Laissant retomber le dernier bandit qu’elle tenait par le col jusqu’à l’arrivée du blond aux sabres, l’Aburame le jaugea et fit craquer ses doigts, des insectes sortant de ses manches alors qu’elle faisait clairement comprendre au nouvel arrivant qu’elle ne ferait qu’une bouchée de lui comme elle n’avait pas mis longtemps à s’en prendre à ses hommes.

Toi, ces hommes sont à ta charge ? … Je n’aime pas qu’on me dérange et encore moins qu’on m’insulte.

Désignant les corps du menton qui l’avaient menacé alors qu’elle leur avait poliment demandé se s’enfuir, elle le fixa impassible.

Le banditisme de cette région est mort ce soir, rend toi et je ne te ferai aucun mal.

La voilà justicière. Soupirant légèrement, elle devait avouer que toute cette affaire n’était pas à son avantage. Elle avait l’habitude de rester discrète partout où elle se rendait, mais il avait fallu que le village où elle s’était arrêtée pour la nuit se fasse attaquer. L’auberge avait été la première à faire les frais de l’attaque des bandits qui visiblement avaient des gens sur place pour saboter l’établissement. Quoi de mieux que de faire flamber le bâtiment phare d’un village pour effrayer ses habitants ? Et dire qu’elle avait laissé la chose se produire … Mais alors plongée dans son verre elle n’avait pas spécialement tenu compte des manœuvres des gens du coin.

Une bonne nuit de repos c’était tout ce qu’elle avait voulu … Et ç’avait été visiblement trop demandé. À croire qu’une force divine avait jugé qu’elle ne faisait rien de ses journées récemment et qu’un peu d’agitation lui ferait le plus grand bien. Mais de l’agitation elle n’en avait jamais voulu. Elle savait maintenant qu’elle n’avait pas été la cible du sabotage grâce à sa demande toute récente à l’homme qui gisait à présent à ses pieds. Mais elle s’en était voulue au début, pensant avoir entraîné les villageois dans ses histoires personnelles.

Des murmures puis clameurs retentissant de la part des villageois, qui jusqu’à maintenant étaient resté à l’abri dans leurs habitations sur ses directives pendant qu’elle s’était interposée entre la population et les bandits, la retinrent d’attaquer le nouvel arrivant. Ils semblaient le connaître. L’un des leurs ? Rabaissant ses bras, elle fit rentrer ses frelons qui l’avaient assisté tout ce combat, avant de faire sortir de son corps une masse sombre phénoménale et vrombissante qui se chargea de recouvrir le bâtiment tout en tournant autour afin d’étouffer les flammes pour qu’elles ne se répandent pas d’avantage.

Elle avait attiré beaucoup trop l’attention sur elle dans un pays si étroitement rallié à Hi no Kuni et cela ne lui plaisait pas. L’affaire s’étant déroulée ici se répandrait bien assez vite même sous forme de rumeur, elle ne pouvait rester d’avantage ici. Se tournant vers le blond aux sabres, l’Aburame reprit la parole et s’adressa cette fois à lui de manière plus … douce.

Pardonnez-moi d’avoir pensé que vous étiez derrière toute cette histoire … Vous feriez bien de ligoter ces hommes avant que la paralysie dont ils sont victimes ne s’estompe.

Les bandits morts ? Bien sûr que non. Les massacres n’étaient pas son genre. Et puis, tout homme méritait d’être jugé à la hauteur de ses crimes et rares étaient les cas où elle se faisait juge et bourreau. D’autant plus qu’elle pensait au début avoir affaire à des shinobis de Konoha …

Elle incroyable ? Non pas du tout. Cependant il semblait y croire dur comme fer. Redevable. Dette … Mademoiselle … Tant de mots reconnaissants. Elle n’avait pas l’habitude d’un tel comportement dans le monde dans lequel elle vivait, mais la pommade qu’il lui passait avait néanmoins suffit à apaiser ses soucis. Ce n’était pas tous les jours qu’on la brossait dans le sens du poil et ce depuis plusieurs semaines d’errance. La dernière personne à avoir été vraiment … agréable, sympathique … étant sûrement la jeune Yuki qu’elle avait croisé sur cette ile gelée.

