L'explosion avait retenti dans tout le temple. Impossible de savoir qui avait déclenché cette dernière, ni même pourquoi. À l'heure actuelle, je me trouvais au côté du Kazekage immortel. Nous étions devant une entrée de ce temple lorsque le bruit arriva à nos oreilles. Sans faire vraiment attention à mon confrère, je me dirigeai très rapidement vers l'endroit d'où semblait venir le débordement. J'avais confiance en Lessa pour que ce dernier ne fasse rien de grave. Au fur et à mesure de ma course, j'apercevais d'autres shinobi qui s'approchaient de ce point sensible.

Lors de mon arrivée, un trou d'un large diamètre était apparu dans le sol. C'était sûrement la conséquence directe du bruit d'explosion. Néanmoins, cette conséquence n'était pas venue seule. Pour le coup, en observant attentivement, on apercevait un homme faisant face à plusieurs moines. Cet homme... Bakushô Yoh. C'était le chef de son clan. Le seul leader qui n'a pas répondu favorablement à la requête du Godaime pour constituer un conseil formé des chefs des clans de Kumo. Je n'ai jamais discuté avec cet homme et c'est sûrement pour le mieux. Mon mentor m'a forgé pour répondre seulement au respect. Il m'a toujours enseigné que le respect était un concept qui va dans les deux sens. Respecte ton prochain pour que ce dernier te respecte. J'ai toujours vécu sur ces quelques mots et le fait de voir un homme débuter sa phrase par « Enfoiré d'moine » me donnaient simplement envie de punir ce manque de respect.

Le chef de ce clan explosif était apparemment au courant d'un marché secret entre les moines et les villages cachés. L'irrespectueux Yoh présenta alors sa théorie comme quoi les Kienzan affectaient des membres de leur clan à des missions suicidaires qui arrangeaient les différents villages cachés. Cette hypothèse semblait capillotracté, mais pas forcément impossible. Néanmoins, Yoh ne présentait que des insultes au lieu de compléter sa théorie par des preuves et c'est là, le problème. Comment croire un homme qui n'est pas capable de faire une phrase sans insulter quelqu'un ? Jusque-là, je me tenais tranquille, mais une phrase me fit serrer mon poing. Le Bakushô était persuadé que son hypothèse était vraie et il était prêt à nettoyer Kumo personnellement. Bien entendu, en tant que Kumojin, je ne pouvais pas laisser ça.

Alors qu'il venait de menacer tout le monde, une nouvelle explosion fit son apparition. Cependant, étant légèrement en retrait, mes yeux restaient fixés sur cet homme. Celui-ci tenta de se placer sur un côté, mais je bondis très vite en sa direction et rejoignis sa position. Pour le coup, j'étais suivi de deux Sunajins qui voulaient aussi en finir avec cet odieux personnage.

« Bakushô Yoh ... Vos insultes et votre manque de respect font de vous un piètre diplomate. Vous auriez pu résoudre ce problème par la parole, mais vous avez décidé de le résoudre par la violence. Il faut croire que c'est le seul langage que vous comprenez. Votre théorie est peut-être vraie, mais ce n'est pas en insultant et en détruisant tout sur votre passage que vous allez rallier des personnes à votre cause. Qui plus est, vous menacez votre propre village... Notre village. En tant que Conseiller de Kumo, il est de mon devoir de vous arrêter. Bakushô Yoh, vous serez emmené à Kumo en tant que prisonnier où vous serez jugé dans un tribunal où vous pourrez expliquer votre fameuse théorie. Je vous conseille de renoncer à cet affrontement, mais sachez que de gré ou de force, je vous ramènerais à Kumo ! »

Il avait beau être mon homologue Kumojin, ses actes tachaient la réputation de Kumo et je me devais de corriger cela.

