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 Des évènements surprenants

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Nukenin
Toshiro Ogami
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Message(#) Sujet: Des évènements surprenants Des évènements surprenants EmptySam 21 Fév 2015 - 18:29



Musique:

Un moment de répit, oui j'y avais eu droit grâce à l'accord mon maître. Le voyage avait plusieurs objectifs, veiller sur mon exemple, le faire revenir à la raison et devenir plus fort. Au village il n'était pas chose aisée de pouvoir s'entraîner intensivement, nous avions beaucoup à faire. Entre les travaux pour le village, les travaux pour l'organisation, il y avait de quoi faire pour de long mois. Cela dit, mes heures libres étaient destinées seulement à m'améliorer en tant que Shinobi. Je n'avais pas de loisirs, non pas vraiment mis à part le piano. Le soir en revenant d'une dure journée, je trouvais le temps de jouer quelques morceaux. Ceux-ci me rappelaient mon père, après tout il m'avait initié à la musique, je ne pouvais que songer à lui en jouant de cet instrument si gracieux.

Je me trouvais à Yu no Kuni, un pays connu pour ses sources chaudes et sa beauté. Beauté bien subjective en effet mais moi j'étais attiré par ce charmant pays, il me paraissait paisible, calme. Je m'étais permis de laisser quelques lettres à un centre spécialisé, elles étaient destinées à ma sœur et à une Kunoichi à qui j'avais promis cela. Chikagai, une ville non, peut-être même un village ayant des stations thermales des plus excellentes. Je m'étais laissé tenté par un bain naturel après avoir fait diverses courses pour mon maître, le voyage était long et il nous fallait de quoi nous ravitailler pendant nos périples. De nombreux dangers nous attendaient après tout, il était important de savoir cela.

Pour en revenir à la station thermale où j'avais pénétré, je ne pensais pas faire une rencontre des plus surprenantes. Le Nidaime, voilà la personne avec qui j'eus le plaisir de discuter dans ce même établissement. Un échange bref mais plus intense que n'importe quelle autre discussion, il m'avait prouvé sa puissance et m'avait indiqué comment faire pour l'obtenir. L'immortalité et le pouvoir de tout réussir, voilà ce qu'il m'avait promis. Je devais faire un choix suite à cette proposition et si ce choix était positif, je devais me rendre au quartier Yamada à Suna. J'y réfléchissais de temps en temps, la réponse était bien sûr évidente mais il fallait que je pense à toutes les options possibles. Comme un pacte, il n'y a rien d'unilatéral, je devais sûrement donner de ma personne, lui prouver ma puissance ? Je ne savais que répondre à ma propre question, j'étais perplexe face à cette situation. La capacité d'être immortel et de ne pas craindre la mort, voilà ce qu'était le vrai pouvoir. Je veux protéger les miens, protéger mon village et faire régner la justice à ma façon -non pas des plus pacifiques-, il m'apparaissait clairement que en plusieurs vies, je pouvais faire bien mieux que tout cela.

Enfin, je m'étais que trop tué à réfléchir à cette proposition. Je décidais alors de prendre un thé dans un salon, très modeste. J'étais habillé en Kimono à fleurs, quelque chose de relativement joli. Mon corps était marqué ces derniers temps, mon visage quant à lui restait plus ou moins intact. Des mes premiers pas, je ressentais une ambiance festive, je n'étais pas habitué à cela. J'étais un étranger, un voyageur pour eux peut-être. Rien ne pouvait m’affilier à Suna, mon bandeau était scellé. Je me dirigeais alors au comptoir pour commander mon thé à la menthe et à la réglisse. J'observais autour de moi pour voir un établissement âgé mais très bien entretenu, on y voyait des peintures des visiteurs les plus connus. Des célébrités même, des chanteurs, des humoristes, je voyais un village bien en dehors des soucis militaires. Cela me faisait un petit peu sourire, je donnais quelques ryos à mon interlocuteur en prenant mon du.