Mademoiselle ? … Appellez-moi Miko et vous ne me devez absolument rien … Ou alors disons un repas oui et nous serons quitte…

Une dernière pause avant de repartir. Elle s’avouait anxieuse par rapport à l’arrivée de troupes Konohajins mais le feu calmé, ils mettraient du temps à savoir qu’il s’était passé quelque chose ici. S’ils n’avaient pas déjà eu vent des flammes qui s’étaient attaqué à l’auberge/mairie et de la fumée qui s’en dégageait alors. Rappelant ses insectes, elle examina de loin les carquois remplis de lames. Cela faisait un bon paquet d’épées … Elle incroyable ? Il devait avoir des talents plus qu’intéressant lui aussi.

* * * * *

Quand vous avez dit que ce village était sous votre protection … Êtes-vous une sorte de garde du corps Takusanken ? Un habitant de ce village peut-être ? Les villageois semblent vous respecter cependant il ne me semble pas que vous en soyez le chef.

Portant ses baguettes à sa bouche, elle continua à manger les boulettes de riz qu’on lui avait servi. Elle avait attendu la fin de l’arrestation des criminels puis avait suivi cet étrange personnage. Elle n’avait pas eu l’occasion de se faire servir un repas à l’auberge. Un repas chaud était donc le bienvenu. Était-ce d’ailleurs sa maison où ils étaient ou … ?

J’imagine que vous êtes shinobi … À l’heure actuelle je n’ai jamais vu un simple civil s’armer d’autant de lames pour combattre.

Désignant du chef les carquois, elle reporta son attention vers le blondinet tout en se resservant. Elle n’aimait pas trop répondre à des questions sur sa vie, c’était le moment de détourner toute discussion vers ce qu’il faisait et qui il était. Avec un peu de chances peut-être était-il tellement bavard qu’il oublierait de se soucier de son invitée.

Altruiste. Je comprends maintenant l’accueil que vous ont fait les habitants.

Mais était-il vraiment bon d’apprendre à un village entier à se servir d’armes ? Non pas qu’ils n’étaient pas capable d’en manier, mais l’apprentissage passait les talents d’une personne à un tout autre niveau. Et l’art du sabre entre de mauvaises mains finissait plus par causer du tort qu’autre chose. Ces bandits avaient probablement comme tous les autres choisi la facilité que représentait l’extorsion plutôt que le travail honnête. Et pourquoi ? Parce qu’ils se savaient mieux armés et mieux entraînés. Mais ce n’était pas à elle de juger ces personnes. C’était le travail de leur maître et un samouraï se disant défenseur du peuple devait non seulement leur avoir enseigné les rudiments du combat mais également des valeurs.

Je pensais que la plupart des Ronins étaient des renégats, ayant trahi les valeurs qu’ils s’étaient jurés de défendre… Enfin vous me direz, cette vision manichéenne s’applique également aux Nukenins dont je fais maintenant partie.

Redressant sa main, elle montra son poing devant elle, laissant apercevoir le symbole qui y était tatoué.

Je fais également partie d’un groupe prônant la liberté et la paix de tout un chacun … Le Shoraizen. Mais il semblerait qu’il existe un gouffre énorme entre vouloir et pouvoir malheureusement. Toute action pour l’instant n’a été que minime. Peut-être cependant avez-vous entendu parler de nous. Plus en mal qu’en bien je suppose …

Marquant une petite pause elle but une gorgée de vin avant de reprendre.

Et vous ? Avez-vous plus de succès ? Des faits d’armes passés, à venir ? Excusez-moi je ne suis pas au courant des derniers ragots du monde shinobi … Toutefois il est bien rare de croiser des regroupements de personnes dévouées pour la paix. Ou plutôt non. Mais ceux-ci finissent souvent par sombrer dans la pacification par les armes et le sang.

Ce serait peut-être le cas du Shoraizen tout comme celui de ce fameux Zen’Ryou. Et ce même si ni lui ni elle ne semblaient particulièrement sanguinaires.

