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 Entre ironie et obligations [Oniri]

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Mamoru Azuni
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Message(#) Sujet: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyMer 11 Nov 2015 - 22:13

« Tout étranger, encore plus s'il s'agit d'un dirigeant, doit être en premier lieu traité avec respect. »
Art. II-VI

Les quartiers qu’on avait laissés au Raïkage et à sa délégation étaient larges, grands voire même spacieux pour certains. Homme simple, le chef des Nuages ne voyait dans ces appartements de simples endroits de travail et de repos. Qu’importe qu’ils eurent été frais, accompagnés de plusieurs salles de bains, que des paniers de fruits y soient déposés régulièrement : tant qu’il y avait un bureau et un lit, l’essentiel était présent.

Lorsque le Kadoria sentit comme un courant d’air caresser son visage dépassant presque sa fenêtre, il comprit qu’il s’était probablement déjà acclimaté de Suna et plus généralement du Pays du Vent. Une atmosphère chaude qu’il avait adoptée en à peine quelques jours, et c’était tant mieux. Mais il savait que bientôt, les nombreux Genins qui passeraient l’Examen ne seraient pas de cet avis. En milieu de journée, les cinquante degrés étaient largement dépassés avec un soleil côtoyant son paroxysme.

Chaque soir – ils n’étaient pas si nombreux en réalité – depuis qu’il avait reçu la confirmation de Saibogu Oniri, le dirigeant du village caché des Nuages se demandait si la kunoïchi passerait. Elle avait assuré qu’elle viendrait un début de soirée.

En tant qu’homme et diplomate, il se réservait le repas jusqu’à vingt heures, juste au cas-où. Puis si la Saibogu ne se montrait pas, passée cette heure, il mangeait et retournait travailler. Mais à presque sept heures du soir, un bruit sec se fit entendre. Et lorsque l’Ombre demanda à la personne d’entrer, il ne fut pas surpris d’y voir entrer une jeune femme.
    « Bonsoir, madame Saibogu. »
Celle qui s’appelait Oniri et qui était responsable de la sécurité à Suna avait à peine la vingtaine, mais plus que ses titres, c’était la droiture de son interlocuteur qui avait justifié un « madame » et non un « mademoiselle ».

L’homme s’était levé et s’était incliné. Une fois redressé, il montra de sa main gauche le bureau qu’il avait ici et une pièce voisine de la main droite, dans laquelle on pouvait apercevoir différents mets et bouteilles qui attendaient des consommateurs.
    « Cela peut paraître ironique que je vous invite alors que je suis en quelque-sorte votre hôte, mais nous pouvons si vous le voulez parler autour d’un apéritif puis d’un dîner… ou simplement nous contenter de nous asseoir à mon bureau. »
Saibogu Oniri était charmante, Sunajin, conseillère à la sécurité… tant d’aspects qui plaisaient à un homme qui ne plaçait cependant rien au-dessus de son travail et de l’intérêt des siens. Mais qu’importe ce qui surviendrait dans cette longue soirée, la jeune femme avait le choix de l’environnement où elle commencerait.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyJeu 12 Nov 2015 - 11:18

Qu'elle n'avait pas été ma surprise en apprenant que le Rokudaime Raikage souhaitait me rencontrer personnellement. Malgré toute la curiosité suscité par cette convocation je ne pus répondre à l'appel que trois jours plus tard. Depuis lors ma situation ne s'était toujours pas stabilisée, mais j'étais parvenue à remettre un peu d'ordre dans mon entourage en parvenant même à retrouver un semblant de normalité.

La veille, j'avais adressé un courrier à l'attention de l'Ombre de la Foudre afin de lui signaler ma venue à cette heure précise car étant toujours cantonnée aux sorties nocturnes depuis mon retour de Yuki. Notre rencontre ayant lieu dans sa résidence temporaire j'en venais a présumer que celle-ci n'était pas officiel. Moi qui avait perdue l'habitude de me maquiller n'eut d'autre choix que de me plier à cette convenance, ne serait-ce que pour cacher mon teint blême et ces énormes cernes qui témoignaient de trois longs mois d'insomnies.

