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 Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki]

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Nukenin
Tatsuo
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Message(#) Sujet: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyDim 21 Juin 2015 - 18:43


Assise en tailleur sur les cheveux de pierre de la Shodaime gravés dans la montagne qui surplombait le village, Miko regardait le village en contrebas, laissant son regard vagabonder ici et là avant de se perdre dans l’horizon. Ses cheveux balayés par le vent lui fouettaient le visage. Dépourvue en cet instant de son habituel cynisme, elle n’avait que peu pensé jusqu’à maintenant à la dérision que représentaient les trois têtes des premiers Kages gravées sur le flanc de la falaise qui surplombait le village. Miyu. Nami. Nikkou. Trois déceptions. Et la lignée avait perduré. Suguato. Daiki et maintenant Onpu. Au moins ce culte de la personnalité s’était arrêté depuis Suguato. Et quelle chance. Son visage grêlé aurait fait tâche.

Konoha. Elle était enfin de retour. Mais pour retrouver qui ? Onpu, Meia, Maïka, Ninigi ? Aux abonnés absents. Le village n’avait physiquement que peu changé depuis son absence. Mais plusieurs changements plus discrets avaient été à l’œuvre. À commencer par l’arrivée d’un nouveau clan, celui des Gekei, qui s’étaient accaparé le quartier Hyô. Et maintenant un autre plus conséquent s’annonçait … Le retour du Shoraizen ou du moins ce qu’il en restait. Ce serait long, elle le savait, mais Konoha cicatriserait. Tout un chacun s’adapterait. En bas on s’agitait, interrogeait, relogeait les anciens parias. Rien que d’y penser elle en était épuisée. Mais son rôle dans tout cela était fini. Du moins c’était ce qu’elle avait cru.

Jouant avec le morceau de papier qu’elle avait plié en quatre, elle hésita un moment à le lâcher au gré du vent. Et quoi ? Tout serait oublié si facilement ? Elle n’en était pas vraiment sûre. Rangeant la note dans une pochée intérieure de son manteau, elle en profita pour continuer dans sa lancée et en sortir son paquet de cigarettes duquel elle extirpa l’une d’elles et son briquet. Une petite flamme et la cigarette se consommait déjà. Rangeant le tout avec sa seule main valide alors qu’elle gardait la cigarette au bec, elle la prit enfin entre ses doigts, expirant toute la fumée qui remplissait ses poumons.

    Je commençais à me demander si tu allais venir... Mizuki.


Elle sentait enfin la présence de son ancienne élève derrière elle. Les insectes qui lui avaient permis de la guider jusqu’à elle la rejoignirent et disparurent en s’engouffrant dans son manteau. Une convocation gonflée, elle s’en rendait compte. Se retournant à moitié alors que le vent continuait de balayer ses cheveux, elle garda sa cigarette en bouche et fit glisser son élastique au bout des doigts de sa seule main encore intacte. Réunissant l’ensemble des mèches qui lui fouettaient le visage, elle fit coulisser l’élastique et le retourna deux fois, de quoi faire une queue de cheval rudimentaire. Cela faisait quoi, deux ans ? Elle avait bien grandi. Aussi bien physiquement que mentalement au vu de sa position de Chûnin.

    Viens t’asseoir.


Profitant d’une nouvelle bouffée de tabac, l’Aburame se rappelait de l’avoir vu devant la base du Shoraizen. Elle avait bien évolué pour faire partie des troupes d’intervention. La gamine braillarde et qui pleurait à la vue du moindre insecte avait fait du chemin. Mais bon, son côté ours mal léchée était probablement toujours de rigueur vu le visage fermé que l’adolescente arborait.

    J’ai appris que tu t’étais trouvée un travail ? Contente de savoir que tu as enfin su te rendre utile au lieu de continuer tes chouineries dans ton coin.


Elle avait eu l’occasion de se faire accueillir déjà télépathiquement par Iji. Au moins il ne s’était pas imposé trop longtemps, comprenant facilement qu’elle avait souhaité pour le moment rester seule. Se détournant, elle se remit à fixer le coucher de soleil, sa main tenant la cigarette faisant des va et viens tandis qu’elle continuait de s’intoxiquer. Konoha. Elle était de retour chez elle, enfin. Auprès des siens. De cette gamine qu’elle n’avait même pas daigner prévenir de son départ. Se rendait-elle compte maintenant qu’elle n’avait fait cela que pour la préserver ?

