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 La chimère [Tsu]

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyLun 20 Avr 2015 - 19:30

La journée touchait à sa fin. Le crépuscule embrasait le ciel. Vêtu de ma cape, le capuchon sur ma tête, j'effectuai le trajet retour vers Suna. Officiellement je revenais de mission, officieusement j'avais passé ma journée à préparer et orchestrer cet attentat contre Zanshi. Mon cœur était lourd, je pouvais sentir le poids de ce fardeau peser sur ma conscience. Je savais de nombreuses choses que tous ignoraient. Les tenants et aboutissant de cet assassina. Je savais que Zanshi n'était pas réellement morte. Qu'elle était simplement devenue ce qu'un kage était censé être, à savoir une ombre insaisissable, veillant sur sa patrie. Du chaos inhérent à sa fin allait jaillir un ordre nouveau, équitable, qui saurait instaurer les changements nécessaires pour apporter la paix dans notre pays. Pourtant, même tout cela n'était que facétie, j'allais devoir faire face au déluge de souffrance que j'avais moi-même perpétré.

Les cris, les larmes, la souffrance, la colère. Tous ces sentiments finiraient un jour et irrémédiablement par se retourner contre moi. Le moment venu je savais que je serais prête à les assumer. Parce que j'étais une Kunoichi. Que tel était mon devoir, celui de souffrir pour le bien des autres. En attendant, il me restait de nombreuses choses à accomplir. Que ce soit en tant que membre du conseil, de l'Unité ou que Saibogu Oniri. Il me fallut attendre un long moment avant de pouvoir traverser la Voie Illusionné et enfin entrer dans le village. Les effectifs étaient en effervescence. La sécurité sur le qui vive. Tous s'attelaient à chercher un coupable qu'ils ne trouveraient pas. Moi, il ne me restait plus qu'à rentrer chez moi et à me faire le plus discrète possible. Il me serait impossible de jouer le jeu du chagrin continuellement sans me faire démasquer au bout d'un certain temps. J'avais meilleur temps de me reclure loin des autres durant cette période en sachant qu'un tel comportement serait tout aussi crédible.

Je me retrouvai à marcher dans l'allée principal, parvenant au niveau des quartiers du clan Kawaguchi. Le passage d'une personne attira mon attention. Il s'agissait de Tsukiko, elle semblait pressée. Avait-elle assisté à la tentative d’assassinat? Elle passant devant moi, avec un sac, sans me reconnaître. J'attrapais alors les pans de ma capuche afin de la renvoyer en arrière de sorte à dévoiler mon visage.

-Tsu?

Le ton de ma voix était plus neutre que je ne l'aurais cru. Il sonnait faux. J'avais presque l'impression de déjà commencer à lui mentir alors que je ne faisais que l’interpeller. Elle s'arrêta et se retourna pour me faire face. Elle semblait effarouchée, fermement décidée à accomplir je ne sais quoi. Je me demandai si elle était au courant du résultat des élections des conseillés. Moi je le connaissais, mais je ne devais rien savoir, pas immédiatement tout du moins.

-Est-ce que ça va? Tu vas quelque part ?

La raison aurait voulu que je passe mon chemin sans faire d'histoire, Seulement voilà, je savais qu'elle ferait également partie du conseil. Que nous serions menez à travailler ensemble. C'était pour ces raisons que je m'adressai à elle, là maintenant. Mais aussi parce que je la considérai comme une amie malgré que nous n'ayons eu que peut d'occasions d'apprendre à faire plus ample connaissance.

-Je viens de rentrer. Les gardes mon averti, mais je ne veux pas y croire. Est-ce vrai?