Spoiler:

Je prenais peine à écouter ses élucubrations. Pour résumé cela contait l'histoire de villages militaires recrutant des moines fous afin de les envoyer effectuer des missions suicides. Et cet homme, ce Bakusho espérait qu'on le croit sur parole ? Ces mêmes paroles plus que grossières et inappropriées au vu des circonstances. C'était d'un ridicule au point au j'en vain à me demander s'il ne s'agissait pas d'une mascarade supplémentaire. Le monastère semblait receler bien des mystères et ceux qui l'habitaient tout autant. Depuis mon arrivée ici, je n'avais pour ainsi dire vu aucun véritable moine. Si les villages cachés étaient liés aux Maskine, ne ce serait pas pour des raisons aussi dérisoire qu'un banal complot pour recruter des Kamikaze. Nous Shinobis avions commit de bien pire atrocités par le passé. Il ne s'agirait nullement de la première, ni de la dernière et encore moins de la pire. Dès lors, je n'avais d'autre choix que de tenter de tirer toute ceci au claire. Cependant une explosion vint mettre court à toute discussion.

Je vis le Bakusho tenter une esquive sur le côté et me lançait à sa poursuite vers l'extérieur me retrouvant à l'extrémité de la cours du temple pour l'affronter. Le terrain était totalement dégagé, ce qui ne jouais pas vraiment en ma faveur.

Je me retrouvai face au fauteur de trouble tandis que deux autres Shinobi se tenaient à mes côtés. L'un n'était autre que Wada Eichi, mon homologue au conseil de Suna. Je ne pensais pas vraiment devoir un jour coopérer avec lui en de telles circonstances. Il me méprisai simplement parce que j'étais une Saibogu ce qui était purement à sens unique. Car de mon côté, je n'en avais pas grand chose à faire, j'espérai simplement que ses sentiments personnels n'influeraient pas sur son travail d'équipe. Ce faisant je sorti deux micro-casques que j’offrais au Wada ainsi qu'à l'autre Kumojin qui nous accompagnait. Je ne le connaissais nullement, mais au vu de ces paroles, il semblait être le plus déterminé à remettre Yoh à sa place.

-Prenez ceci. Cela nous permettra de rester en communication permanente. Wada Eichi, j'espère que vous comprenez que nous sommes ici dans le même but...

Je lui lançai un regard insistant de mon œil valide, de sorte à lui laisser comprendre par lui-même qu'il était dans l'intérêt collectif de mettre ses préjugés de côté. Attendant de voir s'il avait une quelconque objections à émettre, je m'adressai ensuite au Kumojin à nos côtés.

-Cette affaire est plus qu'étrange. Nous pouvons convenir que l'histoire de votre homologue n'a aucun sens. Nous allons donc vous aider à le capturer afin que vous le rameniez dans votre village. Cependant, avant cela, j’émets le souhait que nous puissions l'interroger dans le but de comprendre ce dont il retourne réellement.

Ce faisant je dégainai SpineBreaker ainsi que Strike reculant de quelque pas en arrière afin de laisser mes comparses prendre les devants. Le combat direct n'était pas vraiment mon fort.

-Il s'agit de votre dernière chance de vous rendre Bakusho Yoh. Acceptez de coopérer et il vous sera possible de vous expliquer à qui de droit. Vous devriez savoir que vous n'iriez nul part en agissant de la sorte, mais il vous est toujours possible de vous rattraper.

Je gardai les canons de mes armes pointés vers le bas de sorte à laisser comprendre qu'il s'agissait avant-tout d'une mise en garde et nullement d'une menace.

Il aurait du s’en douter. Le silence d’un moine était tout à fait naturel, mais qu’il le prolonge là malgré toutes les accusations balancées à sa figure… C’était trop. Bakushô Yoh était crispé, mais pas surpris. Chacun allait devoir choisir son camp, et il était de toute façon sûr que ça déboucherait sur des combats.

Là où il ne s’y était pas forcément attendu, c’était à propos du nombre de « participants » à cette petite fête surprise. Mais il n’allait pas s’en plaindre, car cela jouait plutôt en faveur de son discours. En effet, le simple fait que tant de monde ait été concerné et l’agitation des moines de Maskine montraient bien qu’il y avait quelque-chose qui était redouté.

Le problème restait qu’il n’avait pas de preuve. Cette affaire ne concernait qu’une poignée de shinobis bien placés dans chaque village et ce Patriarche, ainsi qu’éventuellement d’autres personnes mais peu nombreuses. S’il était lui-même convaincu qu’il disait la vérité, il fallait qu’il arrive à convaincre son audience. Et malheureusement, la seule solution pour que ça devienne le cas… serait que le Patriarche avoue lui-même ses péchés.