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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyDim 21 Juin 2015 - 23:27


    Une seule question demeurait à présent. Celle de savoir quand. J’étais entrée à Konoha avant elle, et j’avais sans cesse passé cette scène dans ma tête. Lorsque nos regards s’étaient croisés, sur les hauteurs de Yu no Kuni. Elle n’avait pas cillé, ni réagi. En même temps, qu’attendais-je ? Qu’elle me saute dans les bras ? Qu’elle m’embrasse, me dise qu’elle est fière de moi, heureuse de me retrouver ? Pas vraiment. Sinon, ça n’aurait pas été Miko Aburame que j’aurais retrouvé. Ça n’aurait pas été ma senseï, ni cette personne que je respectais tant.

    Il faut que je sois franche. J’ai fait ma grande sur le chemin du retour, j’ai accompli ma mission avec tout le sérieux que mon rang devait. Mais j’avais le cœur lourd, la poitrine serré, la gorge sèche. A peine avais-je franchi les portes de ma chambre, deux jours plus tard, que je m’adossai à la porte, fondant en larme, me rapprochant de plus en plus près du sol jusqu’à être assise. C’est comme si, après deux années de pression et d’attente, tout venait de s’arranger. Je me doutais que ce ne serait plus exactement comme avant, c’est le lot de toutes personnes qui grandissent mais… Vous ne pouvez pas comprendre à quel point son retour m’avait rassurée. Je suis passée par toutes les émotions en deux ans : l’incompréhension de savoir qu’elle était partie, la colère de me savoir abandonnée, le chagrin de l’avoir perdue et enfin la peur de la perdre définitivement. Pourquoi ressentais-je autant pour une femme qui ne me montre que du dédain ?

    Parce que je savais que ce n’était pas le cas. Au fond de moi, j’ai dû apprendre à connaître Miko, parce que je passais mes journées avec. Je l’ai détestée, comme tout le monde je présume, mais on se rend vite compte que ce qu’elle fait, c’est toujours dans notre intérêt. Je ne pourrais certifier qu’elle a de l’affection pour moi, ni si elle m’estime. Je sais qu’elle continuera à me rabaisser, et je sais que je continuerais à tout entreprendre pour qu’un jour elle admette que je suis une grande kunoïchi et pour qu’elle soit fière de moi.

    La nouvelle arriva en fin d’après-midi. Un papier porté par des insectes que je ne connaissais que trop bien et que le temps ne m’avait pas fait oublier. Je le lis rapidement, tandis que les petites bêtes s’installèrent sur mes épaules. Un regard de dégoût sur eux, je n’osai plus bouger les bras de peur qu’ils ne bougent et atteignent ma peau. Certaines choses changent – les petits deviennent grands, l’hiver laisse place au printemps -, mais d’autres non. Je gravis les marches de la montagne sur laquelle les visages des trois premiers Hokage se trouvaient, et finis par escalader pour me retrouver derrière elle. Mes cheveux volaient derrière moi, tandis que les insectes de Miko retournèrent à leur propriétaire. Je restai stoïque, les poings serrés, ne sachant réellement comment réagir.

      - Je commençais à me demander si tu allais venir... Mizuki. Viens t’asseoir.

    Un temps. Je ne savais pas réellement comment réagir, mais je me dirigeai vers elle, fixant son dos d’un air déterminé. Mes poings toujours serrés.

      - J’ai appris que tu t’étais trouvée un travail ? Contente de savoir que tu as enfin su te rendre utile au lieu de continuer tes chouineries dans ton coin.

    Elle aura tenu dix secondes avant de commencer son mépris habituel. Mes poings se serrèrent un peu plus. Je voulais hurler, je voulais la frapper, lui demander pourquoi, exiger des excuses, des explications. Je me rapprochai un peu plus d’elle, et finalement…

    Je m’assis à côté d’elle, prenant une bouffée d’air frais. Mes cheveux frappant contre mon visage de l’endroit où nous étions. Je fixais les toits du village, si grand et si beau. Je pris un air renfrogné, qui ne devait pas être des plus naturels, pour lui répondre.

      - Ouais. Pas grâce à toi, en tout cas. Heureusement que ton… « ami »… était là pendant que tu prenais des vacances, Tata.