Des questions qui n'avaient pas lieux d'être, mais qui été nécessaire. Je commençai à jouer un rôle.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyMer 22 Avr 2015 - 10:40

Suna était encore en deuil. Pour Kawaguchi Tsukiko, c’était le deuil « en trop », un peu la cerise sur le gâteau ou encore l’élément ayant mené à bout toute sa belle et exemplaire petite dose de patiente. Depuis l’épisode des Ruines avec la vieille Kawaguchi, elle avait une difficulté monstrueuse à garder son calme ou encore « espérer ». Aujourd’hui, la pauvre réserve de patiente ou d’espoir qu’elle avait plus ou moins sauvegardé – ou construit – avait été anéanti. La blonde n’avait pas été l’élève ou une famille ou une amie à Habashi Zanshi, mais elle en avait été une grande admiratrice. La force de caractère, la patiente, l’ouverture d’esprit, l’écoute … Tant de choses qui n’avaient fait que plaisir Tsukiko dans sa rude tâche d’apporter sa pierre à l’édifice de défense et de développement du village. Un court instant, l’Ecarlate avait miroité un monde comme Tsukiko avait toujours rêvé : fort, grand, moderne, paisible et sécurisé …

Un monde qui s’était écroulé avec un seul et unique petit coup de tonnerre inattendu. Elle n’avait pas cherché à aider les équipes d’intervention ou encore à rejoindre Kioshi. Certes, chacun pleurait, chacun maudissait, chacun avait son deuil … Mais elle n’était clairement pas utile « ici ». Pire, si elle continuait à rester là, elle risquait plus de faire du mal que du bien à son entourage … Entourage qui avait davantage besoin de soutien que de problèmes supplémentaires. Le problème ? Une probabilité de finir internée à voir tant de chose tomber à l’eau ou encore à finir à son tour aussi froide que la glace à trop fouiner là où il ne faut. La Kawaguchi était déjà consciente que des choses peu orthodoxes se tramaient à Suna même, secrètement, suite à l’enquête sur la disparition des Conseillers mais aujourd’hui, après l’attaque de Rei, elle n’en était que plus persuadée. Elle voulait partir avant … Cette « Chose », une entité insaisissable, omnisciente, effrayante et cachée.

« Il faut avancer … » se disait-elle. Car oui, il fallait avancer. Elle avait plus ou moins déléguer les différents projets à différentes personnes de confiance et elle avait plus ou moins prévenu de ce soudain départ à une ou deux connaissances. Il ne lui restait plus qu’un point : régler une affaire d’une grande importance avec son Chef de Clan. Dans cette optique, elle se dirigeait vers les quartiers Kawaguchi, dernière destination avant son départ subit. Au fur et à mesure que la silhouette des résidences de ce noble clan se dessinait, elle se rendit compte que cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’y était pas rendue.

« Cela va-t-il marcher ? » doutait-elle soudainement. « Suis-je encore la bienvenue ? »

Une interrogation interrompue par une voix féminine. Tout d’abord elle se raidit, peu heureuse à l’idée d’avoir à « perdre son temps » avec une ou deux discussions sur la pluie ou le beau temps. Puis, elle ouvrit grand les yeux en reconnaissant – au bout de cinq bonnes minutes – Saibogu Oniri. En effet, cette dernière avait changé drastiquement – ou alors semblait – avec un œil des plus étranges. Enfin, son visage se décomposa littéralement lorsque cette dernière demanda si les nouvelles données par les gardes étaient « vraies ». Elle ne sut que répondre. Elle tenta une première réponse, ouvrant à demi sa petite bouche, mais aucun mot ne voulait sortir. Hormis du silence ou un air désolé – ou coupable, coupable de ne pas avoir sauvé « encore » une bonne personne –, Oniri ne put rien obtenir de la blonde.

- Je suis … désolée, finit-elle par dire avec une très grande difficulté, fuyant le regard d’Oniri.

Elle se sentait coupable car elle aurait dû sauver. Suna aurait dû bien mieux protéger sa « chef ». Incapacité à protéger ses Dirigeants … Incapacité à protéger ses civils … Incapacité à protéger ses Kage … Que se passait-il ? Que se manigançait-il ?

- Une seule balle a suffi … dit-elle, la voix étouffée – ou étranglée. Elle est morte … sans souffrir, mentit-elle à moitié, ne sachant si c’était vrai, et ne sachant pas vraiment si cela pourrait alléger la souffrance d’une perte. Je … suis désolée.


Et elle attendait, ne sachant quoi faire.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyMer 22 Avr 2015 - 23:37

La peine que je vis dans ses yeux me tordis le cœur. Elle semblait se sentir coupable, mais n'avait aucune idée à quelle point cela me touchait. Malgré ma détermination à œuvrer pour la paix et la préservation de Kaze, je ne pouvais lutter contre cette part de remords qui sévissait en moi. Je savais d'avance qu'il me faudrait affronter le regard de tout ceux que j'avais fait souffrir et celui de Kioshi était sans doute ce que je redoutai le plus. Néanmoins, j'aurais tout mon temps pour me torturer l'esprit plus tard.

