2. Sons suspects

Deux jours après le combat entre Hôritsu et Seki Zennosuke...

Seki Zennosuke étant plus ou moins parti pour Mizu no Kuni, ce ne fut pas lui qui ordonna l'envoi d'une équipe sur les lieux, même si c'était la procédure. En période de guerre, il était rare que plusieurs shinobis soient envoyés pour la même mission, mais il s'agissait d'un commanditaire important... le Daimyô lui-même.

Ce dernier s'était plaint d'une présence qu'il soupçonnait autour de son palais. Des bruits de pas, des craquements et d'autres sons suspects auraient été entendus par lui et deux de ses gardes civils la nuit dernière. Dôbutsu Otoke et Dentô Kongoh furent envoyés pour éclaircir cette affaire. Enko Shigeru les rejoint un peu plus tard. Si leur trajet se déroulait sans encombre, ils arriveraient en fin d'après-midi.

Leur objectif : vérifier la véracité des propos du Daimyô et de ses gardes. Mais leur premier objectif était toujours le même : protéger au péril de leur vie le Daimyô de Kaminari no Kuni.

Ordre de post
Dôbutsu Otoke
Dentô Kongoh
Enko Shigeru
Narrateur

Le village était en ébullition depuis quelques temps, un individu avait attaqué le village, affrontant le Raikage en personne. Il avait ensuite réussi à s’enfuir en emportant avec lui un otage kumojin. Je n’avais pas réussi à obtenir suffisamment d’information à ce sujet pour mettre au clair cette affaire alors que tout le monde parlait de cela au village. Malheureusement ce n’était pas la seule préoccupation, une grande partie des troupes s’étaient rendues dans le pays de l’eau pour une opération de grande ampleur et le Kage venait tout juste d’y aller personnellement. Autant dire que l’on se sentait bien seul au village avec Karyuudo.

Ce fut donc dans cette situation assez particulière que je reçus un ordre de mission tout aussi particulier. Il ne provenait pas des autorités du village, puisque le chef était parti, mais du Seigneur du pays de la foudre en personne. Je fus très surpris, même si je savais très bien que le village dépendait de Kaminari no Kuni et qu’il était de notre devoir de protéger le Daimyô contre toute menace potentielle. Je me retournai alors vers Karyuudo qui m’observait depuis son nid.

- Nous allons devoir faire équipe avec un inconnu pour protéger le seigneur du pays.

- Une mission est une mission et puis je commence à avoir l’habitude de rester en retrait. Tu devras voyager à pied par contre. Je te surveillerai depuis le ciel.

Comme ma relation avec Karyuudo devait rester secrète pour le plus grand nombre de personne, je ne pouvais pas me permettre de voler sur son dos lorsque je travaillais en équipe. C’était assez contraignant, mais c’était un mal nécessaire.

Je commençai ensuite à me préparer pour partir, j’enfilai donc mon masque, j’accrochai mon katana dans mon dos et ouvrit la porte de mon appartement. Karyuudo en profita pour s’envoler à l’extérieur. Je le lâchai alors quelques mots avant qu’il ne soit hors de portée de ma voix.

- Ne t’éloigne pas trop !

Il se contenta d’un petit jappement avant de disparaître de mon champ de vision. Je partis alors en direction des portes où je devais retrouver le dénommé Dentô Kongoh. Je ne le connaissais pas personnellement, mais je l’avais déjà vu et j’étais capable de le reconnaître, ce qui était plutôt pratique pour se retrouver. Une fois arrivé, je l’aperçus donc assez rapidement en train d’attendre à côté des portes du village. Comme il n’y avait pas d’heure de rendez-vous sur l’ordre de mission, j’espérais qu’il ne m’attendait pas depuis longtemps. J’allai donc à sa rencontre immédiatement pour ne pas perdre plus de temps.

- Tu dois être Kongoh, enchanté de te rencontrer, je suis Otoke.

Spoiler:

Une mission. Cela fait longtemps. Enfin je me comprends quand je dis longtemps. Durant le temps ou une partit de l’armée de Kumo fut envoyé à Mizu no Kuni, les missions fut plutôt drastiquement rare et nous sommes plus monopolisées sur les postes de surveillance ou là pour une éventuelle menace. Les alarmes sont au rouge surtout avec ce manque de troupe et cet homme qui vient d’attaquer de nul par. Nos informations sur lui sont nulles. Je ne sais pas si nos informations sur lui traine ou que notre chef de village compte les garder secrète, mais les informations que j’ai ne sont pas vraiment ceux qu’un combat peut procurer. Il a fait un otage et a combattu le Kage au niveau de l’entrée du village. Hé ben avec ça on va aller loin. Je souffle intérieurement. En tout cas cela ne semble pas mal faire peur notre Daimyo. Des bruits de pas des grincements. Personnellement, je ne pense pas qu’un homme attaquant un village ne fasse ce genre de grossièreté. S’il en veut au Daymio et que la garde est incapable de mettre la main sur des bruits suspects de ce type. Il aurait agi bien avant qu’on arrive. De là j’en déduis plusieurs possibilités avant même que la mission ne débute. Ce qui surtout réduit notre chan d’enquête si nous devons chercher. Il y a deux possibilités. La première étant qu’il cherche à amener une troupe ici afin de réduire la force de Kumo d’une pincée d’hommes ce qui est ridicule et donc que je doute sérieusement, sinon dans la même optique du piège, il souhaite faire d’autre otage et enfin la dernière supposition, la plus probable. Il n’y a aucun rapport avec cet homme.

La réunion nous réunis dans un lieu précis, mais le manque de personnel se fait sentir au vus de la négligence qui fut mise dans l’ordre donné. Nous n’avons pas d’heure. Personnellement, ce genre de détail peut me laisser croire que cela dit que c’est maintenant et le plus vite possible. Mais même si c’est le cas, ne pas le préciser nous fait perdre du temps et cela n’est pas vraiment professionnel. Sans parler que cela peut aussi mettre le doute. Je fais équiper donc avec un Dobutsu. Un homme qui est lié avec un animal. Je ne sais pas grand-chose sur ce clan à part qu’ils font équipes avec un animal et que cela ne me permet pas vraiment de savoir de quoi est capable un homme de cet acabit. Peut-il copier son animal, es que ses techniques sont des enchainements avec cette bestiole ? Bon de toute façon je le saurais bien assez tôt.

Nous nous somme retrouvé et la marche jusqu’au palet et un peu long. Nous devons traverser la plaine de fer, passer par une rivière pour atteindre le Mont Raijin ou est situé le palet du chef du pays (si je ne me trompe pas XD) dans cette traversée qui fut silencieuse à la sortit de Kumo et en passant les politesses de rigueur je pose une question supplémentaire à mon compagnon de route :

Excuse-moi de t’embêter, mais je pensais que les Dobutsu était toujours accompagné d’un animal ?

La suite étant pris d’une répons ou non. Après tout qui sais ce que veut faire notre cher camarade la plaine fut traverser et évidemment pour un sensoriel comme moi voir un piaf nous suivre sur une distance non-négligeable en connaissant les rumeurs sur le clan de mon compagnon il n’y a aucun doute sur l’origine et la raison de cette poursuite. Sans trop de problèmes nous éteignant le palet. Avant cela à une distance raisonnable je mis m'a tenu, dont un masque afin d’officialiser tout cela. Devant le Daymio, je me mets à dire :

Bonjour, nous sommes les personnes chargées de vous protéger et d’élucider le mystère des bruits que vous avez entendu. SI vous pouviez nous en dire plus ?

Après tout entre le temps qu’il l’a envoyé il se peut qu’on ait des informations supplémentaires ou même que les informations furent fragmenté afin d’augmenter la rapidité de l’envoi d’une troupe.

Shigeru soupira une fois de plus dans sa vie, d'agacement cette fois-ci. Malgré tous les efforts qu'il appliquait religieusement afin de lisser sa personnalité et de quitter son enveloppe de dépression, la seule chose à laquelle il était arrivé a été de pouvoir être légèrement agacé lorsque la situation lui était absolument désemparante. Les viles commères du village n'avaient de cesse de rabâcher des critiques d'une politique qu'elles ne comprenaient pas, cherchant le mal partout où il était possible de le voir. Les effectifs réduits des suites de la tentative de conquête de Mizu no Kuni, les blessés entassé sagement à l'hôpital qu'il s'évertuait de soigner, la récente attaque sur le village – les événements s'enchaînaient à une vitesse qui ne laissait même pas à son calme ambiant de les analyse. Le jeune médecin a toujours eu l'impression de vivre plus lentement que les autres – être peu fourni en émotions positives démotivait naturellement et rendait le tout plus engourdi, mais rien n'était comparable à ce qu'il ressentait actuellement. La décision de tenter d'améliorer son état seul aurait-elle était le pas de trop qui avait finit de le pousser dans le vide ?

Il croqua une pilule énergisante afin d'accroître sa vitesse de déplacement – il avait été envoyé en renfort afin d'inspecter le palais du Daimyo, se retrouvant ainsi d'office distancé par les autres ninjas. Un bref coup d'œil à sa montre – en estimant correctement, ils devaient déjà être proches du palais, sinon dedans. L'administration du village commençait à montrer quelques lacunes que le jeune brun espérait passagère. Passant son écharpe deux fois de plus autour de son cou afin qu'elle ne traîne pas au sol, il se priva d'une grimace devant les crampes de ses entraînements récents et continua sa route, avalant une deuxième pilule. Selon ses calculs, il n'avait le droit que d'en prendre une dernière avant le début de la toxicité cellulaire que celles-ci provoquaient – à trop stimuler le corps, elles obligeaient se dernier à recourir à l'autophagie afin de subvenir à ses nouveaux besoins énergétiques. Les résultats seraient discrets en temps normal, néanmoins sa récente période de privation alimentaire les aggraverait. Il secoua la tête, voyant le palais du Daimyo du pays se dessiner enfin devant lui. Plus que quelques instants et il serait arrivé – le soir commençait déjà à se montrer.

Dento Kongoh était de la partie – Shigeru ne connaissait pas l'autre ninja, mais savoir une personne qu'il connaissait était un net avantage. En s'approchant de la garde éparse du palais afin de se présenter et demander où se trouvait les deux autres ninjas, il espérait sincèrement pouvoir déjà être détecter par les capacités de sensorialité du grand ninja – l'histoire n'en serait que plus simple pour lui, pour le peu qu'elle pouvait être : l'intérêt d'un ninja-médecin dans ce genre de situation ne pouvait se résumer à grand-chose selon lui. Après de brèves explications de sa part, il a été conduit jusqu'au Daimyo du pays devant lequel il tomba un genou à terre afin de montrer son respect.

"Bonsoir, Enko Shigeru – Shinobi de Kumogakure. J'ai été envoyé en tant qu'unité supplémentaire, Daimyo-sama."

S'imaginant bien être le plus faible du trio, il n'osait pas s'appeler renfort. Il adressa un rapide coup d'œil aux deux autres ninjas et se releva afin de se mettre à leur niveau, non sans adresser un de ses maigres sourires vides au ninja aveugle. Visiblement, son arrivée avait coupé la conversation à un point névralgique.

HRP:

L’homme regarda les deux shinobis qu’on avait envoyés. Alors qu’ils entamèrent la discussion, un troisième arriva. Preuve qu’ils prenaient cette affaire un minimum au sérieux. Sous l’obscurité de la pièce, le visage de celui qui faisait face aux trois Kumojins était caché. Quelques pas en avant suffirent à l’inconnu pour révéler son identité.

Il était grand, musclé mais dénué de tout chakra. Son visage aux traits fins lui donnait à peine la trentaine. En tout cas, ce n’était pas le Daimyô, mais l’un de ses gardes du corps personnel.
Je suis Otabashi Hirako, l’un des gardes du corps de sa majesté le Daimyô. Ce dernier, enclin à douter que les bruits qu’il a entendu sont peut-être ceux d’un shinobi, n’a pas voulu se montrer. Vous devez également savoir que l’avancée de la bataille à Mizu no Kuni lui a également donné des doutes sur l’initiative engagée par le village de Kumo. Tout ça pour vous dire que c’est par mon intermédiaire que vous devrez passer.
Le civil releva la manche de son bras pour y dévoiler une montre assez imposante qu’il regarda. Son regard se reporta sur l’assistance.
Il était environ 21h40 lorsque sa majesté a entendu des bruits que nous avions tout d’abord pris pour le vent ou des claquements de branches. Mais en écoutant, nous avons déduit que quelqu’un marchait autour de la résidence. Nous ne pouvons en être totalement sûrs, c’est une des raisons pour lesquelles nous avons fait appel à vous.
Sa montre indiquait 20h00. Les shinobis de Kumo avaient donc encore un peu de temps pour poser des questions ou pour se préparer… à condition que le ou les causes de ces bruits soient de nouveau là ce soir.

Une fois les présentations terminées, nous partîmes immédiatement. Nous n’avions pas de temps à perdre et le seigneur du pays devait déjà nous attendre. Le route entre le village de Kumo et le palais situé à Daitoshi n’était pas trop longue, mais je dois bien avouer que je n’arrivais pas à m’habituer à voyager à pied. Ce n’était pas non plus une tâche difficile, mais c’était toujours plus agréable de se laisser porter pour Karyuudo, c’était également bien plus rapide. Il volait d’ailleurs assez loin de nous mais comme la majorité du trajet se trouvait sur des grandes plaines, je pouvais facilement l’apercevoir.

