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 Oh Lucky Day

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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Oh Lucky Day Oh Lucky Day EmptyVen 26 Juin 2015 - 1:16

Hattan cherchait rarement les ennuis. Mais au final, il en cherchait une source, ça revenait donc au même.

L’idée de départ faisait du sens. Trouver l’anneau de sa femme, et la retrouver ensuite. Mais c’était sans compter le principe directeur de tout voyage, rien ne se passe jamais comme prévu. Autrement dit, le voilà bien embarrassé à la fois par le fait qu’il n’avait pas trouvé l’anneau, mais aussi qu’il avait perdu son épouse de vue. Certes, ce n’était pas vraiment un problème. L’importance de l’anneau semblait très relative dans l’esprit cartésien de l’épéiste, qui n’avait pas vraiment compréhension du concept d’affection matériel – Saïtan n’était pas vraiment un objet pour lui, si on veut soulever l’argument - . Pour sa défense, beaucoup était arrivé et il avait un peu perdu le temps de vue. Entre ceux qui lui en voulaient pour Kiri, ceux qui ne lui en voulaient pas mais voulaient sa tête quand même, et ceux qui existaient pour d’obscures raisons sinon de lui nuire, il avait eu… Des délais.

Pas d’importance, parce qu’elle râlerait de toute façon. Et il avait eu besoin de réfléchir à toute cette histoire de nouveau corps et de possession. Mais aussi à ce qu’il voulait, ce qu’il voulait faire, et tout le reste. Comme d’habitude, on attendait beaucoup de lui, de tous les sens. Et lui dans tout ça ? Juste la paix, la sainte paix. Mais impossible. Pas avec la princesse qui déambule en promenant son nom à toute les lèvres. Combien de fois il avait entendu « Ah c’est toi Hattan, elle m’a parlé de toi ». Pas besoin de savoir qui avait révélé l’info.

Au final il avait remonté la piste, ne sachant pas quoi faire d’autre. Des hommes plus droits ce seraient plaints de ce manque de volonté récurrent chez lui. Il n’était plus aussi brisé qu’avant mais certainement pas aussi neuf qu’au début. L’épéiste flottait entre le but et l’abus. L’épouse était, après tout, un peu des deux à la fois.

Il tira un peu sur la tignasse de la femme avant de l’enlacer par derrière en posant le menton sur son épaule. Saïtan cliqua son mécontentement, mais c’était plus pour l’idée qu’une vraie indisposition. Le Kentaro ne préféra rien dire, parce que… Parce qu’il était comme ça. Oui voilà. Elle allait demander des explications et il n’en avait pas. Il n’avait pas grand-chose en fait. L’épéiste était fauché comme d’habitude.

« Je me suis perdu en chemin si tu veux savoir. »

C’était une bonne excuse. Ça allait marcher. Il se sentait chanceux aujourd’hui.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Oh Lucky Day Oh Lucky Day EmptyVen 26 Juin 2015 - 1:53


Comme toujours, partout et nulle part à la fois, l’âme des vagabonds dans la belle version, un sens de l’orientation déplorable dans la réalité. Quoi qu’il arrivait, un élément qui ne changeait jamais, le nez dans les entourloupes en tous genres et bientôt des ennuis qui tapoteraient un dos. Le mien. Enfin… Une science inexacte pour preuve, une chaleur familière se posait en arrière et on reconnaissait vite les bras. Un seul fou qui oserait arriver comme ça. Et en fait… Il s’était perdu en chemin et à vrai dire, l’excuse sied plus à Madame qu’à Monsieur définitivement pas crédible. Pourtant, on allait faire comme si.

-Ton expérience qui te file entres les doigts ? C’est pourtant toi le voyageur de nous deux non…

Le poids du corps se reposait sur le torse du brun qui semblait de bonne humeur, une qui se partageait presque par toutes les parties, hormis la reine qui signalait sa présence à sa façon. Comme si on aurait pu l’oublier celle-ci. A vrai dire, le roi n’était pas attendu aujourd’hui et lui montrer les manigances dans lesquels on baignait avec le Gouverneur de Taki n’était sûrement pas une bonne idée en ce moment. Pas sûr déjà qu’il est digérait cette histoire de corps. Encore que… Il était là. Et rien que ça suffisait à étirer un sourire vite fané en baissant le regard sur sa main « vide » qui se faisait saisir par son homologue mise à la même enseigne.

-C’est ce qui t’amène par ici ?