Des criminels aux yeux de Kumo. Quelle surprise. Après ce que Seitô avait accompli là-bas c’était plus que normal. Souriant quelques peu au moment où il aborda ce point, son début de sourire disparut alors qu’elle prenait une nouvelle bouchée. La considérait-il comme une ennemie d’office finalement ? Espérait-il un aveu, des remords, des explications quant à son appartenance à une organisation dite criminelle ? Écoutant la suite, elle continua à déguster le repas.

Des alliances avec les villages Shinobis ? Seulement ? Vous devriez également prendre en considération les petites nations dans vos désirs d’alliance. Ils seraient beaucoup réceptifs à vos demandes. Vous êtes donc allés à Kumo pour négocier ? Et comment s’est soldée votre visite ? Et pour ce qui est du Shukai, de Suna et … de Konoha ?

Il détestait les mensonges et l’avait dit ouvertement, elle n’avait donc aucun scrupule à enchaîner les questions. Il répondrait sans doute à celles pour lesquelles il était prêt à répondre. Libre à lui de faire la part des choses.

Pas spécialement utopiste Takusanken. Cependant dans vos désirs d’aider autrui, n’avez-vous pas peur d’être manipulés par une fausse requête, des fausses informations ? Vous avez beau être honnête ce n’est pas le cas de tout le monde en ce bas monde malheureusement. Vous semblez vous battre pour ce qui vous semble juste, mais comment être sûr que vous n’êtes pas trop partial dans vos choix ?

Posant ses baguettes car calant un peu, l’Aburame le regarda dans les yeux.

N’ayez aucune crainte, à la différence de plusieurs personnes au sein de mon organisation je n’essaierai pas de vous embobiner par de belles paroles. Kumo nous considère comme des criminels et a tous les droits de nous considérer ainsi à cause des préjudices causés à ce village et aux habitants causés par notre chef.

Prenant une gorgée de vin elle continua à regarder Takusanken.

Quant à moi je suis considérée également comme une criminelle par Konoha pour avoir déserté mon village … Comptez-vous donc vous en prendre à moi malgré l’aide que j’ai apporté au village dont vous avez la protection ?

Une question intéressante et qui méritait d’être posée après ses menaces sous-entendues.

« Miko… »

Je prononce son nom du bout des lèvres uniquement. J’avale une autre gorgée du vin et remplissant à moitié ma coupe par la suite, en laissant ainsi suffisamment pour mon invitée.

« Non, je sais ce que je veux atteindre et considérer des gens qui désirent liberté des états militarisés n’en fait pas parti. Je n’ai aucune intention de vous causer problème, mademoiselle! »

Je déplace les mèches de mon visage d’un mouvement lent durant lequel je soutiens le regard cette femme qui peut conjurer des insectes et qui reste encore un mystère pour moi. Je prends une longue inspiration, laissant mes baguettes sur le coin de mon bol.

« Je n’ai pas encore visité Suna à ce sujet et nous avons une alliance mineure avec le Shûkai. Avec Kumo, nous avons aussi une entente et les négociations commenceront sous peu avec la Feuille. Les termes sont simples : échanges d’informations, aide lors de cataclysmes ou de situations surnaturelles, échanges pour les traques et les chasses aux criminels et droit de gît, de commerce et de passage. »

Je hoche de la tête.

« Je veux inspirer les gens! Je veux amener une vague de paix. Les gens ne veulent plus de la violence! Pour ce faire, je dois principalement gagner la confiance des nations Shinobis dans l’espoir de pouvoir enclencher une base de discussions, de dialogues et de négociations. Ensuite, en connaissant un peu plus de leurs plans, je pourrai agir et aider les civils. Les Ninjas ne veulent pas blesser les gens, en général. »

J’observe ma nourriture et réalise qu’il ne me reste que quelques bouchées. J’ai un rictus de déception qui ne dure qu’un instant.

« Il est certain que les nations m’utilisent, Miko. C’est une évidence même. Mais, je ne vois pas d’autres solutions. Il faut faire des efforts et avancer en prenant en considération que personne ne veut réellement détruire l’Univers! Je tente de réunir les gens derrière un but, une ère sans violence où les mots sont plus utiles que les armes. Ça commence par être l’exemple, je crois. »

Je relève ma tête.