Il était inconcevable que je paraisse en piteux état devant un haut dignitaire des Nuages, déjà que le notre cher Kazekage s'était appliqué à ruiner notre réputation au près de ce dernier. A présent il ne restait plus qu'à tenter de recoller les morceaux. Pour une fois j'avais pris soin de sceller mes deux pistolet dans un marque au niveau de ma hanche au lieu de les afficher clairement. Non pas que je puis douter des bonnes intentions de mon ôtes, seulement je n'allais jamais nulle part sans mes armes. Et puis sait-on jamais...

On m'invita entrer après que j'eus frappé à la porte. Le Rokudaime s'inclina devant-moi de façon à me saluer.. J'en fis de même pour le saluer avec tout le savoir faire qui m'était du.

-Mes respects Raikage-sama.

Malgré ma détermination à restée la plus neutre possible je ne pus qu'être surprise devant la suite de son invitation. Le sourcil surplombant mon unique œil valide se haussa, perplexe. Décidément cet homme agissait de façon assez inattendue.

Il y avait quelque semaine encore, j'aurais certainement refusé son offre pour me cantonner aux stricts minimum. J'apprenais cependant à relâcher la bride tout en sachant qu'il pourrait être mal vu de refuser ce fameux apéritif. En somme il s'agissait d'une autre forme de politique.

-Ce sera un honneur pour moi de siéger à votre table Raikage-sama, mais avant que nous commencions je tenais à exprimer mes sincères excuses au nom de tout Suna au sujet du comportement de notre Kazekage lors de votre première rencontre. Cette histoire a prit bien trop d'ampleur et nous vous garantissons que cela ne se reproduira plus tout en espérant que cela n'entachera nullement une éventuelle et futur cohésion entre nos deux patries.

Je m'inclinai à nouveau, tout aussi respectueuse que j'étais. A mon niveau je ne pouvais faire davantage, mais il faudrait tôt ou tard trouver une solution pour régler le problème qu'était Kioshi avant qu'il ne porte définitivement préjudice à Suna. Lui-même l'ignorait, mais je possédai certainement autant de contrôle que lui sur le village. Seulement cette influence cachée ne me permettait pas d'anticiper sur ses débordements.

Après quoi j'attendis que le Raikage m'invite à le suivre pour m'installer en face de lui autour d'une table sur laquelle reposait diverses victuailles.

-En dehors de cela pourriez-vous me dire ce que je fais exactement ici ? J'ose imaginer que ma présence n'est pas anodine.

Sa façon de gérer cette histoire avec Kioshi lui avait valut mon respect. Je tenais beaucoup au Yamada, mais fort était de constater que nous avions d'avantage besoin d'un homme de loi tel que Hôritsu plutôt que d'un nomade capricieux.
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Mamoru Azuni
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyJeu 12 Nov 2015 - 11:58

« Un shinobi doit rester maître de ses émotions. »
Art. I-V

Elle s’inclina, puis sembla presque surprise de l’invitation proposée par son homologue. Ce dernier comprenait, d’autant plus qu’elle semblait bien plus encrée dans son rôle que le Kazekage. Sérieuse, digne, polie et surtout responsable d’un des aspects les plus importants d’un village caché : Tsuhiro avait bien choisi la personne à qui s’adresser. Il se satisfaisait intérieurement d’avoir porté son choix sur dame Oniri plutôt que sur Saibogu Satoshi.

Ce fut au tour du Raïkage d’être quelque-peu étonné – bien qu’il ne le montrait pas et gardait sa neutralité accoutumée – des mots suivants. Elle s’excusait de ce qu’il s’était passé lors de cette première rencontre avec Yamada Kioshi. Sans hésitation, elle pointait l’affaire Seki Azar. Il était plutôt surprenant de voir une conseillère s’excuser presque au nom de tout son village pour le comportement de son supérieur hiérarchique direct, le Kazekage. Quelle était la part de pouvoir que la Saibogu possédait ici, dans son village ? En tout cas, elle semblait au Raïkage assez importante.