Le ton était joviale, c’était ça ou l’idée de séparer la tête du corps, dans le sens littéral ou plus élaborer, rappelons après tout que la Kumojins avait la côte avec le roi elle aussi. Bien des courtisanes pour un seul homme ! Le voyage et une langue qui savait pas se tenir avait d’ailleurs révélait à quel point ! D’ailleurs…

-Tu dois être fatigué mon cœur –le ton ironique à souhait bien sûr!-, quelle chance que l’auberge de ton amie soit si près.

Chanceux… A voir ! Le doigt de la main libre venait appuyer sur le bout de nez qui dépassait du dessus de l’épaule et avant toutes choses, il était temps de redéfinir les règles. Une rotation s’imposait d’elle-même pour faire face à l’homme, question de crédibilité dans les négociations ! … Bon ok. Une ruse pour détourner son attention du principal : Le décolleté. Ainsi bien appuyer, plus d’effet ! L’avantage d’une taille plus petite, une grande personne était obligé de baisser la tête quand on lui parlait. Eh eh.

-Ceci dit, tu tombes pendant mon job, tu devras patienter pour tes « retrouvailles ».

Et il était question de plusieurs effectivement !

-J’ai rendez-vous avec une future recrue pour mon temple, essaie de te faire petit !

Encore plus petit, qu’il s’agissait de quelqu’un du palais de Mizu… Un homme qui ne tardait d’ailleurs pas à se montrer, Hattan avait le don pour choisir les timings les plus contraignants pour moi ! Peu importe, ça allait se jouer au culot et ce domaine-là était largement maîtrisé. L’homme d’un certain âge s’avançait timidement et mon tapotement sur la sacoche arrivait à presser ses pas. Comment était-ce possible ? L’appel de l’argent. Leçon de corruption, un vieux jeu aux origines kirijins, c’était amusant en y pensant. Il jetait un regard méfiant et insistant au brun pas prévu dans la rencontre de base, mais un sourire carnassier et un sac tendu le déridait. Un échange de quelques secondes, mon don contre le sien, papier pour papier, mais pas de la même valeur selon les points de vue.

-Et maintenant, je vais où ?...

Demandait-il timidement en guêtant les quatre coins inquiet.

-A Taki même, au palais du gouverneur, il est prévenu.

J’avais quémandé un valet, mais il n’était pas temps d’en parler… L’homme filait et il restait à voir ce qu’il restait du Mizukage au final. La réponse serait rapide !

-Alors cette auberge ?! J’ai faim.
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Kentaro Hattan
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Message(#) Sujet: Re: Oh Lucky Day Oh Lucky Day EmptyLun 29 Juin 2015 - 15:25

Surprise ou pas, il aurait été difficile de le savoir. Son épouse avait toujours été difficile à discerner. La tendance à s'agiter pour rien n'aidait pas à la cause. Hattan ne savait plus trop à quoi s'attendre depuis qu'elle avait changer de corps. Le temps passait, les mois défilaient, mais le Kentaro n'était pas certain de la plus basique des choses. Aoji était-elle vraiment en vie ? La chaleur du dos qui se reposait contre lui sans hésitation l'indiquait certainement. Mais Hattan n'était pas sans savoir que sa femme n'avait jamais hésité à faire des choix sans retour non plus. Malgré tout, même s'il demeurait plus que perplexe, le naturel semblait guider ses gestes puisqu'il gardait son étreinte autour de la fine taille de la kunoichi intacte. Il roula quand même des yeux dans la pénombre. Visiblement, il arrivait à un mauvais moment. Dans quoi s'était-elle encore embarquée. Il s'efforça de dissimuler son amusement mais il était beaucoup habile aux jeux d'ombre qu'elle.

" Tu me manquais. Ça, et je ne l'ai pas trouvé. J'ai passé plus de temps à fuir des chasseurs de prime qu'à enquêter...Avec toutes les histoires de furyou, la surveillance des territoires se relâche..."

La tâche était pourtant simple pour quelqu'un qui avait autrefois, même brièvement, mené un village shinobi. Ce n'était même pas une vraie enquête. Il pouvait localisé le chakra contenu dans le métal de l'anneau sans vraie difficulté, puisqu'il s'agissait d'une partie de Kai, le fourreau de Saïtan. Et où cette anneau est, Samui Yuki ne devait pas être loin, si c'est encore elle qui l'a en sa possession. L'anneau se déplaçait parfois, alors il n'était pas au fond d'un lac ou enterré en tout cas.

