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 L'Idéal et le Désespoir [Howaito]

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Samidare Kyoji
Samidare Kyoji
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Message(#) Sujet: L'Idéal et le Désespoir [Howaito] L'Idéal et le Désespoir [Howaito] EmptyDim 29 Mar 2015 - 13:51

Peurs Profondes


Red Cliff Ost - Decision for Justice


L’idéal d’une société, d’une vie entière est complexe. Jalonnée par les rêves et les saveurs, par le pouvoir et la grandeur, par l’irréel et le malheur, il est complexe. Définir le paroxysme de la bonté, de l’ordre et du bonheur semble quelque peu irréalisable pour un seul homme. Braver les interdits, conduire un peuple à la lumière, guider le troupeau vers des pâturages plus serein, où la quiétude remplit l’air et chasse l’infamie, c’était le but de Samui Kakeshuou. Mais si l’on met les choses en perspective, où commence la tyrannie lorsqu’un seul homme s’octroie tous les pouvoirs ? Comment passe-t-on de l’idéal au cauchemar ? La frontière entre le bien et le mal, entre la bonne volonté et l’autorité est-elle si mince qu’il suffit d’un faux pas pour perdre la notion de toutes choses ? C’est à cause de ces questions que nous en sommes là.

Je me nomme Samidare Kyoji, dix-huit ans cette année et je suis perdu. Je pensais avoir rejoint un régime stable, basé sur la démocratie, parsemé d’erreur certes, mais potentiellement juste et satisfaisant. Un modèle à suivre pour toutes les nations dont les guerre rythment les mouvements, mais je me trompais. Il a fallu seulement quelques semaines pour passer de la foi suprême à la désillusion. Mon rêve était de devenir une légende du monde ninja, un exemple, un mythe dont les générations suivantes s’abreuveraient pour se gorger de courage. J’avais fait un pas vers mon objectif, j’étais un fier Genin du Shukaï, la seule nation à trois têtes pensantes, une ébauche de justice et aujourd’hui… Je ne suis plus qu’un être errant dans les ténèbres des espoirs brisés.

On m’a envoyé en mission, ce qui aurait dû me ravir, mais après une constatation amère, la seule qui me remplit de joie, c’est le fait de pouvoir quitter le village pendant quelques temps. Avec l’un de mes camarades apprentis, accompagné par un Capitaine de l’Empire, nous sommes partis pour Kaze no Kuni, où le sable a pris la place de l’horizon. Il nous a fallu presque une semaine pour atteindre la frontière entre le vert et l’orange, entre l’herbe et le désert. Nous parlions peu, surement perdu dans nos pensées. Je n’osais pas confier mes craintes, mes doutes, de peur d’être catalogué comme un traitre. Si un groupe d’artiste peintre pouvait être enfermé pour haute trahison, quand était-il d’un Genin contestataire ? J’avais beau avoir retrouvé la vue il y maintenant un moment, je me sentais comme plongé dans le noir, incapable de faire le bon choix, de trouver une solution face à ce dilemme morale. J’étais ce que je voulais être, un shinobi… Que j’obéisse à un homme ou à trois, ce n’était pas si différent finalement... Ma guitare me tapait dans le dos à chaque pas, me rappelant sauvagement les mots de Yatano, mon défunt maitre musical : « L’art est la plus belle forme d’existence en ce monde et lorsque qu’il se retrouve corrompu par le pouvoir en vigueur, il faut fuir. » Fuir face à la tyrannie, d'accord, mais pour aller où ?

Il était hors de question que je rentre chez mes parents vaincu par la vie. J’avais fait trop d’effort pour retourner à zéro. Mes tracas ne trouvaient pas de réponses et la chaleur de Kaze no Kuni me donnait la nausée. Je sentais mes forces faiblir face au soleil. Sous ma cape, je transpirais à grosses gouttes, vidé de mon énergie. Je n’arrivais même pas à me rappeler les termes de notre mission. Exploration, conciliation et messager, c’est la seule chose qui me revenait en tête. Nous sommes arrivés par la porte du Jours, au Nord du désert et nous avons longé le fleuve Nichi Taiga jusqu’au Mont Kaze. Les nuits étaient glaciales et les journées infernales, mais à côté de mes craintes, elles n’étaient rien. Nous avons gravi la montagne et campé à mi-chemin du sommet. Notre destination finale était Odaichi, une ville du sud.

Le lendemain, nous avions atteint Kaze no Shodusu, le temple des Moines du Vent. Ils nous ont offert le gîte et le couvert pour la nuit, ce que nous avons apprécié, grandement même. Enfin notre supérieur nous donna quartier libre pour la journée à venir. Sans un mot, nous prîmes trois directions différentes et je choisis de m’attarder sur la galerie des tableaux, dans l'aile est du temple. Ils représentaient pour bon nombre les grands noms des moines précédents, les Empereurs du passés et les grandes batailles que le pays avait connu jusqu’à l’instauration de Suna. Enfin c’est ce que le moine m’expliqua avant de quitter la pièce. Je n’aimais pas la peinture, cet art inaccessible aux non-voyants, même pour les élus qui possédaient le Jigokugan. Je m’assis sur un banc en face des œuvres et après avoir "regardé" la pièce, je constatais l’absence de vie. Je fis glisser ma guitare entre mes mains et laisser mes doigts jouer sur les cordes des notes au grès de mes envies. Je pourrais m’exiler à Suna, pensais-je. Mais passer d’un Empereur à un Kage, n’est-ce pas fondamentalement la même chose ? C’est comme troquer une tyrannie contre un état autoritaire, cela ne sert à rien. Devenir déserteur… Je n’aimais pas l’idée d’être un traitre… Mes rêves de renom ne verrait jamais le jour dans cette position délicate. Je serais traqué et surement abattu vu mon niveau, mais au moins je serais libre, libre de choisir ma mort, en tant qu’envoyé des muses, non celui d’un tyran.

Je me perdais dans la musique alors qu’un bruit de pas, accentué maris doux, je présumais la présence d'un homme. Je posais ma main sur les cordes pour faire taire l’instrument, je craignais les foudres des moines pour les avoir dérangés en pleine méditation. Confus, je rajustais mon bandeau et sans me retourner, lançais quelques mots. Je ne le savais pas encore, mais la personne qui s’avançait aller changer ma vie, le troisième homme à bouleverser mon existence.


Bonjour... veuillez m’excuser, j’espère ne pas vous avoir déranger avec ma musique.
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