Dans tous les cas, elle avait choisi d’accepter l’apéritif et le dîner. Tant mieux, la discussion pouvait s’avérer longue.
    « La fonction de Rokudaime Raïkage m’incombe d’assumer les affaires qu’ont laissées mes prédécesseurs, bonnes ou mauvaises. Si la façon dont je l’ai conclue a permis à votre Kazekage et à la famille d’Ao Kuroi d’obtenir un peu d’apaisement, j’en suis le premier satisfait, d’autant plus si cela permet d’installer entre nos deux nations un climat plus paisible. »
Sur quoi il accompagna avec une gestuelle discrète la jeune femme à venir s’asseoir. Nombreuses étaient les bouteilles qui lui avaient été livrées. Les Sunajins n’avaient pas fait dans la dentelle pour héberger et nourrir les hauts dignitaires comme l’Ombre de la Foudre. Et à défaut d’être réellement utile pour un homme de loi qui se contentait toujours de l’essentiel, c’était un geste apprécié.

L’homme prit donc deux verres, et regarda quelques instants le choix qu’il avait sur la cuisinière. Saké, eau fraiche, vin… Il se retourna vers la demoiselle.
    « Vous connaissez probablement mieux les boissons de votre cité que moi : dites-moi ce que je peux vous servir. »
Il attendit la réponse de la Saibogu, puis se décida à l’imiter. C’était le bon comportement à avoir et dès lors qu’elle avait accepté le dîner, ce dernier était important aussi bien sur la forme que sur le fond.

Kadoria Tsuhiro posa le verre de son interlocutrice devant cette dernière, puis alla s’asseoir avec le sien en face. Il le releva un peu, et sourit de manière un peu forcée même si en apparence son rictus avait tout de sincère.
    « A l’entente entre Suna et Kumo. »
Puis il but une gorgée, avant de reposer son verre sur la table. Il était maintenant temps de lui expliquer la raison de sa présence. Et il y en avait plusieurs, en réalité.
    « Parmi les différents dossiers qui m’ont été laissés par mes prédécesseurs, il y a eu des échanges avec Saibogu Satoshi qui m’ont fait m’intéresser davantage à votre clan. »
D’un geste de la main, il invita la jeune femme à commencer à manger si elle le désirait. Il reprit ensuite.
    « Je dois vous avouer que votre histoire, bien que je n’en connaisse que certaines parties, m’intriguent autant qu’elles forcent mon respect. Vous semblez toujours désireux de pousser vos travaux et vos recherches plus loin et c’est un aspect des Saibogu que j’approuve. Repousser ses limites, ne jamais se reposer sur des acquis, c’est quelque-chose que je tente d’inculquer chaque jour à mes hommes. »
Il reprit une gorgée, fermant un court instant les yeux. Puis il reposa son verre et regarda à nouveau celle qui lui faisait face.
    « J’ai demandé à vous voir vous parce que vous êtes celle qui semble le mieux représenter cet état d’esprit au sein de votre clan. Et c’est à la Saibogu et non pas à la conseillère Sunajin à la défense, dame Oniri, que je souhaiterais parler. J’aimerais savoir… »
Il s’interrompit de lui-même pendant à peine une seconde.
    « … s’il est possible d’altérer la mémoire humaine à l’aide de vos travaux. »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyJeu 12 Nov 2015 - 23:22

Mon hôte se montrait des plus affables. Son attitude digne témoignait de son rang tout en sachant rester humble. Sa réponse quand à l'affaire Ao Kuroi donnait l'impression d'être toute faite. Même si ses motivations pouvaient êtres sincères il n'en demeurait pas moins que l'image de l'Ombre du Vent avait été profondément entachée aux yeux de celle de la Foudre. Seulement il ne semblait pas être le sujet principal. Les raisons de ma venue ici étaient toutes autres.

Lorsqu'il me demanda de choisir mon œil valide parcouru rapidement les différentes bouteilles présentes sur la table. J'identifiai rapidement la seule ne contenant pas d'alcool. Une boisson faites à base de plantes et de fruits qui ne poussaient que dans les terres du sud de Kaze, non loin de la mer.

-Dans ce cas faites-moi donc le plaisir de servir cet Ibara. Je doute que vous ayez déjà goûté à quelque chose de tel.

Le Rokudaime déposa un verre devant moi avant de le remplir avec le contenu de la bouteille indiquée. Le sourire qu'il m'adressa fut étrangement familier. Il me rappelait celui d'un certain Nara que je ne me privais pas d'imiter à mon tour. Au moins étais-je assurée qu'il ne s'agissait pas d'un simple rendez-vous galant...