Ou pas. Car l'avenir me réservait un poste au conseil auquel je ne comptai nullement me dérober. Lorsque Tsukiko fit référence à la balle je ne pus m'empêcher de me revoir appuyant sur la détente. Je savais qu'elle n'était pas honnête, je savais à qu'elle point elle avait souffert, ayant personnellement veillée à ce qu'elle ne meurt pas sur le coup. A présent j'en venais simplement à espérer que Zanshi ne m'avait pas menti pour me forcer à agir, qu'elle était bien vivante, quelque part, sa volonté transmise dans le corps d'un des membres de l'Unité.

Je détournai le regard affichant un visage de peine, rongé par l'incertitude. Ainsi réalisais-je qu'il ne me serait guère difficile de simuler certaines émotions car je les éprouvais réellement, pour des raisons différentes aux autres, mais qui étaient bien réelles. Alors j'allais m'appuyer contre le mur d'une bâtisse, la tête basse, quelques mèches de cheveux retomber de part et d'autre de mon visage.

-Une balle ? D'un Saibogu ?

Le ton de ma voix était chevrotant, mais empreint d'une certaine amertume. Il m'avait suffit de penser à la haine que j'éprouvai à l'encontre de Shun pour en arriver là. Pas un seul instant je ne regrettai le fait de l'avoir utiliser comme bouc émissaire afin de mieux l'éliminer. Les traîtres, je les détestai, tous autant qu'il étaient, qu'ils proviennent ou non de mon clan.

Après un long instant de silence je redressai la tête pour la questionner tandis qu'elle me tournait toujours le dos.

-Vas-tu quelques parts ? Je ne pense pas qu'il soit bon de partir juste après ce qui s'est passé. Je... Je ne voudrais pas que l'on en vienne à te soupçonner de quoique ce soit. Et puis... Je pense que l'on a besoin de toi à Suna, comme tu dois avoir besoin des autres.

C'était égoïste de ma part, mais en prononçant ces mots, je m'étais contentée de penser à moi-même et à personne d'autre, pourtant, je n'étais certainement pas la plus à plaindre ici. Avisant la ruelle tout autour de nous, je constatait que nous étions seules. Les environs étaient déserts et cela étant principalement du à l'état d'alerte dans le village. Les habitants étaient tous consignés dans leur maisons et ne devaient pas en ressortir jusqu'à nouvel ordre. Ainsi, nous ne pouvions apercevoir que les effectifs Shinobis aller et venir, parcourant les environs en sautant de toit en toit. La dernière fois que j'avais vu Suna aussi ébranlé ce fut suite à l'attaque de Makka sur le premier conseil.

-Je n'aime pas voir le village ainsi. Nous ne devrions pas avoir peur de vivre dans notre propre foyer. Lorsque je constate cela, plus que jamais, j'ai envie d’œuvrer pour la paix de Kaze. Faire tout ce qui est en mon pouvoir que ce genre de chose ne se reproduisent pas. Malheureusement je ne suis qu'une chuunin et à mon niveau je ne peux rien faire...

C'était la vérité, mais d'ici les prochains jours, je deviendrais probablement l'une des Kunoichi les plus puissante en terme d'influence au sein du village. A partir de là, je serais en mesure de changer les choses. De défaire les tares de notre système pour lui apporter un renouveau salvateur. Plus personne ne pénétrerait impunément dans Suna pour y semer les affres de la mort et de la souffrance, j'en faisais le serment.

-Zanshi...

Murmurais-je, en serrant les poings alors qu'une larme coulait depuis mon œil valide le long de ma joue.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyLun 27 Avr 2015 - 12:03

Son regard s’assombrit soudainement, non pas par la douleur mais par la colère. Les paroles prononcées par Oniri lui semblaient bien trop « injustes » et « improbables ». Cependant, avant de s’exclamer à haute voix, tant par respect pour l’élève qui vient de perdre un maître d’exception que pour une future conseillère de talent, elle écouta jusqu’au bout avec un visage aussi « neutre » que possible.