«  Vous avez un plaisant établissement dans un plaisant village, vous êtes plutôt bien situé et en dehors des conflits. »

J'avais toujours des difficultés en ce qui concerne la communication avec autrui mais j'avais fait des progrès indéniables, il y a quelques mois je n'aurais jamais engagé une conversation de la sorte.

«  Oui mon p'tit m'sieur, vous voyagez seul ? Vous êtes un p'tit peu jeune pour cela non ? »


Une conversation sans importance suivit alors, ce n'était que à proprement dit pour « discuter ». Je laissais un pourboire de cinq ryos avant de m'en aller. Il m'avait donné quelques conseils concernant ce village, les endroits à éviter, les ragots, tout ce que je devais savoir selon cet homme. Certaines choses étaient bien futiles à mon goût mais je faisais mine d'être intéressé même si des fois j'avais l'envie de lui couper la langue.

J'arpentais le boulevard, sur mes côtés il y avait des petits magasins. Certains semblaient même spécialisés dans le tourisme, je trouvais ça étonnant pour une petite comté. Je fis interpellé par un cri venant de ma droite. Je me frayais un chemin dans le petit peuple avant de m'enfoncer dans les ruelles sombres. Je m'arrêtais un moment plutôt caché par des cartons pour observer la scène, une petite fille était face à deux hommes assez âgés. Un essayait de la tenir par les bras tandis que l'autre avait une seringue à la main, j'écarquillais les yeux à la vue de cette scène plutôt incompréhensible. L'homme à la seringue avait un chapeau à melon, un costume assez bien taillé quant à l'autre était habillé rustiquement, je n'arrivais même pas à décrire ces vêtements.

« Tiens la mieux idiot ! Et ne l’abîme pas trop, ces organes nous seront très utiles ! Petite, tu vaux quelques sous alors laisse toi faire et on s'occupera très bien de toi. »

« Non, non non ! Laissez moi ! »
Disait-elle en se débattant.

« Tais-toi salope, gamine de merde ! » S'exclamait l'autre en lui tapant sur la tête.

Azura me démangeait, elle n'attendait qu'à être utilisée pour régler ce soucis mineur mais bien affreux. Je n'étais pas horrifié de la scène non mais plutôt dégoûté par ces sales humains. Je ne concevais pas qu'on fasse du mal à un enfant et surtout à des fins onéreuses. La justice n'était pas rendue et il était peut-être mon devoir même en dehors de ma juridiction de la rendre. Je décidais alors de me montrer quand la seringue s'approchait au plus prêt du corps de la petite fille. Le grand gaillard non pas des plus beaux me jeta un regard annonciateur de friction. Azura dans ma main droite et à une vitesse des plus rapides je découpais la seringue en deux de façon concise. Celle-ci se sépara alors pour laisser l’extrémité se heurter au sol. L'homme au chapeau melon, le commanditaire si je peux dire s'écarta face à cette attaque pour ordonner à son gorille de se jeter sur moi. La petite fille se cacha derrière quelques poubelles suite à cela.

« Je ne sais pas qui vous êtes et ce que vous voulez à cette fille et j'en suis désintéressé. Cependant, je n'accepte pas ce comportement. »

L'homme au chapeau sortit de sa canne une petite lame pour tenter de m'affronter. Le voyou lança son poing droit en direction de mon visage avant que je ne l'évite pour lui mettre un coup de genoux sur le ventre. Je chargeais alors Azura de Raïton pour la rendre plus coupante. Elle semblait aussi impressionnante, quelques éclairs émanaient de la lame. Je décidais de raccourcir l'arme de mon interlocuteur avant de me retourner sur l'autre qui chargeait à nouveau. Un combat des plus minables avec des minables, je n'y prenais aucun plaisir mais la justice devait être rendue. Je jetais un regard sur la petite fille avant de créer un mur de Shôton bleu devant elle. Du cristal assez concentré et d'une couleur semblable à mes yeux, je ne voulais pas qu'elle voit la suite.