    Alala, essayer de lui faire perdre patience m’avait tellement manqué. Mais… Ca n’avait pas la même saveur de le faire. Pas maintenant en tout cas. Je lâchai un petit rire suivi d’un soupir, puis je posai ma tête quelques secondes sur son épaule. Pas trop de sentimentalisme, elle détestait ça presqu’autant que moi. Mais lui faire comprendre deux choses simples : elle m’avait manqué, et je comprenais son départ. Sans rancune.

      - Je suis contente que tu sois revenue.
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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyLun 22 Juin 2015 - 1:44

Pas grâce à elle hein. Justement. Ce n’était pas à elle de la prendre par la main et de l’assister encore et toujours. Ne bronchant pas alors qu’elle mettait l’emphase sur le mot « ami » pour qualifier Iji, Miko ne daigna pas relever, se contentant de continuer à tirer sur sa cigarette. Peu importe où ses soupçons et réflexions la mènerait. Démentir ne ferait que renforcer une quelconque hypothèse. Éloignant la cigarette, elle laissa la tête de la jeune fille se reposer sur elle. Un sourire bienveillant se dessinant sur son visage, elle la laissa faire même si ces marques de tendresse ne leur ressemblaient pas.

    Contente que ça te fasse plaisir.


Quant à elle, elle ne savait réellement si elle était toute aussi contente d’être revenue. En d’autres circonstances peut-être. Mais elle avait l’impression que l’étau se resserrait, que ses jours de liberté s’enfuyaient devant elle. Trainailler dans les bars à travers le monde lui manquerait probablement pas mal. Les paysages aussi. Les gens. L’esprit d’aventure. Et pourquoi ne ferait-elle pas ermite ?

    À part ta promotion, qu’est-ce que j’ai loupé ? Pour Konoha ? Et tes parents ? … Et Chō ? Qu’est-ce que devient cette vieille mégère ?


Elle savait que tôt ou tard elle aurait à la confronter. Continuant dans son bavardage d’adolescente, un pli se dessina sur le front de l’Aburame. Elle savait la doyenne réfléchie et calme. Mais elle n’adhérerait probablement pas à la manière dont Miko s’était occupée du problème Shoraizen. Du moins concernant Seitô. À moins qu’elle ne la convainc. Mais … En soi, était-ce vraiment si important. Elle avait beau être rentrée, l’Aburame avait peur de ne pas faire l’unanimité. Unanimité pourtant nécessaire si elle aurait vraiment à réunir le village … et à le représenter. À nouveau.

    Et si tu me parlais de ton nouveau boulot alors ? Un intérêt particulier pour la paperasse ? … Assez étrange étant donné ton manque de concentration à l’époque. Mais bon, j’avoue que je ne m’attendais pas à ce que tu passes Chunin si rapidement … Tu as fait dû faire des progrès. Hâte de voir tout ça …


Elle y avait réfléchi un petit moment considérant toutes les options. Peut-être était-ce trop tôt de l’inclure dans tout ceci … Mais peut-être était-ce la bonne chose à faire, pour elles deux. Écrasant le mégot entre ses doigts pour l’éteindre, elle le jeta dans le vide. Tout était si calme, si coupé de la réalité, du brouhaha en contre-bas. Une conversation anodine avec son élève qu’elle avait rabaissé si souvent, toujours et encore dans le but qu’elle s’améliore. Une chose qui à l’époque aurait été bien inhabituelle. Mais elles avaient grandi toutes les deux. Chacune à sa manière.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyLun 22 Juin 2015 - 14:55

    Les nouvelles allaient vite. A peine rentrée, Miko était déjà au courant de ma promotion. Sa remarque me fit sourire : ça prouvait en tout cas qu’elle s’était renseignée sur moi en rentrant (ou qu’elle n’avait jamais perdu le fil de mon actualité, mais j’y crois moyen). Les deux ans qu’elle avait passés en ermite au Shôraizen lui ont sans doute beaucoup appris sur la vie et sur elle-même, je n’en doute pas le moins du monde (sisi je vous jure, ça se voit dans son regard… Sisi… Bon ça va, j’en sais rien, mais j’ose espérer qu’elle a appris des choses, sinon paie le voyage de merde quoi), mais elle avait gardé ce petit grain de cynisme qui faisait tout son charme, et ses questions me firent sourire.

      - Pas grand-chose pour Konoha, à vrai dire. Ou pas que je sache. Ça a été assez calme, en dehors d’une probable alliance avec Suna qui est en cours, par le biais d’un partenariat plus global entre Hi et Kaze.

