Spoiler:

Beaucoup de choses s'étaient passées depuis que la jeune femme était arrivée à Konoha. Elle avait d'abord bien sûr était considérée comme une étrangère, puis avait obtenu doucement la confiance des Konohajins. Elle prenait son travail à l’hôpital très à cœur, car c'était non seulement ce qui lui permettait de vivre mais aussi de faire partie intégrante du village. Soigné plusieurs personnes dont des anciens du Shôraizen. Elle avait d'ailleurs eu un patient dont la maladie était tenue top secrète. Patient qui l'avait ensuite recrutée dans son équipe. Elle était ainsi devenue shinobi... Un de ceux qu'elle avait toujours détestés. Elle avait mit du temps à se faire à l'idée mais avait fini par l'accepter. Ce qui lui avait permit d'être envoyée au pays du bois pour secourir les rescapés. On avait même été la chercher pour soigner une Gekei qui s'était échouée dans le palais de l'Hokage. Et puis enfin, elle avait quitté l'auberge où elle était hébergée depuis son arrivée pour emménager dans l'ancienne demeure de Miko.

Oui, elle trouvait qu'elle avait déjà fait beaucoup de chemin. Elle était ravie de pouvoir exercer son art et qu'on lui fasse autant confiance pour ça. Et pourtant, elle ne s'attendait pas à ce qu'on vienne la chercher elle pour soigner l'une des personnes les plus importantes du village. Enfin plutôt, que cette personne vienne la chercher par elle-même. Alors qu'elle s'occupait de son jardin d'herbes médicinales, un bourdonnement lui fit lever la tête. Et c'est là qu'elle vit un nuage d'insectes. Ce n'était pas très étonnant dans un jardin après tout, mais ils étaient étranges. Un nuage bien trop compact pour être des insectes sauvages. De plus, ils se mirent à lui tourner autour comme s'ils cherchaient à lui faire comprendre quelque chose. Elle forma quelques mudras et se concentra sur les bestioles.

- « Miko... »

C'était bien la seule personne qui viendrait la faire chercher de cette façon. Pourquoi elle ? La réponse lui parut évidente : elle devait avoir besoin de soins. Pourquoi l'envoyer chercher, sinon ? Et puis si elle s'était trouvée à l'abri quelque part dans le village elle se serait contentée de lui envoyer quelqu'un ou de venir par elle-même. Après tout, elle était toujours chez elle même si c'était désormais la Myouga qui logeait ici. L'eisei-nin entra précipitamment dans la maison pour prendre quelques affaires, des rations de survies au cas où ainsi que des pilules et un nécessaire de soin. Même si pour la dernière partie, elle se servait principalement de son chakra. Mais ne connaissant pas le nombre de personnes à soigner, il était plus prudent de prévoir.

Elle ressortit et ferma dernière elle, avant de se diriger vers un endroit : le palais de l'Hokage. Les insectes semblaient vouloir lui montrer un autre chemin, Miko ne s'y trouvait certainement pas. Mais ce n'était pas elle qu'elle allait chercher. Et elle n'entra pas dans ce bâtiment, mais celui d'à côté : le QG de l'anbu. Cette unité d'élite qui obéissait directement aux ordres de l'Hokage et avaient la réputation d'avoir une discrétion absolue. Elle ne pouvait pas y aller seule, et il fallait bien qu'elle prévienne quelqu'un. Et sur le coup, c'était à eux qu'elle avait pensé en premier. Elle aurait peut-être pu aller chercher son sensei Natsuki, mais l'anbu était certainement plus approprié. Peut-être. Elle n'en savait trop rien. Arrivée sur place, elle se dirigea vers la première personne masquée qu'elle vit :

- « Excusez-moi ! Je crois que l'Hokage a besoin d'aide... Et rapidement ! »

Elle pointa du doigt le nuage d'insectes qui attendait visiblement pour indiquer la route. La silhouette masquée hocha la tête, puis lui fit signe d'attendre avant de s'échapper et de la laisser seule. Et c'est là qu'elle réalisa qu'elle aurait dû rajouter qu'elle devait en faire partie... S'ils étaient partis sans elle ? Et sans... Les insectes ? Elle soupira devant sa bêtise et entreprit d'attendre, des fois que l'on revienne. Sinon, elle devrait partir seule à la recherche de Miko. Même si techniquement, elle n'avait pas vraiment le droit de quitter le village toute seule. Elle n'était que genin. Mais c'était pour une bonne cause, non ?

On ne m’avais pas choisi par hasard pour aller à Kaze no Kuni pour l’examen chûnin. Grâce à ma vitesse et ma forme d’aigle, je pouvais parcourir de très longue en distance en assez peu de temps. J’allais donc servir de relais d’information entre les organisateurs de l’examen et le village de la Feuille. J’avais fait deux allers-retours déjà et je connaissais bien la route. Je volais directement vers l’Est pour atteindre Kawa no Kuni, survolant la Mégalopole ainsi que le lac Kawa pour entrer sur le territoire du Pays du Feu. Je me dirigeais finalement vers le Nord-Est pour atteindre Konoha, camouflé dans la forêt centrale du pays. J’allais toutefois recevoir la mission la plus importante de ma carrière à ce jour.

Lorsque j’étais arrivé à Konoha, il faisait déjà nuit alors je décidai de me lever tôt en matinée pour me rendre au Palais de l’Hokage et donner mon rapport aux administrateurs. Je passai la quasi-totalité de mon avant midi à l’intérieur, discutant avec eux sur mille et un sujets concernant l’examen, de près comme de loin : les mesures de sécurités, les effectifs déployés, la construction des édifices nécessaire aux examens et des gradins, le logis des shinobi de la Feuille, leur emplacement, la distance les séparant du Stade principale, et bien plus. Je savais bien que c’était mon devoir de discuter ainsi avec eux pour ensuite en faire de même une fois à Suna avec les organisateurs sur place. Je passai finalement à travers et une fois la réunion close, on me demanda simplement de passer par le Palais avant mon départ pour récupérer le parchemin faisant mention de tous ce qui avait été discuté, débattu et décidé. Je retenais la majorité des éléments et pouvais ainsi contrevérifier, ayant une fois trouvé un point dont la décision et ce qui était sur le parchemin différait, à leur avantage évidement.