Il prit un peu de distance vu l’agitation qui fut créée, mais se rassura de voir que même parmi les moines, certains semblaient inquiets, choqués, intrigués… Mais malheureusement avant d’en voir plus, il faudrait faire face à un trio de shinobis. Deux Sunajins et un… Kumojin, qui ne manqua pas de lui faire la morale.

Alors toi dans le genre attardé t’y vas fort ! Tu t’es pas dis dans ta petite tête qu’on n’avait pas déjà essayé de dialoguer ? Et puis tu penses pas que, dans la putain d’éventualité où je dirais la vérité, me faire « juger » à Kumo devant les quelques haut-placés qui ont trempé dans cette histoire c’est juste m’envoyer à l’échafaud ? Franchement les Monjara, à force d’être bourrés de lacets de chaussures dans le corps ils s’emmêlent le cerveau !

Il se tourna ensuite vers les deux Sunajins, qui étaient moins virulents mais presque persuadés que Yoh avait menti, ce qui ne put qu’énerver ce dernier.

Mais vous aussi vous avez un problème ! Regardez autour de vous, y a même des moines qui se retournent contre le Patriarche. C’est lui que vous devez interroger, pas moi, car j’ai dis tout ce que j’avais à dire. Ces moines hésitants là, c’est parce qu’ils savent qu’ils n’ont jamais revu les quelques-uns de leurs compagnons qui disaient avoir vu Maskine ou je sais pas quel dieu de merde !

Et puis franchement, ils étaient mal placés pour parler… ces Sunajins. Le Bakushô prit une pause des plus ridicules, en courbant les jambes et en croisant les bras.

Puis ça vous étonnerait qu’un petit groupe de haut-placés des villages shinobis aient organisé cet arrangement dégueulasse ? Nan parce que je croyais que vous veniez justement du village où votre Shodaime était Partisan, votre Nidaime avait tenté d’assassiner votre Sandaime qui s’est révélé être un Furyou avant d’être remplacé par l’Homme Masqué qui vous a attaqué il y a peu avec l’aide de qui déjà… Ah oui je m’en souviens : un putain de conseiller !

Sa pause ignoble prit fin. Il se redressa et se craqua la nuque.

Vous voulez vous battre contre moi plutôt que contre le Patriarche ? Y a pas de souci, mais vous tombez juste dans le ridicule parce que c’est vous qui voudrez utiliser la force, pas moi. Et pourtant croyez-moi…

Soudain, son chakra prit une autre dimension. Il était hors de question de prendre les choses à la légère désormais. Il était déterminé à faire savoir ce qu’il prenait pour la vérité.

… de la force, j’en ai.

Spoiler:

Une fois de plus, le chef des Bakushô montrait toute l'étendue de ses talents d'orateur. Cet homme dit qu'il a déjà essayé de dialoguer avec les différents dirigeants. Peut-on vraiment appeler cela un dialogue quand on voit les phrases de notre cher et tendre Yoh. Bien entendu, ce dernier releva mes prétendues non-capacités intellectuelles ainsi que mon possible cerveau emmêlé à cause des fils. Voilà, nous sommes sur une belle joute verbale où tout le monde en prend pour son grade.

Car oui, je ne suis pas seul dans cette souffrance absolue, souffrance de lumière ! En effet, les Sunajins qui désireraient interroger l'explosif Bakushô avant que je m'occupe de lui. C'était une bonne idée et tant qu'à faire, il vaut mieux obtenir le maximum d'informations avant de prendre la moindre décision. Cependant, comme on peut s'en douter, le Kumojin n'était pas de cet avis. Pour lui, il fallait interroger le Patriache, car il n'avait plus rien à dire. Bien entendu, en passant, une petite attaque sur la divinité des Moines, ça fait toujours plaisir. Cependant, dans le fond, il n'a pas tort. Même si la forme est juste horrible à entendre, le fond de ses paroles était censé. Néanmoins, nous le savions déjà. Il faut croire que notre grand ami n'a pas vraiment compris. Dans le doute, le manipulateur d'argile continua à enfoncer les deux Sunajins en critiquant ouvertement et sans vergogne le village de mes homologues Conseiller. Il est vrai que l'histoire de ce village n'est pas de leur côté, mais n'est-ce pas idiot de juger des nouveaux Conseiller sur les faits de leurs prédécesseurs ? Je pense qu'une des créations d'argile a explosé un peu trop prêt de notre cher et tendre Bakushô Yoh.