    J’avais appris ça plus en détails grâce à une mission qui m’avait été confiée et qui avait pour but d’enquêter sur des affaires véreuses concernant une société de transports de Kaze utilisée dans cet accord. J’avais été propulsée sans vraiment le vouloir comme émissaire et garante de cette bonne entente – c’est comme ça en tout cas que la mission m’avait été présentée. J’avais réussi à régler ce problème et le partenariat pouvait continuer. Fierté personnelle. Mais inutile de le dire à Miko, elle est encore vaguement sympa pour le moment, et j’attends la partie suivante qui devrait commencer par « On m’a beaucoup parlé de toi, Mizuki » et enchaîner par le fait que j’ai passé six mois chez moi à ne rien faire. Evitons de l’énerver avec de la prétention mal placée, je tiens à ma vie. On en altitude, une poussée malencontreuse et pouf, Mizuki deviendra Mizukrepe (aha je suis marrante).

      - Mes parents toujours les mêmes, ils n’ont pas changé d’un poil. Ils sont déjà vieux alors qu’ils ne sont même pas quinquagénaires. Leur vie se résume à leur boulot la journée, le repos le soir, et concernant ma mère, à comment je m’habille. Génial.

    J’adorais mes parents, mais force était de constater qu’ils n’avaient aucune idée de ce que je vivais. Deux civils banals, qui travaillaient, gagnaient de l’argent et revenaient le soir. Ils n’avaient jamais été très heureux de savoir que j’allais épouser la carrière de ninja, et voulaient moins en savoir sur ce que je faisais que possible. S’ils savaient à quel point je risquais ma vie, combien j’avais été blessée, alors ils paniqueraient, et je pense que ça les tuerait. Moins ils en savent, mieux c’est. Mais du coup, ils continuent de penser que j’ai six ans et que j’ai besoin d’eux pour me coiffer ou pour m’habiller. Mais je ne peux pas leur prouver que j’ai grandi sans leur faire comprendre ce que je vis… Enfin, une anecdote géniale, comme vous pouvez le constater.

      - Et concernant mamie, bah toujours aussi en forme. J’ignore comment elle fait, mais elle est toujours au courant de tout. Si je suis arrivée tard à Suna, à des jours de marche d’ici, elle le saura dans la minute. A croire qu’elle est partout. Elle a réussi à avoir de Konoha des subventions pour rénover certains bâtiments, et elle a même pas dû débattre trois mois… Enfin, du Chō Aburame, quoi.

    Je pense sincèrement que si Miko craignait quelqu’un, c’était bien elle. Je pense en toute honnêteté que si elle devait s’abaisser devant quelqu’un, ce serait devant cette vieille dame. La chef du clan Aburame était une entité. Je ne pense pas qu’un autre chef de clan ait autant de prestance et de respect au sein de son clan. La maîtresse des papillons alliait la prestance, la force, la puissance, l’autorité, la sagesse, l’expérience et le respect. Elle avait tout pour elle. Force est de constater que nous n’étions encore que des fourmis face à elle. Bon, Miko devait être au mieux un gros scorpion. Mais ni elle ni moi n’étions encore assez puissants pour rivaliser avec Chō.

      - Sans aimer ça, disons que je me suis trouvée un certain talent pour l’organisation et l’administration. J’ai peut-être fait des progrès, mais je n’ai toujours pas de force brute et de puissance exceptionnelle. Sur le terrain, je ne suis pas aussi utile que d’autres si je dois faire face à des ennemis coriaces. Je suis plus… Subtile. Puis j’aime bien me sentir utile, et j’ai tendance à penser que ce genre de boulot qui semble ingrat est bien plus important qu’il n’y parait. Typiquement, grâce à ce boulot j’ai pu régler un problème rapidement avec Suna qui serait peut-être passé inaperçu et, qui sait, aurait pu gâcher l’alliance avec le pays du vent.

    A vrai dire, je ne voyais pas très bien où elle venait en venir. Elle me laissait parler, semblant m’écouter qu’à moitié. Je ne pense pas que la pluie et le beau temps l’intéresse. D’autant qu’un shinobi de son standing devait déjà être au courant de tout ce que je viens de dire – en dehors de mes parents, mais là encore, il ne me semble pas qu’ils soient comme cul et chemise. Ces questions cachaient forcément quelque chose. J’attendais bien évidemment les reproches, mais elle n’aurait pas pris la peine de me demander tout ça si elle avait des choses précises à me dire. Et surtout, elle m’aurait pas demandé de venir ici.