- Oui, je vais voir mon demi-frère, m’assurer qu’il va bien. Il a perdu sa mère suite à l’attaque de Rei, et notre père semble s’être retiré dans le désert sans donner de nouvelle, dit-elle sincèrement.

En vrai, elle souhaitait s’entretenir avec son chef de clan mais elle ne souhaitait guère dire quoi que ce soit sur ses dernières fréquentations. Enfin, voir son demi-frère n’était guère un mensonge. Borné, absent et triste, il semblait pousser à bout trop de choses, écoutant à peine ou que très peu ce qu’on lui disait. Une autre situation qui ne cessait d’alimenter cette colère continuelle au creux de son ventre.

- On peut m’accuser des pires crimes, qu’importe, car Je sais bel et bien ce que j’ai fait Oniri. Sais-tu ce que j’ai fait ? Seulement regarder. Voir celle qui allait enfin faire des changements mourir d’une simple et unique balle.

Elle se tut suite à cette déclaration pleine d’amertume.

- J’étais là à la mort des Conseillers. J’ai tenté de sauver Ohatsu. J’ai participé à l’enquête. J’ai aidé à la réparation de plus d’un bâtiment comme à la construction temporaire de quelques logis. J’ai tout autant aidé des civils durant les explosions comme après. J’étais également là à la mort de Kyoshi Rei, j’ai déterré, compté, identifié et annoncé les morts aux familles. J’ai supporté pleures, interrogations et insultes des mères, des pères, des enfants, des époux et des épouses ou des frères et des sœurs. J’ai enterré chacun.

Plus elle en parlait, et plus elle était dégoutée. Tous ces corps et toutes ces peines lui revenaient en mémoire. C’était douloureux, et surtout l’a rapporté à une période trop sombre de son enfance. Une période qu’elle aurait voulu oublier.

Elle avait été là à chaque fois, toujours présente, toujours à l’écoute, toujours prête à aider et à accepter les bons comme mauvais traitements de ceux qui étaient plongés dans un profond chagrin. Personne ne pouvait lui jeter la pierre sur ce coup-la, et plus d’un Shinobi comme d’un Civil pourrait certifier ces activités. Elle n’avait cessé de faire des allers-retours dans ces ruelles de très, très nombreuses fois. Si on l’accusait ou on la soupçonnait, alors Suna était vraiment pourri jusqu’à la moëlle, et irrécupérable.


- J’ai toujours été là. Et je le serais encore Oniri. Je vais partir oui, bientôt, mais je ne peux te dire quand exactement. Dans l’heure, dans la soirée que sais-je …Car dis-moi, Ai-je encore à rester à réconforter quelques personnes, jusqu’à notre prochaine catastrophe ? Dois-je me limiter à un rôle de spectatrice ou « d’anti-douleurs » ? demanda-t-elle le plus sérieusement du monde. Je ne peux pas Oniri. Le nouveau Kazekage sera élu bientôt, les villageois vont apporter leur lot d’ennui, et plus que jamais, notre village est vulnérable. Je ne veux pas vivre dans la peur, comme tu dis. Alors, encore, je vais apporter mon aide mais non pas en restant à Suna et à servir quelques mouchoirs.

Elle endossa son sac pour montrer sa détermination à partir. Qu’importe les conséquences.

- Je vais remplir la dernière mission que la Godaime Kazekage m’avait confiée et qui pourrait aider le prochain Kazekage, s’il est un homme ou une femme de confiance. Et retrouver Kibo, car Suna … notre équipe a besoin de lui ici. Il est temps qu’il rentre.

C’était la vérité. Cependant, elle se retenait de préciser « une personne de confiance ». En effet, à cet instant, elle était inapte à faire confiance à qui que ce soit dans tout Suna. Comment une Kazekage avait-elle pu mourir aussi aisément ? Comment un traître avait-il pu arpenter ses villes aussi longtemps ? Pourquoi aucune enquête ne débouchait à rien ? Pourquoi n’étaient-ils que des « femmes de ménage » se contentant de ramasser les pots cassés de quelques esprits malades ou de génie ? Genin, Chunin, Jonin, bras-droit, élève … Qu’importe, tout le monde était un suspect aux yeux de Tsukiko. Saibogu Oniri ne faisait pas exception à la règle. Ni le père de Tsukiko. Ni même le frère de Zanshi. Tout le monde … était sur cette fameuse liste rouge.