Lorsque je mis enfin les pieds dehors, je m’étirai en baillant puis je marchai tranquillement en direction du Centre-Ville. Je n’avais mangé que tôt ce matin et maintenant j’avais plus que faim. Je me rendis donc vers une petite échoppe de ramen que j’aimais particulièrement. Leur bouillon à la thaï épicé était délicieux. Je tassai donc le petit rideau sevrant de porte puis fus satisfait de trouver un siège de libre au bar du cuistot. Prenant place, je sonnai sur la petit sonnette mise à la disposition des clients.

- Hey oh! Non mais c’est quoi ce service!?, lâchai-je avec colère à la grande surprise des gens assis au bar.

Un autre habitué de la place avait quant à lui le sourire aux lèvres. Lorsque Hishima-ojiisan leva les yeux de son plan de travail avec un regard inquiet et qu’il m’aperçut, il éclata de rire. Les autres clients de détendirent aussitôt alors que je ris avec un d’un rire grave, saccadé et à la fois discret. Je lui commandai son fameux bouillon thaï auquel j’ajoutai bœuf, crevettes, bok choy et vermicelles séchées en plus des condiments habituelles. D’un hochement de tête, le chef lui signifia qu’il prenait ma commande en note. J’attendis donc en silence en regardant le maître pratiquer son art. Un client poussa un cri de surprise qui me sortis de ma torpeur. Nous fûmes alors tous surpris de voir qu’un masque blanc à l’effigie d’un panda se tenir entre les deux rideaux.

- Senwashi Gekei, veuillez-me suivre, lâcha-t-il d’une voix grave et neutre.

Il y avait très peu de chose qui pouvait me séparer d’un bon bol de nouille ramen, mais malheureusement le devoir était en tête de liste. J’annulai alors ma commande au cuisinier qui c’était arrêter pour écouter ce qu’il se passait. Il décolla vers les toits de deux bonds puis s’élança vers le Palais de l’Hokage. J’avais décollé une fraction de seconde après lui et l’avais suivi tout au long de sa course. Nous passâmes finalement juste à côté du Palais pour nous arrêter devant le building voisin : le QG de l’A.N.B.U. À l’entrée nous attendais une kunoichi recouverte de tattoo, un peu comme Natsuki-senpa, doté toutefois d’une longue chevelure blanche et non de cheveux bleu.

- Senwashi-san portera Nozomi-san pour le chemin d’aller ainsi que pour le retour. Je me chargerai de l’Hokage pour le retour. Des questions?

Il posait la question plutôt pour la forme, car il n’attendit pas longtemps avant de sortir d’une petite besace un parchemin ainsi qu’un pinceau. Il s’accroupit avec un genou au sol puis déroula son parchemin. Il se concentra sur son pinceau puis il se mit à dessiner sur le parchemin un aigle géant qui émargea du papier au fur et à mesure que l’Hyô dessinait. Une fois terminé, nous avions devant nous un aigle géant en trois dimensions sur lequel il monta pour ensuite décollé. Je posai finalement les yeux sur la kunoichi que j’allais devoir porter dans mes bras. Je n’eu pas besoin de rien dire qu’elle hochait affirmativement la tête, me signalant qu’elle était prêt. Je saisi alors la femme dans mes bras puis, d’un puissant battement d’ailes, je nous fis décollés à toute vitesse avec l’intention de non seulement rattraper l’A.N.B.U. mais de me dépêcher le plus possible vers l’Hokage. J’ignorais tout de la kunoichi que je transportais excepté son prénom, Nozomi-san. Je me présentais donc officiellement à elle.

- Je me nomme Senwashi Gekei. Enchanté de vous rencontrer, quoi que idéalement en de meilleur circonstances.

Suivant le Hyö à la trace, nous nous dirigeâmes vers l’Ouest, vers Kawa no Kuni.

Stupide, c'était le mot. Et c'était également comment elle se sentait en cet instant. Voilà qu'elle se retrouvait plantée là, seule avec un nuage d'insectes qui lui tournait autour et Haru qui tentait de les attraper au passage... Manger les précieuses bestioles de l'Hokage, ce n'était pas vraiment une bonne idée. Elle tentait alors de l'en empêcher à grands renforts de gestes. Stupide et ridicule. Ce n'était pas comme si elle se trouvait devant le QG de l'anbu, après tout. Bon au moins, ils avaient la réputation d'être sérieux et discrets. Il lui fallait espérer qu'ils le soient aussi pour ça.

L'attente ne fut guère longue. Bientôt l'anbu qu'elle avait prévenu revint accompagné d'un... Aigle ?! Pourquoi pas. Mais il prit la parole pour expliquer son plan. Un Gekei, très bien. La jeune femme se saisit de son caméléon pour le fourrer dans la sacoche qu'elle portait toujours à sa ceinture. Là il serait à l’abri, et puis elle cesserait de s’inquiéter de ses réactions. Elle indiqua au Gekei qu'elle était prête, et la petite équipe prit rapidement son envol, suivant les insectes qui montraient le chemin. L'homme qui la portait se présenta et elle en fit de même.

- « Myouga Nozomi, eisei-nin. Il semblerait que Miko soit en danger, ses insectes sont venus me chercher. Il faut se dépêcher. »

Elle se rendit compte que sa réponse était plutôt sèche. L’inquiétude la gagnait plus qu'elle ne l'aurait cru.