Il ne fallait pas longtemps pour comprendre qu'elle avait la tête ailleurs même si elle semblait visiblement heureuse, à se presser contre lui chaudement dans son accoutrement révélateur - un autre signe qu'elle travaillait à ces intérêts ce soir. Hattan aurait pu demandé et elle aurait peut-être répondu avec franchise. Mais Lui et elle avait cet accord tacite de principe, et même un ancien Mizukage, ayant goûté aux services secrets et aux dossiers classifiés, savait qu'il était préférable d'en savoir le moins possible. De toute façon, Hattan n'aimait pas les complots ou les mystères. C'est peut-être ce qui avait fait de lui un piètre Kage de la brume. Et le dernier, d'ailleurs.

" Ton temple ? Tes recrues ? .... Tu t'es ouvert un autre bordel ? "

Coup d'oeil entendu. Il soupira, mais c'était plutôt par amusement que lassitude. Un clin d'oeil de l'ancien Hattan, qui avait été autrefois été plus étincelant, plus mordant. Aujourd'hui, il n'était guère plus qu'un homme dépassé par les évènements. Et par son épouse, surtout. Il laissa courir ses doigts dans les cheveux de la femme, son habitude à lui. Ça lui avait manqué. L'épéiste lui embrassa le front avant de se retirer dans un espace plus obscur. Oh il allait se faire aussi petit qu'une homme avec une épée trop grosse pouvait l'être.

La scène suivante éveilla sans doute sa curiosité mais il s'était attendu à bien pire alors c'était pas si mal, supposons. Elle parla d'auberge, et la pensée d'un lit et d'un repas chaud n'était pas une mauvaise. En autant de ne pas oublier que les plans de surface sont rarement ceux d'Aoji... On ne pouvait se fier qu'à une chose sans trop réfléchir, ses revendications.

" Pas ta meilleure recrue. T'es plus douée pour danser que pour en engager. "

Il n'était pas certain qu'elle comprenne la référence reliée à une mission accomplie autrefois par Miaë, mais sa n'avait pas d'importance. Il confirma visuellement l'endroit dont elle parlait, puis glissa le bras sous ses cuisses et la souleva comme la princesse qu'elle prétendait toujours être.

Hattan la déposa avant d'entrer, faute de ses fines jambes trop longues pour passer le cadre - ou son égo de femme ? - et il ne fallut pas longtemps pour les voir confortablement installés dans un fauteuil - un seul - de la salle à manger déserte à cette heure tardive. Les bols de nouilles fumantes ne tardèrent pas eux par contre, et le Kentaro déposa la lourde Saïtan sur la longue table avant un bref Itadakimas. La faim d'Aoji était peut-être métaphorique mais pas celle d'Hattan. Hattan ne métaphorait jamais.

Ils avaient beaucoup à se dire et à discuter, et Hattan n'en avait pas envie. Le silence n'était guère plus plaisant mais la chaleur de sa peau était un baume efficace. Hattan savait que sa torpeur n'était sans doute pas populaire chez Aoji. Elle avait sans doute envie de retrouver celui qui l'avait séduite à la base. Malgré tout ce qui se dressait entre son coeur et le sien. Un village, un ex-mari. Au final, son épouse ne savait pas qu'Hattan avait sciemment saisi l'un et écarté l'autre. C'était sans doute le seul secret qu'il ne lui dirait jamais. Et Hattan, dans tout son dégoût des intrigues, s'y révélait plus habile qu'elle, trahie par ses joues dans l'instant même.

Il lui tapota la dite joue avec une de ses baguettes.

" Servir à cette heure, ils ont l'air habitué à tes jeux nocturnes "

Enfin pas tous, pas encore... C'était peu dire. Sa femme avait cette habilité à faire tourner les gens autour d'elle, des pantins entre ses doigts. Hattan en était certainement un aussi. Du moins, elle devait essayer de s'en convaincre parfois. Il termina son bol avant de le poser sur la table, la main revenue dans les cheveux de la douce.

" Allez, je mords. À quoi je dois m'attendre au juste ? Une révolution ? Dans tous les cas, je te quitte plus d'une semelle..."

Il tira un peu sur la tignasse.
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Message(#) Sujet: Re: Oh Lucky Day Oh Lucky Day EmptyLun 29 Juin 2015 - 18:27


-Dans mes origines la danse va de pair avec cogner tu sais…

Un sourcil s’arquait et aucun rajout sur ce point, disons qu’on ne voulait pas plus que cela parler de la recrue à vrai dire, pas sûr qu’Hattan saurait apprécié. Encore que la suite de ses dires quelque peu mordant aurait pu faire douter sur ce point.

-Possible, mais tu ne seras pas celui prévu pour le tester, surtout en arrivant sans rendez-vous comme ça !