Un regard à Oniri qui pleurait, ou semblait, Tsukiko posa une main réconfortante.

- Je suis désolée. La Godaime était une femme exceptionnelle… C’est une grande perte, dit-elle avec, encore une fois, sincérité.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyMar 28 Avr 2015 - 20:02

Elle avait simplement regardé, moi je m'étais simplement contentée d'appuyer sur la détente. Une simple pression, une fraction de seconde, une balle et le destin de Kaze avait été assuré. Nous avancions droit vers l'aube d'un renouveau, mais cela, elle était encore incapable de l’apercevoir avec ses yeux aveuglés par le désespoirs et l'amertume. Suite à quoi elle fit l'éloge de ses propres « exploits » sans doute pensait-elle être la seule à vivre ce genre de situation. Mais ce n'était nullement le cas.

-J'ai également tenté de sauver Atsumi lors de l'attentat. Suite à cela j'ai multiplié les missions pour tenter d'apporter les fonds nécessaire à Suna pour se reconstruire au point d'en perdre le sommeil et j'ai manquée de perdre la vie à plusieurs reprises, dont lors de mon combat contre Rei.

Saibogu Shun avait lui aussi eut un dossier irréprochable, mais cela ne l'avait pas empêché de tous nous trahir. Néanmoins cela je me gardai de lui dire. Instinctivement je posai deux doigts juste en dessous de mon œil aveugle. Je ne cherchai nullement à me mettre en avant pas plus qu'à vanter mes exploits ou à plaidoyer ma cause. Parce que j'avais depuis longtemps fais ce choix. Celui d'être une Kounichi, de tout faire pour protéger cette nation que j'aimais tant. Nous l'avions tous faits, tel était la raison pourquoi je me trouvais ici en cet instant, tel était la raison pour laquelle elle se trouvait également là. Nous agissions tous en connaissance de causes.

-En rejoignant Suna nous savions à quoi nous attendre. Nous savions ce que nous finirions irrémédiablement pas souffrir. Et même si cela est difficile à vivre, nous devons nous forcer à continuer d'avancer. Je le sais, c'est ce qu'aurai voulu Zanshi.

Étonnement , je n'avais pas à me forcer pour laisser couler les larmes le long de mon visage. Je ne pouvais nier que j'étais parfois égoïste, imbu de moi-même, autoritaire, centrée sur ma personne voir tyrannique envers certains, pourtant, depuis quelque temps je me rendais compte à quel point j'avais changé en venant à mépriser l'idée de faire souffrir les autres. Et j'avais malgré moi provoqué tant de tourments. Tsukiko était une conséquence direct de mes actes. A l'entendre parler, j'avais l'impression qu'elle n'avait plus foi en rien, alors que la réalité était tout autre. Plus que jamais Suna était unifié, plus que jamais nous serions fort face à l'adversité. Ainsi pouvais-je comprendre son point de vu, de ce dégoût quant-au système qui laissait parfois transparaître de nombreuses faiblesses, mais sûrement pas accepter le fait qu'elle veuille l'abandonner.

-Si Suna se porte si mal, penses-tu vraiment que fuir le village soit la meilleur solution ? Si tu souhaites nous aider, alors plutôt que de servir des mouchoirs, fait quelques choses ! Agis pour nous tous. Moi je suis faible, mais je ne compte pas le rester car je sais que des personnes comptent sur moi. Et il en va de même pour nous tous. Rien n'est encore prédéfinis. Nous avons encore la possibilité de changer les choses, de permettre à Kaze de devenir meilleur pour ne plus avoir à vivre ce cauchemar. Ce n'est pas en te défilant que tu apporteras quoique ce soit en ces temps où, plus que jamais, nous avons besoin d'être unis.

