Musique:

Je marchais aux côtés de mon maître pas des plus bavards, nous avions sûrement progressé un peu mais il était trop tôt pour dire qu'il y avait espoir de ramener le vrai dirigeant des Midorhato. Je comptais le suivre jusqu'au bout du monde si nécessaire pour réussir à atténuer sa douleur, bien sûr à ma façon. Je n'étais pas expert dans le social et je ne comprenais rien aux femmes alors je ne connaissais pas la douleur que pouvait engendrer la mort d'une fiancé. On s'arrêta quelques minutes dans un petit sentier, je m'assis sur un rocher avant de boire quelques gorgées d'eau de ma gourde. Je regardais le rêveur qui lui qui avait l'air perdu dans ses pensées. Kumo se trouvait peut-être sur notre route et c'était aussi sûrement une bonne raison pour faire escale à ce village Shinobi. Je n'étais pas non plus des plus pressés de pénétrer dans un village militaire tel que Kumo, il pouvait y avoir des problèmes diplomatiques. Même si notre venue n'était pas officielle et n'avait aucun intérêt diplomatique, il fallait être très vigilant. Pour des raisons inconnues, il me semblait avoir ouï que les relations entre notre village et celui-ci n'étaient pas des plus bonnes. Un problème, un seul écart de notre part pourrait engendrer un incident et de mettre dans l'embarras nos villages respectifs.

Je rangeais mes affaires, il était temps de reprendre la route, nous n'étions plus très loin d'après ma carte.

« Je suis prêt Kibo. »

Notre route était tracée, il ne fallait que suivre un chemin qui nous était bêtement indiqué. Nous n'avions plus besoin d'avoir un sens de l'orientation aiguisé ni même de quérir l'aide des habitants du Pays de la Foudre. On reprit notre allure, on se suivait mutuellement, au début il était un peu difficile de se suivre mais avec les semaines passées nous étions synchronisés. Une synchronisation que j'aurais sûrement préférée au niveau du caractère mais je faisais avec. Nous n'avions eu aucun incident pendant le trajet de Yu no Kuni à ce même pays. Mon bandeau se retrouvait scellé tout autant que celui de mon maître, il avait décidé de cacher notre identité à tous et je comprenais totalement. Durant le voyage, dans les auberges comme dans la rue j'avais entendu beaucoup de blâmes sur les Shinobis. A contrario j'en entendais aussi beaucoup sur le système actuel avec les hommes en jupettes qu'on surnomme Daimyo. Nous affichions aucun signe distinctif et nous n'étions donc pas entrés dans ce débat non pas des plus inutiles, mais plutôt annonciateur de grands conflits.

La marche m'épuisait de trop et j'étais heureux d'approcher enfin d'un endroit plaisant, si je pouvais seulement profiter d'une auberge du village... Je lançais un regard au rêveur pour voir s'il était aussi las que moi, il ne l'était pas vraiment. Il était sûrement habitué à voyager même si sa faculté à se téléporter était impressionnante il devait être assez solide pour ne pas sentir les mauvais effets de ce dur voyage. Notre chemin se croisa avec une grande allée et je compris alors que c'était la dernière ligne droite. Des marchands passèrent devant nous avec des caravanes remplies, il y avait aussi des fermiers comme des escouades de Shinobis. Ils ne nous avaient pas interpellés ni même interrogés, car nous étions mêlés à la foule comme pouvait l'être un simple marchand. Je portais un grand sac à mon dos, il y avait bien peut-être Azura -mon Katana- qui pouvait semer le doute mais il était fréquent de voir un homme armé de nos jours.

Quelques minutes plus tard, je découvris alors ce fameux sentier perdu. Nous avions pris de l'altitude et avons croisé beaucoup de monts mais nous étions bien devant la grande cité. Une cité très surveillée, les gardes étaient nombreux et veillaient correctement aux allées et venues. C'était donc comme ça qu'on devait pénétrer dans le village, des gardes contrôlaient les marchands comme les passants. Les Shinobis passaient en rentrant un formulaire, tout était bien encadré et surveillé je ne pouvais qu'être attentif à leur système de sécurité. On ne pouvait rentrer ici comme dans un moulin, c'était évident. À quelques mètres de la « douane » je décidais de prononcer quelques mots à l'égard de mon maître, je ne voulais pas qu'il utilise un ton trop froid cette fois-ci.

« Je sais que je n'ai aucun conseil à te donner mais veille à ne pas être trop froid et impassible face à eux. Ne créons aucune animosité. »

Le moment était venu, il fallait parler de notre venue aux gardes qui se trouvaient devant nous. Un des hommes tenait un carnet, je ne pouvais pas m'exprimer au nom de nous deux, je n'étais pas le supérieur ; Mon maître était bien plus avisé dans ce cas. C'était à son tour et de faire en sorte qu'on entre ou pas, cela n'allait rien me causer comme tort mis à part faire du chemin pour trouver un autre lieu de réconfort.

HRP:

Une nouvelle arrivée aux portes du Sentier Perdu, le jeune juunin promu Chef du Kazai venait d'être  prévenu et avait décidé de se rendre sur place lorsqu'on lui avait donné le signalement des deux étrangers sunajins, dont l'un disait s'appeler Kibo et être là pour rencontrer le Kadoria.

Mais qu'est ce que Kibo pouvait il bien faire ici ? Et surtout pourquoi était il venu ici ?

Tant de questions trottaient dans la tête du Kadoria qui fit le chemin vers aux portes du village en une quinzaine de minutes. Les gardes connaissaient son nouveau statut et le saluèrent, ces subordonnés du Kazai étaient aussi présent ainsi que d'autres ninjas qu'il reconnut ci et là.

Le chef des manipulateurs de la gravité se fit guider par un garde vers les deux sunajins qui attendaient encore à l'entrée du village sous bonne garde. Sho traça à travers le groupe de soldats avant de se retrouver, le sourire aux lèvres, devant le duo sunajin.

A première vue, le Rêveur n'avait pas changé, des cheveux plus courts mais toujours cette présence. Cependant son regard dégageait quelque chose de nouveau, comme si quelque chose avait changé pour le membre du Kakumeigun. Mais cela n'était pas le plus important.

- Kibo, bienvenue au village. Quelle surprise de te voir ici en compagnie d'un de te élève je suppose ?

Le deuxième homme était un homme assez grand et musclé, le teint mat du désert avec des yeux perçants. Il allait bien avec son sensei en tout cas.

- Je me présente donc à vous, Kadoria Sho, Chef du Kazai et Conseiller de Kumo.

Le Kadoria fit signe aux soldats pour leur dire que tout allait bien puis proposa aux sunajins de le suivre d'un signe de main.

- Si vous voulez bien me suivre, un simple entretien et une fouille sera faite j'espère que vous comprendrez et ensuite nous pourrons parler de ce qui te fait venir ici Kibo.

Une retrouvaille entre deux grands amis après de nombreux événements, Sho avait changer depuis sa dernière discussion avec Kibo mais il ne semblait pas être le seul...

La réponse de mon maître ne fut pas très surprenante, comme prévu il ne me répondit pas d'une façon très aimable mais bon, je n'en étais pas gêné. Je soupirais en faisant une tête non pas des plus heureuses avant de réellement me concentrer sur la suite. Le poste de garde nous avait correctement reçu et le maître se présenta ainsi que moi même. Le rêveur quémanda un homme répondant au nom de Kadoria Sho. J'avais déjà ouï ce nom de famille quelque part, ce clan était reconnu et avait une certaine réputation d'après mes souvenirs. Je l'avais un petit peu étudié sans vraiment m'y attarder donc je manquais d'informations à ce sujet.

Je comprenais maintenant la raison de notre visite, le dirigeant des Midorhato souhaitait voir une personne précisément. Cet homme étant un vieil ami il voulait sûrement renouer le contact avec lui et lui rendre visite, une attention normale chez le commun des mortels. Je n'étais pas de ce genre là mais j'étais tout de même heureux de voir que le maître commençait peu à peu à se rétablir. Je soupirais à nouveau avant de voir le garde prévenir un autre de ses hommes. Un homme qui était sûrement parti à la recherche de cet ami pour vérifier les dires de mon accompagnateur.

Un homme revient, il était possible que ce soit Kadorio Sho ou peut-être pas. Finalement oui, c'était bien lui et il salua mon maître en lui souhaitant la bienvenue à Kumo. Au moins, on avait peut-être plus de chance d'entrer avec cette connaissance. Ses yeux marrons clairs posés sur moi, il me soupçonna d'être un de ses élèves, il avait justement raison. J'accompagnais ce maître à moitié métamorphosé jusqu'au bout du monde, j'étais peut-être un peu trop gentil.

Je hochais la tête pour confirmer ses dires avant qu'il ne se dirige vers moi en se présentant plus formellement. Il m'affirmait son identité avant de « m'énumérer » ses titres, il était un conseiller et même un chef du Kazai. Je ne savais pas ce que voulait dire le Kazai mais ça devait être quelque chose d'important pour qu'il l'arbore.

Je m'inclinais légèrement en avant en signe de respect.

«  Je me présente à mon tour, Toshiro Ogami et comme vous l'avez dit je suis un élève de Kibo. Quant à moi je ne suis qu'un simple genin membre de l'organisation Midorhato. »

J'esquissais un sourire avant d'entendre la suite, il nous expliqua les formalités pour pénétrer dans le village. Comme prévu, on allait devoir passer un entretient et même être fouillé. Certaines personnes pourraient être outrées par ces procédures, cela était courant pour nous et on devait s'y prêter qu'on le veuille ou non. Après tout, nous n'avions rien à cacher mon maître et moi. On suivit alors Kadoria Sho jusqu'à l'endroit voulu.

Je m'avançais alors en premier pour me faire fouiller, je n'avais rien de suspect mis à part un Katana dont je ne voulais pas me séparer. Je ne savais pas si oui ou non j'avais le droit de le garder, je tournais ma tête vers Sho avant de lui montrer mon arme nommée Azura. Je soulevais l'arme pour qu'il puisse la voir intégralement.

«  Puis-je garder mon arme Kadoria Sho ? »

Je jetais un regard sur mon maître, peut-être était-il à nouveau dans ses pensées et comme souvent, perdu.