Pour combler le tout, ils nous faisaient passer pour les méchants de l’histoire. C’était trop. Je me devais d’intervenir.

« Veuillez m'excuser, Yoh-san, mais si vous avez dialogué de ce sujet de la même façon que vous dialoguez avec nous, il ne faut point vous étonner sur l'aboutissement de votre précédente conversation. La forme est aussi importante que le fond et c'est votre problème. Vous critiquez sans arguments et sans commentaire constructif. J'aimerais vous dire que nous sommes que trois à vous questionner et que tous les autres shinobis s'occupent du Patriache. J'aimerais vous dire qu'il ne faut pas juger des Conseillers sur leurs prédécesseurs et sur le passé de leur village. J'aimerais vous dire que nous ne voulons pas nous battre avec vous, ni avec le Patriache … Mais malheureusement, comme je l'ai déjà dit, le seul langage que vous comprenez est celui de la force. »

Ma tirade étant terminée, je concentrai mon chakra dans mon corps. Le temps nous est compté. Plus vite le Bakushô sera à terre, plus vite la vérité éclatera. Sans perdre de temps, les cicatrices de mes bras s'ouvrirent afin de libérer une créature de fils. Cette dernière projeta une dizaine de fils en direction de Yoh. Ne sachant pas encore son style de combat, je préférai rester à distance afin d'observer, aussi, ce que mes coéquipiers allaient faire.

Résumé:

Les propos de ce Bakusho Yoh était sans queue ni tête. On voyait clairement qu'il ne savait pas de quoi il parlait. Essayer de raisonner un idiot de son genre était peine perdue. Dès lors, il ne nous restait plus qu'à le maîtriser. Comprenant ce qui allait suivre j'en profitai pour ranger mes armes. Et me saisir d'une de trois explosifs et d'un fumigènes que j'amorçais en même temps. Le Kumojin qui nous accompagnait fus le premier à ouvrir les hostilités. Déployant une étrange et immonde créature composé de filament. J'envoyais d'une première main le fumigène qui éclata à un écran de fumée tandis au pied de notre ennemi Ainsi il ne pourrait voir l'attaque venir ainsi que celles qui allaient suivre.

De mon autre main de libre j'envoyais les trois explosifs au-dessus du nuage et sautait à leur suite. Tout en effectuant un salto avant je dégainai mes deux pistolets principaux. Je retombai agilement de l'autre côté du nuage et théoriquement dans le dos du Bakusho qui devait tenter de faire se démener contre les filament qui tentaient de l'empaler. Pointant le canon de mes armes vers les nuages, je fis feu, déclenchant une véritable déluge de balle continue se propageant en cône devant moi. Le nuage de fumée fut soufflée ainsi que tout ce qui se trouvait devant moi, des pans du sol furent même arraché sous la violence de la rafale.

Nous ne pouvions voir ce qui était arrivé à notre ennemi, mais je le devinais suffisamment coriace pour résister à cela. Ainsi, dans la seconde qui suivit les bombes que j'avais précédemment lancée en l'air retombèrent à l'endroit où il devait se trouver, créant trois détonations consécutives qui se propagèrent dans un véritable tonnerre de fracas. De la partie central de la terrasse extérieur il ne restait plus qu'une immense colonne fumante, noir et opaque à l'endroit même ou s'était tenu quelque seconde plus tôt le Bakusho.

Je fis un léger pas vers l'avant. En touchant le sol ma botte laissant apparaître un sceau devant moi qui assurerait ma protection en quant de contre attaque.

Résumé:

Si c'est tout ce dont ses adversaires étaient capables, ces minables petits shinobis allaient bientôt rejoindre les bas-fonds. La pose ridicule était bel et bien finie, mais la puissance du shinobi face à eux ne faisait que croître à mesure que le temps passait. Et la gamine qui pensait pouvoir l'atteindre aussi pitoyablement qu'avec ses jouets :

"Tu crois vraiment que tes joujous vont m'avoir merdeuse !"