      - Je ne suis plus une enfant, tu sais.

    Ca semblait peut-être sortir de nulle part, mais je souhaitais lui faire comprendre que quoiqu’elle ait à dire, j’étais prête à l’encaisser.

      - Je ne suis pas stupide, non plus. Tu verras Chō-oba-chan bien assez tôt. Tu n’es pas assez proche de mes parents pour te sentir concernée, et pour Konoha tu dois déjà être au courant de bien plus de choses que j’aurais pu te raconter ici. Tu as quelque chose à me dire, non ?
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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyMar 23 Juin 2015 - 1:49


Écoutant ses ragots d’un air distrait, l’Aburame faisait néanmoins un effort pour suivre le fil des paroles et des réponses de son élève. Ses parents, Chō, son travail dans l’administration, son bilan sur elle-même. Elle avait besoin de cette banalité, de cette prise de nouvelles inutiles de connaissances qu’elles avaient en commun, de ces bavardages quelconques sur le travail qu’elle avait accompli en son absence, de ses anecdotes qui lui faisaient penser à autre chose. Car elle en avait besoin plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Le cœur lourd, Miko plongea à nouveau sa main dans la poche intérieure de son manteau. À ce rythme elle risquait de finir le paquet avant la tombée de la nuit. Et après ? Prendrait-elle enfin conscience de l’ignominie de ce qu’il semblait s’être passé ?

    Oui, tu as raison ...


Allumant une nouvelle fois une autre cigarette de la même manière, elle l’ôta de sa bouche et toujours détournée de la jeune fille, lâcha à son attention la triste vérité. Une vérité qui risquait de changer bien des choses.

    Onpu ne reviendra pas à Konoha.


Taisant les différentes horreurs que sous-entendait la lettre qu’il lui avait fait parvenir car rien n’était encore confirmé et surtout car cela ne la concernait pas, Miko fit craquer la jointure de l’un de ses doigts, tendue. Sérieuse. Rembrunie.

    Il m’a demandé de prendre sa suite en tant que Hokage.


Tirant sur le poison qu’elle avait ramené à ses lèvres, elle expulsa un nuage de fumée qui fut rapidement soufflé par le vent comme bon nombre de choses qui lui avaient tenu à cœur toutes ces années là.

    Je n’en ai pas encore parlé aux anciens ni aux chefs de clan … Mais je t’ai en effet faite venir ici pour une raison bien précise … Si vraiment j’étais amenée à devenir la prochaine Hokage … J’aurai besoin de quelqu’un en qui je peux avoir un minimum de confiance. Et de préférence quelqu’un qui s’y connait.


Cigarette en main, elle remonta sa manche gauche, laissant paraître le moignon qui en sortait.

    Une deuxième paire de mains. Une assistante. Un larbin. Appelle ça comme tu voudras.


Le dire à voix haute était beaucoup plus douloureux qu’elle ne l’avait imaginé. Cette place en elle qu’Onpu et les siens s’étaient attribués au fil des années était en fin de compte beaucoup plus grande que prévue. Les piques de Maïka, les goûters du luthier, les taquineries à propos de la liaison qu’entretenaient les deux. Les beignets aux sauterelles. Tout ça s’était évanoui. L’espoir subsistait et c’était probablement ce qui la tiraillait le plus. Ce doute. Ce doute qu’Onpu avait instillé en elle. Ce doute et ce désespoir qui émanaient de ce foutu courrier.

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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyMar 23 Juin 2015 - 12:26


    Bon, j’avais grandi. J’avais mûri. J’avais gagné en sagesse, en expérience et en tout ce que vous voulez. Mais là on commençait un peu à m’en dire et m’en donner trop d’un coup. Je n’avais jamais été très proche d’Onpu. Il m’a protégé à la guerre, il a été mon Hokage, je sais que le village a su avancer dans une nouvelle ère après lui. Mais force était de constater que ce départ m’affectait. Rien d’anormal, au fond : je suis une Konohajin, l’Hokage est toujours un modèle, une sorte de père pour nous. J’ignorais pourquoi il s’en allait aussi soudainement, mais une chose était sûre, et c’est cette chose qui me mettait mal, là de suite : Miko en était affectée.