-A Kaze et a Kaminari !

Mes lèvres glissèrent jusqu'à la coupe. Un breuvage à la fois amer et sucré vint caresser mon palais.

Une fois cette première collation passée nous pûmes entrer dans le vif du sujet. Je ne fus guère surprise en l'entendant mentionner le nom de mon père. Visiblement son projet continuait de marquer les esprits. Il fallait admettre que bien qu'utopique, ce dernier avait de quoi attiser les convoitises. Je l'écoutais poursuivre son discours de bien séance sans toucher à mon assiette. Gardant mon verre en main toute mon attention était entièrement rivée sur lui.

-Le monde est en perpétuel changement. Jamais il ne cesse d'évoluer et nous devons nous adapter afin d'y garder notre place. Il s'agit là de notre plus grand credo... Dis-je tout en continuant de l'aviser avec respect.

Ce petit cours lui plaisait-il ? J'étais évidemment fiers de la Saibogu que j'étais, de ce que je représentai, mais ce n'était certainement pas avec ce genre de belles paroles qu'il parviendrait à m'atteindre. Mon sourire devint plus affirmé lorsqu'il demanda à s'adresser directement à celle que j'étais non ce que je représentai. Nous y étions finalement.

-Altérer la mémoire d'un humain ? Quelle drôle d'idée. Que je sache ce genre de procédés sont davantage réservés aux clans capable d'influencer les esprits. Vous ne frapper visiblement pas à la bonne porte.

Je reposai mon verre sans davantage toucher au contenu.

-Mais si vous tenez à avoir une réponse immédiate sachez que tout est possible avec les Saibogu. Cela reviendrait cependant à aller à l'encontre de nos lois fondamentales consistant à interdire la manipulation d'êtres vivants sur ce genre de principe. De ce fait aucune recherche n'a été menée dans ce domaine depuis bien des années.

Nous appelions cela l'éthique humaine. Nombreux étaient ceux dans Kaze voir même sur tout le continent à considérer les Saibogu comme des individus bouleversant l'ordre continuel de ce monde avec leur machine. Ils étaient loin d'imaginer que cela pourrait être bien pire s'il n'y avait pas ces fameuses lois pour restreindre la folie humaine.

-Seulement Saibogu n'est qu'un nom, une philosophie. Reprenais-je calmement après un instant de silence. Nous sommes avant tout une communauté et rien ne nous rattache vraiment entre nous si ce n'est ce désir d'avancer. Il est probable que des chercheurs indépendants se soient déjà attardés sur le sujet. Si tel est le cas, je n'ai malheureusement pas davantage d'informations à vous fournir a mon niveau. Peut-être devriez-vous vous entretenir avec Saibogu Satoshi, ce dernier serait plus à même de vous renseigner.

Les choses avaient bien changé entre moi et mon père. A présent j'avais confiance en lui et en ses capacités à préserver notre nom. A mon image il œuvrait dans l'ombre pour l'intérêt commun quitte à passer pour un paria aux yeux des plus crédules.

Mes mains glissèrent pour se saisir de mes couverts avec une lenteur calculé. Chacun de mes gestes étaient calculé pour paraître révérencieux. Détournant le regard de mon hôte, mon unique pupille d'or s'attarda sur son propre reflet dans la lame d'un couteau. Cela me permit de vérifier qu'il était bien à sa place et que la lune était effectivement loin ce soir. Je plantai alors soigneusement ma fourchette dans la viande de mon plat.

-J'espère avoir répondu à toutes vos questions Raikage-sama. En attendant la mienne demeure toujours en suspend...

La chair cuite à point fut tranchée net.

-Qu'attendez-vous exactement de moi ?
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyLun 30 Nov 2015 - 12:30

« Au sein d'une nation, l'intérêt commun prévaut sur l'intérêt personnel. »
Art. III-II

L’Ibara était bon. Et il était plaisant de voir que cette jeune femme, au vu de ses titres, choisissait de ne boire d’alcool même le soir lorsqu’elle n’était pas « officiellement » au travail. Peut-être considérait-elle que recevoir et accompagner l’Ombre de la Foudre était une tâche qui lui incombait d’être totalement claire ? Dans tous les cas, le professionnalisme de la femme qu’il avait en face de lui ne pouvait que plaire au chef de village.