- « Enchantée également. »

Les paysages défilaient sous leurs yeux, malheureusement ils n'avaient guère le temps de les admirer. Voir des cieux ce qu'elle avait parcouru de nombreuses fois à pieds était pourtant intriguant. Peut-être qu'elle en profiterait d'avantage au retour, quand elle serait rassurée. Pourvu qu'il ne soit rien arrivé de grave à Miko... Ils filaient à vive allure et en à peine quelques heures ils franchirent la frontière séparant le pays du feu de Kawa no kuni. Ils ralentirent légèrement, il était plutôt difficile de garder un tel rythme aussi longtemps. L'anbu était confortablement installé sur son oiseau, mais le Gekei lui volait grâce à ses propres ailes. Et de plus, il devait la porter. Même si elle avait une silhouette élancée et faisait attention à sa ligne, son poids devait peser à force.

- « Je la sens ! »

Elle pointa du doigt dans une direction. Arrivés sur place, le spectacle coupa le souffle de la Myouga. Non pas qu'elle n'y soit pas habituée – elle avait été médecin durant la grande guerre – mais voir une amie dans cet état c'était autre chose. Ils atterrirent à ses côtés. Le corps d'un furyou était là également. Le bras de l'Hokage séparé de son corps aussi.

- « Bien entendu, tout ceci doit rester secret pour des raisons évidentes. »

Nozomi hocha la tête. La phrase sonnait d'avantage comme un avertissement qu'autre chose. Si jamais ça venait à se savoir, des personnes mal intentionnées n'hésiteraient pas à s'en prendre à l'Aburame. Une main manquante d'un côté, un bras de l'autre... elle était une cible facile. L'anbu s'occupa d'aller mettre le corps d'Envizib dans un sceau et de vérifier si les environs étaient sûrs, tandis que la jeune femme s'approcha de l'Hokage.

- « Miko ! Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Elle apposa ensuite ses mains au dessus d'elle pour la scanner. Mis à part son bras et ses réserves de chakra à plat, elle avait l'air d'aller plutôt bien. Le moignon avait été cicatrisé. Avait-elle réussi à faire ça toute seule ? C'était une coupure nette, au moins une bonne chose. Elle se saisit ensuite du bras et le scanna à son tour. Rien de particulier, mis à part qu'il était froid.

- « Il n'a même pas commencé à se décomposer. Si on se dépêche, je pourrais réussir à te le remettre. Ta cicatrice est propre. »

Elle tendit le membre à l'anbu qui le rangea dans un parchemin de la même manière que le furyou. Puis elle se saisit d'un morceau de viande séchée et attendit que Miko s'en saisisse. Durant quelques secondes.

- « Oh, pardon... »

Avant de lui mettre directement dans la bouche. Elle devait avoir faim. Depuis quand était elle ici?Et puis ça rechargerait un peu son chakra. Elle en tendit également une part au Gekei. Pour le moment, elle ne pouvait rien faire de plus. Il n'y avait pas d'infections, la vie de Miko n'était pas en danger et le bras était stabilisé. Elle devrait se charger du reste une fois qu'ils seraient rentrés. En espérant qu'ils ne subissent pas d'embuscade entre temps...

Spoiler:

Au départ, je que c’était l’A.N.B.U. qui nous imposait ce rythme aussi intense et ce, dès le départ, mais il s’agissait en fait de la nuée d’insecte qui se dirigeait à toute vitesse vers leur hôte. La kunoichi se présenta elle aussi, faisant la connaissance de Nozomi Myouga l’Eisei-nin. Si les insectes étaient aller la chercher elle personnellement, il y avait effectivement de grande chance que notre Hokage risque un danger quelconque. Hochant affirmativement la tête, je battis des ailes pour augmenter notre vitesse de croisière, me tenant maintenant immédiatement à côté du nuage d’insecte. Le voyage se fit majoritairement en silence, la tension était pratiquement palpable et honnêtement, je n’étais pas du genre à détendre l’atmosphère.

Nous survolâmes donc le Pays du Feu à une vitesse fulgurante, une vitesse que je n’avais jamais tenue aussi longtemps. L’adrénaline ainsi que l’urgence du moment me donnait toutefois la force de poursuivre et ce malgré ma passagère dont je n’avais pas habitude de porter. Elle ne pesait toutefois rien comparer à ce que j’avais déjà eu à porter. Elle avait un corps mince et élancé aux muscles relativement mais étonnement fermes. Nous passâmes donc rapidement par-dessus les Plaines herbeuse pour finalement passer la frontière de Kawa no Kuni. Nous volâmes une heure à peine sur le territoire de Kawa que Nozomi-san senti finalement la signature chakratique de l’Aburame. Les insectes semblèrent acquiescer en changeant légèrement de directions pour se diriger vers une chaîne de montagne.

Nous nous posâmes finalement au pied d’une montagne où, visiblement, il y avait livré combat. Il y avait justement un corps un cadavre qui, malgré son état, n’avait fait couler aucun sang. L’.A.N.B.U. me tira de mes pensées en nous rappelant que tout ceci devait rester secret. Je me retournai vers lui puis hochai la tête, rapportant mon attention vers la kunoichi qui c‘était sur la Nanadaime. Et avec raison, puisqu’elle était effectivement très mal en point. Lui manquant déjà une partie de son bras, le second gisait maintenant au sol à quelques jambées d’elle, d’une couleur blanche, bleuté par le froid. Je m’approchai donc des deux kunoichi, sentant que nous allions déjà bientôt repartir. Comme de fait, la ninja médecine suggérait de partir dans les plus brefs délais pour effectuer la chirurgie. Je vis alors un morceau de viande séché s’élevé dans ma direction.

- Merci, répondis-je un peu hors d’haleine .

Je mordis à pleine dent dans la languette de viande séché. J’avais à peine eu le temps de commander mon repas qu’on était venu me chercher et maintenant, j’avais faim. Je mangeai rapidement mon morceau puis nous attendîmes que l’Hokage ait mangé un peu avant d’immédiatement repartir pour Konoha. L’Hyô monta sur son aigle puis Nozomi-san lui tendis Miko-sama puis il l’installa sur lui avant de prendre la voie des airs. L’Eisei-nin se retourna alors vers moi, le visage encore perlé de sueur et quelques mèches collées sur son visage. Il me fallut quelques secondes avant de réagir à sa question, hochant la tête avant de la reprendre dans mes bras et puis de m’envoler à la poursuite de l’Hokage.

Le voyage du retour se fit tout aussi rapidement que l’aller, mais au combien plus épuisant. Je savais que je ne pouvais pas ralentir la cadence, la situation étant pratiquement plus urgente que tout à l’heure. Je commençais toutefois à puiser dans mes dernières réserves et cela dû se sentir pour ma passagère. Nous arrivâmes toute de même à bon port, atterrissant à même le toit de l’hôpital. Je déposai rapidement la médecin sur ses pieds, posant aussitôt mes mains à mes genoux. Je pris plusieurs bonnes respirations avant de finalement me relever, attendant mes prochaines instructions malgré que ma tâche semblait plutôt terminer. Tout dépendait maintenant de l’eisei-nin.

Elle ne parcourut pas une trop grande distance avant de s’arrêter et remercier les clones du Yamada qui disparurent alors. Kioshi avait pris un bras seulement là où elle avait cru qu’il insisterait à nouveau quitte à tout prendre sans son accord. Il l’avait de nouveau surpris. Regardant le bras et le cadavre à ses pieds, elle s’allongea dans l’herbe histoire de récupérer son chakra et se reposer. Si soucis il y avait, elle pourrait tout de même continuer à attaquer. Ses techniques ne nécessitaient pas de mouvements de mains particuliers. Juste d’un bon mental et d’un bon contrôle sur ses insectes. Dispersant ceux-ci dans le sous-bois alentours afin de ne pas être surprise, elle se laissa bercée par les rayons du soleil à repenser à ces fameux cercles, laissant le temps défiler jusqu’à ce qu’une ombre passe au-dessus d’elle.

Ouvrant ses yeux immédiatement, elle prit un peu d’élan, se servit du sol comme appui, et se redressa sur ses deux jambes, regardant le ciel d’un œil perçant. La journée avait bien avancé. Était-ce enfin les secours ? Remarquant en priorité la blancheur de l’un des volatiles, elle sut immédiatement qu’ils étaient bel et bien Konohajins. Une création du clan Hyô.

Le Kazekage et moi-même avons mis fin aux jours d’Envizib. Kioshi est rentré chez lui après avoir refermé ma plaie. Personnellement, je préférais vous attendre pour le retour. Comme tu peux le voir, j’ai laissé un morceau pendant la bataille.

Petit sourire aux lèvres comme pour rassurer la kunoichi, elle fit un signe de tête à l’ANBU pour qu’il scelle son bras et le cadavre pendant que Nozomi vérifiait son état de santé et finissait de soulager sa douleur. Écoutant sa proposition de recoller le bras, l’Aburame approuva du chef. C’était ce qu’elle attendait de l’ancienne Uma à vrai dire. Tournant la tête pour voir le corps de l’Edo Tensei se faire sceller, elle reporta de nouveau son attention sur les deux autres Konohajins avant de tomber nez à nez avec un morceau de viande séchée… Et donc ? Regard noir, Nozomi se souvint alors qu’elle n’avait plus de main pour se saisir de la nourriture. Mais il était déjà temps de partir.

Ça va, je peux monter toute seule, je ne suis pas manchote… Enfin façon de parler.

Râla-t-elle à l’attention de Senwashi qui se proposait pour l’assister alors qu’elle sautait sur l’oiseau blanc. Il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. Elle qui n’aimait pas compter sur le soutien des autres pour s’en sortir … Kioshi, Nozomi, et maintenant Senwashi ? Eh oh stop. Le reste du voyage passa plus rapidement et elle se permit même un léger repos, confiant sa sécurité à l’ANBU et à ses deux accompagnants. Réveillée peu avant l’arrivée à Konoha alors que la nuit était déjà tombée, elle remarqua que le Gekei fatiguait pas mal. Mais normal après tout vu la distance effectuée en si peu de temps et le fait qu’il charriait une passagère. Un bel effort. Atterrissant sur le toit de l’Hôpital, elle descendit d’un bond, l’Hyô à sa suite avant qu’il résorbe sa création.

Nozomi, te sens-tu d’attaque pour l’opération ? Kitsune, remet lui le sceau contenant mon bras, et amène le corps d’Envizib dans une salle sécurisée de la morgue. Réunis pour demain une poignée de médecins légistes –dont un issu du clan Nara, Envizib en étant originaire- et qu’ils travaillent conjointement avec Yamanaka Yui et Kadoria Shô pour leur domaine de prédilection respectif. La cervelle du bonhomme est endommagée mais peut-être pourront nous en tirer quelques petites choses, quant à Shô, Envizib ayant été réanimé, il se peut ses connaissances en fuinjutsu se révèlent utiles. Nozomi, vois si tu peux communiquer tes différents résultats sur tes précédentes expériences à l’équipe qui sera en charge du cadavre. Si je ne monopolise pas toute ton attention, et si tu te sens d’attaque, libre à toi de participer à l’étude du corps de l’ancien Edo Tensei également.

Le Hyô disparut après avoir remis un parchemin à la doctoresse, ce qui la fit s’orienter vers le dernier Konohajin présent.

Quelles nouvelles de Suna et de l’examen sinon Senwashi ?

Petite pause … Elle aurait voulu s’en griller une.

En tout cas… Je tenais à vous remercier pour votre implication et votre réactivité à venir me chercher… Bon, trêve de sentimentalisme, allez.

Se campant devant la porte d’accès du toit de l’Hôpital, elle laissa ses insectes actionner la poignée avant de pénétrer dans la cage d’escaliers.

Spoiler:

Miko répondit à ses questions. Niveau psychologique, ça avait l'air d'aller. Elle avait toujours son franc-parler habituel. Ainsi donc, l'Hokage ainsi que le Kazekage s'étaient battus côtes à côtes contre Envizib. Voilà quelque chose qui avait dû renforcer leur alliance, bien au delà d'un contrat commercial. La bonne entente entre deux chefs d'état était primordiale dans le cadre d'une alliance. Le passé récent l'avait prouvé : les relations entre Kumo et Konoha s'étaient détériorées car les dirigeants ne s'entendaient pas vraiment, Zennosuke ayant déjà un lourd passé avec la feuille. Le Kazekage avait eu l'occasion d'achever Miko, il ne l'avait pas fait. Il aurait aussi pu prendre le corps du furyou pour son propre village, et s'était abstenu. C'était donc rassurant de voir deux grandes puissances s'entendre ainsi. Tant que ni l'un ni l'autre ne changeait de dirigeant... A moins que tout ça ne soit qu'un stratagème du Kazekage pour obtenir la confiance de l'Aburame et mieux la poignarder par la suite. Elle en savait quelque chose.

Le Gekei fut plus reconnaissant que l'Hokage quand elle lui tendit le morceau de viande. Le pauvre devait être épuisé. Malheureusement pour lui, il restait encore le voyage du retour à faire. Et puis si l'anbu avait été le chercher lui et pas quelqu'un d'autre, c'était certainement pour une bonne raison. Et jusqu'à présent, il leur avait prouvé qu'il avait eu raison. Ils repartirent rapidement et il dût de nouveau la porter. Elle s'en voulait d'être ainsi un poids, d'autant plus qu'elle n'avait pas été des plus utilises sur le terrain, mais elle n'avait pas vraiment le choix.

Nozomi remercia chaudement Senwashi lorsqu'il la posa à leur arrivée à Konoha. Ça faisait du bien de se dégourdir les jambes. Miko prit rapidement les commandes – elle n'avait pas volé son poste – et leur indiqua la marche à suivre. La jeune femme indiqua qu'elle était prête. Qu'elle le soit ou pas de toutes manières elle n'avait guère le choix : le temps pressait. Et il était hors de question de perdre celui que leurs deux chauffeurs leur avaient fait gagner. Quant à l'Edo Tensei, elle verrait le moment venu. Elle prit le précieux membre de l'Aburame et écouta sa discussion avec le Gekei. Non pas qu'elle les espionnait, mais elle attendait simplement sa patiente. L'examen... C'est vrai qu'elle devrait y participer bientôt. Mais pour l'heure, elle avait quelque chose de plus important à faire. Lorsqu'ils eurent terminé de discuter, elle s'adressa à Senwashi :

- « Merci beaucoup. Vous devriez vous reposer un peu avant de reprendre la route, vous devez être exténué. »

Un chaleureux sourire accompagna ses paroles, avant d’emboîter le pas à Miko. Un petit sourire en voyant les insectes actionner la poignée. Ingénieux. Un Aburame n'était jamais totalement sans ressources. Pas étonnant qu'elle ne s’inquiétait pas de sa main manquante depuis autant de temps. Seitô avait été tué depuis plus d'un an. Alors sa main tranchée datait de quand ? Six mois ? Neuf mois ? Peut-être plus. La jeune femme n'en avait aucune idée.

L’Hôpital, son lieu de travail. Un endroit qu'elle connaissait bien. Et cette fois ci ce fut elle qui prit les devants, elle se trouvait sur « son » domaine, bien qu'elle n'ait pas encore vraiment de poste défini au sein de l'établissement. C'était bien l'un des seuls endroits où elle se serait permit cela. Elle guida Miko au travers du dédale de couloirs, en prenant soin d'emprunter les allées vides afin que la rumeur d'un Hokage sans plus aucune main ne se répande. Puis elles arrivèrent finalement dans une salle d'examen qu'elle prit soin de fermer à clé. Elle boucha également les petites fenêtres présentes sur la porte à double battant, et fit s'installer sa supérieure sur la table présente au milieu de la pièce.

- « J'ai déjà eu à réimplanter un bras à quelqu'un. »

Devait-elle lui dire qu'il s'agissait de Goren, un criminel que Konoha avait torturé ? Non. Et tandis qu'elle préparait les divers objets qui allaient lui servir pour l'opération, elle poursuivit.

- « Mais il n'était pas Aburame. Tes insectes... Ils vivent à l'intérieur de toi. Il faudra donc relier de nouveau ton bras à eux, si tu veux de nouveau pouvoir l'utiliser avec eux. En plus de relier ton bras à ton épaule. Ça va être délicat. »

Elle fit rouler le petit chariot d'ustensiles et compresses vers elle puis reprit.

- « J'aurais besoin que tu restes éveillée durant l'opération pour que tu me guides sur la marche à suivre. Je n'ai pas envie de risquer de rater quoi que ce soit. Et surtout pas que ton bras soit inutilisable en tant qu'Aburame. Est-ce que ça te dérange ? Tu ne sentiras rien, bien sur, je vais endormir cette partie de toi. Mais... tu verras tout. »

Voir une opération sur quelqu'un d'autre, elle avait déjà du le vivre. Mais sur elle-même, c'était moins certain. Et peut-être qu’elle n'avait pas envie de vivre cette expérience, tout kage qu'elle était.

Je volais le plus rapidement que je le pouvais, pigeant dans mes dernières réserves pour mener ma mission à bien. Je passai par-dessus le Grand Rempart, mais je ne m’arrêtai vraiment qu’une fois rendu à l’hôpital que je me permis de m’arrêter. Je fus le premier à mettre pieds, suivi de Nozomi-san que je portais dans mes bras puis finalement l’immense aigle du Hyo vint les déposer lui et sa passagère qui sauta d’un seul bond sur le toit de l’immeuble, ne perdant rien à son agilité malgré ses blessures importante. Une fois le pied à terre, elle prit aussitôt la parole pour dicter à chacun ses directives. Elle envoyé le parchemin contenant le Furyou à une équipe de recherchistes de haut calibre, comprenant idéalement un Nara, demandant aussi la collaboration d’autres shinobis dont l’expertise pouvait être ajouté au groupe. Nozomi-san semblait être parmi ce groupe, me prouvant qu’elle était peut-être nouvelle au sein du Village, mais son expérience était déjà très grande. La Nanadaime s’adressa finalement à moi, me demandant des nouvelles de Suna et de l’examen.

- Je ne suis pas au courant des détails, mais les installations pour les évaluations de l’examen sont pratiquement toutes mises en place et opérationnelles. Quant aux préparatifs, il reste encore à faire, certes, mais tous devraient être dans les délais et prêt pour l’arrivée de la délégation.

Elle approuva en opinant du bonnet, puis elle me remercia pour être allé la chercher et tout. Je la saluai à ma façon, le poing au-dessus du cœur avec un me courbant légèrement devant elle. Elle se retourna alors subitement puis, invitant l’eisei-nin à la suivre d’un petit coup de tête, elles se dirigèrent toutes les deux vers la porte d’accès du toit puis elles entrèrent dans le bâtiment. J’hésitai quelques instants à les suivre puis, me disant que je n’avais pas nécessairement besoin d’être là pour l’opération, je décidai de les laissés. Mon ventre émit alors un de ces grouillements que j’entendis assez fort dans le silence du matin. Heureusement que j’étais seul sur le toit. J’eu tout juste le chakra nécessairement pour planer jusqu’au sol puis, à pieds, je me rendis au restaurant de ramen. Je marchais lentement dans les rues désertes de Konoha.

Il ne me vint toutefois jamais à l’esprit qu’avec cette heure matinale, le restaurant de serait pas ouvert. Quelle fut ma déception de voir la grille abattue du restaurant tant convoité. Je fis donc demi-tour puis me dirigeai vers mon appartement lorsque j’entendis mon nom derrière moi. Je tournai lassement la tête pour apercevoir quelqu’un qui me faisait des signes. Je me retournai complètement pour reconnaître Hishima-ojiisan derrière la grille. Il me faisait signe d’approcher, puis s’accroupi pour lever la grille de l’échoppe. Une fois à l’intérieur, il rabaissa la grille derrière moi puis m’invita à m’asseoir, m’offrant ce que je voulais sur le menu sans le moindre frais, m’assurant que c’était sur la maison. Décidément, les Konohajins savaient remercier leur shinobis.

Hrp:

Bien, eh bien, je te laisse te reposer, tu l’as mérité je pense pour ce soir. Quant à ton retour à Suna, je te ferai parvenir les informations relatives au départ de notre délégation pour l’examen.

Saluant Senwashi de la tête, elle prit les devants et entra dans l’Hôpital, vite rattrapée et guidée par Nozomi. Souriant intérieurement alors que le poison paralysant au niveau du bras coupé ne commençait plus trop à faire effet, l’Aburame réalisa que la Myouga avait fait du chemin depuis ses années d’errance. Elle avait pris ses marques et s’était trouvé un nouveau foyer depuis son départ du Shoraizen. Appréciant la discrétion de sa guide, elle s’allongea sur la table d’opération, écoutant la suite de ses consignes. Elle n’en était pas à ses débuts, une bonne chose. Cependant le problème de ses talents claniques venait à nouveau de faire surface.

Non, c’est bon. Je te fais confiance.

Un grand pas pour Miko, qui fronçait néanmoins les sourcils à l’idée de voir toute la procédure de rattachement. Voir Nozomi trifouiller sa chair n’avait rien de spécialement attirant. Mais bon, elle avait vu plus de sang qu’elle ne l’aurait voulu au cours de sa carrière, un peu plus, un peu moins … Et même si ce sang était le sien, elle ne tournerait pas de l’œil.

Si tu examines le bras coupé, tu verras qu’en son centre, il y a une petite cavité. C’est par ce conduit que mes insectes se déplacent dans mon corps. Bon, pas spécialement nécessaire de te faire une carte entière du réseau, d’ailleurs je suppose qu’avec ton chakra tu pourrais identifier toi-même les différents circuits et embranchements et les différentes sorties à l’intérieur de mon bras et de mon corps. Mais pour le coup, il faudrait juste que tu relies les deux cavités et sans les fermer, sinon un jour mes insectes tenteront de se frayer un chemin par eux-mêmes vers leur ancienne voie de circulation et … je risque d’avoir un peu mal.

Petit sourire alors que Nozomi commençait à engourdir le côté droit de son corps, l’Aburame ajouta une petite inquiétude, qui se transformerait certainement en difficulté pour la doctoresse.

Le problème, c’est que je pense qu’en cicatrisant mon épaule, Kioshi a « soigné » la cavité à ce niveau et l’a refermé. À voir, mais ça ne m’étonnerait pas. Du coup, tu vas devoir la retrouver et la rouvrir …

Hmmm … miam.

Miko acquiesça, elle participerait à l'opération afin de la guider. A vrai dire, Nozomi n'avait pas vraiment douté de sa réponse, mais elle avait tout de même préféré lui demander. Il y avait bien quelque chose que l'on pouvait avouer, c'était que l'Hokage ne manquait pas de cran. Elle venait d'affronter Envizib, y avait perdu un bras alors qu'il lui manquait déjà une main et elle n'avait montré de signe de faiblesse à aucun moment. Et maintenant, elle allait devoir assister à sa propre opération. L'eisei-nin lui adressa tout de même un sourire pour la rassurer.

Elle la délaissa le temps de préparer la salle ainsi que les outils, et également le temps que Miko se prépare psychologiquement. Grâce à sa maîtrise du suiton et sa connaissance de la médecine, Nozomi nettoya le corps de l'Hokage – ou du moins ce qui était visible – ainsi que la table d'opération et les outils dont elles auraient besoin. Elle partit ensuite dans un coin de la pièce afin de déposer Haru, toujours présent dans sa sacoche. Puis elle enfila une blouse et se nettoya à son tour. Elle vérifia d'un coup d’œil que tout avait été nettoyé afin d'éviter les risques d'infection, puis revint vers sa patiente.

Elle était en train de lui expliquer la particularité de son clan. Des cavités à l'intérieur du corps permettant aux insectes de se déplacer librement. Soigner un Aburame était décidément bien plus compliqué que soigner qui que ce soit d'autre. Il n'y avait eu qu'avec elle que la jeune femme avait eu des soucis de ce genre. Déjà quand elle était revenue de l'île, et maintenant... Elle hocha pour signifier qu'elle avait compris.

