est un peu plus en hauteur que je trouvais le coin parfait. D’ici, les différents vents m’apportaient des effluves de partout dans la plaine, mais je concentrai mon attention sur ce qui me venait du Nord, près de l’Anshin. Il ne fallait pas être un génie pour déduire qu’ils suivraient sans aucun doute le cours d’eau pour se guider, eux qui n’étaient sûrement pas familiers avec la géographie d’Hi. Le cours d’eau rendait leur odeur plus difficile à percevoir –ceux-ci étant le fléau des chiens pisteurs – leur grand nombre avait été ce qui les avait trahis. Il fallait avoir le nez bouché et pas qu’un peu pour ne pas sentir une telle troupe!

Au garde-à-vous, Aka et moi attendions que les hommes arrivent suffisamment près pour que nous mettions notre plan à exécution, que nous avions eu amplement le temps de peaufiner. Au fur et à mesure qu’ils approchaient, leur odeur devenait de plus en plus forte. Sérieusement, cela faisait combien de jours qu’ils ne s’étaient pas lavés? Avec le temps je n’étais plus déphasé par les odeurs nauséabondes que recelaient notre monde, mais je ne pouvais m’empêcher de froisser le nez à chaque nouvelle odeur désagréable que je sentais. Lorsque je fus certain qu’ils étaient à proximité, leur odeur frôlant l’insupportable, je me levais de mon poste et après quelques jeux d’ombre sur la montagne – nous devions remercier la Lune qui nous éclairait de tout son éclat en cette nuit sans nuages – je fis comprendre à Senwashi-san que nous passion à la prochaine étape. J’avais fait la reconnaissance, c’était son tour de faire l’avant-garde. Faisant confiance à l’homme-oiseau, je ne jetai pas un coup d’œil vers l’arrière tandis que j’allais préparer la prochaine étape de notre plan. Vous ne pensiez tout de même pas que je laissais mon coéquipier avoir tout le plaisir, n’est-ce pas?

Le terrain escarpé de la montagne rendit le chemin un peu plus difficile que je ne l’avais prévu, mais nous arrivâmes finalement à traverser les montagnes pour plonger dans la forêt qui avait poussée sur l’autre versant. Sans attendre un instant, nous allâmes nous cacher dans les branches à peine quelques mètres à l’intérieur des bois. Si jamais il y en avait quelques-uns parmi les brigands qui arrivaient à sortir des montagnes, nous allions nous assurer qu’ils ne se rendraient pas plus loin. L’attente fut moins longue que je l’aurais cru – avais-je été si lent à travers les montagnes ou c’était eux qui les avaient traversées à toute allure? – mais au final ce n’était pas moi qui allais m’en plaindre. En plus de leur odeur, je parvins même à voir quelques ombres se ruer vers le couvert des arbres sans se douter de ce qui se cachait sous ce même couvert. J’attendis qu’un ou deux d’entre eux de passent en-dessous de nous pour tomber en plein milieu du groupe. Tombant sur l’un des bandits, la surprise me permis de profiter de la surprise pour lui dévisser la tête d’un coup sec faisant résonner un craquement sinistre dans la forêt. Ce fut le signal pour qu’Aka se joigne à moi, sautant à la gorge d’un des bandits en contrebas et annonçant officiellement le début de la deuxième et dernière partie de notre plan.

Lâchant la tête de ma première victime, j’enflammai mes poings en quelques secondes et n’attendit pas que la peur ne quitte leur regard pour enfoncer mes poings dans le premier à portée de frappe. Un, deux, trois, quatre; après quatre coups un autre bandit tombait au sol, le corps parsemés de plaques de chair brûlés et même fondus à quelques endroits. J’enlignais le prochain lorsqu’ils sortirent finalement de leur torpeur et commencèrent organiser leur défense. Ils étaient incapables d’émettre le moindre chakra, mais ils n’étaient pas des amateurs pour autant. Leur rassemblement nous avait également permis de nous rassembler de notre côté, juste à temps avant de voir trois d’entre eux s’avancer vers nous. Alors ils voulaient essayer de nous essouffler, ils voulaient faire un combat d’usure? Nous allions leur montre la résilience des shinobis. Nullement impressionnés, nous nous élançâmes sur eux et déchaînâmes la fureur de nos coups sur les hommes. Je terminai le coup d’un coup de pied circulaire que je sentis connecter au moins deux fois. Les cris venant des deux différents brûlés me le confirmèrent et je pris un peu de recul pour voir l'étendue de mes dégâts. Ils étaient amochés, brulés, mais pas hors combat. Je devais remédier à la situation.