« Vous auriez du fuir, pauvres fous. »


Je levais alors Azura au ciel et en passant détachait l'avant-bras sans difficulté de mon adversaire. Le gorille n'avait plus qu'une partie de son bras droit, il tomba au sol et cria sous la douleur. Son dirigeant prit la fuite et quelques secondes après son homme de main le suivit. De mes yeux les plus démoniaques, j'observais ces créatures abjectes. Je détruisis mon mur de cristal pour ensuite rengainer Azura qui avait bien travaillé. La petite avait bien sur les larmes aux yeux et était recroquevillée dans un coin. Elle avait peut-être un peu peur de moi, je ne savais pas trop. Elle ne me faisait pas vraiment de peine, seulement il fallait que je sois civique et que j'apporte mon aide à cette petite chose. Je tendis ma main droite en sa direction.

«  Lève toi, c'est fini. » Dis-je d'un ton sérieux et pas très avenant.

Elle hochait alors la tête en prenant ma main toujours un peu effrayée. Je lui demandais si elle allait bien, entre quelques larmes elle réussit à me répondre avant d'être figée dans ses pensées. Elle me tira la main pour m'expliquer ce qu'il lui passait par la tête.

« Mes.. mes amis ! Ils sont toujours retenus là-bas, avec ces méchants hommes ! »


Je regardais la petite doutant un peu de la crédibilité de ses paroles malgré qu'elle eut le besoin de se faire secourir il y a quelques minutes.

«  Ce ne sont pas mes affaires, j'ai autre chose à faire, rentre chez toi maintenant. »

Elle recommençait alors à pleurer et donc à faire beaucoup de bruit, j'essayais tant bien que mal de calmer ses pleurs mais je n'étais pas fort pour ça, je ne faisais que empirer la situation face à une si petite fille. De beaux yeux bleus, voilà ce que j'avais face à moi.Une petite fille brune et plutôt mal vêtue, ses vêtements étaient déchirés et j'en comprenais la raison. Si je mettais tout bout à bout, j'avais entendu parler d'organes et elles disaient que ses amis étaient encore « là-bas ». Ils retenaient donc sûrement des personnes pour pouvoir les marchander. Je soupirais en regardant les larmes de la brunette.

« Il faut aller les chercher ! Maintenant, maintenant ! »
Disait-elle en me tirant pas le bras, elle ne pouvait malheureusement me déplacer contre mon gré.

« Je vais aller voir les autorités compétentes, ils vont s'occuper de ça. Je n'ai aucun droit ici, je ne peux pas me permettre de secourir n'importe comment. »

Aucune compassion visible sur mon visage, un regard simplement sérieux et pourtant j'étais tout de même un peu triste.

«  Mais ils vont les déplacer, les déplacer ! Ça nous est déjà arrivé ! Je me suis échappée ! AIDE NOUS !  Je sais où ils sont.. s'il te plaît..»

Je mis ma main droite devant sa bouche, je ne voulais plus entendre un seul mot de plus. D'un revers, j'essuyais ses larmes avec mon kimono. Je me mis dos à elle pour ensuite m'abaisser à sa hauteur lui demandant expressément de monter sur mon dos. Elle semblait contente à cette idée, elle avait sûrement compris que j'acceptais de lui venir en aide. D'un saut je grimpais sur le toit d'un bâtiment pour avoir une vue d'ensemble. Elle s'accrochait un peu trop à moi, tentait-elle de m'étrangler ? Non, je pensais sûrement étrangement.

«  Dans quelle direction allons-nous, nous n'avons pas de temps à perdre si j'en crois tes dires. »

«  Là-bas ! » Dit-elle en pointant le cap à suivre.

Cette fois-ci c'était à mon tour de bien cramponner la petite brune aux yeux bleus avant de sauter d'établissement en établissement en écoutant la passagère. Je suivais la direction indiqué pour accepter sa requête qui n'était pas de mon ressort à la base.. Seulement maintenant que j'avais accepté je ne pouvais reculer, on m'avait éduqué de façon à respecter mes engagements. Personne ne pouvait m'enlever ça, il est possible que je ne sois pas l'homme le plus gentil de cette planète, seulement on m'avait inculqué les plus simples des valeurs. Au loin, je vis un camp en émoi, les chevaux s'activaient et un bon nombre d'hommes déplaçaient des caisses dans des chariots. Un homme mit aussi un voile blanc sur une grosse cage, je pus apercevoir quelques mains dépasser, non inertes. Des personnes étaient bien emprisonnées, le nombre des hors la loi était tout de même non négligeable aussi. Je posais la petite à mes côtés avant de continuer mes observations, elle me posait beaucoup de questions auxquelles elle ne reçut aucune réponse. J'étais bien trop occupé à réfléchir à comment agir.

« Dans dix minutes, je veux que la garde rapplique, est-ce compris ? Je ne veux pas être mêlé à ça donc je vais essayer de faire les choses rapidement même si ça risque d'être un peu difficile. »

«  O.K ! J'y cours ! Attention à toiii ! »

Sa témérité m'étonnait malgré son âge, elle avoisinait peut-être les six ans et avait vécu malgré elle bien plus que ceux de mon âge. Je dégainais Azura, je glissais le long du pente pour ensuite arriver à l’extrémité du camp. J'étais assez proche de la seule entrée et sortie possible, un point stratégique. Je ne mis pas longtemps à me faire repérer, je vis alors l'homme au chapeau ordonnant à faire partir la cage sur patte. Celle-ci devait d'abord me passer dessus avant même de sortir, cela était obligatoire. L'homme la dirigeant pensait peut-être être intelligent en essayant de m'écraser avec ses chevaux. Il fonçait à toute allure mais au dernier moment j'esquivais les bêtes pour réaliser quelques mudras. De la paume de ma main gauche émana un laser électrique pulvérisant la roue du « carrosse ». J'entendis quelques cris, ils étaient peut-être secoués par le choc de la cage sur le sol. Le chariot s'était renversé et le chevaux ne tiraient plus rien. Le chauffeur n'était plus conscient, un de moins voilà qui m'arrangeait.


Puis des hommes se jetèrent sur moi dans l'optique de me tuer, j'évitais les coups et j'en donnais des violents sans toucher les points vitaux. Je ne voulais pas la mort de ces hommes malgré leurs crimes, je n'étais pas intéressé. J'essuyais des dégâts de temps à autre, il y avait des projectiles qui abîmèrent mon beau kimono. Une dizaine voir même un peu moins d'hommes étaient à terre, il ne restait plus que leur chef à la limite des larmes contre une caisse en bois. Il tendait sa canne à moitié coupée lors de notre dernière rencontre.

«  Laisse moi vivre et je te donne une fortune, je fais de toi un homme riche ! »


J'avançais à pas lent vers ma cible, il me restait une minute de mon délais établi. Je posais mes yeux de glace sur mon interlocuteur. Ce même homme fouilla ses poches pour me donner des billets de ses deux mains, mon expression était impassible face à cela. Ses crimes étaient motivés pour de l'argent et il était prêt à m'en donner pour sauver sa misérable vie. Quel triste constat, je fermais les yeux avant d'abattre Azura et de couper les deux mains tendues de « l'homme » face à moi. Il criait à l'agonie et moi je voyais ses deux mains sans vie à mes pieds. Le sang giclait quelque peu et mon vêtement était encore plus amoché. Il était temps pour moi de partir, je regardais au loin la cage cabossée et les personnes me regardant. J'étais sûrement un sauveur pour eux, seulement j'avais fait coulé le sang pour ça. On ne peut résoudre les problèmes sans ensanglanter le monde. Ça par contre, ce n'était pas un triste constat, simplement la réalité.

Je recevais une tonne de compliments, j'avais libéré ces personnes de leurs calvaire. Azura avait travaillé une dernière fois en brisant la porte de la cage. Il y avait des vieillards, des femmes, des enfants et des hommes bien sûr. Je ne dis un mot face à toute cette agitation, je tournais seulement les talons avant de m'éclipser avant l'arrivée des secours. J'avais bondi sur la colline au loin pour voir la suite de cette histoire, j'étais adossé à un arbre. Je ne me sentais pas bien pour autant d'avoir accompli quelque chose de la sorte, j'avais seulement fait un choix qui avait mené à cela. L'herbe se craquait derrière moi, j'entendais un bruit de pas. Tournant ma tête, je fus étonné de voir la petite fille à qui j'avais ordonné d'aller chercher les secours. Elle avait tout de même rempli sa mission, je ne pouvais que l'admettre. Sans oublier qu'elle ne semblait pas vouloir me lâcher, elle s'accrochait à moi en me remerciant.

Les hommes blessés furent soignés et embarqués quant à moi, j'avais un boulet accroché à mes jambes.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Des évènements surprenants Des évènements surprenants EmptyDim 22 Fév 2015 - 17:58



Musique:


« Pourquoi tu me suis ? Rentre chez toi maintenant, tu es libre dés à présent. »

Elle marchait à mes côtés, cette fille dont je ne connaissais rien. Trop petite pour vivre seule et bien encore trop pour marcher seule. Mes mots eurent le don de lui faire baisser la tête, elle ne semblait pas très heureuse à cette idée. Il m'apparaissait en fait qu'elle n'avait malheureusement pas de chez elle mais je n'en étais pas sûr, j'avais du mal à traduire certaines expressions. Nous étions à nouveau dans le centre-ville, elle continuait de me suivre sans même avoir pris la peine de me répondre. Dans une ruelle, je m'arrêtai pour changer mon Kimono qui n'était pas des plus attrayant. En effet le sang présent sur cette chose pouvait me porter préjudice, de plus il n'était plus en très bon état. Je le mis dans une poubelle avant de souffler une petite flamme dessus. Le tissu prit feu rapidement tandis que moi, je reprenais ma route. Elle ne me lâchait pas mais ne parlait pas, qu'est-ce que je devais faire pour pallier à ça ? Je ne pouvais pas l'amener devant mon maître, il allait sûrement me dire de la laisser dans un endroit spécialisé ou même de la rejeter. Dans son état actuel, je n'arrivais pas à prédire ses ordres.

Le salon de thé était alors ma seule solution, je me mis à une table cette fois en commandant un thé à la menthe. L'homme avec qui j'avais discuté tantôt fut étonné de me voir avec une petite fille. Je n'avais rien commandé à cette gamine, elle commençait à me coller un peu trop et j'en étais pas des plus contents. Face à moi, elle me tapait du pied pour me rappeler sa présence. J'avertissais alors le barman de me servir quelque chose pour un enfant, je n'y connaissais rien après tout. Je posais mes mains sur la table avant d'essayer de croiser le regard bleu de la petite fille.

« Qu'est-ce que tu me veux, tu n'as plus à me suivre dorénavant... »

Aucune réponse, face à ça je décidais de trouver un autre moyen de comprendre celle-ci.

« Ah-.. dis moi, quel est ton prénom ? Il serait plus facile pour moi de mettre un nom sur ton petit visage d'enfant et plutôt embêtante. »

« Mizuki et toi... Et je n'ai pas.. »

« Je me nomme Ogami. Tu n'as pas, comment ça explique toi mieux. »

«  Je n'ai pas d'endroit où aller.  »

Je comprenais alors peu à peu, je fermais les yeux quelques secondes. Une fille seule orpheline, il était simple pour les ravisseurs de prendre des personnes oubliées à leurs fins. Une personne sans famille leur rapportait de l'argent et n'apportait presque aucun problème, je suivais la mauvaise logique de ces humains. Elle devait quand même avoir de la famille quelque part, dans le pays peut-être. Les yeux à nouveau ouvert, je contemplais son visage des plus jolies éclairé par le soleil pénétrant dans la pièce. Les larmes n'étaient pas de trop, cela faisait un tout je suppose. La discussion commençait alors doucement, en buvant nos commandes. Elle m'expliquait que ça faisait plusieurs mois qu'elle était traînée de ville en ville, de pays en pays. Son seul souvenir était d'une personne l'abandonnant devant une porte, une porte qui ne s'était d'ailleurs jamais ouverte. Après elle avait traîné de foyer en foyer, livrée à elle même dans les ruelles les plus sombres. Mizuki avait du mal à tout m'expliquer, de temps en temps elle s'arrêtait. Je hochais la tête pour lui faire comprendre que je l'écoutais, j'étais même attristé pour elle mais mon expression restait impassible. Je ne voulais pas en rajouter et ni lui faire comprendre que j'avais pitié de son triste passé.

Elle ne savait pas où aller, elle ne savait que faire et j'étais la seule personne qui la connaissait ici. Malgré moi je ne pouvais pas faire grand chose pour l'aider si ce n'est lui donner une partie de mes économies pour le voyage, une grosse partie même je n'étais pas trop gêné d'être en manque d'argent. Sérieusement une fille de sept ans, qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire.. Je lui demandais de rester à sa place pour aller parler au barman. Il y avait quelques chambres à l'étage et ça pouvait très bien convenir à la situation pour au moins le reste de la journée jusqu'au lendemain matin. Il fallait que je trouve une solution pendant ce temps, de plus je devais retrouver mon maître. On se fit guider par l'aubergiste improvisé jusqu'à la chambre. Une chambre un petit peu rustique d'ailleurs, un lit avec une commode assez vieille. Une coiffeuse sans vitre ainsi qu'une armoire sans portes mais cela suffisait pour une seule nuit. Je m'assis sur le lit, elle prit place à mes côtés.

«  Merci ! Merci ! » Dit-elle en essayant de me faire un câlin.

Je ne répondais pas à ce geste, je la laissais s'enlacer autour de moi. Qu'est-ce que je pouvais bien faire, peut-être que j'étais bien trop dur avec elle.

«  Ceci est seulement pour une nuit, je vais essayer de trouver une solution. Je crois qu'il va falloir que je t'amène à un établissement du village, un orphelinat, un foyer. »

Le mot « foyer » la figea avant qu'elle ne se retire de mon corps pour me supplier de ne pas l'envoyer dans un établissement du genre. J'étais sensible à sa façon de réagir, je sentais dans ses paroles une tristesse profonde, ça me faisait penser à moi quand j'étais plus jeune. Je n'avais plus rien, j'étais évincé de mon clan, je ne savais où aller. On m'avait tendu la main malgré mon caractère des plus exécrables, je devais faire de même.

«  D'accord, d'accord. Je vais trouver autre chose mais tu dois dormir maintenant, je vais te ramener à manger un peu plus tard, je dois sortir retrouver une personne. »

Je la balançais au milieu du lit avant de me diriger vers la porte.

«  Tu reviens, tu reviens hein ? »

Je mis quelques secondes à répondre à cela, ses mots n'étaient pas des plus faciles à entendre en connaissant son passé. Elle ne voulait sûrement plus jamais être abandonnée, je me demandais comment elle me voyait..

«  Oui. »

Je sortis de l'établissement tout en réfléchissant, je n'étais pas agréable ni même très chaleureux. Je me demandais comment elle était arrivée à s'accrocher à moi. Si je n'arrivais pas à me comprendre moi même comment je pouvais aspirer à comprendre autrui. Je retrouvais mon maître quelques instants avant de rejoindre ma propre chambre. Je ne savais que faire à son sujet, ça me préoccupait pas mal de plus. J'étais épris d'affection pour cette petite fille, je ne pouvais laisser une gamine de sept ans comme ça, cela m'était impossible.