« Je ferai des erreurs. Je recevrai des coups. Je me ferai des amis et des ennemis, je suppose. Mais, au final, je ferai un changement! Les villages sans armées nous aurons en tant que protecteurs, nous pourrons discuter avec les Ninjas en tant que médiateurs et, je l’espère, prouver qu’il est possible de créer une nouvelle génération plus pacifique, plus civilisée et prête à comprendre les autres! »

En général …

Car pour certaines personnes on pouvait légitimement se demander si elles ne prenaient pas de plaisir à tuer. Écoutant attentivement le blondinet, l’Aburame porta son verre à ses lèvres. Un véritable passionné. Il était intelligent, conscient de sa situation et celle actuelle du monde shinobi. Et bien qu’il était plus qu’optimiste sur l’avenir des villages ninjas et leur participation, il comprenait que ce ne serait pas de tout repos. Y arriverait-il un jour à accomplir son objectif ? Qui sait. Cela dépendait non seulement de lui mais également de ses alliés.

Un objectif bien noble si vous voulez mon avis … Mais difficile à réaliser bien que vous vous en doutez déjà.

Sortant son paquet de cigarettes, elle en sortit une ainsi que le briquet.

Je peux ?

Clope au bec alors qu’elle se rappelait qu’il était plus poli de demander, elle en proposa une en tendant le paquet avant de le reposer et de s’allumer sa cigarette.

Vous êtes quelqu’un de très intéressant Takusanken. Vous m’avez peut-être prise pour une personne fantastique parce que j’ai réussi à mettre KO un petit groupe de bandits et éteint un incendie mais la vérité est tout autre. Je suis loin d’être comme vous. Cela fait bien longtemps que je me suis résolue au fait que je ne changerai jamais le monde et que je me suis contentée d’encaisser les différents événements comme ils venaient, à survivre dans ce monde pourri jusqu’à la moelle.

Aspirant la cigarette –foutue addiction qui commençait à beaucoup trop la ronger-, elle expira profondément, tournant la tête pour ne pas lui souffler la fumée au visage.

Et pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Comprenez-moi bien. J’ai essayé de garder espoir à coup de petites doses, de petits changements mais … jusqu’à maintenant qu’est-ce que j’ai accompli ? Pas grand-chose … Je n’ai jamais été particulièrement ambitieuse, j’ai évolué normalement à Konoha, participé à des missions parfois plus délicates que d’autres et maintenant quoi ? J’ai déserté mon village pour rejoindre une organisation pas si bienveillante qui affirme vouloir apporter la paix et la liberté alors qu’elle ne pense qu’à son propre bien-être.

Petite pause cigarette à nouveau.

Oh j’ai bien essayé plusieurs fois de m’affirmer, de faire ce en quoi je croyais. Par exemple en m'occupant des défenses de mon village afin de protéger les civils à l’intérieur. Mais ça n’a jamais empêché les gros poissons de s’en prendre à eux. Et les civils à l’extérieur dans tout ça ? ... Il y a quelques saisons de cela j’ai essayé de faire la différence, en finir avec Obli et Monwa en les attaquant par surprise alors qu’ils tentaient d’extraire le dernier primaire … mais pour quoi ? J’ai fini agonisante et souffert pendant plusieurs mois pour rien. La vérité … J’ai l’impression que je n’ai plus envie de me battre pour autrui. De souffrir pour eux, de me sacrifier encore et toujours. Pour une fois … Penser qu’à ma gueule. Enfin. Tourner le dos à tous ceux qui pensent que je leur suis redevable alors que j’ai fait plus que ma part tout au long de ma carrière.

Énième bouffée.

C’est ce que j’admire chez vous Takusanken. Votre résolution. Je ne sais pas si elle s’éteindra comme la mienne mais … ce n’est pas moi qui pourrais vous dire ce qui est mieux.

J’écoute la totalité des mots qu’elle prononce, regardant ses lèvres trembler ici et se crisper là alors qu’elle inspire et enchaîne les bouffées de cette cigarette. La fumée et l’odeur remplissent lentement la pièce m’obligeant à me lever et à laisser l’air estivale pénétrer dans la maison qui m’a été offerte gratuite. Je ne perds jamais mon sourire et tente de conserver le plus longtemps possible le contact visuel avec la jeune femme.
J’appuie mon bassin sur le comptoir et croise les bras, gardant encore mon visage illuminant.