À peine avais-je mis deux bandits temporairement en arrière-plan, déjà deux autres bandits venaient prendre leur place pour ne pas que je les achève. Un sourire carnassier apparut sur mes lèves tandis que je pensais qu'ils ne faisaient que retarder l'inévitable, que leur tour viendrait eux aussi même s'ils devaient être les derniers à y passer. Ce faisant, je maudis leur nombre à travers mes dents et ce n’est qu’à cet instant que j’y portai réellement attention, remarquant pour la première leur nombre de bandits qui étaient traversés des montagnes : il restait encore six ou sept bandits en comptant les deux que je venais de faire reculer. Je n’allais pas me dégonfler devant eux, mais j’espérais tout de même que le Gekei n’arrive bientôt. Je n'allais toutefois pas l'attendre avant d'y retourner et plongeai en plein dans la mêlée.

Je volai à une vitesse modéré, cherchant d’abord le restants de bandits avant de m’élancer sur eux. Je vis les derniers entrer dans la forêt, exactement comme prévu. Les Inuzukas allaient leur tomber dessus dans peu de temps, me laissant le temps de venir en renfort. Je reçu alors les informations d’un clone qui avait réussi à les suivre jusque dans la forêt pour être dissiper par un coup d’épée inattendue. Je rappelai alors les quatre autres, confirmant ainsi la mort de trois autres bandits pour un total de quatre au total. Une majorité avait toutefois franchi le couvert de la forêt si je me fiais à mes différents rapports. Je devais me dépêcher et me porter au support de Takeo-kun. Je filai à toute vitesse vers la dernière position connue des bandits puis plongeai à mon tour dans la forêt.

Je volai environ trois cents mètres avant de finalement voir au loin Takeo-kun et Akamori faisait face à encore cinq bandits en état de combattre, deux étant blessés et trois autres déjà au tapis. Je les vis chargé le groupe se survivant à l’unisson, dégainant alors tous leurs sabres en formant une ligne défensive pour contrer les deux Inuzukas. Je n’attendis pas qu’ils soient dans le pétrin avant d’intervenir et volai donc à leur support. J’y allai d’une de mes techniques classique : le drop-kick. Joignant mes deux pieds ensemble, je les transformai tous les eux en serres pour tomber du haut des airs sur le brigand resté aux chevets des blessés pour lui écraser la tête sur le sol, lui éclatant le crâne dans une explosion de sang et cervelles. Tirant des cris d'effroi aux deux encore au sol, je m’en pris aussitôt au premier, transformant mes mains en serres, je saisi le bandit par le cou puis le soulevai de terre. Je le ruai ensuite de coups de griffes puis je le jetai finalement avec force au sol. Mes mains reprenant aussitôt leur forme humaine, j’exécutai rapidement les mudras me permettant de faire apparaître mes oiseaux de vents. Je les envoyai sans hésitation sur le deuxième bandits, qui n'avait malheureusement pas couvert une très longue distance, étant donné son état dans lequel il était. Ils lui tranchèrent les jambes, le jetant pathétiquement au sol. Rampant toujours pour sa vie je bondi sur lui d’un seul battement d’aile puis lui écrasai lui aussi la tête dans le sol. Je levai alors les yeux pour voir où ils en étaient de leur côté.

Ils avaient eux aussi terminé avec le restant des bandits, sans grande surprise. Je regardai alors autour de moi constater le massacre que nous venions de causer. Je comptais dix corps ici, ce qui faisait quatorze au total si je comptais les quatre que nous avions éliminés dans les montagnes. Pratiquement une quinzaine de pillard qui allait profiter du malheur des autres. C’était plus que pathétique. Malgré cela, je jugeais qu’il méritait tout de même une sépulture. Ce serait un manque de respect pour la Nature de laisser ces corps ainsi et j’en fis donc part à Takeo-kun.

- Que faisons-nous avec les corps, Takeo-kun. Nous devrions les enterrer selon moi. Il faudrait par contre garder un morceau de chacun, autant que l’idée puisse me dégouté, pour prouver que nous les avons bel et bien éliminés. Qu'en penses-tu?

L’idée de récolté une preuve de décès me dégoutait, mais il était toutefois probablement mieux ainsi si nous voulions authentifiés leurs morts. Nous ne pouvions toutefois rien faire pour les quatre en montagne, qui prendrait probablement des heures à trouver. Un temps que nous pouvions investir ailleurs, surtout que j’étais attendu au village.

Sans aucune crainte, je fonçais vers le nouveau trio qui faisait un semblant de mur devant moi. Ce n’était pas mon premier combat à désavantage numérique, d’autant plus que j’avais Aka avec moi. Ensemble, peu importe la situation, nous arrivions toujours à nous en sortir. Cette nuit ne serait pas différent. Prenant la direction des hommes, je sentis une nouvelle énergie envahir mon corps. Je n’avais aucune pitié à les réduire en bouillie. Il arrivait parfois que nous les ramenions au village, mais ces truands ne méritaient même pas un jugement quelconque. Pour ceux qui ont semés la ruine sur leur passage, aucun autre sort ne les attend que celui de la mort. Déjà plusieurs d’entre eux étaient passés de vie à trépas, cela ne serait pas long que les autres iraient les rejoindre. Avec cette énergie bestiale qui coulait à travers mon corps, cette envie meurtrière n’était qu’accentuée. Comme je m’en étais douté, ils n’étaient pas des Nukenins, qui auraient corsés les choses, mais de simples bandits de grands chemins que le nombre rendaient difficiles à contenir. Heureusement, deux shinobis de hauts niveaux étaient amplement suffisant pour contrôler la menace.

Sans aucune hésitation, je commençai à tourner sur moi-même et accumulai de la vitesse jusqu’à ne plus être capable de voir le monde autour de moi. Ce n’était pas pour autant que je ne savais pas ce que je faisais, au contraire. Fermant les yeux, je commençai à me fier à mon odorat pour voir autour de moi et surtout pour repérer le bandit le plus proche. Je ne lui laissai pas le temps de comprendre ce qui se passerait ensuite – cela n’aurait rien changé, aucune de ses défenses auraient pu l’aider contre l’assaut d’un Inuzuka – et continuai d’avancer directement vers lui. Mes griffes touchèrent leur cible, lacérant à répétition l’homme qui commença aussitôt à hurler de douleur. Ces cris se terminèrent toutefois dans un gargouillis mouillé alors qu’il s’écroulait au sol, un trou béant dans ce qui était son flanc lui assurant une mort imminente. Je rouvris les yeux pour voir les dégâts que j’avais causés, mais aussi pour m’assurer que cette fois-ci s’en était bien fini de lui. Alors là, pas de doute possible. Reportant mon attention sur le combat, je vis Aka qui n’avais pas lésiné et qui était par-dessus un bandit, la mâchoire très près de son cou.

- Aka!

Entendant son nom, ce dernier comprit aussitôt le signal et attrapa le collet du criminel au lieu de sa jugulaire et l’envoya valser dans les airs d’un puissant mouvement de la tête. Pendant ce temps, je m’étais rapproché d’eux et avait sauté dans les airs au même moment que le bandit s’était envolé, nous nous croisâmes donc en plein ciel. C’était exactement que je voulais. Prenant un grand élan, j’étampai sans ménagement mon poing sur la joue de l’homme et en profitai pour le propulsai vers d’où il venait. Son corps s’écrasa au sol avec certains membres dans des angles normalement impossibles; je n’avais pas besoin d’aller vérifier son état, celui-là. Retombant au sol, je pivotai pour faire au troisième bandit dont la mine s’était déconfite en voyant le traitement que ses compères avaient subi. C’est alors qu’un deuxième homme apparut devant lui, l’arme levé devant lui. Bordel, ils étaient combien à la fin?

À la vue de son confrère, notre bandit reprit confiance en lui et reprit une position offensive. Pendant qu’il reprenait contenance, j’essayais de regarder derrière eux pour voir combien de vermines il nous restait à éradiquer. Au même moment, un ombre s’abattit sur le groupe derrière le mien et je sus immédiatement que je n’avais aucune raison de m’inquiéter. Pour la première fois de cette rencontre – non c’était faux, c’était la deuxième fois – j’étais impressionné par ces hommes. Sans aucun doute qu’ils savaient leur mort inévitable et cela ne les empêchait de foncer vers l’arme levée dans une dernière tentative d’offensive. Ceux-là avaient du cran, je le reconnaissais. L’un d’entre eux se lançant sur moi, j’évitai habilement le coup en utilisant un courant d’air puis utilisai le même courant d’air que je concentrai dans ma paume afin de lui lancer une boule de chakra de vent ultra condensée en plein sous l’aisselle. Sans la moindre trace de résistance, la balle traversa la chair de l’homme et poursuivit sa trajectoire, un véritable projectile mortel insatiable, à l’intérieur de son torse pour ressortir sous son autre aisselle. La boule verdâtre continua quelques centimètres avant de se dissiper dans l’air ambiant. Un de plus dont le sort n’avait pas besoin d’être remis en cause.

Enfin, c’était au tour du dernier bandit. Je considérais les autres comme déjà supprimés, faisant confiance à Senwashi-san, alors mon attention se riva sur lui. Il faisait un peu moins le fier que tout à l’heure, mais on voyait toujours dans son regard qu’il n’abandonnerait pas le combat pour autant. Qui aurait cru que parmi eux se trouvait un combattant, un vrai. Je soupirai légèrement, déçu de devoir réduire son existence au néant, mais je savais qu’il ne pouvait en être autrement. Lui irait de toute ses forces alors j’en ferais de même. Sentant l’énergie réconfortante de mon ninken m’envahir, je me lançai sur lui griffes vers l’avant et les enfoncèrent dans l’homme, malgré la douleur que je ressentis sur les bras au même instant. Je devinais facilement la provenance d’une telle douleur, mais pour l’instant c’était sans importance. Je continuai de frapper le bandit de mes griffes, m’enfonçant de plus en plus profond dans l’homme. Dans ma furie, rien n’y échappa. Lorsque je redéposai mes bras à mes côtés ceux-ci dégoulinaient du sang de mes blessures, mais également de celles de mon adversaire, qui était beaucoup plus mal en point que moi. Défiguré par mes griffes, la partie supérieure de son torse et ses bras étaient eux aussi parsemés de lacérations sanglantes. Un souffle rauque sortait néanmoins de l’homme qui n’avait toujours pas abandonné la vie et Aka s’occupa rapidement d’abréger ses souffrances. Avec cela s’en était fini des bandits, c’était mission accomplie.

Immobile, n’osant pas bouger les bras pour que la douleur ne s’intensifie pas, je reprenais mon souffle de cet affrontement qui m’avait sapé de mon énergie et d’une bonne réserve de chakra. Leur nombre m’avait forcé à utiliser les arts shinobis et je ne le regrettais nullement, sans cela je n’aurais certainement pas passé à travers une demi-douzaine de personnes comme je venais de le faire. Enfin, dis comme cela paraissait si facile, laissez-moi vous confirmer qu’il en était autrement! J’étais dans mes pensées, encore à moitié dans la frénésie du combat, lorsque la voix du Gekei retentit et me ramena à la réalité. Je secouai la tête et tournai le regard vers lui alors que ce dernier demandait ce que nous faisions avec les corps, étant d’avis de les enterrer après avoir pris des preuves de notre acte.

- Effectivement et cela serait aussi la moindre des choses de leur offrir la moindre des sépultures. Plutôt que de les enterrer, cependant, utilisons la montagne non loin et recouvrons-les de pierres.

Honnêtement, je n’avais plus d’énergie pour quoi que ce soit, mais Senwashi-san avait raison, nous ne pouvions pas simplement laisser ces corps pourrir ainsi. Avant de retourner à Konoha, nous nous attelâmes donc à cette morbide tâche. Nous les alignâmes au pied d’un arbre puis travaillâmes à la chaîne pour les enterrer, non sans avoir préalablement rassembler notre macabre butin. Le Gekei allait chercher des rochers et je les plaçais autour des hommes jusqu’à ce que nous les recouvrions entièrement. Cela avait été ardu et fatiguant, mais au moins nous ne salissions pas la forêt. Regardant l’homme-oiseau, je l’implorai de prendre un peu de repos.

- Dis, on ne pourrait pas faire une petite sieste avant de repartir pour Konoha? Je suis complètement vidé et suis même prêt à dormir dans les arbres, ici et maintenant!

La journée s’était mal commencée pour moi et nous avions voyagé à bride abattue pour se rendre le plus rapidement au Nord du pays. Sans prendre le temps de faire une sieste, nous avions attendu jusqu’en pleine nuit pour embusquer de bandits que cela avait pris beaucoup d’efforts à complètement éradiquer et nous étions allé jusqu’à leur faire une sépulture. Je pouvais vous assurer qu’il ne restait plus une goutte d’énergie dans mon corps et même si je ne le voulais je ne pouvais simplement pas faire le voyage du retour sans avoir fermer l’œil. La seule autre alternative que je voyais était de me faire porter par Senwashi-san, mais j’étais sous l’impression qu’aucun de nous trois n’était emballé par cette idée. J’étais le plus haut-gradé de cette mission et techniquement celui en commande, mais je voulais tout de même savoir l’avis du Gekei.

Lorsque je levai les yeux sur Takeo, je vis pour la première fois le côté bestiale de l’Inuzuka qui n’avait rien relâcher contre ces mécréants. Il avait les bras et le visage recouvert du sang de ses ennemis ainsi que du sien aussi. Il possédait sans l’ombre d’un doute une puissance offensive immense, mais il n’avait aucune défense pour se couvrir une fois dans la mêlée. Il secoua la tête pour se sortir de sa torpeur puis posa les yeux sur moi, le regard vide de fatigue. Il y eu toutefois une petite étincelle dans ses yeux, comme s’il sortait pour de bon de sa torpeur. Il était du même avis que moi, suggérant de les ensevelir sous des roches plutôt que de creuser des tombes. C’était effectivement moins forçant. Je m’envolai donc à la recherche de rochers pendant que l’Inuzuka alignait les corps et ramassait les preuves. La lueur commençait à peine à émaner de l’horizon lorsque nous finîmes notre tâche. J’étais prêt à repartir lorsque Takeo demanda à faire une sieste avant de repartir, ne tenant plus debout. Je devais admettre que je n’étais pas au top de ma forme non plus. Une sieste ne me ferais pas de tord en repensant.

- Oui, tu as raison. Fermons l’œil un peu avant de reprendre la route.

Nous fîmes exactement comme il le suggéra, quoi qu’il avait plutôt dis cela à la blague. Je pris ma forme d’aigle puis je m’installai entre deux branches pour y trouver le sommeil. Je ne dormis qu’un maigre trois heures avant de finalement me réveiller, le premier apparemment voyant Takeo et Akamori encore bien endormi. Je pris alors mon envol puis je glatis du haut des cieux, réveillant probablement mon compagnon tel le coq au matin. Sans attendre bien longtemps, je vis les branches en bas bouger et piquai donc en direction du duo de roupilleurs, cirant de nouveaux tout en gardant ma vitesse de descente pour planer à toute vitesse à la cime des arbres. Je pouvais voir les branches en dessous de moi bouger elles-aussi, signe qu’ils avaient compris le signal. Je passai tout le voyage du retour sous ma forme d’aigle, me cherchant quelque chose à manger. J’avais heureusement une vue perçante pour m’aider avec ça. Je n’en étais pas à ma première chasse tout de même. Je n’eu toutefois pas besoin de celle-ci pour trouver ma cible, repérant une hirondelle qui s’éleva de la forêt comme si elle s’offrait à moi. N’hésitant pas une seule seconde, je fondis sur ma cible qui tenta toute de même de s’échapper lorsqu’elle me senti arriver, mais elle n’y put rien. Elle échappa à mes serres à deux reprises avant de finalement lui mettre la serre au cou. Presque instantanément, j’enfonçai ma deuxième serre dans son petit corps frêle alors que la première se resserrait sur son cou. Je m’envolai donc avec mon repas entre les griffes.

Je volai le peu de chemin qui nous restait à faire avant d’arriver à Konoha. Je l’accompagnai jusqu’au Rempart puis le laissai pénétrer dans le village alors que je reprenais de l’altitude, ma proie toujours avec moi. Je me trouvai un coin sur un escarpement rocheux puis dévorai le petit oiseau, ne laissant très peu de viande derrière moi. J’avais alors aussitôt repris la route pour Konoha encore une fois, pour y entrée et me diriger chez moi, où irais me cherche une fois le rapport de mission rendu au Palais.