On tirait sa joue, de toute façon, grandes chances qu’il n’écoutait rien, des propos sérieux ou non, l’homme était comme ça, il s’en foutait tout simplement, seule l’idée qui primait dans sa tête valait pour lui. On pouvait donc le noyer sous un flot de paroles pour se donner bonne conscience sans être inquiété à ce qu’il percute sur certaines vérités… Ce n’était pas le sujet ce soir ! Ou alors en fait si… Peut-être un peu. Encore une fois peu d’importance, l’évidence était que les intentions du brun était ailleurs et il suffisait de patienter pour être mené à bon port, confortablement installer, sur des genoux. Une évolution ou pas chez le Kentaro, il commençait à ne plus faire cas des décors, ni des manies étranges de sa moitié.

-Ils sont grassement payés et accessoirement, ils tiennent à leur tête.

Boutade ! Boutade ! Si, si ! Van ne tolérerait pas de l’excès de zèle sur des civils ?... Encore que. Pas le sujet encore une fois.

-C’est mon QG le temps que les travaux de notre nid se finissent monsieur ! Sois donc gentil avec nos charmants hôtes tu veux. Après l’heure n’est pas un souci.

Van avait bien dit de la traiter la demoiselle comme une princesse après tout, qu’il réglerait la note à la hauteur de mes caprices. C’était donc une bonne action, je rendais ces gens riches ? On dirait ça en tout cas. Quant à la demande du brun sur plus d’informations, on pouvait dire que ça tombait au juste moment. Il tirait sur les cheveux, moi les vêtements pour le rapprocher. Un jeu savant où les lèvres étaient au final les garantes du vainqueur. La fin de l’échange ne l’annonçait pas pour autant, ça se jouait en plusieurs manches…

-Tout de suite les grands mots !

Petit tapotement sur ce bout de nez avec un peu trop de flaire…

-Un de mes complices et ami accessoirement… s’est vu nommé Gouverneur ici même. On avait déjà des deals en commun avant ça, maintenant on les fusionne avec de plus gros projets pour résumer. La vie de princesse en échange d’un soutien fantomatique. C’est un jeu amusant, je dois comprendre que tu as fini de réfléchir, alors sois le bienvenu pour le moment, c’est notre nouveau chez nous !

Jusqu’à ce qu’on appâte par mieux la vile kunoichi intéressée que je pouvais me démontrer être… Van avait une grande longueur d’avance et un laxisme sans faille qui le rendrait difficile à doubler.

-Homme au foyer, c’est un beau métier tu sais. Parfait pour toi ! On te trouvera un chien si tu veux pour t’occuper.

Ricanement tout en se redressant et l’emmenant vers l’escalier.

-En ce qui me concerne mon cher et tendre, je pars dans quelques jours pour Mizu, j’aurais tôt fait de rentrer. Veux-tu aller te reposer ou te sens-tu assez en forme pour aller le temple, bien qu’il soit toujours un peu en piètre état. Les travaux réclament des finances !

C’était exactement de cela qu’on allait s’occuper… D’ailleurs…

-Toi qui en viens, tu sais comment est faite la garde du palais ?

Un poil trop direct peut-être…

-Va falloir monter celle du gouverneur… Comment se caler celle de Kiri, nous avons loin la meilleure pas vrai ?

Un baiser pour conclure. Ni vu, ni connu quand on se glissait dans des bras une fois une porte fermée.

-Dis-moi tout… A commencer à pourquoi tu as encore les chasseurs de prime aux fesses. Qui te cherche ?
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Message(#) Sujet: Re: Oh Lucky Day Oh Lucky Day EmptyMer 22 Juil 2015 - 5:42

« Zut, tes recrues sont douées d’habitude… Les filles du moins. »

Réponse du tac au tac, mais ça manquait de sérieux et ils le savaient tous les deux. Hattan ne s’intéressait qu’à une seule femme, la sienne, en l’occurrence. Il était un des rares à avoir pu jouer avec deux femmes sans tromper la première. Elle devait se douter qu’il n’écoutait pas, elle n’avait pas forcément tort. Le voyage avait été long, il était plutôt fatigué. Mais ça aussi, elle devait le savoir, comme tout le reste. Elle s’appuya davantage sur lui et l’épéiste la serra avec une tendresse qui lui aurait semblé tellement inconnue quelques années auparavant. Les gens changent… ? Les projets de son épouse lui firent froncer les sourcils, sans plus. Elle avait toujours mené des affaires dans l’ombre. Sous l’égide de l’avant-dernier Mizukage, Aoji avait probablement fait à elle seule la besogne d’une demi-douzaine d’espions à plein temps. Mais quel espion livre les secrets sous la couverture de simples soies ? Elle était inestimable, pour peu qu’on aime ce genre de jeu. Hattan prenait la soie et laissait le reste défiler, un peu comme maintenant. Sa voix se tue et le Kentaro se contenta d’hocher la tête.