Des fumigènes, qu'à cela ne tienne, le shinobi composa rapidement un unique mudra pour déceler la présence de ses ennemies

Des salves de balles, des fils ? Voilà donc la puissance de ses adversaires, mais le chef du clan Bakusho était d'un tout autre niveau, car alors que ses adversaires commençaient déjà à composer leurs attaques, l'homme n'avait pas perdu de temps et ses mains se croisèrent et s'entrecroisèrent pour former une série de mudras qui bientôt firent apparaître un large bouclier ovale dans chacune de ses deux mains pour parer les attaquer des ennemis :

"Doton ! Tate !"

L'un deux fut pulvériser par la salve de la fille alors que l'autre, se fendillait légèrement sous l'attaque qu'elle venait de subir, mais ce n'était pas fini. Balançant son bouclier en l'air, il interceptait les trois bombes qu'elle lui destinait, les laissant en finir avec :

"L'explosion, c'est mon domaine !"

Puis, comme s'il avait fait agir sa propre volonté, une multitude de petites araignées d'argile explosives sortirent de part et d'autre du sol tout autours d'eux avant d'exploser presque simultanément.

Spoiler:

L'ennemi faisait preuve de réactivité. Ses boucliers de terres bien que solide semblaient cependant avoir atteint leur limite. Comprenant que c'était à alors à son tour de riposter je me tenais prête. Analysant les flux de chakra présent dans les environs à l'aide de mon Scouter Sayen je compris que l'assaut n'allait pas tarder. Les voyant sur l'écran m'indiquèrent que l'attaque venait de sous mes pieds. C'était particulièrement imposant et nombreux. Cela grouillait, j'ignorai ce dont il s'agissait, mais je savais que l'attaque venait d'en bas. Sans plus attendre j'activai le système de mes Darks Boost, prenant appuie sur le sol, l'impulsion fut chargée et je partie brusquement dans les airs jusqu'à pratiquement une dizaine de mètre au-dessus du sol.

Tandis que le vent sifflait dans mes oreilles et que je me dirigeais toujours plus haut je m'aperçue, en regardant en contre-bas que quelque choses s'était agrippé à ma jambe gauche. Trois minuscules araignées d'argiles explosèrent déchirant la peau ainsi que divers lambeau de tissu. Le sang gicla, je réprimai cri. Perdant l'équilibre précaire que j'avais acquise durant mon saut je me retrouvai alors à chuter en direction de la terre ferme, la tête vers le bas. Le sol se rapprochai rapidement, la douleur était lancinante, le décor oscillait autour de moi. Tout allait si vite.

Rouvrant brusquement les yeux, je vis le Monjara tenter un nouvel assaut contre notre ennemi. Je compris qu'il s'agissait de ma chance pour l'atteindre. Toujours à demi-perdue dans ma chute je resserrai le bout de mes doigts sur ma paume activant ainsi à distance le sceau que j'avais posé précédemment. Un rempart d'acier apparut alors derrière Yoh. Dans le même temps je dégainai Strike et tirai quatre coups de feu dans sa direction. Les balles fusèrent à vive allure, mais aucune n'atteignirent jamais le Bakusho et passèrent littéralement à côté de lui. Le pauvre ignorait que cette règle immuable était toujours de mise. A savoir celle qui disait que je ne manquai jamais ma cible.

En effet, poursuivant leur course, les projectiles se heurtèrent au blindage d'acier et rebondirent dans la direction opposée en reprenant leur route pour cette fois-ci tenter d'atteindre le Kumojin dans le dos. Et moi de mon côté, j'activai le mes minis propulseurs fixés à ma taille pour me repositionner dans ma chute me permettant ainsi de retomber sur mes jambes. Néanmoins celle blessée céda sous mon propre poids ce qui m'arracha un gémissement de douleur. Je n'eus d'autre choix que de poser un genoux à terre.

Le souffle mesuré, je tentai de reprendre contenance tout en analysant la situation. Je me retrouvai du côté du Monjara à seulement quelques mètres de lui. Une fine perle de sueur glissa le long de ma tempe jusqu'à ma joue. Sous l'action et la brusque montée d'adrénaline j'avais sentis l'iris de mon œil droit se fendre à la verticale. Dans un tintement métallique le chargeur vide de mon arme tomba sur le sol de la terrasse en ruine. Il ne me fallut pas plus d'une seconde pour la recharger.

Résumé: