Partie I : Arrivée.

La vie de Nukenin peut se révéler délicate. Dangereuse certes parce que nous sommes traqués, mais aussi également dans la survie. Le quotidien d’un Nukenin n’est pas facile. Vendre ses services aux plus offrants un jour, accepter le moindre petit bouleau le lendemain matin pour avoir ne serait-ce de quoi manger. Dans notre cas, nous étions un peu au milieu des deux. Nous avions de l’argent mais ne roulions pas sur l’or, c’est pourquoi de temps à autre, il fallait qu’on rende des services par-ci, par là, quitte à faire de sale boulot. Enfin c’est surtout Ao qui le faisait, femme du monde comme j’étais, loin de moi toutes ces tâches ingrates ou il faut mettre ces mains dans le cambouis. Pour ça il faut un homme, un vrai, Ao pouvait très bien le faire tout seul. Enfin parfois il ne me laissait pas vraiment le choix, je devais absolument l’aider. Il faut dire que pour certaine tâche, être deux n’était pas de trop. C’était le cas pour notre travail du jour.

Nous avions été employés par une famille de fermier de Ta no Kuni. Pays connu notamment pour ces grandes étendues agricoles, donc pas étonnant que ce soit des fermiers. Bref, cette famille avait besoin de nous pour remettre en état un champ qui jusqu’alors été occupé par des animaux qui y avaient gentiment élu domicile. Vous voyez, le genre de tâche ou il vaut mieux être deux. Notre tâche était de nettoyer ce champ des animaux qui y siégeaient. Une petite mission, rien de méchant qui nous permettrai de toucher un peu sous. Pas que nous étions dans le manque, puis même si nous y étions, notre clan était là pour suppléer au besoin mais nous voulions vivre par nos propre moyen sans avoir à devoir quoi que ce soit à quiconque. Même notre clan, c’est la principale raison qui faisait qu’on accepter ce genre de petit taff’ pas trop dangereux, un peu chiant mais bon pas trop dangereux.

-Bien le bonjour cher ami shinobi. Suivez-moi.

Saluant le chef de famille qui nous accueillait. Nous fîmes tout de suite mis dans le bain. Pas de chichi et c’était pas plus mal, au moins cela serait fini au plus vite. Pour ce genre de travail, on faisait en sorte de pas montrer notre particularité siamoise pour ne pas attiré de mauvais présage, surtout dans des contrées encore inconnue pour nous. Bien que malgré les dires Ta était une région du globe assez paisible, mais valait mieux prévenir, des gens mal intentionné ne pourraient pas très bien voir d’un bon œil la présence d’un shinobi avec un tel pouvoir dans la région. Enfin il allait bien falloir un moment qu’on se dissocie pour être plus efficace, nous n’en étions pas encore là. Pour l’heure on se rendait sur les lieux, la famille avait une assez grande exploitation rurale au vue de l’étendu des terrains qu’elle possédait.

On s’arrêta. Ce devait être ici. Ce champ juste là. Assez vaste, en périphérie de leur territoire, près d’une forêt logique que les animaux y est élu domicile, il devait se croire toujours dans leur zone à eux. Ao me transmis directement une idée, celle d’installer une clôture électrique une fois les animaux renvoyé vers leur habitat naturel qu’était la forêt. Ce n’était pas bête, il est vrai qu’une telle clôture dissuaderait le retour de tous ces animaux sur ce champs, l’électricité faisant fuir ces derniers. Ao était souvent celui qui trouvait les bonnes idées mais même si là ça en était une, cela ne nous disait pas comment on allait pouvoir les faire retourner de là ou il venait. Il devait déjà travailler dessus, en attendant, le chef de la propriété m’amena, enfin nous amena vers ce qui semblait être un cabanon. Cabanon dans lequel on pourrait trouver selon ces dires tout ce dont on aurait besoin au cas où.

Il ne nous restait plus qu'à nous mettre au boulot...

Nous n’étions plus que tous les deux et il était temps pour nous de nous mettre au travail. On se dissocia directement afin d’être plus efficace dans nos tâches à mener. Bien sur on ne pouvait rester indéfiniment séparés, c’est pourquoi il fallait essayai d’être le plus rentable possible durant cette période. Cette action de dissociation nous coûtais de l’énergie, mais c’était un bon investissement pour ce genre de mission, enfin normalement. Ao sortie prendre un peu la température, planifier ce qui était à faire ou à ne pas faire. Le nettoyage n’était pas forcément notre fort à chacun alors celui d’un champ n’en parlons pas. On se regarda avant d’entamer notre œuvre, on avait à notre disposition tout un système d’arrosage qui allait bien nous être utile pour faire fuir les animaux. Et pour une fois Ao n’avait pas eu l’idée en premier.

On mit en place le système d’arrosage, le cabanon était heureusement équipé avec les outils nécessaires et il n’y avait pas à retourner à la grange qui était à l’autre bout de l’exploitation. Enfin j’aurais envoyé mon frère, évidemment, c’est pas à moi d’y aller, puis mon frère était un tel gentleman qu’il s’y serait dévoué à cette tâche. Bref de toute façon là n’est pas la question puisqu’on n’avait pas à se rendre vu que le système avait été bien pensé et se trouver sur place. Une fois le système d’arrosage mis en place, on pu sortir afin de commencer le balayage de la zone. Il fallait faire attention à ce que les animaux retournent bien en direction de la forêt à proximité plutôt qu’ils ne pénètrent d’avantages dans les terres du propriétaire. C’était là l’avantage d’être deux. C’était deux fois plus d’yeux pouvant faire attention à cela.

Les premiers jets d’eaux furent envoyés et déjà on pouvait voir s’enfuir des animaux à travers les hautes herbes. Tout fonctionnait parfaitement seulement certains avait carrément construit leur habitat dans ce champ ou l’herbe s’était laissé aller jusqu’à une hauteur considérable. Il fallait donc détruire ces habitats qui rendaient le terrain impraticable tout en renvoyant les animaux qui y logeaient. Ce fut le travail d’Ao qui bêche en main retourna tous les petits des rongeurs. Je le suivais derrière avec le système d’arrosage pour que les animaux retournent bien vers la forêt mais la plupart fuyaient sans qu’on est besoin d’utiliser l’eau, notre seule présence suffisait à les faire partir. Il fallait simplement remettre le champ en bon état pour qu’il soit cultivable pour l’été. Une deuxième tâche pointer donc le bout de son nez… Il allait falloir retourner l’intégralité du champ, le labourer en somme.

C’est ce travail qui pris beaucoup de temps, bien qu’aider avec le matériel du propriétaire, le champ était vaste et le labourer était par conséquent assez long, néanmoins pendant que mon frère s’atteler à cette tâche, de mon côté, je commençais à installer la clôture électrique. Ce n’était pas très compliqué en somme, juste qu’il avait fallu au préalable aller chercher tout le matériel nécessaire qui ne se trouvait pas dans le cabanon à proximité. C’est pourquoi je du parcourir toute l’exploitation à plusieurs reprise pour acheminer l’ensemble des matériaux, piloté, fil barbelé… Une fois cela fait, je peux vous dire que mes jambes le sentaient, je pouvais commencer la construction de la clôture. Ao lui allait bientôt venir pouvoir m’aider, il venait de terminer de retourner le champ qui était maintenant comme neuf. Ne restait plus qu’à le protéger du retour des animaux et notre travail serait terminé.

Les heures avaient tourné jusqu’alors et c’est donc tout naturel que le propriétaire vint nous chercher à l’heure du midi pour faire une pause déjeuner. Il pu ainsi constater l’avancer de nos travaux et semblait en être satisfait. On prit ainsi le déjeuner en compagnie de toute la famille et nous fûmes bien obliger de raconter notre histoire et parler de notre pouvoir. Les enfants avaient un peu peur de nous maintenant. Les parents surpris, n’avaient jamais eu vent de ce pouvoir. La discussion s'étala et nous prîmes un peu le temps de faire plus ample connaissance avec notre employeur, mais pas le temps de nous attabler plus longtemps, s’il on ne voulait pas que les animaux reviennent, il fallait construire au plus vite la clôture. Remerciant la famille, on retourna se mettre au travail. Une petite après-midi et le tour était joué. Notre mission achevée. Il ne restait qu’à insuffler de l’électricité dans la clôture et voilà. Chose pas très difficile pour nous qui maitrisions l’élément foudre. Une belle journée venait de se terminer et nous avions accomplis notre tâche du jour, récoltant ainsi quelque ressource supplémentaire pour notre bonne survie… En attendant la prochaine mission.