Mes poings étaient serrés jusqu'à en faire blanchir mes phalanges. Je parlais d'une voix sèche, déterminée et autoritaire. On aurait put la croire pleine de reproche, mais ce n'était nullement le cas. Comment aurais-je pus lui en vouloir alors que j'avais moi-même tant de choses à me reprocher ? Sans doute parlais-je davantage pour ma personne que pour la sienne. Toujours était-il que je n’approuvais nullement son idée. J'avais par ailleurs rejeté cette main posée sur mon épaule et qui se voulait réconfortante.

-Réfléchit bien à ce que tu fais Tsukiko. Jamais je ne t'empêcherai d'agir mais je doute que partir à la recherche de Kibo changera quoique ce soit à la situation. La seule solution étant de s'attaquer au cœur du problème. Suna n'est point un havre de paix. Il ne le sera jamais, car il s'agit d'une force militaire. Comme tous shinobis en ce monde nous n'existons que pour être des soldats. C'est indéniable, quoique ce nous façions cela ne changera jamais, mais nous pouvons tout de même faire en sorte de ne plus avoir à être utilisé, en prévenant l'ensemble des futurs conflits. Nous en possédons déjà les moyen. Nous qui vivons à Kaze, nous le savons déjà.

Oui nous le savions, le désert offrait une protection naturelle imparable contre l'ennemi. Tel était la raison pour laquelle nul n'avait jamais tenté d'envahir le Pays du Vent. Une armée finirait par s'y perdre et mourir avant même d'avoir eut le temps de s'approcher de nos remparts ou des villages civiles. La technologie de mon clan pouvait nous faire entrer dans un nouvel essor en facilitant nos conditions de vie tout en accordant une suprématie militaire qui saurait réprimer les conquérants les plus avides. Nous avions pour nous la puissance et la technologie, la richesse ne tarderait pas à venir. Il ne manquait plus qu'à notre nation l'équilibre pour atteindre son Zénith. J'espérai qu'elle était en mesure de comprendre cela, même si je commençai à douter qu'elle soit capable de prendre suffisamment de recul pour aviser de la situation. Aussi expirais-je lentement pour tenter de me calmer. Mes tremblements cessèrent et je passai une main devant mon visage afin d'essuyer mes larmes. Cette fois-ci je m'adressai à elle d'une voix beaucoup plus calme et plus compatissante.

-Même s'il est loin d'être parfait, notre système est en partie une réussite contrairement à ce que l'on pourrait croire. Suna n'a jamais cessé de souffrir depuis sa création, mais quand est-il du restant de Kaze, de ses villages civils ? Rien ! Depuis que Suna existe, nous avons su concentrer toute la haine du monde sur nous, permettant ainsi aux innocents de vivre en paix. La plupart des citoyens de Kaze n'ont jamais eut à se plaindre d'attaques venant des nations voisines tandis que toutes les missions que nous effectuons servent à résoudre les conflits internes...

Je me rendais compte que ce n'était pas moi, mais les mots de Zanshi qui parlaient à ma place. Peut-être que contrairement à elle je n'étais pas si utopiste. Je ne croyais pas en une paix durable, mais je savais qu'il nous était possible d'améliorer le monde en contribuant à l'amenuisement de la souffrance. Je n’œuvrai pas pour un monde meilleur. J’œuvrai pour un monde moins pire.

-Restes avec nous Tsu...

D'un pas en avant je me décollai de mon mur pour avancer vers-elle, la regardant droit dans les yeux, tendant une main dans sa direction. J'étais déterminée, mais également désespérée.

-Les conseillers vont bientôt être élu. Je sais que tu t'es présentée. Il est probable que ta candidature soit retenu. Alors n'abandonne pas tous ceux qui ont voulu porter leurs espoirs en toi. S'ils t'ont choisi c'est qu'ils pensent que tu es en mesure de changer les choses. Et je pense également tu l'ais, car, j'ai voté pour toi.

En effet, a elle seule, elle avait accompli de nombreuses choses, alors qu'encore à l'époque, elle n'était que genin. Son plan de développement, ses relations entre Konoha et Suna, mais aussi et surtout depuis ce jour ou je l'avais rencontré lors de cette réunion. Lorsque, plus que quiconque, avait fait preuve de détermination en voulant faire sauter les barrières qui séparaient nos clans. Ce jour là, je n'étais pas restée indifférente et quelque choses avait changé en moi.