« Vous avez tort, » dis-je tirant la chaise pour m’approcher de la dame aux insectes tout en prenant une position assise. « Vous êtes fabuleuse! Quiconque qui aide les gens, qui aspire à mieux, qui veut réellement, profondément, être en paix est, à mon sens, quelqu’un de bien! »

Je dilue mes paroles d’une gorgée de vin.

« Vous savez quoi? Vous êtes ici et moi aussi. Vous avez tenté, dans le passé, d’améliorer votre condition et celle des autres, mais plusieurs échecs vous ont enlevé cette motivation, » continue-je en approchant légèrement mon visage et en appuyant mon coude sur la table. « Je crois que profondément, dans votre cœur, vous voulez encore la même chose. »

Je marque une pause après laquelle mon sourire s’agrandit un peu.

« C’est décidé! Vous êtes sous ma protection, maintenant! »

J’hoche rapidement de la tête. Je la laisse digérer l’information en prenant les plats vides sur la table et en allant les porter sur le comptoir. Restant encore debout à côté de la fenêtre, à contre jour.

« Oui et si vous n’avez plus le goût de vous battre pour les autres, moi j’ai envie de me battre pour vous. Je la vois, cette flamme. Elle est encore là. Elle est faible, mais, si vous la laissez, elle pourra retrouver son éclat! »

J’avale une gorgée de vin et regardant à l’extérieur simplement en tournant mon cou.

« Vous êtes une bonne personne et si je peux le voir, vous le pouvez aussi. En attendant, je suis là si vous me laissez! Jusqu'à ce que vous soyez prête, que vous repreniez votre vie entre vos mains, je serai là pour vous prêter main forte! »

S’éternisant dans son immobilisme alors qu’il lui parlait de sa flamme intérieure, l’Aburame baissa finalement la tête, avant de la relever un mince sourire sur les lèvres.

Hmmm merci garçon. Takusanken. À défaut de raviver cette flamme...

Cette flamme. La volonté du feu. L’avait-elle vraiment perdu ? Non il avait raison elle était toujours là, bien ancrée en elle.

Tu m’auras remonté le moral.

Écrasant le mégot entre ses doigts, elle le jeta par la fenêtre, avant de se tourner vers son hôte qui lui avait ouvert les bras plus qu’elle ne l’aurait cru.

Merci pour le repas en tout cas. Mais je ne peux pas rester ici. C’est ça d’avoir choisi la vie d’un animal traqué. Les autorités Konohajins du pays débarqueront bien assez tôt et vous débarrasseront de toute cette racaille.

Remettant son manteau puis attrapant sa sacoche par la lanière, elle se stoppa dans son mouvement en regardant Takusanken l’air pensif avant de finir de passer le sac en bandoulière.

L’Hokage. Onpu Myakudou. Il approuvera sans aucun doute votre démarche. Écrivez lui à l’occasion.

Repoussant la chaise, l’Aburame prit appui sur le rebord de la fenêtre, profitant une dernière fois de l’instant qu’elle venait de vivre, de ce nouvel élan d’espoir, de cette âme charitable qui venait de lui tendre la main. Comme à son habitude, dès que les gens s’approchaient trop, elle les repoussait loin d’elle. Mais la proposition du blondinet restait néanmoins touchante quoiqu’elle puisse en dire.

Ce fut un plaisir Taku, j’espère que nous nous reverrons. Et cette fois c’est moi qui vous inviterai à manger. Encore merci pour votre hospitalité et …

Petit soupir, elle sauta par la fenêtre, disparaissant dans la nuit. Elle n’était pas une bonne personne il se trompait mais il était vrai qu’elle avait toujours essayé d’inverser la tendance ou d’équilibrer les mauvaises actions qu’elle avait effectué toute sa vie dans l’ombre. La Racine. Konoha. Elle avait beau avoir déserté elle avait une dernière mission. Continuer sa filature et mentir à la face du monde.

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