Je fus surpris lorsque Kongoh me questionna à propos de mon appartenance au clan Dôbutsu. Je savais que le clan commençait peu à peu à gagner en réputation et ce n’était pas sans me déplaire. Je n’aimais pas mentir à mes équipiers, mais je ne le connaissais pas. Depuis que nous avions décidé de garder secret notre lien après l’incident, je devais souvent faire face à des difficultés. Je savais que garder secret une partie de mes compétences n’étaient pas très bien pour la réussite des missions, mais d’un autre côté, je ne pouvais pas me résoudre à annoncer la vérité à tout le monde. Et comme les autorités du village connaissaient mon appartenance au clan, je ne pouvais pas simplement nié. Par contre, je n’aimais pas trop l’idée qu’un genin, qui ne pouvait pas avoir accès à mon dossier connaissait mon patronyme.

- Effectivement, les membres du clan Dôbutsu entretiennent une relation particulière avec les animaux, c’est assez difficile à expliquer, mais nous ne sommes pas constamment accompagnés.

Kongoh n’avait pas l’air stupide, je me doutais bien qu’il avait compris que ma réponse servait à éviter la question, mais comme il semblait poli, je me dis qu’il n’allait pas insister et ce fut le cas, pour le moment.

Nous arrivâmes donc assez vite au palais du Daimyô où nous étions attendus. De tous mes voyages, c’était la toute première fois que j’avais l’occasion de m’y rendre, j’étais très curieux de savoir quelles merveilles s’y trouvaient. Un homme nous accueillit à l’intérieur, la pièce était mal éclairée, il nous était donc difficile de l’analyser. Comme je ne savais pas à qui je m’adressais, je préférai ne pas prendre la parole immédiatement, ce fut donc Kongoh qui s’en chargea. Pendant qu’il parlait, je ressentis l’arrivée d’un shinobi. Ce n’était pas prévu, mais il ne pouvait pas s’agir du coupable puisque sa démarche n’avait rien de discret. Lorsqu’il entra dans la pièce, je compris alors qu’il s’agissait d’un kumojin venu nous épauler pour cette mission. Ce fut d’ailleurs ce qu’il annonça à l’inconnu en posant un genou au sol.

Ce dernier s’avança alors pour se mettre sous la faible lumière qui éclairait bien trop légèrement la pièce. Cela permit au trio kumojin d’apercevoir son visage et son accoutrement. Il ne s’agissait pas du seigneur mais seulement d’un de ses gardes, ce qu’il s’empressa de dire. Il ajouta également que le seigneur ne comptait pas se montrer par peur d’être exposé. Je pensai immédiatement que cela n’allait pas faciliter notre mission.

- Je ne me permettrais pas de contester la décision du Seigneur, mais vous devez savoir que si nous ne pouvons nous approcher de lui, notre capacité à assurer sa protection se retrouve réduite. Je dois également vous demander si vous avez fouillé les environs et ce que vous avez trouvé.

Malgré la forme de ma demande, je craignais qu’ils ne l’aient fait et qu’ils aient ainsi compromis certains indices sur les lieux.

Ce n’est donc pas le Daymio. Pas une once de chakra ne semble se sentir de son corps. Es un homme normal. Ce n’est pas non plus rare de voir des gardes du corps sans aucune Chakra, bon cela ne veut de toute manière rien dire, car il peut aussi avoir des dons de sensorialité et il cache donc son chakra en ce moment même. Son visage découvert, l’homme se présente donnant son nom prenons et statut. C’est donc bien un garde du corps. Les raisons de son absence étaient plutôt étonnantes. Pour sa sécurité, ils ont préféré mettre de la distance entre nous et le Daymio pour les raisons de l’action faite à Mizu no Kuni. Un acte qui semble craint par notre Daymio. Voilà l’explication donnée pour ce passage. La suite fut sur de drôle de bruit. Au début ils furent pris pour des bruits naturels et ensuite un bruit net leur fit conclure une autre option. Mon partenaire pris les devants ce qu’il dit résume bien ce que je pense aussi. Éloigner le Daymio n’est pas une bonne idée, je pense car comme expliqué on ne pourra pas le protéger et qui sais si cela n’est pas l’objectif de base de ses bruits. Ensuite ce fut sur leur recherche. Cela m’étonne qu’ils donnent plus que ce qu’il vienne de nous donner. Ils avaient déjà commencé à partager leur information donc s’ils en avaient d’autre ce serait des informations qu’ils ne souhaiteraient pas partager. Cependant poser la question ne coûte rien, pour moi j’opte plus sur une démarche plus précise, pose une question dont la réponse doit toucher un point précis, ce genre de question est plus difficile à éviter :

J’aimerais savoir une chose, vous avez dit que ses bruits vous les avez confondues. Ensuite vous soupçonnez que ce dernier est un Shinobi. Pourquoi ? Sur quel point vous vous basez ? Cela pourrait être une bête cherchant à se nourrir ou passant simplement par là ou même un simple homme. Pourquoi croire que c’est un Shinobi ? Vous avez vu une silhouette ? Vous avez des facultés Sensoriels ? Ce genre de détail est important. Pour le Daymio, je respecte votre choix c’est à nous de vous prouver notre confiance, cependant j’ai quand même peur que cette démarche soit dangereuse pour le Daymio. Je n’ai pas le rang suffisant pour donner des informations pour vous rassurer. Je pense que vous devriez voir notre Kage et régler ce qui ce peut être un triste malentendu.

Je laisse supposer que l’animal qui nous suit peut voir dans le noir. Cependant je n’en suis pas certain. Attendant une réponse de la part de l’homme nous accueillant. Regardant notre troisième partenaire dont je connais, avoir un médecin dans nos rangs me rassure un peu. Je n’ai pas le rang pour diriger l’équipe :

Otoke, vous êtes le plus gradé. Vous prendrez donc les décisions. Je me sens capable de surveiller l’intérieur et positionner une petite défense à l’écart de la maison pouvant arrêter notre cible. J’ai aussi amené un Kit de micro pour que l’on puisse communiquer ensemble. Il resterait une surveillance autour du bâtiment. Le mieux c’est une vue aérienne vous ne pensez pas ?

Bon de là je laisse un petit doute sur la vue de l’animal qui nous suit depuis notre arrivée sans pour autant dévoiler une quelconque information. Cependant pour arriver à faire ce que je viens de dire je me dois de préparer le terrain. Celons ce qui va suivre j’irais me préparer.

Shigeru écoutait soigneusement les discussions entre les autres shinobi, refusant soigneusement de trop s'investir. S'il avait fait un effort pour garder sa voix dans des normes acceptables une phrase durant, il ne savait que trop bien que, devant une situation officielle, l'inexpressivité qui prenait systématiquement le dessus dégageait une image bien plus négative que celle qu'il voulait se donner devant la garde du dirigeant du pays. Sa dépression était son problème, il ne voulait en apposer le fardeau sur les deux autres ninjas – aussi il resterait sagement dans l'ombre des grands discours. Perdues dans son silence, ses pensées fusèrent vers l'analyse de la situation : il ne pouvait qu'être d'accord avec ses deux équipiers sur le mal-fondé de la décision du seigneur de la foudre, mais quelques mots dépassaient allègrement le nuage épais de perception du monde extérieur que sa maladie avait forgé. Si le Daimyo supposait d'avance qu'il pouvait s'agir des bruis de pas d'un shinobi, il devait avoir – sinon une idée de qui cela pouvait-être – une idée de pourquoi des ninjas iraient s'aventurer vers son palais. De plus, sa méfiance maladive – au point de se servir d'intermédiaire – envers les personnes engagées pour être sa garde ne présageait rien de bon. A quoi bon, au final, demander protection de sa vie à des gens envers lesquels on accumule les doutes ?

Le jeune médecin secoua légèrement la tête, signe impardonnable que des pensées le travaillaient – il ne s'imaginait que trop bien que Kongoh comprendrait d'un simple coup d'œil qu'il avait quelque chose à dire, néanmoins il décida de garder ses funestes idées sagement confinées. N'était-ce pas le simple défaitisme lié à la profondeur de son chagrin qui faisait percevoir les quelques événements qui venaient de prendre place pour un vulgaire piège ? Il se refocalisa sur la discussion, entendant les dernières interrogations de son ami aveugle – pourvu qu'ils ne soient pas l'offrande cherchant à résoudre ce malentendu. Mesurant le silence qui se posait, les ninjas visiblement dans l'attente de réponses à des questions qu'ils ont posés et que Shigeru n'eu entendu que d'une vague oreille, il reconsidéra les deux membres de l'équipe. S'il ne savait rien du premier outre le nom – lourde signature de ce que devait être son pouvoir-, il était aussi pleinement conscient des talents en sensorialité du grand brun – un atout un certain devant la mission qui se profilait. Se tournant vers les autres Kumojin, le garçon à l'écharpe décida de continuer sur les informations techniques données par le Dento.

"Je suis un ninja médecin ne possédant aucune capacité en sensorialité – je ne saurais être aussi utile que Kongoh pour s'occuper de la surveillance. Je dispose de quelques toxines pouvant engourdir ainsi que de pilules énergisantes qui devraient largement nous permettre de ne pas ressentir la fatigue d'une nuit blanche. Dobutsu-san, je vous laisse disposer de mes capacités comme bon vous semblera."

Il ignora volontairement le fait qu'il ne pouvait en prendre plus qu'un dernier cachet avant que son corps ne commence à en ressentir le contrecoup. Que diable, il ne comptait pas échouer une mission d'une telle envergure, quitte à devoir se soigner par la suite.

Le garde personnel du Daimyô jaugea une nouvelle fois les trois Kumojins du regard. Lui aussi avait du mal à leur faire totalement confiance, mais il devait bien admettre que parfois, il fallait combattre le feu par le feu. Et si les bruits qu’ils avaient entendus la veille étaient bel et bien ceux d’un shinobi, ce n’était pas des gardes durement entraînés car civils avant tout qui pourraient faire quelque-chose.

De toute façon son avis personnel n’entrait pas en ligne de compte lorsque le Daimyô donnait le sien. Il préférait rester dans une pièce sécurisée entourée de ses gardes privés, c’était son choix et même un ordre. Otabashi Hirako soupira tout en réajustant le fourreau de son katana.
Le maître est dans la pièce qui se trouve derrière moi, elle a l’avantage d’être au centre du bâtiment. Personne ne peut donc y accéder de l’extérieur du palais. Nous, gardes privés du seigneur, attendront avec lui pendant que vous… ferez votre travail.
Ses yeux se tournèrent lentement vers ceux du plus musclé, qui avait d’ailleurs soulevé un point intéressant.
J’ai personnellement vu une silhouette humaine oui. Et puis, comment dire, les bruits que j’ai entendus… Je ne saurais comment vous l’expliquer mais c’est comme s’ils avaient été faits pour que je comprenne que c’était un homme… ou une femme ?
Il monta les escaliers qui se trouvaient derrière lui puis partit vers la gauche. Il s’arrêta devant une porte dans laquelle le personnel du Daimyô attendait, il se tourna vers les shinobis.
Notre seigneur a rassemblé son personnel dans cette pièce. Vous êtes libres de l’interroger, moi compris. Mais n’oubliez pas que si notre homme réapparaît, et le conflit qu’il y a sur Mizu no Kuni pourrait nous faire envisager de graves scénarios, ce sera dans moins de deux heures.
Les trois Kumojins interrogèrent le personnel royal du Daimyô, mais avec les moyens qu’ils employèrent ils ne trouvèrent rien de suspect. L’équipe de Kumo en déduit alors que l’intrus n’était pas quelqu’un de l’intérieur.

Un bruit s’apparentant à un bref éboulement éveilla toutes les attentions. Le garde, qui restait devant la porte du Daimyô en compagnie des Kumojins, leur lança un regard qui leur disait « vous voyez ? », mais qui rapidement, pointa vers une fenêtre.
C’est lui.
Dehors, une silhouette encapuchonnée portant un livre à la main leur faisait face.

Spoiler:

Je venais de comprendre que la mission qui nous avait été confiée n’était pas de protéger le Seigneur du pays de la foudre mais de trouver l’individu qui trainait autour du palais, et ce malgré les instructions de l’ordre de mission. Nous ne pouvions pas assurer sa protection et pourtant, je savais très bien que s’il venait à être blessé ou même pire, la faute tomberait sur nous. Nous eûmes alors l’occasion de rencontrer le personnel du palais pour leur poser quelques questions. Ce ne fut pas très utile mais cela nous permit au moins d’enlever la piste d’un serviteur qui aurait fait sa promenade au mauvais moment et au mauvais endroit. On ne pouvait pas exclure l’hypothèse d’un assassin, mais cette hypothèse me semblait peu probable. Les gardes du Daimyô n’étaient pas des shinobis et des civils ne pouvaient pas faire grand chose contre un shinobi. Donc si un shinobi avait réussi à s’approcher du seigneur, rien ne l’empêcha de terminer sa mission.

Le garde qui faisait l’intermédiaire entre nous et le seigneur semblait être persuadé que l’intrus allait revenir bientôt. J’étais personnellement assez rassuré par la présence de Karyuudo qui devait être entrain de survoler le palais pour surveiller depuis le ciel. Il n’aimait pas travailler pendant la nuit parce que sa vision n’était vraiment performante que pendant la journée. Lorsque la nuit tombait, il ne pouvait plus se fier uniquement à sa vision. Je le savais bien, mais même s’il loupait la cible, je pouvais toujours le trouver personnellement. J’utilisai alors une technique de détection de chakra pour repérer toutes les présences des alentours. Je ne pouvais pas maintenir la technique pendant toute la nuit, mais cela me permettait de savoir où se trouvait tout le monde et surtout de savoir, si je relançais la technique, si le nombre de personne avait augmenté. Il ne restait alors plus qu’à attendre en restant attentif.