-Jadis tu rêvais d'un Suna unifié. Nous y sommes à présent. C'était ce que Zanshi aurait voulut... Grâce à elle nous seront désormais capable d'y parvenir...



Dernière édition par Saibogu Oniri le Mer 29 Avr 2015 - 23:28, édité 1 fois
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyMer 29 Avr 2015 - 23:11

- Je ne fuis pas, se contenta de répondre Tsukiko. J’avance. Je te remercie pour ta voix, et je sais qu’aujourd’hui, on allait m'annoncer comme conseillère. Un grand honneur que j’aurais voulu accomplir auprès de la Godaime. Si on m’a attribué ce rôle, ce n’est pas pour rester derrière des murs, à attendre sagement la prochaine catastrophe. Mais pour précisément aller chercher l’aide à l’extérieur du village en travers de ressources ou encore d’alliés.

Cependant, Tsukiko se rendait compte que sa vision des choses ne collait guère avec la majorité des Shinobis de ce monde. Chacun souhaiterait qu’elle reste là, à pleurer des morts, à multiplier des missions pour amener des fonds … Sauf que c’était une mission où on n’obéissait et rien d’autre. Elle voyait toujours plus grand, et toujours plus loin. Paria aujourd’hui, sauveuse demain … Si Kyoshi Rei n’avait pas tué tous les civils, c’était dû à une information de l’extérieur. Quant aux « précédents » conseillers, leur corps était introuvable à Suna et donc, ils devaient avoir été traîné ailleurs, à l’extérieur.

- Si je reste, je ne pourrais plus partir. Et je ne servirai à rien ici. Kioshi va, comme Kibo, s’enfermer dans un état second incontrôlable. Hormis Kibo qui a vécu une chose similaire, personne ne pourra l’aider ou le comprendre. Je l’amène car notre équipe en a besoin plus que tout, et Suna également. Le prochain Kazekage sera Kioshi sûrement, ou un homme tout aussi méritant… Toujours est-il que nous avons besoin de toutes nos forces, précisément.

Elle se tut, ne sachant si elle devait continuer ou pas. S’il était utile ou non.

- Les Saibogu ont besoin de métaux de qualité pour leur construction, les Marionnettistes ont besoin de bois tout aussi de qualité pour des Marionnettes assurant notre défense. Nous avons aussi besoin de nourrir toutes ces bouches au quotidien … On n’en trouve pas à Suna, mais « ailleurs ». Et personne ne va jouer dans la charité, et surtout pas quand nous venons d’essuyer trois attentats de suite réussis. Je ne vais pas par … plaisir, mais par nécessité. Je n’abandonne pas pour autant Suna, mes idéaux et mes projets.

Elle n’y avait pas pensé mais il semblerait qu’elle avait à mettre en place certains détails pour garder encore un semblant de contrôle sur les projets de développement démarrés. Conseillère ou non, elle se refusait de le donner sur un plateau d’argent à des mains auxquelles elle n’avait guère confiance.

- Si les Conseillers sont encore élus par le prochain Kage, j’ai une toute entière confiance en Saibogu Lina. Elle partage mes valeurs et la même passion pour mes projets censés apporter paix et richesse et confort à nos habitants, sur tout le pays. Hormis elle, personne ne pourra vraiment poursuivre le rêve que j’ai entrepris, auprès de la Godaime.

Au plus profond de son cœur, elle espérait qu’aucun de ses membres de l’équipe n’aura un quelconque rôle « plus » important au sein de Suna. C’était comme signer son arrêt de mort ces derniers temps. Si « L’Unité » était pour la protection de Suna, qu’en savait Tsukiko ? Elle n’avait retenu qu’une chose sur ces êtres se cachant dans l’ombre, derrière des masques d’alliés : ils détruisaient.

- Je vais te dire quelque chose, que j’ai déjà dit à une personne. Suna … a ma seule famille restante Oniri. J’ai été une bâtarde orpheline et fille des rues toute mon existence, mais certaines personnes ont vu en moi quelque chose de différents. C’est pour ces Sunajins que je pars temporairement. Quand je reviendrai, je reviendrai avec ce qu’il faut pour Suna, et pour ses dirigeants. Considères moi comme une lâche, ou une fuyarde, mais je suis persuadée de ce que je fais.