« Je sais pas trop à quoi je servirai, mais je veux bien faire partie du projet. Je n’ai rien sur mon agenda présentement… En fait je n’ai pas d’agenda tout court. »

Grosse surprise. Un chien ? Il sourit à cette idée. Ou bien un perroquet, ou un iguane. Hattan aimait bien les animaux. Simples, sans moralité. Bon compagnons. Source de nourriture d’urgence. Comment ne pas les apprécier en fait. Il ramassa son arme dans un sifflement métallique alors qu’ils montaient l’escalier. Sa question le buta un peu mais son instinct de ne pas chercher à comprendre embarqua aussitôt.

« Nous avions la meilleure. Ça n’a pas changé grand-chose au final. Pas contre eux. »

Vision de corps empilés dans les rues, certains ranimés par une magie incompréhensible, un miracle qui n’en est pas un. Des frères tombés pour la cause, revenus pour la détruire. Encerclés, dans la boue formée par la pluie, un mélange d’eau, de sable et de sang. Pire moment pour proposer. Le seul. Il sortit de sa rêverie lorsque la porte se referma. Une chandelle brûlait dans le coin de la pièce. Aoji vivait peut-être dans l’ombre mais elle en craignait toujours les démons. Elle avait bien raison.

Ils échangèrent un long baiser, ses mains entourèrent sa taille et éprouvèrent la chaleur qu’elle irradiait. Ses doigts tracèrent des sillons dans ses longs cheveux. Sa question le fit sourire et il se glissa derrière elle, commençant à défaire les nœuds de sa robe.

« Beaucoup croient que j’ai condamné la brume. D’autres veulent que je sauve la brume. Et il y les aspirants qui me voient encore comme le chef des Épéistes de la brume sanglante. »

Les lacets se relâchèrent et il longea le cou avec douceur et la tendresse d’un homme qui avait connu la violence comme une seconde nature, un océan d’un côté du globe. Ça n’avait rien de bestial non plus, il se contentait de souffler et vaguer sur la peau comme un albatros qui sillonne une mer de mescaline.

« Il y a trois mois, j’ai tué en duel un membre d’une organisation appelée Shôraizen. Un sabreur du nom de Mitsumori Yahiro. »

Le titre d’épéiste est sans doute mort avec la déchéance de Kiri, mais pas les arts des sabreurs. Yahiro avait sans appartenu à cette catégorie de shinobi vivant hors de la tragédie de la brume. Destiné à devenir un jour épéiste, mais ce jour ne viendra jamais. Les doigts d’Hattan se faufilèrent dans les failles du vêtement pour caresser la peau et la soie. Il ne prit pas la peine d’expliquer le Shôraizen à Aoji. Il ne savait rien qu’elle ne puisse savoir.

« Un frère d’armes de Sabakyô Seitô. Mais surtout, porteur de Sol, la troisième épée confiée au clan Kentaro. Je l’ai retrouvé, Aoji. »

Sol, ou Syl. Un nodaichi censé incarner la neutralité, le gris de l’univers, entre la lumière implacable de Kuchibashi et la rage de Saïtan. Sa main se faufila sur le tracé s’allongeant entre les collines tandis que l’autre écrasait un parchemin dans sa poche. Hattan était incapable d’utiliser le ninjutsu ou les sceaux, mais on lui avait rendu ce service en échange d’un autre. Il déposa le long nodachi entre les courbes. Dans la lumière de la chandelle, le métal dansait comme des lucioles dans un champ oublié. L’arme était beaucoup plus mince que Saïtan, mais également plus longue, et d’une simplicité que seule sa garde complexe pouvait trahir. Un œil expérimenté pouvait immédiatement reconnaître l’unicité des teintes du métal de sa lame. Il soupira enfin.

« Je l’ai trouvé et… Rien. Mon rôle auprès de mon clan m’est inconnu, comme tout le reste. Comme Mizukage, j’avais un but. Comme gardien de mon clan, j’en avais un autre. Maintenant… J’ai trois épées et le vide. »

La robe glissa. La soie toujours présente trahissait les talents de senseur d’Aoji : avait-elle été si surprise de le voir ce soir ?










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