Ses réponses sur la manipulation spirituelle étaient décevantes, mais pas surprenantes. Chaque clan, chaque être humain d’ailleurs, avait son éthique. Et altérer la mémoire ne devait pas entrer dans nombre d’entre elles. Et les Saibogu ne faisaient pas exception. Mais il y avait une lueur d’espoir dans l’infini liberté des travaux que ces hommes et femmes pouvaient apporter. Peut-être qu’un jour, affecter la mémoire et la conscience humaine serait possible.
    « Merci de vos réponses, mais il faut que vous compreniez quelque-chose : votre père a tenté de monter un projet avec l’appui des différents villages cachés, et cela a échoué. M’adresser à lui serait mal perçu par les autres puissances et je préfère passer par votre intermédiaire. D’autant plus que j’ai plus à vous offrir qu’à lui. »
Le Kadoria se leva doucement de sa chaise, le regard profond pour s’excuser un instant. Il souleva de son tiroir un énorme dossier et le ramena à la table, sans déranger le moindre couvert. Sur quoi il se rassit et replongea son regard dans celui de son interlocutrice du soir.
    « Je dois bientôt rencontrer mes homologues dans un cadre simpliste mais dont vous aurez probablement la sécurité comme charge. Ma récente nomination ne me permet pas de connaître l’état de leurs services de renseignements, mais je pense qu’ils doivent se douter de quelque-chose comme c’est le cas pour moi… »
Ses mains s’abaissèrent sur la table, et il posa ses couverts. Sa voix et son expression ne changèrent pas du tout, mais le silence pleinement installé soutint des paroles graves.
    « Une menace approche. Et elle nous concerne tous, sans exception. »
Hôritsu s’était arrêté de manger. Ce qu’il avait à dire était trop important pour être interrompu d’une quelconque façon.
    « Vous avez pleinement compris que le comportement de votre Kazekage est dangereux, pour vous. Mais dans cette dure période qui arrive, si Suna tombe, ses homologues seront encore plus emprunts au doute. Ce n’est que parce que j’ai su régler le cas Seki Azar que monsieur Yamada n’a déclenché aucun incident. Mais que se passera-t-il quand il fera face à la dureté et à la dictature de l’Empire, ou à l’imprévisibilité et à la fourberie Konohajin, que vous prenez comme vos alliés pour le moment ? »
Il s’autorisa à marquer une pause en reprenant de l’Ibara. Puis lorsqu’il reposa son verre, il conclut.
    « Suna doit changer de système politique. Et je pense que tant historiquement que pour répondre aux futurs problèmes qui arrivent, la réponse à apporter a déjà un nom… Le Triumvirat. »
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyVen 11 Déc 2015 - 23:04

Je reposai mes couverts dans mon assiette, n'ayant jamais réellement eu envie d'avaler quoique ce soit, pour me concentrer sur la discussion présente. Il devenait désormais certain que ce rendez-vous non officiel allait prendre une tournure des plus intrigantes. Mes instincts me disaient de me méfier de cet homme vis-à-vis de tout ce qu'il représentait. J'adressai un regard pénétrant au Raikage lorsqu'il fit état d'une nouvelle menace. Les réseaux d'informations de Kaze demeuraient toujours aussi actif. Beaucoup de contact a la mégalopole de Kawa faisaient état d'agitation. Il semblait par ailleurs en être de même à travers le continent.

-Après avoir affronté un dieu fou, voici que de simples humains commencent à s'agiter dans l'ombre. Décidément cela ne s'arrêtera jamais. Enfin... Au moins cela sert à justifier notre salaire.

Cette plaisanterie n'en était pas réellement une. En effet, tant que les malheurs continueraient de s'abattre ils entretiendraient la raison d'être du système Shinobi et ce même système était fabriquant de malheurs. L'éternel histoire du serpent se mordant la queue. Hors la finalité étant que ceux qui méritaient réellement d'être protégé restaient loin à l'écart des conflits tandis que les Shinobi continueraient de se sacrifier, encore et encore. La structure qui composait cette société était loin d'être parfaite, mais elle avait au moins le mérite de faire ce qu'on lui demandait ; à savoir protéger les innocents. Je ne doutai pas qu'un homme tel que Horitsu soit un mesure de comprendre ce sous entendu, d'autant plus avec le ton employé. Du peu d'informations que j'avais pu récolter sur cet homme, j'en étais venue à la conclusion que nous étions probablement fait du même acabit.