_______________________________________________

Je tapais trois fois à la porte et elle m'ouvrit de sa petite taille, elle avait d'ailleurs de nouveaux vêtements. Ils avaient été gracieusement offert par les hôtes, je trouvais ça honorable de leur part. A ma vue elle me sauta dans les bras, je l’attrapais quelques instants avant de la repousser.

«  La nuit a été bonne ? Tu n'as pas eu de problèmes ? Voici de quoi prendre un petit-déjeuner, tu vas manger en marchant, j'ai quelques informations à te communiquer. »

« Oui très bien merci, Et pas de proublèmes, les gérants ont été gentils ! Merci beaucoup Ogami, merci, merci merciiiiiiii ! »

« Oui de rien, suis moi maintenant. »

Je donnais de quoi payer la nuit en ajoutant quelques ryos, après tout ils avaient été gentils avec Mizuki, je devais bien ça à ces aimables personnes. Il y avait de bons humains comme des mauvais, cela était indéniable. Côte à côte, elle mangeait, même pas très proprement d'ailleurs. Je souriais face à cette innocence avant de commence mon monologue.

«  Comme dit, je me nomme Toshiro Ogami, je suis un Shinobi de Sunagakure no Sato. Ce village se trouve à Kaze no Kuni, le pays du vent que tu dois connaître peut-être. Tu dois aussi connaître les Shinobis et leurs capacités. » Je faisais apparaître quelques petits éclairs dans la paume de ma main gauche avant de reprendre. « Je sers un village, je sers un peuple que je veux protéger à tout prix. Je vis seul dans une petite chambre dans un établissement, une organisation se nommant Midorhato. Elle veille à la paix, elle veut même l'établir. »

Je reprenais mon souffle, la chose qui était surprenante c'est qu'en plus d'avaler sa nourriture, elle avalait mes paroles. Elle écoutait attentivement, j'avais réussi à avoir l'attention d'une fille de sept ans, je me surpassais.

« J'ai réfléchi cette nuit à ton sort et vu que tu ne veux pas retourner dans un foyer, je vais t'envoyer à Suna. Je vais contacter ma grande sœur pour qu'elle te trouve une solution rapidement et tu vas m'attendre au village jusqu'à mon retour. Tu vas sûrement subir un interrogatoire, ne t'inquiète pas, dis seulement que tu me connais et ma motivation à te faire entrer au village. Je n'ai pas beaucoup d'influence mais ma grande sœur en a, je vais lui demander quelques faveurs pour toi. »

On arrivait alors face à une caravane de transport, j'avais déjà tout préparé et même payé ce qu'il fallait pour qu'elle se retrouve à Suna. Je m'étais aussi laissé emporté, j'avais menacé le chauffeur assez violemment pour qu'il veille sur Mizuki. Si il lui arrivait un problème, je l'avais menacé de mort lui et son entourage, je mentais évidemment.. quoi que. Je n'avais pas encore prévenu Yami, il fallait que je le fasse de toute urgence.

« Tu vas prendre cette caravane, elle va te mener à la voie illusionnée, l'entrée de Suna. Suis mes instructions et normalement tout se passera bien, à mon retour je ferais en sorte de te trouver une situation. »

Mes paroles étaient claires et simples, j'avais fait de sorte qu'elle me comprenne. Elle jetait la boîte maintenant vide pour me sauter dans les bras en me remerciant encore et encore, elle aimait me dire merci cette petite, même un peu trop à mon goût. Je la serrais que très légèrement dans mes bras avant de lui donner un petit sac pour le voyage, contenant nombreuses fournitures.

«  Ogami tu es très gentil avec moi... »

«  Je me revois peut-être un peu en toi, alors j'essaie de faire comme je peux pour t'éviter certaines choses, enfin, ne te pose plus de question. Bonne route Mizuki, on se revoit à Suna dans quelques mois. » Dis-je pour conclure, affichant un sourire pour honorer son départ.

Un sourire que je ne donnais pas à tout le monde.

Sur quelques embrassades, elle partit en direction de mon pays natal tandis que moi je retournais aux côtés de mon maître.
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