- « Je vois. »

Nozomi commença alors par couper les signaux de la douleur afin que l'Aburame ne souffre pas. Puis elle la paralysa, à l'exception de sa tête, afin d'éviter des gestes inconscients qui pourraient compromettre l'opération, tout en lui permettant de discuter et voir ce qu'il se passait. Elles allaient bientôt pouvoir commencer. Mais Miko reprit de nouveau la parole.

La Myouga l'observa alors qu'elle lui demandait de.... La rouvrir. Allait-elle vraiment devoir faire ça ? Ce n'était pas comme si elle avait le choix de toutes manières. C'était soit elle lui faisait ça maintenant, soit ses insectes se créeraient un chemin par eux-mêmes, comme elle l'avait expliqué. Elle posa ses mains au dessus de sa patiente pour vérifier ses dires.

« Effectivement, ta plaie est propre mais le canal est bouché. »

Elle s'appuya alors sur la table d'opération en regardant le bras, réfléchissant à une solution. Comment pourrait-elle faire ça ? Retrouver le canal ne serait pas le plus compliqué, elle avait apprit depuis longtemps à utiliser l'héritage de son clan avec la médecine. Ce n'était certainement pas pour rien que les Myouga s'étaient fais eisei-nin, avec une sensorialité si développée. Mais là n'était pas le problème. Elle avait justement apprit depuis sa plus tendre enfance à soigner, non pas à blesser. Et là, c'était plutôt délicat. Très délicat. Il s'agissait d'un canal minuscule.

- « Voyons voir... »

Elle se tourna alors vers la petite table roulante et chercha si un des objets présents dessus pourrait faire l'affaire. Les scalpels étaient suffisants tranchants mais trop épais. Une seringue ? Elle se saisit de l'objet. C'était assez fin. Mais l'aiguille ne serait pas assez longue pour pouvoir recreuser tout le canal. Elle aurait pu pallier à cela si elle avait maîtrisé le futon en allongeant la taille de l’aiguille. Mais commander au vent ne faisait pas partie de ses compétences. Alors quoi ? Aller chercher une seringue plus grande ? Peut-être. Mais le temps pressait, le bras attendait et finirait par commencer à pourrir.

- « Je pourrais rouvrir la cavité avec ça, mais il restera quelques centimètres, à peine, pour rejoindre l'autre partie. »

Le trou creusé par une aiguille était très fin et se refermait normalement de lui-même. Mais si ses insectes y logeaient et y faisaient leur « nid » alors il resterait intact. Mais il restait une partie. Elle n'allait pas l'ouvrir pour pouvoir l'atteindre... Elle aurait aussi pu faire un scalpel de chakra, mais c'était quelque chose qu'elle avait rarement fait et elle risquerait de trancher des parties qu'elles n'aurait pas dû. Alors elle croisa les bras, l'aiguille toujours dan la main, et réfléchit à une autre solution.

Spoiler:

La douleur avait fortement diminué. À la place elle sentait un engourdissement la balancer sur son côté droit. L’opération serait d’avantage supportable. Foutu Envizib. Foutu Kioshi. Pourquoi ce n’avait pas été lui qui avait perdu des bouts au lieu d’elle ? C’était vrai … Et puis d’ailleurs même avec une double armure Envizib lui avait coupé son bras. Elle n’osait pas imaginer ce qu’il se serait passé sans armure ou s’ils avaient été positionnés différemment.

Je vois … Tu devrais t’entraîner pour les scalpels une prochaine fois … Sinon pour cette fois, je vais t’aider. Mes insectes creuseront leur côté de la cavité pour déboucher sur l’extérieur.

Du moins ceux qui n’étaient pas engourdis par la technique de Nozomi. Ses nano-insectes feraient un travail chirurgical à n’en pas douter. Cependant, il allait falloir cicatriser les plaies internes.

Mais bon tu vas devoir cicatriser immédiatement la chose sans reboucher à nouveau le canal. Plus d’une fois en combat mes cavités à insectes ont été ouvertes. Tu en as vu quelques cicatrices d’ailleurs au Shoraizen … Dans ces cas-là, mes insectes faisaient bouchon des deux côtés du conduit afin que le sang ne s’infiltre pas dans chaque cavité et que mon cas ne s’aggrave … Un garrot interne en quelque sorte. Ensuite, je lançais ma technique de soin et ciblais la bonne couche grâce à ma sensorialité. Je drainais le sang à l’intérieur de la cavité et une fois que celui commençait à s’écouler de la plaie vers l’extérieur –ça va je ne raconte pas des âneries ?-, je cicatrisais la couche du canal avant de cicatriser et refermer le reste en diminuant le halo de chakra médical.

Petite pause. S’était-elle embrouillée à cause de cumul de paralysies ? Ses poisons et le ninjutsu de Nozomi en auraient mis plus d’un KO …

En bref, utilise ton scan en même temps que ta technique de cicatrisation afin d’appliquer véritablement les soins à même la paroi interne de la cavité en modifiant la forme de ton halo chakratique et en te limitant seulement à la cavité. Concentre ton chakra en un point du halo et la déformation se fera toute seule. Si tu es prête, mes insectes peuvent commencer à creuser …

Attendant l’accord de Nozomi, Miko grimaça très légèrement alors que ses nano-insectes commençaient à fouiller sa chair pour trouver une issue … Pas très plaisant. Vivement que tout ça soit fini pour qu’elle puisse enfin se reposer.

Nozomi s'empourpra légèrement suite à la réflexion de Miko. Oui, elle avait des progrès à faire, c'était certain. Et c'était aussi en partie pour cela qu'elle avait rejoint Konoha : travailler à l'hôpital lui permettrait non seulement de ne pas perdre la main mais aussi de s'améliorer en côtoyant de meilleurs médecins qu'elle. Sans parler des livres qu'elle pouvait emprunter à la bibliothèque. Même si la jeune femme avait eu son clan pour lui apprendre les bases au départ, elle avait en grande partie apprit par elle-même sur le terrain. Ici, elle apprenait chaque jour un peu, que ce soit en pratique ou en vocabulaire. De plus, même si elle avait déjà eu l'occasion de travailler dans un établissement au Shôraizen, c'était différent des pratiques en temps de guerre ou dans le petit village de Yu no kuni où elle avait vécu.

Elle écouta alors patiemment les conseils de son aînée, qui lui expliquait la marche à suivre pour la soigner. C'était rare que les patients indiquent au médecin comment faire ses propres soins, mais ici elles n'avaient pas vraiment le choix car la situation était particulière. Non seulement car la patiente était une Aburame mais également parce qu'elle était Hokage et que cela devait se faire en toute discrétion. Si jamais des ennemis de la dame aux insectes venaient à apprendre qu'il lui manquait un bras en plus de sa main, ils sauteraient certainement sur l'occasion...

- « Très bien, je vais faire de mon mieux. »

Même si en réalité elle doutait avoir le droit à l'échec. L'opération allait être compliquée : il s'agissait de tenir deux techniques en même temps. Ce qui signifiait soigner d'une seule main tandis qu'elle scannerait la zone avec l'autre et sa sensorialité. Elle n'avait encore jamais fait cela. Nozomi prit alors une profonde inspiration avant d'indiquer à Miko qu'elle était prête. Quelques mudras et une lueur verte indiqua qu'elle soignait suite aux insectes qui creusaient. Elle se concentra pour stopper la technique d'une main, et effectua un mudra de l'autre, avant de l'apposer au dessus de la cavité qui se formait. Ainsi, elle pouvait savoir en temps réel où en étaient les insectes tout en cicatrisant derrière eux.

La tache était ardue, mais heureusement les plaies à cicatriser n'étaient pas très importantes. Les insectes faisaient du bon travail. Et puis ce n'était pas comme s'il s'agissait d'un organe vital, la concentration était moindre, ce qui lui permettait de tenir les deux techniques à la fois. Pas évident, mais la jeune femme donnait de son mieux. Si elle échouait, Miko ne pourrait plus de servir de ses insectes avec ce bras là. Ce qui serait un sérieux atout en moins pour elle. Après quelques minutes, les premiers insectes pointèrent au bout du moignon, puis ils furent bientôt suivit par tous ceux utilisés pour faire ce travail. Nozomi termina de cicatriser derrière eux, avant de vérifier avec son scan si tout avait été fait correctement.

- « C'est bon, le canal a été recréé. »

L'eisei-nin se tourna vers le bras.

- « Il reste encore ça à remettre. »

La jeune femme souffla, et prit quelques instants pour se préparer à continuer l'opération. Elle laissa aussi le temps à Miko de se détendre. La dame aux insectes avait fini sa part. Nozomi n'aurait pas besoin de son aide pour le bras, donc le canal n'avait pas été rebouché. Elle lui adressa un sourire.

- « Merci pour tes conseils. Tu peux te reposer maintenant, je vais continuer la suite des opérations. »

L'Aburame était fatiguée, et même si elle ne l'admettrait certainement pas, elle avait besoin de se détendre. Ce n'était certes pas le meilleur moment pour ça, mais elle pourrait au moins relâcher la pression. Pour sa part, rien n'était encore terminé. Et malgré la sueur qui coulait déjà dans son dos, elle se devait de continuer avant que le bras ne soit plus fonctionnel.

La douleur fut légèrement présente malgré les anesthésiants qui commençaient à l’assommer. Elle était entièrement à la merci de la doctoresse de la même manière qu’en tant que médecin elle avait eu la vie de Seitô entre ses mains. Peut-être était-ce une bonne chose finalement que Nozomi ne maîtrise pas les scalpels de chakra …

Commençant à fermer les paupières, elle se laissa entraîner dans un demi état de somnolence, le temps pour elle de reprendre des forces. Malgré les drogues militaires, son corps commençait à ressentir les contrecoups du combat, de l’attente et des soins. Encore un petit effort et elle pourrait rentrer dans son appartement pour dormir.

Sombrant dans un sommeil sans rêve alors que la Myouga achevait son travail, quelques insectes sortirent de son corps et se répartirent de manière indétectable partout autour, au dehors mais également aux différents étages de l’hôpital. Comme une barrière sensorielle prête à se déclencher en cas de danger immédiat. Un automatisme qu’elle avait développé au fil des années et particulièrement utile depuis qu’elle était devenue une telle cible à abattre en enfilant la coiffe de Kage.

* * * * *

Réveillée par Nozomi, l’Aburame se redressa, s’appuyant sur le côté droit. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle s’était endormie aussi lamentablement.

Alors ?

Écarquillant soudainement les yeux, elle réalisa qu’elle s’appuyait sur son bras nouvellement retrouvé. S’asseyant directement sur la table, touchant ainsi le sol des pieds, elle regarda son bras sous toutes les coutures, testant ses réflexes et les consignes motrices les plus basiques. Les nerfs répondaient. Son bras était comme neuf.

C’est … époustouflant.

Se levant pour s’approcher du miroir, elle observa son ancienne blessure au niveau de l’épaule. On devinait à peine la cicatrice. Un travail bien plus impressionnant que ses habituels rafistolages. Dernier test : elle mit sa main à hauteur du visage et ordonna à ses insectes d’en jaillirent par les trous prévus à cet effet. Les nano-insectes sortirent sans douleur aucune. Du grand art. Laissant apparaître un semblant de sourire heureux malgré la fatigue et le sérieux de ces dernières heure, elle se retourna vers la doctoresse et s’approcha pour lui serrer la main.

Je ne te remercierai jamais assez Nozomi. C’est la deuxième fois maintenant que tu me sors d’une situation si délicate grâce à tes talents … À l’occasion nous devrions reparler de ton adaptation et de ton rôle au sein de cet Hôpital avec le chef de l’établissement … Peu nombreux sont les médecins adeptes de telles prouesses.

Oui. Nozomi avait un véritable don pour soigner les gens.