    Pour la première fois de ma vie, sa carapace si sévère, si droite, si austère venait de se fissurer. Bon, on n’est pas dans les effusions de larmes, mais je le sentais le cœur lourd. Je la savais proche du Myakudou, rien d’étonnant à ce qu’elle soit affectée par ce départ. D’autant que ses mots étaient clairs : il ne reviendra pas. Il était donc déjà parti, sans au revoir et sans préavis. Pire : il lui avait demandé de prendre sa relève. En temps normal, ce moment m’aurait permis de me moquer allègrement de Miko. Je pouvais percevoir ses sentiments pour la première fois de ma vie, et le Rokudaime la mettait dans une position délicate : Miko Aburame, Nanadaime Hokage, mère et guide de tout un village ? Aha. Il leur faudrait un petit temps d’adaptation, aux Konohajins, pour qu’ils apprécient autant Miko qu’ils ont apprécié Onpu ou Daiki. Sérieusement, hein. En fait, elle Hokage, ce serait comme un phasme : ces créatures qui se la pètent genre « Je ressemble à une brindille » et qui la ramènent nettement moins quand on y fout le feu. Bah là c’est pareil : sur le papier, Miko Hokage c’est génial, mais face aux réalités du poste, on est en mesure de se poser des questions (« WOAW Mizuki, mais quelle pertinence dans cette métaphore ! », mais je vous savais intelligents ! Car c'est là le danger de la métaphore. Si on parle avec des gros tas de débiles, au bout de cinq minutes personne ne parle de la même chose).

      - Je n’en ai pas encore parlé aux anciens ni aux chefs de clan … Mais je t’ai en effet faite venir ici pour une raison bien précise … Si vraiment j’étais amenée à devenir la prochaine Hokage … J’aurai besoin de quelqu’un en qui je peux avoir un minimum de confiance. Et de préférence quelqu’un qui s’y connait. Une deuxième paire de mains. Une assistante. Un larbin. Appelle ça comme tu voudras.

    Bah elle devait être sacrément au fond pour en arriver à me faire un compliment. Et elle réussit à me mettre au fond en me montrant sa main. Ou plutôt : en me montrant son absence de main. L’épisode du Shoraizen a dû être bien plus compliqué qu’il n’y paraissait. Je fixais quelques secondes son moignon, puis je me tournai vers le village, le vent se faisant de plus en plus intense.

      - Je préfère le terme d’assistante si ça ne te dérange pas.

    Vous ne pouvez pas savoir à quel point cette phrase a nécessité un self-control incroyable de ma part. Non seulement je ne profitais pas de l’occasion pour me « moquer » d’elle, revanche de tout ce qu’elle m’avait fait subir, je ne demandais pas ce qu’il s’était passé pour qu’elle se ramène avec une main en moins, et surtout, je n’avais pas eu une tête de chaton heureux de recevoir ses croquettes, des étoiles plein les yeux, quand elle m’avait fait ce compliment, alors que dans ma tête je dansais le sirtaki. Le moment était plein d’humilité, ne gâchons pas ça. D’autant qu’il faut quand même que je prouve un minimum que j’ai mûri. MAIS PUTAIN ELLE M’A COMPLIMENTE. JE REMERCIE MA MERE, SANS QUI TOUT CA N’AURAIT PAS ETE POSSIBLE, JE REMERCIE MON PRODUCTEUR… Hum, bref.

      - Tu devrais accepter le poste. Je suis restée à Konoha pendant ces deux années. J’ai pu voir les haut-gradés évolués, j’ai pu les voir agir, et même très récemment à Yu. Je ne dis pas que je suis irréprochable, hein. Ni que mon jugement est objectif ou pertinent. Mais entre nous… Personne ne ferait mieux l’affaire que toi. Bon ok, tu vas peut-être devoir subir certaines choses, tout ce qui est jérémiades, plaintes, affaires dont tout le monde se fout, mais au final…

    Je me tournai vers elle, en souriant. J’avoue que j’étais un peu démunie, pour le coup : j’ai supposé qu’elle avait envie de parler puisqu’elle n’a pas demandé de but en blanc « Tu veux être mon assistante ? », qu’elle laissait transparaître un semblant d’émotion et qu’elle avait utilisé le conditionnel pour parler de son poste de Kage. J’avais juste envie d’une chose : de la rassurer, comme elle m’a rassuré (à sa manière, hein, à base de cynisme et tout et tout. Allez pas croire que quand j’étais pas bien, elle me faisait un câlin. Elle m’enfonçait un peu plus, et ça m’énervait tellement ce qu’elle disait qu’au final, ça allait mieux. C’est spécial comme technique mais ça marche) toutes ces années.