Lorsqu’un bruit provenant de l’extérieur se fit entendre, tout le monde fut immédiatement en alerte. J’utilisai alors ma technique de détection de chakra à nouveau pour découvrir la présence d’un individu qui était arrivé que récemment, cela ne pouvait être que ma cible puisqu’il se situait à l’extérieur du bâtiment. Alors que j’allais partir à sa recherche, ce dernier se montra derrière une fenêtre, à la vue de tous. Je n’avais pas de temps à perdre, je me précipitai alors vers la fenêtre. Sautant à travers cette dernière, je la fis voler en éclat, mais ce n’était pas ma préoccupation immédiate. Je sifflai alors pour indiquer à Karyuudo que le suspect était arrivé. J’avais repéré son chakra, donc avec ma présence au sol et celle de mon aigle dans les airs, il n’avait aucune chance de s’échapper. On allait le traquer. J’étais tellement concentré sur ma cible que j’en oubliais totalement la présence de mes deux alliés…

Spoiler:

La question que j’ai posée me fut plutôt utile. Au moins nous avons une chance d’être certain que les dire de notre cher camarade furent bien lier à une preuve un peu plus formelle que celui d’une déduction, surtout que je ne suis pas vraiment du genre à être certain sans preuve pour idée irréfutable. Il l’a vue de ses propres yeux donc soit il ment, soit il nous dit la vérité et là c’est bien une personne. Bon il me faut préparer la suite. M’excusant en précisant que je vais revenir, je m’isole un peu afin d’invoquer tranquillement mes invocations. Après tout l’un de mes équipiers ne semble pas vouloir présenter l’une de ses capacités j’allais donc garder la mienne le plus longtemps possible discret. Cela va me faire consommer beaucoup de chakra, cependant je peux compter sur deux autres équipiers. Prenant une aiguille afin que le saignement se dissous rapidement j’invoque deux araignées et leur explique la situation et leur rôle. Je compte sur eux pour poser des pièges autour de la maison dans une certaine distance. En gros cela est pour servir à éviter que cette personne ne puisse fuir, car au vu des explications il y a des chances que ce soit ainsi que cela va se passer. Leur donnant un Kit de micros, je fais en sorte que ses deux-là puissent me parler et inversement. Pour une vue cela sera pour plus tard une consommation mise sur la durée n’a pas vraiment un avantage dans cette condition, il faut aussi que je sois apte à combattre s’il le faut. La discrétion est de rigueur la dernière demande pour mes araignées est aussi qu’ils se fassent passer pour des araignées normaux. Ce qui dans la seconde qui suit fut fait en effaçant leur chakra et toute autre trace les cachant. Bon pour toute personne n’étant pas senseur.

Je me mets à revenir dans la sale ou là on doit interroger les gardes et personnel. En gros toute personne étant susceptible de venir aux contacts avec le Daymio. Cela de fait, aucune personne n’a vraiment laissé le moindre indice pouvant justifier d’un quelconque mensonge et pourtant déjà avec moi en tant que sensoriel et mon partenaire médecin cela fait déjà deux hommes plutôt doué dans ce domaine, bon même si pour ma part je ne me suis pas encore beaucoup entraîner sur ce sujet. Ensuite j’eu une idée. Les informations décortiquées, je me mets à dire :

Je veux parler juste quelque secondes avec le Daimyo. Juste le temps de préparer un rudiment de protection. La garde étant en ce moment avec elle pourra me surveiller. Je suis même prêt à être pris en joue si cela peut vous rassurer si vous ne me faites pas confiance. Je ne sais pas si le Daimyo est enclin à accepter cette proposition après tout s’il ne nous fait pas confiance il se peut qu’il refuse tout approchaient de ca personne, c’est ainsi que je fais même cela sous l’effet du conditionnel.

Si je peux entrer, je pourrais utiliser un Hengen amélioré me permettant de camoufler même le chakra pour prendre une visibilité capable de se confondre avec celle dont j’ai pris la forme. Cette faculté est encore en développement, mais cette dernière en devient plutôt efficace. Si je peux m’approcher du Daimyo et le toucher. JE lui ferais prendre mon apparence et inversement je prendrais son apparence. Par la suite sous forme de Daimyo, je sortirais laissant sous mon apparence le Daimyo avec ses gardes. Une chose suffisante pour au minimum faire hésiter un assaillant et donc nous laisser le temps d’agir et au meilleur des cas qu’il me prenne pour cible. La sortie du daimyo pouvant être fait en donnant un prétexte de changement d’avis je peux aussi signaler ce bluff à mon partenaire médecin qui connaît cette faculté par un savoir personnel caché dans une phrase qui lui dévoilera mon identité. Sous cette forme j’ai donc pris la décision de rester ici. De toute manière il faut bien un homme pour surveiller ses lieux. On ne peut pas comme ça fuir de toute manière les lieux en laissant le Daimyo sans protection, sans du moins une protection ninja.

La suite arrive et il semble que mise comme une horloge à environs la même heure de nouveau cette personne refaite surface. Pourquoi ? C’est limite une invitation à la suivre. Le plus dommage c’est que celui qui fut nommé comme notre chef de groupe part sans même se soucier de nous. Je ne comprends pas vraiment le pourquoi, ok qu’agir rapidement est une bonne chose, mais de là à ne pas donner ne serais qu’un ordre et navrant. Bon, j’ai l’apparence du Daimyo cela ne va pas être étonnant :

Vous n’avez qu’à suivre votre équipier ma garde s’occupera de sécuriser les lieux.

Après tout c’est son premier choix. Puis laisse un homme dont l’imprévisibilité peut nuire à cette mission me dérange beaucoup. Je fais confiance à notre médecin et donc j’en serais que plus rassurer :

C’est ennemi cour au sud-ouest, une seule vue de cette ennemie nous seras très avantageux. J’aurais bien cependant aimé avoir un allier supplémentaire pour ma sécurité.

De là je pose les informations suffisantes à mes invocations pour qu’elles puissent agir. Une partie disant à l’une d’entre elle d’agir et l’autre de revenir là. Après tous mes deux invocations doivent belle et bien être à l’opposer l’une de l’autre donc l’une d’entre elle ne pourra agir suffisamment rapidement. Mes toiles sont donc posé et donc des que ce dernier se mettra à marcher sur l’une d’entre elles, mon invocation pourra de suite bloquer la progression de mon adversaire.

Hrp:

Les interrogatoires du personnel du palais semblaient plus que stérile au jeune médecin. Son unique utilité était de lire leur langage corporel, et encore – ses capacités dans ce domaine étaient à leur plus faible. Il se croqua la langue pour éviter de bailler de façon impromptue – à croire que l'effet de sa deuxième pilule se dissipait, plongeant son corps dans sa stase habituelle. Tant pis, il était obligé de faire avec. Il avait vu, auparavant, Kongoh s'éloigner. Opaque à tout ce qu'il s'était passé entre ses deux coéquipiers sur le chemin du palais, Shigeru avait naturellement admis qu'il y allait pour invoquer une araignée qui lui servirait à voir, comme à son habitude. Cependant, au retour du grand ninja, aucune araignée n'était présente, combien même cachée : les mouvements qu'exécutait son ami étaient les mêmes que lorsqu'il ne voyait rien, légèrement maladroits.

Quelques mots prononcés un peu plus fort le firent sortir de sa rêverie, mais ses conclusions étaient toujours les mêmes : il ne servait à rien ici. S'approchant de Dento Kongoh, il prit une de ses oreillettes – ainsi même sans être présent physiquement, il pouvait entendre tout ce qui se disait. S'inclinant respectueusement, il prétendit devoir vérifier son équipement suite à son départ trop hâtif du village – un mensonge qui lui valut bien d'être dévisagé par le garde auquel il s'adressait. S'ils ne leur faisaient pas confiance, il n'avait aucune raison de leur faire confiance – peu importe qui donnait les ordres, l'intérêt principal était de travailler en équipe or la garde de monseigneur n'en avait que faire. Il s'éloigna rapidement vers les portes du palais.

"Kongoh-kun, je vais disposer quelques pièges rudimentaires devant les portes et fenêtres du palais. Je ne suis pas très doué, mais j'espère que ça passera."

Il entendit un grésillement plus qu'autre chose, puis finalement une voix qu'il avait déjà entendu auparavant lui répondit. Ainsi, il avait bien invoqué des araignées, seulement celles-ci s'occupaient de piéger le palais. Visiblement, leurs pensées étaient accordées.

"D'accord. Reçu. Vous avez besoin d'un coup de main ? Mes senbons et ma toxine engourdissante seront peut-être utiles."

Acceptant la réponse des insectes qui piégeaient les pourtours du palais pour bloquer une fuite éventuelle, le jeune médecin se dirigea vers l'extérieur de la pièce où devait se cacher le Daimyo afin de bloquer les entrées. Grâce à du fil, il avait réussi à créer un système de déclanchement automatique sur la base de poulies – si quelqu'un venait à tirer ou rompre la ligne, il verrait se projeter sur lui deux Senbons qui se croiseraient au niveau de son bassin. Il s'éloigna d'un pas, contemplant le piège et ne pu s'empêcher de se maudire intérieurement. Les reflets de la lune rendaient l'intégralité du fil luisante – annulant ultimement la furtivité du piège. Happant sa lèvre inférieure entre ses dents, Shigeru essaya d'envisager une solution - s'il réussissait à placer le fil qu'il avait dans sa sacoche de sorte à ce que le premier soit couvert par son ombre… Il soupira lourdement et entreprit la modification imaginée – non fier du résultat une fois qu'elle fut achevée. Seul le deuxième fil était visible, faisant passer le piège pour une ingrate tentative, tandis que l'autre reposait calmement à l'ombre. D'après sa montre et la saison, il en resterait ainsi pour une heure environ avant que le déplacement de la terre ne désaxe les faibles rayons lumineux.

Le brun utilisa vingt aiguilles – s'en gardant dix si jamais le combat était nécessaire. Au final, dix pièges avaient été posés, tous proches des portes et fenêtres de la pièce centrale. Si le premier lui avait pris près d'un quart d'heure à être mis en place, les autres furent beaucoup plus rapides : il lui restait vingt minutes environ avant que le délai sordide imposé par les gardes ne prenne fin. Vingt minutes qu'il utilisa pour rejoindre ses compagnons devant la pièce où le Daimyo se… Etait-ce lui qui était sorti de la pièce ? Alors qu'il sentait le mur de sa dépression se fragilisé dans l'agacement, un mouvement réflexe de l'homme calma ses ardeurs. S'il n'en était pas certain, il se rappelait avoir vu ce dernier chez le Dento – aurait-il pris la forme du seigneur finalement ?

Du bruit. Des petits cailloux venaient de tomber d'une hauteur certaine, provoquant une réflexion des plus inappropriées de la part du garde. Ainsi, le fautif était là, livre à la main comme s'il sortait de son salon. Sa ponctualité ne faisait qu'accroître les doutes du ninja. Alors qu'il allait dire quelque chose, il vit le chef de l'équipe s'envoler par la fenêtre dans la direction de l'inconnu. Tout bonnement génial. L'agacement le gagnait décidément beaucoup plus qu'il ne pouvait l'imaginer. Il écouta les paroles du "Daimyo" et hocha vivement la tête. Si le Dobutsu n'avait pas pris d'oreillette, il ignorait tout bonnement la présence d'un quelconque piège et risquait de tous les déclencher lui-même…

"Dobutsu-sa… C'est peine perdue, je vais essayer de le suivre."

Se dirigeant vers la fenêtre, il entendit l'une des araignées de Kongoh dire qu'elle avait un visuel sur la cible et, lorsqu'il commença à enjamber les morceaux de verre, il se tourna vers le garde.

"Quant à vous, votre réactivité est affligeante. Vous ne semblez que désabusez – comme si vous n'aviez que faire de ce qui pourrait arriver… Ou bien que vous le sachiez d'avance."

On y était – l'agacement devant l'amas d'incohérence qui le travaillait depuis le début venait de percer son mur. C'était tout bonnement la soirée idéale pour ce genre d'événements.

HRP:

Tout s’enclencha très vite. Le chef d’équipe fonça à l’extérieur et son aigle s’envola pour surveiller l’inconnu de l’extérieur. Dentô Kongoh quant à lui se heurta à l’impassibilité du garde qui refusa sa demande et s’enferma avec les autres civils auprès du Daimyô pour assurer sa protection. Néanmoins, conscient qu’il pouvait semer le trouble dans l’esprit du criminel qui rôdait dehors, il prit l’apparence du Daimyô.

La silhouette encapuchonnée ne manqua pas de voir le Dôbutsu arriver, ni son aigle prendre de l’altitude. Le troisième shinobi sortit aussi, et par instinct, l’intrus se mit à courir. Plus ils se rapprochaient, et plus ils se rendaient compte que la personne portait non seulement un livre mais avait également sur l’épaule un petit sac. Mais son visage était bel et bien masqué…

L’inconnu courait vite, mais ses deux poursuivants n’étaient pas totalement semés et tenaient une cadence raisonnable. Et les Kumojins avaient l’avantage d’avoir préparé le terrain un minimum et de pouvoir plus ou moins diriger leur cible vers des pièges. Et alors qu’il avait presque fait la moitié du tour du palais, l’encapuchonné trébucha sur un fil et esquiva de peu les senbons qui s’étaient envoyés sur lui. Mais il fit tomber son sac.

Il n’avait pas le temps de le ramasser, et continua de courir. Un regard vers l’une des fenêtres du palais et il y vit le Daimyô, sans se douter que c’était en réalité le troisième Kumojin qui avait copié son apparence. La fenêtre d’après, il lança un kunaï, qui brisa la vitre ciblée mais le projectile tomba à côté des pieds du prétendu Seigneur.

Alors que je partais à la poursuite de l’intrus, je me rendis assez vite compte que j’avais peut-être agis un peu trop précipitamment, oubliant toute stratégie. Mais comme je m’y attendais, l’individu prit la fuite immédiatement. Si nous ne pouvions pas nous approcher du seigneur du pays, nous devions trouver un autre moyen pour assurer sa protection et le meilleur moyen que j’avais trouvé était d’arrêter la personne qui menaçait sa vie. Je n’avais malheureusement pas l’habitude d’attaquer un ennemi qui m’était inconnu, nous n’avions aucune information concernant l’ennemi. J’avais tout d’abord écarté la piste du shinobi mais en voyant sa vitesse de déplacement et la quantité de chakra qui émanait de lui, je compris qu’il n’était pas aussi faible que je l’imaginais. Cela ne m’arrangeait pas, je n’étais pas un ninja spécialisé dans l’affrontement direct et si c’était le cas de ma proie, je risquais de ne pas en revenir vivant.

Je remarquai que Enko me suivait tandis que Kongoh avait préféré rester près du Daimyô pour assurer sa protection. C’était une bonne chose, je n’avais pas eu le réflexe d’agir comme un chef d’équipe, comme je le devais à cause de mon grade supérieur, mais ils eurent une bonne réaction, sûrement meilleure que la mienne je dois l’avouer. Karyuudo volait au dessus du palais, il savait très bien ce qu’il avait à faire, il ne quittait pas l’intrus des yeux. Même si sa vitesse le lui permettait, il n’allait pas attaquer seul s’il n’était pas sûr de gagner l’affrontement. Autant dire que face à un individu comme celui-là, il allait se contenter de le garder en vue tout en restant à une distance suffisante pour ne pas se faire attaquer.

Je le vis alors trébucher sur un piège installé plus tôt par le jeune médecin. Il réussit à esquiver les aiguilles qui lui étaient destinées mais il fut forcé d’abandonner le sac qu’il portait sur l’épaule et qui tomba lors de sa chute. Sachant pertinemment que mon équipier se trouvait juste derrière moi, je m’adressai alors à lui tout en continuant à courir.

- Je ne peux pas le perdre de vue, prends le sac, regarde son contenu et agis en conséquence ! Si tu ne trouves rien, essaies de nous rattraper. Et surtout, préviens Kongoh de la situation !

L’individu que je pourchassais semblait être bien plus rapide que moi et donc même si j’étais en mesure de connaître sa position en tout instant, je ne pouvais pas faire grand chose pour l’arrêter. Je n’eus alors pas d’autres choix que de faire appel à Karyuudo pour résoudre le problème de la vitesse. Il me suffit alors d’un sifflement pour qu’il apparaisse au-dessus de moi. Je sautai alors en l’air pour atterrir sur son dos.

- Que ferais-tu sans moi humain ?

- Ce n’est pas vraiment le moment pour ta condescendance !

Sa vitesse de vol en était ainsi quelques peu réduite, mais elle restait suffisante pour suivre n’importe qui. Cela me permettait également de me concentrer sur ma technique de détection pour garder la trace de l’intrus, tout en donnant des indications à ma monture.

Spoiler:

Mais qu’es qui se passe. Cela devient de plus en plus étrange. Après l’heure qui semble concorder, même si cela est vraiment hasardeux, car c’est aussi peut être simplement à cause de la tomber de la nuit que l’heure peut être à peu près la même. Maintenant l’homme semble plus concentré à tourner autour du bâtiment plus qu’à fuir. Pourquoi avec des affaires ? De là j’eux une idée. Après J’ai la vision de mon adversaire via à la vue d’une de mes araignées qui la suit sur l’épaule du médecin et il me faut la garder pour le moment évaluant toutes les données, je me mets à utiliser une technique un peu plus forte. Faisant le signe et d’une mimique représentatifs de l’utilisation d’un dojutsu, celle de les fermer et d’ouvrir d’un coup grand les yeux. Je me mets à concentrer sur une technique dont j’ai apprise depuis peu, mais dont je maitrise parfaitement maintenant. Celle de pouvoir voir les formes de chaleur à travers même la matière. Je vois maintenant encore mieux le personnage avec l’araignée et Juste après ça je vois mon adversaire regarder vers moi et lancer un Kunai en ma direction. C’est donc bien le Daimyo qui est visé ? Es un leurre pour y prétendre ? Si c’est un leurre pourquoi tourner autour du bâtiment ? Par la suite j’entends mes partenaires se parler via à mon micro. Notre chef d’équipe donne un ordre plus que logique vue la situation, cependant ce dernier ne peut comprendre nos idées sans l’information vocal que l’on a moi, entre les autres membres de l’équipe mes invocations et moi, puis au vue de la situation, je pensent qu'Enko réagira surement plus à mes dires, je n’aime pas cela, mais il me faut outrepasser une règle. Je répondis d’un voie forte qui doit plutôt étonner mon allié :

Non surtout pas. Mon invocation va s’en occuper. S’il vous plaît, un sac et tomber dans cette direction. Aller le chercher s’il vous plaît. Ne traînez pas.

Es une bonne idée. Moi-même j’en doute cependant si cela n’est pas une bonne idée je pourrai le voir via à ma technique me permettant de voir à travers les murs. Si l’homme traine en prenant le sac c’est qu’il cache quelque chose. Tout en donnant l’ordre, je m’exécute à un plant. Tout en écoutant ce qu’Enko me dit. Il me signale que le Ninja fait le tour du bâtiment, surement pour se reprocher de notre adversaire. Je le vois et j’ai pris les devants, Posant une dizaine de parchemins explosifs sur un mur afin de faire un troup béant et une explosion plutôt conséquente. S’il fait le tour du Bâtiment, il va surement passer là et l’explosion va. Les explosifs posés à coup de Kunai furent rapidement posé et surtout a temps.

Toi ne soit plus mes yeux et viens dans ma main, des que tu peux accrocher toi à notre adversaire et ne bouge plus. La seconde.

Je me mets à chuchoter et dit.

Infiltre-toi dans la salle du Daimyo.

Compris

L’araignée s’exécute en même temps que je continue mon action. Je recule et attends que l’homme passe devant cette partie de mur. Une action aussi discrète qu’elle ne lui laisse que la marge entre le mur et lui pour agir. Je peux voir l’aigle fondre sur lui. J’espère que cela ne va pas trop le surprendre aussi. Cependant l’aigle semble plutôt prendre un angle qui l’atteindra juste après l’explosion. Cela ne peut qu’être un avantage pour nous. Le voilà devant faisant exploser le mur laissant plusieurs gravats devenirs de véritable projectile et la poussière devenir un beau fumigène, je me lance dans le trou, la fumée de l’explosion me cachant quant à moi je vois comme si aucun obstacle ne me dérange tentant de donner un grand coup de poing ou je peux le poser à mon assaillant. L’araignée, quant à elle, va tenter de se poser sur l’adversaire. Hé les gens vous avez vu un Daimyo en mode Ninja ? Ben regardé les amis et admirez. Je ne suis pas couvert par une possible offensif et j’étais même maintenant plutôt à découvert. Mais pour tenter ce genre d’action il me faut prendre ce risque, puis bon, j’ai des camarades non loin et l’aigle pour continuer à l’occuper. Pendant ce temps, mon autre araignée exécute mes ordres en se faufilant discrètement dans la fameuse sale interdite, je ne sais pas ce que nous cache le Daimyo, mais je me dois d’avoir le cœur net.

Hrp :

hrp:

Les événements s’enchaînaient à un rythme effréné que le jeune médecin ne parvenait à suivre que grâce à l'adrénaline qui l'empêchait de tomber de fatigue. Voir l'un de ses vulgaires pièges fonctionner et perturber la course de l'inconnu pendant quelques brèves secondes étaient un plaisir qu'il voulait définitivement voir se reproduire, même si l'habilité avec laquelle le ninja a esquivé les deux Senbons pourtant vite tiré ne pouvait que présager d'un niveau conséquent de la maîtrise de l'art ninja – certainement supérieure à celle de Shigeru. Des ordres venant du chef de l'équipe venaient de tomber – enfin – et il n'aurait pas hésité à les suivre si seulement Kongoh n'avait pas osé les contester. Une tension mentale tellement importante se développa en quelques instants dans l'esprit du dépressif que l'intégralité de l'adrénaline qu'il avait s'évapora. Un ami ou un capitaine, qui fallait-il écouter ? Il inspira profondément alors qu'il se rapprochait du sac que l'inconnu avait laissé tombé – la décision devait être prise immédiatement.

"Désolé Kongoh-kun. Les ordres sont les ordres."

Après tout, n'était-il pas seulement un ninja médecin ? S'il arrivait à tenir le rythme de la traque, il sentait les autres le distancer quelque peu. De plus, si combat il devait y avoir lieu, l'intérêt de sa présence était de ne pas y être engagé afin de pouvoir appliquer les soins nécessaires : un médecin mort ou trop blessé était un médecin inutile. Enfin, si l'on découvrait des preuves de l'identité de l'homme masqué dans le sac, il ne suffirait que de protéger le Daimyo de toute attaque et le retrouver plus tard pour s'expliquer. Trop de choses ne tournaient pas rond dans cette histoire, et si Shigeru pensait pouvoir mettre la main dessus, un élément crucial devait lui échapper pour que les pièces du puzzle s'emboitent correctement. Dans un dernier élan pour trouver un compromis, il attrapa l'araignée sur son épaule et la lança sur le chef de l'équipe alors que celui-ci avait ralenti pour appeler son aigle. Ainsi, Kongoh aurait toujours la vision sur ce qu'il se passait avec l'invocation et celle-ci était certainement plus utile que Shigeru. Il s'arrêta pour ramasser le sac et, alors qu'il comptait l'ouvrir, remarqua la direction prise au loin par la cible.

"Kongoh-kun, je crois qu'il lance quelque chose sur toi !"

Dans l'oreillette, le bruit du verre qui se brisait résonna lourdement sur le sol, cependant aucun bruit ne laissait supposer que qui que ce soit avait été blessé.

"Kongoh ! Tout va bien ?! C'était quoi ce bruit ?!!"

Il valait mieux prévenir que guérir, un dicton bien amère lorsqu'il venait de la bouche d'une personne spécialisée en soin. Il entendit vaguement dire que le kunai lancé avait touché le sol uniquement – chose absolument anormale en comparaison du niveau qu'avait affiché l'inconnu en évitant les Senbons. Selon le jeune médecin, si l'attaque avait échoué, c'était parce qu'il voulait qu'elle échoue – pourquoi diable tout ce cinéma ? Inspirant profondément, Shigeru voulu reprendre la traque, emportant le sac afin de l'ouvrir plus tard ; cependant il avait eu l'ordre d'inspecter le contenu de ce dernier. Il avait déjà pris une fois la décision de suivre les ordres, et sa curiosité maladive ne pouvait qu'être en accord avec ce qu'on lui disait de faire. Soit. Se mettant à l'abri dos au mur, il décida d'obéir une fois de plus, ouvrant le sac.

L'explosion qui retenti quelques instants après attira immédiatement son attention - la probabilité d'avoir des blessés était grande, aussi il était de se devoir de se rendre sur place. Shigeru se releva et se dirigea vers le palais, tout en continuant de fouiller dans le sac pour voir s'il n'avait pas omis quelque chose.

HRP:

Il semblait qu’il avait manqué sa cible. Mais l’inconnu savait que le temple était assez grand pour qu’il ait d’autres opportunités. Pourtant, il ne chercha pas d’autres angles de tir, et se contenta de courir, laissant derrière lu son sac. Rapidement, ce sac fut pris par les Kumojins, qui en regardèrent le contenu. L’un d’eux, qui à sa manière d’agir était peut-être le chef d’unité, prit son envol grâce à son aigle.

Dans le sac, il n’y avait pas grand-chose. Il y tomba une multitude de grains de riz. Puis en y mettant la main, on put en ressortir un, deux, trois dés à six faces. Mais le plus intriguant et probablement le plus important était au fond : une poupée vaudou, sur laquelle le mot « Daimyô » était écrit à l’encre. Hormis ces choses là, qui semblaient n’avoir aucun lien, il n’y avait rien.

La course poursuite se poursuivait. Un autre kunaï fut lancé, mais celui-ci n’atteignit même pas l’intérieur du palais, se heurtant purement et simplement sur le mur de la bâtisse. L’inconnu manqua d’activer un autre piège, trébucha, et ne put esquiver une araignée de chakra qui lui sauta dessus. L’encapuchonné dégagea la création de la main, puis fit un bon en arrière.

Mais son surplus de mouvements avait eu raison de sa capuche. La silhouette avait laissé tomber son livre, mais ne chercha pas à le récupérer, étant probablement trop loin.

Un homme connu de tous se releva. Malgré l’obscurité, son visage ne permettait pas le moindre doute.

Ce fut Seki Hasaki qui disparut dans la nuit, n’ayant pas réussi à toucher le Daimyô.

Plus tard, on récupéra le sac et on y remit son contenu. Le livre que le Seki avait fait tomber s’intitulait « Premier manuscrit sur les signes du Zodiaque ». Le tout semblait dénué de sens. Forcément, à la vue d’un Kumojin probablement impliqué dans toute cette affaire, les affaires trouvées furent confiées au civil et non au village.

Mais l'important était que le Daimyô avait été sauvé.

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