Elle commença à s’éloigner en direction des quartiers de son clan, en marche arrière. Elle s’arrêta soudainement, et fixa la Blonde. Elle observait longuement la Saibogu, tentant de comprendre cette soudaine présence, cette expression … Elle était bien solide à la perte pour une élève qui venait de perdre un maître. OU alors cachait-elle sa douleur pour l’exprimer secrètement, à l’abri de tous regards.

- Je serais toujours fidèle à Suna, parce que c’est ma seule famille restante. Je te confie le village, jusqu’à mon retour, Saibogu Oniri. N’oublies pas, tous les clans ont leur force et faiblesse… Et ils sont nos piliers. Et je ne m’excuse pas pour ce départ car c’est pour son bien que j’agis ainsi, et également accomplir ma dernière mission par respect pour la mémoire de la Godaime.

Saibogu Oniri, conseillère à la défense … Une « bonne » nouvelle malgré son jeune âge. Mais son nom, la présence toujours plus importante au quotidien font que le risque que certains clans se retrouvent délaissé est fort. Oui, elle abandonna temporairement Suna mais pour revenir que plus forte, et avec ce « qu’il fallait ».

Forte. Oui, elle allait revenir comme une Kunoichi forte. Quant aux regards, elle n’avait cessé de passer sous des injures, sous l’indifférence ou encore en étant prise pour une espionne de Konoha. Elle se fichait plus que tout des « on dit » suite à ce soudain départ, car elle était persuadée de ce qu’elle faisait. Plus elle mettrait du temps à partir, et moins elle pourrait partir. Un Kage à protéger, des projets, des clans à unifier… Trop de travails qui allait encore endormir son attention, et la rendre vulnérable à la prochaine catastrophe.

« Plus jamais », se promit-elle.

Et elle s’engouffra au sein des résidences des Kawaguchi pour voir son frère d’abord, puis s’entretenir avec son chef de clan. Elle profita de la visite dans la demeure « familiale » vide pour écrire une lettre qu’elle envoya à Saibogu Lina en attrapant le premier petit Kawaguchi des environs, et en le payant grassement.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: La chimère [Tsu] La chimère [Tsu] EmptyJeu 30 Avr 2015 - 10:39

Le ton de sa voix avait changé. La nature de ses propos également. Elle ne plaignait plus, au contraire, elle cherchait à se battre. Quelque part cela me rassura de voir que mes mots étaient parvenus à redorer sa détermination. Malheureusement en cette funeste journée je n'étais nullement en mesure de me réjouir pour quoique ce soit. Les raisons de son départ étaient désormais en quelque sorte justifiées, même si ses intentions demeuraient honorable, ses actes n'en étaient pas moins inapproprié, mais je n'étais point là pour me disputer avec la Kawaguchi.

-Je ne pourrais pas garantir qu'elle sera ta place au sein du village à ton retour. Faits en sorte de nous revenir rapidement et avec de bonnes nouvelles. Ne t'en fais pas, je veillerai sur Kaze en ton absence.

Dis-je froidement, en arborant un regard toujours aussi vide. Quelques larmes coulaient encore le long de mes joues dont je m’aperçus de la présence que tardivement. Zanshi n'était pas vraiment morte, j'étais l'une des rares personnes au monde à le savoir. Pourtant à mes yeux, d'une certaine façon, elle l'était vraiment. Car, elle ne serait plus jamais notre Kazekage, elle ne serait plus cette icône forte et bienveillante qui nous guidait. Plus rien ne serais jamais pareil.

Prenant alors la direction opposée à celle de mon amie, je me dirigeais vers les quartiers Saibogu, là ou se trouvait ma demeure. Je repensai à cette fameuse Lina. Une de mes semblables dont le nom ne m'était pas étranger. A en juger par la description de Tsukiko, elle pourrait être ce qui me manquait pour accomplir mes objectifs. J'avais encore de nombreuses choses à faire.. Il ne s'agissait que de la première partie du plan. Bientôt Kaze serait plus fort et unifié que jamais. Sa puissance serait telle que toutes les autres grandes nations craindraient d'entrer en conflit avec elles. Je faisais le serment de protéger ceux qui étaient chers à mon cœur et ce qu'elle qu'en soit le prix.
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