      - … au final j’ai su t’entraîner à tout ça, non ?

    Elle s’était tellement plainte de mon comportement désastreux, de mes plaintes sans fin, de mes sanglots, de mes pleurs – que j’assume au demeurant – que j’étais sûre qu’elle était rôdée à tout ce qu’on pouvait lui sortir. D’autant que j’avais été comme un gosse avec sa mère à qui on aurait refusé une sucette, pour elle. Les Konohajins montreraient du respect pour elle, donc les plaintes seraient moins insistantes et puériles. Je mis mes mains derrière la tête et m’appuyai sur la montagne, avant de lui adresser une petite provocation. Parce que bon, quand même, hein, hé, oh, hein, voilà.

      - Enfin… Sauf si tu te sens incapable de faire ça, hein. Je te comprendrais, cela dit. Personne n’a le courage et la prestance de Nami Iwasaki, léger regard en l’air vers sa tête. Je peux comprendre que tu puisses penser que tu ne pourras jamais mieux faire.
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Message(#) Sujet: Re: Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] Vois-tu je sais que tu m'attends [Mizuki] EmptyVen 3 Juil 2015 - 16:38

Souriant légèrement d’un sourire figé alors que Mizuki lui conseillait d’accepter le poste car elle ne voyait pas qui d’autre pourrait assurer cette fonction, Miko se laissa aller à se demander ce qui était arrivé à Meia. Fut un temps où elle avait demandé l’intendance … Peut-être à cette époque aurait-elle dû l’appuyer au lieu de la descendre et de protéger On’. Après tout … On’ au final n’avait duré que quoi, deux années supplémentaires à son poste ? Et entretemps Meia avait disparu. Et maintenant … Tous les deux n’étaient plus là. Peut-être qu’ils l’auraient été si elle avait plus flexible à l’époque. Elle qui s’était mêlée une dernière fois aux affaires de Konoha avant de partir.

    Tu as raison … Bien que je ne pense pas que quelqu’un ira jusqu’à venir me voir en pleurant.


Se référant à leurs débuts d’entraînement, Miko se rappelait bel et bien toutes les chouineries de la gamine absolument horrifiée par les insectes alors qu’elle était membre du clan Aburame. Heureusement qu’on lui avait instillé une pondeuse de coccinelles à la naissance et pas de scolopendres … Se relevant le visage fermé alors que son ancienne élève avait parlé de la Nidaime, Miko regarda froidement la jeunette.

    Ne te moque plus jamais des anciens Hokages ...


Son timbre était resté neutre, mais on pouvait sentir la sévérité dans ses propos. Jetant à nouveau son mégot dans le vide, le visage de l’Aburame s’adoucit. Elle, défendre les anciens Kages ? Quelle blague … Surtout la Nidaime …

    Ne me dis pas que tu y as cru … plus sérieusement … tu as peut-être raison. Surtout que si je devenais Kage je pourrais enfin effacer ces trois visages de pierre… Une égoïste, une infirme et un lâche … Le trio gagnant …


S’approchant de la pointe de la plateforme formée par les cheveux de l’Hayashi de pierre alors qu’elle parlait, Miko regarda une dernière fois le village. Quitte à jouer les clichés, autant le faire jusqu’au bout. Se retournant à l’attention de Mizuki, elle lui adresse ses ultimes paroles.

    J’ai été contente que nous ayons pu avoir cette conversation … après tout ce temps.


Ouvrant les bras, elle se laisse tomber en arrière dans le vide. Cette sensation d’abandon … Tout était si facile à mesure que le vent s’emparait d’elle. Elle en oubliait qu’à plusieurs dizaines de mètres en dessous la terre ferme l’attendait, prête à mettre un terme à ce plaisir passager. Et si … Fermant les yeux, elle laissa le néant l’engloutir un moment, avant d’ouvrir les yeux. Tonneau sur la gauche et les courants la suivirent dans son élan, stabilisant sa chute alors qu’elle continuait à filer dans le ciel.
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