-Des rumeurs circulent en effets sans pour autant qu'il n'y ait de résultats concrets derrière. J'ose imaginer que vous en savez davantage. Est-ce lié à votre première demande ? Poursuivais-je avec davantage de sérieux.

Mon attention s'attarda sur l'imposant dossier que venait de sortir le Raikage. La curiosité était là, malheureusement mes capacités sensorielles ne me permettaient pas encore de lire un document sans me servir de mes yeux. Malgré-tout je ne manquai pas d'étendre mes capacités de perceptions dans les environs jusqu'à pouvoir sentir ce qui se passait dans les habitations avoisinantes. Sans rien laissait paraître j'analysai chaque détail de mon entourage, le but premier étant de nous assurer que nous étions bel et bien seul dans cette résidence.

-Si cette menace vous interpelle tant. Pourquoi vous adressez-moi ? Ce sujet n'aurait-il pas davantage sa place au Sommet ?

La réponse tomba comme un couperet et je ne sourcillai pas tant la surprise était inexistante. Il n'avait strictement aucune confiance dans les capacités de Kioshi à gouverner Suna. Nombreux étaient ceux partageant cet avis et j'en faisais malheureusement parti. Hors, me le faire rappeler par le Raikage eut don de m'agacer plus que d'ordinaire. Je ne laissai cependant rien paraître. On ne pouvait nier la véracité de ses propos. A ce rythme le Yamada finirait avec une dague plantée dans le dos sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrive. Je me gardai cependant de toute remarque. Bien qu'approuvant les dires du Rokudaime je ne pouvais nullement le laisser paraître par respect pour le titre de Kazekage.

Pour ce qui est de la suite, je cru à une mauvaise blague.

L'Ombre de la Foudre venait tout juste de reposer son verre, qu'il fit une déclaration des plus déroutantes. Je cru un instant qu'il se moquait de moi. L'aurais-je surestimé ? Toujours fut-il que je restai d'un calme impartial, droite et humble que j'étais sur ma chaise.

-J’admets cette fois-ci éprouver des difficultés à suivre votre raisonnement Raikage-sama. L'histoire à déjà prouvée que ce genre de système était inadapté. Le premier de Suna s'est montré incapable d'arrêter Makka tandis que le dernier en date, à savoir celui de l'ancienne Alliance des Pays Neutre et bien... Ce n'est guère la peine d'en dire davantage...

J'imitai mon homologue Shinobi en me servant à mon tour un verre. Ce geste servi surtout me donner contenance, mais aussi à finir d'épier la zone à l'aide de ma sensorialité. Qu'importaient la raison officieuse de cette rencontre, je doutai que sa finalité face égard d'un certain élan de dissidence. Aussi valait-il mieux s'assurer que les oreilles indiscrètes demeurent à l'écart.

-Une institution gérée par trois entités distincts serait contre-productif au risque de créer des rivalités. Outre le fait que certaine décisions seraient plus longue à prendre, les membres d'un triumvirat finiraient inéluctablement par se faire mutuellement défaut contrairement au système actuelle de Suna. Le Kazekage possède autant d'influence qu'un conseillé dans son domaine permettant ainsi de limiter les pouvoirs du premier de sorte à éviter les abus. Le Conseil a également le pouvoir, suite à un accord commun, de destituer le Kage de ses fonctions si ce dernier se révèle pas apte à assumer son rôle. Cependant...

Et là était tout le problème...

-Suite à de nombreux imprévues je me retrouve seule en tant que membre du conseil, de ce fait mon influence est plus que limité. Cela devrait changer d'ici les prochaines élections, une fois l'examen terminé. Sachez cependant que quoi qu'il arrive Suna gardera son Kazekage. Tout comme pour vous à Kumo. Notre village à besoin d'un unique dirigeant.

Tel était l'héritage que nous avait apporté Zanshi, plus qu'une vulgaire et pitoyable démocratie. Elle avait forgé les chaînes qui permettraient de maintenir les futur Kazekage en place, loin de la folie de leurs aïeuls.

-A présent si vous permettez je souhaiterai que nous mettions la politique de côté. Elle n'est guère de mon ressort. D'autant plus lorsque je m'adresse à l'Ombre de la Foudre en personne. Racontez-moi plutôt pourquoi est-ce que le sort de Suna vous importe tant. Vous semblez-vouloir nous aider, alors que dans les faits nous sommes aussi bien de potentiels alliés que de potentiels ennemis. Encore une fois cela à t-il avoir avec cette fameuse menace ?

Mes mains jusqu'alors jointes se posèrent lentement sur la table, comme pour appuyer mes futurs paroles. Je me rendais compte que j’agissais exactement comme mon père.

-Vous me donner toutes les raisons de penser que vous préparez quelques choses Raikage-sama.

La question était maquillé, malgré mes termes insistants j'étais restée toujours aussi courtoise tout au long de la discussion. Suite à quoi je me tus, attendant dès lors sa réponse.

Le repas commençait déjà à refroidir...
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptySam 19 Déc 2015 - 2:43

« Tout shinobi doit tenir ses engagements. »
Art. I-IV

Elle semblait être au courant de certaines choses. Après tout, quoi de plus normale pour quelqu’un de sa trempe. Elle était la Conseillère à la Défense de son village, impossible qu’elle n’eut pu avoir les informations que Suna aurait pu récolter à propos des agissements de la « Nation ». Justifier le salaire des ninjas, une ironie qui ne déplut pas à l’intéressé, qui néanmoins se garda d’en rire. Sérieux comme à son habitude, il laissait la jeune femme répondre… jusqu’à être déconcertée. Le Triumvirat n’était pas quelque-chose qui semblait l’intéresser…

Et c’était tant mieux.
    « Exactement. Désolé d’avoir eu à mimer cette idée, mais je devais être sûr que vous compreniez bien tout l’enjeu de ce qu’il se passe. Suna tout comme les autres puissances shinobi vont devoir s’identifier à un chef et à une direction bien précise. Plus que les défauts d’un format de Triumvirat, c’est le simple fait de changer de système qui serait une erreur. »
Elle souhaitait passer à autre chose qu’à la politique, mais Hôritsu savait très bien qu’elle avait dit ça par peur qu’il eut été sérieux concernant sa proposition de changement d’ordre au sein du village du Sable. La jeune femme avait la tête sur les épaules. Il le savait très bien. Il reprit une gorgée.
    « Je parlerai de cette menace au sommet, bien entendu, je note d’ailleurs que vous êtes au courant de sa préparation. Me voilà davantage rassuré sur la future sécurité mise en place, dit-il en souriant de façon très légère, et c’est pour cela que je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Mais je vais tâcher d’être d’une honnêteté sans pareille avec vous. »
Il n’avait pas de raison de ne pas être honnête sur ce point avec son interlocutrice. Le repas était bien avancé, il était bienvenu de faire de même avec la conversation. Après tout, l’ennemi allait être commun tant à Kumo qu’à Suna.
    « Je n’ai qu’un seul objectif : veiller au bien de Kumo et de ma nation. Je n’ai ni l’intention de créer des conflits, ni des alliances. Je pense que si chaque pays se concentrait sur lui-même, ses habitants et sa propre politique intérieure, les choses iraient bien mieux. Mais lorsqu’un ennemi de Kumo est également celui de Suna et des autres instances shinobis, je ne vois pas l’utilité de ne pas travailler de concert, comme avec les Furyous. De fait, fragiliser Suna, c’est fragiliser les autres puissances ninjas lorsqu’un ennemi commun est connu. »
Le plat principal était bientôt terminé. D’un regard presque amusé mais restant encore assez neutre et sérieux, l’homme chercha les possibles desserts à proposer. Il adressa une expression bienveillante à son invitée.
    « Je n’ai rien de prévu, hormis partager ce que je sais des Furyous et de cette nouvelle menace à mes homologues… tout en leur faisant savoir que dans le futur je tâcherai de m’occuper de mon peuple sans me mêler des leurs. »
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Message(#) Sujet: Re: Entre ironie et obligations [Oniri] Entre ironie et obligations [Oniri] EmptyDim 20 Déc 2015 - 0:45

Me prenait-il pour une sotte ? Toujours fut-il que je n'arrivais pas à deviner quel jeu il jouait avec moi. Difficile de croire qu'il cherchait réellement à me tester et non pas à se rattraper maladroitement suite à sa remarque déplacée. Dans tous les cas, si ma réponse l'avait mit mal à l'aise alors il ne laissait absolument rien paraître. Néamoins sur le dernier point abordé je n'étais qu'à moitié d'accord comme quoi nous ne devions pas changer de régime. Dans un sens cela nous affaiblirait, mais dans l'autre, nous l'étions déjà actuellement avec un conseil disloqué et un Kage dont les compétences étaient inadaptées à son devoir.

Malgré que cela soit essentiellement du à des circonstances atténuante le système actuel avait échoué dans ses promesses. Il fallait donc trouver un moyen d'y remédier pour ne pas rester sur un échec sans quoi il nous serait toujours aussi difficile de nous relever. A mon sens il était temps que Suna ait un véritable chef à sa tête. Je me gardai cependant dénoncer mes projets à mon interlocuteur dont l'essentiel misait sur l'avenir. J'avais déjà une trame toute tracée en tête, malheureusement il m'était impossible de parier sur l'imprévisibilité du destin.

La suite du discours du Raikage me plu davantage car elle allait me permettre d'insérer un engrenage de sorte à faire tourner la mécanique déjà en place dans le sens désiré.

-Sauf votre respect Raikage-sama j'ai peine à croire qu'au vu du climat politique actuel les Grandes Nations aient à cœur de s'allier. Vous êtes certainement un des premiers à pouvoir le constater. A moins d'une menace aussi éminente et direct que les Furyou nul ne daignera se prendre à votre jeu a moins d'avoir des arguments reposants sur des bases solides. Hors, même avec ceci je doute que vous parveniez à obtenir de véritable résultat sur la durée...

Mon regard d'or se plongea dans le sien. Je l'avisai avec une certaine intensité, mêlé au respect du à son rang. Un instant de silence s'écoula avant que je reprenne la parole.

-Le Rokudaime n'est pas le genre d'individu prêtant intérêt à ce genre de problématique, tout du moins dès lors qu'elles ne soient pas imminente. L'Empire brille d'un orgueil sans nom et n'accepterai de coopérer que dans l'unique intérêt de bien paraître. Quant à Konoha... Je pense qu'il n'est pas nécessaire de mentionner les rapports actuels entre la Feuille et les Nuages.

Je ne touchai plus à mon assiette. Mes mains étaient jointes sur la table, ma posture était droite et affirmée. Je voulais toute son attention. Je voulais que rien ne vienne perturber cette conversation.

-Si vous cherchez une quelconque forme de soutien ce n'est pas au sommet que vous en trouverez. Hors je me tiens actuellement devant-vous prête à vous écouter. Je ne suis ni Kazekage, ni Suna. Je suis ma nation. Sachez également que j'ai ici bien plus de pouvoir que ce que peuvent penser les villageois ou encore les hauts dignitaires du village. Il n'est pas question d'alliance. Je parle d'intérêts communs.

Ces dernières paroles terminèrent de me convaincre sur le fait que j'étais parvenue à sceller sa personnalité. Nous étions effectivement tous deux taillés dans le même bois. De ce fait il m'était possible d'anticiper ses réactions, mais également à savoir quel genre de limite il serait prêt à franchir ou ne pas dépasser. Aussi les chances de trahisons étaient amoindris car nous avions parfaitement connaissance des objectifs d’autrui.

-Je vais également faire preuve de tout autant d'honnêteté Raikage-sama. Repris-je dans un demi sourire après lui avoir laissé le temps de méditer sur mes paroles. Vous posséder certaines choses qui m'intéressent et je suis prête à parier que la réciproque est vrai. Acceptez de m'informer davantage sur cette fameuse menace pour que j'avise des moyens que nous pourrions mettre en commun de sorte à la placer en déroute. Je puis vous assurez que Kanimari et Kumo sauront en tirer avantage. Autant sur les prochains mois que sur les prochaines décennies.

Incontestablement, Kumo aurait fortement à y gagner dans cette affaire, à condition d'être évidemment capable d'en payer le prix.
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